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- Luigi_BGrand Maître
Une tribune ahurissante et non signée ce mardi de rentrée : "A la réforme"
Extrait :
Extrait :
Courageuse, tu envisages de donner à notre société une école qui accompagne tous ses enfants vers un avenir réussi, sans privilégier certains dans des filières d’élite, une école équitable, une école laïque, une école juste, une école de demain. Une école qui apprenne à réfléchir plutôt qu’à savoir, pour une société de la solidarité, des valeurs.
Tu es tellement ambitieuse que tu as fait frémir ceux qui appréciaient leur école parce que depuis tout temps elle accompagnait l’élite, surtout ceux qui croient à tort que faire progresser « les autres » nuirait à leurs enfants. Drôle d’image de la société que celle qui accepte de mettre de côté certains pour mieux faire réussir ceux qui ont déjà les meilleurs atouts au départ.
Timide réforme, tu avais besoin d’un large soutien pour atteindre tes ambitions, et tu n’as pas su convaincre ceux qui se sentaient remis en cause parce que leur ambition n’est pas la tienne. Au contraire, tu as cédé du terrain quand tes adversaires ont exigé de revenir à un enseignement « comme avant » avec les filières qui leur sont chères et qui assuraient un bon départ à leur enfant. Tu n’as pas su non plus donner à assez d’enseignants la formation, le courage et la confiance en eux qui leur sont nécessaires pour te faire triompher des nostalgiques du passé
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- VicomteDeValmontGrand sage
Ca a des airs de parodie.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- bruno09Niveau 10
VicomteDeValmont a écrit:Ca a des airs de parodie.
C'est pas de l'humour, c'est le crap...
- JEMSGrand Maître
C'est un passage ahurissant en effet...
- Presse-puréeGrand sage
Boaf, faut pas faire attention.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- gauvain31Empereur
Surtout le passage : Une école qui apprenne à réfléchir plutôt qu’à savoir.
Là il y a un problème. Comme si les deux termes en gras étaient antinomiques. Ce sont des pédagogues de terrain qui ont écrit ça ?
Là il y a un problème. Comme si les deux termes en gras étaient antinomiques. Ce sont des pédagogues de terrain qui ont écrit ça ?
- gauvain31Empereur
Presse-purée a écrit:Boaf, faut pas faire attention.
Ben tu confierais tes enfants à un collègue qui oppose savoir et réflexion?
- trompettemarineMonarque
C'est un exercice d'invention de bac !
C'est tellement ridicule, j'ai cru aussi à une parodie !
C'est si mal écrit...
Si au moins, l'auteur s'était inspiré d'un grand poète.
Allez un peu de littérature, un texte bien connu :
En tout cas, j'y songe comme réponse...
La traduction :
C'est tellement ridicule, j'ai cru aussi à une parodie !
C'est si mal écrit...
- Spoiler:
- et je n'ose vous dire la phrase qui m'est venue pour clore cette lettre :
Chère réforme, toi qui nous mets fort aise
viens que je te b***
Si au moins, l'auteur s'était inspiré d'un grand poète.
Allez un peu de littérature, un texte bien connu :
En tout cas, j'y songe comme réponse...
Villon a écrit:Se j’aime et sers la belle de bon hait,
M’en devez-vous tenir ne vil ne sot ?
Elle a en soi des biens à fin souhait :
Pour son amour ceins bouclier et passot.
Quand viennent gens, je cours et happe un pot,
Au vin m’en vois, sans démener grand bruit ;
Je leur tends eau, fromage, pain et fruit.
S’ils payent bien, je leur dis que « bien stat;
Retournez ci, quand vous serez en ruit,
En ce bordeau où tenons notre état ».
Mais adoncques il y a grand déhait
Quand sans argent s’en vient coucher Margot ;
Voir ne la puis, mon cœur à mort la hait.
Sa robe prends, demi-ceint et surcot,
Si lui jure qu’il tendra pour l'écot.
Par les côtés se prend cet Antéchrist,
Crie et jure par la mort Jésus-Christ
Que non fera. Lors empoigne un éclat ;
Dessus son nez lui en fais un écrit,
En ce bordeau où tenons notre état.
Puis paix se fait et me fait un gros pet,
Plus enflé qu’un velimeux escarbot.
Riant m’assied son poing sur mon sommet,
« Go ! go ! » me dit, et me fiert le jambot.
Tous deux ivres, dormons comme un sabot.
Et au réveil, quand le ventre lui bruit,
Monte sur moi que ne gâte son fruit.
Sous elle geins, plus qu’un ais me fait plat,
De paillarder tout elle me détruit,
En ce bordeau où tenons notre état.
Vente, grêle, gèle, j’ai mon pain cuit.
le suis paillard, la paillarde me suit.
Lequel vaut mieux ? Chacun bien s’entresuit,
L’un l’autre vaut ; c’est à mau rat mau chat.
Ordure aimons, ordure nous affuit ;
Nous défuyons honneur, il nous défuit,
En ce bordeau où tenons notre état.
La traduction :
- Spoiler:
- Si j’aime et sers la belle de bon cœur, m’en devez-vous tenir pour vil et sot ? Elle a de quoi satisfaire tout le monde : pour l’amour d'elle, je prends bouclier et dague ; quand viennent des gens, je cours happer un pot, je vais au vin sans faire grand bruit, je leur offre eau, fromage, pain et fruit. S’ils paient bien, je leur dis : « C'est bon ! Revenez ici, quand vous serez en rut, dans ce bordel où nous tenons notre état. »
Mais il y a grand déplaisir quand Margot vient se coucher sans argent : je ne peux plus la voir, mon cœur la hait à mort. Je prends ses habits, sa ceinture, sa jaquette, et je lui jure que cela tiendra lieu d’écot. Cet Antéchrist se prend par les côtés, crie et jure par la mort de Jésus-Christ qu’il n’en sera rien. Alors j’empoigne un éclat de bois dont sur le nez je lui fais une marque, dans ce bordel où nous tenons notre état.
Puis la paix se fait, elle me fait un gros pet, plus gonflé qu’un immonde escarbot. En riant, elle m’assène son poing sur la tête ; « Allons, allons » me dit-elle, et elle frappe ma cuisse. Ivres tous deux, nous ronflons comme toupie. Puis au réveil, quand son ventre bruit, elle monte sur moi pour que je n'abîme pas son enfant ; sous elle je geins, elle m’aplatit plus qu’une planche, elle me démolit à force de paillarder, dans ce bordel où nous tenons notre état.
Qu’il vente, grêle, gèle, j’ai mon pain cuit. Je suis paillard, la paillarde me suit. Lequel vaut mieux ? Chacun ressemble à l’autre, l’un vaut l’autre : à mauvais rat mauvais chat. Nous aimons l’ordure, l’ordure nous poursuit, nous fuyons l’honneur, il nous fuit, dans ce bordel où nous tenons notre état.
- Presse-puréeGrand sage
gauvain31 a écrit:Presse-purée a écrit:Boaf, faut pas faire attention.
Ben tu confierais tes enfants à un collègue qui oppose savoir et réflexion?
Non. Mais ce texte est une posture, c'est un discours. Dans les faits, même le plus idiot des "pédagos" n'oppose pas savoir et réflexion.
Ce texte est donc un cliché, un tissu de poncifs habituels de cette école pédagogique.
Bref, nihil noui sub sole.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- LefterisEsprit sacré
J'ai aussi cru au Gorafi, mais non ! L'anonyme baltringue servile qui a écrit ce dithyrambe de mirliton attend peut-être un susucre de ses maîtres.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gauvain31Empereur
Presse-purée a écrit:gauvain31 a écrit:Presse-purée a écrit:Boaf, faut pas faire attention.
Ben tu confierais tes enfants à un collègue qui oppose savoir et réflexion?
Non. Mais ce texte est une posture, c'est un discours. Dans les faits, même le plus idiot des "pédagos" n'oppose pas savoir et réflexion.
Ce texte est donc un cliché, un tissu de poncifs habituels de cette école pédagogique.
Bref, nihil noui sub sole.
Mais pourquoi s'autocaricaturer? Pour provoquer?
- gauvain31Empereur
Lefteris a écrit:J'ai aussi cru au Gorafi, mais non ! L'anonyme baltringue servile qui a écrit ce dithyrambe de mirliton attend peut-être un susucre de ses maîtres.
Ben il a son susucre (la réforme) qu'il a attendu depuis plus de 10 ans. Un peu d'excès de joie je suppose. Ou peut être qu'il a obtenu un poste de maître de conférence en sciences de l'Educ pour prêcher la bonne parole pédagogol auprès de jeunes étudiantes charmées par tant d'éloquence.... Ce sont les sophistes des temps modernes
- pignoloNiveau 6
La lettre est signée :
What else ?Le CRAP-Cahiers pédagogiques
- Alegato.Niveau 7
:shock: C'est à pleurer de rire.
- DesolationRowEmpereur
Tristes sires.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Si victoire il y a, elle est quand même bien petite. Nihi noui sub sole dans le quotidien de mon établissement, par exemple.
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Asinus asinum fricat
- trompettemarineMonarque
Quel soleil ?
- ChocolatGuide spirituel
Ils sont sérieux ?!
Non parce que ce texte est vraiment à pleurer de rire...
Non parce que ce texte est vraiment à pleurer de rire...
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- gauvain31Empereur
Ils confirment bien qu'ils vivent enfermée dans un petit monde, tels des bonnes sœurs qui se réjouiraient de la suppression du mariage pour tous. Ils n'ont jamais été des gens sérieux, juste des idéologues, même des illuminés prêts à tout pour voir leur idées sur le devant de la scène. Ils vivent sur une autre planète
- Luigi_BGrand Maître
Cette tribune tient beaucoup du prêche, tant du point de vue de la forme que du fond.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- gauvain31Empereur
Oui; la forme en dit long sur leur pouvoir de nuisance. Leur manichéisme (le camp du Bien: eux et le camp du Mal ; les réac conservateurs) révèle bien leur médiocrité intellectuelle . J'ai envie de dire des choses violentes, mais bon ce serait censuré et ce ne serait pas bon pour mon cœur. Ils ne méritent que le mépris. Ca me donne juste envie de prendre une douche et me coucher
- ZagaraGuide spirituel
gauvain31 a écrit:Surtout le passage : Une école qui apprenne à réfléchir plutôt qu’à savoir.
Là il y a un problème. Comme si les deux termes en gras étaient antinomiques. Ce sont des pédagogues de terrain qui ont écrit ça ?
Ben oui, c'est une évidence que savoir des choses empêche de réfléchir
C'est marrant, j'ai toujours cru que c'était l'inverse et qu'il fallait avoir ingéré l'état de l'art dans son domaine pour produire une réflexion assise sur des faits et surtout qui dépasse les réflexions déjà faites par d'autres (sinon on fait pas progresser les connaissances). Avec le CRAP, c'est l'éternel recommencement : tout le monde a 0 connaissance du coup quand tout le monde arrive à 1, ben tout le monde a progressé.
Au passage : n'importe quel job sérieux dans le privé ordonne qu'on connaisse l'état de l'art avant de bosser, et heureusement : imaginez un programmeur qui ne saurait pas faire de boucle for et la réinvente à base de goto ; ou un ingénieur qui devrait réinventer de 0 les principes du fuselage pour pouvoir en monter un ; etc. Ça s'appelle la culture cumulative et l'humanité fait ça depuis des millénaires, ça n'a jamais empêché les civilisations précédentes de "réfléchir", au contraire. C'est en accumulant qu'on progresse. Et c'est qu'une fois qu'on a accumulé qu'on peut réfléchir de manière ordonnée et sérieuse. Mais bon apparemment l'ignorance est une valeur désormais.
- RogerMartinBon génie
Pour une fois la réforme m'aura bien fait rigoler.
Mais bon, ensuite je regarde l'EDT de mon gamin.
- 2h30 de LV2 en 4e, astucieusement réparties, jamais je n'aurais imaginé ça quand j'expliquais aux thuriféraires que 2h30 de LV2 c'était pitoyable.
Le mercredi matin, soit 2h, soit 1h selon les semaines.
Le jeudi matin 1h.
- Les deux heures de latin, une le jeudi après-midi, une le vendredi matin.
Je rigole moins. C'est certain qu'il va falloir de la prouesse pédagogique. Quand est-ce que les idéologues de tous poils vont comprendre les réalités du terrain ? Combien d'élèves sacrifiés pour la satisfaction de tous ces frustrés du pouvoir ?
Il n'y aurait pas une petite manif jeudi ? Histoire de communier dans le bonheur de cette :censure:
Mais bon, ensuite je regarde l'EDT de mon gamin.
- 2h30 de LV2 en 4e, astucieusement réparties, jamais je n'aurais imaginé ça quand j'expliquais aux thuriféraires que 2h30 de LV2 c'était pitoyable.
Le mercredi matin, soit 2h, soit 1h selon les semaines.
Le jeudi matin 1h.
- Les deux heures de latin, une le jeudi après-midi, une le vendredi matin.
Je rigole moins. C'est certain qu'il va falloir de la prouesse pédagogique. Quand est-ce que les idéologues de tous poils vont comprendre les réalités du terrain ? Combien d'élèves sacrifiés pour la satisfaction de tous ces frustrés du pouvoir ?
Il n'y aurait pas une petite manif jeudi ? Histoire de communier dans le bonheur de cette :censure:
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- DaphnéDemi-dieu
Rien à ajouter.Olympias a écrit:Affligeant.
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- Revendication des Cahiers pédagogiques dans l'Humanité : "une obligation de formation pour les enseignants [...] proposée par les mouvements pédagogiques ou les associations [...] dans des universités d’été".
- Les lycéens célèbrent sur twitter leur bac "avec mension" (sic).
- De l'avenir des langues anciennes au collège en 2016: sortez vos mouchoirs.
- Défense du socle commun par les Cahiers pédagogiques
- Les Cahiers pédagogiques proposent leurs idées d'EPI.
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