- NatalinoNiveau 10
Merci ! Ca laisse plus d'un mois encore quand même entre les deux. Bon, en fonction de la surprise de demain, on verra si je me mets à la médiévale.
- NatalinoNiveau 10
superpedro a écrit:J'ai opté pour un GT, après de nombreuses interrogations.
On avait eu à Nanterre un sujet d'entrainement "homogène" de ce type, ça se traite effectivement comme un GT. Et encore, on peut s'estimer heureux, il y a deux ans, avec La Bruyère, c'était non seulement homogène, mais en plus très long et donc il fallait prévoir des coupures, hiérarchiser, prendre des moments de synthèse dans la séquence (voir le rapport de jury).
- ZybulkaHabitué du forum
Audrey, j'ai entendu beaucoup de gens déboussolés aussi à la sortie de l'épreuve, et aussi beaucoup qui n'ont pas eu le temps de finir, ou qui ont dû bâcler la fin (moi la première) : dis-toi que tu n'es pas la seule et que même si ton impression est négative, tu conserves toutes tes chances, donc à fond pour demain !
- AlkinosNiveau 5
Natalino a écrit:
On avait eu à Nanterre un sujet d'entrainement "homogène" de ce type, ça se traite effectivement comme un GT.
Peut-on considérer les quatre premières lettres des Liaisons dangereuses comme un GT? Les textes se suivent. Pour moi, c'est comme un incipit de roman, et je l'ai traité comme tel.
- lostrisNiveau 5
Un partage des problématiques, c'est possible ou cela risque d'inquiéter ?
- AlkinosNiveau 5
lostris a écrit:Un partage des problématiques, c'est possible ou cela risque d'inquiéter ?
Qu'appelles-tu un partage des problématiques?
- LaLettreNiveau 6
Le sujet indiquait "groupement de textes", alors je l'ai traité comme tel.
- AlkinosNiveau 5
LaLettre a écrit:Le sujet indiquait "groupement de textes", alors je l'ai traité comme tel.
Le libellé, oui. Mais figurait ensuite sous la "consigne" (Vous présenterez...) la mention suivante :
Texte : Choderlos de Laclos (1741-1803), les Liaisons dangereuses ou lettres recueillies dans une société et publiées pour l'instruction de quelques autres par M.C... deL..., Lettres 1 à 4 (1782).
Le mot "texte" est bien au singulier, signe de mon point de vue qu'il faut le traiter comme un tout.
- NatalinoNiveau 10
Je ne comprends pas : du coup tu as traité le texte comme un ensemble, en proposant un autre découpage que celui de l'auteur (par exemple d'une moitié d'une lettre à une autre) ou bien tu veux dire que tu as simplement travaillé dans l'ordre narratif ?
Par ailleurs, sauf erreur de ma part, un incipit, ce sont les premières lignes d'un roman, ça me semble difficile de parler d'incipit pour 8 pages. Ou bien si ? Le lexique et les pratiques changent avec tellement de régularité que je ne dois plus être à la page !
Par ailleurs, sauf erreur de ma part, un incipit, ce sont les premières lignes d'un roman, ça me semble difficile de parler d'incipit pour 8 pages. Ou bien si ? Le lexique et les pratiques changent avec tellement de régularité que je ne dois plus être à la page !
- NatalinoNiveau 10
lostris a écrit:Un partage des problématiques, c'est possible ou cela risque d'inquiéter ?
Ca n'est pas "inquiétant", dans la mesure où plusieurs problématiques sont acceptables en didactique !
- AlkinosNiveau 5
Natalino a écrit:Je ne comprends pas : du coup tu as traité le texte comme un ensemble, en proposant un autre découpage que celui de l'auteur (par exemple d'une moitié d'une lettre à une autre) ou bien tu veux dire que tu as simplement travaillé dans l'ordre narratif ?
Par ailleurs, sauf erreur de ma part, un incipit, ce sont les premières lignes d'un roman, ça me semble difficile de parler d'incipit pour 8 pages. Ou bien si ? Le lexique et les pratiques changent avec tellement de régularité que je ne dois plus être à la page !
Je ne prétends pas avoir traité le sujet de la bonne manière, mais ma problématique tournait autour de la cohésion des personnages et de la façon dont on pouvait en donner une vision cohérente dans le genre épistolaire, qui par essence relève du privé, de la confidence et du fragment.
J'ai donc organisé les séances autour de trois axes : l'ambiguïté du discours (tension entre le silence et la révélation, le dire et l'écrire, l'être et le paraître...), les ruptures temporelles (analepses, prolepses, ellipses, avec en prime le principe du double destinataire - celui à qui l'on écrit et le lecteur) et enfin la façon dont tout cela dessinait le portrait des trois personnages principaux...
Si ce n'est pas ce que le jury attendait, tant pis.
Alea jacta est, comme dirait l'autre.
- NatalinoNiveau 10
Bon, je me lance alors : moi j'ai traité le sujet en demandant si une parfaite maîtrise du langage et du monde chez un personnage est indispensable pour permettre à un auteur de véhiculer une idée à une période où la fiction prend en charge aussi l'idéologie et la morale. Du coup, je suis parti de la lettre de la marquise pour montrer une
rhétorique parfaite, qui défend une idée (qui coïncide avec celle de l'auteur - voir la préface) et un projet (narratif), je suis passé à la lettre de Valmont qui fausse l'usage du discours pour le mettre simplement au service d'un projet mais qui, à son insu sert en fait le discours de l'auteur (sur le dévoiement de la noblesse d'épée) avant d'arriver à Cécile (avec des nuances d'une lettre à une autre) qui ne dit rien et ne sait rien dire mais dont justement la difficulté à dire quelque chose sert d'exemplum à un discours moral qui appartient à Laclos (celui sur l'éducation des filles). Bref, j'ai beaucoup croisé avec l'argumentation et beaucoup traité du "regard sur le monde" dont il est question dans les BO.
Voilà, mais c'est vrai que je ne me suis absolument pas posé la question du "un texte/plusieurs textes" et je me suis sans doute précipité sans réfléchir aux enjeux strictement narratifs (plus logiques si on aborde le texte comme un ensemble).
rhétorique parfaite, qui défend une idée (qui coïncide avec celle de l'auteur - voir la préface) et un projet (narratif), je suis passé à la lettre de Valmont qui fausse l'usage du discours pour le mettre simplement au service d'un projet mais qui, à son insu sert en fait le discours de l'auteur (sur le dévoiement de la noblesse d'épée) avant d'arriver à Cécile (avec des nuances d'une lettre à une autre) qui ne dit rien et ne sait rien dire mais dont justement la difficulté à dire quelque chose sert d'exemplum à un discours moral qui appartient à Laclos (celui sur l'éducation des filles). Bref, j'ai beaucoup croisé avec l'argumentation et beaucoup traité du "regard sur le monde" dont il est question dans les BO.
Voilà, mais c'est vrai que je ne me suis absolument pas posé la question du "un texte/plusieurs textes" et je me suis sans doute précipité sans réfléchir aux enjeux strictement narratifs (plus logiques si on aborde le texte comme un ensemble).
- NatalinoNiveau 10
Alkinos a écrit:Natalino a écrit:Je ne comprends pas : du coup tu as traité le texte comme un ensemble, en proposant un autre découpage que celui de l'auteur (par exemple d'une moitié d'une lettre à une autre) ou bien tu veux dire que tu as simplement travaillé dans l'ordre narratif ?
Par ailleurs, sauf erreur de ma part, un incipit, ce sont les premières lignes d'un roman, ça me semble difficile de parler d'incipit pour 8 pages. Ou bien si ? Le lexique et les pratiques changent avec tellement de régularité que je ne dois plus être à la page !
Je ne prétends pas avoir traité le sujet de la bonne manière, mais ma problématique tournait autour de la cohésion des personnages et de la façon dont on pouvait en donner une vision cohérente dans le genre épistolaire, qui par essence relève du privé, de la confidence et du fragment.
J'ai donc organisé les séances autour de trois axes : l'ambiguïté du discours (tension entre le silence et la révélation, le dire et l'écrire, l'être et le paraître...), les ruptures temporelles (analepses, prolepses, ellipses, avec en prime le principe du double destinataire - celui à qui l'on écrit et le lecteur) et enfin la façon dont tout cela dessinait le portrait des trois personnages principaux...
Si ce n'est pas ce que le jury attendait, tant pis.
Alea jacta est, comme dirait l'autre.
Donc tu as fait plusieurs séances qui utilisaient les trois textes ? Je me demande si je n'avais pas vu cette approche là effectivement en cours (ou au moins une alternance entre des traitements singuliers et une vue d'ensemble : c'était d'ailleurs ce qui avait été conseillé pour La Bruyère, il me semble).
- User27372Niveau 7
Je me lance à mon tour: je suis parti d'un sentiment de fragmentation général ( de cet incipit, des instances énonciatives, du rapport au monde) pour voir comment cela symbolisait une faillite morale de la noblesse (libertinage). J'ai cependant déroulé mes analyses en respectant l'ordre des lettres. Mais très très laborieux...
- NatalinoNiveau 10
Alors, là, c'est pareil, je suis perdu ! Si tu as proposé ce traitement, tu as traité le texte comme un ensemble du coup (?). Bon, à la réflexion, je vais arrêter pour ce soir, en fait, je suis sorti plutôt serein et là je commence sérieusement à angoisser (pas à cause des problématiques, tant qu'elles sont intelligentes de toute manière ...) mais vraiment à cause du traitement d'ensemble. Mystère, mystère ... on verra bien !
- User27372Niveau 7
Non, mais j'ai respecté l'ordre d'apparition des textes ( peinture de l'ingénuité, rapport victime/ bourreau, parodie roman sentimental puis rupture de ton, manifeste libertin...)
- AlkinosNiveau 5
Natalino a écrit:
Voilà, mais c'est vrai que je ne me suis absolument pas posé la question du "un texte/plusieurs textes" et je me suis sans doute précipité sans réfléchir aux enjeux strictement narratifs (plus logiques si on aborde le texte comme un ensemble).
Nous n'avons que 7h pour l'épreuve, donc il faut savoir réfléchir vite et prendre une décision. Depuis tout à l'heure je me dis justement que je n'ai pas assez développé l'aspect moral et la relation avec le libertinage... Je n'ai en plus intégré aucune "nouveauté" pédagogiques type lecture orale en classe, ou travail en groupe, etc.
Il se trouve simplement que par rapport au contenu de mes préparations, l'enseignant nous a donné plusieurs types d'approches selon que le corpus comprend un ou plusieurs textes. Dans le cas du sujet d'aujourd'hui, il me semblait plus logique de le traiter d'un seul tenant puisqu'il n'y avait pas de coupure dans le texte (même si, bien évidemment, chaque lettre peut être considérée comme un texte à part entière).
- NatalinoNiveau 10
Tu es à Nanterre aussi ? Je sais que j'aurais dû aller à ce cours sur Nerval, mais j'avais plus ou moins abandonné la préparation à ce moment là ...
- AlkinosNiveau 5
Natalino a écrit:Tu es à Nanterre aussi ? Je sais que j'aurais dû aller à ce cours sur Nerval, mais j'avais plus ou moins abandonné la préparation à ce moment là ...
Non. Sévigné, par correspondance, pour la deuxième année consécutive.
- NatalinoNiveau 10
Bon, du coup, je suis déchiré par le doute et comme je comprends maintenant bien les deux démarches, je n'ai aucune réponse à apporter. Je suis juste bien content de ne pas m'être posé la question pendant l'épreuve, c'était une torture en moins ...
- AlkinosNiveau 5
Natalino a écrit: je n'ai aucune réponse à apporter.
Moi non plus :-)
Verdict le 20 mars, mon ami. Le jury mettra tout le monde d'accord.
- Yseult2Niveau 5
Effectivement le sujet de dida semble évincer Giono mais qu'en est-il de Beaumarchais? JE me souviens que l'an dernier tout le monde pensait que Yourcenar ne tomberait pas car romanesque en dida et finalement c'est tombé (et j'en étais pour ma part ravie)
- NejNiveau 5
Ce qui me rassure pour ma part c'est de voir à quel point les approches sont variables d'une personne à l'autre. Chacun voit un peu ce qu'il a envie d'y voir, pour dire vite. De mon côté, j'ai procédé en regroupant les lettres 1 et 3 pour (en gros) le portrait de l'ingénue laissée dans l'ignorance du monde, son inadaptation etc, puis la lettre 2 - portrait de la rouée + montre la naïveté de l'ingénue par un autre point de vue + habileté rhétorique et manipulation des autres par le langage, puis lettre 4 - habileté rhétorique, perversion des valeurs..., puis une vue d'ensemble - stratégies de manipulation/critique sociale/éducation
_________________
"Je continue à croire que ce monde n'a pas de sens supérieur. Mais je sais que quelque chose en lui a du sens et c'est l'homme, parce qu'il est le seul être à exiger d'en avoir."
Albert Camus
"Nous, sur le frais tapis d'une herbe épaisse, aux bords
D'un ruisseau, mollement nous étendons nos corps.
Qu'importe à nos loisirs la richesse des marbres,
Quand le printemps nous rit à travers les grands arbres
Et sur l'herbe répand la parure des fleurs !"
Lucrèce, De Natura Rerum, II
- NestyaEsprit sacré
Nej a écrit:Ce qui me rassure pour ma part c'est de voir à quel point les approches sont variables d'une personne à l'autre. Chacun voit un peu ce qu'il a envie d'y voir, pour dire vite. De mon côté, j'ai procédé en regroupant les lettres 1 et 3 pour (en gros) le portrait de l'ingénue laissée dans l'ignorance du monde, son inadaptation etc, puis la lettre 2 - portrait de la rouée + montre la naïveté de l'ingénue par un autre point de vue + habileté rhétorique et manipulation des autres par le langage, puis lettre 4 - habileté rhétorique, perversion des valeurs..., puis une vue d'ensemble - stratégies de manipulation/critique sociale/éducation
Tout pareil!
_________________
"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- NestyaEsprit sacré
Alors en ce qui me concerne, j'ai plutôt bien démarré. L'analyse du textes, l'élaboration de la problématique, le descriptif des séances...bref, tout le travail au brouillon s'est fait sans trop de difficultés (contrairement aux 2 précédentes dissert que j'ai rendues à la fac).
Mais quand j'ai voulu commencer à rédiger, gros bug: plus moyen de trouver mes mots, incapacité quasi totale à commencer l'intro. J'ai perdu 20-30 min à essayer de formuler la 1ère phrase de l'intro. C'est comme si je n'avais plus de vocabulaire. Je savais ce que je voulais dire mais les mots m'échappaient.
Bref du coup, j'ai rendu une copie avec les qualités d'expression d'un élève de 3ème...ou presque.
Mais quand j'ai voulu commencer à rédiger, gros bug: plus moyen de trouver mes mots, incapacité quasi totale à commencer l'intro. J'ai perdu 20-30 min à essayer de formuler la 1ère phrase de l'intro. C'est comme si je n'avais plus de vocabulaire. Je savais ce que je voulais dire mais les mots m'échappaient.
Bref du coup, j'ai rendu une copie avec les qualités d'expression d'un élève de 3ème...ou presque.
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Alexandre Dumas
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