- BalthazaardVénérable
Eh bien sans rien démontrer , car ce mot va encore engendrer des polémiques, je constate que la plupart des régimes dictatoriaux tiennent ou ont tenu les intellectuels, et par extension leurs valeurs en piètre estime, il est vrai que ce doit être une coïncidence.
- BalthazaardVénérable
bernardo a écrit:PauvreYorick a écrit:Il me semble que c'est céder beaucoup trop de terrain, et beaucoup trop vite.bernardo a écrit:Ce n'est peut-être pas "niveau réel" qu'il faudrait dire mais "niveau attendu par une communauté de professeurs qui promeuvent certaines valeurs".
Bien sûr qu'il existe plusieurs façons incompatibles de définir le niveau d'un élève, ce qui signifie que « niveau réel » est une expression à prendre avec précaution.
Toutefois, si l'on énumère, mettons, trente mesures de la capacité à accomplir telle ou telle tâche (lire tel texte à haute voix, faire tel calcul, etc.), chacune susceptible d'une mesure plus ou moins fine (de la binaire [satisfaisant / pas satisfaisant] jusqu'à des échelles notées, par exemple), qu'on s'aperçoit qu'un élève ne satisfait quasiment aucun des critères, et qu'on constate ensuite qu'il a 14/20 de moyenne générale dans son collège, on n'a pas besoin d'avoir une définition « du » niveau « réel » pour tirer la conclusion contenue dans le titre de l'article. La question de l'existence et de la nature du « niveau réel » reste intéressante (certes), mais elle apparaît alors clairement comme scolastique.
Or je crois que nous sommes plus ou moins dans ce cas de figure.Balthazaard a écrit:bernardo a écrit:Ce n'est peut-être pas "niveau réel" qu'il faudrait dire mais "niveau attendu par une communauté de professeurs qui promeuvent certaines valeurs".
Quand je dis à un élève qu'il n'a pas un bon niveau, c'est parce que je me situe dans un système de valeurs, que j'assume, et qui est (qui a été longtemps) partagé à la fois dans l'école et hors de l'école.
La difficulté maintenant c'est que ces valeurs ne sont plus nécessairement partagées (y compris dans l'école), ce qui rend possible d'écrire, par exemple, que paresser et jouer à des jeux stupides ce n'est pas plus mal que de faire des efforts intellectuels. Moi je continue de défendre des valeurs, je l'assume, c'est mon rôle, tant pis si je suis (de plus en plus) à contre-courant : il y a des choses qui sont bonnes (l'effort) et des choses qui sont mauvaises (la paresse). Le caractère moral de cette affirmation ne me gêne pas.
Je te comprends mais le problème est "certaines". Ces valeurs me semblent loin d'être arbitraires comme semble le penser Ashtrak, même si elles ne sont pals clairement définies, elles sont telles que nous (et pas mal de gens qui partagent les conclusions de cet article) pensons qu'elles doivent aider la société à se développer dans un sens positif.
Nous n'avons pas à rougir en comparaison des autres disent certain(s) mais je fais partie de ceux qui voient avec inquiétude que les systèmes démocratiques peuvent être suffisamment manipulés pour amener des gens comme Trump, Poutine, Erdogan et qui sait chez nous, au pouvoir. J'ai du mal à ne pas penser que ces questions soient indépendantes, que l'on me démontre que l'abandon de l'ambition intellectuelle, de l'effort de penser, de l'immédiat contre l'argumenté ne conduit pas à ces dérives.
Je suis d'accord avec vos deux réponses.
Je pensais à 1984, et à la façon dont la propagande peut finir par devenir le "réel" quand une majorité de personnes considèrent le mensonge comme la vérité.
Si toute une société pense que "ça ne sert à rien d'apprendre à l'école puisque tout le savoir est disponible sur un smartphone", le petit cercle de professeurs qui pensent le contraire et disent la vérité (que les élèves sont effectivement ignares), ce petit cercle finit par être tellement marginalisé que sa vérité, tout en restant la vérité, est perçue par tous les autres comme mensongère.
Il existe évidemment des faits (que le niveau des élèves est mauvais) ; mais l'entreprise de mensonge qui a pour but de les masquer est tellement énorme ... que ces faits peuvent finir par ne plus être perçus dans leur objectivité. Ainsi le héros de 1984 finit par douter que ce qu'il a vu il l'a vu, que ce dont il se souvient, il s'en souvient, et même que 2+2 font 4. Orwell montre ça aussi très bien dans La ferme des animaux avec le personnage de Brille-Babil.
Et une chose extraordinaire, la plus visionnaire d'Orwell et très peu citée. L'invention de la novlangue, non pas obscure comme beaucoup le disent dans un contresens majeur, mais au contraire appauvrie à l’excès dans un but de simplification totale de la manière de penser, ainsi que le montre un des protagonistes du roman. Il est possible de dire "Big Brother est inbon" mais cette affirmation, ne voudra rien dire car les mots nécessaires à sa démonstration seront manquant.
Une société ou on pensera de moins en moins car les moyens de penser n'existeront plus. La encore, pas de lien de causalité, sans doute, avec les exemples de nos gouvernements mais je me sens quand même en bonne compagnie avec Orwell.
- archebocEsprit éclairé
Balthazaard a écrit:Eh bien sans rien démontrer , car ce mot va encore engendrer des polémiques, je constate que la plupart des régimes dictatoriaux tiennent ou ont tenu les intellectuels, et par extension leurs valeurs en piètre estime, il est vrai que ce doit être une coïncidence.
Peut-on compter l'empire comme un régime dictatorial ? Au sein de la légion d'honneur, Napoléon a tenu à associer la gloire militaire avec les vertus civiles, dont intellectuelles.
cube a écrit: Et du coup qu'il lui restera moins d'énergie pour jouer en ligne toute la nuit, ce qui est, je le rappelle, le but premier de son choix d'orientation !
La nuit sera très dure
Pour ceux qui pillent et qui tuent
[..]
Commando, tous les autres t'envient,
On a choisi les meilleurs.
- BalthazaardVénérable
archeboc a écrit:Balthazaard a écrit:Eh bien sans rien démontrer , car ce mot va encore engendrer des polémiques, je constate que la plupart des régimes dictatoriaux tiennent ou ont tenu les intellectuels, et par extension leurs valeurs en piètre estime, il est vrai que ce doit être une coïncidence.
Peut-on compter l'empire comme un régime dictatorial ? Au sein de la légion d'honneur, Napoléon a tenu à associer la gloire militaire avec les vertus civiles, dont intellectuelles.cube a écrit: Et du coup qu'il lui restera moins d'énergie pour jouer en ligne toute la nuit, ce qui est, je le rappelle, le but premier de son choix d'orientation !
La nuit sera très dure
Pour ceux qui pillent et qui tuent
[..]
Commando, tous les autres t'envient,
On a choisi les meilleurs.
Autoritaire surement!!! Remarque (de mauvaise foi) j'avais dit "la plupart".
- InvitéInvité
Marcelle Duchamp a écrit: (...) aujourd'hui, on ne doit rien dire a Cheribibi de peur de l'offenser!! Non! On se doit de lui ouvrir les yeux car il ne sera pas brossé ds le sens du poil toute sa vie!
C'est fatal !
PS : les moins de 2500 ans peuvent ouvrir ci-dessous pour comprendre.
- Spoiler:
- AshtrakFidèle du forum
Balthazaard a écrit:Eh bien sans rien démontrer , car ce mot va encore engendrer des polémiques, je constate que la plupart des régimes dictatoriaux tiennent ou ont tenu les intellectuels, et par extension leurs valeurs en piètre estime, il est vrai que ce doit être une coïncidence.
Tu as bien fait d'écrire "la plupart" et de dire que tu ne démontres rien, cela nous aurait entraîné dans de joyeuses discussions
Pour ma part, la proportion d'enseignants et, par une extension qui se veut un hommage, des intellectuels dans les différents partis communistes du monde (notamment pendant la période stalinienne) m'a complètement guéri de tout sentiment de supériorité quant à la vision des "bonnes" et des "mauvaises" choses pour nos élèves.
Je remarquais cependant, à l'époque où le sujet me passionnait (pour travailler sur le Maitron, sans être historien, il faut être un peu dingue), que nombre d'entre eux avaient fait défection. Cela m'a permis d'espérer.
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- bernardoFidèle du forum
Ashtrak a écrit:Balthazaard a écrit:Eh bien sans rien démontrer , car ce mot va encore engendrer des polémiques, je constate que la plupart des régimes dictatoriaux tiennent ou ont tenu les intellectuels, et par extension leurs valeurs en piètre estime, il est vrai que ce doit être une coïncidence.
Tu as bien fait d'écrire "la plupart" et de dire que tu ne démontres rien, cela nous aurait entraîné dans de joyeuses discussions
Pour ma part, la proportion d'enseignants et, par une extension qui se veut un hommage, des intellectuels dans les différents partis communistes du monde (notamment pendant la période stalinienne) m'a complètement guéri de tout sentiment de supériorité quant à la vision des "bonnes" et des "mauvaises" choses pour nos élèves.
Je remarquais cependant, à l'époque où le sujet me passionnait (pour travailler sur le Maitron, sans être historien, il faut être un peu dingue), que nombre d'entre eux avaient fait défection. Cela m'a permis d'espérer.
Il y a des bonnes et des mauvaises choses pour nos élèves, sans guillemets : et ce qui me donne la légitimité de le dire, c'est que l'autorité que j'ai (que me délègue l'Etat via mon Certificat d'Aptitude à l'enseignement dans le secondaire) est limitée par des contre-pouvoirs, qui peuvent dire (et ne s'en privent pas, heureusement) le contraire de ce que je dis ou autre chose. Un dictateur ne laisse guère de contre-pouvoirs exister.
Cette situation est signe que "l'autorité des professeurs n'est plus ce qu'elle était !" On peut le déplorer ... ou non. Je suis plutôt de ceux qui le déplorent (parce que ce sont les élèves qui trinquent). Et j'espère qu'un nouveau consensus intelligent pourra se faire un jour sur le rôle de l'école et l'importance des efforts dans l'acquisition du savoir.
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Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
- IphigénieProphète
Pour laisser de côté les dictateurs, ce qui a changé dans la relation entre intellectuels et manuels c'est qu'il fut un temps (en gros la première moitié du XXe) où les manuels étaient souvent des gens qui auraient pu faire des études et qui pour x raisons, souvent sociale, n'en ont pas fait. Vice de la recherche d'égalité, aujourd'hui en France le système éducatif considère grosso modo que sont des manuels ceux qui ne sont pas des intellectuels: ça change la donne.
Un menuisier capable de construire un escalier en rotonde utilis(ait) plus de maths qu'un licencié de fac aujourd'hui, du moins j'ai l'impression...Et avec son certificat d'étude, il faisait souvent moins de fautes qu'un étudiant en master de lettres...
Un menuisier capable de construire un escalier en rotonde utilis(ait) plus de maths qu'un licencié de fac aujourd'hui, du moins j'ai l'impression...Et avec son certificat d'étude, il faisait souvent moins de fautes qu'un étudiant en master de lettres...
- User17706Bon génie
Bon, ce qui se produit, c'est malgré tout qu'on discute sur la possibilité d'obtenir une finesse de diagnostic qui est sans rapport avec l'urgence de la situation.
- IphigénieProphète
Bah on discute, mais ce que dit A.d'Humières est me semble-t-il incontestable aujourd'hui.PauvreYorick a écrit:Bon, ce qui se produit, c'est malgré tout qu'on discute sur la possibilité d'obtenir une finesse de diagnostic qui est sans rapport avec l'urgence de la situation.
- bernardoFidèle du forum
Honchamp a écrit:KinetteKinette a écrit:On est d'accord...Balthazaard a écrit:Mais la vraie question sur la compensation est une question de niveau.. il est bien évident qu'entre 9 et 10 il y a l'épaisseur d'un cheveu (comme entre 8 et 9 ...ou 7 et 8...peut aller loin) on sent bien qu'il y a une limite mais où est-elle? L'argument du cheveu jouera toujours car le problème est mal posé.
Si une majorité d'étudiants obtient de diplôme avec 12 ou 14 de moyenne dans les matières principales, les compensations deviennent marginales, le vrai problème c'est qu’aujourd’hui il semble bien que la majorité tourne autour de 10 et que la faiblesse dans les matières importantes rend primordial l'aide apportée par les matières annexes.
Le problème est que beaucoup d'élèves se basent sur cette fichue "moyenne", et considèrent que, si elle est acquise, c'est bon: ça vient généralement des parents, qui ont encore en tête que la moyenne, c'est acceptable, car à leur époque, ça l'était... mais, oui, on a modifié le "thermomètre" pour qu'il soit plus "bienveillant" et le mensonge est là. De plus, en collège, on n'a pas de coefficients: c'est bien d'un certain côté, car ça permet d'insister sur le fait que toutes les matières ont leur importance, mais, si l'élève se base surtout sur la moyenne (ce que les miens font), ça donne une idée complètement tronquée de leur "performance". A ceci s'ajoute une incompréhension totale des bases mathématiques d'une moyenne: ils ne comprennent pas ce qu'est un coefficient, ils ne se rendent pas compte qu'une moyenne perd énormément d'information...
Certes, ce problème de la moyenne disparaît lorsqu'on passe aux sans notes, mais le manque de repères est encore pire, au final: on n'y gagne pas, je trouve.
K
Hélas, hélas.
Le fait est que certains parents ne voient pas les enjeux.
Pour la 1ère fois de ma carrière, j'ai eu un clash sérieux avant les vacances avec une mère.
Le conseil de classe de 3ème a mis un "avertissement travail" au fiston, car il n'a pas la moyenne en français, maths et anglais, et veut aller en seconde générale.
Il a avoué devant elle et moi "ne pas les lire les livres donnés en français".
Il a admis qu'il ne rédigeait pas dans beaucoup de matières, car "il n'en voyait pas l'intérêt".
La mère a contesté l'avertissement "car il a 12 de moyenne générale".
Je lui ai demandé d'où elle tenait cette moyenne générale, puisque chez nous, elle n'apparaît pas sur le bulletin.
"Je l'ai calculé".
J'ai tenté de lui montrer qu'on additionnait des choux et des carottes, et qu'il l'obtenait "avec des matières qu'il n'y avait plus en seconde G, sauf l'EPS".
Elle m'a répondu qu'on "descendait les élèves" au lieu de les encourager.
J'ai répondu "réalisme", etc..
Que son frère "qu'on avait descendu en 3ème" réussissait bien en 1ère...Bac Pro".
J'ai tenté de lui expliquer que certes, c'était bien, mais que c'était de l'enseignement général "adapté au bac pro", et que ce n'était pas la même chose que l'enseignement général de lycée général...
Elle m'a répondu qu'un bac pro, c'était un bac !
Je lui ai dit "certes, mais pas le même, pas avec les mêmes finalités..."
"Mais si, c'est un bac !...."
Ayant d'autres parents dans le couloir, je lui ai dit "on en reste là, on ne sera pas d'accord" et l'ai raccompagnée à la porte.
Là, c'est parti en sucette, elle m'a dit que j'étais une mauvaise prof.principale, j'ai haussé le ton, je lui ai dit qu'elle était "vraiment victime de la propagande ministérielle", je vous passe les détails. Cela a hurlé.
Je n'étais pas fière de moi d'avoir réagi comme ça, mais cet aveuglement, c'était trop.
J'étais en pilote automatique avec les parents suivants....
( Et là, j'ai vu arriver la sous-cheffe, venue aux nouvelles car une chèèèère collègue lui avait téléphoné en disant que j'avais des pb avec un parent !!!! Une manière de se payer ce que je suis et qui les agace, généralement une grande gueule qui leur fait la morale sur la réforme et le moutonnisme ....ça, c'est pour l'anecdote, je m'éloigne du sujet. )
Pour finir, que des parents soient leurrés à ce point, cela me déprime...
Seuls les parents "socialement conscients" voient les dégâts.
Cet article est salutaire .
Dommage que les journaux télévisés à grande écoute ne s'emparent pas de ce genre de sujet !!!
Le "on" ment du titre mérite aussi d'être expliqué : il y a une responsabilité collective dans ce mensonge, puisque, globalement, nous avons eu tendance à laisser ce mensonge s'installer. Maintenant, quand nous le dénonçons, nous sommes tenus de nous expliquer (ce qui n'est pas simple : comment dénoncer un mensonge auquel nous avons participé ?) : à force de mentir, celui qui dit la vérité n'est plus cru. Le mensonge est devenu la vérité, et celui qui dit la vérité est devenu le menteur ...
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- bernardoFidèle du forum
PauvreYorick a écrit:Bon, ce qui se produit, c'est malgré tout qu'on discute sur la possibilité d'obtenir une finesse de diagnostic qui est sans rapport avec l'urgence de la situation.
Oui, mais ce n'est pas parce que la situation est urgente que la solution sera trouvée rapidement.
Avant qu'un nouveau consensus s'établisse, de l'eau aura coulé sous les ponts ... et le niveau réel des élèves aussi
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- the educatorFidèle du forum
PauvreYorick a écrit:Oui voilà
C'est ce que je disais en première page, pendant qu'on discute...
- KalypsoExpert spécialisé
PauvreYorick a écrit:Lui, il a maintenu en vie le grec dans son secteur, presque tout seul. Pour ce qui est de résister sans beaucoup d'appuis, il sait de quoi il parle.Reine Margot a écrit:Certains résistent, d'autres baissent les bras, c'est plus difficile quand on est seul.
Presque tout seul, bah pour un mec incapable de répondre à un bonjour en salle des profs, faudrait pas trop s'étonner.
Son discours m'exaspère car il vient d'un mec qui est planqué dans sa tour d'ivoire et se fait passer pour le héros de grande banlieue difficile (alors qu'il ne faut pas déc non plus, ce n'est pas / plus, un "quartier difficile") alors qu'il n'a tissé aucun lien avec ses collègues. Pourtant il y en avait, des bonnes volontés, dans ce bahut.
Bref.
Il me semblait aussi que certains syndicats s'étaient élevés contre la réforme du collège, j'ai rêvé ou quoi ?
Quant au lien fait avec le djihadisme, c'est d'un simplisme...
En ce qui concerne le constat global, je ne vois aucune originalité : c'est bien ce qu'on déplore à longueur de temps - et à raison - ici, non ?
- slynopHabitué du forum
Si vous notiez vos élèves d'une façon assez stricte et sans bienveillance dans la notation, quel serait selon vous l'écart avec la moyenne actuelle de vos classes ?
Par ex en Français classe 4e, une rédaction rendue par un élève qui répond au sujet mais qui ne sait pas écrire (orthographe et syntaxe déficientes), dont la quantité demandée est respectée et avec une histoire qui tienne au moins un peu la route, si aujourd'hui je lui mets globalement 10 car les critères sont respectés, sans cette bienveillance institutionnalisée, je lui mets 6 car il ne sait pas écrire, et en 4e à ce niveau de l'année, c'est problématique (et des élèves de ce niveau, on en a tous ).
Par ex en Français classe 4e, une rédaction rendue par un élève qui répond au sujet mais qui ne sait pas écrire (orthographe et syntaxe déficientes), dont la quantité demandée est respectée et avec une histoire qui tienne au moins un peu la route, si aujourd'hui je lui mets globalement 10 car les critères sont respectés, sans cette bienveillance institutionnalisée, je lui mets 6 car il ne sait pas écrire, et en 4e à ce niveau de l'année, c'est problématique (et des élèves de ce niveau, on en a tous ).
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- cubeNiveau 8
En maths, je dirais à peu près pareil. Je n'ai pas l'impression de surnoter tellement les copies convenables (disons au dessus de 13) : un peu sans doute, mais pas trop. Par contre, dans les copies médiocres, ce qui vaudrait 7 ou 8 parce que c'est mal rédigé, mal justifié et qu'il y a des erreurs de calcul est noté 10 ou 11 parce qu'on valorise à l'excès toute trace de recherche. Vu le faible niveau d'écriture, j'en suis parfois réduite à supposer ce que l'élève a voulu dire. Et le doute a tendance à lui profiter. Inutile de préciser que je n'enlève pas de points pour l'orthographe.
Par contre, il n'y a pas de miracle pour les copies vraiment mauvaises : quand il n'y a vraiment rien à valoriser, que l'élève n'a pas essayé de produire une réponse, ça peut faire 0,5 ou 1 (et encore parfois c'est un point imaginaire).
Par contre, il n'y a pas de miracle pour les copies vraiment mauvaises : quand il n'y a vraiment rien à valoriser, que l'élève n'a pas essayé de produire une réponse, ça peut faire 0,5 ou 1 (et encore parfois c'est un point imaginaire).
- William FosterExpert
i ?cube a écrit:(...) que l'élève n'a pas essayé de produire une réponse, ça peut faire 0,5 ou 1 (et encore parfois c'est un point imaginaire).
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- gauvain31Empereur
William Foster a écrit:i ?cube a écrit:(...) que l'élève n'a pas essayé de produire une réponse, ça peut faire 0,5 ou 1 (et encore parfois c'est un point imaginaire).
- Dame JouanneÉrudit
ou i au carré ?
- slynopHabitué du forum
Pour le dernier trimestre, je passe au niveau supérieur quant aux exigences : en 5e, je vais enlever jusqu'à 3 pts pour l'orthographe, et jusqu'à 4 pts en 4e, et dès qu'une réponse n'est pas justifiée et développée correctement, je divise par 2 la note si c'est bon, et encore plus quand ça ne l'est pas totalement. Je sens que les moyennes de fin de trimestre ne vont pas avoir la même tête que celles des deux premiers. Sauf si certaines notes agissent sur eux comme un coup de pied au cul (on peut toujours rêver).
- MissWest-IndiesNiveau 5
J'ai une classe de 4e au niveau catastrophique.
Ils ont un niveau 6e et encore...
Je dois donc considérablement baisser le niveau de mes séquences et de mes évaluations.
Malgré cela,sur 25 élèves,6 ou 7 ont des notes acceptables.
Ils ont un niveau 6e et encore...
Je dois donc considérablement baisser le niveau de mes séquences et de mes évaluations.
Malgré cela,sur 25 élèves,6 ou 7 ont des notes acceptables.
- William FosterExpert
i² ? Bah ça fait -1.Dame Jouanne a écrit:ou i au carré ?
Encore que j'imagine bien mettre ce genre d'appréciation dans quelques temps : "Hideux." :|
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"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- slynopHabitué du forum
Ils ont peut-être un meilleur niveau que leurs camarades et ils travaillent au moins un peu à côté.
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- User17706Bon génie
Ça a dû être effacé, alors.the educator a écrit:C'est ce que je disais en première page, pendant qu'on discute...PauvreYorick a écrit:Oui voilà
- User17706Bon génie
Oh, je ne trouve pas ça original non plus, tu t'en doutes ; mais je ne pense pas que le but d'un constat soit l'originalité. En l'occurrence il s'agit de dire quelque chose de vrai et d'important de façon à ce que ça soit diffusé, et le titre de cet entretien peut y servir.Kalypso a écrit: En ce qui concerne le constat global, je ne vois aucune originalité : c'est bien ce qu'on déplore à longueur de temps - et à raison - ici, non ?
- GCB dans Libé, beurk ... "Si les enseignants respectaient les élèves, à leur tour les élèves les respecteraient."
- Sophie L / Les élèves sont intenables, leur niveau est accablant. C'est l'enfer.
- Je suis enseignante : les élèves sont intenables, leur niveau est accablant. C'est l'enfer
- Lanmeur (29) : insultés par les élèves d'un cours d'EPS, deux sexagénaires braquent leur fusil et lancent leur chien sur les élèves.
- [Maths] Conception d'une évaluation : Niveau de la classe (ou des élèves de l'établissement) ou niveau des attendus du programme ?
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