Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
- kensingtonEsprit éclairé
Un petit topic d'été pour peut-être redonner un peu de présence aux LV que je trouve bien discrètes sur le forum (en même temps, en plein cœur de l'été...).
Depuis l'apparition du CECRL, on a assisté à une uniformisation des formations, des manuels et des pratiques de classe (tout du moins des pratiques souhaitées ou encouragées).
Je me doute bien qu'on finit tous par exposer nos élèves à la langue et les faire s'exprimer en l'utilisant eux-mêmes mais avez-vous trouvé ou essayé (conservé pour les plus anciens) des démarches de cours qui sortent de la pédagogie de projet, de l'entrée par la tâche ou des pratiques innovantes (classe inversée, îlots, tablettes etc.)?
Avez-vous une façon particulière d'aborder le travail en compréhension ou en expression? Accordez-vous une place à la grammaire ou à l'écrit plus importante ou différente par rapport à ce qui est préconisé? Privilégiez-vous des types de supports ou d'activités particuliers? Organisez-vous vos cours autrement qu'en séquences?
Alors, qui sort du cadre?
Depuis l'apparition du CECRL, on a assisté à une uniformisation des formations, des manuels et des pratiques de classe (tout du moins des pratiques souhaitées ou encouragées).
Je me doute bien qu'on finit tous par exposer nos élèves à la langue et les faire s'exprimer en l'utilisant eux-mêmes mais avez-vous trouvé ou essayé (conservé pour les plus anciens) des démarches de cours qui sortent de la pédagogie de projet, de l'entrée par la tâche ou des pratiques innovantes (classe inversée, îlots, tablettes etc.)?
Avez-vous une façon particulière d'aborder le travail en compréhension ou en expression? Accordez-vous une place à la grammaire ou à l'écrit plus importante ou différente par rapport à ce qui est préconisé? Privilégiez-vous des types de supports ou d'activités particuliers? Organisez-vous vos cours autrement qu'en séquences?
Alors, qui sort du cadre?
- klaus2Habitué du forum
(niveau 1ère, term, allemand) Comme je ne comprends pas grand-chose à ces innovations, je me contente de l'actionnel : ils font des travaux adaptés au contenu du cours.
Pour le reste :
- compréhension : je donne toujours le vocabulaire bilingue du texte / document (sur feuille en début d'heure) ;
- expression : cela entre dans l'élucidation / compréhension / commentaire du texte / du document (texte, photo..) : je pose des questions, ils répondent et animent le dialogue ; mais il faut attirer leur intérêt, donc pas de questions bêtes ;
- exercice de grammaire sur feuille en utilisant les mots du document (à trous ou transformation).
P.S.: mon beau-père, prof d'allemand à la retraite, a été inspecté 3 fois en 36 ans : l'IPR (et la crainte de) est-il la référence quand vos cours marchent bien ?
Pour le reste :
- compréhension : je donne toujours le vocabulaire bilingue du texte / document (sur feuille en début d'heure) ;
- expression : cela entre dans l'élucidation / compréhension / commentaire du texte / du document (texte, photo..) : je pose des questions, ils répondent et animent le dialogue ; mais il faut attirer leur intérêt, donc pas de questions bêtes ;
- exercice de grammaire sur feuille en utilisant les mots du document (à trous ou transformation).
P.S.: mon beau-père, prof d'allemand à la retraite, a été inspecté 3 fois en 36 ans : l'IPR (et la crainte de) est-il la référence quand vos cours marchent bien ?
_________________
Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- isabeNiveau 8
merci pour l'initiative !!!
Je fais certes de la classe inversée en grammaire et je travaille en îlots, mais :
- ce sont des îlots de niveaux que je fais évoluer à chaque vacances
- je ne fais pas de tâches finales et je bâtis mes séquences et choisis mes activités à partir des objectifs linguistiques que je veux entraîner
- je suis revenue aux petits dialogues à mémoriser par cœur que je crée du coup moi-même parce que je ne trouve pas ce que je veux
- je travaille la grammaire avec pas mal de jeux, mais aussi des "courses d'exercices" qui sont une succession d'exercices type bled (et donc je fais ces jours la 1h complète d exercices structuraux)
- pour l'EE, j' ai teste cette année la correction audio et je trouve ça assez efficace
- en CE, à partir de la 5ème, je fais de la lecture suivie avec du thème et de la version
Je fais certes de la classe inversée en grammaire et je travaille en îlots, mais :
- ce sont des îlots de niveaux que je fais évoluer à chaque vacances
- je ne fais pas de tâches finales et je bâtis mes séquences et choisis mes activités à partir des objectifs linguistiques que je veux entraîner
- je suis revenue aux petits dialogues à mémoriser par cœur que je crée du coup moi-même parce que je ne trouve pas ce que je veux
- je travaille la grammaire avec pas mal de jeux, mais aussi des "courses d'exercices" qui sont une succession d'exercices type bled (et donc je fais ces jours la 1h complète d exercices structuraux)
- pour l'EE, j' ai teste cette année la correction audio et je trouve ça assez efficace
- en CE, à partir de la 5ème, je fais de la lecture suivie avec du thème et de la version
- klaus2Habitué du forum
le nombre de conneries sucrées qu'on a dans les manuels ! ..écrits avec la bénédiction des IPR qui touchent des royalties pour avoir leur nom sur le manuel. Voir en allemand H..., passé de Versailles à Paris. Dialogues pauvres, situations banales, clichés..
_________________
Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- mafalda16Modérateur
L'an dernier j'ai testé comme rituel en Tles Es/L la phrase de thème grammatical en début de cours en piochant dans le vocabulaire de la séquence et pour faire revoir régulièrement les règles de grammaire et la conjugaison. Parfois je donnais la phrase à faire à la maison (mais rarement à cause du risque d'utilisation du traducteur automatique), sinon phrase projetée au tableau en français ou écrite directement, 3 min de réflexion individuelle et silencieuse et correction dans la foulée. Parfois j'ai fait la correction en passant par le traducteur automatique pour leur montrer qu'ils étaient capables de faire mieux. Les élèves m'ont dit avoir apprécier le principe en fin d'année. Je compte poursuivre à la rentrée prochaine.
Pour la rentrée prochaine, en Tle STMG, comme on a 2h30 par semaine, je compte tester une heure de grammaire structurante par quinzaine. Je réfléchis en ce moment à la progression. Je pense partir sur 12 points de grammaire essentiels et une évaluation au bout de 4 thèmes.
Pour la rentrée prochaine, pour les autres niveaux je compte tester deux choses:
Le lexique: faire 4 colonnes sur la partie du tableau que je réserve au lexique (substantif, adjectif, adverbe et verbe) pour les habituer à repérer la nature des mots et les obliger à réfléchir à la gymnastique linguistique pour passer des uns aux autres lorsque cela est possible.
Le temps du mois (la conjugaison étant un gros morceau en espagnol). Par exemple disons pour septembre, mois du présent de l'indicatif. À chaque cours interroger à l'oral 3/4 élèves à l'oral pour demander de conjuguer un verbe en entier. Si la conjugaison est entièrement juste 2/2, une faute 1/2, plus d'une faute 0/2. Rapide à noter, pas de copie et objectif avoir une note sur 10 de conju par trimestre par élève.
Bon, en me relisant je vois que je suis une psychopathe de la grammaire et de la conjugaison. Tant mis, j'assume
Pour la rentrée prochaine, en Tle STMG, comme on a 2h30 par semaine, je compte tester une heure de grammaire structurante par quinzaine. Je réfléchis en ce moment à la progression. Je pense partir sur 12 points de grammaire essentiels et une évaluation au bout de 4 thèmes.
Pour la rentrée prochaine, pour les autres niveaux je compte tester deux choses:
Le lexique: faire 4 colonnes sur la partie du tableau que je réserve au lexique (substantif, adjectif, adverbe et verbe) pour les habituer à repérer la nature des mots et les obliger à réfléchir à la gymnastique linguistique pour passer des uns aux autres lorsque cela est possible.
Le temps du mois (la conjugaison étant un gros morceau en espagnol). Par exemple disons pour septembre, mois du présent de l'indicatif. À chaque cours interroger à l'oral 3/4 élèves à l'oral pour demander de conjuguer un verbe en entier. Si la conjugaison est entièrement juste 2/2, une faute 1/2, plus d'une faute 0/2. Rapide à noter, pas de copie et objectif avoir une note sur 10 de conju par trimestre par élève.
Bon, en me relisant je vois que je suis une psychopathe de la grammaire et de la conjugaison. Tant mis, j'assume
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- klaus2Habitué du forum
mehr darf ich selbstverständlich nicht sagen.
J'ajoute qu'il me semble indispensable d'améliorer la phonétique des élèves au cours de l'heure, c'est un tout.
J'ajoute qu'il me semble indispensable d'améliorer la phonétique des élèves au cours de l'heure, c'est un tout.
_________________
Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- isabeNiveau 8
Jusqu'ici j'ai toujours bcp corrigé les élèves sur leur prononciation et j'avoue que je me pose maintenant la question. Beaucoup de gens se font trés bien comprendre avec une accentuation trés improbable et semblent du coup moins stressés à l'idée de parler. A-t'on raison d'être aussi exigeant sur l'accentuation ?klaus2 a écrit:
J'ajoute qu'il me semble indispensable d'améliorer la phonétique des élèves au cours de l'heure, c'est un tout.
- klaus2Habitué du forum
Pour l'allemand, la prononciation défectueuse entraîne bien des fautes à l'écrit ; typique : franzosich (faux) au lieu du correct französisch, errinern (faux) au lieu du correct erinnern ; et les erreurs de prononciation donnent un autre sens aux mots : "er hat das Buch gelegt" : si l'élève, comme trop souvent, prononce "geleckt", il dit qu'il a léché le livre en voulant dire qu'il l'a posé.... Au lieu de dire qu'il va au lit (Bett), il dit qu'il va sur la plate-bande (Beet), au lieu de parler du commerce intérieur (Binnenhandel), il parle du "commerce des abeilles" (Bienenhandel), au lieu de dire "l'enfer" (die Hölle), il prononce "la grotte" (die Höhle) etc.. En fait, une LV c'est d'abord des sons, de l'oral.
Et comment faire (sinon bien les transmettre) quand des mots n'ont aucun son qui existe en français ? exemple : Hunger, Junge, hängen, bange..
Et comment faire (sinon bien les transmettre) quand des mots n'ont aucun son qui existe en français ? exemple : Hunger, Junge, hängen, bange..
_________________
Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- isabeNiveau 8
Je ne pense pas que bcp d'élèves associent la prononciation à la langue écrite jusqu'à s'en faire une aide. En tous cas pas du tout au niveau du collège.
- klaus2Habitué du forum
C'est pourtant assez facile en allemand, il suffit de leur montrer, non? entre le Ich-Laut de ich et le ch français de französisch, on entend bien la différence ! pour le ng de Hunger, c'est plus dur, mais le son existe aussi en anglais... Quand on dit à un élève que le mot est parfaitement prononcé, il est tout content ! (et m.E. il a raison!)isabe a écrit:Je ne pense pas que bcp d'élèves associent la prononciation à la langue écrite jusqu'à s'en faire une aide. En tous cas pas du tout au niveau du collège.
_________________
Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- kensingtonEsprit éclairé
Merci pour vos premières réponses. Intéressant.
Pas étonnant de voir qu'il est souvent question de travailler la langue pour elle-même, la manipuler en tant qu'objet de connaissance en tant que tel avec ses différentes composantes. C'est un aspect trop négligé ou superficiellement traité actuellement il me semble avec l'organisation en séquence et la priorité aux activités langagières.
La prononciation est en effet un élément fondamental que je ne travaille pas assez malgré mes régulières bonnes intentions de rentrée. C'est peut-être encore plus important en anglais qu'en allemand. En même temps je crois qu'il ne faut pas séparer ce travail sur la prononciation de l'écrit. En anglais même s'il y a des régularités, le lien graphie-phonie est sans doute moins évident que pour d'autres langues. Les élèves ont en partie un rapport écrit à la langue à travers le français et ça intervient aussi dans leur rapport à la LV à l'oral, non?
Pas étonnant de voir qu'il est souvent question de travailler la langue pour elle-même, la manipuler en tant qu'objet de connaissance en tant que tel avec ses différentes composantes. C'est un aspect trop négligé ou superficiellement traité actuellement il me semble avec l'organisation en séquence et la priorité aux activités langagières.
La prononciation est en effet un élément fondamental que je ne travaille pas assez malgré mes régulières bonnes intentions de rentrée. C'est peut-être encore plus important en anglais qu'en allemand. En même temps je crois qu'il ne faut pas séparer ce travail sur la prononciation de l'écrit. En anglais même s'il y a des régularités, le lien graphie-phonie est sans doute moins évident que pour d'autres langues. Les élèves ont en partie un rapport écrit à la langue à travers le français et ça intervient aussi dans leur rapport à la LV à l'oral, non?
- ForsterÉrudit
Cette année, avec une classe de première ES, je faisais 1h de grammaire avec des exercices par semaine. Je les voyais 3h/semaine donc 2h de cours normal et le vendredi matin c'était "grammar day". C'est le groupe le plus faible que j'ai eu de ma vie. Donc le vendredi, ils étaient par groupe de 4 (niveau homogène) et ils faisaient de la grammaire avec des exercices et je les aidais. Je sais que c'est mal de faire une heure de grammaire mais ils ont progressé très vite en expression comme en compréhension. Le niveau final était bien meilleur mais pour certains le problème était lié au français. Un gamin ne voyait pas la différence entre ses et c'est par exemple.
Sinon je ne fais pas vraiment de tâche finale hyper actionnelle en terminale : Je n'ai pas le temps, ce n'est pas ce qu'on leur demande au bac ou après le bac. Je ne fais pas non plus de "séquences" en terminale, faute de temps, je fais par notion.
En LELE, je fais un cours très classique également (parfois magistral quand c'est approprié). Ça marche bien pour l'instant mais je peaufine encore.
Le concept de classe inversée me dépasse: demander de regarder une vidéo en anticipation du cours, je l'ai déjà connu élève et on appelait ça des devoirs. Je ne vois pas en quoi cette approche est révolutionnaire.
Pour le rapport à l'écrit tu as peut-être raison Kensington. Je n'y avais pas pensé.
Sinon je ne fais pas vraiment de tâche finale hyper actionnelle en terminale : Je n'ai pas le temps, ce n'est pas ce qu'on leur demande au bac ou après le bac. Je ne fais pas non plus de "séquences" en terminale, faute de temps, je fais par notion.
En LELE, je fais un cours très classique également (parfois magistral quand c'est approprié). Ça marche bien pour l'instant mais je peaufine encore.
Le concept de classe inversée me dépasse: demander de regarder une vidéo en anticipation du cours, je l'ai déjà connu élève et on appelait ça des devoirs. Je ne vois pas en quoi cette approche est révolutionnaire.
Pour le rapport à l'écrit tu as peut-être raison Kensington. Je n'y avais pas pensé.
- klaus2Habitué du forum
oui (si je comprends bien?), il faut leur dire que l'oral vient chez tout le monde avant l'écrit, et que le français va déformer les mots allemands.. mais ils s'habituent vite, quand on leur montre bien.Les élèves ont en partie un rapport écrit à la langue à travers le français et ça intervient aussi dans leur rapport à la LV à l'oral, non?
_________________
Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- kensingtonEsprit éclairé
L'oral vient avant l'écrit pour la langue maternelle mais une fois l'écrit (plus ou moins) acquis dans celle-ci, il y a, je pense, dans la découverte orale d'une nouvelle langue l'envie de la "matérialiser" à l'écrit, une attente de l'écrit. Je penserais même qu'il y a un besoin.
J'ai eu cette année en 6e des élèves pour qui la prononciation de certains mots n'était "en place" et qui les prononçaient (travail oral, pas de support écrit) pas forcément à la française mais comme s'ils lisaient le mot (prononcer le "k" de "know" par ex.).
Je pense que dès le début on doit apprendre à écrire ce qu'on apprend à dire (et inversement) tout en prenant conscience des particularités de chaque domaine, oral/écrit (avec beaucoup de différences en anglais en plus).
J'ai eu cette année en 6e des élèves pour qui la prononciation de certains mots n'était "en place" et qui les prononçaient (travail oral, pas de support écrit) pas forcément à la française mais comme s'ils lisaient le mot (prononcer le "k" de "know" par ex.).
Je pense que dès le début on doit apprendre à écrire ce qu'on apprend à dire (et inversement) tout en prenant conscience des particularités de chaque domaine, oral/écrit (avec beaucoup de différences en anglais en plus).
- klaus2Habitué du forum
Tu as raison, il faut faire les 2 à la fois — mais écrire seulement ce qu'on sait prononcer (plus ou moins, on n'attend pas la perfection), sinon, ce sera difficile de corriger. (exemple : le know)il y a, je pense, dans la découverte orale d'une nouvelle langue l'envie de la "matérialiser" à l'écrit, une attente de l'écrit. Je penserais même qu'il y a un besoin.
_________________
Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- isabeNiveau 8
Complètement d'accord. On a eu les méthodes traditionnelles avec le tout grammaire. On a le tout actionnel avec la négation de toute la phase d'apprentissage, ci mme si on interdisait à un enfant de marcher à quatre pattes au motif qu'aucun adulte ne marche comme ça in fine. Peut-être qu'on préconisera un jour un juste milieu. Entendu par un aide-IPR lors d'une formation :"Le problème de la méthode actionnelle, c'est qu'elle s'accompagne d'une baisse du niveau linguistique des élèves". Gloups.kensington a écrit:
Pas étonnant de voir qu'il est souvent question de travailler la langue pour elle-même, la manipuler en tant qu'objet de connaissance en tant que tel avec ses différentes composantes. C'est un aspect trop négligé ou superficiellement traité actuellement il me semble avec l'organisation en séquence et la priorité aux activités langagières.
Je ne trouve pas ca révolutionnaire non plus dans la démarche. Quand on disait : "vous lirez la page 36 pour le prochain cours", c'était tout à fait la même chose. Ce qui change pour moi, c'est le moyen de transmission. Pour passer un message, le facteur humain joue énormément. Un enfant apprend une langue en voyant ses parents. Si on lui met des CD à écouter, ça va marcher nettement moins bien. De même, je pense que les élèves décrochent plus facilement des vidéos qui ne montrent ni voix, ni être humain.RooMcfly a écrit:Le concept de classe inversée me dépasse: demander de regarder une vidéo en anticipation du cours, je l'ai déjà connu élève et on appelait ça des devoirs. Je ne vois pas en quoi cette approche est révolutionnaire.
Ce qui m'intéresse en CI, c'est le temps gagné en classe. Donc j'explique la leçon aux élèves de 6e qui sont assis par terre devant comme en maternelle, ils ne notent rien. Ils réécoutent la vidéo à la maison et notent toute la trace ecrite. Ce n'est donc pas de la CI au sens où ils ne découvrent pas la leçon à la maison.
- kensingtonEsprit éclairé
isabe a écrit:
Complètement d'accord. On a eu les méthodes traditionnelles avec le tout grammaire. On a le tout actionnel avec la négation de toute la phase d'apprentissage, ci mme si on interdisait à un enfant de marcher à quatre pattes au motif qu'aucun adulte ne marche comme ça in fine. Peut-être qu'on préconisera un jour un juste milieu. Entendu par un aide-IPR lors d'une formation :"Le problème de la méthode actionnelle, c'est qu'elle s'accompagne d'une baisse du niveau linguistique des élèves". Gloups.
Ah mais ils en ont donc conscience? Certains tout du moins. Eh bien, tant mieux, les choses sont claires. Une méthode de langue "imposée" qui entraîne une baisse du niveau linguistique, c'est fort tout de même!
isabe a écrit:
Je ne trouve pas ça révolutionnaire non plus dans la démarche. Quand on disait : "vous lirez la page 36 pour le prochain cours", c'était tout à fait la même chose. Ce qui change pour moi, c'est le moyen de transmission. Pour passer un message, le facteur humain joue énormément. Un enfant apprend une langue en voyant ses parents. Si on lui met des CD à écouter, ça va marcher nettement moins bien. De même, je pense que les élèves décrochent plus facilement des vidéos qui ne montrent ni voix, ni être humain.
Ce qui m'intéresse en CI, c'est le temps gagné en classe. Donc j'explique la leçon aux élèves de 6e qui sont assis par terre devant comme en maternelle, ils ne notent rien. Ils réécoutent la vidéo à la maison et notent toute la trace écrite. Ce n'est donc pas de la CI au sens où ils ne découvrent pas la leçon à la maison.
Intéressant. De quel type de leçon s'agit-il? Travail sur un dialogue, sur un texte, point de langue? Tu fais toi-même la vidéo? Ils recopient ce qu'ils visionnent, c'est ça?
- isabeNiveau 8
Les leçons ne sont que des leçons de grammaire (de celles dont on ne peut faire l'économie type "le prétérit" mais qui te prennent un temps fou en classe en copiage et recopiage.kensington a écrit:
Intéressant. De quel type de leçon s'agit-il? Travail sur un dialogue, sur un texte, point de langue? Tu fais toi-même la vidéo? Ils recopient ce qu'ils visionnent, c'est ça?
Je fais moi-même la vidéo directement avec mon téléphone. Les élèves doivent regarder et recopier ce qui est sur un fond de couleur sur la vidéo à la fin dans leur cahier de grammaire. (Tu as bien lu 😉)
Tu peux voir sur mon site deustchenstock.fr (merci de votre indulgence pour la qualité des vidéos 😜)
- kensingtonEsprit éclairé
Merci. C'est ce que j'imaginais en effet. Dans un cahier de grammaire? :shock:
Et bravo pour le site qui a l'air très riche.
- isabeNiveau 8
Mercikensington a écrit:
Merci. C'est ce que j'imaginais en effet. Dans un cahier de grammaire? :shock:
Et bravo pour le site qui a l'air très riche.
Et oui... Un cahier de grammaire que les élèves gardent pendant les 4 ans de collège.
- klaus2Habitué du forum
Quel site génial ! eine tolle Site! gratuliere! so viel Arbeit! Bravo!isabe a écrit:Les leçons ne sont que des leçons de grammaire (de celles dont on ne peut faire l'économie type "le prétérit" mais qui te prennent un temps fou en classe en copiage et recopiage.kensington a écrit:
Intéressant. De quel type de leçon s'agit-il? Travail sur un dialogue, sur un texte, point de langue? Tu fais toi-même la vidéo? Ils recopient ce qu'ils visionnent, c'est ça?
Je fais moi-même la vidéo directement avec mon téléphone. Les élèves doivent regarder et recopier ce qui est sur un fond de couleur sur la vidéo à la fin dans leur cahier de grammaire. (Tu as bien lu 😉)
Tu peux voir sur mon site deustchenstock.fr (merci de votre indulgence pour la qualité des vidéos 😜)
Pour la prononciation, je préfère de beaucoup FORVO : http://de.forvo.com/search/%C3%84gypten/ ; l'autre n'est pas assez claire (im Sinne von deutlich) selon moi.
_________________
Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- isabeNiveau 8
Vielen Dank ! Je vais aller voir le lien pour la prononciation
- PoppyNiveau 8
Tout comme RooMcFly, je ne fais pas de tâche finale actionnelle en Terminale : 2h/semaine, pas le temps!
Je donne souvent du thème grammatical en exercices à faire à la maison .
La classe inversée, je n'ai toujours pas compris vraiment comment cela fonctionne . Les élèves doivent regarder une vidéo avant le cours, c'est ça ? Mais qui réalise la vidéo ? Le prof ?
Je donne souvent du thème grammatical en exercices à faire à la maison .
La classe inversée, je n'ai toujours pas compris vraiment comment cela fonctionne . Les élèves doivent regarder une vidéo avant le cours, c'est ça ? Mais qui réalise la vidéo ? Le prof ?
- isabeNiveau 8
Poppy, le principe de la classe inversée, c'est de faire à la maison une partie du cours que l'on fait habituellement en classe et de faire les exercices en classe plutôt qu'à la maison.
Cela part du principe que les élèves ont davantage besoin d'aide lorsqu'ils font des exercices que lorsqu'ils copient la leçon. Et qu'ils peuvent regarder le cours plusieurs fois si besoin..
Pour ce faire, le prof demande aux élèves de lire qqc, de regarder une vidéo où la leçon est expliquée (vidéo qu'il a faite lui-même ou trouvée).
A partir de là, il y a autant de classe inversée que de façons de faire, chacun cherchant à adapter le principe au mieux selon sa façon de faire cours.
Cela part du principe que les élèves ont davantage besoin d'aide lorsqu'ils font des exercices que lorsqu'ils copient la leçon. Et qu'ils peuvent regarder le cours plusieurs fois si besoin..
Pour ce faire, le prof demande aux élèves de lire qqc, de regarder une vidéo où la leçon est expliquée (vidéo qu'il a faite lui-même ou trouvée).
A partir de là, il y a autant de classe inversée que de façons de faire, chacun cherchant à adapter le principe au mieux selon sa façon de faire cours.
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum