- IphigénieProphète
L'utilisation est forcément très différente selon les matières : il n'empêche qu'en lettres c'est surtout un vrai fléau , pour plein de raisons... Mais sans doute que l'enseignement de la littérature est lui-même très ringardisé dans cette avancée technologique...avec les conséquences que cela entraîne .
- Isis39Enchanteur
Iphigénie a écrit:L'utilisation est forcément très différente selon les matières : il n'empêche qu'en lettres c'est surtout un vrai fléau , pour plein de raisons... Mais sans doute que l'enseignement de la littérature est lui-même très ringardisé dans cette avancée technologique...avec les conséquences que cela entraîne .
Ah non ! C'est important la littérature !
- jésusFidèle du forum
On s'imagine que tous les "digitals natives" ultra connectés sont forcément "forts" en informatique...sauf que tout logiciel nécessite une formation pour le faire fonctionner. Sinon, c'est du bricolage, de la sous-exploitations, des résultats peu intéressant. "t'es jeune, tu saura te débrouiller" ne touche qu'une partie de la jeunesse, prédisposée, intelligente et versée dans les sciences.
Passer du temps devant facebook , des jeux ne veut pas dire que l'on sache coder, qu'on maîtrise le pack office, des logiciels de graphisme, qu'on sache dépanner etc.
Alors utiliser tous ces "outils" comme allant de soi. C'est mettre la charrue avant les boeufs.
Comme pour le " boum" des applis sans quoi on ne peut plus rien faire, faire ses achats, commander un service, visiter un musée etc. Mon portable de 2014 de bonne marque n'a plus d'espace de mémoire libre pour télécharger de nouvelles applis et ne peut pas faire de mise à jour des applis existantes ( je dois en avoir 3) . Bref, est-ce que les téléphones portables ont assez de mémoire pour avoir 20 applis et tout faire comme imaginé par les patrons de start-up.
Bref, ce monde numérique, ça reste un fantasme lié à une nouvelle économie mais il faut que la formation suive tout comme le matériel. Deux choses à réaliser dans une économie, celle-ci bien réelle de restriction budgétaire, de réforme scolaire, territoriale et j'en passe...Vouloir aligner tout le monde dans l'instant au numérique est une grosse blague irréaliste.
Passer du temps devant facebook , des jeux ne veut pas dire que l'on sache coder, qu'on maîtrise le pack office, des logiciels de graphisme, qu'on sache dépanner etc.
Alors utiliser tous ces "outils" comme allant de soi. C'est mettre la charrue avant les boeufs.
Comme pour le " boum" des applis sans quoi on ne peut plus rien faire, faire ses achats, commander un service, visiter un musée etc. Mon portable de 2014 de bonne marque n'a plus d'espace de mémoire libre pour télécharger de nouvelles applis et ne peut pas faire de mise à jour des applis existantes ( je dois en avoir 3) . Bref, est-ce que les téléphones portables ont assez de mémoire pour avoir 20 applis et tout faire comme imaginé par les patrons de start-up.
Bref, ce monde numérique, ça reste un fantasme lié à une nouvelle économie mais il faut que la formation suive tout comme le matériel. Deux choses à réaliser dans une économie, celle-ci bien réelle de restriction budgétaire, de réforme scolaire, territoriale et j'en passe...Vouloir aligner tout le monde dans l'instant au numérique est une grosse blague irréaliste.
- the educatorFidèle du forum
Quand j'assiste à un colloque, je m'attends à y apprendre quelque chose, si je peux entendre la même discussion au café d'à côté, autant prendre une bière... Je ne pense pas qu'il s'agisse de refuser de réflechir, au contraire, mais pour cela il faudrait un minimum en maitriser les tenants et les aboutissants. Sur laLuigi_B a écrit:C'est toi qui emploies le mot "spécialiste". Le colloque réunit des professionnels de l'éducation et de l'enfance. Bref, tout est bon pour ne pas réfléchir...the educator a écrit:Un colloque sur les écrans où tu fais figure de spécialiste, j'avoue que ça ne me donne pas envie. Sans rien retirer à ton boulot ailleurs.
Luigi_B a écrit:Tu penses comme Stéphanie de Vanssay qu'Emmanuel Davidenkoff a largement démonté "ce mythe" ? Il est évidemment plus confortable, d'un point de vue intellectuel, de transformer en hoax ce qui vous contredit.Et c'est toi qui parle de tarte à la crème haha. Imposture!Rien au contraire n'interdit aux parents d'agir comme des parents, comme font d'ailleurs les cadres de la Silicon Valley.
Je note que tu ne réponds pas sur le fond : la question du rôle des parents, la lecture profonde etc.
J'y ai déjà répondu des dizaines de fois je crois, et en ce qui concerne les dangers j'estime que cela va bien au delà de la lecture profonde, notamment en ce qui concerne les plus jeunes.
Concernant les fameux cadres, je le redis, l'article du times est LA seule source (avec une interview de Job), source qui elle même ne source pas. Et on en fait un argument d'autorité. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un hoax, mais de là à s'en servir dans une démonstration... Puis encore une fois, l'article sur les waldorf, on retient le low tech, mais on oublie un peu la mystique qui va avec, et dont les fameux cadres semblent tout a fait s’accommoder. Ce qu'en pense Davidenkoff ne m'importe pas vraiment, en fait (et je trouve que tu lui donnes bien trop d'importance).
- the educatorFidèle du forum
Elle ne veut rien dire cette phrase, il y a autant de rapport entre dépanner et coder, entre coder et utiliser le pack office, qu'entre utiliser facebook et utiliser un logiciel de graphisme.Jesus a écrit:Passer du temps devant facebook , des jeux ne veut pas dire que l'on sache coder, qu'on maîtrise le pack office, des logiciels de graphisme, qu'on sache dépanner etc.
Pour moi ça revient à dire qu'un mec qui sait utiliser une bêche est fort en jardinage. ça n'a pas de sens.
quel rapport?Bref, est-ce que les téléphones portables ont assez de mémoire pour avoir 20 applis et tout faire comme imaginé par les patrons de start-up.
- jésusFidèle du forum
Si cette phrase illustre ce que je dis plus haut: on s'imagine à tort que les jeunes se débrouillent en informatique quelque soit le domaine sous prétexte qu'il passe du temps devant un ordi. Les responsables de l'éducation, de la formation font pourtant cette déduction qui n'a pas de sens.
J'illustre aussi le fait qu'on fantasme un monde tournant au tour du numérique, des applis alors que le réel ne suit pas, et qu'on ne cherche pas à comprendre cet état de fait.
J'illustre aussi le fait qu'on fantasme un monde tournant au tour du numérique, des applis alors que le réel ne suit pas, et qu'on ne cherche pas à comprendre cet état de fait.
- Luigi_BGrand Maître
J'admire la profondeur de ton argumentation.the educator a écrit:Quand j'assiste à un colloque, je m'attends à y apprendre quelque chose, si je peux entendre la même discussion au café d'à côté, autant prendre une bière... Je ne pense pas qu'il s'agisse de refuser de réflechir, au contraire, mais pour cela il faudrait un minimum en maitriser les tenants et les aboutissants.
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- archebocEsprit éclairé
the educator a écrit:Quand j'assiste à un colloque, je m'attends à y apprendre quelque chose, si je peux entendre la même discussion au café d'à côté, autant prendre une bière... Je ne pense pas qu'il s'agisse de refuser de réflechir, au contraire, mais pour cela il faudrait un minimum en maitriser les tenants et les aboutissants. Sur laLuigi_B a écrit:C'est toi qui emploies le mot "spécialiste". Le colloque réunit des professionnels de l'éducation et de l'enfance. Bref, tout est bon pour ne pas réfléchir...the educator a écrit:Un colloque sur les écrans où tu fais figure de spécialiste, j'avoue que ça ne me donne pas envie. Sans rien retirer à ton boulot ailleurs.
Un colloque professionnel permet de partager l'expérience de ceux qui en ont, et qui généralement ont développé un discours réflexif sur cette expérience. Encore une fois, ton persifflage sur Luigi n'est que piteux. Quant à
Isis39 a écrit:Selon les matières, l'utilisation du numérique peut avoir un intérêt.
En géographie, les SIG et globes virtuels sont un vrai plus qui a révolutionné l'étude notamment des paysages et des espaces.
Comme c'est un peu mon domaine, je me permets d'être sceptique. En terme d'acquisition de compétence, je ne vois pas ce qu'apporte le SIG et le globe virtuel par rapport au vieux triptyque :
- lecture de carte et de photo aérienne,
- réalisation de profil en long,
- confrontation avec le terrain.
Le problème du numérique, ici comme dans beaucoup d'autres domaines, c'est que tout glisse. L'élève va aller "chercher l'information", mais comme il ne sait pas quoi en faire, il la laisse filer et passe à autre chose. Le seul gain éventuel est la possibilité de se projeter dans la scène (si j'y étais, je prendrais telle route, je me garerais ici, je traverserais par tel pont) mais la carte et la photo aérienne le permette aussi.
Sinon, évidemment, le numérique offre un accès aux données avec une facilité extrême : là où l'on devait soit s'appuyer sur un nombre limité de pochettes pédagogiques de photo aérienne, soit s'offrir à prix d'or un tirage à la photothèque de l'IGN, chaque enseignant peut aujourd'hui choisir sa zone d'étude et en faire ce qu'il veut. Mais cela, c'est un usage du numérique totalement différent de celui qu'on fait en classe.
Isis : peux-tu préciser ce que tu penses que tes élèves gagnent à utiliser SIG et globes virtuels en classe ?
- Isis39Enchanteur
Apparemment tu ne sais pas ce qu'est l'étude de la géographie car ta référence au "vieux triptyque" est totalement anachronique par rapport à ce que l'on fait en classe.
On travaille beaucoup sur les "paysages" et "habiter". Aujourd'hui, grâce à Street View, on peut aller voir précisément à quoi ressemblent les différents paysages d'une métropole (CBD, banlieues, périurbanisation, étalement urbain,etc). Un élève a souvent besoin de voir une image au sol, surtout au collège, la vision aérienne et la carte ne sont pas toujours parlantes pour lui.
Cela change la vie par rapport à l'époque où l'on avait 2 photos dans le manuel. De plus, on a souvent la possibilité de montrer l'évolution d'un espace en affichant des images sur plusieurs années.
Autre avantage : un élève a une vision de l'espace terrestre complètement conditionnée par le planisphère type Mercator (ou autre) centré sur l'Europe. Leur montrer une projection polaire les perd complètement. Et bien l'utilisation régulière d'un globe virtuel les habitue à une autre vision et ils ne sont plus perdus face à carte avec une autre projection. Cela permet aussi de voir la vraie "taille" des pays et continents les uns par rapport aux autres.
On travaille beaucoup sur les "paysages" et "habiter". Aujourd'hui, grâce à Street View, on peut aller voir précisément à quoi ressemblent les différents paysages d'une métropole (CBD, banlieues, périurbanisation, étalement urbain,etc). Un élève a souvent besoin de voir une image au sol, surtout au collège, la vision aérienne et la carte ne sont pas toujours parlantes pour lui.
Cela change la vie par rapport à l'époque où l'on avait 2 photos dans le manuel. De plus, on a souvent la possibilité de montrer l'évolution d'un espace en affichant des images sur plusieurs années.
Autre avantage : un élève a une vision de l'espace terrestre complètement conditionnée par le planisphère type Mercator (ou autre) centré sur l'Europe. Leur montrer une projection polaire les perd complètement. Et bien l'utilisation régulière d'un globe virtuel les habitue à une autre vision et ils ne sont plus perdus face à carte avec une autre projection. Cela permet aussi de voir la vraie "taille" des pays et continents les uns par rapport aux autres.
- the educatorFidèle du forum
Je connais le discours de Luigi sur la question, on en a déjà parlé ici, et c'est pour cela que je me permets. Sur la question, Luigi est au mieux un amateur éclairé, ce qui n'est pas du tout péjoratif, je trouve sa démarche parfois intéressante, même s'il s'enterre parfois dans des querelles de personnes complètement stériles. L’expérience de départ, je l'avais trouvée des plus puantes, drôle certes, mais absolument pas constructive, et à l'encontre même des valeurs qui président à la construction de l'économie de la connaissance sur le net. Le surnom de "pourrisseur" n'était pas volé. Entre deux je me suis rendu compte que Luigi avait tout de même une démarche de réflexion plus intéressante que ne l'était ce fait d'armes, mais cette démarche est pourrie par une posture réactionnaire presque réflexe: c'est tellement facile d'être anti davidenkoff et anti microsoft. Je suis pourtant sur qu'on est d'accord sur des tas de constats.Archeboc a écrit:Un colloque professionnel permet de partager l'expérience de ceux qui en ont, et qui généralement ont développé un discours réflexif sur cette expérience.
- Marc S.Niveau 4
the educator a écrit: L’expérience de départ, je l'avais trouvée des plus puantes, drôle certes, mais absolument pas constructive, et à l'encontre même des valeurs qui président à la construction de l'économie de la connaissance sur le net. Le surnom de "pourrisseur" n'était pas volé.
Sans vouloir dévier la conversation, je ne comprends absolument pas ce jugement. (par ailleurs, je suis assez d'accord sur le côté parfois trop systématique des cibles de Luigi). En quoi la fameuse expérience du faux corrigé sur le net est-elle "puante" et va à l'encontre des "valeurs" (?) qui président etc. ? C'est pour moi au contraire un des gestes les plus constructifs qui soient, puisque multiples prises de conscience pour les élèves:
- copier un corrigé, c'est mal et c'est bête.
- se croire malin en reprenant des bouts de corrigé en croyant que ça ne se verra pas, c'est toujours mal et toujours bête.
- croire que le mot "corrigé" sur internet offre une garantie de qualité, c'est atrocement naïf. (le nombre d'authentiques corrigés complètement pourris et faux qu'on trouve sur le net, c'est proprement hallucinant).
- se mettre soi-même au travail pour interpréter un texte, c'est une bonne idée.
En fait, ce qui gêne des "observateurs" dans cette histoire, c'est que Luigi avait anticipé le réflexe de nombreux élèves et en a joué - on préférerait sans doute un prof connement bienveillant? Sur le fond, c'est justement contribuer aux "valeurs qui président à la construction de l'économie sur le net" que de montrer aux élèves que les pièges y sont nombreux.
- Isis39Enchanteur
Marc S. a écrit:the educator a écrit: L’expérience de départ, je l'avais trouvée des plus puantes, drôle certes, mais absolument pas constructive, et à l'encontre même des valeurs qui président à la construction de l'économie de la connaissance sur le net. Le surnom de "pourrisseur" n'était pas volé.
Sans vouloir dévier la conversation, je ne comprends absolument pas ce jugement. (par ailleurs, je suis assez d'accord sur le côté parfois trop systématique des cibles de Luigi). En quoi la fameuse expérience du faux corrigé sur le net est-elle "puante" et va à l'encontre des "valeurs" (?) qui président etc. ? C'est pour moi au contraire un des gestes les plus constructifs qui soient, puisque multiples prises de conscience pour les élèves:
- copier un corrigé, c'est mal et c'est bête.
- se croire malin en reprenant des bouts de corrigé en croyant que ça ne se verra pas, c'est toujours mal et toujours bête.
- croire que le mot "corrigé" sur internet offre une garantie de qualité, c'est atrocement naïf. (le nombre d'authentiques corrigés complètement pourris et faux qu'on trouve sur le net, c'est proprement hallucinant).
- se mettre soi-même au travail pour interpréter un texte, c'est une bonne idée.
En fait, ce qui gêne des "observateurs" dans cette histoire, c'est que Luigi avait anticipé le réflexe de nombreux élèves et en a joué - on préférerait sans doute un prof connement bienveillant? Sur le fond, c'est justement contribuer aux "valeurs qui président à la construction de l'économie sur le net" que de montrer aux élèves que les pièges y sont nombreux.
the educator fait référence à la falsification de Wikipedia.
- Luigi_BGrand Maître
S'enterrer "dans des querelles de personnes complètement stériles" : ne parles-tu pas de toi, en l'occurrence, vu ton obstination à faire mon procès à chaque fil où j'interviens ? Quant à justifier le surnom de "pourrisseur", de qualifier ma démarche de "réactionnaire", je t'en laisse la responsabilité, toi qui sais ce qui est "puant" ou pas.the educator a écrit:Je connais le discours de Luigi sur la question, on en a déjà parlé ici, et c'est pour cela que je me permets. Sur la question, Luigi est au mieux un amateur éclairé, ce qui n'est pas du tout péjoratif, je trouve ça démarche parfois intéressante, même s'il s'enterre parfois dans des querelles de personnes complètement stériles. L’expérience de départ, je l'avais trouvée des plus puantes, drôle certes, mais absolument pas constructive, et à l'encontre même des valeurs qui président à la construction de l'économie de la connaissance sur le net. Le surnom de "pourrisseur" n'était pas volé. Entre deux je me suis rendu compte que Luigi avait tout de même une démarche de réflexion plus intéressante que ne l'était ce fait d'armes, mais cette démarche est pourrie par une posture réactionnaire presque réflexe: c'est tellement facile d'être anti davidenkoff et anti microsoft. Je suis pourtant sur qu'on est d'accord sur des tas de constats.
Je note surtout que non seulement tu m'invectives mais, avec moi, toutes les personnes qui participent à ce colloque : elles réfléchissent à ces questions depuis des années mais sont, selon toi, incapables de "maitriser un minimum les tenants et les aboutissants" (sic) des enjeux du numérique avec leur "discussion au café d'à côté". A l'appui de cette accusation gratuite contre des gens qui se mobilisent sur leur temps libre : pas le moindre début d'argumentation.
Je n'ai ajouté qu'une phrase pendant quinze jours sur une page WP, pour démontrer notamment l'absence de validation experte sur l'encyclopédie (ce qui constitue un vrai problème puisque cette encyclopédie détient aujourd'hui un monopole de fait, mais visiblement ce problème n'intéresse personne).Isis39 a écrit:the educator fait référence à la falsification de Wikipedia.
Mais surtout, l'essentiel de l'expérience concernait les sites de corrigés payants en ligne (vous savez, ceux qui participent "à la construction de l'économie de la connaissance sur le net"...), sites dont se gardent bien de parler ceux qui veulent m'éreinter, tout comme ils laissent penser que j'ai maltraité mes élèves. Le devoir n'était pas noté et ceux-ci ont bien ri à cette expérience amusante de début d'année, qui devait leur permettre ensuite de réfléchir à la pertinence de se connecter ou non au web pour un exercice qui n'est pas un exercice de recherche documentaire.
"Réactionnaire", en effet.
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- the educatorFidèle du forum
Ce n'est pas du tout le reproche que je te fais, et il me semble avoir admis que cela pouvait être drôle. Le problème de ta démarche, ce n'est pas ce qui s'est passé en classe, c'est ce que toi ou d'autre en ont fait publiquement, chacun y allant de son petit article, avec la même profondeur d'analyse que celui sur les "cadres de la silicon valley", sans jamais justement évoquer la position centrale de la confiance, et surtout les bases de régulation de wikipedia. Ce faisant, en plus de dire a 35 élèves de vérifier leurs sources (ou d'éviter la recopie débile et l'introduction Alain Decaux), ce qui est plutôt sain en soi, tu as conforté une jolie pelleté de profs dans une posture du style wikipédia = poubelle (une variante de la posture tablette = poubelle), voir information sur internet = poubelle.Luigi a écrit:Mais surtout, l'essentiel de l'expérience concernait les sites de corrigés payants en ligne (vous savez, ceux qui participent "à la construction de l'économie de la connaissance sur le net"...), sites dont se gardent bien de parler ceux qui veulent m'éreinter, tout comme ils laissent penser que j'ai maltraité mes élèves. Le devoir n'était pas noté et ceux-ci ont bien ri à cette expérience amusante de début d'année, qui devait leur permettre ensuite de réfléchir à la pertinence de se connecter ou non au web pour un exercice qui n'est pas un exercice de recherche documentaire.
Le problème avec les écrans est le même: on amalgame les positions des antis, et on se contente de demander que les écrans quittent la scène. Ils ne la quitteront pas. Et si on gagne quelques heures en classe (après tout on les protèges déjà quelques heures par jours des programmes télés), on se retrouvera devant les mêmes travers que ceux qui existent depuis 10 ans: la marmaille a le temps de se griller les neurones à la maison, avec les résultats que l'on connait (même si c'est loin d'être le seul catalyseur).
Les écrans, à l'école et ailleurs, ce n'est pas un problème technologique, c'est un problème de critique, d'intelligence.
- Luigi_BGrand Maître
Tu n'as toujours pas compris l'expérience (ou tu ne veux pas la comprendre) : la recherche d'information n'a rien à voir avec un commentaire de texte, qui est un exercice de réflexion personnelle.the educator a écrit:Ce n'est pas du tout le reproche que je te fais, et il me semble avoir admis que cela pouvait être drôle. Le problème de ta démarche, ce n'est pas ce qui s'est passé en classe, c'est ce que toi ou d'autre en ont fait publiquement, chacun y allant de son petit article, avec la même profondeur d'analyse que celui sur les "cadres de la silicon valley", sans jamais justement évoquer la position centrale de la confiance, et surtout les bases de régulation de wikipedia. Ce faisant, en plus de dire a 35 élèves de vérifier leurs sources (ou d'éviter la recopie débile et l'introduction Alain Decaux), ce qui est plutôt sain en soi, tu as conforté une jolie pelleté de profs dans une posture du style wikipédia = poubelle (une variante de la posture tablette = poubelle), voir information sur internet = poubelle.
Quel paradoxe, au passage, de te voir défendre le principe le principe de "la confiance" dans Wikipédia (des articles rédigés sans concertation par des anonymes sans expertise reconnue) tout en récusant à quelqu'un comme moi, qui travaille ouvertement depuis plusieurs années sur cette question (des milliers d'articles recensés sur LVM, souvent analysés, des dizaines d'articles documentés), toute légitimité à participer à un colloque sur les enjeux du numérique pour les enfants et les adolescents.
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- the educatorFidèle du forum
j'ai bien compris ton intention initiale, mais soit tu n'as pas lu les articles qui l'ont commenté, soit tu ne les as pas compris non plus.Luigi a écrit:Tu n'as toujours pas compris l'expérience (ou tu ne veux pas la comprendre) : la recherche d'information n'a rien à voir avec un commentaire de texte, qui est un exercice de réflexion personnelle.
Je n'ai pas l'impression que ce genre de colloque (mais aussi l'édition) ait un principe de fonctionnement comparable à wikipedia (et consorts). Il me semble tout de même que ta présence relève tout de même de l'expertise qu'on te reconnait.Luigi a écrit:Quel paradoxe, au passage, de te voir défendre le principe le principe de "la confiance" dans Wikipédia (des articles rédigés sans concertation par des anonymes sans expertise reconnue) tout en récusant à quelqu'un comme moi,
- Dame JouanneÉrudit
Je ne souhaite pas rentrer dans la polémique actuelle, mais cette phrase m'a fait bondir : le contact intensif avec les écrans et le numérique à la maison n'est pas incontrôlable et inévitable mais de la responsabilité des parents.the educator a écrit:Et si on gagne quelques heures en classe (après tout on les protèges déjà quelques heures par jours des programmes télés), on se retrouvera devant les mêmes travers que ceux qui existent depuis 10 ans: la marmaille a le temps de se griller les neurones à la maison, avec les résultats que l'on connait (même si c'est loin d'être le seul catalyseur).
Les écrans, à l'école et ailleurs, ce n'est pas un problème technologique, c'est un problème de critique, d'intelligence.
Qu'on arrête de faire comme si les parents n'avaient aucun rôle ni aucune responsabilité ! Ils ont un rôle éducatif et ce n'est pas à l'école de tout faire en bien ou en mal! Et il serait temps de le dire et de les impliquer.
De plus en plus d'études montrent qu'un contact trop jeune avec les écrans et la 3D est nocif.
Introduire le numérique à l'école pour certaine tâches, bien sûr, mais si l'école fait une campagne de pub en criant haut et fort qu'elle met tous les élèves même les plus jeunes devant des tablettes, il y a problème. Problème face au danger de trop d'écran, et problème de cohérence du discours : on ne peut pas déplorer l'abus d'écran à la maison et proclamer que plein d'écrans c'est le nirvana si c'est à l'école!
- the educatorFidèle du forum
Dame Jouanne a écrit:Je ne souhaite pas rentrer dans la polémique actuelle, mais cette phrase m'a fait bondir : le contact intensif avec les écrans et le numérique à la maison n'est pas incontrôlable et inévitable mais de la responsabilité des parents.the educator a écrit:Et si on gagne quelques heures en classe (après tout on les protèges déjà quelques heures par jours des programmes télés), on se retrouvera devant les mêmes travers que ceux qui existent depuis 10 ans: la marmaille a le temps de se griller les neurones à la maison, avec les résultats que l'on connait (même si c'est loin d'être le seul catalyseur).
Les écrans, à l'école et ailleurs, ce n'est pas un problème technologique, c'est un problème de critique, d'intelligence.
Qu'on arrête de faire comme si les parents n'avaient aucun rôle ni aucune responsabilité ! Ils ont un rôle éducatif et ce n'est pas à l'école de tout faire en bien ou en mal! Et il serait temps de le dire et de les impliquer.
Je ne crois pas avoir nié le rôle des parents, si?
C'est quoi la 3D???? et nocif pour quoi??
De plus en plus d'études montrent qu'un contact trop jeune avec les écrans et la 3D est nocif.
Je suis d'accord pour la campagne de pub.Introduire le numérique à l'école pour certaine tâches, bien sûr, mais si l'école fait une campagne de pub en criant haut et fort qu'elle met tous les élèves même les plus jeunes devant des tablettes, il y a problème. Problème face au danger de trop d'écran, et problème de cohérence du discours : on ne peut pas déplorer l'abus d'écran à la maison et proclamer que plein d'écrans c'est le nirvana si c'est à l'école!
Par contre, jugerais tu que le fait qu'ils lisent closer a la maison justifierait qu'on déplore l'utilisation de livres a l'école?
- Dame JouanneÉrudit
Non, tu n'as pas nié le rôle des parents. Mais on présente souvent l'omniprésence des écrans à la maison pour les enfants comme une fatalité et tu viens involontairement de le faire aussi.
Par 3D, j'entends les films et jeux 3D, présents aussi sur téléphone et tablettes, qu'un rapport récent déconseille pour les jeunes enfants et dont l’accès devrait être limité avant 13 ans (la vision est en plein développement). D'autres rapports déconseillent l'abus des écrans en général pour des raisons sanitaires et de développement de l'enfant.
D'où la contradiction avec les campagnes de pub actuelles dans l'éducation nationale qui semble vouloir ignorer cet aspect.
Il n'y a pour l'instant pas de rapport de ce genre concernant les livres, closer ou autres.
Par 3D, j'entends les films et jeux 3D, présents aussi sur téléphone et tablettes, qu'un rapport récent déconseille pour les jeunes enfants et dont l’accès devrait être limité avant 13 ans (la vision est en plein développement). D'autres rapports déconseillent l'abus des écrans en général pour des raisons sanitaires et de développement de l'enfant.
D'où la contradiction avec les campagnes de pub actuelles dans l'éducation nationale qui semble vouloir ignorer cet aspect.
Il n'y a pour l'instant pas de rapport de ce genre concernant les livres, closer ou autres.
- Luigi_BGrand Maître
Dame Jouanne, le dernier article de LVM porte précisément sur ce sujet : "Pour une éducation prioritaire… des parents"
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- Luigi_BGrand Maître
Plus exactement j'ai noté un flots de critiques de mon expérience la réduisant - sciemment ou pas - à de la recherche d'information : http://www.laviemoderne.net/forum/comment-j-ai-pourri-le-web-reactions-critiquesthe educator a écrit:j'ai bien compris ton intention initiale, mais soit tu n'as pas lu les articles qui l'ont commenté, soit tu ne les as pas compris non plus.Luigi a écrit:Tu n'as toujours pas compris l'expérience (ou tu ne veux pas la comprendre) : la recherche d'information n'a rien à voir avec un commentaire de texte, qui est un exercice de réflexion personnelle.
Pas étonnant qu'ensuite elle ait été perçue de travers.
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- the educatorFidèle du forum
Il n'y a pas que les critiques qui ont réduit ta démarche à de la recherche documentaire. Ta démarche à la base pour moi ressemble à cette tradition des "faux" livres introduits en bibliothèques puis pris au sérieux, et en soit, elle n'a pas grand chose de criticable, mais imagine maintenant que de ce genre de démarche, on déduise que la bibliothèque manque vraiment de sérieux, qu'elle est truffée de ces faux livres et que ceux qui la fréquentent sont vraiment des clowns?
Le papier sur la 3D m'interesse si tu arrives a retrouver la source. Pour les écrans, c'est plus complexe que ça tout de même, parce que le support c'est une chose, le contenu c'est est une autre. Et même pour le support, ça évolue, je me souviens il y a 25 ans on conseillait de mettre deux fois la diagonale entre les yeux et l'ecran, aujourd'hui on bosse tous a 50 cm de nos écrans sur des dalles qui font 4 fois la taille de ce qu'on avait a l’époque, sans que ça n'alerte personne, ni que ce soit une vraie crise sanitaire.Jouanne a écrit:Par 3D, j'entends les films et jeux 3D, présents aussi sur téléphone et tablettes, qu'un rapport récent déconseille pour les jeunes enfants et dont l’accès devrait être limité avant 13 ans (la vision est en plein développement). D'autres rapports déconseillent l'abus des écrans en général pour des raisons sanitaires et de développement de l'enfant.
- ZagaraGuide spirituel
Autant je vois pourquoi l'introduction d'écrans et de virtuel tôt, plutôt que de laisser jouer l'enfant avec son environnement matériel, est nocif, autant je ne vois pas en quoi il y aurait une différence entre des jeux 2D ou 3D. Par exemple, je vois pas trop la différence sanitaire entre jouer à broodwar ou sc2 (jeux qui développent l'intelligence et les réflexes, soit dit en passant). Surtout que de nos jours y'a plein de jeux en 2.5D, alors on les classe où ceux-là, dans les gentils ou les méchants jeux vidéo ? :lol:
- Luigi_BGrand Maître
the educator a écrit:Il n'y a pas que les critiques qui ont réduit ta démarche à de la recherche documentaire. Ta démarche à la base pour moi ressemble à cette tradition des "faux" livres introduits en bibliothèques puis pris au sérieux, et en soit, elle n'a pas grand chose de criticable, mais imagine maintenant que de ce genre de démarche, on déduise que la bibliothèque manque vraiment de sérieux, qu'elle est truffée de ces faux livres et que ceux qui la fréquentent sont vraiment des clowns?
L'analogie (déjà faite par Laurent Fillion des "Cahiers pédagogiques") n'est pas recevable puisque, si on en reprend les termes, je n'ai pas "introduit" un livre dans une bibliothèque : je l'ai fait publier. L'expérience a ainsi montré incidemment l'absence de validation sur les sites en ligne (Wikipédia ou sites de corrigés), ce qui en a agacé quelques-uns en effet.
C'est contre son intérêt commercial, pour un éditeur papier, de publier un ouvrage sans validation minimale : même les pires ouvrages parascolaires sont rédigés par des auteurs identifiés et dont les compétences sont minimales (un professeur par exemple). En ligne, tout peut se "publier" sans aucun risque et l'intérêt commercial devient d'abord quantitatif : présenter aux clients potentiels le plus de corrigés possibles. Aucune vérification d'identité n'est faite, aucune relecture sérieuse non plus. Les "comités de lecture" des deux sites de corrigés payants ont approuvé mon commentaire sans même lire le texte.
Bref...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- the educatorFidèle du forum
C'est clairement ça qui moi, m'agace, parce que ce que tu appelles absence de validation fait partie du principe même de fonctionnement. Il n'y a pas validation mais régulation, et elle se fait plus ou moins rapidement selon l’intérêt des informations. Les sites de corrections, peu m'importe, c'est comme si je me sentais responsable parce qu'acadomia recrute n'importe comment.Luigi a écrit: L'expérience a ainsi montré incidemment l'absence de validation sur les sites en ligne (Wikipédia ou sites de corrigés), ce qui en a agacé quelques-uns en effet.
Quant à ton commentaire sur l'édition, on trouve de très beaux ouvrages publiés remplis de conneries. Le fait d'un éditeur ait jugé un contenu bankable ne garantit pas grand chose a priori. Si pour un sujet donné la SEULE source de données est un bouquin merdique, on n'est pas sorti du zoo.
- the educatorFidèle du forum
Pour moi, on ne parle pas de cette 3D là, mais de l'illusion d'optique qui permet de creer une sensation 3D a partir de deux images plates.Autant je vois pourquoi l'introduction d'écrans et de virtuel tôt, plutôt que de laisser jouer l'enfant avec son environnement matériel, est nocif, autant je ne vois pas en quoi il y aurait une différence entre des jeux 2D ou 3D. Par exemple, je vois pas trop la différence sanitaire entre jouer à broodwar ou sc2 (jeux qui développent l'intelligence et les réflexes, soit dit en passant). Surtout que de nos jours y'a plein de jeux en 2.5D, alors on les classe où ceux-là, dans les gentils ou les méchants jeux vidéo ? Laughing
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