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- isabeNiveau 8
Poppy, le principe de la classe inversée, c'est de faire à la maison une partie du cours que l'on fait habituellement en classe et de faire les exercices en classe plutôt qu'à la maison.
Cela part du principe que les élèves ont davantage besoin d'aide lorsqu'ils font des exercices que lorsqu'ils copient la leçon. Et qu'ils peuvent regarder le cours plusieurs fois si besoin..
Pour ce faire, le prof demande aux élèves de lire qqc, de regarder une vidéo où la leçon est expliquée (vidéo qu'il a faite lui-même ou trouvée).
A partir de là, il y a autant de classe inversée que de façons de faire, chacun cherchant à adapter le principe au mieux selon sa façon de faire cours.
Cela part du principe que les élèves ont davantage besoin d'aide lorsqu'ils font des exercices que lorsqu'ils copient la leçon. Et qu'ils peuvent regarder le cours plusieurs fois si besoin..
Pour ce faire, le prof demande aux élèves de lire qqc, de regarder une vidéo où la leçon est expliquée (vidéo qu'il a faite lui-même ou trouvée).
A partir de là, il y a autant de classe inversée que de façons de faire, chacun cherchant à adapter le principe au mieux selon sa façon de faire cours.
- klaus2Habitué du forum
je découvre la "classe inversée". C'est un monde de fous, non ?
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- isabeNiveau 8
La classe inversée ?klaus2 a écrit: C'est un monde de fous, non ?
- klaus2Habitué du forum
on fait devant son ordinateur ce qu'on faisait avant devant les élèves ?
Je reste aux méthodes de LV apprises en Allemagne, désolé, tout cela n'a aucun sens. Déjà, vous donnez 2h de LV quand l'Allemagne en donne 4.. mein Gott..
Je reste aux méthodes de LV apprises en Allemagne, désolé, tout cela n'a aucun sens. Déjà, vous donnez 2h de LV quand l'Allemagne en donne 4.. mein Gott..
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- kensingtonEsprit éclairé
Il faudrait nous en dire plus sur ces méthodes apprises en Allemagne, please.
- klaus2Habitué du forum
le principal, c'est des documents vivants sur la France, toujours et encore : on se sert beaucoup de la "documentation française" et on analyse un sujet en dialoguant : par exemple, que font les Français en vacances ? on voit une petite vidéo, on discute sur son contenu, ce qui est particulier aux Français (par ex. l'apéritif prolongé au camping), on fait jouer ensuite une scène plus ou moins improvisée, on invente un dialogue ; c'est assez cool (mot aussi employé en All. qu'en France), sur 2 ou 3 séances de 3/4 d'heure, un peu de grammaire de temps à autre. les jeunes Allemands aiment beaucoup parler les LV, et ils vont dans le pays plus que les Français, c'est donc assez facile pour le prof.
En 2de,1ère, terminale, on lit de la littérature; d'abord des romans d'ados, puis du Camus, par ex.
Quand l'été arrive, le Français de 18 ans se dit : sur quelle plage vais-je trouver une copine ? et l'Allemand : où vais-je voyager ? Les chansons populaires sur le thème du voyage, de la randonnée (Wandern) et de la découverte d'horizons nouveaux sont très nombreuses (et cela depuis le XIXè siècle).
Quand on fête un événement particulier, les Français organisent un banquet et les Allemands un concert. Si vous commandez une viande dans un bon restaurant allemand en demandant un verre de rouge, on pourra vous demander : "trocken oder halbtrocken" ? (sec ou demi-sec) : une hérésie pour un Français. Bien qu'il existe des chaînes télé consacrées à la cuisine, une Française sait tout de suite préparer un vrai repas avec rien, une Allemande sortira spontanément de la charcuterie et du fromage du frigo (+ une ou 2 tomates), si le repas n'était pas prévu pou 4 personnes.
En 2de,1ère, terminale, on lit de la littérature; d'abord des romans d'ados, puis du Camus, par ex.
Quand l'été arrive, le Français de 18 ans se dit : sur quelle plage vais-je trouver une copine ? et l'Allemand : où vais-je voyager ? Les chansons populaires sur le thème du voyage, de la randonnée (Wandern) et de la découverte d'horizons nouveaux sont très nombreuses (et cela depuis le XIXè siècle).
Quand on fête un événement particulier, les Français organisent un banquet et les Allemands un concert. Si vous commandez une viande dans un bon restaurant allemand en demandant un verre de rouge, on pourra vous demander : "trocken oder halbtrocken" ? (sec ou demi-sec) : une hérésie pour un Français. Bien qu'il existe des chaînes télé consacrées à la cuisine, une Française sait tout de suite préparer un vrai repas avec rien, une Allemande sortira spontanément de la charcuterie et du fromage du frigo (+ une ou 2 tomates), si le repas n'était pas prévu pou 4 personnes.
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- klaus2Habitué du forum
Voici un sujet type de bacc de français (3 à 4 pages à écrire), le français étant une des 3 matières principales pour le bacc [4, parfois 5h par semaine en term.]; j'ai supprimé les 15 notes explicatives, par ex. "badger le tourniquet" : présenter son identification électronique pour entrer. (ou : courbettes, laquais, exèdre...)
Sujet :
1. Décrivez le déroulement de la journée de Jocelyne.
(20 %)
2. Analysez la façon dont Jocelyne vit le contraste entre le monde des riches et sa « vraie vie » (l. 41) en vous référant aux moyens narratifs et stylistiques employés dans le texte.
(40 %)
3. Un an plus tard, une journaliste du journal d’Arras, L’Avenir de l’Artois, fait une interview avec Jocelyne Guerbette. Elles discutent de l’année qui a suivi celle où Jocelyne a gagné au loto.
Rédigez cette interview.(40 %)
Material
Grégoire Delacourt : La liste de mes envies (2012)
Jocelyne Guerbette, la quarantaine, est mercière à Arras. Au loto elle a gagné plus de 18 millions d’euros.
Dans cet extrait, elle vient de sortir du bureau de M. Meunier à Paris, où elle a récupéré son chèque après un entretien obligatoire avec une psychologue. Elle se promène dans le centre de Paris.
Mon train pour Arras est dans sept heures.
Je pourrais demander à Hervé Meunier, puisqu’il me le propose, de faire changer mon billet, de réserver un train plus tôt, mais il fait beau. Je veux marcher un peu. J’ai besoin d’air. Daisy Duck m’a laissée K.-O. Je ne peux pas croire qu’un assassin, ni même un menteur,encore moins un voleur se claquemure dans mon Jo. Pas croire que mes enfants vont me voir avec les yeux de Picsou, ces gros yeux avides d’où sortait le S du dollar dans les albums illustrés de mon enfance quand il regardait quelque chose qu’il convoitait.
La convoitise brûle tout sur son passage, avait-elle dit. Hervé Meunier me raccompagne jusqu’au trottoir. Il me souhaite bonne chance. Vous avez l’air de quelqu’un de bien, madame Guerbette. Quelqu’un de bien, tu parles. Quelqu’un avec dix-huit millions, oui. Une fortune que ses courbettes ne lui rapporteront jamais. C’est drôle comme souvent les laquais donnent l’impression de posséder la richesse de leurs maîtres. À un tel point de génie parfois qu’on se laisse aller à devenir son laquais. Le laquais du laquais. N’en faites pas trop, monsieur Meunier, dis-je en retirant ma main qu’il maintient avec une insistance moite dans la sienne. Il baisse les yeux et retourne dans l’immeuble, badge le tourniquet. Il va retrouver le décor de son bureau où il ne possède rien, pas même l’épaisse moquette ou le tableau des immeubles accroché au mur. Il est de la famille de ces caissiers de banque qui comptent des milliers de billets, qui ne font que leur brûler les doigts.
Jusqu’au jour où.
Je remonte la rue Jean-Jaurès jusqu’au métro Boulogne-Jean Jaurès, ligne 10, direction Gare d’Austerlitz, changement à la Motte-Picquet. Je regarde mon petit papier. Prendre la direction Créteil-Préfecture et sortir à Madeleine ; traverser le boulevard de la Madeleine, descendre la rue Duphot et remonter la rue Cambon sur ma gauche, jusqu’au 3110..
J’ai à peine le temps de tendre la main que la porte s’ouvre toute seule par la grâce d’un portier. Deux pas et je pénètre dans un autre monde. Il fait frais. La lumière est douce. Les vendeuses sont belles, discrètes ; l’une d’elles s’approche, chuchote, je peux vous aider, madame ? Je regarde, je regarde, marmonné-je impressionnée, mais c’est elle qui me
regarde.
Mon vieux manteau gris, mais si confortable vous n’avez pas idée, mes chaussures à semelles plates – je les ai choisies tôt ce matin car mes pieds gonflent dans le train –, mon sac informe, usé ; elle me sourit, n’hésitez pas à me demander tout ce que vous voulez. Elle s’éloigne, discrète, racée.
[...] Alors je quitte discrètement la boutique de rêve, la vendeuse m’adresse un sourire poliment désolé, le portier m’ouvre la porte mais je n’ai pas le droit à la courbette, ou alors je ne la remarque pas.
Dehors, l’air est vif. Le bruit des klaxons des voitures, la menace des impatiences, les envies de meurtre des automobilistes, les coursiers kamikazes rue de Rivoli à quelques dizaines de mètres de là, tout me rassure soudain. Plus de moquette épaisse, plus de révérences grasses. De la violence ordinaire enfin. De la douleur mesquine. De la tristesse qui ne sort pas. Des odeurs brutales, vaguement animales, chimiques, comme à Arras derrière la gare. Ma vraie vie.
Je me dirige alors vers le jardin des Tuileries ; je serre contre mon ventre mon vilain sac, mon coffre-fort ; Jo m’a dit de faire attention aux filous à Paris. Il y a des bandes d’enfants qui vous dévalisent et vous ne vous rendez compte de rien. Des mendiantes avec des nouveau-nés qui ne pleurent jamais, bougent à peine, assommés au Dénoral ou à l’Hexapneumine. Je pense à L’Escamoteur, de Jérôme Bosch, maman adorait ce tableau ; elle en aimait les moindres détails, comme les noix de muscade sur la table de l’escroquerie.
Je remonte l’allée de Diane jusqu’à l’exèdre nord, où je m’installe sur un petit banc de pierre. Il y a une flaque de soleil à mes pieds. L’envie d’être Poucette tout à coup. Plonger dans cette flaque d’or. M’y réchauffer. M’y brûler.
Curieusement, même cernées d’automobiles et d’horribles scooters, coincées entre la rue de Rivoli et le quai Voltaire, les particules d’air me semblent plus claires, plus propres. Je sais bien que ce n’est pas possible. Que c’est le fruit de mon imagination, de ma peur. Je sors le sandwich de mon sac ; c’est Jo qui me l’a préparé ce matin, alors qu’il faisait encore nuit dehors. Deux tartines, du thon et un œuf dur. Je lui ai dit je t’en prie, j’achèterai quelque chose à la gare, mais il a insisté, ce sont des voleurs, surtout dans les gares, ils te vendent un sandwich huit euros et il est moins bon que le mien et c’est même pas sûr qu’il soit frais.
Mon Jo. Mon prévenant. Il est bon ton sandwich.
Delacourt, G. (2012). La liste de mes envies, Paris : Éditions Jean-Claude Lattès. p.75-79.
821 mots
Sujet :
1. Décrivez le déroulement de la journée de Jocelyne.
(20 %)
2. Analysez la façon dont Jocelyne vit le contraste entre le monde des riches et sa « vraie vie » (l. 41) en vous référant aux moyens narratifs et stylistiques employés dans le texte.
(40 %)
3. Un an plus tard, une journaliste du journal d’Arras, L’Avenir de l’Artois, fait une interview avec Jocelyne Guerbette. Elles discutent de l’année qui a suivi celle où Jocelyne a gagné au loto.
Rédigez cette interview.(40 %)
Material
Grégoire Delacourt : La liste de mes envies (2012)
Jocelyne Guerbette, la quarantaine, est mercière à Arras. Au loto elle a gagné plus de 18 millions d’euros.
Dans cet extrait, elle vient de sortir du bureau de M. Meunier à Paris, où elle a récupéré son chèque après un entretien obligatoire avec une psychologue. Elle se promène dans le centre de Paris.
Mon train pour Arras est dans sept heures.
Je pourrais demander à Hervé Meunier, puisqu’il me le propose, de faire changer mon billet, de réserver un train plus tôt, mais il fait beau. Je veux marcher un peu. J’ai besoin d’air. Daisy Duck m’a laissée K.-O. Je ne peux pas croire qu’un assassin, ni même un menteur,encore moins un voleur se claquemure dans mon Jo. Pas croire que mes enfants vont me voir avec les yeux de Picsou, ces gros yeux avides d’où sortait le S du dollar dans les albums illustrés de mon enfance quand il regardait quelque chose qu’il convoitait.
La convoitise brûle tout sur son passage, avait-elle dit. Hervé Meunier me raccompagne jusqu’au trottoir. Il me souhaite bonne chance. Vous avez l’air de quelqu’un de bien, madame Guerbette. Quelqu’un de bien, tu parles. Quelqu’un avec dix-huit millions, oui. Une fortune que ses courbettes ne lui rapporteront jamais. C’est drôle comme souvent les laquais donnent l’impression de posséder la richesse de leurs maîtres. À un tel point de génie parfois qu’on se laisse aller à devenir son laquais. Le laquais du laquais. N’en faites pas trop, monsieur Meunier, dis-je en retirant ma main qu’il maintient avec une insistance moite dans la sienne. Il baisse les yeux et retourne dans l’immeuble, badge le tourniquet. Il va retrouver le décor de son bureau où il ne possède rien, pas même l’épaisse moquette ou le tableau des immeubles accroché au mur. Il est de la famille de ces caissiers de banque qui comptent des milliers de billets, qui ne font que leur brûler les doigts.
Jusqu’au jour où.
Je remonte la rue Jean-Jaurès jusqu’au métro Boulogne-Jean Jaurès, ligne 10, direction Gare d’Austerlitz, changement à la Motte-Picquet. Je regarde mon petit papier. Prendre la direction Créteil-Préfecture et sortir à Madeleine ; traverser le boulevard de la Madeleine, descendre la rue Duphot et remonter la rue Cambon sur ma gauche, jusqu’au 3110..
J’ai à peine le temps de tendre la main que la porte s’ouvre toute seule par la grâce d’un portier. Deux pas et je pénètre dans un autre monde. Il fait frais. La lumière est douce. Les vendeuses sont belles, discrètes ; l’une d’elles s’approche, chuchote, je peux vous aider, madame ? Je regarde, je regarde, marmonné-je impressionnée, mais c’est elle qui me
regarde.
Mon vieux manteau gris, mais si confortable vous n’avez pas idée, mes chaussures à semelles plates – je les ai choisies tôt ce matin car mes pieds gonflent dans le train –, mon sac informe, usé ; elle me sourit, n’hésitez pas à me demander tout ce que vous voulez. Elle s’éloigne, discrète, racée.
[...] Alors je quitte discrètement la boutique de rêve, la vendeuse m’adresse un sourire poliment désolé, le portier m’ouvre la porte mais je n’ai pas le droit à la courbette, ou alors je ne la remarque pas.
Dehors, l’air est vif. Le bruit des klaxons des voitures, la menace des impatiences, les envies de meurtre des automobilistes, les coursiers kamikazes rue de Rivoli à quelques dizaines de mètres de là, tout me rassure soudain. Plus de moquette épaisse, plus de révérences grasses. De la violence ordinaire enfin. De la douleur mesquine. De la tristesse qui ne sort pas. Des odeurs brutales, vaguement animales, chimiques, comme à Arras derrière la gare. Ma vraie vie.
Je me dirige alors vers le jardin des Tuileries ; je serre contre mon ventre mon vilain sac, mon coffre-fort ; Jo m’a dit de faire attention aux filous à Paris. Il y a des bandes d’enfants qui vous dévalisent et vous ne vous rendez compte de rien. Des mendiantes avec des nouveau-nés qui ne pleurent jamais, bougent à peine, assommés au Dénoral ou à l’Hexapneumine. Je pense à L’Escamoteur, de Jérôme Bosch, maman adorait ce tableau ; elle en aimait les moindres détails, comme les noix de muscade sur la table de l’escroquerie.
Je remonte l’allée de Diane jusqu’à l’exèdre nord, où je m’installe sur un petit banc de pierre. Il y a une flaque de soleil à mes pieds. L’envie d’être Poucette tout à coup. Plonger dans cette flaque d’or. M’y réchauffer. M’y brûler.
Curieusement, même cernées d’automobiles et d’horribles scooters, coincées entre la rue de Rivoli et le quai Voltaire, les particules d’air me semblent plus claires, plus propres. Je sais bien que ce n’est pas possible. Que c’est le fruit de mon imagination, de ma peur. Je sors le sandwich de mon sac ; c’est Jo qui me l’a préparé ce matin, alors qu’il faisait encore nuit dehors. Deux tartines, du thon et un œuf dur. Je lui ai dit je t’en prie, j’achèterai quelque chose à la gare, mais il a insisté, ce sont des voleurs, surtout dans les gares, ils te vendent un sandwich huit euros et il est moins bon que le mien et c’est même pas sûr qu’il soit frais.
Mon Jo. Mon prévenant. Il est bon ton sandwich.
Delacourt, G. (2012). La liste de mes envies, Paris : Éditions Jean-Claude Lattès. p.75-79.
821 mots
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- kensingtonEsprit éclairé
Merci. Evidemment c'est autre chose que notre bac mais les horaires n'ont rien à voir. Pas de secret. Et puis il y a une orientation plus précoce dans le système allemand, n'est-ce pas?
En tout cas pendant ce temps-là en France, même les collègues de LELE ont du mal à faire lire un livre en entier à leurs élèves.
Par contre l'envie de parler les langues, la curiosité, une certaine ouverture, c'est ce qui manque souvent à nos élèves. Et cela compte sans doute beaucoup plus que les questions de méthode, approche etc.
- klaus2Habitué du forum
Il faut aussi considérer le pourcentage de réussite au bacc : 77% en France (tranche d'âge) autour de 35-40% en All., selon les Länder. Ceux qui savent le français le savent souvent bien, mais sont peu nombreux.
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- isabeNiveau 8
1/3 des élèves va au collège. Cela change complètement les cours.
J'étais il y a deux mois encore dans un cours de français en 5ème dans un collège allemand pour assister au cours du prof : comme dit Klaus, dialogue, questions réponses, grammaire, phrases de thèmes' saynètes. Approche trés traditionnelle dans un climat trés décontracté.
J'étais il y a deux mois encore dans un cours de français en 5ème dans un collège allemand pour assister au cours du prof : comme dit Klaus, dialogue, questions réponses, grammaire, phrases de thèmes' saynètes. Approche trés traditionnelle dans un climat trés décontracté.
- isabeNiveau 8
Avec plus d'heures de cours, c'est trés différent, c'est certain, mais tout progrès n'est pas mauvais non plus.klaus2 a écrit:on fait devant son ordinateur ce qu'on faisait avant devant les élèves ?
Je reste aux méthodes de LV apprises en Allemagne, désolé, tout cela n'a aucun sens. Déjà, vous donnez 2h de LV quand l'Allemagne en donne 4.. mein Gott..
- kensingtonEsprit éclairé
Eh oui, il ne s'agit pas uniquement d'une question de méthode.
- AminaxNiveau 2
isabe a écrit:1/3 des élèves va au collège. Cela change complètement les cours.
J'étais il y a deux mois encore dans un cours de français en 5ème dans un collège allemand pour assister au cours du prof : comme dit Klaus, dialogue, questions réponses, grammaire, phrases de thèmes' saynètes. Approche trés traditionnelle dans un climat trés décontracté.
Hello!
J'avais constaté exactement la même chose aux USA il y a quelques années...euh oui, il y a pas mal d'années quand, stagiaire, j'avais eu la chance d'accompagner ma tutrice en échange.... et l'heure de français était tous les jours à la même heure pour les élèves de tel ou tel niveau : on trouvait des élèves de secondes par ex avec des élèves de term qui se retrouvaient ensemble à jouer les role plays.... Et donc, je me rappelle très bien cette même tutrice répondre à notre chef d'établissement qui lui demandait ce qu'il faudrait pour que "nos petits français" deviennent "bons" en anglais :"une heure de cours d'anglais par jour, pour tous les niveaux, tous les élèves...".....bah depuis ça n'a cessé de diminuer.... 1H30 en term STI....
même mes élèves me disaient " madame, c'est nous les plus mauvais en langues, c'est nous qui avons le moins d'heures pour progresser"...
Isabe, j'aime beaucoup ta façon de travailler, et j'ai aussi vu un peu cette démarche appliquée par la prof de mon fils qui était en 5ème cette année, et je trouve souvent les profs d'allemand, enfin leurs traces écrites :lol: très structurées, et très claires : en tant que parent, je voyais très bien ce que mon fils avait étudié, ce qu'il fallait qu'il apprenne, etc... et mon fils aussi de toute évidence (il a d'ailleurs fait beaucoup de progrès cette année de 5ème) ...beaucoup plus qu'en anglais
- isabeNiveau 8
merci Je trouve ça souvent compliqué pour les élèves/gens de savoir ce qu'il faut faire pour progresser en LV.Aminax a écrit:
Isabe, j'aime beaucoup ta façon de travailler, et j'ai aussi vu un peu cette démarche appliquée par la prof de mon fils qui était en 5ème cette année, et je trouve souvent les profs d'allemand, enfin leurs traces écrites :lol: très structurées, et très claires : en tant que parent, je voyais très bien ce que mon fils avait étudié, ce qu'il fallait qu'il apprenne, etc... et mon fils aussi de toute évidence (il a d'ailleurs fait beaucoup de progrès cette année de 5ème) ...beaucoup plus qu'en anglais
- AminaxNiveau 2
Merci pour le lien Isabe
Oui, en effet, ça l'est, tellement de paramètres entrent en jeu, au niveau cognitif, motivation, oreille même! ( on parlait de la prononciation plus haut dans le fil... mes enfants ont tous les trois des aptitudes très diverses là dessus et pourtant....j'ai eu l'impression de leur apporter (ou de ne pas leur apporter^^) les mêmes choses! (écoutes musicales, aide scolaire etc...)
Oui, en effet, ça l'est, tellement de paramètres entrent en jeu, au niveau cognitif, motivation, oreille même! ( on parlait de la prononciation plus haut dans le fil... mes enfants ont tous les trois des aptitudes très diverses là dessus et pourtant....j'ai eu l'impression de leur apporter (ou de ne pas leur apporter^^) les mêmes choses! (écoutes musicales, aide scolaire etc...)
- PoppyNiveau 8
Merci Isabe, pour tes précisions au sujet de la classe inversée . J'ai cependant du mal à voir comment cela peut s'appliquer aux LV . On nous tanne avec l'actionnel mais faire faire des exercices en classe, cela n'a rien d'actionnel ...
- isabeNiveau 8
ah mais la classe inversée n'a rien d'actionnel telle que je la pratique (leçons de grammaire + exercices)Poppy a écrit:Merci Isabe, pour tes précisions au sujet de la classe inversée . J'ai cependant du mal à voir comment cela peut s'appliquer aux LV . On nous tanne avec l'actionnel mais faire faire des exercices en classe, cela n'a rien d'actionnel ...
- PoppyNiveau 8
Ah bon ? Donc on peut faire une ( ou plusieurs) séance de classe inversée au milieu d'une séquence à visée actionnelle , alors ?
- PoppyNiveau 8
Et Isabe, j'ai aussi une autre question : tu fais la correction de l'EE en audio ? Comment fais tu ?
J'ai testé cette année une fiche de correction où , en gros , chaque élève notait sur une fiche trois points de grammaire de son choix sur lesquels il/elle avait fait des erreurs . On corrigeait ensemble, on réexpliquait la règle de grammaire, ils avaient le droit d'avoir cette fiche "d'erreurs personnelles" lors de l'EE suivante . Et pourtant je ne peux pas dire que le bilan soit très satisfaisant ...Donc je suis preneuse d'une autre méthode !
J'ai testé cette année une fiche de correction où , en gros , chaque élève notait sur une fiche trois points de grammaire de son choix sur lesquels il/elle avait fait des erreurs . On corrigeait ensemble, on réexpliquait la règle de grammaire, ils avaient le droit d'avoir cette fiche "d'erreurs personnelles" lors de l'EE suivante . Et pourtant je ne peux pas dire que le bilan soit très satisfaisant ...Donc je suis preneuse d'une autre méthode !
- isabeNiveau 8
Pourquoi pas ? Je ne sais pas comment les directives actionnelles actuelles imaginent l'approche de la grammaire.Poppy a écrit:Ah bon ? Donc on peut faire une ( ou plusieurs) séance de classe inversée au milieu d'une séquence à visée actionnelle , alors ?
Je ne me pose pas la question de ma conduite de cours en ces termes. Je fais ce qui me semble utile. Parfois de la grammaire. Parfois d'autres activités. Je me fiche que ce soit selon la méthode actionnelle, traditionnelle, audio-orale ou visuelle... à la mode ou pas.
J'explique ici comment ça marche. Redis-moi si ce n'est pas clair.Poppy a écrit:Et Isabe, j'ai aussi une autre question : tu fais la correction de l'EE en audio ? Comment fais tu ?
J'ai testé cette année une fiche de correction où , en gros , chaque élève notait sur une fiche trois points de grammaire de son choix sur lesquels il/elle avait fait des erreurs . On corrigeait ensemble, on réexpliquait la règle de grammaire, ils avaient le droit d'avoir cette fiche "d'erreurs personnelles" lors de l'EE suivante . Et pourtant je ne peux pas dire que le bilan soit très satisfaisant ...Donc je suis preneuse d'une autre méthode !
http://deutschenstock.fr/corrige-ton-expression-ecrite/
- PoppyNiveau 8
Merci Isabe, c'est très clair . Mais cela ne te prend pas beaucoup plus de temps qu'une correction traditionnelle ?
- mafalda16Modérateur
Une autre question, Isabe, tu les emmènes systématiquement en salle info pour qu'ils fassent leur correction ou bien est-ce du temps hors cours?
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- isabeNiveau 8
non ça me prend en gros 2 ou 3 mn par copie, mais je ne refais pas si je me trompe ou si je bafouille. Je dis "non, non pardon j'avais mal lu...etc..." Je préfère parler en ma baladant que corriger à l'écrit . Et je transfère toutes les pistes en une fois sur mon site.Poppy a écrit:Merci Isabe, c'est très clair . Mais cela ne te prend pas beaucoup plus de temps qu'une correction traditionnelle ?
la première fois en salle info pour leur expliquer la démarche, ensuite toujours à la maison.mafalda16 a écrit:Une autre question, Isabe, tu les emmènes systématiquement en salle info pour qu'ils fassent leur correction ou bien est-ce du temps hors cours?
- ParaffinNiveau 9
RooMcfly a écrit:Cette année, avec une classe de première ES, je faisais 1h de grammaire avec des exercices par semaine. Je les voyais 3h/semaine donc 2h de cours normal et le vendredi matin c'était "grammar day". C'est le groupe le plus faible que j'ai eu de ma vie. Donc le vendredi, ils étaient par groupe de 4 (niveau homogène) et ils faisaient de la grammaire avec des exercices et je les aidais. Je sais que c'est mal de faire une heure de grammaire mais ils ont progressé très vite en expression comme en compréhension. Le niveau final était bien meilleur mais pour certains le problème était lié au français. Un gamin ne voyait pas la différence entre ses et c'est par exemple.
Sinon je ne fais pas vraiment de tâche finale hyper actionnelle en terminale : Je n'ai pas le temps, ce n'est pas ce qu'on leur demande au bac ou après le bac. Je ne fais pas non plus de "séquences" en terminale, faute de temps, je fais par notion.
En LELE, je fais un cours très classique également (parfois magistral quand c'est approprié). Ça marche bien pour l'instant mais je peaufine encore.
Le concept de classe inversée me dépasse: demander de regarder une vidéo en anticipation du cours, je l'ai déjà connu élève et on appelait ça des devoirs. Je ne vois pas en quoi cette approche est révolutionnaire.
Pour le rapport à l'écrit tu as peut-être raison Kensington. Je n'y avais pas pensé.
C'est vraiment très mal. J'ai l'impression que le fin du fin est d'embrouiller tellement les élèves et de leur donner tellement peu de bases qu'il est miraculeux que certains réussissent quand même à progresser. Si vous les interrogez, ils vous diront souvent que c'est grâce aux séries télé, qu'ils suivent bien plus attentivement que les cours.
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If you want to go nowhere, you're sure to get there.
- gnafron2004Grand sage
isabe a écrit:non ça me prend en gros 2 ou 3 mn par copie, mais je ne refais pas si je me trompe ou si je bafouille. Je dis "non, non pardon j'avais mal lu...etc..." Je préfère parler en ma baladant que corriger à l'écrit . Et je transfère toutes les pistes en une fois sur mon site.Poppy a écrit:Merci Isabe, c'est très clair . Mais cela ne te prend pas beaucoup plus de temps qu'une correction traditionnelle ?la première fois en salle info pour leur expliquer la démarche, ensuite toujours à la maison.mafalda16 a écrit:Une autre question, Isabe, tu les emmènes systématiquement en salle info pour qu'ils fassent leur correction ou bien est-ce du temps hors cours?
Ah ben déjà c'est mort pour moi...15% de mes élèves n'ont pas accès à internet (même en comptant ceux qui sont en garde alternée!)...
- isabeNiveau 8
pour ceux-là (1 ou 2 par classe), je leur mets sur clé en classe ou ils vont au CDI.gnafron2004 a écrit:isabe a écrit:non ça me prend en gros 2 ou 3 mn par copie, mais je ne refais pas si je me trompe ou si je bafouille. Je dis "non, non pardon j'avais mal lu...etc..." Je préfère parler en ma baladant que corriger à l'écrit . Et je transfère toutes les pistes en une fois sur mon site.Poppy a écrit:Merci Isabe, c'est très clair . Mais cela ne te prend pas beaucoup plus de temps qu'une correction traditionnelle ?la première fois en salle info pour leur expliquer la démarche, ensuite toujours à la maison.mafalda16 a écrit:Une autre question, Isabe, tu les emmènes systématiquement en salle info pour qu'ils fassent leur correction ou bien est-ce du temps hors cours?
Ah ben déjà c'est mort pour moi...15% de mes élèves n'ont pas accès à internet (même en comptant ceux qui sont en garde alternée!)...
Je demande aussi un mot des parents signé dans le carnet de liaison disant que l'élève n'a pas accès à internet pour corriger ses copies, et là j'élimine certains problèmes...
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