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- ForsterÉrudit
Je ne crois pas du tout que cela nous dévalorise, au contraire. Après, de plus en plus, je ne sais plus ce qui relève du langage courant des élèves. Mes secondes (section euro, bons élèves) ne connaissaient pas les mots 'typique' (!!), 'police d'écriture' et 'trapu' que j'avais mis dans un devoir pensant qu'ils étaient connus.
Les contrôles de vocabulaire en anglais sont souvent l'occasion de découvrir des mots français pour certains (top du mois en terminale: 'ostentatoire', 'nonobstant' et 'traquenard') et je n'ai pas l'intention d'arrêter d'en faire non plus. D'accord avec gnafron, les mots moins corrects prennent alors beaucoup de poids.
Par contre je viens avec mes tatouages et mes converses (mais je mets un noeud papillon, ça compense non?), désolé gnafron !
Les contrôles de vocabulaire en anglais sont souvent l'occasion de découvrir des mots français pour certains (top du mois en terminale: 'ostentatoire', 'nonobstant' et 'traquenard') et je n'ai pas l'intention d'arrêter d'en faire non plus. D'accord avec gnafron, les mots moins corrects prennent alors beaucoup de poids.
Par contre je viens avec mes tatouages et mes converses (mais je mets un noeud papillon, ça compense non?), désolé gnafron !
- CatalunyaExpert spécialisé
Je préfère parler dans un langage soutenu et ne pas dire, comme certains collègues, "je sais pas c'est qui".
- InvitéInvité
Rendash a écrit:charlygp a écrit:Dans ma REP, une élève m'a dit, l'an passé, que je parlais "trop français".
Un formateur m'a dit la même chose.
Il paraît qu' "approximatif", c'est pas cool sur des copie.
Je reconnais bien là ta malveillance Rendash!
ysabel a écrit:Ce qui me désole c'est d'être obligée de plus en plus de passer par un langage familier pour expliquer des termes aux élèves car tout le reste leur est totalement inconnu ; c'est de définir des termes très courants qu'ils n'ont jamais entendus ; c'est qu'ils ne savent pas que le vocabulaire qu'ils utilisent est familier voire vulgaire.
C'est tout à fait ça. Certains sont stupéfaits d'apprendre que les mots "chiant", "engueuler" ou "p****n" n'appartiennent pas au registre courant.
Catalunya a écrit:Je préfère parler dans un langage soutenu et ne pas dire, comme certains collègues, "je sais pas c'est qui".
Ô rage, ô désespoir...
- VaniaNiveau 4
Je me souviens que, quand pour la première fois, j'ai entendu l'expression, que je ne connaissais pas jusque là, de la bouche de ma fille, au téléphone (bon, il y a 5 ou 6 ans): " - Tu me saoules, maman!",
j'ai pleuré.
J'ai appelé son frère, son père, pensant que ma fille ne m'aimait plus.
J'ai refusé de répondre à ses coups de téléphone, jusqu'à ce que, suspicieuse, et après avoir mené son enquête auprès des pré-cités, elle m'ait envoyé un mail d'excuses explicatives sur l'argot en vogue.
Depuis, j'ai intégré bien pire, venant des élèves,
mais ma fille fait bien attention, se surveille,
quand elle me parle, sait-on jamais, que je ne sois pas au courant des nouvelles horreurs en vogue.
j'ai pleuré.
J'ai appelé son frère, son père, pensant que ma fille ne m'aimait plus.
J'ai refusé de répondre à ses coups de téléphone, jusqu'à ce que, suspicieuse, et après avoir mené son enquête auprès des pré-cités, elle m'ait envoyé un mail d'excuses explicatives sur l'argot en vogue.
Depuis, j'ai intégré bien pire, venant des élèves,
mais ma fille fait bien attention, se surveille,
quand elle me parle, sait-on jamais, que je ne sois pas au courant des nouvelles horreurs en vogue.
- VaniaNiveau 4
Addendum : une collègue, l'année dernière, m'a gratifiée d'un " - Tu nous fais chier!" en pleine salle des profs, et elle, ainsi que bon nombre des autres ont été étonnés que je ne lui parle plus pendant des mois, jusqu'à ce qu'elle s'excuse.
- BabsieNiveau 10
Je trouve un peu paradoxal qu'un bon nombre de professeurs s'indignent, à raison, devant le manque de discernement en matière de lexique et de registre des nouvelles générations ou les dérapages gentillets des collègues, mais qu'en même temps, quelques'uns dans leurs rangs, d'un certain âge, se permettent des sorties à la limite de l'insulte en s'en faisant une gloire.
Il y a là une contradiction que je ne m'explique pas.
Il y a là une contradiction que je ne m'explique pas.
- menerveOracle
Et bien je me retrouve dans ce que vous dites.... les élèves ont de moins en moins de vocabulaire! Je me demande comment certains peuvent lire un roman de Jules Verne vu qu'ils butent sur la signification de 2/3 mots par phrases.
Quant aux vocabulaires des sentiments, des sensations...il est tout aussi pauvre. Quand on leur demande de donner un avis sur un livre très peu mettent autre chose que "c'est bien " ou "c'est nul".
Pour les insultes et autres qu'ils s'échangent....quand j'entends "Tu me fais chier" la punition est de chercher dans le dictionnaire 10 synonymes en langage courant ou soutenu.
Une explication à ce phénomène: de moins en moins de lecture et surtout un grand poil dans la main qui les empêchent de saisir un dictionnaire quand ils rencontrent un mot nouveau. Ils n'y a plus cette curiosité d'en connaître le sens, on passe au dessus sans comprendre mais ce n'est pas grave. C'est le même principe que pour le respect de l'orthographe...mais Madame, c'est pas grave, on comprend quand même alors pourquoi faire l'effort?
Mes parents n'ont pas fait d'études, ils n'aimaient lire ni l'un ni l'autre et il n'y avait quasi pas de livres à eux à la maison ....sauf un petit dictionnaire tout usé, perdant ses pages, recollé car ma mère dès qu'elle entendait un mot nouveau qu'elle ne comprenait pas ou qu'elle voulait orthographier correctement le cherchait dans le dictionnaire.
Aujourd'hui je ne vois plus aucun jeune chercher dans le dictionnaire et quand ils le font sous la contrainte, ils ne savent pas chercher....allant même jusqu'à chercher le sens d'un mot dans un dictionnaire de langues, ou quand il s'agit d'un personnage chercher le prénom au lieu du nom....
Mais ces élèves ne sont pas aidés non plus...J'ai déjà entendu des mères s'adressant à leur gamin dans la poussette (donc entre un an et deux, trois maxi): "Tu vas fermer ta gueule!". Comment voulez vous que les élèves fassent la différence entre le langage courant et le langage vulgaire si celui-ci est celui couramment employé à la maison? C'est très difficile de se détacher du langage appris enfant...et le premier langage c'est celui qu'on apprend/entend à la maison. Mes parents parlaient patois ...et bien je vous assure: j'ai eu du mal à m'adapter, notamment au lycée quand je suis arrivée en centre ville et que je me suis rendue compte que les camarades ne parlaient pas de la même façon (au collège, même quartier ouvrier, c'était beaucoup moins flagrant!).
Quant aux vocabulaires des sentiments, des sensations...il est tout aussi pauvre. Quand on leur demande de donner un avis sur un livre très peu mettent autre chose que "c'est bien " ou "c'est nul".
Pour les insultes et autres qu'ils s'échangent....quand j'entends "Tu me fais chier" la punition est de chercher dans le dictionnaire 10 synonymes en langage courant ou soutenu.
Une explication à ce phénomène: de moins en moins de lecture et surtout un grand poil dans la main qui les empêchent de saisir un dictionnaire quand ils rencontrent un mot nouveau. Ils n'y a plus cette curiosité d'en connaître le sens, on passe au dessus sans comprendre mais ce n'est pas grave. C'est le même principe que pour le respect de l'orthographe...mais Madame, c'est pas grave, on comprend quand même alors pourquoi faire l'effort?
Mes parents n'ont pas fait d'études, ils n'aimaient lire ni l'un ni l'autre et il n'y avait quasi pas de livres à eux à la maison ....sauf un petit dictionnaire tout usé, perdant ses pages, recollé car ma mère dès qu'elle entendait un mot nouveau qu'elle ne comprenait pas ou qu'elle voulait orthographier correctement le cherchait dans le dictionnaire.
Aujourd'hui je ne vois plus aucun jeune chercher dans le dictionnaire et quand ils le font sous la contrainte, ils ne savent pas chercher....allant même jusqu'à chercher le sens d'un mot dans un dictionnaire de langues, ou quand il s'agit d'un personnage chercher le prénom au lieu du nom....
Mais ces élèves ne sont pas aidés non plus...J'ai déjà entendu des mères s'adressant à leur gamin dans la poussette (donc entre un an et deux, trois maxi): "Tu vas fermer ta gueule!". Comment voulez vous que les élèves fassent la différence entre le langage courant et le langage vulgaire si celui-ci est celui couramment employé à la maison? C'est très difficile de se détacher du langage appris enfant...et le premier langage c'est celui qu'on apprend/entend à la maison. Mes parents parlaient patois ...et bien je vous assure: j'ai eu du mal à m'adapter, notamment au lycée quand je suis arrivée en centre ville et que je me suis rendue compte que les camarades ne parlaient pas de la même façon (au collège, même quartier ouvrier, c'était beaucoup moins flagrant!).
- menerveOracle
Vania a écrit:Addendum : une collègue, l'année dernière, m'a gratifiée d'un " - Tu nous fais chier!" en pleine salle des profs, et elle, ainsi que bon nombre des autres ont été étonnés que je ne lui parle plus pendant des mois, jusqu'à ce qu'elle s'excuse.
Non seulement son niveau de langue était plus que limite mais en plus c'est une façon très agressive de parler à un collègue! Il y en a qui me barbent vraiment au collège mais si je ne veux pas les entendre et bien je m'éloigne!
- MurrNiveau 9
PauvreYorick a écrit:Il me surprendrait qu'un langage châtié nous dévalorisât à leurs yeux, si peu naturel le jugeassent-ils.
A ce propos, je me suis toujours demandé à quel niveau de la scolarité la formation et l'emploi de l'imparfait du subjonctif sont censés être connus / enseignés. En fac de lettres, mes professeurs s'indignaient de constater que la plupart de leurs étudiants ne maîtrisait pas ce temps ésotérique (sans toutefois prendre la peine de combler leur lacune ). Je me souviens qu'un de mes professeurs de latin honteusement élitiste (horresco referens) prenait plaisir à l'employer régulièrement à l'oral comme à l'écrit ("J'aimerais que vous vous tussiez... Que vous vous tuassiez ferait aussi mon affaire, mais bon... Commencez par vous taire !" ), mais si je n'avais pas pris personnellement cette drôle de bête par les cornes, elle me serait encore totalement inconnue. Cela peut pourtant faire la différence le jour d'un écrit ou d'un oral de concours...
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Ich bin der Geist, der stets verneint! (Goethe)
- RendashBon génie
Murr a écrit:PauvreYorick a écrit:Il me surprendrait qu'un langage châtié nous dévalorisât à leurs yeux, si peu naturel le jugeassent-ils.
A ce propos, j'aimerais savoir à quel niveau de la scolarité la formation et l'emploi du subjonctif imparfait sont censés être connus / enseignés. Un de mes professeurs de latin honteusement élitiste (horresco referens) prenait plaisir à l'employer régulièrement à l'oral comme à l'écrit ("J'aimerais que vous vous tussiez... Que vous vous tuassiez ferait aussi mon affaire, mais bon... Commencez par vous taire !" ), mais si je n'avais pas pris personnellement cette drôle de bête par les cornes, elle me serait encore totalement inconnue. Cela peut pourtant faire la différence le jour d'un écrit ou d'un oral de concours...
J'engueule parfois mes 4e à l'imparfait du subjonctif. Effet garanti, mais pas forcément celui auquel on s'attendrait :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- roxanneOracle
Entendu ce matin, Alain Juppé à la radio , on lui rediffusait une interview avec Giesberg , qui très élégamment lui demandait si on allait se faire c...r avec lui s'il était président. (déjà, bonjour le niveau de la question) Et l'autre (potentiel futur président donc) de répondre : "Ceux qui pensent ça, je les emm....". Et après la rediffusion (indispensable n'est-ce pas) de ce morceau d'anthologie, il en rajoute "Est-ce que vous vous êtes fait c... avec moi? "
C'est en plus sûrement un élément de communication obligé pour montrer qu'il est comme tout le monde et c'est affligeant.
C'est en plus sûrement un élément de communication obligé pour montrer qu'il est comme tout le monde et c'est affligeant.
- MurrNiveau 9
Je pense que la correction du langage atteint là une de ses limites et que l'emploi oral du subjonctif imparfait, quoique justifié grammaticalement parlant, est souvent très mal perçu et peut s'avérer stigmatisant. Lequel de nos politiques actuels s'amuserait à l'employer ?
Edit après Roxanne :Juppé
- Spoiler:
- A supposer qu'ils en fussent tous capables
Edit après Roxanne :
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- roxanneOracle
Mais sans employer l' imparfait du subjonctif à tout bout de champ, est-ce indispensable pour un politique dont on sent en plus que ça ne lui est pas naturel d'aligner les grossièretés?
- MurrNiveau 9
roxanne a écrit:Mais sans employer l' imparfait du subjonctif à tout bout de champ, est-ce indispensable pour un politique dont on sent en plus que ça ne lui est pas naturel d'aligner les grossièretés?
C'est justement amusant de constater que, de nos jours, les hommes politiques préfèrent passer pour grossiers que pour pédants. Cela en dit long sur le respect qu'ils accordent à leurs électeurs, car je suppose qu'ils agissent ainsi pour se mettre à notre portée...
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- ChocolatGuide spirituel
Savez-vous ce que je suis en train de faire avec mes 3èmes ?
Des listes&exos de vocabulaire.
Après les premiers cours pendant lesquels j'ai dû faire thème et version français-français et leurs premières prestations en rédaction et en débat argumentatif, j'ai cru que j'allais me ?! les ?! pendre !!
Et bien vous savez quoi ?
Ils adorent ça !
Des listes&exos de vocabulaire.
Après les premiers cours pendant lesquels j'ai dû faire thème et version français-français et leurs premières prestations en rédaction et en débat argumentatif, j'ai cru que j'allais me ?! les ?! pendre !!
Et bien vous savez quoi ?
Ils adorent ça !
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- MurrNiveau 9
Il suffit de feuilleter un vieux cahier d'écolier des années 50 : c'est fou le nombre de définitions qu'ils ingurgitaient chaque jour (y compris des termes très techniques)...
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- roxanneOracle
Ce matin, j'emmène mon fils à l'école maternelle. Et j'entends une mère (coutumière de ce genre de langage) dire bien fort "Ah mais je lui ai dit, moi, tu m'emm..., je vais t'en coller une si tu me fais c...r encore" et elle parlait de son fils de 4 ans donc...
- MurrNiveau 9
Une pensée pour les instits qui devront recoller les morceaux
J'ai entendu à peu près les mêmes paroles dans la bouche d'une mère excédée, qui fleurissait directement les oreilles de son enfant devant tous les autres passagers du TGV dans lequel on se trouvait (cela s'apparente à de la maltraitance, à ce stade)...
J'ai entendu à peu près les mêmes paroles dans la bouche d'une mère excédée, qui fleurissait directement les oreilles de son enfant devant tous les autres passagers du TGV dans lequel on se trouvait (cela s'apparente à de la maltraitance, à ce stade)...
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- 288Niveau 10
Murr a écrit:Je pense que la correction du langage atteint là une de ses limites et que l'emploi oral du subjonctif imparfait, quoique justifié grammaticalement parlant, est souvent très mal perçu et peut s'avérer stigmatisant. Lequel de nos politiques actuels s'amuserait à l'employer ?
- Spoiler:
A supposer qu'ils en fussent tous capables
Edit après Roxanne :Juppé
- roxanneOracle
Là, c'était encore pire, c'était le matin à froid, elle s'en vantait (fort) à l'école. (que tous les gamins profitent du vocabulaire, tant pis, hein !)Murr a écrit:Une pensée pour les instits qui devront recoller les morceaux
J'ai entendu à peu près les mêmes paroles dans la bouche d'une mère excédée, qui fleurissait directement les oreilles de son enfant devant tous les autres passagers du TGV dans lequel on se trouvait (cela s'apparente à de la maltraitance, à ce stade)...
- Spoiler:
- C'était la même qui, lors de la fête de l'école, alors que j'avais le malheur de croiser son regard (vide) : "Elle va arrêter de me regarder la coincée du c.., sinon, je lui en colle une !", elle a aussi rasé son gosse car il s'était collé du chewing-gum dans les cheveux, elle racontait ça devant la jeune PE stagiaire effarée..
- MurrNiveau 9
J'adore le signe de tête du bon l'élève tout fier d'avoir réussi à caser ce que ses conseillers en communication lui ont concocté (on sait de quoi le personnage est capable en d'autres circonstances )
C'est quand même amusant cet espèce de mythe qui s'est bâti autour d'un temps qui n'est, somme toute, pas si difficile à former et à employer, une fois que le passé simple est bien digéré.
C'est quand même amusant cet espèce de mythe qui s'est bâti autour d'un temps qui n'est, somme toute, pas si difficile à former et à employer, une fois que le passé simple est bien digéré.
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- User17706Bon génie
Je ne sais pas, moi... au début de la classe de cinquième?Murr a écrit:PauvreYorick a écrit:Il me surprendrait qu'un langage châtié nous dévalorisât à leurs yeux, si peu naturel le jugeassent-ils.
A ce propos, je me suis toujours demandé à quel niveau de la scolarité la formation et l'emploi de l'imparfait du subjonctif sont censés être connus / enseignés. En fac de lettres, mes professeurs s'indignaient de constater que la plupart de leurs étudiants ne maîtrisait pas ce temps ésotérique (sans toutefois prendre la peine de combler leur lacune ). Je me souviens qu'un de mes professeurs de latin honteusement élitiste (horresco referens) prenait plaisir à l'employer régulièrement à l'oral comme à l'écrit ("J'aimerais que vous vous tussiez... Que vous vous tuassiez ferait aussi mon affaire, mais bon... Commencez par vous taire !" ), mais si je n'avais pas pris personnellement cette drôle de bête par les cornes, elle me serait encore totalement inconnue. Cela peut pourtant faire la différence le jour d'un écrit ou d'un oral de concours...
- MurrNiveau 9
roxanne a écrit:Là, c'était encore pire, c'était le matin à froid, elle s'en vantait (fort) à l'école. (que tous les gamins profitent du vocabulaire, tant pis, hein !)Murr a écrit:Une pensée pour les instits qui devront recoller les morceaux
J'ai entendu à peu près les mêmes paroles dans la bouche d'une mère excédée, qui fleurissait directement les oreilles de son enfant devant tous les autres passagers du TGV dans lequel on se trouvait (cela s'apparente à de la maltraitance, à ce stade)...
- Spoiler:
C'était la même qui, lors de la fête de l'école, alors que j'avais le malheur de croiser son regard (vide) : "Elle va arrêter de me regarder la coincée du c.., sinon, je lui en colle une !", elle a aussi rasé son gosse car il s'était collé du chewing-gum dans les cheveux, elle racontait ça devant la jeune PE stagiaire effarée..
Nadine ?
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- MurrNiveau 9
PauvreYorick a écrit:Je ne sais pas, moi... au début de la classe de cinquième?Murr a écrit:PauvreYorick a écrit:Il me surprendrait qu'un langage châtié nous dévalorisât à leurs yeux, si peu naturel le jugeassent-ils.
A ce propos, je me suis toujours demandé à quel niveau de la scolarité la formation et l'emploi de l'imparfait du subjonctif sont censés être connus / enseignés. En fac de lettres, mes professeurs s'indignaient de constater que la plupart de leurs étudiants ne maîtrisait pas ce temps ésotérique (sans toutefois prendre la peine de combler leur lacune ). Je me souviens qu'un de mes professeurs de latin honteusement élitiste (horresco referens) prenait plaisir à l'employer régulièrement à l'oral comme à l'écrit ("J'aimerais que vous vous tussiez... Que vous vous tuassiez ferait aussi mon affaire, mais bon... Commencez par vous taire !" ), mais si je n'avais pas pris personnellement cette drôle de bête par les cornes, elle me serait encore totalement inconnue. Cela peut pourtant faire la différence le jour d'un écrit ou d'un oral de concours...
Hum...
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- NasopiBon génie
Murr a écrit:PauvreYorick a écrit:Il me surprendrait qu'un langage châtié nous dévalorisât à leurs yeux, si peu naturel le jugeassent-ils.
A ce propos, je me suis toujours demandé à quel niveau de la scolarité la formation et l'emploi de l'imparfait du subjonctif sont censés être connus / enseignés.
J'ai appris moi-même la conjugaison du subjonctif imparfait et plus-que-parfait à mon fils aîné quand il était en 3e ; après quoi, au lycée, il s'est amusé à mettre au moins un subjonctif imparfait dans chacune de ses dissertations.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- Fesseur ProGuide spirituel
Il y a encore des élèves qui lisent du Jules Verne ?menerve a écrit: les élèves ont de moins en moins de vocabulaire! Je me demande comment certains peuvent lire un roman de Jules Verne vu qu'ils butent sur la signification de 2/3 mots par phrases.
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Pourvu que ça dure...
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- Que faire quand un élève a le niveau "début de CE2" en 4e?
- Une élève d'un très bon niveau dans une classe de 5e
- 5eme : un élève violent donne un coup de poing dans la porte et me menace.
- Ma carrière a-t-elle commencé quand j'étais élève fonctionnaire ou quand j'ai été titularisée ?
- Que dire à un élève qui vient de perdre son papa ?
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