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- olive-in-oilSage
Je suis prof en collège, et qui plus est en arts plastiques. Mes moyennes de classe de l'année dernière oscillaient entre 9,6 et 13,7 l'année dernière et je n'ai jamais eu la moindre remarque des parents, des collègues, des élèves. Une moyenne est une moyenne donc si certains élèves de la classe ont 4/20 et d'autres 18/20, cela ressemble assez à une échelle d'évaluation "normale". S'ils ont tous 11/20, il y a peut-être un souci à moins que l'homogénéité de niveau soit de nouveau à la mode...
En revanche, je n'ai guère d'écart de moyennes avec celles de mes collègues, si une classe est "nulle", elle l'est partout et inversement.
En revanche, je n'ai guère d'écart de moyennes avec celles de mes collègues, si une classe est "nulle", elle l'est partout et inversement.
- BoubouleDoyen
Chocolat a écrit:Des "moyennes", début octobre ?!
Même remarque (même si deux notes suffisent pour faire une moyenne mais qu'a-t-on évalué à ce stade ?)...
- CotPouletCotNiveau 8
Bouboule a écrit:Chocolat a écrit:Des "moyennes", début octobre ?!
Même remarque (même si deux notes suffisent pour faire une moyenne mais qu'a-t-on évalué à ce stade ?)...
En français, en seconde, on peut déjà avoir évalué plusieurs choses :
- la mise en forme (formation des paragraphes, qui demandent un cours systématiquement en seconde);
- une lecture (trois semaines sont largement suffisantes pour une lecture cursive)
- une évaluation intermédiaire de connaissances et de compétences
etc.
Tous ne font pas deux notes par trimestre.
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"Il était persuadé que s'il se risquait hà dormir la nuit, il se transformerait en poulet. Il se laissait de petites notes hà sa propre hintention qui lui répétaient : "Tu n'es pas un poulet", mais il se disait parfois qu'il mentait." Terry Pratchett, Jeu de nains
- User17706Bon génie
La probabilité pour que ce soient en réalité tes collègues qui surnotent (ou qui commencent l'année par des choses comparativement faciles et/ou déjà en partie acquises) est écrasante. Toute autre explication serait, à ce stade, assez peu réaliste.clo74 a écrit:Ce soir avait lieu une rencontre parents/équipe pédagogique en première. Je suis PP d'une classe de 1ère S, et j'ai constaté que les moyennes sont hallucinantes! plus de 16 en histoire-géo, plus de 13 en maths, SVT, langues, etc. Alors avec ma pauvre moyenne de 11, je fais pâle figure. Et ne parlons pas du dernier commentaire composé, fait sur table, où j'ai une moyenne de classe d'un peu plus de 9!
J'ai l'impression d'être une extraterrestre. Et dans mon autre 1ère S, c'est pareil.
Quelques parents on fait (gentiment!) une réflexion sur ma notation.
Je me demande donc si je suis vraiment un dinosaure, un prof passéiste qui ose mettre un 8 à une copie quand le commentaire ne dépasse pas le simple relevé de procédés, ou 5 à une copie fourre-toi, sans procédé... Ce sont de bonnes classes, je suis exigeante, peut-être trop?
J'aimerais avoir vos avis éclairés...
- BoubouleDoyen
CotPouletCot a écrit:Bouboule a écrit:Chocolat a écrit:Des "moyennes", début octobre ?!
Même remarque (même si deux notes suffisent pour faire une moyenne mais qu'a-t-on évalué à ce stade ?)...
En français, en seconde, on peut déjà avoir évalué plusieurs choses :
- la mise en forme (formation des paragraphes, qui demandent un cours systématiquement en seconde);
- une lecture (trois semaines sont largement suffisantes pour une lecture cursive)
- une évaluation intermédiaire de connaissances et de compétences
etc.
Tous ne font pas deux notes par trimestre.
Et après on fait une moyenne de mise en forme, une moyenne de lecture et une moyenne d'évaluation intermédiaire ?
Je plaisante mais je ne crois pas qu'on parlait de cette décomposition en sous-compétences.
(On peut d'ailleurs probablement décider d'évaluer la mise en forme, la lecture cursive et les connaissances et compétences "en cours d'acquisition" dans la même note, qu'on pourra appeler "moyenne".)
- ChocolatGuide spirituel
CotPouletCot a écrit:Bouboule a écrit:Chocolat a écrit:Des "moyennes", début octobre ?!
Même remarque (même si deux notes suffisent pour faire une moyenne mais qu'a-t-on évalué à ce stade ?)...
En français, en seconde, on peut déjà avoir évalué plusieurs choses :
- la mise en forme (formation des paragraphes, qui demandent un cours systématiquement en seconde);
- une lecture (trois semaines sont largement suffisantes pour une lecture cursive)
- une évaluation intermédiaire de connaissances et de compétences
etc.
Tous ne font pas deux notes par trimestre.
Personne n'a évoqué ici le fait d'avoir deux notes par trimestre.
Nous sommes en revanche plusieurs à trouver étrange que l'on parle de "moyenne" au bout de trois semaines de cours.
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- CotPouletCotNiveau 8
Chocolat a écrit:CotPouletCot a écrit:Bouboule a écrit:Chocolat a écrit:Des "moyennes", début octobre ?!
Même remarque (même si deux notes suffisent pour faire une moyenne mais qu'a-t-on évalué à ce stade ?)...
En français, en seconde, on peut déjà avoir évalué plusieurs choses :
- la mise en forme (formation des paragraphes, qui demandent un cours systématiquement en seconde);
- une lecture (trois semaines sont largement suffisantes pour une lecture cursive)
- une évaluation intermédiaire de connaissances et de compétences
etc.
Tous ne font pas deux notes par trimestre.
Personne n'a évoqué ici le fait d'avoir deux notes par trimestre.
Nous sommes en revanche plusieurs à trouver étrange que l'on parle de "moyenne" au bout de trois semaines des cours.
Bien sûr, Chocolat. Je comprends que vous le trouviez étrange, tout dépend de comment on fonctionne. En lycée, c'est effectivement plus rare d'avoir une moyenne au bout du premier mois ; mais je ne le trouve pas improbable pour autant. On sait qu'en langues, par exemple, il y a beaucoup beaucoup de notes.
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"Il était persuadé que s'il se risquait hà dormir la nuit, il se transformerait en poulet. Il se laissait de petites notes hà sa propre hintention qui lui répétaient : "Tu n'es pas un poulet", mais il se disait parfois qu'il mentait." Terry Pratchett, Jeu de nains
- gauvain31Empereur
Chocolat a écrit:Des "moyennes", début octobre ?!
Quand tu rentres tes notes sur Pronotes, le logiciel calcule et réajuste en permanence ta moyenne de classe quand tu rentres des notes au fur et à mesure. Et moins tu mets de notes (comme en octobre) plus tu as d'écarts avec les collèges et même au sein de tes classes. En ce moment, j'ai des moyennes de classe qui tournent entre 6 et 15 car il n'y a que des notes de travaux pratiques. Les moyennes vont s'affiner au cours du trimestre et les écarts se réduire (...ou pas).
- ChocolatGuide spirituel
gauvain31 a écrit:Chocolat a écrit:Des "moyennes", début octobre ?!
Quand tu rentres tes notes sur Pronotes, le logiciel calcule et réajuste en permanence ta moyenne de classe quand tu rentres des notes au fur et à mesure. Et moins tu mets de notes (comme en octobre) plus tu as d'écarts avec les collèges et même au sein de tes classes. En ce moment, j'ai des moyennes de classe qui tournent entre 6 et 15 car il n'y a que des notes de travaux pratiques. Les moyennes vont s'affiner au cours du trimestre et les écarts se réduire (...ou pas).
Danc ce contexte, une quelconque comparaison entre les "moyennes" des différentes matières n'a aucun sens, alors que notre collègue a été interpellée par les parents suite à ce genre de comparaison...
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- gauvain31Empereur
Chocolat a écrit:gauvain31 a écrit:Chocolat a écrit:Des "moyennes", début octobre ?!
Quand tu rentres tes notes sur Pronotes, le logiciel calcule et réajuste en permanence ta moyenne de classe quand tu rentres des notes au fur et à mesure. Et moins tu mets de notes (comme en octobre) plus tu as d'écarts avec les collèges et même au sein de tes classes. En ce moment, j'ai des moyennes de classe qui tournent entre 6 et 15 car il n'y a que des notes de travaux pratiques. Les moyennes vont s'affiner au cours du trimestre et les écarts se réduire (...ou pas).
Danc ce contexte, une quelconque comparaison entre les "moyennes" des différentes matières n'a aucun sens, alors que notre collègue a été interpellée par les parents suite à ce genre de comparaison...
Tout à fait Chocolat: les parents n'ont pas de bon sens. Il va falloir être pédagogique. Comme j'ai du l'être avec un CDE il y a 3 ans quand je lui expliqué qu'on pouvait mettre des notes sur 5 et sur 10.... et qu'une moyenne à un devoir de 2.5 peut être normal..... si on a noté sur 5.
- ChocolatGuide spirituel
Plus je vous lis et plus je me dis que j'ai raison de tenir mon cahier de notes manuscrit et de rentrer toutes les notes du trimestre en une seule fois.
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- Marc S.Niveau 4
Le mois d'octobre n'explique pas tout. Je parie ce que vous voulez que la moyenne en histoire dans la classe dont il est question sera toujours très élevée à la fin de l'année (l'année dernière, la 1 S que je suivais terminait tranquillement à 14 en histoire, 13 en maths etc.). Il y a un vrai mouvement de fond (lié sans doute indirectement à la quasi-disparition du redoublement). Du coup, ne pas juger les collègues qui éventuellement sur-notent, c'est bien beau, mais ces notes exubérantes finissent par constituer une pression implicite - et parfois même explicite. Un collègue coordonnateur au bac expliquait que si on continuait à noter aussi sèchement, on faisait du tort à notre discipline. Et mon ancien proviseur nous a demandé un jour en réunion de ne pas systématiquement tenir compte de l'orthographe dans la notation des copies, parce que sinon, hein, les notes, vous comprenez, elles ne peuvent pas être bonnes, quoi... "On" ne nous impose rien, mais "on" aimerait bien qu'on s'aligne sur les autres qui notent plus, disons, sympathiquement.
- OrlandaFidèle du forum
Je vous transmets des propos "off" - beurk, j'écris ça moi? - d'un IPR de lettres, débités sur un ton las: " Tout ce que vous obtiendrez à continuer de noter sévèrement comme vous le faites, c'est qu'ils supprimeront ces épreuves-là et les remplaceront par bien pire. Vous leur donnez du grain à moudre!".
Voilà, en ne surnotant pas, je participe malgré moi à la future destruction de toute exigence. Malin, ce piège qu'on referme sur nous.
Sinon, pour moi, 11 de moyenne, c'est très bien. On parle bien des élèves d'aujourd'hui qui ne savent plus écrire?
Voilà, en ne surnotant pas, je participe malgré moi à la future destruction de toute exigence. Malin, ce piège qu'on referme sur nous.
Sinon, pour moi, 11 de moyenne, c'est très bien. On parle bien des élèves d'aujourd'hui qui ne savent plus écrire?
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- CotPouletCotNiveau 8
Chocolat a écrit:Plus je vous lis et plus je me dis que j'ai raison de tenir mon cahier de notes manuscrit et de rentrer toutes les notes du trimestre en une seule fois.
Je fais pareil… Avant, je mettais la note directement sur pronote, puis j'ai eu :
- le parent qui se plaignait qu'en la mettant avant de rendre la copie, c'était traumatisant pour l'élève..
- le parent qui se plaignait que je cachais les notes aux parents en donnant le temps aux élèves de se trouver des justifications :shock:
Alors, un carnet de notes, y'en a plein en salle des profs, autant en profiter (et merci la Cas***).
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"Il était persuadé que s'il se risquait hà dormir la nuit, il se transformerait en poulet. Il se laissait de petites notes hà sa propre hintention qui lui répétaient : "Tu n'es pas un poulet", mais il se disait parfois qu'il mentait." Terry Pratchett, Jeu de nains
- IphigénieProphète
C'est avec cette philosophie, grâce aux notes extraordinaires donnés aux oraux en s'interdisant de tester le niveau réel des élèves, que nous avons sauvé les langues anciennesOrlanda a écrit:Je vous transmets des propos "off" - beurk, j'écris ça moi? - d'un IPR de lettres, débités sur un ton las: " Tout ce que vous obtiendrez à continuer de noter sévèrement comme vous le faites, c'est qu'ils supprimeront ces épreuves-là et les remplaceront par bien pire. Vous leur donnez du grain à moudre!".
Voilà, en ne surnotant pas, je participe malgré moi à la future destruction de toute exigence. Malin, ce piège qu'on referme sur nous.
Sinon, pour moi, 11 de moyenne, c'est très bien. On parle bien des élèves d'aujourd'hui qui ne savent plus écrire?
- Spoiler:
- comment non?
- User17706Bon génie
Alors ça, c'est un très sage conseil, m'est avis.Chocolat a écrit:Plus je vous lis et plus je me dis que j'ai raison de tenir mon cahier de notes manuscrit et de rentrer toutes les notes du trimestre en une seule fois.
Alors ça, il ne s'est pas passé une seule année sans que je l'entende (réunions d'entente pour correction de bac).Marc S. a écrit: [...] ne pas juger les collègues qui éventuellement sur-notent, c'est bien beau, mais ces notes exubérantes finissent par constituer une pression implicite - et parfois même explicite. Un collègue coordonnateur au bac expliquait que si on continuait à noter aussi sèchement, on faisait du tort à notre discipline.
- ChocolatGuide spirituel
Des collègues surnotent ? Grand bien leur fasse !
Si ce cirque continue, perso, je renonce aux notes et ce sera "Maîtrise insuffisante", en Français, pour 3/4 d'une classe. Bien plus clair, en fin de compte et plus difficilement contestable.
Si ce cirque continue, perso, je renonce aux notes et ce sera "Maîtrise insuffisante", en Français, pour 3/4 d'une classe. Bien plus clair, en fin de compte et plus difficilement contestable.
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- yranohHabitué du forum
L'an dernier, ma classe de seconde, vraiment vraiment très bonne, obtenait 11 de moyenne. On m'a dit que ma moyenne était trop haute, surtout que les élèves les plus faibles avaient une moyenne trop élevée à 8 : l'élève passerait en commission s'il voulait forcer le passage. (Ces élèves à 8 seraient largement les premiers de la classe s'ils étaient où je suis maintenant). Dans les établissements renommés, les moyennes sont très basses, et c'est très bien ainsi.
- NLM76Grand Maître
Les notes, je m'en contref... Si je leur attribuais la note qui correspond à leur niveau, cela oscillerait, pour 90% d'entre eux, entre 0,1 et 02/20. Et je suis sérieux : la plupart ne maîtrisent pas les connaissances qui devraient être acquises en CE. Vos 09 ou 11 de moyenne, professeurs "sévères", ont à peu près la même signification que les 13-14 des collègues plus laxiste : c'est une plaisanterie.
Alors, de mon côté, moi aussi je surnote allègrement : je mets des bonnes notes pour ceux qui arrivent à faire quelques progrès à partir du niveau calamiteux qu'ils ont. Bon; il est vrai que je donne des points moins généreusement que mes collègues : il faut vraiment avoir appris quelque chose. Mais je m'occupe essentiellement de leur donner les connaissances correspondant au CE.
Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment l'impression stupéfiante de flotter dans un monde au delà du réel — ce qui en fait n'est pas sans agrément — quand je vois les notes que tous attribuent à nos élèves.
Alors, de mon côté, moi aussi je surnote allègrement : je mets des bonnes notes pour ceux qui arrivent à faire quelques progrès à partir du niveau calamiteux qu'ils ont. Bon; il est vrai que je donne des points moins généreusement que mes collègues : il faut vraiment avoir appris quelque chose. Mais je m'occupe essentiellement de leur donner les connaissances correspondant au CE.
Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment l'impression stupéfiante de flotter dans un monde au delà du réel — ce qui en fait n'est pas sans agrément — quand je vois les notes que tous attribuent à nos élèves.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Marc S.Niveau 4
Que les notes n'aient pas une valeur absolue, c'est certain. Mais 5 ou 15, même combat, chacun voit, une "plaisanterie" dans tous les cas, non, pas d'accord: le message envoyé n'est pas du tout le même. Des bonnes notes lâchées plus généreusement peuvent avoir (sur certains élèves) un effet encourageant, mais pour beaucoup, c'est aussi reçu comme: "tout va bien, n'en fais pas plus". J'entends pas mal de proches dire: "oh ça va, mon gosse tourne bien" alors qu'il est à 12 dans une classe à plus de 13 de moyenne - nous, nous savons ce que ça veut dire, et bien sûr nous le disons dans les appréciations, mais la force des chiffres est ce qu'elle est - et ça se retrouve dans certains choix d'orientation catastrophiques.
- IshkarNiveau 6
Le seul critère dont je tiens compte, c'est comment l'élève serait noté, à peu près, au bac. Quand je suis arrivé au lycée, j'ai hurlé face au niveau affiché, j'ai noté relativement bas, mais les élèves n'en ont pas tenu véritablement compte car ils me voyaient comme sévère.
De la même manière, plus tard dans l'année, au moment des épreuves blanches, une collègue a mis 7,25 à ma classe de Sti. Même chose, ils ont eu l'impression d'avoir un correcteur complètement parano et pour eux ça n'avait pas grand sens.
Je ne pense pas qu'il soit condamnable de noter un peu plus sévèrement ou un peu plus gentiment que les autres. Ce qui compte avant tout, c'est que l'élève comprenne sa note et qu'elle ait l'effet escompté.
Je peux d'ailleurs même utiliser mon exemple en tant qu'élève : j'étais très nul en allemand car je ne maîtrisais pas les bases. En seconde, j'ai eu une enseignante bienveillante mais exigeante, et qui donnait néanmoins des petites interrogations afin de permettre à ceux qui avaient du mal dans la construction de phrases mais qui apprenaient leur cours de faire un peu grimper leur moyenne. J'ai navigué autour de 10, ce qui était très moyen mais montrait tout de même que je n'avais pas décroché.
L'année suivante, j'ai changé d'enseignant, je suis passé à 7 malgré tous mes efforts, avec comme remarque "Niveau catastrophique et manque de travail" au premier trimestre. J'ai ensuite complètement abandonné, pour me retrouver à 6 de moyenne avec les mêmes appréciations, tout ça pour finir à 12 au bac. Certes, je manquais de maturité, mais ici, la note était tellement basse qu'elle me démotivait totalement, et plusieurs amis ont connu la même trajectoire que moi.
De la même manière, plus tard dans l'année, au moment des épreuves blanches, une collègue a mis 7,25 à ma classe de Sti. Même chose, ils ont eu l'impression d'avoir un correcteur complètement parano et pour eux ça n'avait pas grand sens.
Je ne pense pas qu'il soit condamnable de noter un peu plus sévèrement ou un peu plus gentiment que les autres. Ce qui compte avant tout, c'est que l'élève comprenne sa note et qu'elle ait l'effet escompté.
Je peux d'ailleurs même utiliser mon exemple en tant qu'élève : j'étais très nul en allemand car je ne maîtrisais pas les bases. En seconde, j'ai eu une enseignante bienveillante mais exigeante, et qui donnait néanmoins des petites interrogations afin de permettre à ceux qui avaient du mal dans la construction de phrases mais qui apprenaient leur cours de faire un peu grimper leur moyenne. J'ai navigué autour de 10, ce qui était très moyen mais montrait tout de même que je n'avais pas décroché.
L'année suivante, j'ai changé d'enseignant, je suis passé à 7 malgré tous mes efforts, avec comme remarque "Niveau catastrophique et manque de travail" au premier trimestre. J'ai ensuite complètement abandonné, pour me retrouver à 6 de moyenne avec les mêmes appréciations, tout ça pour finir à 12 au bac. Certes, je manquais de maturité, mais ici, la note était tellement basse qu'elle me démotivait totalement, et plusieurs amis ont connu la même trajectoire que moi.
- NLM76Grand Maître
Oui, bien sûr, tout ça. Mais surtout les notes n'ont pas de valeur absolue. Quand je mets 10 en seconde, je ne signifie pas que l'élève a le niveau que j'attends d'un élève normalement constitué et normalement travailleur de 15 ans s'il avait suivi des programmes qui auraient tenu la route depuis la GS. Je signifie que compte tenu des réformes débiles qui se sont accumulées depuis plusieurs décennies, des programmes ineptes qu'il a subis, de la gnangnanterie qui règne en maître sur l'éducation nationale, il a beau être nullissime, il ne s'en sort pas si mal.
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- gauvain31Empereur
Marc S. a écrit:Que les notes n'aient pas une valeur absolue, c'est certain. Mais 5 ou 15, même combat, chacun voit, une "plaisanterie" dans tous les cas, non, pas d'accord: le message envoyé n'est pas du tout le même. Des bonnes notes lâchées plus généreusement peuvent avoir (sur certains élèves) un effet encourageant, mais pour beaucoup, c'est aussi reçu comme: "tout va bien, n'en fais pas plus". J'entends pas mal de proches dire: "oh ça va, mon gosse tourne bien" alors qu'il est à 12 dans une classe à plus de 13 de moyenne - nous, nous savons ce que ça veut dire, et bien sûr nous le disons dans les appréciations, mais la force des chiffres est ce qu'elle est - et ça se retrouve dans certains choix d'orientation catastrophiques.
+1000 Moins on en attend d'eux, moins ils en font. Et les premiers contrôles de l'année sont déterminants, car ils vont ajuster leurs efforts en fonction de l'exigence du professeur. Ceux qui surnotent au 1er trimestre et qui finissent l'année avec des résultats catastrophiques me font bien rire. Surtout quand un collègue de maths déclare ; j'ai mis 10 de moyenne, mais bon ça valait un 6 si on prend en compte que les notes des gros contrôles
- bruno09Niveau 10
C'est à peu près ça. Disons un élève de troisième. Il est censé maîtriser le Français, faire des phrases correctes et exprimer une pensée, quand bien même celle-ci serait simple. Il devrait avoir appris son cours même imparfaitement, la mémoire pouvant lui faire défaut. Enfin il devrait avoir des capacités d'analyse lui permettant de faire la différence entre cause et conséquence et par exemple entre un mensonge et une erreur. Ce n'est pas le cas. l'élève qui fait tout ça a minima devrait avoir 10 ou 11. Il a 17. Celui qui ne maîtrise pas tout ce que j'ai énoncé ou plus exactement de temps en temps aura entre 8 et 10. Celui qui a 6 est dans une situation pour le moins préoccupante. 6, c'est traumatisant, certes, même si sa copie est vide et ne vaut réellement que 2. L'élève risque d'être découragé, effectivement. Et il y a de quoi. Il suffit de discuter un peu avec lui et on constatera qu'il ne lit pas. Jamais. Il suffit de le contempler pendant un cours pour constater qu'il a une capacité de concentration de quelques minutes (trois au plus). Recopier un cours est pour lui un exercice difficile. Personne ne peut avec la meilleure bonne volonté du monde apprendre correctement en partant de son cahier. En bref, espérer élever son niveau relève du vœu pieux.nlm76 a écrit:Les notes, je m'en contref... Si je leur attribuais la note qui correspond à leur niveau, cela oscillerait, pour 90% d'entre eux, entre 0,1 et 02/20. Et je suis sérieux : la plupart ne maîtrisent pas les connaissances qui devraient être acquises en CE. Vos 09 ou 11 de moyenne, professeurs "sévères", ont à peu près la même signification que les 13-14 des collègues plus laxiste : c'est une plaisanterie.
Alors, de mon côté, moi aussi je surnote allègrement : je mets des bonnes notes pour ceux qui arrivent à faire quelques progrès à partir du niveau calamiteux qu'ils ont. Bon; il est vrai que je donne des points moins généreusement que mes collègues : il faut vraiment avoir appris quelque chose. Mais je m'occupe essentiellement de leur donner les connaissances correspondant au CE.
Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment l'impression stupéfiante de flotter dans un monde au delà du réel — ce qui en fait n'est pas sans agrément — quand je vois les notes que tous attribuent à nos élèves.
Avant de se poser la question de savoir si on doit encourager les élèves ou les noter à leur vraie valeur, on devrait peut-être faire en sorte qu'ils ne nous arrivent pas dans cet état.
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