- DanskaProphète
Pour l'un d'eux, oui... Le pire étant que les autres stagiaires l'ont fait, quitte à grogner après (je n'ai pas osé faire un esclandre ce jour-là, je me suis bornée à ne pas lui adresser la parole plus que nécessaire, et toujours sans avoir à le tutoyer ou vouvoyer - mais ça m'est resté en travers de la gorge).
- InvitéInvité
Il y a effectivement de quoi.
- KeaFidèle du forum
Je suis un peu hors-sujet, mais si cette règle des 1607h existe ailleurs que dans la bouche de F. Robine, j'aimerais bien savoir où on peut la lire :gratte: .Tamerlan a écrit:C'est tout le problème d'un travail où l'horaire est fixé globalement (les 1607 h) mais dont seulement une partie, celle de présence devant élèves est précisément mesurée. C'est plus simple pour un salarié qui est à la pointeuse. Il faudrait pouvoir tenir le compte horaire de son travail et refuser ce qui fait déborder ou équilibrer (plus de réunions donc moins de corrections) si cela excède...
- mathmaxExpert spécialisé
nouveau statut a écrit:
« Art. 25.-Dans le cadre de la réglementation applicable à l'ensemble des fonctionnaires en matière de temps de travail, les professeurs d'enseignement général de collège sont tenus de fournir, sur l'ensemble de l'année scolaire :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029390951&categorieLien=id
On en a pourtant pas mal parlé !
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- BelaLugosiNiveau 6
Je vais me faire l'avocate du diable, non pas pour décrédibiliser les témoignages des gens qui souffrent dans l'EN, mais simplement pour relativiser un peu.
Effectivement, être prof, cela peut être un travail difficile. Surtout quand on se retrouve dans un établissement difficile où les élèves ont très peu de notion de respect. Pour l'instant, de ce point de vue-là j'ai eu énormément de chance et c'est pour ça que je vois encore le métier en rose.
Personnellement c'est pour l'instant le seul métier que j'ai trouvé qui a un rapport avec mes passions (toutes en lien avec la culture). Evidemment, les élèves n'ont pas forcément un intérêt démesuré pour mes cours (quoique... Je vois que certains accrochent vraiment pas mal) mais ça ne me dérange pas plus que ça car mon but n'est pas d'insinuer en eux la bosse des arts.
Je crois que j'aurais vraiment un mal fou à retourner dans un bureau faire mes 35/39h assis sur une chaise pour remplir des documents ineptes et sans intérêt. J'apprécie d'avoir une vraie liberté dans mon métier, à la fois sur le plan pédagogique (surtout en arts plastiques où le programme est très libre), une liberté de mouvement aussi (ça peut paraître dérisoire, mais ne pas passer 8h par jour sur une chaise à regarder un écran d'ordinateur est pour moi très précieux), une liberté d'organiser des voyages et des sorties (mine de rien, c'est du boulot, mais c'est aussi un plaisir de passer des moments comme ça avec les élèves et les collègues).
Le gros point noir pour moi c'est le salaire. Pourtant, quand j'étais en entreprise je ne gagnais pas plus non plus (la culture ça ne paie pas). Mais au moins, à salaire égal, j'ai largement plus de temps pour moi aujourd'hui.
Le deuxième point noir, c'est le "bruit" : j'ai bien peur qu'avec l'âge, le vacarme d'une cour de récréation ou celui qu'il y a dans le préau quand je viens chercher les élèves ne devienne pour moi de plus en plus insupportable puisque ça commence à l'être au bout d'un an et quelques.
Je vais également peut-être me faire des ennemis car je vous trouve vraiment durs quand vous dites que l'année de stage est une année éprouvante. Je suis pourtant tout à fait d'accord avec le fait que l'ESPE est une machine à endoctrinement qu'il faudrait démanteler au plus vite tant ils distillent dans les cervelles des lauréats des idées toutes plus idiotes que les autres. Mais en aucun cas je n'ai trouvé cette année de stage éprouvante. Le niveau demandé est tellement bas et les quelques travaux écrits exigés tellement bêtes qu'on peut aisément les torcher rapidement sans trop se fatiguer. C'est ce que j'ai fait.
Mon année de stage a été fait sur le mode "Je ne vais pas trop me fatiguer pour ce Master 2 au rabais et que je méprise au plus haut point". J'ai fait le minimum, je suis partie 3 fois en vacances dans l'année sans en foutre une. J'ai été titularisée sans souci.
Effectivement, être prof, cela peut être un travail difficile. Surtout quand on se retrouve dans un établissement difficile où les élèves ont très peu de notion de respect. Pour l'instant, de ce point de vue-là j'ai eu énormément de chance et c'est pour ça que je vois encore le métier en rose.
Personnellement c'est pour l'instant le seul métier que j'ai trouvé qui a un rapport avec mes passions (toutes en lien avec la culture). Evidemment, les élèves n'ont pas forcément un intérêt démesuré pour mes cours (quoique... Je vois que certains accrochent vraiment pas mal) mais ça ne me dérange pas plus que ça car mon but n'est pas d'insinuer en eux la bosse des arts.
Je crois que j'aurais vraiment un mal fou à retourner dans un bureau faire mes 35/39h assis sur une chaise pour remplir des documents ineptes et sans intérêt. J'apprécie d'avoir une vraie liberté dans mon métier, à la fois sur le plan pédagogique (surtout en arts plastiques où le programme est très libre), une liberté de mouvement aussi (ça peut paraître dérisoire, mais ne pas passer 8h par jour sur une chaise à regarder un écran d'ordinateur est pour moi très précieux), une liberté d'organiser des voyages et des sorties (mine de rien, c'est du boulot, mais c'est aussi un plaisir de passer des moments comme ça avec les élèves et les collègues).
Le gros point noir pour moi c'est le salaire. Pourtant, quand j'étais en entreprise je ne gagnais pas plus non plus (la culture ça ne paie pas). Mais au moins, à salaire égal, j'ai largement plus de temps pour moi aujourd'hui.
Le deuxième point noir, c'est le "bruit" : j'ai bien peur qu'avec l'âge, le vacarme d'une cour de récréation ou celui qu'il y a dans le préau quand je viens chercher les élèves ne devienne pour moi de plus en plus insupportable puisque ça commence à l'être au bout d'un an et quelques.
Je vais également peut-être me faire des ennemis car je vous trouve vraiment durs quand vous dites que l'année de stage est une année éprouvante. Je suis pourtant tout à fait d'accord avec le fait que l'ESPE est une machine à endoctrinement qu'il faudrait démanteler au plus vite tant ils distillent dans les cervelles des lauréats des idées toutes plus idiotes que les autres. Mais en aucun cas je n'ai trouvé cette année de stage éprouvante. Le niveau demandé est tellement bas et les quelques travaux écrits exigés tellement bêtes qu'on peut aisément les torcher rapidement sans trop se fatiguer. C'est ce que j'ai fait.
Mon année de stage a été fait sur le mode "Je ne vais pas trop me fatiguer pour ce Master 2 au rabais et que je méprise au plus haut point". J'ai fait le minimum, je suis partie 3 fois en vacances dans l'année sans en foutre une. J'ai été titularisée sans souci.
- KeaFidèle du forum
Bien sûr. Je me suis emballée . J'avais en tête le fait que certains entendent nous imposer 1607h de présence et non de travail.
Les propos de Tamerlan étaient très clairs en plus.
Fin du HS
Les propos de Tamerlan étaient très clairs en plus.
Fin du HS
- InvitéInvité
Et voir l'article 1 de celui-ci. Les EPLE sont concernés.
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000208382
En gros il y a depuis 2000 une exigence globale à 1607 pour l'ensemble de la fonction publique, EPLE compris. Le décret de 2014 crée un aménagement particulier en précisant le service d'enseignement hebdomadaire et les tâches connexes. Mais ne contredit en rien cette exigence globale pour la FP.
PS : pas de souci Kea, ce n'était pas un gros emballement.
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000208382
En gros il y a depuis 2000 une exigence globale à 1607 pour l'ensemble de la fonction publique, EPLE compris. Le décret de 2014 crée un aménagement particulier en précisant le service d'enseignement hebdomadaire et les tâches connexes. Mais ne contredit en rien cette exigence globale pour la FP.
PS : pas de souci Kea, ce n'était pas un gros emballement.
- DanskaProphète
BelaLugosi a écrit: [...]
Je vais également peut-être me faire des ennemis car je vous trouve vraiment durs quand vous dites que l'année de stage est une année éprouvante. Je suis pourtant tout à fait d'accord avec le fait que l'ESPE est une machine à endoctrinement qu'il faudrait démanteler au plus vite tant ils distillent dans les cervelles des lauréats des idées toutes plus idiotes que les autres. Mais en aucun cas je n'ai trouvé cette année de stage éprouvante. Le niveau demandé est tellement bas et les quelques travaux écrits exigés tellement bêtes qu'on peut aisément les torcher rapidement sans trop se fatiguer. C'est ce que j'ai fait.
Mon année de stage a été fait sur le mode "Je ne vais pas trop me fatiguer pour ce Master 2 au rabais et que je méprise au plus haut point". J'ai fait le minimum, je suis partie 3 fois en vacances dans l'année sans en foutre une. J'ai été titularisée sans souci.
C'est extrêmement variable selon les académies, les disciplines et les formateurs. Tu as eu de la chance, moi également ; mais j'ai en tête d'autres exemples (dont deux ont démissionné, l'un à la fin de l'année de stage, l'autre un peu avant les vacances de février) qui n'ont pas eu autant de chance. En vrac, travaux demandés lourds (un "mémoire" d'une quarantaine de pages avec analyse détaillé d'une séance de cours avant Noël, par exemple), exigences démesurées ("séquencer" des heures de cours par tranches de cinq minutes pour être certain de finir le travail prévu dans le temps imparti, envoyer deux semaines à l'avance toutes les trames de cours...), culpabilisation très forte ("si vous n'avez pas le silence, c'est que vous faites mal votre travail" ; "vous n'avez pas encore commencé à voir tel élément avec telle classe ? Mais ça aurait dû être fait depuis longtemps !", etc.).
Sans parler, bien souvent, des temps de trajet très longs (deux heures de route, voire plus, pour certains), et de l'inutilité crasse de la formation : il y a de quoi devenir fou lorsqu'on a un boulot monstre qui nous attend et qu'on nous oblige à perdre notre temps (mais vraiment perdre, au sens le plus littéral du terme) à l'Espe deux jours par semaine. Pour peu que s'y ajoute la séparation d'avec sa famille/ses amis et des élèves difficiles, ou tout simplement peu intéressés, je comprends parfaitement que certains craquent.
- Thierry75Niveau 10
C'est même étonnant qu'il n'y en pas plus qui craquent.
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Le moi est haïssable.
- DanskaProphète
Pas faux...
- MoonchildSage
Ces travaux sont peut-être d'un faible niveau, mais ils ne faut pas négliger le travail qu'ils demandent car ils impliquent un souci constant de conformité à la doxa pédagogique et il faut parfois se creuser la tête pour arriver à anticiper et satisfaire les attentes absurdes de certains formateurs. Une telle tâche peut s'avérer moralement épuisante.BelaLugosi a écrit: [...]
Je vais également peut-être me faire des ennemis car je vous trouve vraiment durs quand vous dites que l'année de stage est une année éprouvante. Je suis pourtant tout à fait d'accord avec le fait que l'ESPE est une machine à endoctrinement qu'il faudrait démanteler au plus vite tant ils distillent dans les cervelles des lauréats des idées toutes plus idiotes que les autres. Mais en aucun cas je n'ai trouvé cette année de stage éprouvante. Le niveau demandé est tellement bas et les quelques travaux écrits exigés tellement bêtes qu'on peut aisément les torcher rapidement sans trop se fatiguer. C'est ce que j'ai fait.
Mon année de stage a été fait sur le mode "Je ne vais pas trop me fatiguer pour ce Master 2 au rabais et que je méprise au plus haut point". J'ai fait le minimum, je suis partie 3 fois en vacances dans l'année sans en foutre une. J'ai été titularisée sans souci.
C'était déjà une tendance lourde du temps de l'IUFM (je n'ai pas compté les fois où j'ai entendu que, puisque nous étions d'anciens bons élèves, nous étions de mauvais pédagogues) et cela semble malheureusement rester vrai avec l'ESPE. J'imagine que cela correspond à une certaine conception du métier, la culpabilisation permanente visant à rendre les enseignants encore plus dociles qu'ils ne sont prédisposés à l'être (ce qui est déjà beaucoup car le biais de sélection du parcours est très fort), ce qui est sans doute indispensable pour émousser leur esprit critique et leur faire accepter des méthodes pédagogiques absurdes qui resteraient difficilement défendables sans un conditionnement psychologique préalable.Danska a écrit:C'est extrêmement variable selon les académies, les disciplines et les formateurs. Tu as eu de la chance, moi également ; mais j'ai en tête d'autres exemples (dont deux ont démissionné, l'un à la fin de l'année de stage, l'autre un peu avant les vacances de février) qui n'ont pas eu autant de chance. En vrac, travaux demandés lourds (un "mémoire" d'une quarantaine de pages avec analyse détaillé d'une séance de cours avant Noël, par exemple), exigences démesurées ("séquencer" des heures de cours par tranches de cinq minutes pour être certain de finir le travail prévu dans le temps imparti, envoyer deux semaines à l'avance toutes les trames de cours...), culpabilisation très forte ("si vous n'avez pas le silence, c'est que vous faites mal votre travail" ; "vous n'avez pas encore commencé à voir tel élément avec telle classe ? Mais ça aurait dû être fait depuis longtemps !", etc.).
Sans parler, bien souvent, des temps de trajet très longs (deux heures de route, voire plus, pour certains), et de l'inutilité crasse de la formation : il y a de quoi devenir fou lorsqu'on a un boulot monstre qui nous attend et qu'on nous oblige à perdre notre temps (mais vraiment perdre, au sens le plus littéral du terme) à l'Espe deux jours par semaine. Pour peu que s'y ajoute la séparation d'avec sa famille/ses amis et des élèves difficiles, ou tout simplement peu intéressés, je comprends parfaitement que certains craquent.
- BelaLugosiNiveau 6
Personnellement, sans le moins du monde cautionner leurs théories à la gomme, j'ai quand même réussi à comprendre ce qu'ils attendaient. Au final, ils nous font subir un tel lavage de cerveau qu'on finit par comprendre ce qu'ils veulent. Aujourd'hui que je suis titulaire, j'enseigne comme je le veux par contre.Moonchild a écrit:Ces travaux sont peut-être d'un faible niveau, mais ils ne faut pas négliger le travail qu'ils demandent car ils impliquent un souci constant de conformité à la doxa pédagogique et il faut parfois se creuser la tête pour arriver à anticiper et satisfaire les attentes absurdes de certains formateurs. Une telle tâche peut s'avérer moralement épuisante.BelaLugosi a écrit: [...]
Je vais également peut-être me faire des ennemis car je vous trouve vraiment durs quand vous dites que l'année de stage est une année éprouvante. Je suis pourtant tout à fait d'accord avec le fait que l'ESPE est une machine à endoctrinement qu'il faudrait démanteler au plus vite tant ils distillent dans les cervelles des lauréats des idées toutes plus idiotes que les autres. Mais en aucun cas je n'ai trouvé cette année de stage éprouvante. Le niveau demandé est tellement bas et les quelques travaux écrits exigés tellement bêtes qu'on peut aisément les torcher rapidement sans trop se fatiguer. C'est ce que j'ai fait.
Mon année de stage a été fait sur le mode "Je ne vais pas trop me fatiguer pour ce Master 2 au rabais et que je méprise au plus haut point". J'ai fait le minimum, je suis partie 3 fois en vacances dans l'année sans en foutre une. J'ai été titularisée sans souci.
Moonchild a écrit:C'était déjà une tendance lourde du temps de l'IUFM (je n'ai pas compté les fois où j'ai entendu que, puisque nous étions d'anciens bons élèves, nous étions de mauvais pédagogues) et cela semble malheureusement rester vrai avec l'ESPE. J'imagine que cela correspond à une certaine conception du métier, la culpabilisation permanente visant à rendre les enseignants encore plus dociles qu'ils ne sont prédisposés à l'être (ce qui est déjà beaucoup car le biais de sélection du parcours est très fort), ce qui est sans doute indispensable pour émousser leur esprit critique et leur faire accepter des méthodes pédagogiques absurdes qui resteraient difficilement défendables sans un conditionnement psychologique préalable.Danska a écrit:C'est extrêmement variable selon les académies, les disciplines et les formateurs. Tu as eu de la chance, moi également ; mais j'ai en tête d'autres exemples (dont deux ont démissionné, l'un à la fin de l'année de stage, l'autre un peu avant les vacances de février) qui n'ont pas eu autant de chance. En vrac, travaux demandés lourds (un "mémoire" d'une quarantaine de pages avec analyse détaillé d'une séance de cours avant Noël, par exemple), exigences démesurées ("séquencer" des heures de cours par tranches de cinq minutes pour être certain de finir le travail prévu dans le temps imparti, envoyer deux semaines à l'avance toutes les trames de cours...), culpabilisation très forte ("si vous n'avez pas le silence, c'est que vous faites mal votre travail" ; "vous n'avez pas encore commencé à voir tel élément avec telle classe ? Mais ça aurait dû être fait depuis longtemps !", etc.).
Sans parler, bien souvent, des temps de trajet très longs (deux heures de route, voire plus, pour certains), et de l'inutilité crasse de la formation : il y a de quoi devenir fou lorsqu'on a un boulot monstre qui nous attend et qu'on nous oblige à perdre notre temps (mais vraiment perdre, au sens le plus littéral du terme) à l'Espe deux jours par semaine. Pour peu que s'y ajoute la séparation d'avec sa famille/ses amis et des élèves difficiles, ou tout simplement peu intéressés, je comprends parfaitement que certains craquent.
C'était effectivement mon cas. Je faisais entre 2h à 2h30 de route (2 fois par jour sur deux jours consécutifs) pour me rendre à mon ESPE. L'année précédente (celle de préparation au concours) je faisais la même chose 4 fois par semaine. C'est vrai que c'est dur d'avoir ce rythme. Mais c'est faisable !
Nous avons eu un rapport de stage d'une vingtaine de pages à rendre pour décembre et un mémoire d'une quarantaine de pages pour le mois de mai. C'était tout à fait faisable tant le niveau demandé ne volait pas bien haut.
Sinon, je suis bien d'accord avec tout ce que tu as dit au sujet du "conditionnement psychologique" subi par les stagiaires. Seules les personnes très cultivées ou ayant eu une "vie" avant d'enseigner avaient conscience de cela. Je me buttais à l'obstination de certains stagiaires qui adoubaient ces théories fumeuses comme si c'était l'évangile. Dès qu'on faisait preuve d'un tant soit peu d'esprit critique, on était la "méchante élitiste réactionnaire qui ne souhaite pas voir réussir les pauvres petits ados issus des couches modestes". Heureusement je suis venue à bout de cette année de vacuité intersidéral.
- DanskaProphète
BelaLugosi a écrit:[...]
C'était effectivement mon cas. Je faisais entre 2h à 2h30 de route (2 fois par jour sur deux jours consécutifs) pour me rendre à mon ESPE. L'année précédente (celle de préparation au concours) je faisais la même chose 4 fois par semaine. C'est vrai que c'est dur d'avoir ce rythme. Mais c'est faisable !
Nous avons eu un rapport de stage d'une vingtaine de pages à rendre pour décembre et un mémoire d'une quarantaine de pages pour le mois de mai. C'était tout à fait faisable tant le niveau demandé ne volait pas bien haut.
Encore une fois, c'est très variable selon les académies et les disciplines...
En plus de cela, les stagiaires qui ont eu le concours de justesse ou qui, tout simplement, ne sont pas au point sur les notions qu'ils doivent enseigner, subissent une double peine : non seulement ils doivent rattraper les connaissances qui leur manquent tout en préparant leurs premiers cours, mais en plus ils doivent cravacher pour atteindre le niveau exigé par l'Espe. Comment s'étonner qu'il y ait ensuite des démissions ?
- angelxxxÉrudit
Je faisais 7h de trajet par jour. Effectivement le niveau à l'espe étant extrêmement bas tout allait bien. Mais bon, certains trouvent le niveau du capes élevé, alors on doit aussi pouvoir trouver le niveau de l'espe haut...
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- NadejdaGrand sage
Ce n'est pas si facile non plus d'écrire quarante pages sur du vide ou presque. Je me souviens de "l'écrit réflexif" où l'on devait écrire à peu près dix pages sur nos progrès effectués durant l'année, sur les compétences que l'on estimait avoir validées avec exemples à l'appui, façon autocritique. Je ne parle même pas des "descriptifs", "déroulés", analyses de nos "séquences" et autres "séances" idéales qui étaient d'un fastidieux...
J'ai vraiment passé une bonne année de stage au sein de mon établissement mais les deux journées à l'ESPE étaient vraiment une torture. Cette perte de temps me rendait malade.
J'ai vraiment passé une bonne année de stage au sein de mon établissement mais les deux journées à l'ESPE étaient vraiment une torture. Cette perte de temps me rendait malade.
- VolediaNiveau 5
@Lefteris (la citation n'est pas restée) par défaut oui, mais j'avais notifié de ma démission quand même...
Rattraper les faibles tout en permettant aux bons (j'en avais) d'avancer... ben, honnêtement, j'ai pas trouvé la recette. C'était qu'une des boules avec lesquelles je devais jongler...
Je suis peut-être trop exigeante, et c'est une autre raison pour laquelle je ne pouvais pas rester. Mais j'aime pas bosser pour rien non plus, quelque part
EDIT @Nadejda : ah oui, cet écrit réflexif incroyablement fastidieux et dont tu comprenais même pas les règles de notation... Oui oui oui. Un bonheur.
Question de parcours sans doute. Pour moi, l'ineptie est plutôt apparue assez clairement quand je me suis retrouvée face à une classe dont une proportion significative n'a pas de bases suffisamment solides pour déjà l'année d'avant... Je sais pas si ou à quel point c'est vrai ailleurs, mais j'avais l'impression de construire sur du rien pour plein de gamins. Du rien ou du cosmétique, par le miracle de la notation qui ne signifie rien (je sais combien de mes élèves rentreraient dans les catégories de bon niveau au TIMSS. Je les compte sur une main, deux en étant optimiste) ; et ça, c'était moralement très dur : j'arrivais à peine à le supporter.BelaLugosi a écrit:[...]
Je crois que j'aurais vraiment un mal fou à retourner dans un bureau faire mes 35/39h assis sur une chaise pour remplir des documents ineptes et sans intérêt. J'apprécie d'avoir une vraie liberté dans mon métier, à la fois sur le plan pédagogique (surtout en arts plastiques où le programme est très libre), une liberté de mouvement aussi (ça peut paraître dérisoire, mais ne pas passer 8h par jour sur une chaise à regarder un écran d'ordinateur est pour moi très précieux), une liberté d'organiser des voyages et des sorties (mine de rien, c'est du boulot, mais c'est aussi un plaisir de passer des moments comme ça avec les élèves et les collègues).
Rattraper les faibles tout en permettant aux bons (j'en avais) d'avancer... ben, honnêtement, j'ai pas trouvé la recette. C'était qu'une des boules avec lesquelles je devais jongler...
Je suis peut-être trop exigeante, et c'est une autre raison pour laquelle je ne pouvais pas rester. Mais j'aime pas bosser pour rien non plus, quelque part
Pour les profils plus scientifiques, que je connais logiquement un peu mieux, ce point noir est souvent encore plus noir...BelaLugosi a écrit:Le gros point noir pour moi c'est le salaire. Pourtant, quand j'étais en entreprise je ne gagnais pas plus non plus (la culture ça ne paie pas). Mais au moins, à salaire égal, j'ai largement plus de temps pour moi aujourd'hui. [...]
Merci de le dire.Moonchild a écrit:Ces travaux sont peut-être d'un faible niveau, mais ils ne faut pas négliger le travail qu'ils demandent car ils impliquent un souci constant de conformité à la doxa pédagogique et il faut parfois se creuser la tête pour arriver à anticiper et satisfaire les attentes absurdes de certains formateurs. Une telle tâche peut s'avérer moralement épuisante.BelaLugosi a écrit: [...]
Je vais également peut-être me faire des ennemis car je vous trouve vraiment durs quand vous dites que l'année de stage est une année éprouvante. Je suis pourtant tout à fait d'accord avec le fait que l'ESPE est une machine à endoctrinement qu'il faudrait démanteler au plus vite tant ils distillent dans les cervelles des lauréats des idées toutes plus idiotes que les autres. Mais en aucun cas je n'ai trouvé cette année de stage éprouvante. Le niveau demandé est tellement bas et les quelques travaux écrits exigés tellement bêtes qu'on peut aisément les torcher rapidement sans trop se fatiguer. C'est ce que j'ai fait.
Mon année de stage a été fait sur le mode "Je ne vais pas trop me fatiguer pour ce Master 2 au rabais et que je méprise au plus haut point". J'ai fait le minimum, je suis partie 3 fois en vacances dans l'année sans en foutre une. J'ai été titularisée sans souci.
Encore très exact. C'est ce que j'essayais de décrire en disant que j'avais du mal à y croire.Moonchild a écrit:C'était déjà une tendance lourde du temps de l'IUFM (je n'ai pas compté les fois où j'ai entendu que, puisque nous étions d'anciens bons élèves, nous étions de mauvais pédagogues) et cela semble malheureusement rester vrai avec l'ESPE. J'imagine que cela correspond à une certaine conception du métier, la culpabilisation permanente visant à rendre les enseignants encore plus dociles qu'ils ne sont prédisposés à l'être (ce qui est déjà beaucoup car le biais de sélection du parcours est très fort), ce qui est sans doute indispensable pour émousser leur esprit critique et leur faire accepter des méthodes pédagogiques absurdes qui resteraient difficilement défendables sans un conditionnement psychologique préalable.Danska a écrit:C'est extrêmement variable selon les académies, les disciplines et les formateurs. Tu as eu de la chance, moi également ; mais j'ai en tête d'autres exemples (dont deux ont démissionné, l'un à la fin de l'année de stage, l'autre un peu avant les vacances de février) qui n'ont pas eu autant de chance. En vrac, travaux demandés lourds (un "mémoire" d'une quarantaine de pages avec analyse détaillé d'une séance de cours avant Noël, par exemple), exigences démesurées ("séquencer" des heures de cours par tranches de cinq minutes pour être certain de finir le travail prévu dans le temps imparti, envoyer deux semaines à l'avance toutes les trames de cours...), culpabilisation très forte ("si vous n'avez pas le silence, c'est que vous faites mal votre travail" ; "vous n'avez pas encore commencé à voir tel élément avec telle classe ? Mais ça aurait dû être fait depuis longtemps !", etc.).
Sans parler, bien souvent, des temps de trajet très longs (deux heures de route, voire plus, pour certains), et de l'inutilité crasse de la formation : il y a de quoi devenir fou lorsqu'on a un boulot monstre qui nous attend et qu'on nous oblige à perdre notre temps (mais vraiment perdre, au sens le plus littéral du terme) à l'Espe deux jours par semaine. Pour peu que s'y ajoute la séparation d'avec sa famille/ses amis et des élèves difficiles, ou tout simplement peu intéressés, je comprends parfaitement que certains craquent.
EDIT @Nadejda : ah oui, cet écrit réflexif incroyablement fastidieux et dont tu comprenais même pas les règles de notation... Oui oui oui. Un bonheur.
- LefterisEsprit sacré
J'ai connu l'IUFM, mais c'était les mêmes, même idéologie, mêmes ringards. Quadra aussi ... Certains sont d'ailleurs restés, on a repeint l'écriteau, c'est tout.
On était à tiers-temps, mais ils trouvaient le moyen de nous épuiser : on se cognait trois jours d'IUFM, des conférences le mercredi , ça ne s'arrêtait jamais. Je me souviens de jours ou des heures de jacasseries, de travaux de groupes et autres calembredaines, quand on aurait enfin pu rentrer, se reposer ou faire des choses utiles vers 17 heures, on nous maintenait pour "faire le point" en amphi, en plénière. Une période particulièrement dense était le stage lycée collège en même temps (ça le faisait six jours, le lycée ouvrait le samedi ) , et même là, ils avaient trouvé le moyen de nous coller de conférences à dormir debout, avec les trajets que cela induit en plus (il y avait deux sites).
Une riche idée, en plus du mémoire qui prenait une importance sur-dimensionnée, était de nous imposer une mini-soutenance de séquence juste avant les vacances d'hiver, où il fallait joindre plein de document, commenter les virgules sur les exercices. Et par la suite un mini mémoire sur des textes parce que c'était la lubie d'un des boss...
Aujourd'hui, ils ont apparemment plus de pouvoir, [modéré]
Une des rares manifs que je n'ai pas faites, c'est celle en faveur des IUFM, et vu ce que j'ai constaté par stagiaires interposés (et lu ici) , je manifesterais plutôt pour la fermeture des ESPE.
On était à tiers-temps, mais ils trouvaient le moyen de nous épuiser : on se cognait trois jours d'IUFM, des conférences le mercredi , ça ne s'arrêtait jamais. Je me souviens de jours ou des heures de jacasseries, de travaux de groupes et autres calembredaines, quand on aurait enfin pu rentrer, se reposer ou faire des choses utiles vers 17 heures, on nous maintenait pour "faire le point" en amphi, en plénière. Une période particulièrement dense était le stage lycée collège en même temps (ça le faisait six jours, le lycée ouvrait le samedi ) , et même là, ils avaient trouvé le moyen de nous coller de conférences à dormir debout, avec les trajets que cela induit en plus (il y avait deux sites).
Une riche idée, en plus du mémoire qui prenait une importance sur-dimensionnée, était de nous imposer une mini-soutenance de séquence juste avant les vacances d'hiver, où il fallait joindre plein de document, commenter les virgules sur les exercices. Et par la suite un mini mémoire sur des textes parce que c'était la lubie d'un des boss...
Aujourd'hui, ils ont apparemment plus de pouvoir, [modéré]
Une des rares manifs que je n'ai pas faites, c'est celle en faveur des IUFM, et vu ce que j'ai constaté par stagiaires interposés (et lu ici) , je manifesterais plutôt pour la fermeture des ESPE.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DanskaProphète
Lefteris a écrit:J'ai connu l'IUFM, mais c'était les mêmes, même idéologie, mêmes ringards. Quadra aussi ... Certains sont d'ailleurs restés, on a repeint l'écriteau, c'est tout.
On était à tiers-temps, mais ils trouvaient le moyen de nous épuiser : on se cognait trois jours d'IUFM, des conférences le mercredi , ça ne s'arrêtait jamais. Je me souviens de jours ou des heures de jacasseries, de travaux de groupes et autres calembredaines, quand on aurait enfin pu rentrer, se reposer ou faire des choses utiles vers 17 heures, on nous maintenait pour "faire le point" en amphi, en plénière. Une période particulièrement dense était le stage lycée collège en même temps (ça le faisait six jours, le lycée ouvrait le samedi ) , et même là, ils avaient trouvé le moyen de nous coller de conférences à dormir debout, avec les trajets que cela induit en plus (il y avait deux sites).
Une riche idée, en plus du mémoire qui prenait une importance sur-dimensionnée, était de nous imposer une mini-soutenance de séquence juste avant les vacances d'hiver, où il fallait joindre plein de document, commenter les virgules sur les exercices. Et par la suite un mini mémoire sur des textes parce que c'était la lubie d'un des boss...
Aujourd'hui, ils ont apparemment plus de pouvoir, on a mis plus plumes au c.. de ces dindons, et ils font les paons.
Une des rares manifs que je n'ai pas faites, c'est celle en faveur des IUFM, et vu ce que j'ai constaté par stagiaires interposés (et lu ici) , je manifesterais plutôt pour la fermeture des ESPE.
Etant donné le souvenir que m'a laissée cette année de stage, je serai la première à te rejoindre pour manifester contre les Espe !
(et si Rendash passe par ici, il sera le deuxième, à tous les coups )
- CathEnchanteur
Je n'ose même pas dire que mon année d'iufm a été une année à ne rien faire, sans aucun enjeu ou presque...
Nous étions en formation à temps plein, avec 4 semaines de stage d'observation en établissement et 4 semaines en entreprise (observation également).
Pendant la formation, nous faisions poliment semblant d'écouter les formateurs de disciplinaires. Le formateur de psycho-péda, on lui disait bonjour devant la machine à café car on séchait ses cours (sur la quinzaine que nous étions, je ne sais pas combien il lui en restait...). Aux 2/3 de l'année, les formateurs se sont avisés de nous faire faire un petit mémoire de 20 (?) pages. Mon binôme et moi avons glorieusement produit le projet de voyage* sur lequel travaillait une des classes que nous avions "observée". Le formateur n'était pas content, mais il a ravalé sa colère car il ne pouvait rien faire, vu l'imprécision des consignes et l'irruption tardive de ce mémoire.
Ah oui, et il devait venir nous observer (aucun enjeu non plus) devant l'unique cours que nous devions préparer pour une classe mais... ce jour-là, il neigeait, les élèves ne sont pas venus.
*Vous ai-je dit que nous avons accompagné cette classe en voyage à l'étranger, sur le temps iufm ?
Nous étions en formation à temps plein, avec 4 semaines de stage d'observation en établissement et 4 semaines en entreprise (observation également).
Pendant la formation, nous faisions poliment semblant d'écouter les formateurs de disciplinaires. Le formateur de psycho-péda, on lui disait bonjour devant la machine à café car on séchait ses cours (sur la quinzaine que nous étions, je ne sais pas combien il lui en restait...). Aux 2/3 de l'année, les formateurs se sont avisés de nous faire faire un petit mémoire de 20 (?) pages. Mon binôme et moi avons glorieusement produit le projet de voyage* sur lequel travaillait une des classes que nous avions "observée". Le formateur n'était pas content, mais il a ravalé sa colère car il ne pouvait rien faire, vu l'imprécision des consignes et l'irruption tardive de ce mémoire.
Ah oui, et il devait venir nous observer (aucun enjeu non plus) devant l'unique cours que nous devions préparer pour une classe mais... ce jour-là, il neigeait, les élèves ne sont pas venus.
*Vous ai-je dit que nous avons accompagné cette classe en voyage à l'étranger, sur le temps iufm ?
- LenagcnNiveau 10
La PES que j'ai eu en binôme il y a 2 ans a eu un monceau de "trucs à rendre" mi décembre. Alors même qu'elle faisait tout ce qu'elle pouvait à réception de la commande, elle n'a pu surnager.
Sympa lorsqu'il y a les bulletins à boucler.
La suivante, dans le top 5 du concours sur l'académie, m'a dit qu'elle bossait "plus qu'en prépa", au mois de novembre. Je suppose qu'elle était sincère (... et qu'elle voulait impressionner sa bourine de collègue mère de troizenfants donc forcément sans diplôme :lol: ).
Ecrits à pondre dans toutes les matières, écrit réflexif, mémoire (même pour les titulaires d'un M2), avec timing incompatible, donc, avec un enseignement à 50% , d'autant plus que le 50% se fait dans une seule classe; à 2 x 25%, le travail hors classe est sensiblement plus faible.
Dans des conditions pareilles, je n'aurais pas tenu.
J'ai fait un stage filé de 6 semaines (2 jours en classe, 3 jours à l'iufm), et je m'étais éclatée, un grand souvenir. Mais c'était... au 2ème trimestre!
Sympa lorsqu'il y a les bulletins à boucler.
La suivante, dans le top 5 du concours sur l'académie, m'a dit qu'elle bossait "plus qu'en prépa", au mois de novembre. Je suppose qu'elle était sincère (... et qu'elle voulait impressionner sa bourine de collègue mère de troizenfants donc forcément sans diplôme :lol: ).
Ecrits à pondre dans toutes les matières, écrit réflexif, mémoire (même pour les titulaires d'un M2), avec timing incompatible, donc, avec un enseignement à 50% , d'autant plus que le 50% se fait dans une seule classe; à 2 x 25%, le travail hors classe est sensiblement plus faible.
Dans des conditions pareilles, je n'aurais pas tenu.
J'ai fait un stage filé de 6 semaines (2 jours en classe, 3 jours à l'iufm), et je m'étais éclatée, un grand souvenir. Mais c'était... au 2ème trimestre!
- LuzNiveau 6
skindiver a écrit:Pour ce qui est des démissions des salaires et des T1 T2, je pense qu'on peut en partie l'expliquer par la différence entre l'image que l'on se fait du métier et la réalité.
Ma mère avait un stagiaire l'année dernière qui était étonné de devoir travailler le soir et les weekends. Il pensait que les cours étaient dans les manuels et qu'il n'y avait rien à préparer...
Il suffit de lire la presse et les commentaires sur internet pour se rendre compte que pour 90% des gens, les enseignants sont des feignasses qui sont tout le temps en vacances, et certains en passant les concours s'imaginent avoir que du temps libre, ce qui n'est évidement pas le cas.
Certains se mettent aussi une pression tout seul. Dans mon académie et dans ma matière, les formateurs sont vraiment très bien, les inspecteurs très bienveillants, personne n'est infantilisé, il n'y a pas de travaux inutiles à rendre et pourtant certains arrivent pourtant à pleurer à chaque formation... A un moment il faut aussi s'interroger afin de savoir si on a fait ou non le bon choix et allant dans l'enseignement.
Honnêtement j'y arrive à ne pas bosser le soir ni le week-end, et pourtant je fais mes séquences, je suis le manuel aussi, cela dépend. Mais oui c'est possible. On n'a pas à faire mieux que ce qu'il est possible de faire dans une journée de 8h de boulot ! Chercher l'efficacité, donc ce qui va vite et bien. Le travail à deux avec donc deux fois moins de copies à corriger, c'est pratique. Ca peut être noté, ou pas. Je considère que cela a plus de valeur qu'un DM, mais bon, c'est ma vision des choses. Evidemment, ce n'est pas une évaluation de fin de séquence.
Franchement je trouve que certains collègues s'en rajoutent toujours plus pour ...? Est-ce que vraiment ça va mieux faire progresser les gamins si vous bossez autant ?
Dans notre bahut c'est dingue le boulot que l'on doit faire concernant le suivi des stages de 3ème. Une blague tellement on perd de temps !!! Déjà la fiche à remplir quand on appelle pendant le stage fait une feuille A4. Avec plein d'items à cocher. Puis on doit aller sur folios régulièrement pour corriger en ligne le rapport en cours d'écriture des stagiaires. Donc on corrige bien 2 ou 3 fois les même rapport... Puis enfin quand ils rendent leur rapport on doit de nouveau corriger autant de rapports, mais pas les mêmes. Puis soutenance de stage.
J'ai dit fermement aux collègues que c'était trop, qu'en plus ça buggait et qu'il allait falloir alléger tout ça. On m'a répondu que quand même ça allait...
- LuzNiveau 6
Ergo a écrit:J'ai rarement été autant fatiguée que mon année de stage (temps plein + formation dans les dispositions transitoires 2010 - 2011) mais heureusement, on n'avait pas de mémoire etc. à fournir. Et finalement, la transition n'était pas encore bénéfique à l'IUFM donc ils avaient peu de pouvoir (pas de visite, pas leur mot à dire dans la titularisation etc.).
Les rares trucs que j'ai lus ou entendus en provenance de l'ESPE est effarant et je ne suis pas sûre que je l'aurais supporté.
Purée je suis encore en colère rien que de penser à cette année là. Ma tutrice avait les dents drôlement longues aussi, ça n'aide pas, casser du stagiaire ça permet de se faire bien voir il semblerait
J'ai eu du bol cette année là, j'étais à 15h au lieu de 18 ! :shock: Effectivement, en collège ZEP. J'ai fait mon possible pour appliquer les conseils (de m$*$€) de cette fichue tutrice, mais ça ne tenait pas la route !!! Les formatrices étaient vraiment des personnes peu recommandables, elles nous parlaient d'un doc génial et ensuite ne répondait pas quand on leur demandait justement la source. Nous disaient "il n'y a pas de recette miracle..." à la moindre question de gestion de classe. On a même eu une dame fort désagréable qui nous disait qu'il fallait arrêter de croire que quand on serait titulaire on bosserait moins...!!!! Depuis je nourri une haine farouche envers toute personne liée de près à la formation des stagiaires. D'ailleurs je n'ai pas rencontré un seul formateur potable. La dernière formation sur l'évaluation c'était "Mettez-vous en groupe et réfléchissez sur l'évaluation sommative, compte-rendu dans 1h." C'est honteux.
J'ai tellement envie d'être grossière quand j'y repense !!! :censure:
- ArverneGrand sage
Suis-je la seule à ne pas avoir à me plaindre de mon année de formation ? C'est l'IUFM à cette époque, à Clermont, et franchement, on a tous passé une année plutôt agréable et véritablement formatrice. Les cours dispensés un jour par semaine nous étaient utiles. On travaillait sur de grands thèmes en rapport avec les programmes ou nos pratiques en cours : comment traiter la Révolution française ? comment doit-on évaluer les élèves ? comment les mettre en activité ? Et tout cela avec des formateurs intéressants (enfin, sauf un ou deux) et beaucoup d'échanges avec nous. Nous n'étions pas considérés comme des élèves mais bien comme des enseignants. Dès le début d'année, on nous a demandé de choisir un sujet de mémoire qu'on devait soutenir en fin d'année. On a même eu droit à une journée à Paris, pour visiter l'Institut du Monde Arabe, histoire d'enrichir nos cours. C'était vraiment agréable pour nous, stagiaires, de nous retrouver chaque jeudi et de discuter de ce que nous faisions en cours. J'en garde un bon souvenir et l'impression d'avoir eu une véritable formation. De plus, mes 2 tuteurs (collège et lycée) étaient très sympas et j'ai beaucoup appris d'eux et dans les 20 stagiaires que nous étions alors, personne n'a eu de problèmes avec un tuteur sadique.
- PouceNiveau 9
J'étais stagiaire en situation après avoir été MA une année. C'était il y a 25 ans.
18 H de cours par semaine.
Pas de tuteur.
Pas d'obligation d'aller à l'IUFM ( c'était trop loin).
Pas de visites de formateurs ni de conseillers.
Pas de mémoire à rédiger.
Mais une inspection en fin d'année par une IPR pour la titularisation. IPR très bienveillante d'ailleurs qui m'a conseillée de suivre des stages quand je serais titulaire afin de pallier le manque de formation.
Titularisation l'année d'après.
Et aujourd'hui, j'ai l'impression que mon temps de travail a doublé.
Bon courage à tous les stagiaires.
18 H de cours par semaine.
Pas de tuteur.
Pas d'obligation d'aller à l'IUFM ( c'était trop loin).
Pas de visites de formateurs ni de conseillers.
Pas de mémoire à rédiger.
Mais une inspection en fin d'année par une IPR pour la titularisation. IPR très bienveillante d'ailleurs qui m'a conseillée de suivre des stages quand je serais titulaire afin de pallier le manque de formation.
Titularisation l'année d'après.
Et aujourd'hui, j'ai l'impression que mon temps de travail a doublé.
Bon courage à tous les stagiaires.
- neocdtHabitué du forum
Arverne a écrit:Suis-je la seule à ne pas avoir à me plaindre de mon année de formation ? C'est l'IUFM à cette époque, à Clermont, et franchement, on a tous passé une année plutôt agréable et véritablement formatrice. Les cours dispensés un jour par semaine nous étaient utiles. On travaillait sur de grands thèmes en rapport avec les programmes ou nos pratiques en cours : comment traiter la Révolution française ? comment doit-on évaluer les élèves ? comment les mettre en activité ? Et tout cela avec des formateurs intéressants (enfin, sauf un ou deux) et beaucoup d'échanges avec nous. Nous n'étions pas considérés comme des élèves mais bien comme des enseignants. Dès le début d'année, on nous a demandé de choisir un sujet de mémoire qu'on devait soutenir en fin d'année. On a même eu droit à une journée à Paris, pour visiter l'Institut du Monde Arabe, histoire d'enrichir nos cours. C'était vraiment agréable pour nous, stagiaires, de nous retrouver chaque jeudi et de discuter de ce que nous faisions en cours. J'en garde un bon souvenir et l'impression d'avoir eu une véritable formation. De plus, mes 2 tuteurs (collège et lycée) étaient très sympas et j'ai beaucoup appris d'eux et dans les 20 stagiaires que nous étions alors, personne n'a eu de problèmes avec un tuteur sadique.
Non non, je ne pense pas que tu étais la seule dans ce cas...
J'ai moi aussi trouvé ma formation à l'IUFM très pertinente (du moins, en ce qui concerne la formation "disciplinaire"), nos professeurs étaient en même temps nos collègues (des vrais, sur le terrain !), j'avais d'ailleurs mon tuteur qui chapotait la formation...
Je me souviens qu'en fin de chaque trimestre, il se mettait à téléphoner à tous les collègues tuteurs pour ne pas oublier de faire leur rapport... et lui avait oublié de faire le mien !!! Bah, on l'a fait ensemble, hors délai, chez lui devant un bon verre de Whisky... Le bon vieux temps !
- ArverneGrand sage
On a sensiblement le même âge, neocdt, comme tu dis, c'était le bon temps.
- 40 démissions de professeurs stagiaires ?
- Hausse inquiétante de la proportion des élèves en difficulté en histoire-géographie-EC en fin de collège
- Un rapport du Sénat, à l'initiative de l'UMP, daté de juin 2011, annonce très clairement certaines couleurs : "De la pyramide aux réseaux : une nouvelle architecture pour l'école (rapport)"
- 24% de démissions supplémentaires parmi les stagiaires : ce chiffre est-il vrai?
- Rapport du Sénat sur le métier d'enseignant.
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