- ZeSandmanFidèle du forum
pogonophile a écrit:
Dans tous les cas, ça demande effectivement un boulot monstrueux, que par moments on ne pourra tout simplement pas mener correctement, ce qui expose le conseil de discipline à une invalidation. Même en prenant soin de tout blinder, c'est facile pour un avocat de casser une décision, et là pas besoin de dessin pour imaginer les conséquences du retour triomphal d'un élève exclu.
Honnêtement les familles sont-elles souvent représentées par leur avocat ?
Le plus souvent c'est le rectorat lui-même qui invalide la décision, et le phénomène me semble rester à la marge.
L'argument me semble un peu reposer sur du vide. Et quant aux élèves qui paradent, inutile de les imaginer ; ils sont deja là, bien assez lucides pour se rendre compte que face a l'accumulation de leurs incivilités, nous sommes plus dans la gesticulation que dans l'action.
- User17095Érudit
Différer, ce n'est pas non plus une fin en soi : évidemment quand un élève tabasse des personnels, on ne peut pas dire "oh on va attendre qu'il se calme de lui-même", parce qu'effectivement, le conseil de discipline, comme la Justice, a une fonction sociale et qu'il pose les limites de ce que la communauté peut accepter.
Mais ces limites-là ne doivent pas être posées à la légère.
Je cite un exemple de cette année : un élève polyexclu, violent, colérique, qui nous arrive en juin en 4e, qui passe un mois de septembre très correct, puis bouscule un surveillant - il ne le frappe pas mais le bouscule. On a différé, avec une commission éducative, en concertation avec le surveillant et les profs, et une exclusion temporaire.
Depuis, pas un geste ni un mot déplacé. Certes, il a un niveau déplorable, et il n'aura pas son brevet. Certes, son orientation, c'est pas gagné.
Mais on en a refait un élève, il vient à l'heure, il a ses affaires, il essaie de progresser.
C'est ce que j'appelle "serrer les dents", parfois ça vaut le coup.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : et entre nous, si on considère qu'à la rentrée en collège, on a des gamins de 10 ans qui ne sont pas éducables, il faut s'interroger sur le sens qu'on donne à son métier.
Mais ces limites-là ne doivent pas être posées à la légère.
Je cite un exemple de cette année : un élève polyexclu, violent, colérique, qui nous arrive en juin en 4e, qui passe un mois de septembre très correct, puis bouscule un surveillant - il ne le frappe pas mais le bouscule. On a différé, avec une commission éducative, en concertation avec le surveillant et les profs, et une exclusion temporaire.
Depuis, pas un geste ni un mot déplacé. Certes, il a un niveau déplorable, et il n'aura pas son brevet. Certes, son orientation, c'est pas gagné.
Mais on en a refait un élève, il vient à l'heure, il a ses affaires, il essaie de progresser.
C'est ce que j'appelle "serrer les dents", parfois ça vaut le coup.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : et entre nous, si on considère qu'à la rentrée en collège, on a des gamins de 10 ans qui ne sont pas éducables, il faut s'interroger sur le sens qu'on donne à son métier.
- CathEnchanteur
Aspasie a écrit:Ils sont mis en place pour plusieurs années (entre 3 et 5 ans). La plupart du temps, c'est la commission permanente qui est en charge de leur élaboration avec le CDE (mais cela peut varier selon les choix des CE). En revanche, ils doivent passer en CA.Cath a écrit:Il y a des années que je suis au CA et je n'ai jamais vu l'ombre d'un contrat d'objectif, Aspasie.
Je te donne les références légales :
Article 36 de la Loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005 :
Elle ajoute aux fonctions du CA l'attribution suivante : « 4° Il se prononce sur le contrat d'objectifs conclu entre l'établissement et l'autorité académique, après en avoir informé la collectivité territoriale de rattachement.
« Le conseil d'administration peut déléguer certaines de ses attributions à une commission permanente. »
+ décret n°2005-1145 du 09 septembre 2005 (art. 2.2) qui définit le contrat avec l'autorité académique (d'ailleurs le mot "contrat" est amusant parce que l'EPLE s'engage sur des objectifs et l'autorité académique s'engage... ben sur rien... drôle de "contrat" non ?)
+ circulaire n° 2005-156 du 30 septembre 2005, II "Dans chaque établissement, doit être établi un projet de contrat d’objectifs. En cohérence avec le projet d’établissement, et sur la base des orientations fixées aux niveaux national et académique, il définit des objectifs à atteindre à une échéance pluriannuelle (de 3 à 5 ans) sous forme d’un programme d’actions, dont la mise en œuvre peut être facilitée voire conditionnée par un appui des services rectoraux. Les indicateurs permettant d’apprécier la réalisation de ces objectifs sont mentionnés dans le contrat.
Ce projet de contrat est élaboré dans le cadre d’un dialogue avec l’autorité académique portant sur la pertinence des objectifs fixés et leurs conditions de mise en œuvre.
La collectivité territoriale de rattachement doit être informée du contenu du contrat un mois avant la réunion du conseil d’administration portant sur le projet de contrat. Après son approbation, il est signé entre le recteur ou son représentant et le chef d’établissement."
Et en IV-2 sur les attributions du CA : " Il approuve le contrat d’objectifs conclu entre l’établissement et l’autorité académique."
Je fais partie de toutes les commissions possibles du lycée depuis bien plus de 5 ans, avec des chefs différents.
Et rien...
- User17706Bon génie
Oui, les divers emplois du terme "contrat" en contexte scolaire sont assez systématiquement abusifs...
- AspasieNiveau 10
Intéressant... des représentants syndicaux parmi ces commissions ? Parce que là, tout-de-même, c'est à se questionner sur le respect des textes qui encadrent les fonctions du CA...Cath a écrit:Aspasie a écrit:
Ils sont mis en place pour (...) l’autorité académique."
Je fais partie de toutes les commissions possibles du lycée depuis bien plus de 5 ans, avec des chefs différents.
Et rien...
- User17095Érudit
Cath a écrit:Aspasie a écrit:Ils sont mis en place pour plusieurs années (entre 3 et 5 ans). La plupart du temps, c'est la commission permanente qui est en charge de leur élaboration avec le CDE (mais cela peut varier selon les choix des CE). En revanche, ils doivent passer en CA.Cath a écrit:Il y a des années que je suis au CA et je n'ai jamais vu l'ombre d'un contrat d'objectif, Aspasie.
Je te donne les références légales :
Article 36 de la Loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005 :
Elle ajoute aux fonctions du CA l'attribution suivante : « 4° Il se prononce sur le contrat d'objectifs conclu entre l'établissement et l'autorité académique, après en avoir informé la collectivité territoriale de rattachement.
« Le conseil d'administration peut déléguer certaines de ses attributions à une commission permanente. »
+ décret n°2005-1145 du 09 septembre 2005 (art. 2.2) qui définit le contrat avec l'autorité académique (d'ailleurs le mot "contrat" est amusant parce que l'EPLE s'engage sur des objectifs et l'autorité académique s'engage... ben sur rien... drôle de "contrat" non ?)
+ circulaire n° 2005-156 du 30 septembre 2005, II "Dans chaque établissement, doit être établi un projet de contrat d’objectifs. En cohérence avec le projet d’établissement, et sur la base des orientations fixées aux niveaux national et académique, il définit des objectifs à atteindre à une échéance pluriannuelle (de 3 à 5 ans) sous forme d’un programme d’actions, dont la mise en œuvre peut être facilitée voire conditionnée par un appui des services rectoraux. Les indicateurs permettant d’apprécier la réalisation de ces objectifs sont mentionnés dans le contrat.
Ce projet de contrat est élaboré dans le cadre d’un dialogue avec l’autorité académique portant sur la pertinence des objectifs fixés et leurs conditions de mise en œuvre.
La collectivité territoriale de rattachement doit être informée du contenu du contrat un mois avant la réunion du conseil d’administration portant sur le projet de contrat. Après son approbation, il est signé entre le recteur ou son représentant et le chef d’établissement."
Et en IV-2 sur les attributions du CA : " Il approuve le contrat d’objectifs conclu entre l’établissement et l’autorité académique."
Je fais partie de toutes les commissions possibles du lycée depuis bien plus de 5 ans, avec des chefs différents.
Et rien...
Ce n'est pas au point dans toutes les académies, malgré l'obligation tout sauf ambiguë. Dans certaines il y a de vraies évaluations, dans d'autres les DASEN et les CE vont et viennent trop vite pour qu'on suive...
- RendashBon génie
Mais doit-on pour autant considérer que l'école est apte à pallier toutes les carences sociales, affectives, éducatives, et culturelles dont souffre ce genre d'élèves ? On fait ce qu'on peut comme on peut avec les moyens qu'on a, mais on ne peut pas toujours pallier toutes ces carences. C'est du même acabit que le reproche fait à l'école de créer des inégalités sociales, c'est absurde et mensonger : elle les pallie moins, elle contribue éventuellement à les renforcer, mais elle ne les crée pas. C'est trop demander à l'école (et aux enseignants) que de faire le boulot de la société dans son ensemble.
Et plus on veut "adapter les contenus aux contraintes locales", moins on lutte contre ces inégalités. C'est tout le problème, dans les contenus d'enseignement, du "partir de ce que connaissent les élèves", tant on y reste plus qu'on n'en part. C'est la même chose pour les conseils de discipline, soit dit en passant : ce ne sont certes pas mes élèves de REP+ pourri issus d'un milieu de sans-dents dont les parents peinent à boucler les fins de mois passé le 10, qui vont débarouler avec un avocat pour faire casser la décision du CD.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- InvitéInvité
Rendash a écrit:
J'ai la même lecture que toi, neomaths.
Je lis page 9
Objectifs :
- Réduire quantitativement les indicateurs négatifs (conseils de discipline, commissions éducatives, mesures de responsabilisation, etc.), ce qui traduirait une amélioration du climat scolaire
- Diminuer de manière drastique les exclusions temporaires et les exclusions de cours
C'est quand même bien une question de lecture. La phrase est écrite avec les pieds mais je comprends l'amélioration du climat scolaire se mesurerait par une diminution des indicateurs négatifs. Sinon c'est insensé. Quel intérêt aussi de réduire les commissions éducatives et les mesures de responsabilisation? La plupart des cadres sait aussi que si tu casses le thermomètre et supprime les moyens de régulation même insatisfaisants tu te retrouves avec une cocotte-minute qui explosera tôt avec au final plus d'emmerdements non?
- RendashBon génie
Tamerlan a écrit:Rendash a écrit:
J'ai la même lecture que toi, neomaths.
Je lis page 9
Objectifs :
- Réduire quantitativement les indicateurs négatifs (conseils de discipline, commissions éducatives, mesures de responsabilisation, etc.), ce qui traduirait une amélioration du climat scolaire
- Diminuer de manière drastique les exclusions temporaires et les exclusions de cours
C'est quand même bien une question de lecture. La phrase est écrite avec les pieds mais je comprends l'amélioration du climat scolaire se mesurerait par une diminution des indicateurs négatifs. Sinon c'est insensé. Quel intérêt aussi de réduire les commissions éducatives et les mesures de responsabilisation? La plupart des cadres sait aussi que si tu casses le thermomètre et supprime les moyens de régulation même insatisfaisants tu te retrouves avec une cocotte-minute qui explosera tôt avec au final plus d'emmerdements non?
Le fait est que la phrase dit exactement le contraire, et je lis ce qui est écrit, pas ce qui devrait être écrit. Or, c'est un point de vue qui est partagé pas un certain nombre de chefs d'établissement : il y a des témoignages à la pelle sur Néoprofs et ailleurs, au sujet de CDE qui tirent sur le messager. Quand un CDE demande à un enseignant insulté ou agressé ce qu'il a bien pu dire ou faire pour déclencher ça, ou quand on reproche de donner trop de punitions, d'heures de retenue ou d'exclure trop, on est exactement dans ce cas de figure. Que ça soit stupide et contre-productif, c'est un fait, mais ça ne semble pas les gêner. Alors, je veux bien admettre l'idée de "la phrase écrite avec les pieds", qui annonce le contraire de ce q"on a voulu dire", mais dans ce cas il faudrait en avertir les CDE concernés, qui, visiblement, n'ont pas compris la subtilité.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- VinZTDoyen
Rendash, je trouves que tu manques d'humanisme
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- AspasieNiveau 10
L'évaluation, soit. Mais le passage au CA, tout-de-même, que le chef d'établissement change ou pas, au maximum, tous les 5 ans, il doit y avoir passage devant le CA.pogonophile a écrit:Cath a écrit:
Je fais partie de toutes les commissions possibles du lycée depuis bien plus de 5 ans, avec des chefs différents.
Et rien...
Ce n'est pas au point dans toutes les académies, malgré l'obligation tout sauf ambiguë. Dans certaines il y a de vraies évaluations, dans d'autres les DASEN et les CE vont et viennent trop vite pour qu'on suive...
Cela signifie 1) que le chef d'établissement fait comme si le projet d'établissement n'avait pas à changer 2) que les représentants des enseignants (parfois syndicaux) ne s'en inquiètent pas plus. Après, on peut envisager que cela relève d'un accord tacite entre le CE et les profs. Mais cela en dit tout-de-même long sur les variétés de traitement de cette histoire de contrat d'objectif...
- CathEnchanteur
J'ignorais l'existence de ce contrat...
Et oui, il y a des syndiqués au CA (et de syndicats différents).
Et oui, il y a des syndiqués au CA (et de syndicats différents).
- User17095Érudit
Cath a écrit:
L'évaluation, soit. Mais le passage au CA, tout-de-même, que le chef d'établissement change ou pas, au maximum, tous les 5 ans, il doit y avoir passage devant le CA.
Cela signifie 1) que le chef d'établissement fait comme si le projet d'établissement n'avait pas à changer 2) que les représentants des enseignants (parfois syndicaux) ne s'en inquiètent pas plus. Après, on peut envisager que cela relève d'un accord tacite entre le CE et les profs. Mais cela en dit tout-de-même long sur les variétés de traitement de cette histoire de contrat d'objectif...
D'autant que l'un des principaux intérêts, pour le contrat d'objectifs comme pour l'élaboration d'un projet d'établissement, c'est la démarche du diagnostic partagé et de la concertation.
- User17706Bon génie
L'E.N. demande à ses personnels des actes juridiques avec une formation juridique qui se situe quelque part entre le minimal et l'inexistant, faut dire.
- AspasieNiveau 10
Ca c'est clair !PauvreYorick a écrit:L'E.N. demande à ses personnels des actes juridiques avec une formation juridique qui se situe quelque part entre le minimal et l'inexistant, faut dire.
Je serais plus radicale et je dirais que c'est le seul intérêt : se mettre autour d'une table et voir comment l'établissement évolue/a évolué, et voir à partir de là ce qu'on peut faire, ce qu'on ne veut pas reproduire, etc. Mais cela suppose la volonté du CE, et la collaboration des équipes pédagogiques... pas toujours garanti ça...pogonophile a écrit:
D'autant que l'un des principaux intérêts, pour le contrat d'objectifs comme pour l'élaboration d'un projet d'établissement, c'est la démarche du diagnostic partagé et de la concertation.
Sinon, ça vire à l'outil de management dont les exemples cités plus haut manifestent clairement le caractère potentiellement nocif du fait, notamment, des "indicateurs".
Alors à ma connaissance, le contrat d'objectif est un document public. Il est accessible aux parents d'élèves, donc doit être quelque part sur un site internet de présentation de l'établissement. En passant par l'annuaire des établissements de l'EN (http://www.education.gouv.fr/pid24301/annuaire-de-l-education.html) on trouve les indicateurs de résultat, mais pas les contrats d'objectifs je crois... il faudrait fouiller selon l'académie.Cath a écrit:J'ignorais l'existence de ce contrat...
Et oui, il y a des syndiqués au CA (et de syndicats différents).
- frecheGrand sage
Et moi de même, depuis plus de 20 ans, jamais entendu parler...Cath a écrit:Aspasie a écrit:Ils sont mis en place pour plusieurs années (entre 3 et 5 ans). La plupart du temps, c'est la commission permanente qui est en charge de leur élaboration avec le CDE (mais cela peut varier selon les choix des CE). En revanche, ils doivent passer en CA.Cath a écrit:Il y a des années que je suis au CA et je n'ai jamais vu l'ombre d'un contrat d'objectif, Aspasie.
Je te donne les références légales :
Article 36 de la Loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005 :
Elle ajoute aux fonctions du CA l'attribution suivante : « 4° Il se prononce sur le contrat d'objectifs conclu entre l'établissement et l'autorité académique, après en avoir informé la collectivité territoriale de rattachement.
« Le conseil d'administration peut déléguer certaines de ses attributions à une commission permanente. »
+ décret n°2005-1145 du 09 septembre 2005 (art. 2.2) qui définit le contrat avec l'autorité académique (d'ailleurs le mot "contrat" est amusant parce que l'EPLE s'engage sur des objectifs et l'autorité académique s'engage... ben sur rien... drôle de "contrat" non ?)
+ circulaire n° 2005-156 du 30 septembre 2005, II "Dans chaque établissement, doit être établi un projet de contrat d’objectifs. En cohérence avec le projet d’établissement, et sur la base des orientations fixées aux niveaux national et académique, il définit des objectifs à atteindre à une échéance pluriannuelle (de 3 à 5 ans) sous forme d’un programme d’actions, dont la mise en œuvre peut être facilitée voire conditionnée par un appui des services rectoraux. Les indicateurs permettant d’apprécier la réalisation de ces objectifs sont mentionnés dans le contrat.
Ce projet de contrat est élaboré dans le cadre d’un dialogue avec l’autorité académique portant sur la pertinence des objectifs fixés et leurs conditions de mise en œuvre.
La collectivité territoriale de rattachement doit être informée du contenu du contrat un mois avant la réunion du conseil d’administration portant sur le projet de contrat. Après son approbation, il est signé entre le recteur ou son représentant et le chef d’établissement."
Et en IV-2 sur les attributions du CA : " Il approuve le contrat d’objectifs conclu entre l’établissement et l’autorité académique."
Je fais partie de toutes les commissions possibles du lycée depuis bien plus de 5 ans, avec des chefs différents.
Et rien...
- HonchampDoyen
Cela s'appelle le projet d'établissement ? Est-ce la même chose ?
Cela doit dépendre des recteurs ou des DASEN, ou même des chefs d'établissement ?
On y a beaucoup travaillé sous les 2 chefs précédents (en fait beaucoup de ronflant et de brassage d'air..)
Et depuis quelques années, et même dépassé les 4-5 ans, plus rien ! Plus entendu parler...
Cela doit dépendre des recteurs ou des DASEN, ou même des chefs d'établissement ?
On y a beaucoup travaillé sous les 2 chefs précédents (en fait beaucoup de ronflant et de brassage d'air..)
Et depuis quelques années, et même dépassé les 4-5 ans, plus rien ! Plus entendu parler...
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- User17095Érudit
C'est assez proche : le projet d'établissement est issu d'un diagnostic partagé, le contrat d'objectifs est signé avec le recteur sur la base du projet.
Dans les cas les plus lisibles, le projet d'établissement va contenir un certain nombre d'intentions (améliorer ci, renforcer ça, mettre en place les conditions de cela), le contrat d'objectifs va préciser les indicateurs et engager l'établissement (puisque c'est signé avec le recteur).
Pour les deux, il doit y avoir approbation du CA, donc c'est public.
La lettre de mission du CE est, elle, basée sur le diagnostic émis dans le premier trimestre après prise de fonction. Elle n'est pas secrète mais pas publique pour autant, puisque si une bonne partie va rejoindre le contrat d'objectifs, certains éléments n'ont pas à être communiqués à la communauté éducative ; par exemple, si on fait le constat d'une vie scolaire totalement en vrac, avec des CPE en guerre avec les profs, et des surveillants qui copinent avec les élèves, ça ne relève pas d'une grande discussion en CA.
Dans les cas les plus lisibles, le projet d'établissement va contenir un certain nombre d'intentions (améliorer ci, renforcer ça, mettre en place les conditions de cela), le contrat d'objectifs va préciser les indicateurs et engager l'établissement (puisque c'est signé avec le recteur).
Pour les deux, il doit y avoir approbation du CA, donc c'est public.
La lettre de mission du CE est, elle, basée sur le diagnostic émis dans le premier trimestre après prise de fonction. Elle n'est pas secrète mais pas publique pour autant, puisque si une bonne partie va rejoindre le contrat d'objectifs, certains éléments n'ont pas à être communiqués à la communauté éducative ; par exemple, si on fait le constat d'une vie scolaire totalement en vrac, avec des CPE en guerre avec les profs, et des surveillants qui copinent avec les élèves, ça ne relève pas d'une grande discussion en CA.
- ZeSandmanFidèle du forum
Je m'interroge : un CDE va-t il souvent informer le rectorat que des assistants d'éducation dont, s'ils ne les a pas lui-même engagés, il a au moins renouvelé le contrat, copinent avec des élèves ?
Ou de manière générale signaler des dysfonctionnements qui relèvent de sa responsabilité de gérer ?
Ou de manière générale signaler des dysfonctionnements qui relèvent de sa responsabilité de gérer ?
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- ZenxyaGrand sage
J'ai déjà vu des élèves sauvés par une exclusion définitive. Quand j'étais dans l'académie de Nancy-Metz, nous recevions régulièrement des élèves exclus. Mon lycée était (heu non ! il l'est toujours !) au fin fond de la cambrousse, cela obligeait l'élève à devenir interne et l'arrachait justement à tout son environnement néfaste. Cela lui permettait de se refaire une "virginité", nous ne savions pas pourquoi il venait (enfin si, au bout d'un moment tout se sait) et nous l'accueillons comme n'importe quel autre. Avant, la plupart était des petits caïds avec leur "bande"(victimes ?) et ils avaient une réputation et un "honneur" à défendre. De se retrouver ainsi anonyme, sans devoir absolument faire de la surenchère pour montrer qu'ils étaient les meneurs, de devenir simplement des ado (c'était pas simple quand même, mais leur fan-club ayant disparu, ils redescendaient vite) leur permettaient de reprendre le cour de leur vie et de leurs études.
Souvenir d'un qui nous était arrivé mi-mai (il avait boxé son prof), le regard qu'il m'avait lancé quand je m'étais approchée de lui pour lui demander quels étaient les chapitres qu'il avait déjà vu, l'expression "les yeux revolvers" n'est pas qu'une image ! Toute l'année suivante, sa terminale, il n'a pas bronché et a eu son bac, ne nous a pas posé de problèmes (bon on faisait attention quand on s'approchait de lui).
Souvenir d'un qui nous était arrivé mi-mai (il avait boxé son prof), le regard qu'il m'avait lancé quand je m'étais approchée de lui pour lui demander quels étaient les chapitres qu'il avait déjà vu, l'expression "les yeux revolvers" n'est pas qu'une image ! Toute l'année suivante, sa terminale, il n'a pas bronché et a eu son bac, ne nous a pas posé de problèmes (bon on faisait attention quand on s'approchait de lui).
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- HonchampDoyen
pogonophile a écrit:C'est assez proche : le projet d'établissement est issu d'un diagnostic partagé, le contrat d'objectifs est signé avec le recteur sur la base du projet.
Dans les cas les plus lisibles, le projet d'établissement va contenir un certain nombre d'intentions (améliorer ci, renforcer ça, mettre en place les conditions de cela), le contrat d'objectifs va préciser les indicateurs et engager l'établissement (puisque c'est signé avec le recteur).
Pour les deux, il doit y avoir approbation du CA, donc c'est public.
La lettre de mission du CE est, elle, basée sur le diagnostic émis dans le premier trimestre après prise de fonction. Elle n'est pas secrète mais pas publique pour autant, puisque si une bonne partie va rejoindre le contrat d'objectifs, certains éléments n'ont pas à être communiqués à la communauté éducative ; par exemple, si on fait le constat d'une vie scolaire totalement en vrac, avec des CPE en guerre avec les profs, et des surveillants qui copinent avec les élèves, ça ne relève pas d'une grande discussion en CA.
Merci pour ces explications.
Mais cette fameuse lettre de mission, est-ce qu'elle est renouvelée, dans le cas d'un chef qui ne mute pas (le mien !)
La mission qui lui avait été assignée était de faire remonter le taux de réussite au DNB et de diminuer les départs de fin de 4ème vers les prépa-pro.
Il a réussi, par différents moyens.
Lui assigne-t-on de nouvelles missions ?
Et le fait est que nous n'entendons plus parler du projet d'établissement ....
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- InvitéInvité
Rendash a écrit:Tamerlan a écrit:Rendash a écrit:
J'ai la même lecture que toi, neomaths.
Je lis page 9
Objectifs :
- Réduire quantitativement les indicateurs négatifs (conseils de discipline, commissions éducatives, mesures de responsabilisation, etc.), ce qui traduirait une amélioration du climat scolaire
- Diminuer de manière drastique les exclusions temporaires et les exclusions de cours
C'est quand même bien une question de lecture. La phrase est écrite avec les pieds mais je comprends l'amélioration du climat scolaire se mesurerait par une diminution des indicateurs négatifs. Sinon c'est insensé. Quel intérêt aussi de réduire les commissions éducatives et les mesures de responsabilisation? La plupart des cadres sait aussi que si tu casses le thermomètre et supprime les moyens de régulation même insatisfaisants tu te retrouves avec une cocotte-minute qui explosera tôt avec au final plus d'emmerdements non?
Le fait est que la phrase dit exactement le contraire, et je lis ce qui est écrit, pas ce qui devrait être écrit. (...)
Bon, regardons ce qui est donc écrit. :
"Réduire quantitativement les indicateurs négatifs (...) ce qui traduirait une amélioration du climat scolaire."
Toi ce que tu lis c'est :
Réduire quantitativement les indicateurs négatifs (...) ce qui se traduirait par une amélioration du climat scolaire
Ce je lis mais c'est mal écrit c'est :
Une amélioration de climat scolaire se traduirait par la réduction quantitative des indicateurs quantitatifs (...).
J'inverse donc cette phrase mal foutue parce que ce qui est écrit c'est que la réduction des indicateurs "traduit" (ici dans le sens "d'exprime") l'amélioration du climat et pas l'inverse. Et là la sanction est bien un "indicateur".
- RendashBon génie
Tamerlan a écrit:Rendash a écrit:Tamerlan a écrit:Rendash a écrit:
J'ai la même lecture que toi, neomaths.
Je lis page 9
C'est quand même bien une question de lecture. La phrase est écrite avec les pieds mais je comprends l'amélioration du climat scolaire se mesurerait par une diminution des indicateurs négatifs. Sinon c'est insensé. Quel intérêt aussi de réduire les commissions éducatives et les mesures de responsabilisation? La plupart des cadres sait aussi que si tu casses le thermomètre et supprime les moyens de régulation même insatisfaisants tu te retrouves avec une cocotte-minute qui explosera tôt avec au final plus d'emmerdements non?
Le fait est que la phrase dit exactement le contraire, et je lis ce qui est écrit, pas ce qui devrait être écrit. (...)
Bon, regardons ce qui est donc écrit. :
"Réduire quantitativement les indicateurs négatifs (...) ce qui traduirait une amélioration du climat scolaire."
Toi ce que tu lis c'est :
Réduire quantitativement les indicateurs négatifs (...) ce qui se traduirait par une amélioration du climat scolaire
Ce je lis mais c'est mal écrit c'est :
Une amélioration de climat scolaire se traduirait par la réduction quantitative des indicateurs quantitatifs (...).
J'inverse donc cette phrase mal foutue parce que ce qui est écrit c'est que la réduction des indicateurs "traduit" (ici dans le sens "d'exprime") l'amélioration du climat et pas l'inverse. Et là la sanction est bien un "indicateur".
Certes, mais le fait est que l'objectif affiché est la baisse des indicateurs, pas l'amélioration du climat scolaire. On peut comprendre que le second est un corollaire du premier, mais le problème est, justement, que ce n'est pas ce qui est compris par un bon nombre de CDE. Ceux qui mettent la poussière sous le tapis, qui cherchent à tout prix à ne pas faire de CD, pas même en cas d'agression d'un enseignant ou d'un autre élève, par exemple.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User17706Bon génie
La vraie question que pose cette phrase, c'est effectivement: dans quel état était celui qui l'a écrite?
- InvitéInvité
C'est le problème des pilotages administratifs (ou autres) par indicateurs. Pour apprécier des situations et objectiver tu as besoin d'indicateurs et dans le fonctionnement du système il y a toujours des gars pour faire dans les faits de l'indicateur la finalité. Et en plus à l'échelle d'un établissement où on fait des statistiques qui n'ont aucun sens tellement les données concernent des nombres (ou des chiffres...) réduits.
- User17095Érudit
Honchamp a écrit:
Merci pour ces explications.
Mais cette fameuse lettre de mission, est-ce qu'elle est renouvelée, dans le cas d'un chef qui ne mute pas (le mien !)
La mission qui lui avait été assignée était de faire remonter le taux de réussite au DNB et de diminuer les départs de fin de 4ème vers les prépa-pro.
Il a réussi, par différents moyens.
Lui assigne-t-on de nouvelles missions ?
Et le fait est que nous n'entendons plus parler du projet d'établissement ....
La lettre de mission est censée être reprise lors de l'évaluation... qui a lieu en théorie tous les trois ans... mais comme pour les inspections des enseignants, la plupart des académies sont très en retard, donc c'est surtout à l'installation.
Tamerlan a écrit:C'est le problème des pilotages administratifs (ou autres) par indicateurs. Pour apprécier des situations et objectiver tu as besoin d'indicateurs et dans le fonctionnement du système il y a toujours des gars pour faire dans les faits de l'indicateur la finalité. Et en plus à l'échelle d'un établissement où on fait des statistiques qui n'ont aucun sens tellement les données concernent des nombres (ou des chiffres...) réduits.
En pratique, personne n'est dupe, surtout pas les DASEN qui connaissent très, très bien les établissements. Masquer la dégradation du climat en esquivant les CD ne sert à rien quand les syndicats de profs ou les fédérations de parents font remonter que c'est le feu.
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