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- Luigi_BGrand Maître
Parution de Le Désastre de l'école numérique - Plaidoyer pour une école sans écran par Philippe Bihouix et Karine Mauvilly.
Dans la presse : http://www.lexpress.fr/education/numerique-les-ordinateurs-et-des-tablettes-a-l-ecole-un-choix-irrationnel_1823580.html
Dans la presse : http://www.lexpress.fr/education/numerique-les-ordinateurs-et-des-tablettes-a-l-ecole-un-choix-irrationnel_1823580.html
Le numérique est aujourd'hui omniprésent dans nos vies. L'école peut-elle vraiment se tenir en dehors de ce mouvement de numérisation globale?
Oui, justement, le numérique est déjà omniprésent dans la vie des enfants. Est-ce que l'école ne doit pas justement rester à l'écart? Et est-ce que l'on a besoin de vendre à l'Education nationale la dernière technologie qui sera obsolète dans deux ans. Est-ce que les élèves doivent forcément être les nouveaux débouchés des géants de l'informatique?
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ChocolatGuide spirituel
Merci Luigi.
Cette obsession injustifiée du numérique à l'école devient de plus en plus agaçante !
Cette obsession injustifiée du numérique à l'école devient de plus en plus agaçante !
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- Luigi_BGrand Maître
Le sous-titre ("une école sans écrans") n'est pas forcément une bonne idée, sauf dans les petites classes. Les écrans pour le professeur ou pour les élèves dans le cadre de certaines activités ponctuelles, personne n'y voit d'inconvénient, je pense. Ce qui est insupportable, c'est d'entendre assener que l'école sera refondée par le numérique.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- e-WandererGrand sage
D'accord avec Luigi : il faut regarder quel usage on en fait (et aussi quel coût ça peut avoir, et ce qu'on peut envisager comme autres solutions humaines ou matérielles pour la même somme).
- Pierre-HenriHabitué du forum
Surtout que, comme le dit l'article, et comme nous sommes nombreux à le constater, les familles dont les enfants réussissent sont celles qui les éloignent au maximum des écrans. La fracture numérique, si elle existe, est à l'opposé de ce que prétend le discours majoritaire. Entre une élève qui, disons, étudie le violon et une qui passe ses soirées sur facebook, scolairement, il y a rarement photo.
- ratatoskNiveau 2
Le terme "numérique" employé à toutes les sauces devient insupportable. Parce que c'est "numérique" c'est obligatoirement bien et efficace. D'autant plus que, souvent, ceux qui utilisent ce terme ne savent pas ce qu'est une grandeur numérique. Avant l'apparition du numérique, utilisions-nous le terme "analogique" dans toutes nos phrases ? Aujourd'hui, dès qu'une grandeur analogique est prélevée elle est de suite transformée en numérique car facilement exploitable par un ordinateur, donc elle est partout. J'espère rapidement qu'on arrête d'utiliser ce terme car il ne préjuge en rien de la valeur pédagogique d'une formation.
- e-WandererGrand sage
C'est logique, au fond : l'élève qui va sur Facebook fiche la paix à ses parents, alors que les parents exaspérés par l'horrible crin-crin obligent leur enfant à faire ses devoirs.Pierre-Henri a écrit:Surtout que, comme le dit l'article, et comme nous sommes nombreux à le constater, les familles dont les enfants réussissent sont celles qui les éloignent au maximum des écrans. La fracture numérique, si elle existe, est à l'opposé de ce que prétend le discours majoritaire. Entre une élève qui, disons, étudie le violon et une qui passe ses soirées sur facebook, scolairement, il y a rarement photo.
:dehors2:
- Spinoza1670Esprit éclairé
Annie Murphy Paul a écrit:Britain’s National Literacy Trust released the results of a [/size]study of 34,910 young people aged 8 to 16. Researchers reported that 39% of children and teens read daily using electronic devices, but only 28% read printed materials every day. Those who read only onscreen were three times less likely to say they enjoy reading very much and a third less likely to have a favorite book. The study also found that young people who read daily only onscreen were nearly two times less likely to be above-average readers than those who read daily in print or both in print and onscreen.
Source : Annie Murphy Paul, "Reading Literature Makes Us Smarter and Nicer", 3 juin 2013
http://ideas.time.com/2013/06/03/why-we-should-read-literature
Pas le temps de traduire, sorry. Mais si un angliciste passe par ici...
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Luigi_BGrand Maître
A la suite d'une de ses conférences en ESPE où il exposait ses 3A, j'ai posé la question à Serge Tisseron : comment peut-on parler d'Alternance, d'Autorégulation et d'Accompagnement quand le temps d'exposition aux écrans des 8-18 ans dépasse les 8h par jour aux États-Unis ?
Réponse : on peut alterner sur une tablette, en lisant La Recherche du temps perdu par exemple.
Je n'invente rien.
Réponse : on peut alterner sur une tablette, en lisant La Recherche du temps perdu par exemple.
Je n'invente rien.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- the educatorFidèle du forum
L'un pourrait être en train de se bagarrer avec des copains et l'autre de modéliser des personnages en 3D. Y'aurait il photo? C'est idiot de comparer des usages de cette manière.Entre une élève qui, disons, étudie le violon et une qui passe ses soirées sur facebook, scolairement, il y a rarement photo.
Luigi a écrit: Ce qui est insupportable, c'est d'entendre assener que l'école sera refondée par le numérique.
Oh mon dieu, au même moment être d'accord avec Luigi et Tisseron :shock:Tisseron a écrit:Réponse : on peut alterner sur une tablette, en lisant La Recherche du temps perdu par exemple.
- egometDoyen
On peut effectivement lire Proust sur une tablette:
http://beq.ebooksgratuits.com/auteurs/Proust/proust.htm
Peu de chances en revanche que cette démarche soit spontanée chez un adolescent.
Il n'est pas interdit de rêver. Construire une politique sur ce rêve...
http://beq.ebooksgratuits.com/auteurs/Proust/proust.htm
Peu de chances en revanche que cette démarche soit spontanée chez un adolescent.
Il n'est pas interdit de rêver. Construire une politique sur ce rêve...
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- ChocolatGuide spirituel
Luigi_B a écrit:Le sous-titre ("une école sans écrans") n'est pas forcément une bonne idée, sauf dans les petites classes. Les écrans pour le professeur ou pour les élèves dans le cadre de certaines activités ponctuelles, personne n'y voit d'inconvénient, je pense. Ce qui est insupportable, c'est d'entendre assener que l'école sera refondée par le numérique.
Oui, complètement !
Un mensonge de plus...
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- the educatorFidèle du forum
ok. alors plus ou moins qu'en livre papier ?Peu de chances en revanche que cette démarche soit spontanée chez un adolescent.
- NikestardreamerNiveau 5
Ce qui me perturbe dans l'utilisation du numérique, c'est que tout le monde dit que les gamins sont nés avec et savent donc l'utiliser, ce qui est faux. Le "numérique" est un outil qu'il faut connaître... donc apprendre d'abord. Exemple : la fille d'une amie a dû présenter un exposé sur Powerpoint... sans avoir eu une quelconque introduction au logiciel, tout cela parce que son prof est persuadé que les gamins connaissent ! Les outils numériques sont très utiles, simplifient souvent l'existence quand on les maîtrise mais encore une fois, l'EDU reste trop superficielle en parlant les établissements d'outils que personne ne connaît vraiment. Quand les gens comprendront que le paraître ne mène à rien...
- egometDoyen
the educator a écrit:ok. alors plus ou moins qu'en livre papier ?Peu de chances en revanche que cette démarche soit spontanée chez un adolescent.
Question délicate.
La tablette lui permet de télécharger le livre dès qu'il en entend parler. Pas besoin de demander des sous à maman.
D'un autre côté, elle fournit aussi des tas de distractions immédiates, ce qui, pour lire la Recherche du temps perdu, constitue un obstacle majeur. L'appel des angry birds risque de retentir avant la fin de la première page.
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Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- pailleauquebecFidèle du forum
J'aimerais qu'on étudie l'utilisation des écrans et outils numériques en terme d'échange.
Par exemple il y aurait beaucoup à dire sur l'utilisation très répandue des diaporamas power point (ou d'autres outils similaires). Comparée à l'écriture du cours au tableau.
L'enseignant échange du temps libre en classe contre de la souplesse.
Il échange aussi une apparition instantanée contre un processus de re-création au tableau.
Il échange aussi une sorte d'hypnotisation (donc de calme) des élèves regardant l'image projetée contre des élèves plus vivants (avec davantage de problèmes de discipline).
Dans ce que j'observe, le temps libre est très souvent utilisé par l'enseignant pour se reposer, plus rarement pour aider les élèves.
L'apparition instantanée ne favorise pas l'explication, l'art de s'adapter à l'auditoire.
De plus, le travail important pour faire ces power point incite à faire chaque année la même chose : Cela limite l'enseignant dans sa progression.
En fait, je me demande si au final les power point n'empêchent pas les nouvelles générations d'enseignants d'incarner le savoir.
Par exemple il y aurait beaucoup à dire sur l'utilisation très répandue des diaporamas power point (ou d'autres outils similaires). Comparée à l'écriture du cours au tableau.
L'enseignant échange du temps libre en classe contre de la souplesse.
Il échange aussi une apparition instantanée contre un processus de re-création au tableau.
Il échange aussi une sorte d'hypnotisation (donc de calme) des élèves regardant l'image projetée contre des élèves plus vivants (avec davantage de problèmes de discipline).
Dans ce que j'observe, le temps libre est très souvent utilisé par l'enseignant pour se reposer, plus rarement pour aider les élèves.
L'apparition instantanée ne favorise pas l'explication, l'art de s'adapter à l'auditoire.
De plus, le travail important pour faire ces power point incite à faire chaque année la même chose : Cela limite l'enseignant dans sa progression.
En fait, je me demande si au final les power point n'empêchent pas les nouvelles générations d'enseignants d'incarner le savoir.
- the educatorFidèle du forum
Peut être, mais accuser Powerpoint, c'est se tromper d'ennemi.pailleauquebec a écrit:En fait, je me demande si au final les power point n'empêchent pas les nouvelles générations d'enseignants d'incarner le savoir.
- pailleauquebecFidèle du forum
Tu peux développer ?
- verdurinHabitué du forum
Un extrait de l'article cité par Luigi
J'aurais pu l'écrire, mais le lire me fait mal aux yeux.
Ceci montre bien l’intérêt du numérique qui corrige automatiquement l'orthographe, entre autres avantages.
Ils inscrivent, eux, leurs enfants dans des écoles très chers, sans écrans pour éviter que leurs enfants ne soient numérisés dès le plus jeune âge.
J'aurais pu l'écrire, mais le lire me fait mal aux yeux.
Ceci montre bien l’intérêt du numérique qui corrige automatiquement l'orthographe, entre autres avantages.
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- InvitéInvité
L'horreur absolue selon moi...Ils n'ont pas d'affreuses migraines???Luigi_B a écrit:A la suite d'une de ses conférences en ESPE où il exposait ses 3A, j'ai posé la question à Serge Tisseron : comment peut-on parler d'Alternance, d'Autorégulation et d'Accompagnement quand le temps d'exposition aux écrans des 8-18 ans dépasse les 8h par jour aux États-Unis ?
Réponse : on peut alterner sur une tablette, en lisant La Recherche du temps perdu par exemple.
Je n'invente rien.
- NikestardreamerNiveau 5
pailleauquebec,
Les fichiers Powerpoint ne sont pas forcément statiques. On peut en créer "à trou" et ainsi, les élèves passent au tableau afin de les compléter, par exemple. Quant aux profs qui font toujours le même cours, il y en a toujours eu, bien avant l'arrivée des ordinateurs !
Les fichiers Powerpoint ne sont pas forcément statiques. On peut en créer "à trou" et ainsi, les élèves passent au tableau afin de les compléter, par exemple. Quant aux profs qui font toujours le même cours, il y en a toujours eu, bien avant l'arrivée des ordinateurs !
- francois75Niveau 5
Bon et puis en dehors des livres, il y a quoi sur une tablette ? Très franchement ?
Ce n'est pas un outil de travail, mais de consommation de contenu.
Ah et les sites internet pour faire travailler les élèves ? Super idée ! Là encore, résultat nul. Les élèves ne font plus l'effort de chercher, de rédiger, de vérifier leurs résultats (il suffit de cliquer pour savoir si c'est vrai ou faux !) ...
Ce n'est pas un outil de travail, mais de consommation de contenu.
Ah et les sites internet pour faire travailler les élèves ? Super idée ! Là encore, résultat nul. Les élèves ne font plus l'effort de chercher, de rédiger, de vérifier leurs résultats (il suffit de cliquer pour savoir si c'est vrai ou faux !) ...
- OlympiasProphète
Comme d'habitude, le ministère confond un moyen (qui n'est qu'un moyen parmi d'autres) et une fin.
- the educatorFidèle du forum
Un point Waldorf: dans une discussion sur le numérique à l'école, c'est un peu comme le point Godwin, ça met fin à la conversation immédiatement.Pourquoi des ingés (célèbres ou non) de la Silicon Valley préfèrent les écoles sans écran pour leurs enfants ? (Coucou les Waldorf School)
Pourquoi Steve Jobs disait dans une interview que ses enfants n'avaient pas d'iPad ou d'iPhone ?
Tout tes arguments sont balayés par l'existence de la liseuse. Mais attend, c'est une tablette une liseuse? admettons que non. Un écran? C'est numérique au moins? A noter tout de même que zoomer su un livre, c'est pas instinctif non plus.Je considère que les tablettes sont des parasites pour l'apprentissage. On est très facilement distrait par autre chose et on ne peut pas se concentrer correctement (bug, affichage lent, zoom difficile à un endroit, etc). Essayez donc de regarder la page 21 et la page 102 en même temps ! Ou de mettre un marque page pour retrouver facilement le chapitre étudié ? Le contenu actuel offert par les éditeurs est très clairement médiocre. C'est plus confortable pour les yeux de rester sur du papier pour du travail scolaire. C'est un fait.
Décidément aujourd'hui je suis même d'accord avec Olympias. Pour compléter, la spécificité de cet outil là, c'est l'imprégnation fulgurante d'un spectre de domaines impressionnants ces 20 dernières années, les enjeux économiques derrière, la peur qu'il engendre, à tord ou à raison d'ailleurs, et l'opacité généralisée de son fonctionnement en particulier auprès des décideurs, en contraste avec la simplicité apparaenter d'un clic sur une tablette.Olympias a écrit:Comme d'habitude, le ministère confond un moyen (qui n'est qu'un moyen parmi d'autres) et une fin.
- AlexlaféeNiveau 6
Je partage ce qui est dit.
De plus, la plus-value des outils informatiques dans l'apprentissage fluctue selon les disciplines. Il est évident qu'il existe bien plus d'applications ou de logiciels pour les matières scientifiques et l'histoire-géographie, que pour les disciplines langues et lettres pour lesquelles nous sommes assez limités.
Par ailleurs, personnellement, mes séances de travail collectif sur ordinateur avec les élèves virent bien souvent au cauchemar ou bien elles tombent tout bonnement à l'eau. Pourquoi ? Et bien parce que dans un parc numérique au sein d'un établissement il y a des problèmes techniques quotidiens : les branchements, le réseau, les mise à jour "escargots"....sans compter qu'il est difficile de faire travailler plus de 10 élèves sur un même site d'activités quand on pas la fibre...
De plus, la plus-value des outils informatiques dans l'apprentissage fluctue selon les disciplines. Il est évident qu'il existe bien plus d'applications ou de logiciels pour les matières scientifiques et l'histoire-géographie, que pour les disciplines langues et lettres pour lesquelles nous sommes assez limités.
Par ailleurs, personnellement, mes séances de travail collectif sur ordinateur avec les élèves virent bien souvent au cauchemar ou bien elles tombent tout bonnement à l'eau. Pourquoi ? Et bien parce que dans un parc numérique au sein d'un établissement il y a des problèmes techniques quotidiens : les branchements, le réseau, les mise à jour "escargots"....sans compter qu'il est difficile de faire travailler plus de 10 élèves sur un même site d'activités quand on pas la fibre...
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