- NLM76Grand Maître
Qu'est-ce que "raisonner à partir de la construction des verbes" ? Se demander si le verbe se construit avec un complément direct, indirect ? Quel est l'intérêt d'appeler le complément d'un verbe l'objet s'il n'est pas l'objet ?V.Marchais a écrit:Je ne suis pas tut à fait d'accord avec toi, NLM. La justification de la notion d'objet du COI tient parfaitement la route si on ne s'en tient pas à du pur sémantisme mais qu'on raisonne à partir de la construction des verbes. Tu distingueras alors aussi bien COI et compléments (direct ou indirects) de temps, lieu, etc.
- NLM76Grand Maître
Ah bon. Pourquoi ?Iphigénie a écrit:Je crois qu'on peut tout nuancer quand on maîtrise bien la base, mais que le plus important c'est que les élèves parviennent à distinguer COI COD et les compléments ciconstanciels.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- bernardoFidèle du forum
PauvreYorick a écrit:Ils peuvent apprendre beaucoup de choses mais pas forcément beaucoup de choses à la fois.
Commencer par COD / COI et attendre que ce soit bien installé avant de raffiner, ça me paraît assez recommandable.
Tout à fait d'accord ... si le COI désigne bien l'objet de l'action.
- V.MarchaisEmpereur
Ce n'est pas seulement une question de complément direct ou indirect.
Il s'agit de distinguer une forme d'objet, même élargi, qui se distingue des autres compléments parce qu'il est étroitement lié au verbe (même si je récuse la pertinence du terme "essentiel") et renvoie bien à une chose (ou une personne), non à un lieu, une cause... (d'où la distinction Je parle de cela à Paul / Je vais à Paris). Il s'agit de distinguer les circonstances de l'action proprement dite. C'est aussi de la sémantique, même si elle est moins fine.
Il s'agit de distinguer une forme d'objet, même élargi, qui se distingue des autres compléments parce qu'il est étroitement lié au verbe (même si je récuse la pertinence du terme "essentiel") et renvoie bien à une chose (ou une personne), non à un lieu, une cause... (d'où la distinction Je parle de cela à Paul / Je vais à Paris). Il s'agit de distinguer les circonstances de l'action proprement dite. C'est aussi de la sémantique, même si elle est moins fine.
- V.MarchaisEmpereur
bernardo a écrit:PauvreYorick a écrit:Ils peuvent apprendre beaucoup de choses mais pas forcément beaucoup de choses à la fois.
Commencer par COD / COI et attendre que ce soit bien installé avant de raffiner, ça me paraît assez recommandable.
Tout à fait d'accord ... si le COI désigne bien l'objet de l'action.
À vouloir opérer de telles nuances, tu te condamnes soit à repousser fort tard l'étude de COD / COI / complément d'attribution, car tu entres dans des distinctions très fines et que, quoique tu en dises, la notion d'objet telle que tu l'emploies n'a rien d'évident, ne relève pas du sémantisme acquis pour des élèves de primaire (déjà, en Troisième, j'en ai pas beaucoup qui comprennent des expressions comme être l'objet d'attention, de soins, etc.), et tu ne pourras pas t'appuyer sur ce sémantisme pour l'enseigner : tu demanderas à des élèves de 8 ans environ un sacré pas dans l'abstraction, peu adapté à cet âge. Ou alors ("ou" non exclusif), tu justifies l'insertion de catégories plus englobantes comme celle du prédicat.
Le COI élargi me paraît, tout compte fait, avec toutes les imperfections d'une grammaire scolaire, un moyen terme fort honorable.
- NLM76Grand Maître
Je vais dans mon lit. Mon lit est une chose; donc c'est le COI d'aller ?
Je vais chez Pierre. Pierre est une personne; donc c'est le COI ?
Qu'est-ce que cela signifie, "étroitement lié au verbe" ?
Je vais chez Pierre. Pierre est une personne; donc c'est le COI ?
Qu'est-ce que cela signifie, "étroitement lié au verbe" ?
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- NLM76Grand Maître
La distinction très fine s'opère très doucement, parce que dans un premier temps on ne donne pas d'exemple qui pose problème. On étudie d'abord uniquement des objets évidents. La notion d'objet telle que nous l'employons n'a certes rien d'évident. Mais elle s'enseigne, progressivement, patiemment et tranquillement. Mais si la notion te paraît hors de portée des élèves, il ne faut pas l'utiliser!V.Marchais a écrit:
À vouloir opérer de telles nuances, tu te condamnes soit à repousser fort tard l'étude de COD / COI / complément d'attribution, car tu entres dans des distinctions très fines et que, quoique tu en dises, la notion d'objet telle que tu l'emploies n'a rien d'évident, ne relève pas du sémantisme acquis pour des élèves de primaire (déjà, en Troisième, j'en ai pas beaucoup qui comprennent des expressions comme être l'objet d'attention, de soins, etc.), et tu ne pourras pas t'appuyer sur ce sémantisme pour l'enseigner : tu demanderas à des élèves de 8 ans environ un sacré pas dans l'abstraction, peu adapté à cet âge. Ou alors ("ou" non exclusif), tu justifies l'insertion de catégories plus englobantes comme celle du prédicat.
Le COI élargi me paraît, tout compte fait, avec toutes les imperfections d'une grammaire scolaire, un moyen terme fort honorable.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- bernardoFidèle du forum
V.Marchais a écrit:bernardo a écrit:PauvreYorick a écrit:Ils peuvent apprendre beaucoup de choses mais pas forcément beaucoup de choses à la fois.
Commencer par COD / COI et attendre que ce soit bien installé avant de raffiner, ça me paraît assez recommandable.
Tout à fait d'accord ... si le COI désigne bien l'objet de l'action.
À vouloir opérer de telles nuances, tu te condamnes soit à repousser fort tard l'étude de COD / COI / complément d'attribution, car tu entres dans des distinctions très fines et que, quoique tu en dises, la notion d'objet telle que tu l'emploies n'a rien d'évident, ne relève pas du sémantisme acquis pour des élèves de primaire (déjà, en Troisième, j'en ai pas beaucoup qui comprennent des expressions comme être l'objet d'attention, de soins, etc.), et tu ne pourras pas t'appuyer sur ce sémantisme pour l'enseigner : tu demanderas à des élèves de 8 ans environ un sacré pas dans l'abstraction, peu adapté à cet âge. Ou alors ("ou" non exclusif), tu justifies l'insertion de catégories plus englobantes comme celle du prédicat.
Le COI élargi me paraît, tout compte fait, avec toutes les imperfections d'une grammaire scolaire, un moyen terme fort honorable.
Tu exagères V.Marchais
Revenons à un exemple : Un rat sortit de terre. C'est vrai que c'est important de dire que "de terre" n'est pas un COI mais un "CC de lieu" du v. "sortir". Mais pourquoi "objet" serait-il plus difficile à comprendre que "agent" ? Celui qui exerce l'action / celui qui subit l'action. Pourquoi cela serait-il plus abstrait que cause, conséquence, ou même lieu et temps. Sur quoi on fonde une hiérarchie des concepts, dont certains seraient moins accessibles que d'autres. Pour tout le monde moins accessibles ?
(Et puis moi j'enseigne au collège, pas à des élèves de 8 ans).
- V.MarchaisEmpereur
nlm76 a écrit:Je vais dans mon lit. Mon lit est une chose; donc c'est le COI d'aller ?
Je vais chez Pierre. Pierre est une personne; donc c'est le COI ?
Qu'est-ce que cela signifie, "étroitement lié au verbe" ?
C'est une erreur fréquente des élèves, encore au collège.
Tu dis manger qqch, inviter qqn, faire qqch, donner qqch à qqn... Mais pas aller qqch, ni même à qqch : aller qq part. La notion de lieu, elle, se construit facilement. Les élèves ont plus de mal à identifier d'autres circonstances : dans "mourir de qqch", ils perçoivent plus difficilement la cause que le lieu dans "aller chez Pierre". Or c'est cela qui est en jeu : distinguer les différents éléments de la phrase, le verbe noyau de la proposition, les actants (sujet, CO, complément d'attribution si tu veux, mais je pense qu'on peut s'en passer), les précisions relatives au lieu, temps, cause, but...
Quand je dis faire partie de la construction du verbe, être étroitement lié au verbe, je parle de la notion de transitivité. Elle a, comme toutes les notions grammaticales, ses limites, d'ailleurs les dictionnaires eux-mêmes ne sont pas toujours d'accord sur l'analyse de ladite construction, mais dans l'ensemble, elle est très opérante.
- bernardoFidèle du forum
Ce n'est pas pour te froisser, V.Marchais, mais je n'ai entendu parler de construction du verbe qu'en fac de lettres : ça m'a semblé très éclairant, surtout pour voir que, selon la construction, le sens d'un verbe changeait. J'ai vu ça comme une curiosité.
J'essaye de l'utiliser au collège, comme une entrée parmi d'autres. Mais je crois que la plupart des élèves trouvent le COD avec la question verbe + quoi et le COI avec la question verbe + à quoi, et que c'est difficile de leur en faire démordre. C'est aussi une question d'intuition et d'habitude de la phrase. Quand on lit beaucoup, on attend un COD quand on entend certains verbes. Donc la question c'est plutôt la lecture, l'écrit. Comment parler d'une langue (écrite) qu'on arrive parfois difficilement à lire, parce que lire est la dernière chose qu'on fait dans sa vie, parce qu'il y a tellement de choses plus excitantes à faire que lire.
Alors ça me semble bien de partir de concepts comme "objet" "agent" "lieu" "cause", etc. Ca dit qu'il y a quelque chose de puissant qui se cache dans les mots. C'est comme si on devenait enquêteur ; et on découvre qu'on est intelligent, et que les phrases sont construites comme ceci ou comme cela. Tant pis si on ne comprend pas tout tout de suite. On sent qu'il y a quelque chose là-dessous qui en vaut la peine.
J'essaye de l'utiliser au collège, comme une entrée parmi d'autres. Mais je crois que la plupart des élèves trouvent le COD avec la question verbe + quoi et le COI avec la question verbe + à quoi, et que c'est difficile de leur en faire démordre. C'est aussi une question d'intuition et d'habitude de la phrase. Quand on lit beaucoup, on attend un COD quand on entend certains verbes. Donc la question c'est plutôt la lecture, l'écrit. Comment parler d'une langue (écrite) qu'on arrive parfois difficilement à lire, parce que lire est la dernière chose qu'on fait dans sa vie, parce qu'il y a tellement de choses plus excitantes à faire que lire.
Alors ça me semble bien de partir de concepts comme "objet" "agent" "lieu" "cause", etc. Ca dit qu'il y a quelque chose de puissant qui se cache dans les mots. C'est comme si on devenait enquêteur ; et on découvre qu'on est intelligent, et que les phrases sont construites comme ceci ou comme cela. Tant pis si on ne comprend pas tout tout de suite. On sent qu'il y a quelque chose là-dessous qui en vaut la peine.
- Spinoza1670Esprit éclairé
PauvreYorick a écrit:Ils peuvent apprendre beaucoup de choses mais pas forcément beaucoup de choses à la fois.
Commencer par COD / COI et attendre que ce soit bien installé avant de raffiner, ça me paraît assez recommandable.
Je crois que comme beaucoup, j'ai appris de cette façon avec une conception englobante du COI (tous les compléments indirects du verbe, objets ou pas objets), avec aussi, certaines années, des COI qui devenaient des COS quand il y avait un COD et un COI (y en a deux, un COD et un COI, donc le COI est un CO Second).
Je m'appuyais sans doute plus pour les reconnaître sur le D (Direct) et le I (Indirect) de COD et COI que sur le O (Objet), surtout pour COI, car pour COD, l'objet, ça va, on voit à peu près ce que c'est : http://pedagoj.eklablog.com/un-schema-pour-visualiser-les-notions-de-sujet-et-d-objet-de-l-action-a105879572 .
Je ne les confondais pas avec des compléments circonstanciels (de temps, manière et autres).
Si l'enseignement avait commencé par COD, COI au sens restreint (on complète vraiment le verbe par un objet), cela aurait donné quoi ?
On aurait compris le COI par analogie avec le COD en s'appuyant autant sur le O que sur le D et le I.
"Je rêve de plages de sable fin".
Ce sont tous les deux des Compléments d'objet, mais il y en a un direct et un autre indirect.
Mais du coup, par rapport au COI englobant tous les compléments indirects, on aurait laissé de côté beaucoup de compléments indirects qui ne sont pas littéralement des compléments d'objet indirect.
Certains sont des compléments d'attribution. Tu prêtes un stylo à Sylvie. Il lui rend la monnaie.
Si ces compléments indirects qui ne sont pas à proprement parler des compléments d'objet (COI au sens restreint) sont tous des compléments d'attribution, alors je pense que ça ne pose pas trop de problème de commencer par COD-COI-CO d'attribution.
Mais si on a des compléments d'objet indirects, des compléments d'attribution et encore d'autres types de compléments indirects, il vaut mieux commencer par de grands blocs COD d'un côté, COI au sens large de l'autre.
Pour garder le bénéfice sémantique de la notion d'objet, on peut peut-être commencer par le sens restreint de COI avec des exemples, expliquer pourquoi ce sont des vrais COI , c'est comme des COD mais avec une préposition
montrer d'autres phrases avec des constructions verbe + prép mais qui n'introduisent pas d'objet, par ex. des compléments d'attribution, dire qu'on va les appeler aussi COI car comme les premiers ils sont indirects aussi
et on aboutit au sens large de COI, tout en étant passé, brièvement certes mais tout de même, par la notion d'objet.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- fifi51Fidèle du forum
@Bernardo
En CE1 (peut-être CM1), on m'a effectivement présenté la distinction COD,COI,CC ainsi (qui, que,quoi,à qui, comment, où, etc...).
J'ajouterai quand même que je n'aime pas franchement le terme complément d'attribution que j'eus pu (là , j'ai un doute sur l'emploi du passé antérieur)confondre avec l'attribut du sujet.
De plus, on ne m'a jamais parlé,pendant ma scolarité, de complément essentiel ou de COS.
En CE1 (peut-être CM1), on m'a effectivement présenté la distinction COD,COI,CC ainsi (qui, que,quoi,à qui, comment, où, etc...).
J'ajouterai quand même que je n'aime pas franchement le terme complément d'attribution que j'eus pu (là , j'ai un doute sur l'emploi du passé antérieur)confondre avec l'attribut du sujet.
De plus, on ne m'a jamais parlé,pendant ma scolarité, de complément essentiel ou de COS.
- NLM76Grand Maître
Bon écoutez... la notion de complément d'attribution est tout à fait accessible et tout à fait fondamentale, et pratique pour tous les élèves qui vont apprendre des langues avec un datif (latin, grec, russe, allemand, turc, hongrois et... français (lui, leur=datifs) !
Vraiment, je ne comprends pas. Si l'objet n'est pas un objet, mais juste un complément étroitement lié au verbe, je ne vois pas pourquoi vous rechignez aux compléments essentiels !
Le but n'est pas d'apprendre à voir la différence entre essentiels et non essentiels, quand bien même on recouvrait cette opposition des étiquettes "circonstanciel" et "objet-élargi". Le but est de comprendre les relations de sens. Quel mot complète quel mot ? Quel sens lui ajoute-t-il ?
Tant que vous y êtes, rangez-vous du côté du déterminant ! c'est quand même plus "simple" qu'adjectif possessif, démonstratif, etc.
Vraiment, je ne comprends pas. Si l'objet n'est pas un objet, mais juste un complément étroitement lié au verbe, je ne vois pas pourquoi vous rechignez aux compléments essentiels !
Le but n'est pas d'apprendre à voir la différence entre essentiels et non essentiels, quand bien même on recouvrait cette opposition des étiquettes "circonstanciel" et "objet-élargi". Le but est de comprendre les relations de sens. Quel mot complète quel mot ? Quel sens lui ajoute-t-il ?
Tant que vous y êtes, rangez-vous du côté du déterminant ! c'est quand même plus "simple" qu'adjectif possessif, démonstratif, etc.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- bernardoFidèle du forum
Un exemple de Grammaire chez Armand Colin (6e 5e) en 1960 :
1) Le complément d'objet désigne l'être ou la chose sur qui passe l'action exprimée par le verbe et faite par le sujet : Les chasseurs (s.) démuselèrent (v.) les chiens (c.o.)
2) Le complément d'objet est direct lorsqu'il est joint directement au verbe ; il est indirect quand il est rattaché au verbe par une préposition (à, de).
On trouve : le complément d'objet direct en posant, après le verbe, la question qui ? ou quoi ? ; le complément d'objet indirect en posant, après le verbe, les questions : à qui ? à quoi ? de qui ? de quoi ?
Les chasseurs démuselèrent (qui ?) les chiens.
L'isard songe (à quoi ?) à fuir.
Ou encore (Souché, Fernand Nathan, 1939) :
Le complément d'objet direct et le complément d'objet indirect.
Tous les deux indiquent sur quoi porte l'action faite par le sujet et ils complètent le verbe de la même façon ; la seule distinction est que le complément d'objet indirect est rattaché au verbe par une préposition.
Ex. 1. Nous préférons la soupe, notre travail, le voyage (directs)
2. Nous pensons à la soupe, à notre travail, au voyage (indirects avec "à")
3. Nous nous souvenons de la fête, du voyage, des vacances (indirects avec "de")
1) Le complément d'objet désigne l'être ou la chose sur qui passe l'action exprimée par le verbe et faite par le sujet : Les chasseurs (s.) démuselèrent (v.) les chiens (c.o.)
2) Le complément d'objet est direct lorsqu'il est joint directement au verbe ; il est indirect quand il est rattaché au verbe par une préposition (à, de).
On trouve : le complément d'objet direct en posant, après le verbe, la question qui ? ou quoi ? ; le complément d'objet indirect en posant, après le verbe, les questions : à qui ? à quoi ? de qui ? de quoi ?
Les chasseurs démuselèrent (qui ?) les chiens.
L'isard songe (à quoi ?) à fuir.
Ou encore (Souché, Fernand Nathan, 1939) :
Le complément d'objet direct et le complément d'objet indirect.
Tous les deux indiquent sur quoi porte l'action faite par le sujet et ils complètent le verbe de la même façon ; la seule distinction est que le complément d'objet indirect est rattaché au verbe par une préposition.
Ex. 1. Nous préférons la soupe, notre travail, le voyage (directs)
2. Nous pensons à la soupe, à notre travail, au voyage (indirects avec "à")
3. Nous nous souvenons de la fête, du voyage, des vacances (indirects avec "de")
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Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
- bernardoFidèle du forum
Et aussi : Certains verbes (donner, offrir, prendre, enlever, dire ...) admettent, à côté du complément d'objet, un autre complément qui indique au profit ou au détriment de qui est faite l'action ou à qui elle s'adresse : Je donne une claque à Pointu. J'enlève cet os à Pointu. Elle lui dit des injures. (1960)
- IphigénieProphète
Boum! Faut pas s'éloigner quelques instants, on se retrouve avec deux pages de retard.nlm76 a écrit:Ah bon. Pourquoi ?Iphigénie a écrit:Je crois qu'on peut tout nuancer quand on maîtrise bien la base, mais que le plus important c'est que les élèves parviennent à distinguer COI COD et les compléments ciconstanciels.
Je crois que quand on parle de la grammaire il ne faut pas perdre de vue l'état dans lequel se trouve son enseignement, non seulement du côté des élèves, mais aussi du côté des enseignants.
Et que donc il faut partir de distinctions modestes, mais claires pour pouvoir faire entrer les élèves dans le raisonnement sur la langue, et qu'on affinera ensuite.
Distinguer les CO et les CC c'est déjà commencer à mettre de l'ordre dans la relation entre les mots. Le COS ou l'attribution, les CC et les compléments des verbes de mouvement viendront ensuite.
Depuis que j'ai commencé à travailler au tournant des années 80 on ( je ne m'exclus pas, du moins à mes débuts) est entré dans l'idée, qui court encore aujourd'hui, qu'on allait enseigner la grammaire de manière plus" intelligente", donner "du sens": et il me semble qu'on est arrivé au résultat inverse de l'objet visé.
La pratique raisonnée ou la volonté de faire des cours de fac dès la sixième, a en fait supprimé les commodes automatismes, rudimentaires sans doute, mais pour moi bien nécessaires au départ, pour les remplacer par beaucoup de confusion et de doute, beaucoup de terminologies différentes qui ont fait perdre de vue la simplicité initiale du langage grammatical , qui sert simplement ( et c'est le début de toute la complexité ) à décrire la façon dont les mots s'articulent dans la phrase...
.Moi aussi, Nlm, j'aime bien le complément d'attribution, il nous est utile en latin, mais il nous serait encore plus utile que nos élèves de terminale arrivent à distinguer un sujet inversé et un Cod: actuellement, ce n'est pas toujours le cas, alors, je suis devenue modeste dans les degrés d'apprentissage...
- bernardoFidèle du forum
fifi51 a écrit:@Bernardo
En CE1 (peut-être CM1), on m'a effectivement présenté la distinction COD,COI,CC ainsi (qui, que,quoi,à qui, comment, où, etc...).
J'ajouterai quand même que je n'aime pas franchement le terme complément d'attribution que j'eus pu (là , j'ai un doute sur l'emploi du passé antérieur)confondre avec l'attribut du sujet.
De plus, on ne m'a jamais parlé,pendant ma scolarité, de complément essentiel ou de COS.
C'est plutôt le COD qu'on confond avec l'attribut du sujet :
Le chanteur (s.) paraît (v.) triste (attribut du sujet "le chanteur").
Erreurs fréquentes :
- COD du verbe "paraître"
- CC de manière du v. "paraître"
- épithète du nom "chanteur".
Comme le complément d'attribution est indirect, et que c'est rare un attribut du sujet introduit par "à" (ou "pour"), il y a moins de confusions possibles.
Mais c'est vrai que "attribut" et "attribution" se ressemblent
- JiPe38Niveau 5
Il me semble, et j'en parle d'après mon expérience d'apprendre ces divers compléments à l'ordinateur, qu'il est fondamental de faire le lien entre le type de complément et la forme (on pourrait dire la déclinaison) du pronom correspondant. D'ailleurs je teste actuellement une écriture des règles de composition du prédicat (non, pas taper...) dans lesquelles j'écris à la fois, dans la règle, le pronom (par exemple datif), le verbe et le complément (à + GN), et je rajoute à la règle l'impossibilité d'avoir les deux à la fois (pronom et complément). J'ai l'impression que, bien que ça rallonge les règles et oblige à rajouter une couche procédurale, ça simplifie les choses. Exemple, avec cla = pronom clitique accusatif, cld = pronom clitique datif, [X] = X facultatif :
PRED --> [cld] GV [COI]
exclusion (1, 3)
// le premier et le troisième terme de la règle ne peuvent pas apparaitre simultanément
PRED --> [cla] [cld] GV [COD] [COI]
exclusion (1, 4)
exclusion (2, 5)
PRED --> [cld] GV [COI]
exclusion (1, 3)
// le premier et le troisième terme de la règle ne peuvent pas apparaitre simultanément
PRED --> [cla] [cld] GV [COD] [COI]
exclusion (1, 4)
exclusion (2, 5)
- bernardoFidèle du forum
Cela dépend aussi beaucoup de l'ordre dans lequel on aborde les choses, du temps qu'on y consacre, du nombre d'exercices qu'on fait. En y passant beaucoup de temps, tout finit par rentrer je crois.
Pour l'ordre, cette année, j'ai commencé (en 6e) par passer du temps sur le repérage du verbe dans la phrase simple (donc la conjugaison). Puis la fonction sujet du verbe, à partir de la question "qui est-ce qui - qu'est-ce qui + verbe", en faisant écrire la question et la réponse très systématiquement (c'est … qui + verbe), en encadrant "c'est" et "qui", et en soulignant ce qui se trouve encadré par "c'est" et "qui".
Après : le COD : sujet + verbe + qui ou quoi ? mais aussi (systématiquement) : la "vérification passive" (vérifions que ce nous pensons être est un COD l'est bien en mettant la phrase au passif), qui permet de parler du sujet inversé, du complément d'agent, et de l'attribut du sujet.
Ensuite le COI comme cas particulier de complément d'objet (en prenant des exemples où le COI est bien objet de l'action).
Puis, tout de suite, le CdN (par opposition au COI), l'Epithète du nom (par opposition au CdN), et l'apposition au nom (entre 2 virgules, d'un autre nom).
Enfin quelques CC (temps, lieu, manière, moyen, cause, but). Et on fait tourner tout ça, en pratiquant, pratiquant, pratiquant. Ca se construit aussi à partir des erreurs les plus courantes, qu'on explique.
Le complément d'attribution vient ensuite, c'est vrai. Mais quand on a déjà bien compris le COD et le COI, ce n'est pas plus compliqué que ça.
Pour l'ordre, cette année, j'ai commencé (en 6e) par passer du temps sur le repérage du verbe dans la phrase simple (donc la conjugaison). Puis la fonction sujet du verbe, à partir de la question "qui est-ce qui - qu'est-ce qui + verbe", en faisant écrire la question et la réponse très systématiquement (c'est … qui + verbe), en encadrant "c'est" et "qui", et en soulignant ce qui se trouve encadré par "c'est" et "qui".
Après : le COD : sujet + verbe + qui ou quoi ? mais aussi (systématiquement) : la "vérification passive" (vérifions que ce nous pensons être est un COD l'est bien en mettant la phrase au passif), qui permet de parler du sujet inversé, du complément d'agent, et de l'attribut du sujet.
Ensuite le COI comme cas particulier de complément d'objet (en prenant des exemples où le COI est bien objet de l'action).
Puis, tout de suite, le CdN (par opposition au COI), l'Epithète du nom (par opposition au CdN), et l'apposition au nom (entre 2 virgules, d'un autre nom).
Enfin quelques CC (temps, lieu, manière, moyen, cause, but). Et on fait tourner tout ça, en pratiquant, pratiquant, pratiquant. Ca se construit aussi à partir des erreurs les plus courantes, qu'on explique.
Le complément d'attribution vient ensuite, c'est vrai. Mais quand on a déjà bien compris le COD et le COI, ce n'est pas plus compliqué que ça.
- egometDoyen
bernardo a écrit:fifi51 a écrit:@Bernardo
En CE1 (peut-être CM1), on m'a effectivement présenté la distinction COD,COI,CC ainsi (qui, que,quoi,à qui, comment, où, etc...).
J'ajouterai quand même que je n'aime pas franchement le terme complément d'attribution que j'eus pu (là , j'ai un doute sur l'emploi du passé antérieur)confondre avec l'attribut du sujet.
De plus, on ne m'a jamais parlé,pendant ma scolarité, de complément essentiel ou de COS.
C'est plutôt le COD qu'on confond avec l'attribut du sujet :
Le chanteur (s.) paraît (v.) triste (attribut du sujet "le chanteur").
Erreurs fréquentes :
- COD du verbe "paraître"
- CC de manière du v. "paraître"
- épithète du nom "chanteur".
Comme le complément d'attribution est indirect, et que c'est rare un attribut du sujet introduit par "à" (ou "pour"), il y a moins de confusions possibles.
Mais c'est vrai que "attribut" et "attribution" se ressemblent
La confusion de ces mots proches dépend surtout du temps que l'on consacre à faire des exercices écrits et bien rédigés. Si ces notions sont vues en passant, comme c'est courant aujourd'hui, même avec d'excellentes explications, il y aura des confusions dans l'esprit des élèves, un peu comme pour "préposition" et "propositions", deux notions pourtant impossibles à confondre logiquement.
Permettre aux élèves d'employer des abréviations dans leurs exercices ne facilite pas les choses.
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Ubi bene, ibi patria.
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- V.MarchaisEmpereur
nlm76 a écrit:Si l'objet n'est pas un objet, mais juste un complément étroitement lié au verbe, je ne vois pas pourquoi vous rechignez aux compléments essentiels !
Parce que la notion de complément essentiel a peu à voir avec la transitivité, dans la mesure où les compléments de lieu d'un verbe intransitif peuvent être, sur des critères bien peu stables, déclarés essentiels.
- JiPe38Niveau 5
Essentiels = non déplaçables et pronominalisables.
Essentiels = figurent dans le cadre de sous-catégorisation du verbe, dans un bon lexique.
Hélas les dictionnaires - pour l'instant - ne les mentionnent pas dans l'article de chaque verbe. Dommage qu'il n'y ait pas parmi les académiciens quelques linguistes au fait des théories modernes. Attendons (un demi siècle) qu'un tel linguiste devienne auteur à succès et soit recruté à l'académie. Attendons (un demi siècle de plus) la version suivante du dictionnaire de ces messieurs. Qui a dit que le français n'évoluait pas ?
Essentiels = figurent dans le cadre de sous-catégorisation du verbe, dans un bon lexique.
Hélas les dictionnaires - pour l'instant - ne les mentionnent pas dans l'article de chaque verbe. Dommage qu'il n'y ait pas parmi les académiciens quelques linguistes au fait des théories modernes. Attendons (un demi siècle) qu'un tel linguiste devienne auteur à succès et soit recruté à l'académie. Attendons (un demi siècle de plus) la version suivante du dictionnaire de ces messieurs. Qui a dit que le français n'évoluait pas ?
- V.MarchaisEmpereur
C'est bien ce que je disais, Jipe : des critères bien peu stables.
- fifi51Fidèle du forum
JiPe38 a écrit:Essentiels = non déplaçables et pronominalisables.
Essentiels = figurent dans le cadre de sous-catégorisation du verbe, dans un bon lexique.
Hélas les dictionnaires - pour l'instant - ne les mentionnent pas dans l'article de chaque verbe. Dommage qu'il n'y ait pas parmi les académiciens quelques linguistes au fait des théories modernes. Attendons (un demi siècle) qu'un tel linguiste devienne auteur à succès et soit recruté à l'académie. Attendons (un demi siècle de plus) la version suivante du dictionnaire de ces messieurs. Qui a dit que le français n'évoluait pas ?
Ce critère ne me paraît pas pertinent.
Je vais à Paris demain ou je vais demain à Paris signifient à peu près la même chose (je dirais qu'il y a une petite différence, car dans le premier cas, on insiste davantage sur le lieu et dans le second sur la date). Mais, supprimer la destination rend la phrase incompréhensible.
- V.MarchaisEmpereur
Le sémantisme, c'est très bien, mais insuffisant pour fonder une grammaire.
Partons un peu du sémantisme, pour voir.
De la définition du complément d'attribution, donc.
http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=4177945245;
Déjà, pour commencer :
Selon moi, "mourir" est un verbe intransitif. Et faire de "pour la patrie" un complément d'attribution, je trouve ça discutable. J'y vois davantage l'expression du but. Cela me rappelle la discussion d'il y a quelques jours autour de "s'engager au service de la patrie". Sémantiquement, on pourrait dire que le service de la patrie est l'objet de l'engagement. Syntaxiquement, si on s'en tient à la définition donnée plus haut (qui se veut elle aussi une définition sémantique), c'est un complément d'attribution.
Prenons un autre exemple.
Les plus fortes têtes obéissent à ce surveillant.
"à ce surveillant" n'est pas l'objet de l'obéissance. Admettons qu'il peut être considéré comme "celui auquel s'adresse" l'obéissance (déjà, bof). Le problème, c'est que ce COI (?) est passivable : Ce surveillant est obéi des plus fortes têtes. C'est quoi, alors ? Un complément d'objet ou un complément d'attribution ? Personnellement, je ne sais pas répondre.
Poursuivons.
J'ai informé le directeur de votre arrivée.
Sémantiquement, l'objet de l'information, c'est l'arrivée, le directeur est le destinataire de l'information, "celui auquel elle s'adresse". Mais nous somme dans un cas typique de COD, pas du tout de complément d'attribution (direct ?). Je vous fais grâce de la démonstration, c'est évident.
La marquise l'a persuadée de conduire sa fille à la campagne. la : COD, OK ? Maintenant, je lis la même phrase dans un texte du XIXe où je trouve encore : La marquise lui a persuadé de conduire sa fille à la campagne. Ça devient un complément d'attribution parce que la construction, en diachronie, est indirecte ?
Et un élève est censé s'y retrouver au milieu de tout ça ?
Le complément d'attribution n'est pas si évident que cela à cerner. Il ne permet de se dispenser ni du COD, ni du COI (pas même du COS si on tient à rendre compte des doubles constructions). Il ne fait qu'ajouter une catégorie grammaticale sur des critères purement sémantiques qui, comme tous les critères purement sémantiques, s'avèrent souvent hasardeux dans l'analyse.
Bref, à mon avis, ce n'est pas un outil pertinent pour apprendre la grammaire. Expliquer la notion de transitivité et définir COD et COI à partir de là permet une analyse plus stable et plus efficace.
Partons un peu du sémantisme, pour voir.
De la définition du complément d'attribution, donc.
http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=4177945245;
2. GRAMM. Complément d'attribution. Complément d'objet secondaire introduit par les prépositions à ou pour, indiquant à qui s'adresse un discours, un ordre, un don, etc. :
Dans Il a donné un sou à un pauvre, Mourir pour la patrie, Pauvre, Patrie sont des compléments d'attribution.
Déjà, pour commencer :
Selon moi, "mourir" est un verbe intransitif. Et faire de "pour la patrie" un complément d'attribution, je trouve ça discutable. J'y vois davantage l'expression du but. Cela me rappelle la discussion d'il y a quelques jours autour de "s'engager au service de la patrie". Sémantiquement, on pourrait dire que le service de la patrie est l'objet de l'engagement. Syntaxiquement, si on s'en tient à la définition donnée plus haut (qui se veut elle aussi une définition sémantique), c'est un complément d'attribution.
Prenons un autre exemple.
Les plus fortes têtes obéissent à ce surveillant.
"à ce surveillant" n'est pas l'objet de l'obéissance. Admettons qu'il peut être considéré comme "celui auquel s'adresse" l'obéissance (déjà, bof). Le problème, c'est que ce COI (?) est passivable : Ce surveillant est obéi des plus fortes têtes. C'est quoi, alors ? Un complément d'objet ou un complément d'attribution ? Personnellement, je ne sais pas répondre.
Poursuivons.
J'ai informé le directeur de votre arrivée.
Sémantiquement, l'objet de l'information, c'est l'arrivée, le directeur est le destinataire de l'information, "celui auquel elle s'adresse". Mais nous somme dans un cas typique de COD, pas du tout de complément d'attribution (direct ?). Je vous fais grâce de la démonstration, c'est évident.
La marquise l'a persuadée de conduire sa fille à la campagne. la : COD, OK ? Maintenant, je lis la même phrase dans un texte du XIXe où je trouve encore : La marquise lui a persuadé de conduire sa fille à la campagne. Ça devient un complément d'attribution parce que la construction, en diachronie, est indirecte ?
Et un élève est censé s'y retrouver au milieu de tout ça ?
Le complément d'attribution n'est pas si évident que cela à cerner. Il ne permet de se dispenser ni du COD, ni du COI (pas même du COS si on tient à rendre compte des doubles constructions). Il ne fait qu'ajouter une catégorie grammaticale sur des critères purement sémantiques qui, comme tous les critères purement sémantiques, s'avèrent souvent hasardeux dans l'analyse.
Bref, à mon avis, ce n'est pas un outil pertinent pour apprendre la grammaire. Expliquer la notion de transitivité et définir COD et COI à partir de là permet une analyse plus stable et plus efficace.
- JiPe38Niveau 5
fifi51 a écrit:
Ce critère ne me paraît pas pertinent.
Je vais à Paris demain ou je vais demain à Paris signifient à peu près la même chose (je dirais qu'il y a une petite différence, car dans le premier cas, on insiste davantage sur le lieu et dans le second sur la date). Mais, supprimer la destination rend la phrase incompréhensible.
Bien au contraire. Le prédicat est "vais à Paris". Le complément "à Paris" n'est pas déplaçable. Il est pronominalisable ("j'y vais"). Donc c'est un complément essentiel. Demain est déplaçable (cf les deux exemples donnés) et il n'est pas pronominalisable. Donc, si ce n'était pas un adverbe mais un groupe nominal complément, par exemple "dans deux jours" ce ne serait pas un complément essentiel.
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