Groupe de travail agreg interne LM 2017

Alors en ce qui me concerne, j'ai plutôt bien démarré. L'analyse du textes, l'élaboration de la problématique, le descriptif des séances...bref, tout le travail au brouillon s'est fait sans trop de difficultés (contrairement aux 2 précédentes dissert que j'ai rendues à la fac).
Mais quand j'ai voulu commencer à rédiger, gros bug: plus moyen de trouver mes mots, incapacité quasi totale à commencer l'intro. J'ai perdu 20-30 min à essayer de formuler la 1ère phrase de l'intro. C'est comme si je n'avais plus de vocabulaire. Je savais ce que je voulais dire mais les mots m'échappaient.
Bref du coup, j'ai rendu une copie avec les qualités d'expression d'un élève de 3ème...ou presque.

Nestya a écrit:

Nej a écrit:Ce qui me rassure pour ma part c'est de voir à quel point les approches sont variables d'une personne à l'autre. Chacun voit un peu ce qu'il a envie d'y voir, pour dire vite. De mon côté, j'ai procédé en regroupant les lettres 1 et 3 pour (en gros) le portrait de l'ingénue laissée dans l'ignorance du monde, son inadaptation etc, puis la lettre 2 - portrait de la rouée + montre la naïveté de l'ingénue par un autre point de vue + habileté rhétorique et manipulation des autres par le langage, puis lettre 4 - habileté rhétorique, perversion des valeurs..., puis une vue d'ensemble - stratégies de manipulation/critique sociale/éducation

Tout pareil!

Moi aussi, à part que la vue d'ensemble est au début. Bon on est trois, ça devait être le bon plan

Tfaçon, à mon avis, ce n'est pas vraiment une histoire de plan ni de problématique, ça dépend plutôt je pense de la finesse de l'analyse des textes, de la cohérence de l'ensemble (perso, au début j'avais l'impression d'une grande cohérence dans mon propos et au moment de la rédaction, tout s'est un peu distendu - notamment par manque de temps), et du style.

Edit : ah ben voilà Nestya, j'avais pas vu ton dernier message avant de poster le mien, mais c'était pareil aussi pour la déperdition au moment de la rédaction !

Nestya a écrit:

Nej a écrit:Ce qui me rassure pour ma part c'est de voir à quel point les approches sont variables d'une personne à l'autre. Chacun voit un peu ce qu'il a envie d'y voir, pour dire vite. De mon côté, j'ai procédé en regroupant les lettres 1 et 3 pour (en gros) le portrait de l'ingénue laissée dans l'ignorance du monde, son inadaptation etc, puis la lettre 2 - portrait de la rouée + montre la naïveté de l'ingénue par un autre point de vue + habileté rhétorique et manipulation des autres par le langage, puis lettre 4 - habileté rhétorique, perversion des valeurs..., puis une vue d'ensemble - stratégies de manipulation/critique sociale/éducation

Tout pareil!

Je ne sais pas si c'est bon ou mauvais (de mon côté!) mais

Ça m'a désespérée... et la fatigue m'est tombée dessus d'un coup, aussi. Catastrophe.

Il ne te reste plus qu'à chasser tout ça de ta tête et à te reposer.

Je compatis, Isidoria! Ce n'est vraiment pas évident quand on vient de si loin.

Quant à moi, j'avais fait l'impasse sur Hugo. Du coup, je suis partie à 13h20 et j'ai rendu 4 malheureuses pages.

Je n'ai fait qu'une intro, impossibilité,... béance...
Il y a pas de mal de gens qui sont partis tôt.

Zybulka a écrit:

Nestya a écrit:

Nej a écrit:Ce qui me rassure pour ma part c'est de voir à quel point les approches sont variables d'une personne à l'autre. Chacun voit un peu ce qu'il a envie d'y voir, pour dire vite. De mon côté, j'ai procédé en regroupant les lettres 1 et 3 pour (en gros) le portrait de l'ingénue laissée dans l'ignorance du monde, son inadaptation etc, puis la lettre 2 - portrait de la rouée + montre la naïveté de l'ingénue par un autre point de vue + habileté rhétorique et manipulation des autres par le langage, puis lettre 4 - habileté rhétorique, perversion des valeurs..., puis une vue d'ensemble - stratégies de manipulation/critique sociale/éducation

Tout pareil!

Moi aussi, à part que la vue d'ensemble est au début. Bon on est trois, ça devait être le bon plan

Tfaçon, à mon avis, ce n'est pas vraiment une histoire de plan ni de problématique, ça dépend plutôt je pense de la finesse de l'analyse des textes, de la cohérence de l'ensemble (perso, au début j'avais l'impression d'une grande cohérence dans mon propos et au moment de la rédaction, tout s'est un peu distendu - notamment par manque de temps), et du style.

Edit : ah ben voilà Nestya, j'avais pas vu ton dernier message avant de poster le mien, mais c'était pareil aussi pour la déperdition au moment de la rédaction !

Et de quatre ! Ce que j'ai produit se rapproche aussi de ce que vous avez fait.

Bravo aux courageux qui ont planché sur Hugo ( je n'ai travaillé que la didactique cette année). Mon seul regret c'est que ce ne sera pas reconduit...

Voilà en tout cas un sujet qui a fait plusieurs heureux, compte tenu du nombre important de candidats qui imploraient toutes les divinités possibles et imaginables pour que Hugo ne soit pas reconduit :-)

Alkinos a écrit:Voilà en tout cas un sujet qui a fait plusieurs heureux, compte tenu du nombre important de candidats qui imploraient toutes les divinités possibles et imaginables pour que Hugo ne soit pas reconduit :-)

C'est mon cas. Peu importe quelle oeuvre sera reconduite, ce qui reste me plaît (mais si c'est Montaigne, ce serait génial). Euh...j'ai un doute soudain: le film ne peut pas être reconduit, je crois? ça va se jouer entre Montaigne, Giono et Pizan, c'est bien ça? Et mystère pour la comparée si j'ai bien compris.

La pire dissertation de ma carrière, mais au moins je sais pourquoi j'ai raté puisque je n'avais pas travaillé Hugo.

J'ai rendu quelque chose quand même (3 copies au lieu de mes 4 habituelles) mais je n'avais rien à dire ! J'espère que les bosseurs auront trouvé leur compte dans le sujet.

J'ai proposé I : le "moi/je personnel" s'efface apparemment d'une œuvre à vocation universelle au profit d'une nouvelle instance (ici "la voix") : a)multiplicité du "je" protéiforme qui finit par ne plus désigner personne, b)texte troué pour éviter l'identication je personnel (voire autobiographique)/je lyrique/c)une œuvre aux confins de l'histoire et du registre épique, dans laquelle le moi ne trouve pas de place centrale.)

II : pourtant la citation comporte une contradiction dans les termes ("fondation/impossibilité") qui montre que le "moi" ne disparait jamais et est au moins un projet du poète (a)structure qui se rapproche des textes autobiographiques, b)réseau d'indices pour faire émerger un "je personnel, c) défense et autocélébration)

III : j'ai (essayé de) dépassé(r) en stipulant que le "moi" était en fait aussi indispensable que "la voix" à la vocation universelle de l’œuvre parce que l'on pouvait clairement l'identifier à un poète - et même à Victor Hugo et qu'il assumait donc des fonctions caractérisées : a) le visible s'adresse à lui parce qu 'il est le poète, b) il dialogue avec l'invisible parce qu'il est le poète, c) il fait l'expérience d'une poétique spécifique parce qu'il est Victor Hugo.

J'ai oublié ma problématique, mais en gros elle était résolue dans le III.

Si j'ai "voix" au chapitre, je préfèrerais Montaigne... histoire d'éviter de repartir à zéro sur un texte du XVIè...

Nestya a écrit:

Alkinos a écrit:Voilà en tout cas un sujet qui a fait plusieurs heureux, compte tenu du nombre important de candidats qui imploraient toutes les divinités possibles et imaginables pour que Hugo ne soit pas reconduit :-)

C'est mon cas. Peu importe quelle oeuvre sera reconduite, ce qui reste me plaît (mais si c'est Montaigne, ce serait génial). Euh...j'ai un doute soudain: le film ne peut pas être reconduit, je crois? ça va se jouer entre Montaigne, Giono et Pizan, c'est bien ça? Et mystère pour la comparée si j'ai bien compris.

J'espère que ça sera Montaigne. Beau morceau, mais c'est la seule chose du programme de cette année que j'ai réellement travaillé (Beaumarchais ne comptant pas, même si je rêvais qu'il tombe aujourd'hui).

Sinon, pour revenir à aujourd'hui, à Paris, dans ma salle, j'ai trouvé la plupart des gens très contents du sujet. Sans doute des sorties au bout de 3h, mais à la fin de l'après-midi, j'ai eu l'impression d'être un des rares à avoir séché. Tout le monde grattait avec énergie !

superpedro a écrit:Si j'ai "voix" au chapitre, je préfèrerais Montaigne... histoire d'éviter de repartir à zéro sur un texte du XVIè...

Oui, mais alors "moi" ou "je", ta "voix" ?

Natalino a écrit:

Sinon, pour revenir à aujourd'hui, à Paris, dans ma salle, j'ai trouvé la plupart des gens très contents du sujet. Sans doute des sorties au bout de 3h, mais à la fin de l'après-midi, j'ai eu l'impression d'être un des rares à avoir séché. Tout le monde grattait avec énergie !

A Lille, c'était le contraire. Il y a une espèce de cri d'horreur poussé par quelqu'un sur ma gauche au moment où on a retourné le sujet.

Natalino a écrit:

superpedro a écrit:Si j'ai "voix" au chapitre, je préfèrerais Montaigne... histoire d'éviter de repartir à zéro sur un texte du XVIè...

Oui, mais alors "moi" ou "je", ta "voix" ?

Un truc vicariant et intermédiaire du genre "on", ça te parlera de mon dépit face à ce sujet !
Chez moi, des départs assez nombreux vers 12h. Je suis scié que les gens chez toi aient presque composé avec le sourire !

Moi, j'ai regardé ma feuille de très près alors que le sujet n'était pas encore tombé, j'ai distingué "Victor Hugo" et je me suis dit *** et dire que je n'ai pas l'impression d'avoir raté la didactique ... encore des heures passées à travailler pour rien"

Bon, maintenant, j'attends le programme de l'an prochain et puis c'est tout. Si ça avait été Beaumarchais ou Montaigne aujourd'hui , j'aurais commencé à préparer les oraux, mais là, je me sens libre comme l'air (mais potentiellement moins riche, quoi ...)

superpedro a écrit:

Natalino a écrit:

superpedro a écrit:Si j'ai "voix" au chapitre, je préfèrerais Montaigne... histoire d'éviter de repartir à zéro sur un texte du XVIè...

Oui, mais alors "moi" ou "je", ta "voix" ?

Un truc vicariant et intermédiaire du genre "on", ça te parlera de mon dépit face à ce sujet !
Chez moi, des départs assez nombreux vers 12h. Je suis scié que les gens chez toi aient presque composé avec le sourire !

Même toi, ça ne t'a pas inspiré du coup ? C'était un peu un sujet ("je personnel" vs "je lyrique") attendu, non ?

Oui, les gens de ma promo en particulier sont sortis soulagés et contents.

D'ailleurs, ça fait deux ans de suite qu'on a un sujet sur la première personne, ça dit beaucoup sur le jury, vous croyez ?

Si tu nous décroches encore un 18 en didactique, rien n'est perdu. Peut-être faire un peu de grammaire, c'est rentable car toujours au programme ?

Natalino a écrit:D'ailleurs, ça fait deux ans de suite qu'on a un sujet sur la première personne, ça dit beaucoup sur le jury, vous croyez ?

Ce qui m'épuise, c'est toujours cette dérive conceptuelle le "je", le "moi", l'"Aaauuutre", la "non-personne"... J'aimerais autre chose, le sommun ayant été atteint -je ne composais pas à l'epoque- avec le sujet sur Baudelaire je trouve.

superpedro a écrit:Si tu nous décroches encore un 18 en didactique, rien n'est perdu. Peut-être faire un peu de grammaire, c'est rentable car toujours au programme ?

Je ne pense pas avoir aussi bien réussi la didactique que l'an dernier (loin de là, même, j'ai eu l'impression d'avoir au moins limité la casse) et surtout je pense que je vais avoir 2 ou 3 en dissertation, pas plus (enfin, j'espère presque ne pas avoir plus : si j'ai 5 pour le torchon que j'ai rendu après avoir eu 4,5 pour les 15 ou 16 pages argumentées, travaillées, bichonnées, exemplifiées produites l'an dernier ... ça serait à désespérer).

Mais l'an prochain, je m'y mets sérieusement, c'est promis .... si le programme me plait.

superpedro a écrit:

Natalino a écrit:D'ailleurs, ça fait deux ans de suite qu'on a un sujet sur la première personne, ça dit beaucoup sur le jury, vous croyez ?

Ce qui m'épuise, c'est toujours cette dérive conceptuelle le "je", le "moi", l'"Aaauuutre", la "non-personne"... J'aimerais autre chose, le sommun ayant été atteint -je ne composais pas à l'epoque- avec le sujet sur Baudelaire je trouve.

Oui, pour ce sujet, même le rapport de jury sous entendait qu'il était ridicule.

Natalino a écrit:

Sinon, pour revenir à aujourd'hui, à Paris, dans ma salle, j'ai trouvé la plupart des gens très contents du sujet. Sans doute des sorties au bout de 3h, mais à la fin de l'après-midi, j'ai eu l'impression d'être un des rares à avoir séché. Tout le monde grattait avec énergie !

Si je relie cela aux persiflages sur le nombrilisme du jury, que faut-il en conclure des parisiens?

(Mode gros con "on")

Comment ça s'est passé, pour toi ?

J'ai passé cette année pour la première fois l'agreg en dilettante et je me pose une question concrète: quelle est la longueur type d'une copie d'agreg (quand je lis Natalino que tu as rendu 15-16 pages, ça me parait énooooorme!!!)