- OrlandaFidèle du forum
sansara a écrit:Extrait du rapport de jury du CAPES de lettres 2016 :
La proportion de garçons au Capes de Lettres, celle des candidats et plus encore celle des reçus, s'améliore significativement, ce qui est un symptôme d'attractivité nouvelle pour le métier de professeur de Lettres. Enseigner les lettres n'est pas une spécialité féminine, et nos élèves ont besoin de l'expérimenter au quotidien. Ils y gagneront incontestablement, les garçons entre autres, et la présence accrue d'hommes pour enseigner les Lettres contribuera à affiner l'image parfois dégradée qu'ils ont de la discipline. Pour qui est légitimement soucieux de parité, c'est là une tendance vraiment encourageante.
Je sais pas ce qu'ils fument, mais c'est de la bonne. :shock:
J'ai beau relire, ça ne passe pas. Quelle maladresse! Cela me fait de la peine de lire ça.
- trompettemarineMonarque
C'est bien dommage car tout le reste du "mot du président" est de grande qualité, notamment tout le début (Humanités : humanité) ainsi que tout le passage sur la grammaire (Même le mot "grammaire" est utilisé et non plus maîtrise de la langue !) dont l'importance est réaffirmée (contrairement à l'esprit des programmes de la réforme).
Bon, je n'ai pas encore lu tout le rapport, je ferai ça ce soir.
J'espère qu'on ne retiendra pas que ce mot-là du rapport. Je vais vite l'oublier.
Bon, je n'ai pas encore lu tout le rapport, je ferai ça ce soir.
J'espère qu'on ne retiendra pas que ce mot-là du rapport. Je vais vite l'oublier.
- JennyMédiateur
Orlanda a écrit:sansara a écrit:Extrait du rapport de jury du CAPES de lettres 2016 :
La proportion de garçons au Capes de Lettres, celle des candidats et plus encore celle des reçus, s'améliore significativement, ce qui est un symptôme d'attractivité nouvelle pour le métier de professeur de Lettres. Enseigner les lettres n'est pas une spécialité féminine, et nos élèves ont besoin de l'expérimenter au quotidien. Ils y gagneront incontestablement, les garçons entre autres, et la présence accrue d'hommes pour enseigner les Lettres contribuera à affiner l'image parfois dégradée qu'ils ont de la discipline. Pour qui est légitimement soucieux de parité, c'est là une tendance vraiment encourageante.
Je sais pas ce qu'ils fument, mais c'est de la bonne. :shock:
J'ai beau relire, ça ne passe pas. Quelle maladresse! Cela me fait de la peine de lire ça.
Pardon ? :shock:
- VinZTDoyen
Bah, les lettres c'est un truc de gonzesse, et les sciences c'est un truc de mec, et l'informatique un truc de mec barbu, obèse et binoclard (parfois boutonneux), j'ai bon ?
_________________
« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- CeladonDemi-dieu
L'image dégradée de l'enseignement des Lettres serait donc (dans l'hypothèse où elle serait avérée) due au fait que ce sont majoritairement des femmes qui les enseignent ? J'ai bien compris ? Le jury du capes était masculin ou bien il y avait des femmes qui n'ont pas réagi à la lecture de cette ignominie ?
- RendashBon génie
Celadon a écrit:L'image dégradée de l'enseignement des Lettres serait donc (dans l'hypothèse où elle serait avérée) due au fait que ce sont majoritairement des femmes qui les enseignent ? J'ai bien compris ? Le jury du capes était masculin ou bien il y avait des femmes qui n'ont pas réagi à la lecture de cette ignominie ?
Non, c'est le contraire, comme je comprends la chose : la féminisation du métier est symptôme, et non cause, de la désaffection qu'il suscite. Donc, le fait qu'il y ait plus d'hommes qui se portent candidats serait signe d'un moindre désamour.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
Je traduis simplement leurs propos, hein, puisque l'interprétation que tu proposais au post précédent était erronée. D'où l'usage du conditionnel.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Philomène87Grand sage
Il y avait bien un type du Collège de France qui avait écrit que si le métier de professeur se dégradait, c'était à cause du trop grand nombre de femmes dans ce métier. En effet, toujours selon lui, toutes ces femmes qui enseignent le font comme "revenu d'appoint" pour compléter le salaire du mari, et en plus c'est nickel, car vu qu'elles ne bossent que 18 heures et ont toutes les vacances scolaires, elles peuvent passer plus de temps à s'occuper de leurs mômes. Donc le métier est moins respectable.
Voilà les propos gerbants qu'il avait tenus.
Voilà les propos gerbants qu'il avait tenus.
- RendashBon génie
Celadon a écrit: Tu ne vas pas au bout des choses, Renne.
Qui serait ? De dire que c'est une connerie, et que ça n'a pas sa place dans ce genre de rapport ? Certes. Et l'eau, ça mouille, aussi
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CeladonDemi-dieu
Je ne sais pas pourquoi je te dis ça, vu que tu es diplomate.
- RendashBon génie
Celadon a écrit:Je ne sais pas pourquoi je te dis ça, vu que tu es diplomate.
Ha, au temps pour moi, tu as raison. Donc, je corrige : "Bonjour, c'est une connerie, s'il vous plaît, merci"
Mais je serais curieux de comprendre le motivations de l'auteur du rapport, quand même. Ce qui l'a poussé à écrire ça, noir sur blanc, dans un rapport de concours.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CeladonDemi-dieu
Peut-être les mêmes que celles du type dont parle Philomène ?
- trompettemarineMonarque
Rendash a écrit:Celadon a écrit:L'image dégradée de l'enseignement des Lettres serait donc (dans l'hypothèse où elle serait avérée) due au fait que ce sont majoritairement des femmes qui les enseignent ? J'ai bien compris ? Le jury du capes était masculin ou bien il y avait des femmes qui n'ont pas réagi à la lecture de cette ignominie ?
Non, c'est le contraire, comme je comprends la chose : la féminisation du métier est symptôme, et non cause, de la désaffection qu'il suscite. Donc, le fait qu'il y ait plus d'hommes qui se portent candidats serait signe d'un moindre désamour.
C'est vrai. Mais la phrase est malgré tout maladroite et il aurait dû dénoncer plus clairement le préjugé sexiste.
HS : Le décalage entre le pourcentage hommes/femmes dans le pré-bac et dans celui du post-bac pose question.
- trompettemarineMonarque
Rendash a écrit:Celadon a écrit:Je ne sais pas pourquoi je te dis ça, vu que tu es diplomate.
Ha, au temps pour moi, tu as raison. Donc, je corrige : "Bonjour, c'est une connerie, s'il vous plaît, merci"
Mais je serais curieux de comprendre le motivations de l'auteur du rapport, quand même. Ce qui l'a poussé à écrire ça, noir sur blanc, dans un rapport de concours.
Oui, c'est très curieux, car cela détonne vraiment avec le reste du texte.
- OrlandaFidèle du forum
Le propos est maladroitement formulé, et cela choque dans un rapport de concours qui recrute des professeurs de lettres.
Quant à ce qu'on a voulu dire, c'est là aussi très discutable. Quand bien même il n'y aurait que des femmes professeurs de lettres, en quoi cela serait-il à déplorer?
La teneur des cours en pâtira-t-elle? Le style de Baudelaire change-t-il quand il est lu par une femme?
Si un élève méprise la littérature car c'est selon lui une matière de bonne femme, ma foi, il est à blâmer, pas le professeur...
Un petit zemmouron s'est-il glissé dans ce rapport comme un malin génie pour y ajouter ces phrases stupides?
Quant à ce qu'on a voulu dire, c'est là aussi très discutable. Quand bien même il n'y aurait que des femmes professeurs de lettres, en quoi cela serait-il à déplorer?
La teneur des cours en pâtira-t-elle? Le style de Baudelaire change-t-il quand il est lu par une femme?
Si un élève méprise la littérature car c'est selon lui une matière de bonne femme, ma foi, il est à blâmer, pas le professeur...
Un petit zemmouron s'est-il glissé dans ce rapport comme un malin génie pour y ajouter ces phrases stupides?
_________________
"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- SulfolobusÉrudit
On ne peut pas à la fois militer pour que les femmes soient plus présentes dans les métiers auxquelles elles accèdent peu (et nombreuses sont les actions pour essayer de changer les choses) et simultanément trouver normal qu'il n'y ait que des professeurs de lettres femmes.Orlanda a écrit:Le propos est maladroitement formulé, et cela choque dans un rapport de concours qui recrute des professeurs de lettres.
Quant à ce qu'on a voulu dire, c'est là aussi très discutable. Quand bien même il n'y aurait que des femmes professeurs de lettres, en quoi cela serait-il à déplorer?
La teneur des cours en pâtira-t-elle? Le style de Baudelaire change-t-il quand il est lu par une femme?
- OrlandaFidèle du forum
Sulfolobus a écrit:On ne peut pas à la fois militer pour que les femmes soient plus présentes dans les métiers auxquelles elles accèdent peu (et nombreuses sont les actions pour essayer de changer les choses) et simultanément trouver normal qu'il n'y ait que des professeurs de lettres femmes.Orlanda a écrit:Le propos est maladroitement formulé, et cela choque dans un rapport de concours qui recrute des professeurs de lettres.
Quant à ce qu'on a voulu dire, c'est là aussi très discutable. Quand bien même il n'y aurait que des femmes professeurs de lettres, en quoi cela serait-il à déplorer?
La teneur des cours en pâtira-t-elle? Le style de Baudelaire change-t-il quand il est lu par une femme?
Ce n'est absolument pas ce que j'écris.
_________________
"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- SulfolobusÉrudit
C'est bien comme cela que j'interprète cette phrase.Orlanda a écrit:Quand bien même il n'y aurait que des femmes professeurs de lettres, en quoi cela serait-il à déplorer?
- RosanetteEsprit éclairé
Orlanda a écrit:
Ce n'est absolument pas ce que j'écris.
Un peu quand même, dès lors qu'on ne doit pas déplorer une situation où un métier est exercé par uniquement des représentants d'un seul sexe.
- OrlandaFidèle du forum
Sulfolobus a écrit:C'est bien comme cela que j'interprète cette phrase.Orlanda a écrit:Quand bien même il n'y aurait que des femmes professeurs de lettres, en quoi cela serait-il à déplorer?
Pas moi, mais c'est sans doute parce que quand j'écris cette phrase, j'imagine un contexte dénué de sexisme. Dans un tel monde, on ne penserait pas qu'une profession très féminisée est une profession dégradée. On n'aurait donc rien à déplorer.
_________________
"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- SulfolobusÉrudit
Ce n'est pas la question. Une profession entièrement féminisée couperait les jeunes garçons de tout modèle masculin pour se lancer dans cette voie et in facto augmenteraient fortement les difficultés de ceux qui auraient (eu) le désir de s'y lancer. Et en ce sens, c'est une situation non souhaitable.Orlanda a écrit:Sulfolobus a écrit:C'est bien comme cela que j'interprète cette phrase.Orlanda a écrit:Quand bien même il n'y aurait que des femmes professeurs de lettres, en quoi cela serait-il à déplorer?
Pas moi, mais c'est sans doute parce que quand j'écris cette phrase, j'imagine un contexte dénué de sexisme. Dans un tel monde, on ne penserait pas qu'une profession très féminisée est une profession dégradée.
- PonocratesExpert spécialisé
Qu'on le veuille ou non, il y a bien une corrélation entre féminisation d'une profession et diminution de ses salaires et de son statut- après la poule et l'oeuf...Regardez l'évolution de la profession de médecin généraliste à l'heure actuelle. La mixité de l'équipe enseignante, la présence de collègues masculins en sciences humaines, permet d'aller à l'encontre des stéréotypes - sciences humaines pour les filles, sciences "dures" pour les garçons- et donne plus de légitimité à notre discours sur la parité, nécessaire à tenir devant certains élèves. Si demain tous les enseignants de la maternelle au lycée était des enseignantes, cela ne vous gênerait vraiment pas ?
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum