- VicomteDeValmontGrand sage
Et tu étais stagiaire à tiers temps, non?
- ysabelDevin
oui, 6h.
En juillet, à la répartition, j'avais conseillé de donner 2 secondes pour la stagiaire, mais avec 9h de cours, pas possible.
après, je discute bcp avec elle, l'ESPE leur demande plein de trucs, plus le master 2 à valider... bref, je la plains, elle et tous les stagiaires.
L'année de stage semble être devenue une année de bizutage.
En juillet, à la répartition, j'avais conseillé de donner 2 secondes pour la stagiaire, mais avec 9h de cours, pas possible.
après, je discute bcp avec elle, l'ESPE leur demande plein de trucs, plus le master 2 à valider... bref, je la plains, elle et tous les stagiaires.
L'année de stage semble être devenue une année de bizutage.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ErgoDevin
J'ai rarement été autant fatiguée que mon année de stage (temps plein + formation dans les dispositions transitoires 2010 - 2011) mais heureusement, on n'avait pas de mémoire etc. à fournir. Et finalement, la transition n'était pas encore bénéfique à l'IUFM donc ils avaient peu de pouvoir (pas de visite, pas leur mot à dire dans la titularisation etc.).
Les rares trucs que j'ai lus ou entendus en provenance de l'ESPE est effarant et je ne suis pas sûre que je l'aurais supporté.
Les rares trucs que j'ai lus ou entendus en provenance de l'ESPE est effarant et je ne suis pas sûre que je l'aurais supporté.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- VicomteDeValmontGrand sage
Dans la mesure où c'est entre 8h et 10h pour un stagiaire, c'était possible. Et un dédoublement de classe sur certaines heures ne peut pas faire de mal pour un débutant...
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- LefterisEsprit sacré
Non, tu n'es pas démissionnaire normalement quand tu réussis un autre concours, tu es détachée ( C'est mon cas, mais dans le sens inverse), puis rayé des contrôles lors de la titularisation.Voledia a écrit:Je suis sûre que je ne figure même pas dans ces chiffres. J'ai démissionné après réussite à un autre concours, mais le rectorat considère que j'ai consenti à mon licenciement.
(Ce qui a donné lieu à un gag financier assez rigolo d'ailleurs...)
J'ai pas protesté, parce qu'en cas de pépin chômage ça m'arrangeait, mais du coup je n'y figure pas.
Vous croyez qu'on est combien comme ça ?
Je pense que ces deux chiffres sont les plus significatifs, car ils ont une fenêtre plus étroite sur le moment de la démission. Arriver à dégoûter sur la première année deux à trois fois plus de monde proportionnellement en 3 ans, ça tient quand même de la performance.Le ministère n’a pas fourni d’explication à cette augmentation du taux de démission des enseignants stagiaires, lequel triple dans le premier degré et double dans le second entre les années scolaires 2012-2013 et 2015-2016
Personnellement, en rétrospective, cette année de stage, j'ai du mal à y croire. J'ai l'impression de m'être fait endoctriner à tolérer ce que jamais je n'aurais dû tolérer, tant des élèves que de l'institution. Je vous le promets, quand on sort de là, c'est effarant.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DarxaNiveau 8
Je ne suis pas étonnée non plus.
Je pense même déjà à démissionner à l'issue de mon stage si je ne peux pas rentrer dans mon académie, mes contraintes familiales ne me permettant pas de déménager.
Ce serait à contre-coeur mais je le ferais si je n'ai pas le choix.
Je pense même déjà à démissionner à l'issue de mon stage si je ne peux pas rentrer dans mon académie, mes contraintes familiales ne me permettant pas de déménager.
Ce serait à contre-coeur mais je le ferais si je n'ai pas le choix.
- RikkiMonarque
Je pense vraiment que ces chiffres montrent la partie émergée de l'iceberg.
Ils ne recensent, si j'ai bien compris, que les démissions "sèches" : ni les gens qui passent un autre concours, ni les gens qui arrêtent de travailler sans démissionner parce qu'ils n'en peuvent plus : dispos, congés parentaux, congés longue maladie, temps partiel... Bien sûr, c'est impossible de savoir parmi tous les gens dans ces situations combien, en fait, prennent un congé d'un autre type parce qu'ils ne peuvent pas démissionner.
Il ne faut pas non plus oublier qu'une démission se prépare, souvent pendant longtemps. J'ai commencé à songer à la démission en 2010, j'ai claqué ma dém' pour de vrai en 2014. Et je suis considérée comme quelqu'un qui a fait très vite !
Combien de temps partiels correspondent à des gens qui sont en train de se reconvertir mais qui ont gardé un pied dans l'enseignement par sécurité ?
C'est vrai que ça serait intéressant d'avoir les chiffres antérieurs. A mon avis, en 2012, ça avait déjà pas mal augmenté.
Ils ne recensent, si j'ai bien compris, que les démissions "sèches" : ni les gens qui passent un autre concours, ni les gens qui arrêtent de travailler sans démissionner parce qu'ils n'en peuvent plus : dispos, congés parentaux, congés longue maladie, temps partiel... Bien sûr, c'est impossible de savoir parmi tous les gens dans ces situations combien, en fait, prennent un congé d'un autre type parce qu'ils ne peuvent pas démissionner.
Il ne faut pas non plus oublier qu'une démission se prépare, souvent pendant longtemps. J'ai commencé à songer à la démission en 2010, j'ai claqué ma dém' pour de vrai en 2014. Et je suis considérée comme quelqu'un qui a fait très vite !
Combien de temps partiels correspondent à des gens qui sont en train de se reconvertir mais qui ont gardé un pied dans l'enseignement par sécurité ?
C'est vrai que ça serait intéressant d'avoir les chiffres antérieurs. A mon avis, en 2012, ça avait déjà pas mal augmenté.
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- BoubouleDoyen
Tamerlan a écrit:Zagara a écrit:J'ai plus travaillé pendant l'année de stage que pour obtenir l'agrégation. Ce n'est pas une blague et je trouve ça idiot.
- S'adapter à un nouveau métier en étant mis immédiatement face à des classes, préparer les cours
- Se faire prendre 2 jours par semaines par l'ESPE + préparer des trucs pour eux
- Faire un mémoire qui a demandé des passages en archives, des lectures et, de manière générale, beaucoup de temps
- Faire toutes les heures non payées liées à l'enseignement et fonctions annexes (rdv/soirées parents, conseils, correction de copies, ateliers/coordination entre enseignants, etc)
- Être traité comme des enfants par les formateurs et les inspecteurs alors qu'on est bac+5+concours et donc des professionnels reconnus
-> tout ça pour un salaire de misère, pas étonnant que ça défecte à tout va.
Zagara, je suis bien d'accord avec le fait que la charge de travail des stagiaires est trop lourde. Néanmoins je ne suis pas d'accord avec les deux dernières phrases:
- les heures non devant élèves dont tu parles sont payées (ce qui ne veut pas dire qu'on ne devrait pas nous payer plus...)
- un stagiaire sortant de concours n'est pas un professionnel reconnu. Il l'est après la réussite de son année de stage. Avant il est compétent dans sa discipline ce qui est indispensable mais pas la même chose.
Donc avant quand il y avait (au moins) moitié moins de réunions, c'était des heures payées non effectuées, c'est ça ?
- ZagaraGuide spirituel
HA OUI J'OUBLIAIS LES VISITES ! le mec qui fait 1 visite dans l'année, qui te dit droit dans les yeux que tu dois changer de métier parce que c'est pas pour toi, alors que tout se passe bien et que tous les gens du terrain et l'inspection sont très satisfaits.Ergo a écrit:J'ai rarement été autant fatiguée que mon année de stage (temps plein + formation dans les dispositions transitoires 2010 - 2011) mais heureusement, on n'avait pas de mémoire etc. à fournir. Et finalement, la transition n'était pas encore bénéfique à l'IUFM donc ils avaient peu de pouvoir (pas de visite, pas leur mot à dire dans la titularisation etc.).
Les rares trucs que j'ai lus ou entendus en provenance de l'ESPE est effarant et je ne suis pas sûre que je l'aurais supporté.
L'ESPE : territoire des trolls bizuteurs. La tête hors charte de ce """formateur""" m'est revenue dans un flash.
- LefterisEsprit sacré
Tu as tout à fait raison : plein de positions statutaires qui sont en fait des démissions ne sont pas comptabilisées (et ne peuvent pas l'être : seule la démission sèche, noir sur blanc, peut être comptée. Détachements en attente de changement définitif de corps, dispo de très longues durée (2 dans mon établissement), réussite à un autre concours donc transfert de corps et non démission, non signature du PV d'installation...Rikki a écrit:Je pense vraiment que ces chiffres montrent la partie émergée de l'iceberg.
Ils ne recensent, si j'ai bien compris, que les démissions "sèches" : ni les gens qui passent un autre concours, ni les gens qui arrêtent de travailler sans démissionner parce qu'ils n'en peuvent plus : dispos, congés parentaux, congés longue maladie, temps partiel... Bien sûr, c'est impossible de savoir parmi tous les gens dans ces situations combien, en fait, prennent un congé d'un autre type parce qu'ils ne peuvent pas démissionner.
Il ne faut pas non plus oublier qu'une démission se prépare, souvent pendant longtemps. J'ai commencé à songer à la démission en 2010, j'ai claqué ma dém' pour de vrai en 2014. Et je suis considérée comme quelqu'un qui a fait très vite !
Combien de temps partiels correspondent à des gens qui sont en train de se reconvertir mais qui ont gardé un pied dans l'enseignement par sécurité ?
C'est vrai que ça serait intéressant d'avoir les chiffres antérieurs. A mon avis, en 2012, ça avait déjà pas mal augmenté.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- skindiverÉrudit
Ktia a écrit:Je ne suis pas étonnée non plus.
Je pense même déjà à démissionner à l'issue de mon stage si je ne peux pas rentrer dans mon académie, mes contraintes familiales ne me permettant pas de déménager.
Ce serait à contre-coeur mais je le ferais si je n'ai pas le choix.
Tu étais pourtant déjà au courant des risques d'être envoyée dans une académie autre lorsque tu as passé le concours. On passe les concours en connaissance de cause. (Même si c'est difficile!)
Des potes qui ne voulaient pas prendre le risque d'être affectés dans les académies de Créteil et de Versailles ont passé le concours dans le privé.
- angelxxxÉrudit
Sauf si les barres explosent totalement en deux ans... Pour revenir à Strasbourg dans ma matière il faut plus de 600 points, ce n'est pas rien. Alors oui on sait tres bien que ça peut être long, mais si tu es célibataire, c'est toute ta carrière que tu dois attendre !
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- lisette83Érudit
Vu les variations des barres, il est possible de jouer la chance, de perdre et d'envisager la démission vu les contraintes et les frais générés.skindiver a écrit:Ktia a écrit:Je ne suis pas étonnée non plus.
Je pense même déjà à démissionner à l'issue de mon stage si je ne peux pas rentrer dans mon académie, mes contraintes familiales ne me permettant pas de déménager.
Ce serait à contre-coeur mais je le ferais si je n'ai pas le choix.
Tu étais pourtant déjà au courant des risques d'être envoyée dans une académie autre lorsque tu as passé le concours. On passe les concours en connaissance de cause. (Même si c'est difficile!)
Des potes qui ne voulaient pas prendre le risque d'être affectés dans les académies de Créteil et de Versailles ont passé le concours dans le privé.
- lisette83Érudit
pardon !
- DarxaNiveau 8
skindiver a écrit:
Tu étais pourtant déjà au courant des risques d'être envoyée dans une académie autre lorsque tu as passé le concours. On passe les concours en connaissance de cause. (Même si c'est difficile!)
Des potes qui ne voulaient pas prendre le risque d'être affectés dans les académies de Créteil et de Versailles ont passé le concours dans le privé.
Je suis naïve skindiver. Je pensais qu'à 40 ans, avec 2 enfants, un droit de visite régulier du papa, une maison dont on est propriétaire, on ne bougeait pas trop. Je te dis, je suis naïve. Je suis issue d'un milieu ouvrier et je n'ai pas de prof dans mon entourage. Tout au plus 1-2 prof de primaire. Mais je viens d'apprendre que les règles ne sont pas les mêmes dans le primaire et le secondaire. Les profs que j'avais au collège-lycée étaient tous de la région. Tous. Je pensais sincèrement que la situation familiale comptait. Vraiment,
Pourtant j'ai fait des efforts, crois-moi : une année de stage à vivre loin de mes enfants (ils sont élevés par leurs grands-parents cette année), contempler sans rien pouvoir faire la dégringolade de leurs résultats scolaires et la honte dans leurs yeux quand ils me ramènent une mauvaise note, un sacrifice financier (700 euros de frais de logement-déplacement qui viennent s'ajouter au remboursement de ma maison), je crois que j'ai fait ce que j'ai pu/du.
Mais quand tes enfants t'annoncent qu'ils refusent de changer de région l'an prochain, quitte à vivre loin de toi, que leur papa te menace si tu déménages, l'idée de la démission te vient quasi-quotidiennement en tête...
Je sais que je ne suis pas seule dans ce cas, que ma situation n'est peut être pas la pire, mais j'estime quand même que ce sont des conditions inhumaines qui n'attirent pas candidats et désespèrent les lauréats. Donc oui, je comprends l'augmentation du nombre de démissions.
- gnafron2004Grand sage
C'est certain. Mais être stagiaire à 40 ans n'est pas le plus courant. Et pourtant, j'ai l'impression que c'est plus courant qu'avant. Sauf que l'éducation nationale ne s'adaptera pas à ce changement. Ils s'en fichent...
- YazilikayaNeoprof expérimenté
gnafron2004 a écrit:C'est certain. Mais être stagiaire à 40 ans n'est pas le plus courant. Et pourtant, j'ai l'impression que c'est plus courant qu'avant. Sauf que l'éducation nationale ne s'adaptera pas à ce changement. Ils s'en fichent...
En règle générale, le monde du travail se fiche bien de la famille.
- DarxaNiveau 8
gnafron2004 a écrit:C'est certain. Mais être stagiaire à 40 ans n'est pas le plus courant. Et pourtant, j'ai l'impression que c'est plus courant qu'avant. Sauf que l'éducation nationale ne s'adaptera pas à ce changement. Ils s'en fichent...
Beaucoup de choses ont évolué : l'âge d'entrée dans le métier, le nombre de divorces etc... et tu as raison, l'EN ne s'adapte pas très rapidement malheureusement.
- wanaxFidèle du forum
Des droits supplémentaires pour les propriétaires par rapport aux locataires ?Ktia a écrit:skindiver a écrit:
Tu étais pourtant déjà au courant des risques d'être envoyée dans une académie autre lorsque tu as passé le concours. On passe les concours en connaissance de cause. (Même si c'est difficile!)
Des potes qui ne voulaient pas prendre le risque d'être affectés dans les académies de Créteil et de Versailles ont passé le concours dans le privé.
Je suis naïve skindiver. Je pensais qu'à 40 ans, avec 2 enfants, un droit de visite régulier du papa, une maison dont on est propriétaire, on ne bougeait pas trop. Je te dis, je suis naïve. Je suis issue d'un milieu ouvrier et je n'ai pas de prof dans mon entourage. Tout au plus 1-2 prof de primaire. Mais je viens d'apprendre que les règles ne sont pas les mêmes dans le primaire et le secondaire. Les profs que j'avais au collège-lycée étaient tous de la région. Tous. Je pensais sincèrement que la situation familiale comptait. Vraiment,j'ai étéje suis une idiote.
Pourtant j'ai fait des efforts, crois-moi : une année de stage à vivre loin de mes enfants (ils sont élevés par leurs grands-parents cette année), contempler sans rien pouvoir faire la dégringolade de leurs résultats scolaires et la honte dans leurs yeux quand ils me ramènent une mauvaise note, un sacrifice financier (700 euros de frais de logement-déplacement qui viennent s'ajouter au remboursement de ma maison), je crois que j'ai fait ce que j'ai pu/du.
Mais quand tes enfants t'annoncent qu'ils refusent de changer de région l'an prochain, quitte à vivre loin de toi, que leur papa te menace si tu déménages, l'idée de la démission te vient quasi-quotidiennement en tête...
Je sais que je ne suis pas seule dans ce cas, que ma situation n'est peut être pas la pire, mais j'estime quand même que ce sont des conditions inhumaines qui n'attirent pas candidats et désespèrent les lauréats. Donc oui, je comprends l'augmentation du nombre de démissions.
- DanskaProphète
Parfois je me dis que le ministère de l'EN devrait diffuser beaucoup plus largement les conditions d'affectation après obtention du concours - ça n'améliorerait pas l'attractivité du métier, mais on éviterait sans doute un certain nombre de démissions et de désillusions à l'issue de l'année de stage
- InvitéInvité
Bouboule a écrit:Tamerlan a écrit:Zagara a écrit:J'ai plus travaillé pendant l'année de stage que pour obtenir l'agrégation. Ce n'est pas une blague et je trouve ça idiot.
- S'adapter à un nouveau métier en étant mis immédiatement face à des classes, préparer les cours
- Se faire prendre 2 jours par semaines par l'ESPE + préparer des trucs pour eux
- Faire un mémoire qui a demandé des passages en archives, des lectures et, de manière générale, beaucoup de temps
- Faire toutes les heures non payées liées à l'enseignement et fonctions annexes (rdv/soirées parents, conseils, correction de copies, ateliers/coordination entre enseignants, etc)
- Être traité comme des enfants par les formateurs et les inspecteurs alors qu'on est bac+5+concours et donc des professionnels reconnus
-> tout ça pour un salaire de misère, pas étonnant que ça défecte à tout va.
Zagara, je suis bien d'accord avec le fait que la charge de travail des stagiaires est trop lourde. Néanmoins je ne suis pas d'accord avec les deux dernières phrases:
- les heures non devant élèves dont tu parles sont payées (ce qui ne veut pas dire qu'on ne devrait pas nous payer plus...)
- un stagiaire sortant de concours n'est pas un professionnel reconnu. Il l'est après la réussite de son année de stage. Avant il est compétent dans sa discipline ce qui est indispensable mais pas la même chose.
Donc avant quand il y avait (au moins) moitié moins de réunions, c'était des heures payées non effectuées, c'est ça ?
C'est tout le problème d'un travail où l'horaire est fixé globalement (les 1607 h) mais dont seulement une partie, celle de présence devant élèves est précisément mesurée. C'est plus simple pour un salarié qui est à la pointeuse. Il faudrait pouvoir tenir le compte horaire de son travail et refuser ce qui fait déborder ou équilibrer (plus de réunions donc moins de corrections) si cela excède...
- OsmieSage
Ktia a écrit:skindiver a écrit:
Tu étais pourtant déjà au courant des risques d'être envoyée dans une académie autre lorsque tu as passé le concours. On passe les concours en connaissance de cause. (Même si c'est difficile!)
Des potes qui ne voulaient pas prendre le risque d'être affectés dans les académies de Créteil et de Versailles ont passé le concours dans le privé.
Je suis naïve skindiver. Je pensais qu'à 40 ans, avec 2 enfants, un droit de visite régulier du papa, une maison dont on est propriétaire, on ne bougeait pas trop. Je te dis, je suis naïve. Je suis issue d'un milieu ouvrier et je n'ai pas de prof dans mon entourage. Tout au plus 1-2 prof de primaire. Mais je viens d'apprendre que les règles ne sont pas les mêmes dans le primaire et le secondaire. Les profs que j'avais au collège-lycée étaient tous de la région. Tous. Je pensais sincèrement que la situation familiale comptait. Vraiment,j'ai étéje suis une idiote.
Pourtant j'ai fait des efforts, crois-moi : une année de stage à vivre loin de mes enfants (ils sont élevés par leurs grands-parents cette année), contempler sans rien pouvoir faire la dégringolade de leurs résultats scolaires et la honte dans leurs yeux quand ils me ramènent une mauvaise note, un sacrifice financier (700 euros de frais de logement-déplacement qui viennent s'ajouter au remboursement de ma maison), je crois que j'ai fait ce que j'ai pu/du.
Mais quand tes enfants t'annoncent qu'ils refusent de changer de région l'an prochain, quitte à vivre loin de toi, que leur papa te menace si tu déménages, l'idée de la démission te vient quasi-quotidiennement en tête...
Je sais que je ne suis pas seule dans ce cas, que ma situation n'est peut être pas la pire, mais j'estime quand même que ce sont des conditions inhumaines qui n'attirent pas candidats et désespèrent les lauréats. Donc oui, je comprends l'augmentation du nombre de démissions.
Je comprends très bien ce que tu vis. Je ne vais pas arranger la situation en disant que l'EN favorise vraiment les couples officialisés, et non les mères divorcées ou célibataires. Etre en couple officiellement t'aurait donné les points de rapprochement de conjoint et ceux pour les enfants, etc. Je trouve tout ceci très injuste ; longue vie à la cellule familiale traditionnelle...
- JennyMédiateur
Zagara évoque les conseils de classe et les corrections, qui ont toujours fait partie du travail.
Sur le "professionnel reconnu", je ne suis pas d'accord non plus. Je n'ai pas eu l'impression d'être un bon prof parce que j'avais obtenu mon concours, je ne savais pas gérer une classe ou préparer un cours et je ne pense pas être la seule.
Par contre, le mémoire, je trouve ça absurde. C'est une surcharge de travail importante dans certaines académies et quand on est déjà titulaire d'un M2 voire d'un doctorat, je ne suis pas convaincue de son utilité.
Sur le "professionnel reconnu", je ne suis pas d'accord non plus. Je n'ai pas eu l'impression d'être un bon prof parce que j'avais obtenu mon concours, je ne savais pas gérer une classe ou préparer un cours et je ne pense pas être la seule.
Par contre, le mémoire, je trouve ça absurde. C'est une surcharge de travail importante dans certaines académies et quand on est déjà titulaire d'un M2 voire d'un doctorat, je ne suis pas convaincue de son utilité.
- DanskaProphète
On peut traiter un stagiaire comme un professionnel en devenir - en tout cas, un individu qui a déjà atteint un certain niveau de compétence. Le fait est que, dans certaines Espe, les formateurs ne font pas la différence entre leurs élèves de collèges et les stagiaires : ils tutoient les stagiaires et exigent d'être vouvoyés, donnent des exercices, des devoirs, se permettent des remarques très infantilisantes, etc.
Heureusement pour moi, je n'ai eu affaire à un formateur de ce type que quelques journées pendant mon année de stage - mais à chaque fois, j'en suis ressortie à la fois vidée, démoralisée et avec une forte envie de frapper quelqu'un pour me défouler
Et encore, j'avais 24 ans, jamais vraiment travaillé auparavant, je sortais à peine de mes études, donc ça n'était pas trop dérangeant. Mais j'imagine l'impression que ça doit donner aux stagiaires plus âgés, qui ont déjà encadré des équipes ou sont déjà expérimentés et se retrouvent brutalement ravalés au rang d'élèves !
Heureusement pour moi, je n'ai eu affaire à un formateur de ce type que quelques journées pendant mon année de stage - mais à chaque fois, j'en suis ressortie à la fois vidée, démoralisée et avec une forte envie de frapper quelqu'un pour me défouler
Et encore, j'avais 24 ans, jamais vraiment travaillé auparavant, je sortais à peine de mes études, donc ça n'était pas trop dérangeant. Mais j'imagine l'impression que ça doit donner aux stagiaires plus âgés, qui ont déjà encadré des équipes ou sont déjà expérimentés et se retrouvent brutalement ravalés au rang d'élèves !
- InvitéInvité
Sérieux ?! :shock:Danska a écrit: (...) ils tutoient les stagiaires et exigent d'être vouvoyés (...)
- DanskaProphète
Pour l'un d'eux, oui... Le pire étant que les autres stagiaires l'ont fait, quitte à grogner après (je n'ai pas osé faire un esclandre ce jour-là, je me suis bornée à ne pas lui adresser la parole plus que nécessaire, et toujours sans avoir à le tutoyer ou vouvoyer - mais ça m'est resté en travers de la gorge).
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