- VerduretteModérateur
Je suis sur ce forum comme enseignante (PE), mais là je questionne en tant que mère d'élève. Ma fille est en première (ES), durant ces vacances elle a une lecture analytique à faire sur un extrait de "Réparer les vivants" de Maylis de Kérangal et j'ai beaucoup de mal à comprendre la méthode qui leur est proposée.
Déjà, la ronflante problématique : "Comment l'écriture constitue t-elle les personnages en héros d'un futur que la démesure appelle au tragique. " Je ne crois pas être ignare ni totalement idiote, ayant eu une première vie professionnelle, je suis au niveau bac + 8 dans une discipline littéraire, et je n'arrive déjà pas à comprendre ce sujet.
Ensuite, voici le plan proposé :
I L'univers du surf
1/ du matériel...
2 ...au rituel...
3/ ... et à des rêves sur papier glacé
II L'aventure du futur
1/ des conquérants
2/ des dieux
3/ des héros de la tribu des surfeurs
III du réel à l'agrandissement épique : écriture de la démesure
1/ d'une réalité prosaïque
2/ à la croyance en un avenir héroïque
3/ l'écriture préparant le drame de ce qui ne sera pas
Effectivement ce texte comporte trois parties : la description du van des trois surfeurs, du matériel, puis de leur rituel de préparation : ils dévorent des biscuits, puis regardent une revue de surf qui leur montre les plus beaux spots du monde, et ils se prennent à rêver de découvrir le spot idéal, de prendre un jour une vague magnifique, parfaite, qui les intègrera à la communauté mythique des surfeurs.
Pourquoi reprendre trois fois ce tryptique ? La première fois, il semblerait que ce soit le contenu, les parties suivantes on étudie le vocabulaire (pardon, les champs lexicaux ...) et les "procédés".
Là, ou bien ma fille n'a rien compris, ou rien su m'expliquer (ce qui revient à peu près au même si on y réfléchit). Ce qui commence à me stresser violemment. Du coup j'essaie de comprendre ...
J'ai l'impression qu'elle est tellement obsédée par ces "procédés" et " figures stylistiques et rhétoriques" qu'elle les traque et reste à la surface des choses sans essayer de comprendre en profondeur. Rien qu'en discutant du texte, hors des balises méthodologiques, elle a compris des choses auxquelles elle n'avait pas songé auparavant.
Ce que je constate déjà, mutatis mutandis , avec mes élèves ... tout se fait à la surface des choses, on regarde le "costume" du mot pour déterminer ce que c'est au lieu de questionner le sens. C'est ainsi que "souvent" devient un verbe parce qu'il se termine par -ent . Enfin, là, c'est en CE2, pas pour ma fille, ouf ! Mais j'ai piqué une colère homérique quand elle m'a sorti triomphalement, à propos d'une comparaison du rêve des surfeurs à la découverte de Christophe Colomb, que c'est le "nom propre" qui joue un rôle, et pas Christophe Colomb et ce qu'il a accompli. "Mais tu ne compreends pas, il faut dire quel est le procédé grammatical".
moi : :chev:
Mais je le reconnais, je n'y comprends rien.
Ou bien peut-être est-ce elle qui ne comprend rien à rien ? Honnêtement, je me pose la question.
Je vais essayer d'être objective :
Dans les "plus" : elle est sérieuse, elle veut bien faire, sur les livrets comme en rv parent-prof, on m'affirme qu'elle écoute et utilise les conseils qu'on lui donne, vient ponctuellement en AP etc ...
Elle est assez artiste, musicienne.
Dans les "moins" : Clairement, bien que j'essaye d'élargir ses horizons (émissions, visites, lectures ...) elle n'essaye pas d'aller au fond des choses, de se dépasser, de faire plus que le "minimum syndical". N'est-ce pas aussi parce qu'on limite beaucoup leurs initiatives en les saucissonnant à ce point dans la méthode ? Mais une méthode, c'est un appui, pas une fin en soi ?
Sans vouloir jouer la mère-abusive-qui-met-les profs-en-cause (ou les programmes) et surtout pas ma chérie-mon coeur, je ne comprends pas cette façon d'aborder les choses. De plus (ce qui est très surprenant pour l'historienne que je suis) tout est déconnecté du contexte socio-culturel de l'oeuvre, comme si les écrits sortaient de nulle part, simplement construits à partir de "procédés d'écriture". Or, autant on peut expliquer les intentions d'un auteur par un contexte avéré, autant je trouve improbable d'affirmer qu'il a choisi tel ou tel procédé stylistique. Cela, à mon époque antédiluvienne, demeurait du ressort de la supposition,ou de l'interprétation.
Si vous pouvez éclairer ma lanterne ... d'avance, merci !
Déjà, la ronflante problématique : "Comment l'écriture constitue t-elle les personnages en héros d'un futur que la démesure appelle au tragique. " Je ne crois pas être ignare ni totalement idiote, ayant eu une première vie professionnelle, je suis au niveau bac + 8 dans une discipline littéraire, et je n'arrive déjà pas à comprendre ce sujet.
Ensuite, voici le plan proposé :
I L'univers du surf
1/ du matériel...
2 ...au rituel...
3/ ... et à des rêves sur papier glacé
II L'aventure du futur
1/ des conquérants
2/ des dieux
3/ des héros de la tribu des surfeurs
III du réel à l'agrandissement épique : écriture de la démesure
1/ d'une réalité prosaïque
2/ à la croyance en un avenir héroïque
3/ l'écriture préparant le drame de ce qui ne sera pas
Effectivement ce texte comporte trois parties : la description du van des trois surfeurs, du matériel, puis de leur rituel de préparation : ils dévorent des biscuits, puis regardent une revue de surf qui leur montre les plus beaux spots du monde, et ils se prennent à rêver de découvrir le spot idéal, de prendre un jour une vague magnifique, parfaite, qui les intègrera à la communauté mythique des surfeurs.
Pourquoi reprendre trois fois ce tryptique ? La première fois, il semblerait que ce soit le contenu, les parties suivantes on étudie le vocabulaire (pardon, les champs lexicaux ...) et les "procédés".
Là, ou bien ma fille n'a rien compris, ou rien su m'expliquer (ce qui revient à peu près au même si on y réfléchit). Ce qui commence à me stresser violemment. Du coup j'essaie de comprendre ...
J'ai l'impression qu'elle est tellement obsédée par ces "procédés" et " figures stylistiques et rhétoriques" qu'elle les traque et reste à la surface des choses sans essayer de comprendre en profondeur. Rien qu'en discutant du texte, hors des balises méthodologiques, elle a compris des choses auxquelles elle n'avait pas songé auparavant.
Ce que je constate déjà, mutatis mutandis , avec mes élèves ... tout se fait à la surface des choses, on regarde le "costume" du mot pour déterminer ce que c'est au lieu de questionner le sens. C'est ainsi que "souvent" devient un verbe parce qu'il se termine par -ent . Enfin, là, c'est en CE2, pas pour ma fille, ouf ! Mais j'ai piqué une colère homérique quand elle m'a sorti triomphalement, à propos d'une comparaison du rêve des surfeurs à la découverte de Christophe Colomb, que c'est le "nom propre" qui joue un rôle, et pas Christophe Colomb et ce qu'il a accompli. "Mais tu ne compreends pas, il faut dire quel est le procédé grammatical".
moi : :chev:
Mais je le reconnais, je n'y comprends rien.
Ou bien peut-être est-ce elle qui ne comprend rien à rien ? Honnêtement, je me pose la question.
Je vais essayer d'être objective :
Dans les "plus" : elle est sérieuse, elle veut bien faire, sur les livrets comme en rv parent-prof, on m'affirme qu'elle écoute et utilise les conseils qu'on lui donne, vient ponctuellement en AP etc ...
Elle est assez artiste, musicienne.
Dans les "moins" : Clairement, bien que j'essaye d'élargir ses horizons (émissions, visites, lectures ...) elle n'essaye pas d'aller au fond des choses, de se dépasser, de faire plus que le "minimum syndical". N'est-ce pas aussi parce qu'on limite beaucoup leurs initiatives en les saucissonnant à ce point dans la méthode ? Mais une méthode, c'est un appui, pas une fin en soi ?
Sans vouloir jouer la mère-abusive-qui-met-les profs-en-cause (ou les programmes) et surtout pas ma chérie-mon coeur, je ne comprends pas cette façon d'aborder les choses. De plus (ce qui est très surprenant pour l'historienne que je suis) tout est déconnecté du contexte socio-culturel de l'oeuvre, comme si les écrits sortaient de nulle part, simplement construits à partir de "procédés d'écriture". Or, autant on peut expliquer les intentions d'un auteur par un contexte avéré, autant je trouve improbable d'affirmer qu'il a choisi tel ou tel procédé stylistique. Cela, à mon époque antédiluvienne, demeurait du ressort de la supposition,ou de l'interprétation.
Si vous pouvez éclairer ma lanterne ... d'avance, merci !
- nitescenceÉrudit
Bon alors déjà pour la problématique, elle me semble assez simple et reprend les trois parties du commentaire :
1/ l'écriture transforme des personnages banals en héros
2/ ce sont des héros en devenir
3/ mais l'aventure épique, qui est liée à l'hybris, c'est-à-dire à la démesure, va tourner au tragique, ce qui est lié à la fatalité.
Sur la méthode, il me semble que votre fille n'a pas bien compris. Elle ne consiste pas à traquer des procédés littéraires mais ensuite à analyser le sens. Elle se décompose en trois étapes :
1/ citer le texte
2/ analyser, c'est-à-dire repérer une figure de style ou un procédé littéraire
3/ commenter, c'est-à-dire expliquer l'effet de sens créé par la figure de style ou le procédé littéraire.
Il me semble donc que ce n'est pas la méthode qui est en cause, mais sa mauvaise compréhension, tant il est vrai que les élèves préfèrent des recettes toutes prêtes qui leur évitent de réfléchir par eux-mêmes : c'est tellement plus rassurant de se contenter de relever des figures de style, mais ce n'est que la moitié du travail...
Par ailleurs, on n'étudie pas les intentions de l'auteur (on n'est pas dans sa tête) : on étudie ce qu'il a effectivement écrit, pas ce qu'il a voulu dire. C'est beaucoup plus rigoureux : l'hyperbole est présente, peu importe si c'est volontaire ou pas, quel est l'effet créé par la présence de cette hyperbole ? Là on s'appuie sur du solide et non des hypothèses sur ce qu'il aurait pu vouloir dire mais qu'en sait-on au juste ?
Après, avec le texte sous les yeux, ce serait plus facile d'en expliquer les enjeux...
1/ l'écriture transforme des personnages banals en héros
2/ ce sont des héros en devenir
3/ mais l'aventure épique, qui est liée à l'hybris, c'est-à-dire à la démesure, va tourner au tragique, ce qui est lié à la fatalité.
Sur la méthode, il me semble que votre fille n'a pas bien compris. Elle ne consiste pas à traquer des procédés littéraires mais ensuite à analyser le sens. Elle se décompose en trois étapes :
1/ citer le texte
2/ analyser, c'est-à-dire repérer une figure de style ou un procédé littéraire
3/ commenter, c'est-à-dire expliquer l'effet de sens créé par la figure de style ou le procédé littéraire.
Il me semble donc que ce n'est pas la méthode qui est en cause, mais sa mauvaise compréhension, tant il est vrai que les élèves préfèrent des recettes toutes prêtes qui leur évitent de réfléchir par eux-mêmes : c'est tellement plus rassurant de se contenter de relever des figures de style, mais ce n'est que la moitié du travail...
Par ailleurs, on n'étudie pas les intentions de l'auteur (on n'est pas dans sa tête) : on étudie ce qu'il a effectivement écrit, pas ce qu'il a voulu dire. C'est beaucoup plus rigoureux : l'hyperbole est présente, peu importe si c'est volontaire ou pas, quel est l'effet créé par la présence de cette hyperbole ? Là on s'appuie sur du solide et non des hypothèses sur ce qu'il aurait pu vouloir dire mais qu'en sait-on au juste ?
Après, avec le texte sous les yeux, ce serait plus facile d'en expliquer les enjeux...
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- IsidoriaDoyen
Pour l'exercice, le prof a donné la problématique et le plan détaillé?
Comme Nitescence je dirais que ta fille se fourvoie, il est fondamental de comprendre le texte et nettement moins important de repérer les procédés (et pas seulement le procédés de style). Je déteste les copies qui sont une vague liste de procédés, souvent erronés, mais qui passent à côté du sens.
Pour en dire plus, il faudrait le texte. J'ai un peu peur que le II soit répétitif.
Comme Nitescence je dirais que ta fille se fourvoie, il est fondamental de comprendre le texte et nettement moins important de repérer les procédés (et pas seulement le procédés de style). Je déteste les copies qui sont une vague liste de procédés, souvent erronés, mais qui passent à côté du sens.
Pour en dire plus, il faudrait le texte. J'ai un peu peur que le II soit répétitif.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je suis la seule à ne pas comprendre qu'on fasse travailler sur ça à deux trois mois du bac français? La problématique a été donnée par le prof non (et c'est du jargon pur) ?
Le plan je n'ai pas bien compris si c'est le prof ou ta fille Verdurette et j'avoue que Nitescence arrive un peu à donner corps au commentaire, mais heureusement que l'an dernier en première mon fils n'a eu que du super classique et une prof béton (qui est d 'ailleurs partie enseigner en fac) parce que je n'aurais pas apprécié qu'il ait à faire un commentaire de ce type.
Le plan je n'ai pas bien compris si c'est le prof ou ta fille Verdurette et j'avoue que Nitescence arrive un peu à donner corps au commentaire, mais heureusement que l'an dernier en première mon fils n'a eu que du super classique et une prof béton (qui est d 'ailleurs partie enseigner en fac) parce que je n'aurais pas apprécié qu'il ait à faire un commentaire de ce type.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- VerduretteModérateur
La problématique et le plan sont ceux du professeur (je les cite intégralement) qui doivent être repris par les élèves.
Merci à Isidoria et Nitescence.
J'entends bien que ma fille se fourvoie dans sa manière de se focaliser sur les "procédés" .
La structure du texte est claire, on passe de la description très matérielle, presque triviale, faite dans un langage très technique, avec des mots parfois très familiers, des surfeurs et de leur matériel, puis on passe à leur rêve issu de la lecture d'un magazine de surf, à une évocation du spot parfait, ne quête d'un lieu idéal, présenté avec un vocabulaire beaucoup plus grandiloquent, presque épique.
Le texte se termine sur le paradoxe entre un objectif subjectivement exceptionnel et grandiose, et objectivement banal : une "humanité nomade", habillée de bermudas fleuris, de sandales de plastique, une simple communauté de sportifs, les surfeurs.
J'ai du mal à comprendre le plan du professeur, ses attentes et surtout sa terminologie.
Merci à Isidoria et Nitescence.
J'entends bien que ma fille se fourvoie dans sa manière de se focaliser sur les "procédés" .
La structure du texte est claire, on passe de la description très matérielle, presque triviale, faite dans un langage très technique, avec des mots parfois très familiers, des surfeurs et de leur matériel, puis on passe à leur rêve issu de la lecture d'un magazine de surf, à une évocation du spot parfait, ne quête d'un lieu idéal, présenté avec un vocabulaire beaucoup plus grandiloquent, presque épique.
Le texte se termine sur le paradoxe entre un objectif subjectivement exceptionnel et grandiose, et objectivement banal : une "humanité nomade", habillée de bermudas fleuris, de sandales de plastique, une simple communauté de sportifs, les surfeurs.
J'ai du mal à comprendre le plan du professeur, ses attentes et surtout sa terminologie.
- IsidoriaDoyen
Enfin à ce moment de l'année les élèves rédigent tout seuls, non?
Les miens n'ont jamais eu ni problématique ni plan en 1ère en exercice maison. Je dois être une vieille très exigeante (et on travaille sur du classique).
Les miens n'ont jamais eu ni problématique ni plan en 1ère en exercice maison. Je dois être une vieille très exigeante (et on travaille sur du classique).
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Oui c'est ce que j'allais écrire. Au-delà du fait que je en comprends pas qu'on ne donne pas du super classique aux élèves en 1ère, à ce stade ils sont censés rédiger seuls.
Et franchement on dirait que le prof a tenté (j'espère qu'il ne l'a pas eue ) l'agreg l'année où la poésie épique était au programme et a essayé de replaquer des idées sur Maylis de Kerangal, pourtant ta fille est dans un bon lycée non ? J'avais l'impression qu'ils essayaient de mettre des profs béton en première, ça m'inquiète pour mon autre fils l'an prochain surtout qu'il veut faire hypokhâgne, s'il se retrouve avec ce genre de devoirs je pète une durite directement.
Et franchement on dirait que le prof a tenté (j'espère qu'il ne l'a pas eue ) l'agreg l'année où la poésie épique était au programme et a essayé de replaquer des idées sur Maylis de Kerangal, pourtant ta fille est dans un bon lycée non ? J'avais l'impression qu'ils essayaient de mettre des profs béton en première, ça m'inquiète pour mon autre fils l'an prochain surtout qu'il veut faire hypokhâgne, s'il se retrouve avec ce genre de devoirs je pète une durite directement.
- VerduretteModérateur
C'est bien ce qui m'inquiète ... car oui, elle est dans un bon lycée. Et le professeur considéré comme excellent.
- RogerMartinBon génie
Le plan ne parait pas opératoire, franchement les grands titres de trois parties les moins invraisemblables seraient celles des sous-parties qui constituent le III, car séparer aussi clairement la forme et le fond, et dans un corrigé de type bac, c'est un peu triste. Comme il y a une charte je ne peux pas qualifier la problématique.
Mais s'il s'agit de remplir ces cases obligatoires, quelle que soit leur pertinence, il faudrait surtout regarder les corrigés précédents de la collègue. Ma foi, si elle réclame de la paraphrase, il faut lui en fournir. Il suffit d'ailleurs de regarder ses autres corrigés, et de voir si certains paragraphes en sont déjà.
Une manière de remplir de manière pas trop nulle les compartiments, ce serait de regarder s'il y a des images ou métaphores associées à chacun des items cités dans le II., voire des phrases de longueur et de complexité variable (du discours indirect libre ?) pour caractériser un peu stylistiquement les trois parties suggérées dans le I., bref de s'enteter tout de meme à gratter ce qu'il y a de style dans le texte. Et s'il n'y en a pas (que des phrases courtes, que des comparaisons voire des clichés), eh bien ce sera l'écriture de la banalité à tous les étages.
Bon courage à l'élève et à la maman
Mais s'il s'agit de remplir ces cases obligatoires, quelle que soit leur pertinence, il faudrait surtout regarder les corrigés précédents de la collègue. Ma foi, si elle réclame de la paraphrase, il faut lui en fournir. Il suffit d'ailleurs de regarder ses autres corrigés, et de voir si certains paragraphes en sont déjà.
Une manière de remplir de manière pas trop nulle les compartiments, ce serait de regarder s'il y a des images ou métaphores associées à chacun des items cités dans le II., voire des phrases de longueur et de complexité variable (du discours indirect libre ?) pour caractériser un peu stylistiquement les trois parties suggérées dans le I., bref de s'enteter tout de meme à gratter ce qu'il y a de style dans le texte. Et s'il n'y en a pas (que des phrases courtes, que des comparaisons voire des clichés), eh bien ce sera l'écriture de la banalité à tous les étages.
Bon courage à l'élève et à la maman
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Thierry75Niveau 10
On (je) ne connait (s) pas le texte : cela me parait un point crucial pour porter quelque jugement que ce soit.
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Le moi est haïssable.
- RogerMartinBon génie
Mouais. On devine tout de meme un chef-d'oeuvre littéraire in-dis-pen-sable.
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- NeronismaterNiveau 7
Réparer les Vivants, quand même... ce n' est pas Musso ou Lévy non plus...
_________________
Oderint, dum metuant!
- RosanetteEsprit éclairé
Neronismater a écrit:Réparer les Vivants, quand même... ce n' est pas Musso ou Lévy non plus...
Merci de le préciser. On a le droit de considérer que par définition la littérature contemporaine n'a pas sa place dans un descriptif de bac pour les LA. On a aussi le droit de lire lesdits bouquins. Bon c'est sûr que la pauvre a été disqualifiée quand un extrait de son superbe roman Naissance d'un pont a été proposé pour un sujet 0 du nouveau DNB.
- RogerMartinBon génie
Si le texte tient la route, alors le corrigé ne lui rend pas justice, ni le plan, ni la problématique. Car je la trouve remarquablement embrouillée s'il s'agit de rendre compte d'un extrait de chef-d'oeuvre.
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- RosanetteEsprit éclairé
Je n'ai effectivement pas bien compris ces histoires de problématique et de plan détaillé (mais très thématique) fournis aux élèves.
Déjà que je trouve qu'on ne rend pas nécessairement un service aux STMG en leur fournissant les axes pour le bac...
Déjà que je trouve qu'on ne rend pas nécessairement un service aux STMG en leur fournissant les axes pour le bac...
- NeronismaterNiveau 7
En fait je comprends les critiques portant sur l' intérêt pédagogique de donner une telle problématique et un plan si détaillé. Mettons que, connaissant (et appréciant) le texte, l' ensemble me paraît sûrement moins abscons qu' à certains. Après je trouve dommage de critiquer le roman a priori d' après le travail du prof. Et pour la question de donner, ou pas, du contemporain en première, à titre perso je ne le fais pas, sinon en cursive. Mais franchement je suis surprise par les réactions de rejet que j' ai lues au dessus...
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Oderint, dum metuant!
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je n'ai pas lu le roman donc je ne me permettrais pas d'émettre un jugement dessus ; j'ai juste une idée de l'intrigue ayant lu une critique de Télérama encensant le film dont il a été tiré (et quand on lit le plan on se demande quand même si le prof n'a pas cédé à un effet de mode, se mettre à la portée des ados avec un sujet proche d'eux etc mais à la limite pourquoi pas et le livre traite peut-être bien le sujet). Personnellement ça ne me gênerait pas qu'un professeur le donne en lecture cursive, il me semble que le livre a eu un prix d'ailleurs (personnellement comme romans contemporains je préfère mettre dans les mains de mes fils Jourde, Mérot, Modiano, Ernaux mais pourquoi pas, chacun ses goûts).
Ce qui me gêne c'est vraiment le fait qu'ils en soient encore à rédiger sur un plan détaillé à ce stade de l'année, la problématique et le plan ne tiennent pas la route et c'est jargonneux et pédant à souhait.
Ce qui me gêne c'est vraiment le fait qu'ils en soient encore à rédiger sur un plan détaillé à ce stade de l'année, la problématique et le plan ne tiennent pas la route et c'est jargonneux et pédant à souhait.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- MiettesNiveau 8
Maylis de Kerangal est une excellente autrice ; ce texte a tout à fait sa place en première, et si le lycée ne nous ouvre pas à la littérature contemporaine, qui le fera ? On sort trop souvent du secondaire avec une conception monolithique des "classiques", c'est dommage.
Le problème, ici, c'est surtout la grandiloquence des titres ; ils voilent le sens des parties et sous-parties. Le professeur "donne" les axes, mais comme des énigmes. Une fois déchiffrés, et connaissant le texte, ces axes me semblent pourtant intéressants même si le III reprend des éléments des deux premières parties. On a une partition objets / personnages / action, en fait. On part du descriptif pour aller vers le plus général ; ce n'est pas inintéressant.
Le problème, c'est surtout de donner des titres très subjectifs et personnels à un plan qu'on destine à des élèves.
Le problème, ici, c'est surtout la grandiloquence des titres ; ils voilent le sens des parties et sous-parties. Le professeur "donne" les axes, mais comme des énigmes. Une fois déchiffrés, et connaissant le texte, ces axes me semblent pourtant intéressants même si le III reprend des éléments des deux premières parties. On a une partition objets / personnages / action, en fait. On part du descriptif pour aller vers le plus général ; ce n'est pas inintéressant.
Le problème, c'est surtout de donner des titres très subjectifs et personnels à un plan qu'on destine à des élèves.
- RosanetteEsprit éclairé
Aliceinwonderland a écrit: (personnellement comme romans contemporains je préfère mettre dans les mains de mes fils Jourde, Mérot, Modiano, Ernaux mais pourquoi pas, chacun ses goûts).
Pourquoi préciser cela alors que vous ne savez pas de quoi vous parlez (= le bouquin de M.de Kerangal).
Je peux vous assurer qu'à part Corniche Kennedy, la lecture des autres romans de cette romancière n'a rien d'aisé pour un lycéen.
- DesolationRowEmpereur
Et voilà qu'en lisant autrice, je regrette presque auteure
- ipomeeGuide spirituel
DesolationRow a écrit:Et voilà qu'en lisant autrice, je regrette presque auteure
N'est-ce pas là une opinion un peu castrateuse ?
- MiettesNiveau 8
On s'habitue
_________________
2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
2018- ? , doctorat de lettres
- RosanetteEsprit éclairé
Autrice est pourtant plus juste historiquement même si plus douloureux pour les esgourdes.
- MiettesNiveau 8
Et tellement proche d'actrice qu'on se rend bien vite compte que le problème ne se situe pas à leur niveau !
_________________
2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
2018- ? , doctorat de lettres
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