- sinanNiveau 9
Bonjour à tous,
J'ai donné à mes élèves un corpus de réécriture autour de Don Juan : le dénouement de Tirso, celui de Molière, celui de Lenau (où Don Juan se suicide) et le poème de Baudelaire, issu des Fleurs du Mal.
Les élèves devaient faire le commentaire du poème de Baudelaire.
Don Juan y apparaît mélancolique, dans les deux derniers vers : "Mais le calme héros, courbé sur sa rapière/ Regardait le sillage et ne daignait rien voir."
Pensez-vous qu'il est pertinent de parler, dans ce texte, de Don Juan comme d'un symbole du spleen, ou est-ce forcer le texte ? et faudrait-il mieux parler de mélancolie et de dandysme (comme c'est écrit dans mon édition) ?
Merci de votre aide
J'ai donné à mes élèves un corpus de réécriture autour de Don Juan : le dénouement de Tirso, celui de Molière, celui de Lenau (où Don Juan se suicide) et le poème de Baudelaire, issu des Fleurs du Mal.
Les élèves devaient faire le commentaire du poème de Baudelaire.
Don Juan y apparaît mélancolique, dans les deux derniers vers : "Mais le calme héros, courbé sur sa rapière/ Regardait le sillage et ne daignait rien voir."
Pensez-vous qu'il est pertinent de parler, dans ce texte, de Don Juan comme d'un symbole du spleen, ou est-ce forcer le texte ? et faudrait-il mieux parler de mélancolie et de dandysme (comme c'est écrit dans mon édition) ?
Merci de votre aide
- 288Niveau 10
Je ne sais pas si l'épithète "calme" autorise à parler de mélancolie ici. Je pencherais volontiers pour une figuration de l'aveuglement et du mépris de Dom Juan, qui l'ont conduit à sa perte et qui perdurent par-delà la mort. Il demeure souverain, le verbe daigner est à interroger à mon avis, en dépit de la punition qu'il vient de recevoir et de ses victimes qui forment la longue haie d'honneur de son entrée aux Enfers.
Après, je ne sais pas dans quelle mesure Baudelaire était attaché à la figure de Dom Juan.
Après, je ne sais pas dans quelle mesure Baudelaire était attaché à la figure de Dom Juan.
- sinanNiveau 9
Merci de votre réponse.
Je suis absolument d'accord avec votre analyse quant au dédain du personnage, qui n'accorde aucune importance à ses victimes.
Néanmoins, il me semble que la mélancolie ici est présente dans l'attitude "courbé", ainsi que dans une certaine rêverie "regardait le sillage".
Je suis absolument d'accord avec votre analyse quant au dédain du personnage, qui n'accorde aucune importance à ses victimes.
Néanmoins, il me semble que la mélancolie ici est présente dans l'attitude "courbé", ainsi que dans une certaine rêverie "regardait le sillage".
- PuckVénérable
Je verrais "calme" comme l'acceptation tranquille de son châtiment. DJ a accepté l'invitation, il savait qu'il allait à la mort. Il va jusqu'au bout de ses actes, de ses décisions. Il est "calme" car il ne regrette rien. Il avait déjà accepté sa mort au moment de l'invitation donc sur la barque de Charon, il n'est pas surpris de se retrouver là et il va au-devant de son jugement avec la même force de caractère, le même dédain.
Un vrai libertin qui garde toute sa morgue, plutôt qu'un dandy.
Un vrai libertin qui garde toute sa morgue, plutôt qu'un dandy.
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
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