- FatrasNiveau 8
http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/11/13/la-fac-a-ete-pour-moi-une-reelle-souffrance_5213993_4401467.html
Bonne lecture...
Bonne lecture...
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
C'est un article ou un de ces trucs situé entre l'article et la publicité ?
Il y aurait d'autre chose à dire encore, mais je laisse les collègues de Lycée et du Supérieur les dire.
Il y aurait d'autre chose à dire encore, mais je laisse les collègues de Lycée et du Supérieur les dire.
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Asinus asinum fricat
- VicomteDeValmontGrand sage
Elle a raté son orientation au lycée si elle voulait faire du droit...
Elève brillante au collège d'après le témoignage et elle s'oriente ensuite vers un bac STG pour faire du droit, c'est à n'y rien comprendre.
Elève brillante au collège d'après le témoignage et elle s'oriente ensuite vers un bac STG pour faire du droit, c'est à n'y rien comprendre.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- gauvain31Empereur
Un gâchis humain. Tout simplement. Courage à elle pour reprendre pied.
- User17706Bon génie
Oui voilà : tout le monde voit ce qui cloche dans l'indication du parcours. On comprend mal comment une « très bonne élève » qui se destinait à faire du droit s'est retrouvée en STG plutôt qu'en ES, en S, voire en L.
Il y a de bonnes STG, ça existe, mais comme dirait Gabin, c'est des poissons volants.
Après, les L1 de droit sont en général nombreuses ; c'est le cas ici, 300 étudiants dans l'amphi. Du coup, les enseignants ne font pas toujours du sur-mesure et ne prennent pas toujours la peine de repêcher les étudiants en difficulté. Aussi bien n'y a-t-il généralement pas vraiment de raison qu'ils le fassent. La culture quasi-pastorale qu'on essaie de donner aux enseignants n'a pas réellement pénétré les facs, et certaines (droit, médecine...) moins que d'autres encore.
Pourtant, il faudrait être assez inconscient pour présenter une L1 de droit comme quelque chose de réellement difficile.
Bref, c'est un exemple de la facilité excessive des études jusqu'au bac, qui ensuite se heurte au mur d'une exigence un peu plus élevée, avec peut-être, comme facteur aggravant, une orientation inadaptée. À moins que l'orientation n'ait été adaptée et que l'élève ne conserve encore aujourd'hui l'illusion d'avoir été une « très bonne élève » jusqu'en troisième ou en seconde, illusion favorisée par l'euphémisme généralisé jusque dans l'évaluation, mais à laquelle les orientateurs n'auraient, eux, pas cédé.
Sinon, les correcteurs du monde.fr ne font pas leur boulot : ils ont laissé passer un « Au *final » qui est autant du français que moi je suis le pape
Il y a de bonnes STG, ça existe, mais comme dirait Gabin, c'est des poissons volants.
Après, les L1 de droit sont en général nombreuses ; c'est le cas ici, 300 étudiants dans l'amphi. Du coup, les enseignants ne font pas toujours du sur-mesure et ne prennent pas toujours la peine de repêcher les étudiants en difficulté. Aussi bien n'y a-t-il généralement pas vraiment de raison qu'ils le fassent. La culture quasi-pastorale qu'on essaie de donner aux enseignants n'a pas réellement pénétré les facs, et certaines (droit, médecine...) moins que d'autres encore.
Pourtant, il faudrait être assez inconscient pour présenter une L1 de droit comme quelque chose de réellement difficile.
Bref, c'est un exemple de la facilité excessive des études jusqu'au bac, qui ensuite se heurte au mur d'une exigence un peu plus élevée, avec peut-être, comme facteur aggravant, une orientation inadaptée. À moins que l'orientation n'ait été adaptée et que l'élève ne conserve encore aujourd'hui l'illusion d'avoir été une « très bonne élève » jusqu'en troisième ou en seconde, illusion favorisée par l'euphémisme généralisé jusque dans l'évaluation, mais à laquelle les orientateurs n'auraient, eux, pas cédé.
Sinon, les correcteurs du monde.fr ne font pas leur boulot : ils ont laissé passer un « Au *final » qui est autant du français que moi je suis le pape
- DalvaVénérable
Oui, enfin, "très bon élève" au collège, ça veut dire "élève moyen" en seconde et effondrement en 1re.
Actuellement, il n'y a que pour les élèves avoisinant les 17 ou 18 de moyenne générale, et surtout en français, mathématiques, LV, HG et sciences, que je ne me fais aucun souci pour la seconde puis la première. Ce sont ceux-là qui sont excellents. Les brillants, c'est au-dessus de 18. Il faut voir comme on les note, mais surtout sur quoi on les note, pour comprendre.
Il y a un autre problème, dans son récit. Elle s'effondre parce que ça ne marche pas tout seul. Parce qu'elle obtient des 8/20 en bossant. C'est le problème d'élèves qui ne sont jamais confrontés à l'échec, à qui on ment et qu'on ne prépare pas aux difficultés à venir, car elles apparaîtront forcément.
Est-ce si grave, de faire une deuxième première année de droit ?
Quant à l'orientation, elle ne peut pas être une erreur, pas dans ce sens-là, ou alors elle est passée par un lycée complètement bizarroïde, qui oblige (ou incite fortement) ses bons élèves à aller en STG parce que S ou L ou ES, ce n'est pas assez bien pour eux, pas assez ambitieux.
Ce n'est pas l'université qui est en cause, c'est le collège, clairement (et la primaire qui le précède, éventuellement).
Actuellement, il n'y a que pour les élèves avoisinant les 17 ou 18 de moyenne générale, et surtout en français, mathématiques, LV, HG et sciences, que je ne me fais aucun souci pour la seconde puis la première. Ce sont ceux-là qui sont excellents. Les brillants, c'est au-dessus de 18. Il faut voir comme on les note, mais surtout sur quoi on les note, pour comprendre.
Il y a un autre problème, dans son récit. Elle s'effondre parce que ça ne marche pas tout seul. Parce qu'elle obtient des 8/20 en bossant. C'est le problème d'élèves qui ne sont jamais confrontés à l'échec, à qui on ment et qu'on ne prépare pas aux difficultés à venir, car elles apparaîtront forcément.
Est-ce si grave, de faire une deuxième première année de droit ?
Quant à l'orientation, elle ne peut pas être une erreur, pas dans ce sens-là, ou alors elle est passée par un lycée complètement bizarroïde, qui oblige (ou incite fortement) ses bons élèves à aller en STG parce que S ou L ou ES, ce n'est pas assez bien pour eux, pas assez ambitieux.
Ce n'est pas l'université qui est en cause, c'est le collège, clairement (et la primaire qui le précède, éventuellement).
- User17706Bon génie
Oui, ça revient à ma deuxième hypothèse.
En tout état de cause il y a presque forcément un moment où, sans lui mentir expressis verbis, on lui a menti sur son niveau. Je ne pense pas qu'on trouve beaucoup de gens dans la maison qui fassent spontanément un diagnostic différent.
En tout état de cause il y a presque forcément un moment où, sans lui mentir expressis verbis, on lui a menti sur son niveau. Je ne pense pas qu'on trouve beaucoup de gens dans la maison qui fassent spontanément un diagnostic différent.
- gregwbNiveau 6
Outre le problème de l'orientation évident, il y a la question de l'age de la jeune fille qui me chiffonne.
Elle dit avoir 22 ans. Au pire, elle a commencé son service civique à 21 ans et il est presque fini.
Comme elle a été "bonne élève", elle a eu son Bac à 18 ans
D'après ce qu'elle dit elle a commencé le service civique jute après avoir arrêté la fac. (elle ne parle pas d'année sabbatique ou de transition avec un autre job)
Elle serait restée 3 ans en fac de droit? avec une telle souffrance?
Elle dit avoir 22 ans. Au pire, elle a commencé son service civique à 21 ans et il est presque fini.
Comme elle a été "bonne élève", elle a eu son Bac à 18 ans
D'après ce qu'elle dit elle a commencé le service civique jute après avoir arrêté la fac. (elle ne parle pas d'année sabbatique ou de transition avec un autre job)
Elle serait restée 3 ans en fac de droit? avec une telle souffrance?
- ycombeMonarque
Je ne pense pas qu'on oriente en STG une élève qui a de très bons résultats (une moyenne générale supérieure à 15) en seconde générale. Sauf si c'est un choix exprès de la famille qui sait ce qu'elle veut.PauvreYorick a écrit:Oui, ça revient à ma deuxième hypothèse.
En tout état de cause il y a presque forcément un moment où, sans lui mentir expressis verbis, on lui a menti sur son niveau. Je ne pense pas qu'on trouve beaucoup de gens dans la maison qui fassent spontanément un diagnostic différent.
Soit elle avait des résultats pas si bons dans une seconde générale, soit elle était dès la seconde en établissement technique, ce qui était —nécessairement— un choix de la famille. Choix qui peut être poussé par les profs mais dans ce cas là, ce n'est pas sur un profil de très bon élève en collège.
Bref, l'impression que me laisse cet article est celui d'une situation largement enjolivée. Le choix d'une fac de droit est une erreur, mais le profil annoncé ne correspond pas à une élève de bac STG, du moins si elle n'avait pas plus d'idée que ça sur son orientation et qu'elle était dans les premières de sa classe. On l'aurait poussé en seconde générale, puis en S/ES/L.
L'histoire qui est racontée me semble difficilement plausible.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- BoubouleDoyen
ycombe a écrit:Je ne pense pas qu'on oriente en STG une élève qui a de très bons résultats (une moyenne générale supérieure à 15) en seconde générale. Sauf si c'est un choix exprès de la famille qui sait ce qu'elle veut.PauvreYorick a écrit:Oui, ça revient à ma deuxième hypothèse.
En tout état de cause il y a presque forcément un moment où, sans lui mentir expressis verbis, on lui a menti sur son niveau. Je ne pense pas qu'on trouve beaucoup de gens dans la maison qui fassent spontanément un diagnostic différent.
Soit elle avait des résultats pas si bons dans une seconde générale, soit elle était dès la seconde en établissement technique, ce qui était —nécessairement— un choix de la famille. Choix qui peut être poussé par les profs mais dans ce cas là, ce n'est pas sur un profil de très bon élève en collège.
Bref, l'impression que me laisse cet article est celui d'une situation largement enjolivée. Le choix d'une fac de droit est une erreur, mais le profil annoncé ne correspond pas à une élève de bac STG, du moins si elle n'avait pas plus d'idée que ça sur son orientation et qu'elle était dans les premières de sa classe. On l'aurait poussé en seconde générale, puis en S/ES/L.
L'histoire qui est racontée me semble difficilement plausible.
Je partage cet avis.
L'expression "très bon·ne élève" de collège n'a pas la même signification pour tout le monde.
On va demander la publication des bulletins ;-)
(J'ai eu l'impression que l'article n'était pas signé.)
- gregwbNiveau 6
Bouboule a écrit:
(J'ai eu l'impression que l'article n'était pas signé.)
L'article est issu de la ZEP un site participatif. Donc c'est un témoignage fait sur le site, il est repris dans la partie Campus du site lemonde.fr.
On apprend que le témoignage date de mai 2017 en le cherchant sur le site la ZEP
J'ai survolé quelques histoires, il y a un peu de tout : le doctorant qui ne voulait pas l'être, la première journée d'une jeune prof, l'étudiant qui abandonne ses études pour trouver sa voie, etc...
- DalvaVénérable
Il reste tout de même la question du collège d'origine. Il se peut en effet qu'on considère (à tort ou à raison) qu'une bonne élève de tel collège REP + ne pourra pas suivre en lycée général, qu'on l'oriente quasi d'office en lycée technique sans tenir compte de ses souhaits futurs, que du coup la bonne élève ne soit absolument pas préparée à ce qui l'attend après le bac. C'est une possibilité que j'imagine. Est-ce possible en réalité ?ycombe a écrit:Je ne pense pas qu'on oriente en STG une élève qui a de très bons résultats (une moyenne générale supérieure à 15) en seconde générale. Sauf si c'est un choix exprès de la famille qui sait ce qu'elle veut.PauvreYorick a écrit:Oui, ça revient à ma deuxième hypothèse.
En tout état de cause il y a presque forcément un moment où, sans lui mentir expressis verbis, on lui a menti sur son niveau. Je ne pense pas qu'on trouve beaucoup de gens dans la maison qui fassent spontanément un diagnostic différent.
Soit elle avait des résultats pas si bons dans une seconde générale, soit elle était dès la seconde en établissement technique, ce qui était —nécessairement— un choix de la famille. Choix qui peut être poussé par les profs mais dans ce cas là, ce n'est pas sur un profil de très bon élève en collège.
Bref, l'impression que me laisse cet article est celui d'une situation largement enjolivée. Le choix d'une fac de droit est une erreur, mais le profil annoncé ne correspond pas à une élève de bac STG, du moins si elle n'avait pas plus d'idée que ça sur son orientation et qu'elle était dans les premières de sa classe. On l'aurait poussé en seconde générale, puis en S/ES/L.
L'histoire qui est racontée me semble difficilement plausible.
- e-WandererGrand sage
Et quand bien même… La perception d'une étudiante isolée nous dit-elle la réalité de ce qu'est le paysage universitaire dans son ensemble ? Je m'interroge sur l'utilité de ce genre d'articles qui envisagent la situation "par le petit bout de la lorgnette" pour en tirer (ou au moins suggérer) des généralités pour le moins discutables. Ça m'énerve de lire que "les profs de fac se fichent des étudiants", quand on voit le temps qu'on consacre à tenir des permanences, à répondre aux mails, à être enseignant référent, à organiser le plan "réussite en licence" etc. Il faut aussi qu'on vienne raconter une jolie histoire à la demoiselle pour qu'elle puisse faire dodo ? Si on attend un suivi individualisé, ce n'est certainement pas dans un amphi de 300 personnes qu'on va le trouver. J'ai l'impression d'enfoncer une porte ouverte en disant cela, mais apparemment c'est une découverte pour certains étudiants et un scoop pour certains journalistes (les mêmes qui redécouvrent chaque année qu'il faut faire des efforts en classe prépa et que le concours de la rue d'Ulm est difficile)…ycombe a écrit:Je ne pense pas qu'on oriente en STG une élève qui a de très bons résultats (une moyenne générale supérieure à 15) en seconde générale. Sauf si c'est un choix exprès de la famille qui sait ce qu'elle veut.PauvreYorick a écrit:Oui, ça revient à ma deuxième hypothèse.
En tout état de cause il y a presque forcément un moment où, sans lui mentir expressis verbis, on lui a menti sur son niveau. Je ne pense pas qu'on trouve beaucoup de gens dans la maison qui fassent spontanément un diagnostic différent.
Soit elle avait des résultats pas si bons dans une seconde générale, soit elle était dès la seconde en établissement technique, ce qui était —nécessairement— un choix de la famille. Choix qui peut être poussé par les profs mais dans ce cas là, ce n'est pas sur un profil de très bon élève en collège.
Bref, l'impression que me laisse cet article est celui d'une situation largement enjolivée. Le choix d'une fac de droit est une erreur, mais le profil annoncé ne correspond pas à une élève de bac STG, du moins si elle n'avait pas plus d'idée que ça sur son orientation et qu'elle était dans les premières de sa classe. On l'aurait poussé en seconde générale, puis en S/ES/L.
L'histoire qui est racontée me semble difficilement plausible.
- DalvaVénérable
Quoi !?e-Wanderer a écrit:Et quand bien même… La perception d'une étudiante isolée nous dit-elle la réalité de ce qu'est le paysage universitaire dans son ensemble ? Je m'interroge sur l'utilité de ce genre d'articles qui envisagent la situation "par le petit bout de la lorgnette" pour en tirer (ou au moins suggérer) des généralités pour le moins discutables. Ça m'énerve de lire que "les profs de fac se fichent des étudiants", quand on voit le temps qu'on consacre à tenir des permanences, à répondre aux mails, à être enseignant référent, à organiser le plan "réussite en licence" etc. Il faut aussi qu'on vienne raconter une jolie histoire à la demoiselle pour qu'elle puisse faire dodo ? Si on attend un suivi individualisé, ce n'est certainement pas dans un amphi de 300 personnes qu'on va le trouver. J'ai l'impression d'enfoncer une porte ouverte en disant cela, mais apparemment c'est une découverte pour certains étudiants et un scoop pour certains journalistes (les mêmes qui redécouvrent chaque année qu'il faut faire des efforts en classe prépa et que le concours de la rue d'Ulm est difficile)…ycombe a écrit:Je ne pense pas qu'on oriente en STG une élève qui a de très bons résultats (une moyenne générale supérieure à 15) en seconde générale. Sauf si c'est un choix exprès de la famille qui sait ce qu'elle veut.PauvreYorick a écrit:Oui, ça revient à ma deuxième hypothèse.
En tout état de cause il y a presque forcément un moment où, sans lui mentir expressis verbis, on lui a menti sur son niveau. Je ne pense pas qu'on trouve beaucoup de gens dans la maison qui fassent spontanément un diagnostic différent.
Soit elle avait des résultats pas si bons dans une seconde générale, soit elle était dès la seconde en établissement technique, ce qui était —nécessairement— un choix de la famille. Choix qui peut être poussé par les profs mais dans ce cas là, ce n'est pas sur un profil de très bon élève en collège.
Bref, l'impression que me laisse cet article est celui d'une situation largement enjolivée. Le choix d'une fac de droit est une erreur, mais le profil annoncé ne correspond pas à une élève de bac STG, du moins si elle n'avait pas plus d'idée que ça sur son orientation et qu'elle était dans les premières de sa classe. On l'aurait poussé en seconde générale, puis en S/ES/L.
L'histoire qui est racontée me semble difficilement plausible.
- RogerMartinBon génie
Sur le niveau, l'article est délicieusement ambigu. Lorsqu'elle se décrit comme bonne élève, c'est surtout une histoire de personnalité, non ? Scolaire et qui ne fait pas de vagues : J’ai toujours été une très bonne élève, petite fille modèle qui suit les pas de sa sœur.
Ensuite, elle explique qu'elle a toujours été en tête de classe : Au collège : toujours dans les premières de ma classe. Au lycée : même punition. J’ai obtenu mon bac sans aucun souci. Mais sans dire dans quel type d'établissement elle était "dans les premières" -- on sait bien que c'est cela qui change tout.
C'est souvent un choc pour les L1 de se trouver noyés dans la foule des amphis, mais bon, même chez les méchants juristes il y en a qui s'en sortent, je suis d'accord avec PY, ce n'est tout de même pas le bout du monde. En revanche, s'il y a la moindre faiblesse dans la formation préalable, il faut qu'ils y mettent du leur pour rattraper, et cela ne se fait pas en 26 semaines de L1, il faut parfois un peu plus de temps...
Pour faire pendant au cliché pitoyable des profs de fac qui s'en fichent des étudiants (mais je sais que le système du tutorat par ex. ne fonctionne pas dans toutes les facs de droit ), je redonne les chiffres que tout le monde connaît, compilés pour 2016-2017 par l'Etudiant :
http://www.letudiant.fr/etudes/fac/infographie-quelles-sont-vos-chances-de-reussite-en-licence.html
Bref, on réinvente la roue : seuls 14% des bacheliers STG passent en L2 en 1 an; cette étudiante est qui plus est inscrite en droit, qui est une filière assez exigeante. Je ne dis pas que c'était écrit, mais que oui, il y avait une marche. Le journaliste qui croit tenir là un témoignage exceptionnel est une brèle.
Ensuite, elle explique qu'elle a toujours été en tête de classe : Au collège : toujours dans les premières de ma classe. Au lycée : même punition. J’ai obtenu mon bac sans aucun souci. Mais sans dire dans quel type d'établissement elle était "dans les premières" -- on sait bien que c'est cela qui change tout.
C'est souvent un choc pour les L1 de se trouver noyés dans la foule des amphis, mais bon, même chez les méchants juristes il y en a qui s'en sortent, je suis d'accord avec PY, ce n'est tout de même pas le bout du monde. En revanche, s'il y a la moindre faiblesse dans la formation préalable, il faut qu'ils y mettent du leur pour rattraper, et cela ne se fait pas en 26 semaines de L1, il faut parfois un peu plus de temps...
Pour faire pendant au cliché pitoyable des profs de fac qui s'en fichent des étudiants (mais je sais que le système du tutorat par ex. ne fonctionne pas dans toutes les facs de droit ), je redonne les chiffres que tout le monde connaît, compilés pour 2016-2017 par l'Etudiant :
(encore que je pense que le "grand" âge de la jeune fille est peut-être la conséquence d'un passage à vide après cet échec)Si vous avez eu votre bac à 18 ans, ou plus jeune, vous avez 46 % de chance de réussir votre licence en un an, contre 27 % si vous avez redoublé une fois… et 19 %, deux fois.
La série de bac joue beaucoup. Si les bacheliers S, ES et L sont respectivement 54 %, 47 % et 45 % environ à passer en L2 au bout d'un an, ce score tombe à moins de 14 % pour les STG , à 19 % pour les autres bacs techno, et à un peu plus de 6 % pour les bacs pro (environ 9 % des inscrits).
http://www.letudiant.fr/etudes/fac/infographie-quelles-sont-vos-chances-de-reussite-en-licence.html
Bref, on réinvente la roue : seuls 14% des bacheliers STG passent en L2 en 1 an; cette étudiante est qui plus est inscrite en droit, qui est une filière assez exigeante. Je ne dis pas que c'était écrit, mais que oui, il y avait une marche. Le journaliste qui croit tenir là un témoignage exceptionnel est une brèle.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- CasparProphète
Ou peut-être qu'il est conscient de tenir un bon marronnier qui va faire du clic ? 😀
- roxanneOracle
Voilà. Très bonne élève qui va en STG...(Il n'est d'ailleurs pas fait écho de mention au bac. Enfin, si tous ceux qui échouent en fac commencent à faire l'objet d'un article, on n'a pas fini.VicomteDeValmont a écrit:Elle a raté son orientation au lycée si elle voulait faire du droit...
Elève brillante au collège d'après le témoignage et elle s'oriente ensuite vers un bac STG pour faire du droit, c'est à n'y rien comprendre.
- HypermnestreÉrudit
PauvreYorick a écrit:Oui voilà : tout le monde voit ce qui cloche dans l'indication du parcours. On comprend mal comment une « très bonne élève » qui se destinait à faire du droit s'est retrouvée en STG plutôt qu'en ES, en S, voire en L.
Une petite rectification sur ce point : l'ordre serait plutôt "en L, en ES, voire en S". La réforme a ajouté une option DGEMC (droit et grands enjeux du monde contemporain) en TL, avec découverte du droit, précisément pour tenter de rééquilibrer un peu les filières et d'attirer dans la L mal aimée les élèves qui se destinent à une licence de droit.
- muonNiveau 6
Pour certains élèves et leurs parents on est considéré comme brillant élève à partir de 10/20 de moyenne
- HypermnestreÉrudit
Anecdote (cas extrême) d'une amie : elle convoque une mère pour lui dire que son enfant, collégien, a de gros problèmes d'apprentissage.muon a écrit:Pour certains élèves et leurs parents on est considéré comme brillant élève à partir de 10/20 de moyenne
La mère s'effondre : toute la fratrie avait été brillante, c'est la première fois qu'elle était confrontée à l'échec d'un de ses enfants !
- Rendez-vous compte Madame... Sa sœur par exemple est excellente ! Elle a fait un bon CM2, une bonne 6e, une bonne CPPM...
- OrlandaFidèle du forum
Je la vois, cette élève, j'en ai quelques unes comme elle en STMG. Elle écrit proprement, elle écoute le professeur et est gentille comme tout. Ses parents n'ont pas exigé qu'on la fasse passer aux forceps en ES; ils ont cru naïvement que tout cela avait un sens.
Comme le reste de la classe ressemble à la patientèle d'un hôpital de jour, elle obtient des 14 et des 15 de dédommagement. Elle ne pouvait pas réussir.
Comme le reste de la classe ressemble à la patientèle d'un hôpital de jour, elle obtient des 14 et des 15 de dédommagement. Elle ne pouvait pas réussir.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- HypermnestreÉrudit
Rappelons au passage que les filières techno semblent pour le moment être les grandes oubliées du projet de réforme du bac : elles ne sont pas même évoquées, on parle de disparition des "filières" (sans juger utile nécessairement de préciser "générales")...
- ElaïnaDevin
J'ai aussi peine à croire qu'une "très bonne élève" puisse être envoyée en STG à la fin de seconde.
Enfin, si "très bonne élève" c'est arriver péniblement à 12-13 en seconde, effectivement, c'est le crash quasi-assuré en fac de droit.
D'ailleurs, elle parle de son bac comme si c'était le jour du retour du Messie, mais quelle mention pour cette "excellente élève" ?
Enfin, si "très bonne élève" c'est arriver péniblement à 12-13 en seconde, effectivement, c'est le crash quasi-assuré en fac de droit.
D'ailleurs, elle parle de son bac comme si c'était le jour du retour du Messie, mais quelle mention pour cette "excellente élève" ?
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- CasparProphète
Prochains articles:
"La prépa a été une souffrance pour moi" et "L'école a été une souffrance pour moi".
"La prépa a été une souffrance pour moi" et "L'école a été une souffrance pour moi".
- BabaretteDoyen
Caspar Goodwood a écrit:Prochains articles:
"La prépa a été une souffrance pour moi" et "L'école a été une souffrance pour moi".
Tu dis ça en plaisantant, mais je me souviens fort bien d'un article de Marie Descheplin dans Le Monde où elle expliquait que la prépa, c'est trop horrible, comme en témoignent ces pauvres étudiants (qui ont quand même fait deux ans au lieu de rejoindre la fac en L2 d'ailleurs, probablement parce qu'ils sont masochistes).
Je m'en souviens bien, à l'époque, j'étais en khâgne et j'ai eu fortement envie de passer cette journaliste au pilon, comme beaucoup de mes khâmarades d'ailleurs.
- texte PS "politique educative territoriale pour l'égalité réelle"
- pas de formation réelle pour les nouveaux programmes de maternelle (rentrée 2015!)
- Le Monde : Un prof pour 22 élèves
- Canard Enchaîné : "La réforme Peillon, tout le monde était pour, tout le monde est contre".
- Le Monde Éducation : Macron veut plus d’autonomie pour les établissements et un nouvel effort pour les ZEP
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