- trollbusterNiveau 5
Le principe est-il choquant ? Quand à le mettre dans l'évaluation, c'est vraiment le minimum. Une vraie rémunération supplémentaire serait largement préférable.Luigi_B a écrit:A noter que les injonctions aux professeurs à alimenter les banques académiques avec leurs cours commencent à se faire entendre chez certains inspecteurs, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer sur la transformation du métier.the educator a écrit:ça n'a rien de spécifique au métier de prof. Les droits, ça se cède contractuellement (la rémunération n'est pas centrale), il faudrait regarder dans le détail comment ça se passe chez nous, mais le fait de céder une production intellectuelle à son patron, ça n'a rien d'exceptionnel.
Bientôt dans notre évaluation ?
- Luigi_BGrand Maître
C'est bien que vous pensiez à votre rémunération. Pour ma part, je pense à la conception du métier.
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- trollbusterNiveau 5
Je pense à la rémunération à la suite de ta remarque sur la notation. Pour ce qui est de conception du métier, le partage et la mutualisation font partie de ce qui est ma conception du métier.Luigi_B a écrit:C'est bien que vous pensiez à votre rémunération. Pour ma part, je pense à la conception du métier.
- DesolationRowEmpereur
Je ne vois pas pourquoi nous serions contraints de partager cette conception, soit dit en passant.
- IphigénieProphète
trollbuster a écrit:Le principe est-il choquant ? Quand à le mettre dans l'évaluation, c'est vraiment le minimum. Une vraie rémunération supplémentaire serait largement préférable.Luigi_B a écrit:A noter que les injonctions aux professeurs à alimenter les banques académiques avec leurs cours commencent à se faire entendre chez certains inspecteurs, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer sur la transformation du métier.the educator a écrit:ça n'a rien de spécifique au métier de prof. Les droits, ça se cède contractuellement (la rémunération n'est pas centrale), il faudrait regarder dans le détail comment ça se passe chez nous, mais le fait de céder une production intellectuelle à son patron, ça n'a rien d'exceptionnel.
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Je me demande si l'idée n'est pas encore plus vicieuse: internet joue un grand rôle dans l'uniformisation des pratiques des enseignants: car si nous nous plaignons des élèves et de leur rapport à internet il faut bien dire qu'on observe un phénomène pas si différent dans la fabrication des "séquences"... Or les professeurs les plus "accros" à la publication sur internet ne sont pas les plus "résistants" à l'innovation. Et les plus suceptibles d'être "diffusés" non plus. Dites-moi si je me trompe...
- vyneilNiveau 5
Encore faut-il disposer d'enseignants compétents pour alimenter ces banques, ce qui pourrait devenir de plus en plus rare à l'avenir à en juger par l'attractivité actuelle de notre métier. Et il m'est avis que les enseignants les plus compétents ne seront pas nécessairement motivés pour alimenter ces banques... Et puis, surtout, il y a production et production:Luigi_B a écrit:A noter que les injonctions aux professeurs à alimenter les banques académiques avec leurs cours commencent à se faire entendre chez certains inspecteurs, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer sur la transformation du métier.the educator a écrit:ça n'a rien de spécifique au métier de prof. Les droits, ça se cède contractuellement (la rémunération n'est pas centrale), il faudrait regarder dans le détail comment ça se passe chez nous, mais le fait de céder une production intellectuelle à son patron, ça n'a rien d'exceptionnel.
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Mettre à disposition une vidéo, un logiciel, c'est tout à fait envisageable et il faudrait la/le protéger avant de le distribuer. Mais je doute que tout un chacun soit capable de créer de vrais outils performants - les logiciels ciblés EN sont en général d'énormes bouses (Logo, GeoPlan, GeoSpac, Scratch...)
Mettre à disposition un cours, c'est complétement ridicule. Qui peut utiliser un cours qu'il n'a pas préparé ? Un cours est-il seulement un papier écrit à l'avance, avant de rentrer en classe, ou au contraire ne prend-il sa forme définitive que dans la classe, orienté par les questions des élèves et adapté à leurs difficultés ?
- User17706Bon génie
Oui et il y a le risque que le mauvais chasse le bon, risque dont ceux qui font la différence sont très conscients.
- trollbusterNiveau 5
mais qu'est ce que c'est que cette horreur ? protéger quoi, comment et de quoi ?vyneil a écrit:Mettre à disposition une vidéo, un logiciel, c'est tout à fait envisageable et il faudrait la/le protéger avant de le distribuer.
As-tu vu le nombre de profs complètement paniqués parce que les manuels de collège n'étaient pas prêts et qu'ils ne pourraient pas faire cours correctement ?vyneil a écrit:Mettre à disposition un cours, c'est complétement ridicule. Qui peut utiliser un cours qu'il n'a pas préparé ?
- Luigi_BGrand Maître
C'est curieux de confondre les manuels (support des cours) et les cours.
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- trollbusterNiveau 5
Tu ne te trompes pas complètement et tu as même tout à fait raison pour ce qui est des pratiques des IPR de proposer des contenus "institutionnels", "validés" ou je ne sais quoi. Sur cette idée, lire ou relire La cathédrale et le bazar. C'est pour cela que ces contenus doivent être libres et produits hors hiérarchie, ce qui n'est pas incompatible avec l'idée de les rémunérer.Iphigénie a écrit:Je me demande si l'idée n'est pas encore plus vicieuse: internet joue un grand rôle dans l'uniformisation des pratiques des enseignants: car si nous nous plaignons des élèves et de leur rapport à internet il faut bien dire qu'on observe un phénomène pas si différent dans la fabrication des "séquences"... Or les professeurs les plus "accros" à la publication sur internet ne sont pas les plus "résistants" à l'innovation. Et les plus suceptibles d'être "diffusés" non plus. Dites-moi si je me trompe...
- Luigi_BGrand Maître
Oui mais pour savoir cela, il faut préparer ses cours.vyneil a écrit:Mettre à disposition un cours, c'est complétement ridicule. Qui peut utiliser un cours qu'il n'a pas préparé ?
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- trollbusterNiveau 5
Ce n'est pas moi qui confond (surtout dans une matière ou les manuels sont quasi inexistants) je ne relève que les propos de certains collègues.Luigi_B a écrit:C'est curieux de confondre les manuels (support des cours) et les cours.
- gauvain31Empereur
Luigi_B a écrit:A noter que les injonctions aux professeurs à alimenter les banques académiques avec leurs cours commencent à se faire entendre chez certains inspecteurs, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer sur la transformation du métier.the educator a écrit:ça n'a rien de spécifique au métier de prof. Les droits, ça se cède contractuellement (la rémunération n'est pas centrale), il faudrait regarder dans le détail comment ça se passe chez nous, mais le fait de céder une production intellectuelle à son patron, ça n'a rien d'exceptionnel.
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Il y aurait un problème de Copyright... et il y a déjà un cours dans les manuels scolaires.Tu élabores une production personnelle, c'est le cœur de notre métier. Pourquoi les IPR n'élaboreraient-ils pas des cours vu qu'ils passent leur temps à les critiquer. J'aimerais bien que des IPR élaborent des TP et des activités pour voir ce qu'ils attendent
- trollbusterNiveau 5
je n'ai jamais dit qu'il fallait contraindre qui que ce soit, juste qu'il fallait valoriser (de préférence en pognon) ce partage pour ceux qui le font.DesolationRow a écrit:Je ne vois pas pourquoi nous serions contraints de partager cette conception, soit dit en passant.
- gauvain31Empereur
Luigi_B a écrit:C'est curieux de confondre les manuels (support des cours) et les cours.
Dans les livres de SVT le cours entier est rédigé. En plus des activités et exercices déjà présents. Le livre sert donc à la fois de support, mais aussi d'outil de révision pour les contrôles
- HocamSage
Qu'entendez-vous par « hors hiérarchie » ? À part interdire l'accès à ces contenus aux inspecteurs, je ne vois pas ce qui pourrait empêcher l'autocensure et, partant, la domination de séquences-vitrines bien dans les clous. Ce n'est pas la rémunération, qu'on imagine de toute façon assez ridicule, qui changera grand chose.trollbuster a écrit:C'est pour cela que ces contenus doivent être libres et produits hors hiérarchie, ce qui n'est pas incompatible avec l'idée de les rémunérer.
- trollbusterNiveau 5
Peux-tu préciser ?gauvain31 a écrit:Il y aurait un problème de Copyright...
Je crois qu'il a été dit plus haut juste le contraire (mais ce n'est pas de moi en plus)gauvain31 a écrit:et il y a déjà un cours dans les manuels scolaires.
Parce que ce n’est pas leur métier justement mais le notre. J'ai peut-être de la chance mais le mien le reconnaît.gauvain31 a écrit:Tu élabores une production personnelle, c'est le cœur de notre métier. Pourquoi les IPR n'élaboreraient-ils pas des cours vu qu'ils passent leur temps à les critiquer. J'aimerais bien que des IPR élaborent des TP et des activités pour voir ce qu'ils attendent
- virgereNeoprof expérimenté
trollbuster a écrit:As-tu vu le nombre de profs complètement paniqués parce que les manuels de collège n'étaient pas prêts et qu'ils ne pourraient pas faire cours correctement ?vyneil a écrit:Mettre à disposition un cours, c'est complétement ridicule. Qui peut utiliser un cours qu'il n'a pas préparé ?
Bien que n'ayant pas paniqué à titre personnel (pas de manuel pour aucune de mes classes, question d'habitude), la demande en question était, je crois, liée à la réforme : les manuels donnent une direction et évite d'avoir tout à construire, à chercher.
De même, quand j'aurai des manuels, en tout cas en français, l'année prochaine, cela me servira de banque de données (textes, exo), d'idée de progressions, problématiques et tutti quanti mais ne constituera en aucun un cours prêt à servir.
Et ce n'est sans doute pas anodin que la BDD de néo, comme d'autres, demande aux contributeurs les fichiers en version modifiable (et non pdf) de manière à ce que chacun puisse les retravailler à sa façon.
Enfin, le mouvement d'humeur concernant les manuels était aussi une manière de dénoncer, une fois de plus, la précipitation de la mise en place des programmes sur les 4 niveaux alors même que rien n'était prêt.
Au sujet du numérique, je me gausse.
Nous avons une "formation" aux EMI. Sauf que dans notre établissement, plus de la moitié des ordi est obsolète (ils tournent sous windows 95...) au point que nous n'accédons pas aux manuels, à Pronote, ni ne pouvons faire tourner de vidéo (carte graphique trop vieille)... quand nous avons l'honneur, la chance et l'avantage de bénéficier d'une connexion internet.
D'ailleurs, les ordi des CPE ne pouvaient pas faire tourner leur interface de pronote...
1 technicien pour 9 établissements, quand chacun nécessiterait un temps plein. (et nous, au fond du département, loin de toute ville, je vous laisse deviner quel est notre rang sur la liste des priorités)
Bref, on parlera numérique le jour où chaque établissement sera doté du matériel nécessaire et du service de maintenance qui va avec...
- trollbusterNiveau 5
Je précise alors : un IPR fixe les thèmes, formats souhaités et choisi les profs qui produisent. Les productions sont publiés, sans censure (ce qui n'interdit pas des conseils, critiques remarques) et rémunérées. Si finalement l'IPR n'est pas satisfait de machin ou de truc, il ne demandera pas pour le fois suivante.Beniamino Massimo a écrit:Qu'entendez-vous par « hors hiérarchie » ?
J'ai eu l'impression que les productions "validées" sont trop souvent assez ternes et ne sortent pas vraiment du lot, alors que l'on trouve bien mieux éparpillé sur le web.
- Luigi_BGrand Maître
Oui, manuels scolaires, cours en lignes, banques académiques… on voit bien la tendance : fournir des cours clefs-en-main à des professeurs de moins en moins formés, de moins en moins compétents (par la force de la crise des vocations), de plus en plus polyvalents, voire de moins en moins titulaires.gauvain31 a écrit:Luigi_B a écrit:C'est curieux de confondre les manuels (support des cours) et les cours.
Dans les livres de SVT le cours entier est rédigé. En plus des activités et exercices déjà présents. Le livre sert donc à la fois de support, mais aussi d'outil de révision pour les contrôles
Je me souviens de ce contractuel qui me demandait tout simplement mes cours ou ignorait tout de la méthodologie du commentaire au bac. Il distribuait d'ailleurs aux élèves des cours imprimés depuis le web (d'une grande médiocrité) avec l'adresse web encore visible.
A noter que j'ai bien sûr connu des contractuels très sérieux et compétents.
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- gauvain31Empereur
Les IPR sont censés être les premiers pédagogues: ils ont donc un devoir d'exemplarité. Certains IPR en SVT qui se mouillent la chemise jouent le jeu en proposant des cours concrets. C'est très rare, mais bon on ne peut pas critiquer sans dire ce qu'il faut faire.
Oui problème de Copyright, car une production personnelle relève pour moi de la propriété intellectuelle. Accepteraient-on de faire des manuels scolaires 100% gratuits ?
Oui problème de Copyright, car une production personnelle relève pour moi de la propriété intellectuelle. Accepteraient-on de faire des manuels scolaires 100% gratuits ?
- Luigi_BGrand Maître
On peut aussi penser aux formations collège 2016 où on demandait aux collègues de réfléchir en ateliers à des sujets d'EPI… retrouvés ensuite sur les sites académiques.
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- HocamSage
Brillante démonstration de l'efficacité du travail en îlots.Luigi_B a écrit:On peut aussi penser aux formations collège 2016 où on demandait aux collègues de réfléchir en ateliers à des sujets d'EPI… retrouvés ensuite sur les sites académiques.
- trollbusterNiveau 5
Faut pas mettre la charrue avant les bœufs. À ce niveau là, ce n’est pas de l'obsolescence, c'est un manque de volonté délibéré. Il reste dans mon parc d'un peu plus de 100 postes très exactement douze windows XP en cours de conversion en linux. L'ordinateur le plus ancien date de 2007 et sera mis au rebut avant les vacances.virgere a écrit:plus de la moitié des ordi est obsolète (ils tournent sous windows 95...)
Souvent les problèmes matériels ne servent qu'a masquer un manque d'ambition et de volonté.
- ElyasEsprit sacré
gauvain31 a écrit:Les IPR sont censés être les premiers pédagogues: ils ont donc un devoir d'exemplarité. Certains IPR en SVT qui se mouillent la chemise jouent le jeu en proposant des cours concrets. C'est très rare, mais bon on ne peut pas critiquer sans dire ce qu'il faut faire.
Oui problème de Copyright, car une production personnelle relève pour moi de la propriété intellectuelle. Accepteraient-on de faire des manuels scolaires 100% gratuits ?
Le copyright n'est pas une notion juridique française. C'est le droit d'auteur et il y a déjà eu des jurisprudences à ce sujet, certaines en notre faveur, d'autres non.
- Luigi_BGrand Maître
Ma remarque visait précisément à montrer que la conception du "partage" serait ici quelque peu dénaturée par son caractère obligatoire.trollbuster a écrit:Je pense à la rémunération à la suite de ta remarque sur la notation. Pour ce qui est de conception du métier, le partage et la mutualisation font partie de ce qui est ma conception du métier.
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