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- FenrirFidèle du forum
Je vais préciser cette histoire de carnet de route et son lien avec le TA, parce que visiblement j'ai pris des raccourcis qui obscurcissent mon propos.
Il n'y a pas à ma connaissance de "carnet de route" officiel ; il est cependant fortement suggéré de garder une trace de toutes les visites et de tous les entretiens effectués et ce pour deux plusieurs raisons purement pratiques, mais aussi pour pouvoir arguer en cas de problème, d'ordre légal, du travail effectué avec le tuteur. Je disais donc qu'un stagiaire devrait également garder trace de ces informations au cas où il devrait prouver un défaut de formation.
Une dernière chose qu'il faut garder à l'esprit, c'est qu'effectivement la rapport du tuteur, même s'il ne compte pas directement dans le fait d'être convoqué par le jury peut y avoir une grande influence. En effet, l'inspecteur est censé se baser dessus pour rédiger son rapport, même s'il a visité le stagiaire, et certains chefs d'établissement s'en servent également, même si depuis plusieurs années il ne sont pas sensé les remonter par la voie hiérarchique (dans mon académie tout du moins).
Quoi qu'il en soit, ce fil de discussion semble s'être transformé en catharsis visant à dénigrer tous les inspecteurs et tuteurs de l'EN nonobstant ceux qui fournissent un travail de qualité. Je ne suis pas sûr qu'y être pondéré serve à quelque chose.
Il n'y a pas à ma connaissance de "carnet de route" officiel ; il est cependant fortement suggéré de garder une trace de toutes les visites et de tous les entretiens effectués et ce pour deux plusieurs raisons purement pratiques, mais aussi pour pouvoir arguer en cas de problème, d'ordre légal, du travail effectué avec le tuteur. Je disais donc qu'un stagiaire devrait également garder trace de ces informations au cas où il devrait prouver un défaut de formation.
Une dernière chose qu'il faut garder à l'esprit, c'est qu'effectivement la rapport du tuteur, même s'il ne compte pas directement dans le fait d'être convoqué par le jury peut y avoir une grande influence. En effet, l'inspecteur est censé se baser dessus pour rédiger son rapport, même s'il a visité le stagiaire, et certains chefs d'établissement s'en servent également, même si depuis plusieurs années il ne sont pas sensé les remonter par la voie hiérarchique (dans mon académie tout du moins).
Quoi qu'il en soit, ce fil de discussion semble s'être transformé en catharsis visant à dénigrer tous les inspecteurs et tuteurs de l'EN nonobstant ceux qui fournissent un travail de qualité. Je ne suis pas sûr qu'y être pondéré serve à quelque chose.
- madigoùNiveau 5
Il a été licencié de l'ESPE avec un rapport à charge. Et en effet il est redevenu PE, mais ça lui a fait beaucoup de mal. Pas de ne plus enseigner à l'ESPE, même s'il aimait bien son boulot, mais d'être dénigré, d'être traité comme un incompétent notoire, à 6 mois de la retraite en plus. Là encore ce sont des méthodes franchement lamentables. Pour moi c'est pareil. Ce n'est pas tant le fait d'être licenciée que j'ai trouvé lamentable c'est la façon dont tout ça s'est passé, c'est le harcèlement, c'est le dénigrement systématique, la négation de tout un parcours, de tout un travail. C'est ça que je condamne. L'EN peut se passer de moi, tout comme je peux me passer de l'EN. Mes amis me disent même "c'est un mal pour un bien". Peut-être. J'ai su rebondir en effet (d'ailleurs mes frais d'avocat minimes m'ont fait économiser des frais de psy qui auraient été sans doute plus importants et m'ont permis de me reconstruire rapidement). Ce formateur, lui-même, a retrouvé son travail initial. Mais ces méthodes ne devraient pas exister.meskiangasher a écrit:
Donc il ne s'est pas fait licencier, mais il a juste été écarté de l'ESPE ?
- RosanetteEsprit éclairé
Carrie7 a écrit:Euh j'ai fait HEC, et j'ai démarré à 2800 brut... Et j'étais plutôt dans la fourchette basse de mes camarades ! (il y a une quinzaine d'année)Rosanette a écrit:Et combien de temps un stagiaire reste-t-il à l'échelon 1 ?
Et (encore une fois je parle pour le domaine des humanités), pouvez-vous penser à un métier qui apporte confort matériel immédiatement à bac+5 ? J'ai des amis sortant de HEC (endettés, donc) qui galèrent et sabrent le champagne dès qu'ils atteignent 2000 nets, ce à quoi j'ai eu le droit rapidement avec mon reclassement dans l'EN.
On pourrait aussi parler des rémunérations des contrats doctoraux, et de leurs perspectives professionnelles...
Je précise plus haut que je parle d'une situation (très) récente, qui s'applique à HEC et à d'autres écoles de commerce très cotées. Je pourrais aussi parler du droit, où les évolutions de carrière sont très intéressantes mais où les débuts ont de plus en plus tendance à s'éterniser, avec des horaires dingues et une récompense assez maigre.
Mon propos visait simplement à dire que dans la jeune génération, peu de gens méprisent la réalité du métier de prof, même chez ceux qui ont l'occasion de faire autre chose. On peut argumenter en mettant en avant que cette situation reflète une dégradation générale du monde du travail, mais je pense que ce serait réducteur.
- madigoùNiveau 5
Fenrir a écrit:Je vais préciser cette histoire de carnet de route et son lien avec le TA, parce que visiblement j'ai pris des raccourcis qui obscurcissent mon propos.
Il n'y a pas à ma connaissance de "carnet de route" officiel ; il est cependant fortement suggéré de garder une trace de toutes les visites et de tous les entretiens effectués et ce pour deux plusieurs raisons purement pratiques, mais aussi pour pouvoir arguer en cas de problème, d'ordre légal, du travail effectué avec le tuteur. Je disais donc qu'un stagiaire devrait également garder trace de ces informations au cas où il devrait prouver un défaut de formation.
Quoi qu'il en soit, ce fil de discussion semble s'être transformé en catharsis visant à dénigrer tous les inspecteurs et tuteurs de l'EN nonobstant ceux qui fournissent un travail de qualité. Je ne suis pas sûr qu'y être pondéré serve à quelque chose.
Cette histoire de carnet de route ne tient pas la route. Désolée de ce jeu de mots, bien pourri, mais dans un monde merveilleux où tous les tuteurs, inspecteurs fourniraient un travail de qualité, ayant à coeur d'aider, accompagner les stagiaires avec toute la bienveillance requise, etc. etc. un carnet de route pourquoi pas ? A partir du moment où tous les tuteurs, inspecteurs ne sont pas de bonne foi ni même des gens très sensés, qui ne souhaitent en aucun cas discuter, bienveillants, là, il faut oublier, bref, ce carnet de route ne sert strictement à rien, sauf à justifier encore une fois des rapports à charge. Que peut faire un stagiaire si un tuteur (même s'il s'agit d'un tuteur sur 100 ou 1000) refuse de remplir ce carnet ? Exiger de son tuteur qu'il garde trace de toutes ses visites ? Franchement, là le stagiaire est cuit et le tuteur va bien lui remplir son carnet : "n'écoute pas les conseils", "problèmes relationnels", "comportement inadapté", etc. etc. et de fil en aiguille, "refuse de se former". Là, le stagiaire a deux possibilités : la fermer (ça ne le sauvera pas pour autant) ou en référer à l'IPR et/ou le/la CDE. Soit le tuteur n'est pas en odeur de sainteté, et on l'écoutera peut-être. Sinon, il va se faire laminer. Et ce carnet de route il n'aura servi qu'à bien l'enfoncer, c'est tout.
- BabaretteDoyen
madigoù a écrit:Fenrir a écrit:Je vais préciser cette histoire de carnet de route et son lien avec le TA, parce que visiblement j'ai pris des raccourcis qui obscurcissent mon propos.
Il n'y a pas à ma connaissance de "carnet de route" officiel ; il est cependant fortement suggéré de garder une trace de toutes les visites et de tous les entretiens effectués et ce pour deux plusieurs raisons purement pratiques, mais aussi pour pouvoir arguer en cas de problème, d'ordre légal, du travail effectué avec le tuteur. Je disais donc qu'un stagiaire devrait également garder trace de ces informations au cas où il devrait prouver un défaut de formation.
Quoi qu'il en soit, ce fil de discussion semble s'être transformé en catharsis visant à dénigrer tous les inspecteurs et tuteurs de l'EN nonobstant ceux qui fournissent un travail de qualité. Je ne suis pas sûr qu'y être pondéré serve à quelque chose.
Cette histoire de carnet de route ne tient pas la route. Désolée de ce jeu de mots, bien pourri, mais dans un monde merveilleux où tous les tuteurs, inspecteurs fourniraient un travail de qualité, ayant à coeur d'aider, accompagner les stagiaires avec toute la bienveillance requise, etc. etc. un carnet de route pourquoi pas ? A partir du moment où tous les tuteurs, inspecteurs ne sont pas de bonne foi ni même des gens très sensés, qui ne souhaitent en aucun cas discuter, bienveillants, là, il faut oublier, bref, ce carnet de route ne sert strictement à rien, sauf à justifier encore une fois des rapports à charge. Que peut faire un stagiaire si un tuteur (même s'il s'agit d'un tuteur sur 100 ou 1000) refuse de remplir ce carnet ? Exiger de son tuteur qu'il garde trace de toutes ses visites ? Franchement, là le stagiaire est cuit et le tuteur va bien lui remplir son carnet : "n'écoute pas les conseils", "problèmes relationnels", "comportement inadapté", etc. etc. et de fil en aiguille, "refuse de se former". Là, le stagiaire a deux possibilités : la fermer (ça ne le sauvera pas pour autant) ou en référer à l'IPR et/ou le/la CDE. Soit le tuteur n'est pas en odeur de sainteté, et on l'écoutera peut-être. Sinon, il va se faire laminer. Et ce carnet de route il n'aura servi qu'à bien l'enfoncer, c'est tout.
J'avais un tuteur qui se glorifiait d'imprimer tous les mails que je lui envoyais (sauf que non, il ne les imprimait pas tous). Je suppose en effet qu'il gardait une trace de nos entretiens. Mais, bien sûr, il ne devait pas écrire qu'il me hurlait dessus, par exemple.
Un jour où il était venu, après m'avoir prévenu la veille, au bout de deux mois d'absence, il s'est bien acharné. Voici la liste de mes crimes
- j'ai rendu un contrôle où les élèves avaient eu de mauvaises notes
- je n'avais pas envoyé mon cours (sauf que si, je l'avais envoyé trois semaines plus tôt, et c'est un cours que j'avais fait l'année précédente lors du stage d'observation)
- il m'avait demandé "les évaluations faites à ce jour" et j'avais cru qu'il voulait celle que j'avais faites pendant son absence, étant donné qu'il avait vu toutes les autres. Sa réaction quand je me suis excusée de ne pas avoir compris "vous ne comprenez que ce que vous voulez comprendre"*
- j'ai attribué un zéro à une élève qui avait refusé de passer à l'oral
- j'ai réprimandé un élève qui m'avait demandé à quelle page il fallait lire, alors que l'information était au tableau
- un élève a dit "encore!" quand j'ai annoncé quel texte nous allions étudier. Mon tuteur a prétendu que ça faisait deux semaines que j'étais sur le texte, la preuve, j'avais envoyé le cours il y a deux semaines
Le lendemain, j'ai eu ce type en cours à l'ESPE et, après la séance, il m'a retenue une demie-heure pour me hurler dessus. Franchement, j'aurais dû lui dire que je n'avais pas le temps de le voir, que j'avais un train à prendre. Mais je n'ai pas osé parce que j'avais peur de le croiser à l'opéra le soir et de voir mon mensonge découvert. D'ailleurs, il m'a gâché mon opéra, je n'ai pas arrêté de pleurer toute la soirée.
Quand on a affaire à quelqu'un de malveillant, on est fichu, même si le tuteur doit faire un "carnet de route".
On devrait demander au stagiaire d'évaluer le tuteur, histoire de confronter les points de vue.
- meskiangasherNiveau 9
Les mots ont un sens, un licenciement entraîne le départ de la fonction publique. Pour redevenir PE il faudrait repasser le concours, à moins de travailler comme contractuel, mais dans ce dernier cas on est pas formellement PE.madigoù a écrit:Il a été licencié de l'ESPE avec un rapport à charge. Et en effet il est redevenu PE, mais ça lui a fait beaucoup de mal.
Et on ne licencie pas quelqu'un à 6 mois de la retraite, cela coûte trop cher. Il a donc tout simplement perdu son poste à l'ESPE, ce qui n'est pas tout à fait la même chose qu'un licenciement. Et on peut comprendre l'ESPE : ils se retrouveraient sinon avec un poste vacant en cours d'année.
- meskiangasherNiveau 9
Mais oui, mais oui... Et demander aux élèves d'évaluer les professeurs, pendant qu'on y est !Babarette a écrit:On devrait demander au stagiaire d'évaluer le tuteur, histoire de confronter les points de vue.
- ErgoDevin
Quoi qu'on pense de la proposition d'évaluation des tuteurs par les stagiaires, un stagiaire n'est pas élève du tuteur, celui-ci ayant une mission de conseil dans le cadre d'une formation professionnelle...meskiangasher a écrit:Mais oui, mais oui... Et demander aux élèves d'évaluer les professeurs, pendant qu'on y est !Babarette a écrit:On devrait demander au stagiaire d'évaluer le tuteur, histoire de confronter les points de vue.
- JennyMédiateur
Disons que certains stagiaires devraient pouvoir avoir des recours. Les tuteurs qui dépassent les bornes, ça existe et dans ces cas là, il est difficile pour le stagiaire de se faire entendre.
A chaque fois que j'en ai parlé à quelqu'un (ESPE, collègues, syndicats), je n'ai pas eu besoin de dire qui était ma tutrice, sa réputation la précédait, ce qui n'empêchait l'inspection de lui confier des stagiaires tous les ans.
A chaque fois que j'en ai parlé à quelqu'un (ESPE, collègues, syndicats), je n'ai pas eu besoin de dire qui était ma tutrice, sa réputation la précédait, ce qui n'empêchait l'inspection de lui confier des stagiaires tous les ans.
- User17706Bon génie
Oui, la possibilité d'abus sans recours est une des véritables faiblesses de beaucoup d'administrations françaises, et celle de l'EN ne fait pas exception.
- meskiangasherNiveau 9
Les stagiaires ont quand même un statut boiteux : fonctionnaires stagiaires pour le rectorat, mais étudiants pour l'ESPE, le plus souvent.Ergo a écrit:Quoi qu'on pense de la proposition d'évaluation des tuteurs par les stagiaires, un stagiaire n'est pas élève du tuteur, celui-ci ayant une mission de conseil dans le cadre d'une formation professionnelle...meskiangasher a écrit:Mais oui, mais oui... Et demander aux élèves d'évaluer les professeurs, pendant qu'on y est !Babarette a écrit:On devrait demander au stagiaire d'évaluer le tuteur, histoire de confronter les points de vue.
- BabaretteDoyen
Oui, c'est bien pratique hein?
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- meskiangasherNiveau 9
Formellement le recours est toujours possible, mais au TA l'administration est à la fois juge et partie, effectivement.PauvreYorick a écrit:Oui, la possibilité d'abus sans recours est une des véritables faiblesses de beaucoup d'administrations françaises, et celle de l'EN ne fait pas exception.
- LynaeNiveau 5
Ne sont étudiants que les stagiaires inscrits en M2 MEEF. Je ne crois pas que les stagiaires étant déjà titulaires d'un M2 soient considérés ou appelés étudiants.meskiangasher a écrit:Les stagiaires ont quand même un statut boiteux : fonctionnaires stagiaires pour le rectorat, mais étudiants pour l'ESPE, le plus souvent.Ergo a écrit:Quoi qu'on pense de la proposition d'évaluation des tuteurs par les stagiaires, un stagiaire n'est pas élève du tuteur, celui-ci ayant une mission de conseil dans le cadre d'une formation professionnelle...meskiangasher a écrit:Mais oui, mais oui... Et demander aux élèves d'évaluer les professeurs, pendant qu'on y est !Babarette a écrit:On devrait demander au stagiaire d'évaluer le tuteur, histoire de confronter les points de vue.
- ErgoDevin
Ah, ça le statut n'a rien d'enviable.meskiangasher a écrit:
Les stagiaires ont quand même un statut boiteux : fonctionnaires stagiaires pour le rectorat, mais étudiants pour l'ESPE, le plus souvent.
- BabaretteDoyen
Lynae a écrit:
Ne sont étudiants que les stagiaires inscrits en M2 MEEF. Je ne crois pas que les stagiaires étant déjà titulaires d'un M2 soient considérés ou appelés étudiants.
Si c'est la même chose dans toutes les académies, les stagiaires ayant déjà un M2 doivent faire un DU à l'ESPE. Ils sont donc étudiants.
- FenrirFidèle du forum
Peinard a écrit:Vous aviez pourtant conseillé à Barbarette de ne pas généraliser...Fenrir a écrit:Quoi qu'il en soit, ce fil de discussion semble s'être transformé en catharsis visant à dénigrer tous les inspecteurs et tuteurs de l'EN nonobstant ceux qui fournissent un travail de qualité. Je ne suis pas sûr qu'y être pondéré serve à quelque chose.
Certes
Je pourrais arguer que j'ai utiliser "semble" et que je m'adapte à la conversation dans un raisonnement à la limite de la mauvaise foi, mais je prend la pique.
De toute façon cela n'enlève rien au constat et je n'argumenterai pas plus loin.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- madigoùNiveau 5
Soit, mais pourquoi alors avoir fait un rapport à charge, pourquoi a-t-on justifié cette "mise à l'écart" ou "mise à la porte de l'ESPE" par une pseudo-incompétence, pourquoi avoir humilié cette personne plutôt que de lui expliquer qu'il ne pourrait pas être remplacé en cours d'année et qu'on le remerciait de son travail à l'ESPE mais que l'on préférait prendre quelqu'un d'autre pour l'année suivante ? Franchement raisonner ainsi en oubliant le côté humain... Je vous souhaite de n'être jamais dans la galère, parce qu'avec de tels raisonnements, ne vous étonnez pas si vous n'avez aucun soutien.meskiangasher a écrit:Et on peut comprendre l'ESPE : ils se retrouveraient sinon avec un poste vacant en cours d'année.
- meskiangasherNiveau 9
Une de mes collègues est dans un cas similaire : elle était jusqu'à présent formatrice à mi-temps à l'ESPE et elle part à la retraite au cours de l'année prochaine. Mais elle a décidé de partir d'elle même, pour le bien du service, ce qui n'est pas nécessairement le cas pour la personne que vous citez. Et si celle-ci ne voulait pas laisser la place ? En laissant perdurer la menace d'un départ impromptu à n'importe quel moment de l'année, sans alternative viable possible ? Dans ce cas la fin justifie les moyens, et qui veut tuer son chien l'accuse de la rage. Et il est inutile d'entrer dans des arguments ad hominem à mon égard, j'essaie juste de me mettre à leur place, car pour l'instant nous n'avons que votre version des faits, comme pour le reste, d'ailleurs.madigoù a écrit:Soit, mais pourquoi alors avoir fait un rapport à charge, pourquoi a-t-on justifié cette "mise à l'écart" ou "mise à la porte de l'ESPE" par une pseudo-incompétence, pourquoi avoir humilié cette personne plutôt que de lui expliquer qu'il ne pourrait pas être remplacé en cours d'année et qu'on le remerciait de son travail à l'ESPE mais que l'on préférait prendre quelqu'un d'autre pour l'année suivante ? Franchement raisonner ainsi en oubliant le côté humain... Je vous souhaite de n'être jamais dans la galère, parce qu'avec de tels raisonnements, ne vous étonnez pas si vous n'avez aucun soutien.meskiangasher a écrit:Et on peut comprendre l'ESPE : ils se retrouveraient sinon avec un poste vacant en cours d'année.
- madigoùNiveau 5
Et c'est moi qui entre dans des arguments ad hominem ? Ah, quand même... Désolée de ne pas avoir apporté suffisamment de preuves, mais c'est que ce forum n'est pas un tribunal, et que vous n'êtes pas juge de mon histoire, de sa véracité ou non. Ce n'est pas sur un forum que je demanderai réparation si j'en ai envie. Quant à "la fin justifie les moyens", je suis plus proche de Camus que de Machiavel, et comme le disait Camus : "Qu'est-ce qui justifiera la fin ?" Je ne vais pas débattre sur ce point, mais malgré tout si l'on en revient à la question initiale sur ces licenciements qui ne font qu'augmenter, sur la dévalorisation du métier d'enseignant, il y a peut-être dans cette question un début de réponse. Même chose dans la défiance que vous avez au sujet de ma parole. Là encore c'est un problème récurrent de l'EN : Et si on faisait un peu plus confiance à ceux qui font vraiment l'école, c'est-à-dire les enseignants ? Si on arrêtait avec ce pouvoir descendant et condescendant ? Si on traitait les enseignants, stagiaires, contractuels, y compris, comme des adultes responsables, qui ont fait un choix, qui ont envie d'exercer un métier, pour lequel ils ont les diplômes et réussi un concours d'entrée ? Pourquoi traiter les stagiaires comme des élèves ? Pourquoi infantiliser la majorité des enseignants ? etc. Ce n'est pas sain, je trouve, de travailler dans un tel climat de défiance. Déjà, si on modifiait cet état d'esprit, je pense que les choses pourraient aller mieux au sein de l'EN. Mais c'est vrai que ceux qui détiennent le pouvoir n'ont aucune envie de l'abandonner. C'est encore ce cercle vicieux et comme, bien sûr "la fin justifie les moyens", accusons tous ceux qui voudraient enseigner avec plus de liberté, d'être des incompétents, ravalons-les au rang d'enfants-élèves, qu'il faut évaluer, réévaluer, tuteurer, sanctionner, etc. et surtout ne leur donnons jamais les moyens d'accéder à un peu plus de liberté, si ça signifie abandonner un peu de notre pouvoir. C'est tellement plus simple en effet de raisonner ainsi.meskiangasher a écrit:Dans ce cas la fin justifie les moyens, et qui veut tuer son chien l'accuse de la rage. Et il est inutile d'entrer dans des arguments ad hominem à mon égard, j'essaie juste de me mettre à leur place, car pour l'instant nous n'avons que votre version des faits, comme pour le reste, d'ailleurs.
- archebocEsprit éclairé
madigoù a écrit:Et si on faisait un peu plus confiance à ceux qui font vraiment l'école, c'est-à-dire les enseignants ?
La confiance n'exclut pas le contrôle. Le problème ne réside pas dans la confiance, mais dans la qualité du contrôle. Le contrôle du travail des enseignants est aujourd'hui gravement déficient. Et c'est normal : c'est l'ensemble du management de l'enseignement en France qui est gravement atteint. cela ne veut pas dire que les cadres sont tous déficients. Mais l'organisation de leur travail est totalement aberrante, et pour beaucoup d'entre eux, il ne reste que l'autoritarisme et la tyrannie pour donner un peu de sens à leurs fonctions.
- madigoùNiveau 5
Je suis d'accord. La confiance n'exclut pas le contrôle. Tout dépend comment ce contrôle est effectué et quel intérêt il sert. J'ai été cadre en entreprise, dans l'édition, et j'ai encadré des stagiaires (mais des vrais, dans le cadre de leurs études, et des stages qui ne duraient pas un an). Je vérifiais bien sûr les ouvrages avant qu'ils partent à l'impression, mais je contrôlais davantage les livres que le travail effectué. J'en faisais bien sûr un retour à la personne (stagiaire ou assistant d'édition), pour lui expliquer en quoi tel ou tel point était important, et comment bien le vérifier, le corriger, etc. Mais il s'agissait plus d'un travail d'équipe, parce qu'on voulait tous que l'ouvrage soit réussi, et qu'il est important d'avoir plusieurs lectures. De toute façon, moi-même je n'étais pas à l'abri d'une erreur. Je n'ai jamais sanctionné telle ou telle personne pour avoir laissé passer une erreur. L'essentiel c'était de travailler en bonne intelligence. A présent, c'est la même chose, je travaille en équipe, même s'il s'agit d'équipes différentes, avec des cahiers des charges différents, je "contrôle" un travail, et mon travail est "contrôlé". Et même s'il reste des imperfections, il y en a toujours, on a des échanges positifs, je demande à ce qu'on me signale ce que j'ai laissé passer pour être plus vigilante par la suite. Pour moi, ce sont des relations tout à fait naturelles. Je sais que la nature du métier est différente, que la responsabilité engagée sur un livre et sur un élève, ce n'est pas du tout la même chose. Malgré tout, il y a quand même des choses à mettre en place, dans le management en particulier, dans les rapports qu'on instaure au sein d'un établissement, dans la façon de travailler. Et je pense que la confiance qui n'exclut pas le contrôle est un préalable.
- ForsterÉrudit
Le rapport de jury du CAPES d'anglais est paru hier.
Le jury a eu cette année l’occasion de voir un nombre trop important de candidats arriver au concours sans s’être suffisamment préparés, voire sans connaître le format des épreuves, comme en témoignaient les questions posées en réunion d’accueil, voire au jury lui-même.
Il a noté par ailleurs une multiplication par six par rapport à l’année 2016 du nombre de candidats dont le niveau d’anglais oral est défaillant, donnée qui a nécessairement pesé dans les résultats d’admission.
Le jury a eu cette année l’occasion de voir un nombre trop important de candidats arriver au concours sans s’être suffisamment préparés, voire sans connaître le format des épreuves, comme en témoignaient les questions posées en réunion d’accueil, voire au jury lui-même.
Il a noté par ailleurs une multiplication par six par rapport à l’année 2016 du nombre de candidats dont le niveau d’anglais oral est défaillant, donnée qui a nécessairement pesé dans les résultats d’admission.
- madigoùNiveau 5
Peinard a écrit:La très grande majorité des admissibles qui n'ont pas le niveau ne sont pas admis.RooMcfly a écrit:Il [Le jury du CAPES d'anglais, ndlr] a noté par ailleurs une multiplication par six par rapport à l’année 2016 du nombre de candidats dont le niveau d’anglais oral est défaillant, donnée qui a nécessairement pesé dans les résultats d’admission.
Dès lors, la mauvaise conclusion, que certains avancent parfois, serait d'affirmer que les admis ont un niveau d'anglais d'oral défaillant... et ainsi que tous les stagiaires renouvelés/licenciés le sont pour cette raison.
Ainsi, les causes des fortes augmentations des renouvellements/licenciements/démissions sont à rechercher ailleurs dans la grande majorité des cas.
Les concours servent en effet à cela, à opérer une sélection à partir des savoirs disciplinaires requis. Et c'est bien parce que les jurys des concours estiment parfois que ces savoirs sont trop défaillants pour pouvoir enseigner qu'ils ne peuvent pas pourvoir tous les postes. Cela n'a rien à voir avec les démissions, renouvellements ou encore licenciements. J'ai été licenciée avec un bon classement au concours (7e), une expérience de contractuelle de deux ans et des avis positifs de deux CDE. Et je ne suis pas la seule dans ce cas. Le problème est à rechercher du côté des évaluations totalement absurdes et faites n'importe comment, avec des grilles de compétences remplies à la va-vite, d'une formation elle aussi bricolée à la va-vite, incohérente, avec certains formateurs compétents et d'autres qui ne pensent qu'à leur carrière et recyclent leurs fonds de tiroirs, des IPR aussi d'une paresse intellectuelle insupportable parfois quand il ne s'agit pas de malhonnêteté, etc. Ce ne sont pas les admis dans la majorité des cas qui sont à remettre en cause. Mais en effet avec ce genre de discours qui remet en question les concours, on peut en arriver à leur suppression. Et je pense que ce serait désastreux, car cela donnerait plus de pouvoir encore à des personnes incapables d'évaluer correctement, et surtout d'accompagner, et encore davantage d'abus de pouvoir, de licenciements injustifiés et de démissions.
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- Cas de maltraitance par trois stagiaires dans une maison de retraite.
- Notation administrative : les stagiaires peuvent-ils être notés "TB" aux trois critères ?
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