- archebocEsprit éclairé
Elyas a écrit:Lefteris a écrit: mais ça permettrait d'avoir quelqu'un qui serait considéré comme légitime, et ne serait pas perçu comme ayant été recruté sur de critères de "conformité" par un concours ressemblant par de nombreux aspects à une cooptation.
Sur quoi te bases-tu pour parler de ça quand on connaît le nombre de places aux concours de cde en ce moment ? Je n'ai jamais entendu nulle part des collègues parler d'illégitimité des cde. Entendre parler d'incompétents ou de bien, oui. Mais jamais je n'ai entendu parler de cde illégitimes. C'est une curieuse argumentation pour le coup, surtout quand on constate sur le terrain la grande diversité des cde.
Et bien voilà, si tu n'en avais jamais entendu parler, maintenant, c'est fait.
Note que la légitimité du CDE comme supérieur hiérarchique n'est pas ici remise en cause. Ce qui paraît loufoque, en revanche, c'est de nommer "premier pédagogue" quelqu'un qui n'enseigne plus, et surtout qui dans certains cas n'a jamais enseigné.
- KimberliteExpert
En Allemagne, j'ai un ami (pas tout jeune...) qui était prof de maths-physique (pas chimie, en Allemagne c'est séparé) et qui était devenu directeur de Gymnasium, en fin de carrière.
Je ne sais pas trop comment les directeurs sont choisis, mais je sais qu'il continuait à enseigner (et aussi remplacer les collègues absents) tout en faisant son job de directeur. Organisé comme ça, ça avait l'air de pas si mal tourner.
K
Je ne sais pas trop comment les directeurs sont choisis, mais je sais qu'il continuait à enseigner (et aussi remplacer les collègues absents) tout en faisant son job de directeur. Organisé comme ça, ça avait l'air de pas si mal tourner.
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- ElyasEsprit sacré
archeboc a écrit:Elyas a écrit:Lefteris a écrit: mais ça permettrait d'avoir quelqu'un qui serait considéré comme légitime, et ne serait pas perçu comme ayant été recruté sur de critères de "conformité" par un concours ressemblant par de nombreux aspects à une cooptation.
Sur quoi te bases-tu pour parler de ça quand on connaît le nombre de places aux concours de cde en ce moment ? Je n'ai jamais entendu nulle part des collègues parler d'illégitimité des cde. Entendre parler d'incompétents ou de bien, oui. Mais jamais je n'ai entendu parler de cde illégitimes. C'est une curieuse argumentation pour le coup, surtout quand on constate sur le terrain la grande diversité des cde.
Et bien voilà, si tu n'en avais jamais entendu parler, maintenant, c'est fait.
Note que la légitimité du CDE comme supérieur hiérarchique n'est pas ici remise en cause. Ce qui paraît loufoque, en revanche, c'est de nommer "premier pédagogue" quelqu'un qui n'enseigne plus, et surtout qui dans certains cas n'a jamais enseigné.
On en revient à ce que j'ai écrit plus haut sur les textes qui utilisent cette expression depuis un bon moment.
- LefterisEsprit sacré
les textes sont faits par les puissants, ils peuvent s'appeler pédagogues, mais ils ne sont pas perçus commet tels. Ce passage en force ne changera rien, à part augmenter les tensions.Elyas a écrit:
C'est possible. Cependant, les textes régissant les missions les cde en font le premier pédagogue de l'établissement, expression très floue. Aucun syndicat d'enseignants à ma connaissance n'a réellement combattu cette disposition. A l'inverse, le syndicat principal des cde en a fait une des pierres d'achoppement de sa stratégie de montée en puissance des cde contre les enseignants et contre les IA-IPR. Ce syndicat a gagné la guerre sans rencontrer trop d'adversaires (et le prochain Président a déjà utilisé un de leurs mots fétiches : autonomie !).
Pour faire que "Premier pédagogue" soit compris au sens de celui qui "parle le premier lors des réunions pédagogiques", il suffit juste de se battre au conseil pédagogique et au CA pour faire capoter les objectifs "pédagogiques" bizarre ou non-désirés par les enseignants. Sauf que là interviennent les luttes pour les marges/HSA/IMP entre collègues avec une volonté de contrôler l'usage de ceux qui ont gagné des arbitrages par ceux qui ont perdu ces arbitrages Là, on sent les tensions autour du problème du traitement trop faible des enseignants.
Tant qu'on n'aura pas régler le problème des revenus des enseignants, rien ne pourra être résolu dans l'EN. Et les cde seront les grands marionnettistes des établissements.
Les collègues sont souvent des viandards, et effectivement les CDE ont la part belle en distribuant les bouts de gras pour avoir gain de cause sur leurs lubies (la cause en est aussi la faiblesse de traitements, mais il faut savoir parfois faire passer l'honneur avant la gamelle, ou alors fallait passer les bons concours);
Moi, tout ce que ça m'inspire, textes stupides, collègues infâmes, CDE managériaux , tout ce qui flingue au quotidien le métier ..
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
Sauf que le concours n'a en commun que le nom par ce que l'on est sur le papier en "concurrence" avec d'autres : l'oral des enseignants est anonyme, on ne sait rien d'un éventuel dossier, et le jury ne connaît le nom du candidat qu'au dernier moment, sans savoir ce qu'ont fait les 5 autrs commissions, etr sans connaître les résultats de l'écrit. Dans les concours de CDE, d'IPR, il y a un dossier, prépondérant même. Je reçois tous les ans plusieurs mails lui IPR, et franchement je ne vois aucune différence fondamentale entre l'intégration sur dossier et le "concours". Ou alors j'ai des peaux de saucisson sur les yeux...Elyas a écrit:
Le fait est qu'ils ont passé un concours. Si on remet en cause le principe du concours, plein de messages ici peuvent être corrigés car les professeurs sont aussi recrutés sur concours.
Ensuite, j'ai connu des cde qui n'avaient pas été enseignants bien plus pertinents que certains qui avaient été enseignants (et vice-versa).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- ElyasEsprit sacré
Lefteris a écrit:les textes sont faits par les puissants, ils peuvent s'appeler pédagogues, mais ils ne sont pas perçus commet tels. Ce passage en force ne changera rien, à part augmenter les tensions.Elyas a écrit:
C'est possible. Cependant, les textes régissant les missions les cde en font le premier pédagogue de l'établissement, expression très floue. Aucun syndicat d'enseignants à ma connaissance n'a réellement combattu cette disposition. A l'inverse, le syndicat principal des cde en a fait une des pierres d'achoppement de sa stratégie de montée en puissance des cde contre les enseignants et contre les IA-IPR. Ce syndicat a gagné la guerre sans rencontrer trop d'adversaires (et le prochain Président a déjà utilisé un de leurs mots fétiches : autonomie !).
Pour faire que "Premier pédagogue" soit compris au sens de celui qui "parle le premier lors des réunions pédagogiques", il suffit juste de se battre au conseil pédagogique et au CA pour faire capoter les objectifs "pédagogiques" bizarre ou non-désirés par les enseignants. Sauf que là interviennent les luttes pour les marges/HSA/IMP entre collègues avec une volonté de contrôler l'usage de ceux qui ont gagné des arbitrages par ceux qui ont perdu ces arbitrages Là, on sent les tensions autour du problème du traitement trop faible des enseignants.
Tant qu'on n'aura pas régler le problème des revenus des enseignants, rien ne pourra être résolu dans l'EN. Et les cde seront les grands marionnettistes des établissements.
Les collègues sont souvent des viandards, et effectivement les CDE ont la part belle en distribuant les bouts de gras pour avoir gain de cause sur leurs lubies (la cause en est aussi la faiblesse de traitements, mais il faut savoir parfois faire passer l'honneur avant la gamelle, ou alors fallait passer les bons concours);
Moi, tout ce que ça m'inspire, textes stupides, collègues infâmes, CDE managériaux , tout ce qui flingue au quotidien le métier ..
C'est un peu facile de dire cela. Ces textes ne troublaient personne il y a encore 10 ans. Là, les gens s'affolent. Le vrai souci est que l'offensive du SNPDEN-UNSA lancée depuis dix ans pour donner aux cde les mêmes pouvoirs qu'un chef d'entreprise dans leur bahut (recrutement, politique interne et compagnie) n'a été réellement contrée par personne (sauf par les syndicats d'IA-IPR quand ce même syndicat a tenté de leur faire la peau à la fin du mandat de Sarkozy).
Quand on parle avec les cde, les cde capables et humains ont des mines dépitées quand ils parlent de leurs camarades de promotion qui ont su se placer au SNPDEN-UNSA.
Pour la comparaison du concours d'IA-IPR avec celui de cde, tu oublies un point majeur : quand au concours d'IA-IPR d'une discipline, il y a dix candidats qui arrivent à l'oral, tu en as mille pour le concours de cde. Le volume de recrutement n'est absolument pas le même.
- e-WandererGrand sage
En Suisse aussi, ça fonctionne comme ça, au moins dans certains cantons. Un peu comme les directeurs de nos écoles primaires, en somme. Ou à l'université. Je trouve que ce n'est pas si mal. En tout cas, je n'aimerais pas être dirigé par un administrateur qui ne connaîtrait rien au métier d'enseignant ou qui l'aurait abandonné définitivement. Un signe : je n'ai jamais vu, comme élève, un seul professeur tutoyer le principal du collège ou le proviseur. Inversement, je crois que si un collègue donnait du "vous" à notre présidente, elle éclaterait de rire !KinetteKinette a écrit:En Allemagne, j'ai un ami (pas tout jeune...) qui était prof de maths-physique (pas chimie, en Allemagne c'est séparé) et qui était devenu directeur de Gymnasium, en fin de carrière.
Je ne sais pas trop comment les directeurs sont choisis, mais je sais qu'il continuait à enseigner (et aussi remplacer les collègues absents) tout en faisant son job de directeur. Organisé comme ça, ça avait l'air de pas si mal tourner.
K
- BalthazaardVénérable
j'habite près de la suisse et j'ai un peu de mal avec ce qu'on pourrait appeler la mentalité suisse (et inversement pour être juste)
- LefterisEsprit sacré
Le ratio est loin d' être tel pour CDE, et de toute manière ça ne changerait rien : ça demeure un concours où à l'oral , il faut montrer patte blanche, avoir adopté le discours managérial ("leviers" "objectifs" "évaluation" "performance"..) qui fait froit dans le dos, on dirait le rapport DGAFP ou les directives de l'OCDE.Elyas a écrit:
C'est un peu facile de dire cela. Ces textes ne troublaient personne il y a encore 10 ans. Là, les gens s'affolent. Le vrai souci est que l'offensive du SNPDEN-UNSA lancée depuis dix ans pour donner aux cde les mêmes pouvoirs qu'un chef d'entreprise dans leur bahut (recrutement, politique interne et compagnie) n'a été réellement contrée par personne (sauf par les syndicats d'IA-IPR quand ce même syndicat a tenté de leur faire la peau à la fin du mandat de Sarkozy).
Quand on parle avec les cde, les cde capables et humains ont des mines dépitées quand ils parlent de leurs camarades de promotion qui ont su se placer au SNPDEN-UNSA.
Pour la comparaison du concours d'IA-IPR avec celui de cde, tu oublies un point majeur : quand au concours d'IA-IPR d'une discipline, il y a dix candidats qui arrivent à l'oral, tu en as mille pour le concours de cde. Le volume de recrutement n'est absolument pas le même.
Quant à IPR, le manque doit être cruel, j'ai reçu un second mail cette année pour un recrutement supplémentaire. Il y a encore des gens qui ne veulent pas apparemment être les relais des réformes en piétinant leurs disciplines. Je veux bien accéder à l'échelle B , mais pas à n'importe quel prix
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- desperate bulldogNiveau 2
Voici pour information comment on recrute les inspecteurs dans l'académie de Paris :
http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/inspecteurs-de-lacademie-de-paris-un-corps-en-voie-d-extinction.html
http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/inspecteurs-de-lacademie-de-paris-un-corps-en-voie-d-extinction.html
- gauvain31Empereur
Oui moi aussi Lefteris,on me l'a aussi proposé dans un mail : le nombre de postes d'IA-IPR en SVT à pourvoir m'a paru impressionnant au moins 6-7 me semble-t-il. Qui oserait prétendre finalement à ces postes dans les conditions actuelles? Des collègues qui en ont réellement marre des élèves au point de nager dans du caca? Des collègues aux chevilles tellement énormes que même un éléphantiasis serait du pipi de chat?
Et puis je serais trop humain et trop désobéissant pour faire ce métier, je serais placardisé assez rapidement
Le monde enseignant connaît le motif réel de ces réformes: qui aurait l'esprit assez malade pour vouloir un métier qui consiste à mentir en permanence et à se ridiculiser devant une assemblée ? Après la réforme des collèges et ses formations calamiteuses, qui est motivé? A force d'être un repoussoir, ce métier risquerait hélas d'être supprimé... le management devenant l'exclusivité des CDE.
Et puis je serais trop humain et trop désobéissant pour faire ce métier, je serais placardisé assez rapidement
Le monde enseignant connaît le motif réel de ces réformes: qui aurait l'esprit assez malade pour vouloir un métier qui consiste à mentir en permanence et à se ridiculiser devant une assemblée ? Après la réforme des collèges et ses formations calamiteuses, qui est motivé? A force d'être un repoussoir, ce métier risquerait hélas d'être supprimé... le management devenant l'exclusivité des CDE.
- LefterisEsprit sacré
desperate bulldog a écrit:Voici pour information comment on recrute les inspecteurs dans l'académie de Paris :
http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/inspecteurs-de-lacademie-de-paris-un-corps-en-voie-d-extinction.html
Merci pour le lien, ça confirme quant au "concours sur dossier", ça m'évite de chercher. Remarque, en telle compagnie de gens méritants, on doit manger souvent de bons petits fours... Ca demande réflexion
Il y a encore quelques enseignants qui font semblant de croire aux réformes. Pour être bien vus justement, et avancer, ou obtenir divers fromages.gauvain31 a écrit:Oui moi aussi Lefteris,on me l'a aussi proposé dans un mail : le nombre de postes d'IA-IPR en SVT à pourvoir m'a paru impressionnant au moins 6-7 me semble-t-il. Qui oserait prétendre finalement à ces postes dans les conditions actuelles? Des collègues qui en ont réellement marre des élèves au point de nager dans du caca? Des collègues aux chevilles tellement énormes que même un éléphantiasis serait du pipi de chat?
Et puis je serais trop humain et trop désobéissant pour faire ce métier, je serais placardisé assez rapidement
Le monde enseignant connaît le motif réel de ces réformes: qui aurait l'esprit assez malade pour vouloir un métier qui consiste à mentir en permanence et à se ridiculiser devant une assemblée ? Après la réforme des collèges et ses formations calamiteuses, qui est motivé? A force d'être un repoussoir, ce métier risquerait hélas d'être supprimé... le management devenant l'exclusivité des CDE.
Si on voulait vraiment nous rendre service, on nous proposerait des départs dans d'autres administrations, en gardant nos indices de rémunération, même s'il n'y a pas de place à grade théorique équivalent, en attendant.
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- GdpiranhaNiveau 1
Bonjour à tous, j’aimerais connaitre vos avis expérimentés. Je suis nouvelle sur le forum. Je suis stagiaire. Je n’ai aucune formation disciplinaire à l’Espé (rien sans mentir sur progression, séance, séquence, gestion de classe…)Ma tutrice de stage, nouvellement tutrice pour l’année n’a pas été du tout bienveillante mais plutôt commandante. J’ai suivi toutes ces consignes pour mon inspection, en sachant qu’elle n’est même pas dans ma filière. J’ai fait mon cours et présenté mes documents validés, et cela n’a pas l’air d’avoir été au gout de l’inspectrice.
J’ai néanmoins un rapport+/- bon de l’Espé, ma tutrice m’a fait un rapport moyen. J’ai un bon rapport du proviseur. Si mon rapport inspectrice n’est pas bon. Comment cela se passe t’il ? Besoin d’être rassurer mais j’aimerais surtout savoir !!! Merci d’avance pour toutes les infos et les conseils que vous pourrez me donner.
J’ai néanmoins un rapport+/- bon de l’Espé, ma tutrice m’a fait un rapport moyen. J’ai un bon rapport du proviseur. Si mon rapport inspectrice n’est pas bon. Comment cela se passe t’il ? Besoin d’être rassurer mais j’aimerais surtout savoir !!! Merci d’avance pour toutes les infos et les conseils que vous pourrez me donner.
- gauvain31Empereur
Lefteris a écrit:desperate bulldog a écrit:Voici pour information comment on recrute les inspecteurs dans l'académie de Paris :
http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/inspecteurs-de-lacademie-de-paris-un-corps-en-voie-d-extinction.html
Merci pour le lien, ça confirme quant au "concours sur dossier", ça m'évite de chercher. Remarque, en telle compagnie de gens méritants, on doit manger souvent de bons petits fours... Ca demande réflexionIl y a encore quelques enseignants qui font semblant de croire aux réformes. Pour être bien vus justement, et avancer, ou obtenir divers fromages.gauvain31 a écrit:Oui moi aussi Lefteris,on me l'a aussi proposé dans un mail : le nombre de postes d'IA-IPR en SVT à pourvoir m'a paru impressionnant au moins 6-7 me semble-t-il. Qui oserait prétendre finalement à ces postes dans les conditions actuelles? Des collègues qui en ont réellement marre des élèves au point de nager dans du caca? Des collègues aux chevilles tellement énormes que même un éléphantiasis serait du pipi de chat?
Et puis je serais trop humain et trop désobéissant pour faire ce métier, je serais placardisé assez rapidement
Le monde enseignant connaît le motif réel de ces réformes: qui aurait l'esprit assez malade pour vouloir un métier qui consiste à mentir en permanence et à se ridiculiser devant une assemblée ? Après la réforme des collèges et ses formations calamiteuses, qui est motivé? A force d'être un repoussoir, ce métier risquerait hélas d'être supprimé... le management devenant l'exclusivité des CDE.
Si on voulait vraiment nous rendre service, on nous proposerait des départs dans d'autres administrations, en gardant nos indices de rémunération, même s'il n'y a pas de place à grade théorique équivalent, en attendant.
C'est la principale différence avec France Télécom: on ne recrute pas assez et je doute même qu'il y aura beaucoup d'étudiants qui voudront accepter de se faire insulter par des élèves contre rémunération ; même avec un turn-over important d'étudiants, pas sûr qu'il y ait un vivier suffisant sauf à augmenter le service hebdomadaire des enseignants. Et une augmentation du service hebdomadaire aura un effet repoussoir très puissant au niveau des étudiants. C'est là, à mon avis, que la basculement vers un système proche des USA se fera et il sera définitif. Ce sera très dur de revenir en arrière. Il va falloir attendre de dégringoler encore plus dans les classements pour entamer un tout début de remise en question. Mais ce ne sera pas pour les 5 prochaines années c'est clair et il sera trop tard
- olive-in-oilSage
Gdpiranha a écrit:Bonjour à tous, j’aimerais connaitre vos avis expérimentés. Je suis nouvelle sur le forum. Je suis stagiaire. Je n’ai aucune formation disciplinaire à l’Espé (rien sans mentir sur progression, séance, séquence, gestion de classe…)Ma tutrice de stage, nouvellement tutrice pour l’année n’a pas été du tout bienveillante mais plutôt commandante. J’ai suivi toutes ces consignes pour mon inspection, en sachant qu’elle n’est même pas dans ma filière. J’ai fait mon cours et présenté mes documents validés, et cela n’a pas l’air d’avoir été au gout de l’inspectrice.
J’ai néanmoins un rapport+/- bon de l’Espé, ma tutrice m’a fait un rapport moyen. J’ai un bon rapport du proviseur. Si mon rapport inspectrice n’est pas bon. Comment cela se passe t’il ? Besoin d’être rassurer mais j’aimerais surtout savoir !!! Merci d’avance pour toutes les infos et les conseils que vous pourrez me donner.
Je vais être franche : le rapport de l'IPR est souvent décisif, dans un sens comme dans l'autre.
- Carmen2017Niveau 3
Je confirme les propos de Olive. On nous laisse entendre que un rapport = une voix mais en réalité le rapport inspecteur est celui qui a le plus de poids.
- LefterisEsprit sacré
Chaque durcissement contre la profession fera en effet fuir de plus en plus de monde, en quantité comme en qualité. La prédiction- voeu de Dubet est en en train de se réaliser ("ce ne seront plus les meilleurs étudiants"). Or, ça ne peut devenir un métier uniquement par défaut, car tant qu'à faire, autant rentrer directement dans une autre administration mieux payé en perdant moins de temps. Donc l'EN jettera l'éponge sur le niveau et la contractualisation continuera à se faire comme aujourd'hui, en se renforçant : on prend des gens qui font ça en l'attente d'autre chose, parce que le tissu local n'offre aucun empli à proximité et qu'il vaut mieux faire ça, parce qu'on est provisoirement chômeur. De fait la contractualisation augmente, et la bascule se fera à partir de là, selon la politique du fait accompli : la pratique fera le statut, à terme.gauvain31 a écrit:
C'est la principale différence avec France Télécom: on ne recrute pas assez et je doute même qu'il y aura beaucoup d'étudiants qui voudront accepter de se faire insulter par des élèves contre rémunération ; même avec un turn-over important d'étudiants, pas sûr qu'il y ait un vivier suffisant sauf à augmenter le service hebdomadaire des enseignants. Et une augmentation du service hebdomadaire aura un effet repoussoir très puissant au niveau des étudiants. C'est là, à mon avis, que la basculement vers un système proche des USA se fera et il sera définitif. Ce sera très dur de revenir en arrière. Il va falloir attendre de dégringoler encore plus dans les classements pour entamer un tout début de remise en question. Mais ce ne sera pas pour les 5 prochaines années c'est clair et il sera trop tard
Je crois que l'EN est morte, qu'elle bouge encore comme un lézard coupé en deux, mais que c'est terminé.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gauvain31Empereur
Si le malade est au stade terminal et que les études internationales montreront une dégringolade dans le classement: qu'est-ce qu'on fera? Tu penses que les parents de France vont laisser faire? Au bout d'un moment il va bien falloir rendre des comptes, car si la formation des élèves devient médiocre cela aura forcément un impact sur l'entreprise et donc sur la croissance du pays. Quand on va commencer à recruter préférentiellement des ingénieurs du Sénégal , de Corée ou de Singapour dans la concurrence mondiale, il va y avoir des questions qu'on va se poser: "mon enfant va-t-il trouver sa place"? Je ne sais pas si l'EN est déjà morte, mais il sera humainement très difficile de la laisser mourir devant nos yeux. Dans 5-10 ans, le nombre des élèves allant dans le privé va significativement augmenter. Le MEN aura de plus en plus de mal à se justifier. Il n' a d'ailleurs plus aucune légitimité. Autant le supprimer et l'intégrer dans le ministère du budget, là où il doit être. Il a d'ailleurs fait profil bas devant les résultats de TIMSS. Il en va désormais de l'avenir économique du pays et de la cohésion nationale. Si le pays est prêt à s'en passer, alors il entrera dans la voie du sous développement et méritera de péricliter.... mais je ne veux pas croire qu'on laissera l'EN péricliter comme le pays, la prise de conscience se fera un jour l'autre (peut être trop tard). Suis-je un incorrigible optimiste ou naïf? Peut-être
- LefterisEsprit sacré
Oui, on leur mentira jusqu'au bout, et de toute manière, il ne faut pas oublier que 80% de la population n'intéresse pas les décideurs. On se préoccupe juste de leur "employabilité" selon les besoins du marché flexible, et de la manière de tenir ces masses de population par le "tittytainment" entre autres.gauvain31 a écrit:Si le malade est au stade terminal et que les études internationales montreront une dégringolade dans le classement: qu'est-ce qu'on fera? Tu penses que les parents de France vont laisser faire?
Au bout d'un moment il va bien falloir rendre des comptes, car si la formation des élèves devient médiocre cela aura forcément un impact sur l'entreprise et donc sur la croissance du pays. Quand on va commencer à recruter préférentiellement des ingénieurs du Sénégal , de Corée ou de Singapour dans la concurrence mondiale, il va y avoir des questions qu'on va se poser: "mon enfant va-t-il trouver sa place"?
C'st exactement le but. la mondialisation heureuse joue sur la mise en concurrence de la main d'oeuvre. Si tu as bonne mémoire, tu dois te souvenir qu'on passait de la pommade aux infirmières mais que dans le même temps on en "importait" à moindre coût. Nous aurons une plèbe urbaine, qui bossera dans le service peu qualifié, de manière précaire, mais que queklques allocations, le smartphone et les émissions de variété tiendront.
Le MEN est un monstre froid. Il changera de nom (notamment "nationale" qui disparaîtra) , pratiquera la "gouvernance" de ce qui restera, public garderie, privé de qualité, privé refuge...
Je ne sais pas si l'EN est déjà morte, mais il sera humainement très difficile de la laisser mourir devant nos yeux. Dans 5-10 ans, le nombre des élèves allant dans le privé va significativement augmenter. Le MEN aura de plus en plus de mal à se justifier. Il n' a d'ailleurs plus aucune légitimité.
Sans doute, les décisions supra-nationales, pilotées par des intérêts gigantesques se moquent de la cohésion nationale de la France, de son devenir, de sa culture, de ses choix de société jugés "dépassés".Autant le supprimer et l'intégrer dans le ministère du budget, là où il doit être. Il a d'ailleurs fait profil bas devant les résultats de TIMSS. Il en va désormais de l'avenir économique du pays et de la cohésion nationale. Si le pays est prêt à s'en passer, alors il entrera dans la voie du sous développement et méritera de péricliter.... mais je ne veux pas croire qu'on laissera l'EN péricliter comme le pays, la prise de conscience se fera un jour l'autre (peut être trop tard). Suis-je un incorrigible optimiste ou naïf? Peut-être;
Je lutte toujours par principe, je n'aurai jamais apporté de grain à ce système, mais je crois intimement que c'est foutu. Si jamais il y avait un réveil, ça serait trop tard, une fois tout détruit, et même plus les moyens de lutter.
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- William FosterExpert
Tu ne serais pas un tantinet catastrophiste, toi ?
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- LefterisEsprit sacré
Depuis le temps que je vois tout desossé, la dégringolade vertigineuse de l'EN, et ce qui se passe ailleurs, je dirais plutôt réaliste.William Foster a écrit:Tu ne serais pas un tantinet catastrophiste, toi ?
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- William FosterExpert
Être conscient d'être réaliste au milieu d'une catastrophe, est-ce catastrophique ? Si oui, c'est encore plus catastrophique.Lefteris a écrit:Depuis le temps que je vois tout desossé, la dégringolade vertigineuse de l'EN, et ce qui se passe ailleurs, je dirais plutôt réaliste.William Foster a écrit:Tu ne serais pas un tantinet catastrophiste, toi ?
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- CeladonDemi-dieu
Limite optimiste, Lefteris.
- LefterisEsprit sacré
J'ai un très très proche parent qui revient d'Australie. Tu crois que ça les gêne, d'avoir une éducation où le niveau des élèves celui des enseignants aussi est lamentable, où ces derniers dépassent rarement 5 à 7 ans d'exercice ? Pour l'élite , il y a le privé, les écoles étrangères. Ca suffit . Pour alimenter n'importe quel boulot, on fait venir des gens extérieurs, et la population, culturellement, est habituée à perdre son travail, à se recaser dans n'importe quoi du domaine du service ou du commerce.William Foster a écrit:Être conscient d'être réaliste au milieu d'une catastrophe, est-ce catastrophique ? Si oui, c'est encore plus catastrophique.Lefteris a écrit:Depuis le temps que je vois tout desossé, la dégringolade vertigineuse de l'EN, et ce qui se passe ailleurs, je dirais plutôt réaliste.William Foster a écrit:Tu ne serais pas un tantinet catastrophiste, toi ?
Parmi les animaux très exotiques pour nous, on trouve même des profs de SVT créationnistes, véridique !
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CeladonDemi-dieu
Mais nous n'en sommes pas à l'abri, des profs de svt créationnistes.
Quand je pense qu'une collègue a refusé le renouvellement de son contrat résident pour rentrer en France au prétexte qu'elle ne voulait pas travailler dans une école pour les riches ici mais servir les pauvres là-bas... c'était il y a 25 ans !
Quand je pense qu'une collègue a refusé le renouvellement de son contrat résident pour rentrer en France au prétexte qu'elle ne voulait pas travailler dans une école pour les riches ici mais servir les pauvres là-bas... c'était il y a 25 ans !
- wanaxFidèle du forum
Et on fera comme les Australiens, on vivra de l'exportation de nos richesses minières. Pas c.on...
Oh, wait...
Oh, wait...
- Cas de maltraitance par trois stagiaires dans une maison de retraite.
- Notation administrative : les stagiaires peuvent-ils être notés "TB" aux trois critères ?
- Si Hollande est élu, les stagiaires E.N. auront trois heures de formation (en décharge) dès la rentrée 2012.
- Stagiaires à Grenoble : quatre semaines d'absence, trois rapports du CdE, deux rapports du tuteur et une évaluation par l'IPR
- double énonciation/double destination, quelle distinction?
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