Connaissez-vous vos IPR autrement que de nom ?

Bon, il semblerait que je sois bientôt inspectée, ce qui n'est pas franchement un scoop, car ne l'ayant pas été depuis 2011, et travaillant en collège, je me doutais bien qu'un inspecteur passerait voir comment la réforme était mise en place.
Il semblerait que la personne en question soit [modéré, on ne cite pas le nom des IPR, non plus que celui de collègues ou de cde, d'ailleurs...]
Et je me faisais cette réflexion que je ne connais cette personne que de nom, pour l'avoir lu sur des documents.
Mes collègues, dans d'autres disciplines, rencontrent très régulièrement leur IPR. Personnellement, je n'ai eu qu'une seule entrevue avec un IPR et ça remonte à 18 ans! Depuis je n'ai rencontré que des chargés de mission.
Et ne croyez pas que je fuie les formations, j'en fais régulièrement au contraire.

J'ai malheureusement rencontré en personne mon IPR durant les formations à la réforme, en même temps qu'un certain nombre de collègues qu'elle a inspecté...dans un sens, j'aurais préféré ne pas savoir. Mais je suis prévenue...
Un ami a, lui, d'excellente relation avec son IPR qu'il voit très régulièrement (plusieurs fois par an) soit dans l'établissement, ou à l'occasion des examens- mais il enseigne une matière technologique, pas une matière générale, et, qui plus est, en Guadeloupe...

J'ai rencontré mes IPR à quelques occasions, lors de formations. La dernière fois, c'était l'année dernière pour la 1ère journée de formation disciplinaire à la réforme et ça a été l'horreur ! Heureusement que ce Monsieur a depuis été appelé à de plus hautes fonctions, parce que si j'avais dû me faire inspecter par lui, je pense que ça aurait mal tourné.

Ah! Autre chose!
Avez-vous eu la chance de participer à une réunion en équipe (dans votre établissement, j'entends) avec un IPR ou un chargé de mission pour redéfinir notre mission de prof, nos pratiques pédagogiques, et améliorer le travail en équipe (quand il existe...)
Mes collègues et moi l'avons demandé plusieurs fois, et ça n'a jamais été possible au collège.
Ca aussi se fait pourtant systématiquement dans certaines disciplines, et ce doit être très enrichissant!

Oui Milè, ça nous a été imposé par deux fois par notre CDE en 4 ans. Inspection générale pendant la journée (deux IPR qui viennent inspectés 10 profs) et réunion le soir pour nous expliquer pourquoi notre CDE a raison. On râle régulièrement pour avoir plus d'heures et moins d'élèves donc on vient nous vendre des manières de travailler l'oral avec 35 élèves en 1h30 par semaine.
Je n'ai pas trouvé ça enrichissant mais intrusif. Notre équipe tourne bien, nos résultats et les retours d'élèves/parents le prouvent mais on mange beaucoup d'heures et ça, ça plaît pas.

A la deuxième réunion, une collègue a déposé sa démission de l'éducation nationale devant les IPR et leur a dit tout le bien qu'elle pensait du système... ça a jeté un froid!

Sinon je vois régulièrement un des deux lorsqu'on fait les sujets de BTS et les retours sur les sections euro... donc 3 ou 4 fois par an.

RooMcfly a écrit:Oui Milè, ça nous a été imposé par deux fois par notre CDE en 4 ans. Inspection générale pendant la journée (deux IPR qui viennent inspectés 10 profs) et réunion le soir pour nous expliquer pourquoi notre CDE a raison. On râle régulièrement pour avoir plus d'heures et moins d'élèves donc on vient nous vendre des manières de travailler l'oral avec 35 élèves en 1h30 par semaine.
Je n'ai pas trouvé ça enrichissant mais intrusif. Notre équipe tourne bien, nos résultats et les retours d'élèves/parents le prouvent mais on mange beaucoup d'heures et ça, ça plaît pas.

A la deuxième réunion, une collègue a déposé sa démission de l'éducation nationale devant les IPR et leur a dit tout le bien qu'elle pensait du système... ça a jeté un froid!

Sinon je vois régulièrement un des deux lorsqu'on fait les sujets de BTS et les retours sur les sections euro... donc 3 ou 4 fois par an.

:shock: :shock: Vous étiez au courant qu'elle allait le faire? Comment ont réagit les IPR? Le CDE?

J'avoue que ce n'est pas comme ça que j'imaginais ce type de réunion.
J'ai gardé mon âme d'enfant, et j'espère encore des remarques constructives.
Nous aimerions aussi que l'IPR rappelle à certains que nous n'avons pas à nous accrocher pendant 20 ans à un niveau comme une moule à un rocher, empêchant aussi les collègues d'y enseigner...
Le CDE?


Quel CDE???

Milè a écrit:J'avoue que ce n'est pas comme ça que j'imaginais ce type de réunion.
J'ai gardé mon âme d'enfant, et j'espère encore des remarques constructives.
Nous aimerions aussi que l'IPR rappelle à certains que nous n'avons pas à nous accrocher pendant 20 ans à un niveau comme une moule à un rocher, empêchant aussi les collègues d'y enseigner...
Le CDE?


Quel CDE???

Mais vous avez vraiment besoin d'un ipr pour régler vos problèmes de répartition de service ? Et votre cde dans l'histoire ? C'est lui qui est censé trancher.
Cde= chef d'établissement

On savait qu'elle en avait marre mais pas qu'elle voulait partir, surtout qu'elle était agrégée hors classe ! Les IPR ont répété en boucle 'oui bon... c'est votre opinion. On vous recontactera'. Le CDE était outré car elle ne lui a même pas adressée la parole et geignait car on ne l'avait pas prévenu.

Milè: malheureusement si le CDE ne change pas la répartition, les IPR ne peuvent pas vraiment intervenir je pense.

Oui, oui, je sais bien. Mais certaines personnes (y compris les CDE) font tout pour éviter les conflits et d'autres ont l'art de partir en vrille quand ce qu'on leur demande ne leur convient pas...
Je sais bien que l'IPR ne peut rien faire concrètement sur ce point et que ce n'est pas lui qui fait les répartitions, mais il peut quand même rappeler fermement certaines choses, avec une objectivité qui fera peut-être mouche.

RooMcfly a écrit:On savait qu'elle en avait marre mais pas qu'elle voulait partir, surtout qu'elle était agrégée hors classe ! Les IPR ont répété en boucle 'oui bon... c'est votre opinion. On vous recontactera'. Le CDE était outré car elle ne lui a même pas adressée la parole et geignait car on ne l'avait pas prévenu.

Milè: malheureusement si le CDE ne change pas la répartition, les IPR ne peuvent pas vraiment intervenir je pense.

Et ils l'ont recontacté et essayé de la dissuader de démissionner? Parce que pousser une agrégée hors classe à la démission (le comble) c'est que l'organisation de votre matière a dû vraiment la pousser à bout. Le comportement du CDE est pathétique...

Le rectorat l'a contactée mais ils ont lâché l'affaire assez vite. Ce qui l'a poussé à partir c'est la destruction de l'enseignement des langues et le manque de perspective d'évolution, tout simplement. Elle avait un autre projet professionnel très concret.

Bref du coup, pour voir un IPR, si Milè le veut vraiment, les CDE peuvent leur demander de venir.

Nous voyons au moins 2 fois par an notre IPR. Il réunit tous les collègues de l'Académie (en 2 sessions car nous sommes très nombreux vue la taille de l'académie).
Ensuite il propose chaque année des conférences à La Sorbonne juste avant le début du bac.
Ce qui est sympa c'est que dans ces moments là on retrouve des collègues perdus de vue, on prend des nouvelles des uns et des autres et on déjeune ensemble. Et on a aussi la chance d'assister à des conférences intéressantes. Notre IPR est très proche de ses équipes et très abordable. Il appelle les profs par leur nom ce que je trouve assez remarquable.

:shock: :shock: :shock:
Nous on est du bétail. Pardon, je corrige: le bétail est utile. Nous, nous sommes bêtes et incapables.

Le rectorat l'a contactée mais ils ont lâché l'affaire assez vite. Ce qui l'a poussé à partir c'est la destruction de l'enseignement des langues et le manque de perspective d'évolution, tout simplement.

La grande classe. Dommage que cette intervention n'ait pas été plus médiatisée. Connaissez-vous dans votre entourage des profs qui aient démissionné d'une manière similaire à cause de la réforme ?

C'était avant la réforme et en lycée, je ne connais pas d'autres cas.

Milè: je ne pense pas que la visite de l'IPR vous aide, ça va créer des tensions et une fois l'IPR parti, ceux qui ne veulent pas changer vont continuer comme avant.

RooMcfly a écrit:C'était avant la réforme et en lycée, je ne connais pas d'autres cas.

Milè: je ne pense pas que la visite de l'IPR vous aide, ça va créer des tensions et une fois l'IPR parti, ceux qui ne veulent pas changer vont continuer comme avant.

Oui l'IPR ne peut pas grand chose si votre CDE n'a pas envie lui-même que la situation bouge. Concrètement, la seule action qu'un IPR peut faire et qui pourrait "déboulonner" tes collègues des niveaux où ils s'accrochent, ce serait de pointer dans son rapport des défaillances qu'il aurait constaté pendant son inspection sur ces niveaux et demander que tes collègues suivent des formations pour se mettre à la page. De pareilles remarques dans un rapport donnent des arguments de poids à un chef d'établissement qui voudrait changer les répartitions de service dans une équipe...
Bref, il vaudrait peut-être mieux essayer de régler ça en interne.

Je connais un des IPR de l'académie, j'échange (par mail) quand il y a des besoins (matériel) ou des questions particulières. Il ne m'inspecte pas(question de partage de territoire) mais je le trouve disponible. Je trouve qu'il travaille trop.
Parfois c'est lui qui me demande si je peux aider lui ou un de mes collègues quand il sait que j'ai déjà rencontré la situation.
On ne s'est pas encore engueulé, c'est étonnant ;-)

Dame Jouanne a écrit:

RooMcfly a écrit:C'était avant la réforme et en lycée, je ne connais pas d'autres cas.

Milè: je ne pense pas que la visite de l'IPR vous aide, ça va créer des tensions et une fois l'IPR parti, ceux qui ne veulent pas changer vont continuer comme avant.

Oui l'IPR ne peut pas grand chose si votre CDE n'a pas envie lui-même que la situation bouge. Concrètement, la seule action qu'un IPR peut faire et qui pourrait "déboulonner" tes collègues des niveaux où ils s'accrochent, ce serait de pointer dans son rapport des défaillances qu'il aurait constaté pendant son inspection sur ces niveaux et demander que tes collègues suivent des formations pour se mettre à la page. De pareilles remarques dans un rapport donnent des arguments de poids à un chef d'établissement qui voudrait changer les répartitions de service dans une équipe...
Bref, il vaudrait peut-être mieux essayer de régler ça en interne.

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