- ArverneGrand sage
On a sensiblement le même âge, neocdt, comme tu dis, c'était le bon temps.
- neocdtHabitué du forum
Arverne a écrit:On a sensiblement le même âge, neocdt, comme tu dis, c'était le bon temps.
Attention, je parle bien de ma formation "disciplinaire" (donc Génie électrique, automatique et électronique). Les conseils étaient judicieux, avec souvent des études de cas, de situations, et de projets techniques très intéressants...
Par contre, je me souviens de quelques journées (d'ailleurs je ne peux pas citer les thèmes, je ne m'en souviens plus...) avec des formateurs qui intervenaient qu'une journée, eux même pas bien convaincus (certainement une commande de dernière minute) qui se terminaient plus ou moins vite autour de la machine à café...
Petit résumé du déroulé :
1° Présentation du formateur et tour de table de présentation
2° Aujourd'hui, le thème abordé sera blablabla...
3° Pause
4° Bon, après la pause, on fait des petits groupes, et on travaille sur le thème proposé, puis, l'après midi : restitution...
Bon, souvent, ça s'arrêtait au 3°... au début, on jouait le jeu, mais on a vite compris que non seulement ça ne servait à rien, mais qu'en plus le formateur s'en fichait... et souvent, le formateur venait avec nous à la machine à café (lui même pas convaincu de l'intérêt de cette journée de formation).
Bon, ces journées, il devait y en avoir 5 ou 6 sur l'année...
- ErgoDevin
Je n'avais pas de tuteur, les collègues avaient refusé (elles avaient raison).Luz a écrit:
Purée je suis encore en colère rien que de penser à cette année là. Ma tutrice avait les dents drôlement longues aussi, ça n'aide pas, casser du stagiaire ça permet de se faire bien voir il semblerait
- Spoiler:
- Enfin du coup, j'avais quand même eu un tuteur sur le papier...un IPR que je ne pouvais pas contacter mais qui était venu me voir. :lol:
neocdt: le déroulement que tu décris correspond à ce que j'avais aussi en formation disciplinaire à partir du point 2...sauf avec une formatrice d'espagnol qui était vraiment vraiment géniale (mais je l'ai déjà dit).
Quant aux formations non disciplinaires, mentions spéciales:
- à celle qui nous a fait deux fois la même formation à six mois d'intervalle ("ah bon ? Nous avons déjà fait ça ? Bon...ben, refaites-le.");
- à celui qui en février ou mars nous a salués en nous disant: "bon, vous allez bientôt faire votre stage en établissement, là, non ?"
- à celui qui observait jusqu'à la pause et qui après la pause s'énervait sur un ou deux élèves pour les virer de cours sous un prétexte plus ou moins bidon et se tournait vers le reste du groupe pour indiquer qu'il fallait exclure pour asseoir son autorité. Il faisait ça tous les ans...
- Spoiler:
- Il voulait nous virer ma voisine et moi, pas sous un faux prétexte car en effet nous n'écoutions pas, mais nous n'étions pas revenues après la pause donc il avait dû improviser. Il a essayé de virer quelqu'un d'autre mais la personne étant empêtrée dans son ordinateur, ses multiples feuilles sorties, n'était pas partie. :lol:
Bref, les IUFM/ESPE ont toujours été et sont toujours très variables mais il me semble que rien que le fait que les modalités de validation diffèrent d'un ESPE à l'autre sur le territoire national est un premier immense problème. Il faut une formation des stagiaires mais il y a certainement d'autres façons de l'organiser (même si les disparités demeureraient selon l'établissement d'affectation du stagiaire) et moins de temps à perdre avec le hiatus validation du M2 et validation du stage pro.
Maintenant, il y a tout un tas de soucis multiples de l'entrée dans le métier et il me semble que beaucoup de fils neo sont là pour en témoigner. Et de nombreux fils sont là pour témoigner que ça ne va pas en s'arrangeant après la titularisation ces dernières années...
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- skindiverÉrudit
neocdt a écrit:Arverne a écrit:Suis-je la seule à ne pas avoir à me plaindre de mon année de formation ? C'est l'IUFM à cette époque, à Clermont, et franchement, on a tous passé une année plutôt agréable et véritablement formatrice. Les cours dispensés un jour par semaine nous étaient utiles. On travaillait sur de grands thèmes en rapport avec les programmes ou nos pratiques en cours : comment traiter la Révolution française ? comment doit-on évaluer les élèves ? comment les mettre en activité ? Et tout cela avec des formateurs intéressants (enfin, sauf un ou deux) et beaucoup d'échanges avec nous. Nous n'étions pas considérés comme des élèves mais bien comme des enseignants. Dès le début d'année, on nous a demandé de choisir un sujet de mémoire qu'on devait soutenir en fin d'année. On a même eu droit à une journée à Paris, pour visiter l'Institut du Monde Arabe, histoire d'enrichir nos cours. C'était vraiment agréable pour nous, stagiaires, de nous retrouver chaque jeudi et de discuter de ce que nous faisions en cours. J'en garde un bon souvenir et l'impression d'avoir eu une véritable formation. De plus, mes 2 tuteurs (collège et lycée) étaient très sympas et j'ai beaucoup appris d'eux et dans les 20 stagiaires que nous étions alors, personne n'a eu de problèmes avec un tuteur sadique.
Non non, je ne pense pas que tu étais la seule dans ce cas...
J'ai moi aussi trouvé ma formation à l'IUFM très pertinente (du moins, en ce qui concerne la formation "disciplinaire"), nos professeurs étaient en même temps nos collègues (des vrais, sur le terrain !), j'avais d'ailleurs mon tuteur qui chapotait la formation...
Je me souviens qu'en fin de chaque trimestre, il se mettait à téléphoner à tous les collègues tuteurs pour ne pas oublier de faire leur rapport... et lui avait oublié de faire le mien !!! Bah, on l'a fait ensemble, hors délai, chez lui devant un bon verre de Whisky... Le bon vieux temps !
C'est mon cas également! Ma formation est intéressante, on ne va pas à l'ESPE toutes les semaines loin de là, on déjeune avec nos formateurs, parfois au restaurant. On s'envoie des SMS de temps en temps. Je n'ai pas de mémoire à faire non plus. C'est toujours un moment sympa ces journées de formation.
Les formateurs sont aussi profs à temps plein, ce ne sont pas des gens qui se sont planqués dans un ESPE.
J'ai cependant conscience que c'est loin d'être le cas dans toutes les matières et dans toutes les académies.
- neocdtHabitué du forum
[quote="skindiver"][quote="neocdt"]
Je pense que c'est aussi une question d'époque...
Le message juste au dessus du tien a retenu mon attention sur un point... on parle de stagiaires comme "d'élèves"...
Je n'ai jamais été considéré comme élève pendant mon année de stage, y compris à l'IUFM !
Comme toi, nous mangions ensemble, formateurs et stagiaires, nous avions des échanges entre adultes...
Arverne a écrit:
J'ai cependant conscience que c'est loin d'être le cas dans toutes les matières et dans toutes les académies.
Je pense que c'est aussi une question d'époque...
Le message juste au dessus du tien a retenu mon attention sur un point... on parle de stagiaires comme "d'élèves"...
Je n'ai jamais été considéré comme élève pendant mon année de stage, y compris à l'IUFM !
Comme toi, nous mangions ensemble, formateurs et stagiaires, nous avions des échanges entre adultes...
- DanskaProphète
skindiver a écrit:C'est mon cas également! Ma formation est intéressante, on ne va pas à l'ESPE toutes les semaines loin de là, on déjeune avec nos formateurs, parfois au restaurant. On s'envoie des SMS de temps en temps. Je n'ai pas de mémoire à faire non plus. C'est toujours un moment sympa ces journées de formation.
Les formateurs sont aussi profs à temps plein, ce ne sont pas des gens qui se sont planqués dans un ESPE.
J'ai cependant conscience que c'est loin d'être le cas dans toutes les matières et dans toutes les académies.
Ca devrait être un prérequis, ça : des formateurs qui sont aussi des collègues, qui ne confondent pas les stagiaires avec des élèves, qui sont aussi des professeurs en exercice, qui savent ce qu'est un élève et ce qu'est une classe aujourd'hui.
On éviterait déjà pas mal de conseils à la c***, totalement déconnectés de la réalité, mais qui peuvent être franchement dévastateurs pour des débutants, souvent isolés et loin de chez eux qui plus est.
- adaguifaNiveau 2
Bonjour à tous,
Je profite du fil pour faire mon témoignage : j'ai 42 ans, quatre enfants à la maison, un passé de documentaliste et de libraire. J'ai eu le bonheur de réussir le capes interne de lettres modernes l'année dernière. J'étais heureuse et vraiment fière de moi. Je savais que l'année de stage ne serait pas facile mais je me disais que j'arriverai bien à surmonter cette année. Aujourd'hui, je pense de plus en plus à la démission (que j'espère ne jamais donner, il est vrai, m'étant battue comme une forcenée pour mes enfants). J'ai travaillé dans le privé, les 35 heures et les cinq semaines de vacances par an ne sont pas seulement une idée. Je les ai vécus.
Alors voilà, j'ai un temps plein, deux heures de routes par jour, trois niveaux en lycée. Quelques jours de formations pour l'espe (mais pas toutes les semaines), un dossier réflexif à rendre (une quinzaine de pages). J'ai une tutrice très présente et "bienveillante". Nous nous rencontrons chaque semaine et nous visitons très régulièrement.
Où est le problème alors ? La fatigue, comme vous tous. Le sentiment de n'être plus une maman attentive et présente et surtout la désagréable impression d'être un très mauvais professeur (quatre ans de carrière comme contractuelle). Rien ne va, même ma façon de faire l'appel! Je me sens nulle et rabaissée. "Les élèves m'apprécient et me suivent dans les cours" : c'est à peu près tout ce qui va. Moi, je n'y comprends plus rien. (ce n'est déjà pas beaucoup çà ?) Que je ne sois pas pas compétente en péda, c'est une évidence. Un contractuel n'est pas formé... Mais de là à tout critiquer, même l'appel, je ne vois pas en quoi cela peut m'aider.
Mes deux dernières années en lycée m'ont donné la satisfaction de voir de bons résultats chez mes élèves à l'EAF. Je pensais naïvement avoir été utile et cela me réconfortait. Maintenant, j'ai le sentiment de n'être plus bonne à rien. Je vais travailler à reculons. Ce weekend, j'en suis à ma huitième heure de travail et cela ne me rassure pas plus que ça (ma tutrice m'a bien dit de travailler tous les jours et tous les weekends pour m'améliorer : travailler mes séquences, mes préparations de séance détaillée que je dois lui fournir). Je prends du retard dans mes corrections, ce qui agrandit mon désespoir.... Je ne me sens plus à ma place. Et pourtant, j'aime être avec mes élèves et partager avec eux, j'aime les voir progresser, j'aime ce métier...
Alors oui, la démission semble belle parfois...
Je profite du fil pour faire mon témoignage : j'ai 42 ans, quatre enfants à la maison, un passé de documentaliste et de libraire. J'ai eu le bonheur de réussir le capes interne de lettres modernes l'année dernière. J'étais heureuse et vraiment fière de moi. Je savais que l'année de stage ne serait pas facile mais je me disais que j'arriverai bien à surmonter cette année. Aujourd'hui, je pense de plus en plus à la démission (que j'espère ne jamais donner, il est vrai, m'étant battue comme une forcenée pour mes enfants). J'ai travaillé dans le privé, les 35 heures et les cinq semaines de vacances par an ne sont pas seulement une idée. Je les ai vécus.
Alors voilà, j'ai un temps plein, deux heures de routes par jour, trois niveaux en lycée. Quelques jours de formations pour l'espe (mais pas toutes les semaines), un dossier réflexif à rendre (une quinzaine de pages). J'ai une tutrice très présente et "bienveillante". Nous nous rencontrons chaque semaine et nous visitons très régulièrement.
Où est le problème alors ? La fatigue, comme vous tous. Le sentiment de n'être plus une maman attentive et présente et surtout la désagréable impression d'être un très mauvais professeur (quatre ans de carrière comme contractuelle). Rien ne va, même ma façon de faire l'appel! Je me sens nulle et rabaissée. "Les élèves m'apprécient et me suivent dans les cours" : c'est à peu près tout ce qui va. Moi, je n'y comprends plus rien. (ce n'est déjà pas beaucoup çà ?) Que je ne sois pas pas compétente en péda, c'est une évidence. Un contractuel n'est pas formé... Mais de là à tout critiquer, même l'appel, je ne vois pas en quoi cela peut m'aider.
Mes deux dernières années en lycée m'ont donné la satisfaction de voir de bons résultats chez mes élèves à l'EAF. Je pensais naïvement avoir été utile et cela me réconfortait. Maintenant, j'ai le sentiment de n'être plus bonne à rien. Je vais travailler à reculons. Ce weekend, j'en suis à ma huitième heure de travail et cela ne me rassure pas plus que ça (ma tutrice m'a bien dit de travailler tous les jours et tous les weekends pour m'améliorer : travailler mes séquences, mes préparations de séance détaillée que je dois lui fournir). Je prends du retard dans mes corrections, ce qui agrandit mon désespoir.... Je ne me sens plus à ma place. Et pourtant, j'aime être avec mes élèves et partager avec eux, j'aime les voir progresser, j'aime ce métier...
Alors oui, la démission semble belle parfois...
- Ma'amÉrudit
adaguifa a écrit:Bonjour à tous,
Je profite du fil pour faire mon témoignage : j'ai 42 ans, quatre enfants à la maison, un passé de documentaliste et de libraire. J'ai eu le bonheur de réussir le capes interne de lettres modernes l'année dernière. J'étais heureuse et vraiment fière de moi. Je savais que l'année de stage ne serait pas facile mais je me disais que j'arriverai bien à surmonter cette année. Aujourd'hui, je pense de plus en plus à la démission (que j'espère ne jamais donner, il est vrai, m'étant battue comme une forcenée pour mes enfants). J'ai travaillé dans le privé, les 35 heures et les cinq semaines de vacances par an ne sont pas seulement une idée. Je les ai vécus.
Alors voilà, j'ai un temps plein, deux heures de routes par jour, trois niveaux en lycée. Quelques jours de formations pour l'espe (mais pas toutes les semaines), un dossier réflexif à rendre (une quinzaine de pages). J'ai une tutrice très présente et "bienveillante". Nous nous rencontrons chaque semaine et nous visitons très régulièrement.
Où est le problème alors ? La fatigue, comme vous tous. Le sentiment de n'être plus une maman attentive et présente et surtout la désagréable impression d'être un très mauvais professeur (quatre ans de carrière comme contractuelle). Rien ne va, même ma façon de faire l'appel! Je me sens nulle et rabaissée. "Les élèves m'apprécient et me suivent dans les cours" : c'est à peu près tout ce qui va. Moi, je n'y comprends plus rien. (ce n'est déjà pas beaucoup çà ?) Que je ne sois pas pas compétente en péda, c'est une évidence. Un contractuel n'est pas formé... Mais de là à tout critiquer, même l'appel, je ne vois pas en quoi cela peut m'aider.
Mes deux dernières années en lycée m'ont donné la satisfaction de voir de bons résultats chez mes élèves à l'EAF. Je pensais naïvement avoir été utile et cela me réconfortait. Maintenant, j'ai le sentiment de n'être plus bonne à rien. Je vais travailler à reculons. Ce weekend, j'en suis à ma huitième heure de travail et cela ne me rassure pas plus que ça (ma tutrice m'a bien dit de travailler tous les jours et tous les weekends pour m'améliorer : travailler mes séquences, mes préparations de séance détaillée que je dois lui fournir). Je prends du retard dans mes corrections, ce qui agrandit mon désespoir.... Je ne me sens plus à ma place. Et pourtant, j'aime être avec mes élèves et partager avec eux, j'aime les voir progresser, j'aime ce métier...
Alors oui, la démission semble belle parfois...
J'ai un parcours un peu similaire et moi aussi, je vis mal de redevenir une stagiaire.
J'ai envie de te dire que l'essentiel est dans ce que j'ai mis en gras.
Mon avis : ne prends pas de retard dans tes corrections, pipeaute ta tutrice sur le temps que tu passes à préparer tes séquences / séances. Elle ne peut pas aller vérifier.
L'essentiel c'est que tu fasses ton boulot correctement et les corrections en font partie.
Pour le reste, serre les dents, fais le dos rond, arrange-toi pour te faire titulariser et tu retrouveras ta liberté pédagogique et la joie d'enseigner l'année prochaine !
D'ailleurs, je te le dis à toi, mais en réalité, je me le dis à moi-même. Plus d'une fois, j'ai eu envie de tout envoyer valser et de retourner dans le primaire, où je suis une professionnelle reconnue.
Haut les cœurs, ils n'auront pas notre (vieille) peau !
- gauvain31Empereur
Adaguifa, il y a une phrase que tu as dite et qui est pour moi la phrase la plus importante:
C'est l'essentiel. On se pose tous en début de carrière sans exception des questions sur notre légitimité et notre compétence à faire ce métier. Je vois à travers ton message une femme fière et passionnée, appréciée des élèves qui suivent en classe..
Tu fais le job et tu es à ta place
Nous ne sommes jamais parfaits lors de nos premières années et cette situation de fragilité est parfois exploitée par des personnes mal intentionnées.
La période avant Noël est la plus dure de l'année scolaire sache-le. Nous sommes tous très fatigués en ce moment. Continue à voir ta tutrice en classe ; elle est bienveillante et tu as une chance énorme d'en avoir une comme ça ! Certains tuteurs n'aiment pas qu'on les voit en classe.
Allez, bientôt le vacances de Noël, tu pourras décompresser. Le reste de l'année va ensuite passer très vite
Adaguifa a écrit:"Les élèves m'apprécient et me suivent dans les cours"
C'est l'essentiel. On se pose tous en début de carrière sans exception des questions sur notre légitimité et notre compétence à faire ce métier. Je vois à travers ton message une femme fière et passionnée, appréciée des élèves qui suivent en classe..
Tu fais le job et tu es à ta place
Nous ne sommes jamais parfaits lors de nos premières années et cette situation de fragilité est parfois exploitée par des personnes mal intentionnées.
La période avant Noël est la plus dure de l'année scolaire sache-le. Nous sommes tous très fatigués en ce moment. Continue à voir ta tutrice en classe ; elle est bienveillante et tu as une chance énorme d'en avoir une comme ça ! Certains tuteurs n'aiment pas qu'on les voit en classe.
Allez, bientôt le vacances de Noël, tu pourras décompresser. Le reste de l'année va ensuite passer très vite
- atriumNeoprof expérimenté
gauvain31 a écrit:Adaguifa, il y a une phrase que tu as dite et qui est pour moi la phrase la plus importante:Adaguifa a écrit:"Les élèves m'apprécient et me suivent dans les cours"
C'est l'essentiel. On se pose tous en début de carrière sans exception des questions sur notre légitimité et notre compétence à faire ce métier. Je vois à travers ton message une femme fière et passionnée, appréciée des élèves qui suivent en classe..
Tu fais le job et tu es à ta place
Nous ne sommes jamais parfaits lors de nos premières années
Lors des suivantes non plus d'ailleurs, mais on apprend à faire sans la perfection.
_________________
It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- DanskaProphète
Et surtout on apprend à relativiser : une erreur dans un cours n'est jamais bien grave - et si elle l'est, on peut toujours rectifier ensuite. Idem si on a oublié un truc une fois ou l'autre, ou pas tout à fait obtenu le silence pendant un cours, ou mal préparé un document ou un exercice : ça arrive à tout le monde, les élèves s'en remettront, et nous aussi
- gauvain31Empereur
Atrium a écrit:Lors des suivantes non plus d'ailleurs, mais on apprend à faire sans la perfection.
Oui on accepte la non-perfection, mais que cela ne nous empêche pas de nous remettre en question. Je ne connais pas les recettes de la perfection, j'apprends juste avec les années à avoir le moins de "déchets" dans mes séances. On apprend à faire du "lâcher prise" avec le temps et à faire le tri entre ce qui est vraiment important dans un cours et ce qui l'est moins.
Mes cours/TP ne sont pas parfaits, mais ils sont par contre mieux qu'hier (et moins bons que ceux de demain) car j'ai appris à me détacher de l'idéologie nocive véhiculée par les IUFM et les IPR. A la base, j'étais un garçon bien obéissant de part ma culture "paysanne et ouvrière" (avec un vrai patriarche dans la famille). Depuis que j'ai vu (heureusement très tôt dans ma carrière) que beaucoup d'adultes qui n'enseignent pas ne sont là finalement que pour échapper aux élèves et construire une carrière sur leur dos ou sur le dos des élèves et des enseignants; j'ai développé un mépris et une méfiance sans borne pour l’administratif et le corps d'inspecteurs,qui sont là pour appliquer la politique du moment.....même si je ne mets pas tout le monde dans le même panier évidemment.
Mais la réforme du lycée en 2010 plus le pompon avec la réforme du collège font que je me détache totalement de l'avis des autres adultes pour juger de la qualité de mes cours.En fait je m'en fiche désormais complètement. Même la lecture de mon dernier rapport d'inspection assez factuel m'a laissé totalement indifférent. Mes élèves via leurs copies sont mes meilleurs juges.
Et l'ancienneté, plus le fait d'être TZR permet énormément de relativiser.... certains CDE voient bien(ils me l'ont dit) que je perçois des choses assez rapidement à cause de tous les établissements que j'ai fréquentés précédemment (j'en suis à mon 17ème établissement , et mon 9 ème lycée). Ils ne peuvent pas me dire que je ne me remets pas en question, puisque mon parcours en lui-même est une série de remises en question permanente.
EDIT: grillé par Danska sur le côté relatif...
- User26836Niveau 9
Danska a écrit:skindiver a écrit:C'est mon cas également! Ma formation est intéressante, on ne va pas à l'ESPE toutes les semaines loin de là, on déjeune avec nos formateurs, parfois au restaurant. On s'envoie des SMS de temps en temps. Je n'ai pas de mémoire à faire non plus. C'est toujours un moment sympa ces journées de formation.
Les formateurs sont aussi profs à temps plein, ce ne sont pas des gens qui se sont planqués dans un ESPE.
J'ai cependant conscience que c'est loin d'être le cas dans toutes les matières et dans toutes les académies.
Ca devrait être un prérequis, ça : des formateurs qui sont aussi des collègues, qui ne confondent pas les stagiaires avec des élèves, qui sont aussi des professeurs en exercice, qui savent ce qu'est un élève et ce qu'est une classe aujourd'hui.
On éviterait déjà pas mal de conseils à la c***, totalement déconnectés de la réalité, mais qui peuvent être franchement dévastateurs pour des débutants, souvent isolés et loin de chez eux qui plus est.
Désolée pour la citation multiple mais je ne retrouve pas le post original de @skindiver! Moi mes principaux formateurs de l'ESPE, ne sont absolument pas profs, ni à temps plein, ni à mi-temps!! Jusqu'à présent, nous avons eu 3 cours avec des formateurs qui enseignaient encore!! Et pour le coup on se sent oui complètement infantilisés, pas du tout considérés comme des "adultes en formation", plutôt comme des élèves à disposition: par exemple, je vous avais raconté je crois le coup de notre prof qui nous a envoyé un email le mardi à 17h30 (enfin non ce n'est même pas lui qui l'a fait, plutôt une collègue qui a fait circuler l'info suite à la réponse reçue du prof) nous expliquant qu'un atelier prévu le mercredi donc le lendemain à 13h30, atelier auquel nous avions été cordialement conviés 2 semaines plus tôt était en fait une injonction à nous y rendre, que donc l'on y était attendu et que nous aurions à émarger comme pour n'importe quel cours! Le prof ayant consenti à ce que les stagiaires qui avaient réunion au sujet du mouvement inter l'après-midi même ne viennent pas, même si cette réunion n'était pas obligatoire et donc pas importante (vous pensez, les mutations, la carrière, le salaire, ce n'est pas important pour nous qui ne sommes même pas des "vrais" profs). Je trouve que nos formateurs principaux (on n'en a que deux) sont très bien en ce qui concerne les cours qu'ils nous dispensent (enfin surtout l'un d'entre eux), par contre se sentir à ce point infantilisé est assez agaçant...
- DanskaProphète
Lisak35 a écrit:Désolée pour la citation multiple mais je ne retrouve pas le post original de @skindiver! Moi mes principaux formateurs de l'ESPE, ne sont absolument pas profs, ni à temps plein, ni à mi-temps!! Jusqu'à présent, nous avons eu 3 cours avec des formateurs qui enseignaient encore!! Et pour le coup on se sent oui complètement infantilisés, pas du tout considérés comme des "adultes en formation", plutôt comme des élèves à disposition: par exemple, je vous avais raconté je crois le coup de notre prof qui nous a envoyé un email le mardi à 17h30 (enfin non ce n'est même pas lui qui l'a fait, plutôt une collègue qui a fait circuler l'info suite à la réponse reçue du prof) nous expliquant qu'un atelier prévu le mercredi donc le lendemain à 13h30, atelier auquel nous avions été cordialement conviés 2 semaines plus tôt était en fait une injonction à nous y rendre, que donc l'on y était attendu et que nous aurions à émarger comme pour n'importe quel cours! Le prof ayant consenti à ce que les stagiaires qui avaient réunion au sujet du mouvement inter l'après-midi même ne viennent pas, même si cette réunion n'était pas obligatoire et donc pas importante (vous pensez, les mutations, la carrière, le salaire, ce n'est pas important pour nous qui ne sommes même pas des "vrais" profs). Je trouve que nos formateurs principaux (on n'en a que deux) sont très bien en ce qui concerne les cours qu'ils nous dispensent (enfin surtout l'un d'entre eux), par contre se sentir à ce point infantilisé est assez agaçant...
Pour la citation multiple, tu n'es pas obligée de garder l'intégralité du post, tu peux aussi en supprimer une partie (en supprimant les balises de citations en même temps)
Quant à ton message, je reconnais bien certains des "formateurs" auxquels j'ai eu droit à l'Espe (heureusement pas les plus nombreux !).
- User1542Niveau 10
neocdt a écrit:Arverne a écrit:On a sensiblement le même âge, neocdt, comme tu dis, c'était le bon temps.
Attention, je parle bien de ma formation "disciplinaire" (donc Génie électrique, automatique et électronique). Les conseils étaient judicieux, avec souvent des études de cas, de situations, et de projets techniques très intéressants...
Par contre, je me souviens de quelques journées (d'ailleurs je ne peux pas citer les thèmes, je ne m'en souviens plus...) avec des formateurs qui intervenaient qu'une journée, eux même pas bien convaincus (certainement une commande de dernière minute) qui se terminaient plus ou moins vite autour de la machine à café...
Petit résumé du déroulé :
1° Présentation du formateur et tour de table de présentation
2° Aujourd'hui, le thème abordé sera blablabla...
3° Pause
4° Bon, après la pause, on fait des petits groupes, et on travaille sur le thème proposé, puis, l'après midi : restitution...
Bon, souvent, ça s'arrêtait au 3°... au début, on jouait le jeu, mais on a vite compris que non seulement ça ne servait à rien, mais qu'en plus le formateur s'en fichait... et souvent, le formateur venait avec nous à la machine à café (lui même pas convaincu de l'intérêt de cette journée de formation).
Bon, ces journées, il devait y en avoir 5 ou 6 sur l'année...
Mêmes souvenirs de mon année de stage en 93-94 à l'IUFM de Franche-Comté. Nous n'avions qu'une seule classe à notre charge ( 5h en seconde en physique à l'époque).
Contenu disciplinaire par des collègues sur le terrain ( l'une était mon ancienne prof de quatrième et l'autre la mère d'une bonne copine, encore aujourd'hui) qui était très utile, et très pertinent.
Ensuite des truc plus généralistes sans trop d'intérêt, dont une conférence par un inénarrable pédagogue Lyonnais, qui avait prévenu dès le début qu'il laisserait à l'assemblée, si elle le désirait vraiment, le soin de poser des questions après sa conférence, mais qu'il n'y répondrait pas. Et c'est bien ce qui se passa ! Il y eut trois ou quatre questions ( les seules paroles compréhensibles pour mon petit cerveau) et à chaque fois, un remerciement pour la question posée et le micro au suivant pour une nouvelle question ..... :shock: :lol:
A cela s'ajouta deux semaines culturelles, une à faire de la voile en Bretagne, et une autre consacrée à parler cinéma.
Et oui, c'était le bon temps ! ( mais j'ai bientôt 50 piges, tout cela se paye ! )
- Touche pas à ma SEGPANiveau 9
Zagara a écrit:J'ai plus travaillé pendant l'année de stage que pour obtenir l'agrégation. Ce n'est pas une blague et je trouve ça idiot.
Même expérience pour moi, lors de la glorieuse année des stagiaires affectés à temps plein + formation sans rémunération. Emploi du temps sur 5 jours, de 8h à 17h30, à l'autre bout de la France. Formation avec des formateurs déchargés déconnectés de la réalité qui suivaient à la lettre le schéma cité par Neocdt :
Je n'ai pas démissionné, mais j'y ai beaucoup songé...neocdt a écrit:1° Présentation du formateur et tour de table de présentation
2° Aujourd'hui, le thème abordé sera blablabla...
3° Pause
4° Bon, après la pause, on fait des petits groupes, et on travaille sur le thème proposé, puis, l'après midi : restitution...
C'est l'impression que j'ai eue moi aussi, hélas, et cela ne s'arrange pas: je ne suis pas bien vieille, mais quand je vois ce que les stagiaires de mon établissement doivent endurer je réalise que la situation semble avoir encore empiré...ysabel a écrit:L'année de stage semble être devenue une année de bizutage.
BelaLugosi a écrit: Je vais également peut-être me faire des ennemis car je vous trouve vraiment durs quand vous dites que l'année de stage est une année éprouvante. Je suis pourtant tout à fait d'accord avec le fait que l'ESPE est une machine à endoctrinement qu'il faudrait démanteler au plus vite tant ils distillent dans les cervelles des lauréats des idées toutes plus idiotes que les autres. Mais en aucun cas je n'ai trouvé cette année de stage éprouvante. Le niveau demandé est tellement bas et les quelques travaux écrits exigés tellement bêtes qu'on peut aisément les torcher rapidement sans trop se fatiguer. C'est ce que j'ai fait.
Mon année de stage a été fait sur le mode "Je ne vais pas trop me fatiguer pour ce Master 2 au rabais et que je méprise au plus haut point". J'ai fait le minimum, je suis partie 3 fois en vacances dans l'année sans en foutre une. J'ai été titularisée sans souci.
Tu as eu de la chance de ne pas être confrontée à des exigences démesurées (beaucoup de documents à fournir, devoir remanier tes préparations la veille au soir, avoir du travail chaque soir sans exception...). Je ne pense sincèrement pas que ton cas soit représentatif.
- BelaLugosiNiveau 6
Touche pas à ma SEGPA a écrit:BelaLugosi a écrit: Je vais également peut-être me faire des ennemis car je vous trouve vraiment durs quand vous dites que l'année de stage est une année éprouvante. Je suis pourtant tout à fait d'accord avec le fait que l'ESPE est une machine à endoctrinement qu'il faudrait démanteler au plus vite tant ils distillent dans les cervelles des lauréats des idées toutes plus idiotes que les autres. Mais en aucun cas je n'ai trouvé cette année de stage éprouvante. Le niveau demandé est tellement bas et les quelques travaux écrits exigés tellement bêtes qu'on peut aisément les torcher rapidement sans trop se fatiguer. C'est ce que j'ai fait.
Mon année de stage a été fait sur le mode "Je ne vais pas trop me fatiguer pour ce Master 2 au rabais et que je méprise au plus haut point". J'ai fait le minimum, je suis partie 3 fois en vacances dans l'année sans en foutre une. J'ai été titularisée sans souci.
Tu as eu de la chance de ne pas être confrontée à des exigences démesurées (beaucoup de documents à fournir, devoir remanier tes préparations la veille au soir, avoir du travail chaque soir sans exception...). Je ne pense sincèrement pas que ton cas soit représentatif.
Éventuellement, je bosse peut-être vite et bien...
- BoubouleDoyen
BelaLugosi a écrit:Touche pas à ma SEGPA a écrit:BelaLugosi a écrit: Je vais également peut-être me faire des ennemis car je vous trouve vraiment durs quand vous dites que l'année de stage est une année éprouvante. Je suis pourtant tout à fait d'accord avec le fait que l'ESPE est une machine à endoctrinement qu'il faudrait démanteler au plus vite tant ils distillent dans les cervelles des lauréats des idées toutes plus idiotes que les autres. Mais en aucun cas je n'ai trouvé cette année de stage éprouvante. Le niveau demandé est tellement bas et les quelques travaux écrits exigés tellement bêtes qu'on peut aisément les torcher rapidement sans trop se fatiguer. C'est ce que j'ai fait.
Mon année de stage a été fait sur le mode "Je ne vais pas trop me fatiguer pour ce Master 2 au rabais et que je méprise au plus haut point". J'ai fait le minimum, je suis partie 3 fois en vacances dans l'année sans en foutre une. J'ai été titularisée sans souci.
Tu as eu de la chance de ne pas être confrontée à des exigences démesurées (beaucoup de documents à fournir, devoir remanier tes préparations la veille au soir, avoir du travail chaque soir sans exception...). Je ne pense sincèrement pas que ton cas soit représentatif.
Éventuellement, je bosse peut-être vite et bien...
Si j'étais un troll, je te demanderais ta matière et ce que tu avais à préparer pendant ton stage pour tes cours.
Il y a aussi des stagiaires qui sont loin de l'ESPE et qui en plus passent le permis pour préparer leur futur poste.
Et des tas d'autres choses.
Moi qui commence à me faire vieux, je trouve que c'est du délire et cela m'aurait même poussé à faire une thèse et valider via le monitorat (il y avait agrégé-préparateur à l'époque aussi).
- User17706Bon génie
Oui, je crois qu'il faut se rendre à l'évidence et simplement constater que sauf exception, les stagiaires sont surchargés d'un boulot qui est d'autant plus irritant qu'il est inutile ou dépourvu de sens (ce qui ne le rend pas nécessairement plus aisé à torcher). Que des circonstances exceptionnelles ou des personnalités hors norme fassent que ce n'est pas vrai de tous n'est pas suffisant pour modifier le diagnostic global.
- DimkaVénérable
C’est quoi, le but, là ? Expliquer que tu es géniale et donc que les mauvaises expériences des autres sont liées à leur médiocrité par rapport à toi, et certainement pas au fait que selon les ESPE et les disciplines, il pourrait y avoir des différences ?BelaLugosi a écrit:Touche pas à ma SEGPA a écrit:BelaLugosi a écrit: Je vais également peut-être me faire des ennemis car je vous trouve vraiment durs quand vous dites que l'année de stage est une année éprouvante. Je suis pourtant tout à fait d'accord avec le fait que l'ESPE est une machine à endoctrinement qu'il faudrait démanteler au plus vite tant ils distillent dans les cervelles des lauréats des idées toutes plus idiotes que les autres. Mais en aucun cas je n'ai trouvé cette année de stage éprouvante. Le niveau demandé est tellement bas et les quelques travaux écrits exigés tellement bêtes qu'on peut aisément les torcher rapidement sans trop se fatiguer. C'est ce que j'ai fait.
Mon année de stage a été fait sur le mode "Je ne vais pas trop me fatiguer pour ce Master 2 au rabais et que je méprise au plus haut point". J'ai fait le minimum, je suis partie 3 fois en vacances dans l'année sans en foutre une. J'ai été titularisée sans souci.
Tu as eu de la chance de ne pas être confrontée à des exigences démesurées (beaucoup de documents à fournir, devoir remanier tes préparations la veille au soir, avoir du travail chaque soir sans exception...). Je ne pense sincèrement pas que ton cas soit représentatif.
Éventuellement, je bosse peut-être vite et bien...
_________________
- Spoiler:
- Tallulah23Niveau 7
Pour ma part, je n'ai pas énormément de travail à fournir pour l'ESPE, la disparité entre les ESPEs et les disciplines est une réalité. Par contre, je souffre de faire autant de trajet pour une formation pas toujours utile, et je souffre aussi de me sentir infantilisée par certains formateurs qui n'ont pas vu un lycéen depuis belle lurette. Par exemple, dans les formations "gestion de classe", on n'a jamais entendu un seul conseil ni un seul exemple de gestion de classe. Le formateur se présente, on se présente, on réfléchit sur une feuille à une situation problématique rencontrée en classe, on fait la pause, puis on réfléchit à plusieurs sur une situation problématique rencontrée en classe. Aucun conseil du formateur censé nous apprendre ou du moins nous donner quelques "trucs". J'apprends tout sur néo.
Et je trouve hallucinant le chantage à la titularisation dans certaines disciplines, j'ai vu des stagiaires trembler de peur de ne pas être titularisé s'ils manquent une journée ou ne présentent pas une séquence merveilleuse avec retour réflexif chaque semaine. C'est pas ça qui va nous aider à prendre confiance en nous...
Et le plus inacceptable, selon moi, c'est la culpabilisation des stagiaires. TOUT est de notre faute. Si un élève bavarde, c'est de notre faute, si un élève est mal élevé, c'est de notre faute, s'il est absentéiste aussi. Si on colle un élève, ça veut dire qu'on ne sait pas gérer sa classe, si on ne le colle pas et qu'on le laisse répondre, être insolent, etc. c'est qu'on ne sait pas non plus gérer sa classe, ou qu'on fait des cours inintéressants, ou qu'on manque de charisme et d'autorité naturelle. On attend de nous la perfection, alors que le bavardage, les élèves inattentifs ou passifs au fond de la classe, on les retrouve dans toutes les classes y compris dans celles de collègues expérimentés qui sont de merveilleux professeurs. Certains formateurs (pas tous heureusement!) devraient vraiment faire preuve d'un peu de bienveillance à notre égard, on n'a que trois mois de pratique après tout.
Et je trouve hallucinant le chantage à la titularisation dans certaines disciplines, j'ai vu des stagiaires trembler de peur de ne pas être titularisé s'ils manquent une journée ou ne présentent pas une séquence merveilleuse avec retour réflexif chaque semaine. C'est pas ça qui va nous aider à prendre confiance en nous...
Et le plus inacceptable, selon moi, c'est la culpabilisation des stagiaires. TOUT est de notre faute. Si un élève bavarde, c'est de notre faute, si un élève est mal élevé, c'est de notre faute, s'il est absentéiste aussi. Si on colle un élève, ça veut dire qu'on ne sait pas gérer sa classe, si on ne le colle pas et qu'on le laisse répondre, être insolent, etc. c'est qu'on ne sait pas non plus gérer sa classe, ou qu'on fait des cours inintéressants, ou qu'on manque de charisme et d'autorité naturelle. On attend de nous la perfection, alors que le bavardage, les élèves inattentifs ou passifs au fond de la classe, on les retrouve dans toutes les classes y compris dans celles de collègues expérimentés qui sont de merveilleux professeurs. Certains formateurs (pas tous heureusement!) devraient vraiment faire preuve d'un peu de bienveillance à notre égard, on n'a que trois mois de pratique après tout.
- Madame MadoNiveau 8
Demande-leur de te montrer comment on tient une classe.
_________________
mon blog artistique
- XIIINeoprof expérimenté
Et personne pour faire le lien entre la détérioration de nos conditions de travail et la baisse dramatique du niveau des élèves...?
Ah mais oui, suis je bête, il faut aller au bout des "réformes" libérales pour voir le bout du tunnel...
Ah mais oui, suis je bête, il faut aller au bout des "réformes" libérales pour voir le bout du tunnel...
- GaliNéoFidèle du forum
Ce que "j'aime" dans ces tristes chiffres, c'est que Najat ne va surtout pas s'en vanter...
_________________
¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- inzilbethNiveau 6
adaguifa a écrit:Bonjour à tous,
Mes deux dernières années en lycée m'ont donné la satisfaction de voir de bons résultats chez mes élèves à l'EAF. Je pensais naïvement avoir été utile et cela me réconfortait. Maintenant, j'ai le sentiment de n'être plus bonne à rien. Je vais travailler à reculons. Ce weekend, j'en suis à ma huitième heure de travail et cela ne me rassure pas plus que ça (ma tutrice m'a bien dit de travailler tous les jours et tous les weekends pour m'améliorer : travailler mes séquences, mes préparations de séance détaillée que je dois lui fournir). Je prends du retard dans mes corrections, ce qui agrandit mon désespoir.... Je ne me sens plus à ma place. Et pourtant, j'aime être avec mes élèves et partager avec eux, j'aime les voir progresser, j'aime ce métier...
Alors oui, la démission semble belle parfois...
Adaguifa,
Je trouve ton témoignage très poignant, peut-être car mère de 2 enfants je trouve que la préparation de ce satané capes est éprouvante.
Tu as accompli la plus grosse partie du chemin vers la titularisation, les mois qui viennent seront encore difficiles, il y en aura d'autres, et des moments de doute aussi même une fois titularisée.
N'oublie jamais qu'après des années de contractuelle, le passage du concours et le stage, tu n'as pas à douter d'être à ta place.
Tu es compétente, tes élèves t'apprécient, tu es à ta place.
Ménage-toi des temps de vraie pause (plus facile à dire qu'à faire je sais), les vacances approchent, et tes enfants auront plus de temps avec toi l'année prochaine et les suivantes. Continue à avancer en laissant les mauvaises ondes à leur place : loin de toi.
Je reste admirative car peu de gens sont capables d'accomplir ce que tu as fait.
- DanskaProphète
Tallulah23 a écrit:Pour ma part, je n'ai pas énormément de travail à fournir pour l'ESPE, la disparité entre les ESPEs et les disciplines est une réalité. Par contre, je souffre de faire autant de trajet pour une formation pas toujours utile, et je souffre aussi de me sentir infantilisée par certains formateurs qui n'ont pas vu un lycéen depuis belle lurette. Par exemple, dans les formations "gestion de classe", on n'a jamais entendu un seul conseil ni un seul exemple de gestion de classe. Le formateur se présente, on se présente, on réfléchit sur une feuille à une situation problématique rencontrée en classe, on fait la pause, puis on réfléchit à plusieurs sur une situation problématique rencontrée en classe. Aucun conseil du formateur censé nous apprendre ou du moins nous donner quelques "trucs". J'apprends tout sur néo.
Et je trouve hallucinant le chantage à la titularisation dans certaines disciplines, j'ai vu des stagiaires trembler de peur de ne pas être titularisé s'ils manquent une journée ou ne présentent pas une séquence merveilleuse avec retour réflexif chaque semaine. C'est pas ça qui va nous aider à prendre confiance en nous...
Et le plus inacceptable, selon moi, c'est la culpabilisation des stagiaires. TOUT est de notre faute. Si un élève bavarde, c'est de notre faute, si un élève est mal élevé, c'est de notre faute, s'il est absentéiste aussi. Si on colle un élève, ça veut dire qu'on ne sait pas gérer sa classe, si on ne le colle pas et qu'on le laisse répondre, être insolent, etc. c'est qu'on ne sait pas non plus gérer sa classe, ou qu'on fait des cours inintéressants, ou qu'on manque de charisme et d'autorité naturelle. On attend de nous la perfection, alors que le bavardage, les élèves inattentifs ou passifs au fond de la classe, on les retrouve dans toutes les classes y compris dans celles de collègues expérimentés qui sont de merveilleux professeurs. Certains formateurs (pas tous heureusement!) devraient vraiment faire preuve d'un peu de bienveillance à notre égard, on n'a que trois mois de pratique après tout.
C'est remarquablement bien dit ! J'étais précisément dans le même cas que toi il y a deux ans, Tallulah23 : exactement ce type de "formation" (en général, on finissait par bavarder au sujet de tout et de rien), pas tellement de travail (et surtout que je bâclais effroyablement) et la chance de n'être pas trop loin de l'Espe, ce qui limitait les déplacements. Mais toujours cette impression de perdre mon temps, terriblement frustrante - le pire étant fin novembre-début décembre, avec la fatigue qui s'accumulait, les conseils de classe qui arrivaient, les réunions parents-profs... et toujours ces journées entières de perdues pour rien
Et entièrement d'accord avec toi sur la culpabilisation permanente des stagiaires, c'est exactement ce que j'ai vécu aussi - et c'est en grande partie grâce à Néo que je ne me suis pas laissée submerger par toutes ces injonctions, cette année-là
- 40 démissions de professeurs stagiaires ?
- Hausse inquiétante de la proportion des élèves en difficulté en histoire-géographie-EC en fin de collège
- Un rapport du Sénat, à l'initiative de l'UMP, daté de juin 2011, annonce très clairement certaines couleurs : "De la pyramide aux réseaux : une nouvelle architecture pour l'école (rapport)"
- 24% de démissions supplémentaires parmi les stagiaires : ce chiffre est-il vrai?
- Rapport du Sénat sur le métier d'enseignant.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum