- florestanGrand sage
J'ai écrit un truc aussi c......Que la manière dont tu le formules ?. Pourtant je ne bois plus. A part ça mon fils aîné est autiste donc c'est quand même une source de nuits blanches et ma vie avec lui ne ressemble que peu à un chemin pavé de roses.Leclochard a écrit:Elaïna a écrit:Non ce n'est pas "si difficile que ça", par contre y'a des jours où c'est dur, oui. Le jour où t'es crevée et qu'à peine un pied posé dans la maison de retour de l'école, les deux gosses se hurlent dessus pour une petite voiture, alors que toi t'as juste envie d'aller glander sur néo au fond du canapé. Ou alors qu'il est 7h34 le samedi matin et qu'ils sont déjà en train de pleurer parce qu'ils veulent jouer au train Brio et que toi t'as envie de dormir et qu'ils ne veulent pas jouer seuls. Ou qu'il est 20h30, t'es toujours autant crevée et qu'il faut vérifier les devoirs pour l'école.
Dans ce contexte, la tentation de la solution expéditive (la baffe) est fréquente. C'est sûr, pour mes parents, mettre une baffe pour leçon non sue, c'était plus facile que de reprendre la leçon avec moi pour m'expliquer un point. Coller une baffe à chacune de leurs filles qui se disputaient, c'était plus facile que de tenter de nous apaiser.
J'aimerais qu'elle le soit de moins en moins, sans qu'on me dise que je suis une bobo-laxiste et merci à Volubylis de rappeler qu'on peut aussi ne pas éduquer même si on met des baffes.
Voilà un message plus réaliste que celui de Florestan où les parents ne sont jamais fatigués, n'ont jamais de préoccupation, où l'enfant ne se dispute jamais avec son frère ou sa soeur, ne le provoque jamais, ne le frappe jamais malgré la punition ou la remontrance, ne pleure jamais parce qu'il n'a pas immédiatement ce qu'il veut, ne crie pas pour sortir, toucher un objet interdit, manger avant les repas, etc etc..
Bon je vous laisse entre gens intelligents et pleins d'expérience.
- HimpyExpert spécialisé
Tristana a écrit:Reine Margot a écrit:Non, la fessée ne marche pas toujours, et non, je n'ai pas dit qu'elle était géniale (encore une fois, je ne défends pas la fessée comme méthode d'éducation, ça devient lassant). Il n'y a aucune méthode miracle, et oui même la fessée ne marche pas, parfois. Mais les fois où ça marche quand tout le reste a échoué, je ne vois pas l'intérêt de punir les parents qui l'utilisent exceptionnellement et sans l'approuver.
Parce que si la loi passe, demain tous les parents qui auront mis une fessée dans leur vie vont se retrouver devant les tribunaux ?Volubilys a écrit:Toute forme d'éducation, quelle qu'elle soit, est un conditionnement.
Sauf qu'entre être conditionné par l'envie de ne pas se retrouver puni dans sa chambre et conditionné par la peur de la douleur physique, il y a un pas. Enorme.
La punition n'est pas forcément une humiliation, et elle l'est d'autant moins lorsqu'elle est expliquée. En revanche, user de sa force physique pour faire peur à un enfant, c'est effectivement humiliant et cela peut les traumatiser. Le témoignage d'Elaïna est quand même assez marquant, en la matière. La peur des coups l'a rendue moins bonne et ne l'as pas éduquée, bien au contraire.
Personnellement, je ne veux pas jeter en prison toute personne qui fait partir une claque sous le coup de la colère ou de la peur. Nous sommes tous faillibles.
Mais si la fessée était interdite, symboliquement, ce serait important. Ça permettrait de faire entendre (et visiblement, on en est loin) que la violence n'est pas une méthode éducative. Et en ce sens, ce ne sont pas les parents à bout qu'on va punir (sans fessée, dis donc), mais bien ceux qui érigent les coups (soient-ils sporadiques) en technique pour dresser leurs enfants.
Devoir passer par la violence pour mettre un cadre, c'est un signe de grande faiblesse. La fermeté dans l'éducation n'a pas besoin de fessées ou de claques pour être mise en place.
Complètement d'accord avec Tristana, particulièrement le dernier paragraphe !
- the educatorFidèle du forum
Y'a deux choses la dessus: d'abord l'histoire sociale, qui fait que c'est assez nouveau de s'occuper seul de ses enfants, et de devoir être "présent" pour être parent, d'autre part, le fait que dans ces conditions, et puisque la perpétuation de l’espèce n'est plus exactement une priorité, il faut être préparé à quitter la vie d'individu pour devenir parent. Je sais pas si on peut parler de sacerdoce, mais tu te retrouves avec la responsabilité intégrale de ce que tes gosses vont devenir. y compris à 20h30. Alors oui, des fois on est crevés, malade, on est content d'être à deux pour gérer ça (parfois) ou d'avoir l'entourage qui donne un sérieux coup de main.Elaïna a écrit:Le jour où t'es crevée et qu'à peine un pied posé dans la maison de retour de l'école, les deux gosses se hurlent dessus pour une petite voiture, alors que toi t'as juste envie d'aller glander sur néo au fond du canapé. Ou alors qu'il est 7h34 le samedi matin et qu'ils sont déjà en train de pleurer parce qu'ils veulent jouer au train Brio et que toi t'as envie de dormir et qu'ils ne veulent pas jouer seuls. Ou qu'il est 20h30, t'es toujours autant crevée et qu'il faut vérifier les devoirs pour l'école.
Je suis toujours abasourdi de voir des parents qui se plaignent de ne plus vivre "comme avant". Bien sûr que des tas de choses manquent, parfois violemment, mais avoir la responsabilité d'une ou plusieurs vie (je ne le dis pas du tout au sens éducation positive machin), ça implique un peu de dévouement.
- the educatorFidèle du forum
Si la loi passe, cela permettrait permettrait peut être de condamner l'apologie. C'est déjà un pas.
Aucun des exemples que tu cites ne me parait nécessiter de conditionnement, il y a des raisons biologiques ou logiques (et même culturelles, puisqu'une habitude ne relève pas nécessairement du conditionnement). Par ailleurs ta définition est inexacte.Volubilys a écrit:c'est l'acquisition d'un réflexe automatique pour une stimulation/situation donnée.
dire bonjour, au-revoir, merci, s'il te plaît, pardon, lever la main pour prendre la parole, regarder avant de traverser la route, attendre le feu vert, ne pas frapper ses congénères, faire pipi dans les toilettes, ne pas manger des piles, utiliser une fourchette... sont tous des réflexes acquis par l'éducation. Il n'y a aucune raison biologique, ou même logique, à ce que je fasse ça et d'autre culture font autrement.
- ElaïnaDevin
Florestan, désolée mais dire "ça m'apporte beaucoup de bonheur", c'est une évidence et je ne vois pas vraiment l'intérêt de le rappeler ici. Dans notre société l'écrasante majorité des enfants sont désirés par leurs parents donc encore heureux que ça leur apporte du bonheur. A part ça je suis d'accord avec toi sur le principe des baffes mais ça je crois que tu l'avais compris.
The educator, ben oui, le problème c'est qu'on est seuls face à nos enfants la plupart du temps. Seuls à gérer les crises (et encore, quand on est deux, ça va. Je n'imagine même pas la vie des parents célibataires). Et seuls aussi si on beigne son gamin, d'ailleurs... avec ce que ça implique...
(et des fois que ça ne soit pas clair, oui, je pense que la fessée est une solution de facilité. Mais que c'est parfois dur pour certains de SE faire violence à soi, comme adulte, et de ne pas la choisir comme solution).
The educator, ben oui, le problème c'est qu'on est seuls face à nos enfants la plupart du temps. Seuls à gérer les crises (et encore, quand on est deux, ça va. Je n'imagine même pas la vie des parents célibataires). Et seuls aussi si on beigne son gamin, d'ailleurs... avec ce que ça implique...
(et des fois que ça ne soit pas clair, oui, je pense que la fessée est une solution de facilité. Mais que c'est parfois dur pour certains de SE faire violence à soi, comme adulte, et de ne pas la choisir comme solution).
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- Lowpow29Fidèle du forum
Elaïna a écrit:Personnellement je n'ai jamais vu qui que ce fût appliquer une fessée déculottée, et encore heureux d'aillleurs.
Ah ben moi, pour le peu de fessées qu'on a eu, c'était en baissant au moins le pantalon, sinon ça fait rien, enfin, pas mal... Heureusement, j'y ai échappé plus vite que mon petit frère, je crois que le fait d'être une fille a dissuadé un peu mon père (et on est passé aux lignes à recopier 400 fois!). Et ça se passait il y a juste une quinzaine d'années hein ! Comme quoi, ya encore du chemin à faire.
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- florestanGrand sage
Bon alors pardon d'écrire des choses aussi dénuées d'intérêt et de vous polluer avec des platitudes.
Je dois être un peu fragile.
Je dois être un peu fragile.
- frdmNiveau 10
Reine Margot a écrit:supersoso a écrit:RM, la loi, ça peut permettre à certains parents de se rendre compte que ce qu'ils vivent comme une évidence ne l'est pas et de les mettre dans une perspective différente pour interroger d'autres manières de fixer les limites.
Mais là on parle de parents qui ne sont pas favorables à la fessée et se disent eux-mêmes traumatisés d'en donner, qu'est-ce que la loi va leur donner de plus?
Vous ne trouvez pas que cette conversation a quelque chose d'hallucinant ? Même si cette loi passait, comment pourrait-elle être appliquée : comment voulez-vous que l'on contrôle 24h/24 le comportement de tous les parents sur le territoire français ? A moins que vous n'imaginiez que chaque foyer soit en permanence surveillé par Big Brother...
- frdmNiveau 10
PauvreYorick a écrit:Il me semble que le discours de ceux qui défendent le droit à frapper les enfants omet quand même un point important : non seulement ça fait du bien à ceux qui sont frappés en leur faisant rentrer les notions morales même les plus subtiles dans la tête à coups de giroflées à cinq feuilles, mais en outre c'est agréable pour celui qui frappe, comme tout défoulement, et même, si c'est assez régulier et s'il faut courir après le délinquant avant de le corriger, bon pour la ligne ; tout en étant moins cher que le squash. Bref, je trouve que le plaisir de la torgnole, et son incidence positive en termes de santé publique, sont inopportunément négligés dans toute cette discussion.
En refusant obstinément de prendre cette conversation au sérieux, je pense que tu es le plus sage d'entre nous .
- frdmNiveau 10
florestan a écrit: Une chose m'intrigue, c'est si difficile que ça d'élever des enfants :shock: C'est plutôt une expérience formidable je trouve (et Dieu sait que j'exècre le cucul la praline). Je n'ai jamais trouvé ça pénible, plutôt un véritable cadeau fait par la vie, personne ne m'a obligée à me reproduire. Je sais comment éviter tout va bien. Et franchement lever la main sur eux, ça me révulse. Mais bon petite fille d'officiers, fille de père style "le coup de pieds au cul élève l'âme". J'étais bien décidée à ne pas refaire la même chose et je me suis choisi un père en conséquence. Lui, l'idée de frapper ses fils ne lui est jamais passée par la tête j'en suis absolument certaine. Je n'ai pas l'impression que mes fils soient mal élevés, au contraire.
Je veux bien te croire, mais ce n'est pas un argument : les parents des pires élèves que j'ai pu avoir avaient en commun la conviction absolue que leurs enfants étaient d'une éducation parfaite .
- Ma'amÉrudit
Eh bé ! Je constate que le bio dans les cantines déclenche moins de passion !
:labas:
:labas:
- User17706Bon génie
C'est pas en rajoutant de la confusion à la confusion que ça va s'arranger, hein.archeboc a écrit:Cette extension du domaine de la violence ne date ni d'hier, ni d'avant-hier. Le traducteur en français de Weber, Julien Freund, parle du "monopole de la violence légitime". La définition stricte de la violence, c'est "utilisation illégitime de la force". Parler de violence légitime, c'est quasi un oxymore. Ce qui est marrant, c'est que l'article de Weber cite Trotski, avec le mot "Gewalt", traduit en français par "contrainte". Puis Weber utilise le terme "Gewaltätigkeit", que le traducteur restitue en "violence". Je ne sais pas si cet article a été retraduit, et le cas échéant si "violence" a été conservé, mais le discours de Weber est beaucoup plus clair si on utilise le terme de "contrainte" plutôt que de "violence".PauvreYorick a écrit:Pour la question de la violence, et cette fois sérieusement, tout de même, je ne peux m'empêcher de remarquer qu'il est rarement recommandable d'étirer un concept jusqu'au point où il devient insignifiant. Si on commence à appeler « violence » tout ce qui peut provoquer du déplaisir en qui que ce soit, on étend tellement le concept qu'il sert aussi bien à décrire un viol en réunion qu'un exercice de mathématiques, choses entre lesquelles il subsiste malgré tout, me semble-t-il, quelques petites différences.
- User17706Bon génie
Non, je n'omets rien, ça va et j'ai même pris du jus d'orange ce matin, pourquoi ?Ventre-Saint-Gris a écrit:Oui, d'accord. Mais tu omets d'appliquer la même rigueur analytique à l'usage dévoyé du terme "traumatisme".PauvreYorick a écrit:Pour la question de la violence, et cette fois sérieusement, tout de même, je ne peux m'empêcher de remarquer qu'il est rarement recommandable d'étirer un concept jusqu'au point où il devient insignifiant. Si on commence à appeler « violence » tout ce qui peut provoquer du déplaisir en qui que ce soit, on étend tellement le concept qu'il sert aussi bien à décrire un viol en réunion qu'un exercice de mathématiques, choses entre lesquelles il subsiste malgré tout, me semble-t-il, quelques petites différences.
Enfin c'est peut-être une illusion de ma part. J'ai plus d'expérience des seconds que des premiers, faut dire.
- IphigénieProphète
Bon allez on conclut sur les inépuisables dangers de la fessée?
" Comme Mlle Lambercier avait pour nous l'affection d'une mère, elle en avait aussi l'autorité, et la portait quelquefois jusqu'à nous infliger la punition des enfants quand nous l'avions méritée. Assez longtemps elle s'en tint à la menace, et cette menace d'un châtiment tout nouveau pour moi me semblait très effrayante ; mais après l'exécution, je la trouvai moins terrible à l'épreuve que l'attente ne l'avait été, et ce qu'il y a de plus bizarre est que ce châtiment m'affectionna davantage encore à celle qui me l'avait imposé. Il fallait même toute la vérité de cette affection et toute ma douceur naturelle pour m'empêcher de chercher le retour du même traitement en le méritant ; car j'avais trouvé dans la douleur, dans la honte même, un mélange de sensualité qui m'avait laissé plus de désir que de crainte de l'éprouver derechef par la même main. Il est vrai que, comme il se mêlait sans doute à cela quelque instinct précoce du sexe, le même châtiment reçu de son frère ne m'eût point du tout paru plaisant. Mais, de l'humeur dont il était, cette substitution n'était guère à craindre, et si je m'abstenais de mériter la correction, c'était uniquement de peur de fâcher Mlle Lambercier ; car tel est en moi l'empire de la bienveillance, et même de celle que les sens ont fait naître, qu'elle leur donna toujours la loi dans mon cœur.
Cette récidive, que j'éloignais sans la craindre, arriva sans qu'il y eût de ma faute, c'est-à-dire de ma volonté, et j'en profitai, je puis dire, ensûreté de conscience. Mais cette seconde fois fut aussi la dernière, car Mlle Lambercier, s'étant sans doute aperçue à quelque signe que ce châtiment n'allait pas à son but, déclara qu'elle y renonçait et qu'il la fatiguait trop. Nous avions jusque-là couché dans sa chambre, et même en hiver quelquefois dans son lit. Deux jours après on nous fit coucher dans une autre chambre, et j'eus désormais l'honneur, dont je me serais bien passé, d'être traité par elle en grand garçon.
Qui croirait que ce châtiment d'enfant, reçu à huit ans par la main d'une fille de trente, a décidé de mes goûts, de mes désirs, de mes passions, de moi pour le reste de ma vie, et cela précisément dans le sens contraire à ce qui devait s'ensuivre naturellement ? "
" Comme Mlle Lambercier avait pour nous l'affection d'une mère, elle en avait aussi l'autorité, et la portait quelquefois jusqu'à nous infliger la punition des enfants quand nous l'avions méritée. Assez longtemps elle s'en tint à la menace, et cette menace d'un châtiment tout nouveau pour moi me semblait très effrayante ; mais après l'exécution, je la trouvai moins terrible à l'épreuve que l'attente ne l'avait été, et ce qu'il y a de plus bizarre est que ce châtiment m'affectionna davantage encore à celle qui me l'avait imposé. Il fallait même toute la vérité de cette affection et toute ma douceur naturelle pour m'empêcher de chercher le retour du même traitement en le méritant ; car j'avais trouvé dans la douleur, dans la honte même, un mélange de sensualité qui m'avait laissé plus de désir que de crainte de l'éprouver derechef par la même main. Il est vrai que, comme il se mêlait sans doute à cela quelque instinct précoce du sexe, le même châtiment reçu de son frère ne m'eût point du tout paru plaisant. Mais, de l'humeur dont il était, cette substitution n'était guère à craindre, et si je m'abstenais de mériter la correction, c'était uniquement de peur de fâcher Mlle Lambercier ; car tel est en moi l'empire de la bienveillance, et même de celle que les sens ont fait naître, qu'elle leur donna toujours la loi dans mon cœur.
Cette récidive, que j'éloignais sans la craindre, arriva sans qu'il y eût de ma faute, c'est-à-dire de ma volonté, et j'en profitai, je puis dire, ensûreté de conscience. Mais cette seconde fois fut aussi la dernière, car Mlle Lambercier, s'étant sans doute aperçue à quelque signe que ce châtiment n'allait pas à son but, déclara qu'elle y renonçait et qu'il la fatiguait trop. Nous avions jusque-là couché dans sa chambre, et même en hiver quelquefois dans son lit. Deux jours après on nous fit coucher dans une autre chambre, et j'eus désormais l'honneur, dont je me serais bien passé, d'être traité par elle en grand garçon.
Qui croirait que ce châtiment d'enfant, reçu à huit ans par la main d'une fille de trente, a décidé de mes goûts, de mes désirs, de mes passions, de moi pour le reste de ma vie, et cela précisément dans le sens contraire à ce qui devait s'ensuivre naturellement ? "
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Bon, ça n'a peut-être rien à voir, mais quel est le rapport avec le bio ???
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- LeclochardEmpereur
florestan a écrit:J'ai écrit un truc aussi c......Que la manière dont tu le formules ?. Pourtant je ne bois plus. A part ça mon fils aîné est autiste donc c'est quand même une source de nuits blanches et ma vie avec lui ne ressemble que peu à un chemin pavé de roses.Leclochard a écrit:Elaïna a écrit:Non ce n'est pas "si difficile que ça", par contre y'a des jours où c'est dur, oui. Le jour où t'es crevée et qu'à peine un pied posé dans la maison de retour de l'école, les deux gosses se hurlent dessus pour une petite voiture, alors que toi t'as juste envie d'aller glander sur néo au fond du canapé. Ou alors qu'il est 7h34 le samedi matin et qu'ils sont déjà en train de pleurer parce qu'ils veulent jouer au train Brio et que toi t'as envie de dormir et qu'ils ne veulent pas jouer seuls. Ou qu'il est 20h30, t'es toujours autant crevée et qu'il faut vérifier les devoirs pour l'école.
Dans ce contexte, la tentation de la solution expéditive (la baffe) est fréquente. C'est sûr, pour mes parents, mettre une baffe pour leçon non sue, c'était plus facile que de reprendre la leçon avec moi pour m'expliquer un point. Coller une baffe à chacune de leurs filles qui se disputaient, c'était plus facile que de tenter de nous apaiser.
J'aimerais qu'elle le soit de moins en moins, sans qu'on me dise que je suis une bobo-laxiste et merci à Volubylis de rappeler qu'on peut aussi ne pas éduquer même si on met des baffes.
Voilà un message plus réaliste que celui de Florestan où les parents ne sont jamais fatigués, n'ont jamais de préoccupation, où l'enfant ne se dispute jamais avec son frère ou sa soeur, ne le provoque jamais, ne le frappe jamais malgré la punition ou la remontrance, ne pleure jamais parce qu'il n'a pas immédiatement ce qu'il veut, ne crie pas pour sortir, toucher un objet interdit, manger avant les repas, etc etc..
Bon je vous laisse entre gens intelligents et pleins d'expérience.
C'est à dire que si quelqu'un lisait ton message, sans savoir ce qu'est un enfant et les "éventuelles" difficultés d'éducation que l'on peut rencontrer, il pourrait croire que tout est rose et plaisant, ce qui serait un peu trompeur, non ?
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- florestanGrand sage
Ouais c'est pas faux. Mais bon, fatiguée stressée toussa. . Je prends tout super mal en fait. Bon, je vous laisse discuter.
- TristanaVénérable
Reine Margot a écrit:Pour avoir vu un certain nombre de gens désemparés devant un enfant qui se roule par terre, être témoin de la détresse d'amis face à leur petit de 4 ans qui refuse de prendre son sirop (et vous ne pouvez pas lui faire avaler de force car il vomirait) et risque de devenir sourd si son otite empire, pour avoir vu le fils de 4 ans de ma cousine faire tourner ses parents en bourrique car très dur, refuser de manger et ma cousine au bord des larmes, pour avoir vu tant de mère aux yeux cernés et épuisées, je sais qu'élever un enfant, c'est loin de n'être QUE du plaisir.
Pour avoir vu également ma soeur galérer avec son fils qui ne veut jamais rien manger, je peux t'assurer que la claque ou la fessée (qu'elle serait capable de donner, d'ailleurs) me semble être la dernière des bonnes idées dans ce domaine.
Comment créer des troubles du comportement alimentaire en forçant, brimant, en faisant peur, en faisant du chantage... beaucoup ont connu le "tu ne sortiras pas de table sans avoir fini ton assiette", "les petits Africains meurent de faim alors que tu ne veux pas finir", "je te ressers ton déjeuner au goûter", et là encore j'aimerais qu'on me montre en quoi ça nous a aidés à avoir des comportements alimentaires normaux et sans blocages.
Un enfant ne se laisse pas mourir de faim, à moins d'avoir un autre gros problème.
florestan a écrit: Bon alors pardon d'écrire des choses aussi dénuées d'intérêt et de vous polluer avec des platitudes.
Je dois être un peu fragile.
Je me permets de rebondir car je ne trouve pas ça plat, du tout : personne ne force personne à faire des enfants. Et même si c'est dur, éprouvant (et on pourrait me rétorquer que moi je n'en ai pas mais youpi, je m'appuie sur les propos de Florestan qui elle en a), il faut garder à l'esprit qu'on n'est pas en train de faire don de soi à la communauté quand on se reproduit. Et que les enfants arrivés n'ont basiquement rien demandé, et certainement pas à être nos petits soldats.
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« C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien. »
Virginie Despentes
- VolubilysGrand sage
Cela m'aurait étonnée que je n'ai pas tort, avec vous on a toujours tort si on n'est pas d'accord avec vous.the educator a écrit:Si la loi passe, cela permettrait permettrait peut être de condamner l'apologie. C'est déjà un pas.Aucun des exemples que tu cites ne me parait nécessiter de conditionnement, il y a des raisons biologiques ou logiques (et même culturelles, puisqu'une habitude ne relève pas nécessairement du conditionnement). Par ailleurs ta définition est inexacte.Volubilys a écrit:c'est l'acquisition d'un réflexe automatique pour une stimulation/situation donnée.
dire bonjour, au-revoir, merci, s'il te plaît, pardon, lever la main pour prendre la parole, regarder avant de traverser la route, attendre le feu vert, ne pas frapper ses congénères, faire pipi dans les toilettes, ne pas manger des piles, utiliser une fourchette... sont tous des réflexes acquis par l'éducation. Il n'y a aucune raison biologique, ou même logique, à ce que je fasse ça et d'autre culture font autrement.
Bon week-end à vous et à votre mauvaise foi.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
PauvreYorick a écrit:Non, je n'omets rien, ça va et j'ai même pris du jus d'orange ce matin, pourquoi ?Ventre-Saint-Gris a écrit:Oui, d'accord. Mais tu omets d'appliquer la même rigueur analytique à l'usage dévoyé du terme "traumatisme".PauvreYorick a écrit:Pour la question de la violence, et cette fois sérieusement, tout de même, je ne peux m'empêcher de remarquer qu'il est rarement recommandable d'étirer un concept jusqu'au point où il devient insignifiant. Si on commence à appeler « violence » tout ce qui peut provoquer du déplaisir en qui que ce soit, on étend tellement le concept qu'il sert aussi bien à décrire un viol en réunion qu'un exercice de mathématiques, choses entre lesquelles il subsiste malgré tout, me semble-t-il, quelques petites différences.
Enfin c'est peut-être une illusion de ma part. J'ai plus d'expérience des seconds que des premiers, faut dire.
Pourquoi ? A vrai dire, je ne suis plus bien sûr de la raison pour laquelle j'ai écrit cela, à cette heure tardive. Et je crains que la phrase ne mérite pas de fastidieuses investigations.
J'ai pris du jus d'orange aussi. Du 100 %, qu'ils disaient, mais le tragique s'était planqué juste en dessous... "Sans pulpe".
- User17706Bon génie
Ah oui, tragique, je suis d'accord. Je fais toujours gaffe, depuis que la même mésaventure m'est arrivée.
- Reine MargotDemi-dieu
frdm a écrit:Reine Margot a écrit:supersoso a écrit:RM, la loi, ça peut permettre à certains parents de se rendre compte que ce qu'ils vivent comme une évidence ne l'est pas et de les mettre dans une perspective différente pour interroger d'autres manières de fixer les limites.
Mais là on parle de parents qui ne sont pas favorables à la fessée et se disent eux-mêmes traumatisés d'en donner, qu'est-ce que la loi va leur donner de plus?
Vous ne trouvez pas que cette conversation a quelque chose d'hallucinant ? Même si cette loi passait, comment pourrait-elle être appliquée : comment voulez-vous que l'on contrôle 24h/24 le comportement de tous les parents sur le territoire français ? A moins que vous n'imaginiez que chaque foyer soit en permanence surveillé par Big Brother...
Non, le but est essentiellement symbolique, l'idée est de faire comprendre aux parents qui donnent une fessée "pour le bien" de leurs enfants que ça n'a rien d'évident. Je suis bien d'accord avec cela, seulement un certain nombre de parents se sentent déjà coupables quand ils donnent une fessée et vont se sentir pointés du doigt.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- LeclochardEmpereur
Tristana a écrit:Reine Margot a écrit:Pour avoir vu un certain nombre de gens désemparés devant un enfant qui se roule par terre, être témoin de la détresse d'amis face à leur petit de 4 ans qui refuse de prendre son sirop (et vous ne pouvez pas lui faire avaler de force car il vomirait) et risque de devenir sourd si son otite empire, pour avoir vu le fils de 4 ans de ma cousine faire tourner ses parents en bourrique car très dur, refuser de manger et ma cousine au bord des larmes, pour avoir vu tant de mère aux yeux cernés et épuisées, je sais qu'élever un enfant, c'est loin de n'être QUE du plaisir.
Pour avoir vu également ma soeur galérer avec son fils qui ne veut jamais rien manger, je peux t'assurer que la claque ou la fessée (qu'elle serait capable de donner, d'ailleurs) me semble être la dernière des bonnes idées dans ce domaine.
Comment créer des troubles du comportement alimentaire en forçant, brimant, en faisant peur, en faisant du chantage... beaucoup ont connu le "tu ne sortiras pas de table sans avoir fini ton assiette", "les petits Africains meurent de faim alors que tu ne veux pas finir", "je te ressers ton déjeuner au goûter", et là encore j'aimerais qu'on me montre en quoi ça nous a aidés à avoir des comportements alimentaires normaux et sans blocages.
Un enfant ne se laisse pas mourir de faim, à moins d'avoir un autre gros problème..
Je réagis sur ta dernière phrase car je l'ai déjà entendue: Elle est juste. Toutefois, le but n'est pas d'empêcher l'enfant de mourir de faim (y a-t-il beaucoup de gens qui meurent de faim dans notre pays ?) mais de bien le nourrir. Si j'écoutais mes garçons, ils ne mangeraient que des yaourts, des compotes, des gâteaux et du chocolat.
Quand je vois tant d'enfants en surpoids, je m'interroge sur la responsabilité de certains parents.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- roxanneOracle
Moi aussi, il sait bien faire le malade aussi "Ah j'ai mal au ventre, je vais vomir" ou même se servant de ses allergies "Ah, j'ai mal à la langue, je suis allergique." alors que chez la nounou, il mange de tout. Donc, oui il a fallu se fâcher pour de vrai et il a mangé parce que oui, c'était un caprice.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Cela me rappelle une charmante anecdote. Un de nos anciens élèves pour le moins difficile : il ne mangeait que du blanc.
Des aliments blancs.
Bon, il faisait une ou ou deux exceptions, et le jaune des chips passait bien. Il me semble aussi que les bonbons n'avaient pour lui aucune couleur.
Sa mère s'était fâchée contre le collège, puisqu'il arrivait qu'il sorte du self sans avoir rien mangé quand on ne lui avait proposé aucun aliment idoine.
Des aliments blancs.
Bon, il faisait une ou ou deux exceptions, et le jaune des chips passait bien. Il me semble aussi que les bonbons n'avaient pour lui aucune couleur.
Sa mère s'était fâchée contre le collège, puisqu'il arrivait qu'il sorte du self sans avoir rien mangé quand on ne lui avait proposé aucun aliment idoine.
- Hirondelle78Niveau 8
Bonjour,
Quelques observations.
1) le texte relatif à la fessée et autres corrections physiques était destiné à figurer dans le code civil. Donc :
- Il n'était assorti d'aucune sanction pénale. Les textes sur les violences volontaires existent déjà et, pour info, les violences sans ITT mais habituelles, commises sur un mineur de moins de 15 ans par un ascendant sont passibles de 5 ans d'emprisonnement.
- Ce texte s'inscrivait dans les obligations civiles qui découlent du mariage. Il avait donc un rôle globalement similaire à l'obligation de fidélité ou de secours.
2) Ce texte, sans préjudice du fond, me semblait signer une évolution intéressante en droit de la famille.
- Dans les années 60, notion de "puissance paternelle", le mari doit protection à la femme, qui doit, en retour "obéissance" à son époux (!!!)
- Une première évolution majeure a lieu en 1965, d'autres suivront notamment en 1972 et 1985.
- Si on regarde plus spécifiquement la relation parents /enfants, on observe une évolution vers une égalité des droits dévolus aux parents (suppression de la puissance paternelle, autorité parentale conjointe), avec une obligation légale d'éduquer l'enfant en assurant son intégrité physique et psychique. A longtemps existé le droit, reconnu aux parents, de correction physique, à condition qu'elle n'attente pas à l'intégrité de l'enfant.
Abrogé depuis, le texte qui prévoyait cette faculté est resté ancré dans les moeurs. Il s'agissait manifestement de rappeler que ce droit n'existe plus.
Je n'ai jamais vu de parents être traînés devant le juge des enfants (ne parlons pas du tribunal correctionnel !) pour une fessée sur un enfant d'âge scolaire. J'en ai vu pour des fessées, oui, données à des nouveaux nés... Et j'en ai vu beaucoup, mais vraiment beaucoup, qui utilisent les coups comme une méthode d'éducation. La gifle qui fait valdinguer le gosse, lequel heurte la table et se fracture les os propres du nez, ce n'est pas la meilleure méthode pour réviser les tables de multiplication...
Quelques observations.
1) le texte relatif à la fessée et autres corrections physiques était destiné à figurer dans le code civil. Donc :
- Il n'était assorti d'aucune sanction pénale. Les textes sur les violences volontaires existent déjà et, pour info, les violences sans ITT mais habituelles, commises sur un mineur de moins de 15 ans par un ascendant sont passibles de 5 ans d'emprisonnement.
- Ce texte s'inscrivait dans les obligations civiles qui découlent du mariage. Il avait donc un rôle globalement similaire à l'obligation de fidélité ou de secours.
2) Ce texte, sans préjudice du fond, me semblait signer une évolution intéressante en droit de la famille.
- Dans les années 60, notion de "puissance paternelle", le mari doit protection à la femme, qui doit, en retour "obéissance" à son époux (!!!)
- Une première évolution majeure a lieu en 1965, d'autres suivront notamment en 1972 et 1985.
- Si on regarde plus spécifiquement la relation parents /enfants, on observe une évolution vers une égalité des droits dévolus aux parents (suppression de la puissance paternelle, autorité parentale conjointe), avec une obligation légale d'éduquer l'enfant en assurant son intégrité physique et psychique. A longtemps existé le droit, reconnu aux parents, de correction physique, à condition qu'elle n'attente pas à l'intégrité de l'enfant.
Abrogé depuis, le texte qui prévoyait cette faculté est resté ancré dans les moeurs. Il s'agissait manifestement de rappeler que ce droit n'existe plus.
Je n'ai jamais vu de parents être traînés devant le juge des enfants (ne parlons pas du tribunal correctionnel !) pour une fessée sur un enfant d'âge scolaire. J'en ai vu pour des fessées, oui, données à des nouveaux nés... Et j'en ai vu beaucoup, mais vraiment beaucoup, qui utilisent les coups comme une méthode d'éducation. La gifle qui fait valdinguer le gosse, lequel heurte la table et se fracture les os propres du nez, ce n'est pas la meilleure méthode pour réviser les tables de multiplication...
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