Stagiaires recalés

Je pense aussi qu'un "dépaysement" serait mieux; et mieux pour tout le monde, pas que pour elle.

Le renouvellement se fera dans une autre école, avec d'autres tutrices.
Le changement de département est sans doute très difficile à faire; je ne sais pas si il a été envisagé; il faut dire que j'ai passé en fin d'année mon énergie à protéger mes élèves, assurer ce qu'il fallait assurer pour eux (de l'administratif en passant par le montage des PAP pour l'entrée au collège et en terminant par la sortie du dernier jour qu'elle a ... séché :shock: ) , et... protéger ma santé en me détachant au plus de la situation (ok, plutôt raté... , mais promis, je me soigne! ).

BlackMail a écrit:FleurDuMal: Peut-être qu'ils étaient complètement incapables de gérer une classe et mettaient les élèves ou eux-mêmes en danger.
Cela me paraîtrait étrange que l'on recale des stagiaires parce qu'ils sont agrégés et sortent de l'ENS .
M'enfin, avec l'EN, on ne sait jamais.

Lorsque je débutais ma formation de stagiaire, le formateur qui chaperonnait le tout nous a dit qu'il était très heureux qu'il n y ait point d’agrégé cette année là et qu'il s'en méfiait plus que tout (surtout ceux bien placés au concours).

Qu'est-ce qu'ils ont de mal, en tant que membres de ce groupe particulier, les agrégés débutants?


Petite idée, au hasard: ils sont obligés de se fader une année de stage avec des mômes indignes de leur savoir voire au milieu de profs besogneux avec qui ils n'ont pas grand chose à partager humainement, avant d'enfin pouvoir exercer leurs compétences dans des cercles plus à leur hauteur?
Ce qui en fait des personnes rétives au cadrage/formatage de l'espé et de leur tuteur?

J'ai bon, pour le préjugé?

Et surtout...

Est-ce réel?

Ou bien : ils ont une si haute idée de leur matière qu'ils sont incapables de l'enseigner ? Ils ont un niveau tellement bon qu'ils ne savent pas se mettre à portée des faibles, comprendre les difficultés des élèves ?

C'est un préjugé que j'entends même chez des collègues à moi ; bizarrement, surtout des collègues qui n'ont jamais passé de concours, c'est relativement fréquent dans le privé... qui ont fini par être titularisés... et qui se gargarisent d'être de bien meilleurs profs que ces agrégés venus d'une autre planète qui ne sauront certainement pas enseigner puisqu'ils ont un trop haut niveau et ont été trop bons élèves ! Régulièrement j'entends "ma fille n'a jamais aussi peu progressé que quand elle a eu tel prof, agrégé, et tellement plus avancé avec tel autre, simple contractuel".
Ça me hérisse... (ah, ce sont les mêmes qui sont très attachés aux modes pédagogiques aussi, qui surnotent leurs élèves et sont excessivement bienveillants)

Et si c'est répandu chez certains collègues, je suis prête à parier que ça l'est chez certains tuteurs et formateurs, et que ça peut expliquer que les agrégés soient moins titularisés, parce qu'on ne leur laisse rien passer... (ou on les soupçonne automatiquement d'être orgueilleux, fiers et inaccessibles, donc asociaux ?)

Pat B a écrit:Ou bien : ils ont une si haute idée de leur matière qu'ils sont incapables de l'enseigner ? Ils ont un niveau tellement bon qu'ils ne savent pas se mettre à portée des faibles, comprendre les difficultés des élèves ?

C'est un préjugé que j'entends même chez des collègues à moi ; bizarrement, surtout des collègues qui n'ont jamais passé de concours, c'est relativement fréquent dans le privé... qui ont fini par être titularisés... et qui se gargarisent d'être de bien meilleurs profs que ces agrégés venus d'une autre planète qui ne sauront certainement pas enseigner puisqu'ils ont un trop haut niveau et ont été trop bons élèves ! Régulièrement j'entends "ma fille n'a jamais aussi peu progressé que quand elle a eu tel prof, agrégé, et tellement plus avancé avec tel autre, simple contractuel".
Ça me hérisse... (ah, ce sont les mêmes qui sont très attachés aux modes pédagogiques aussi, qui surnotent leurs élèves et sont excessivement bienveillants)

Et si c'est répandu chez certains collègues, je suis prête à parier que ça l'est chez certains tuteurs et formateurs, et que ça peut expliquer que les agrégés soient moins titularisés, parce qu'on ne leur laisse rien passer... (ou on les soupçonne automatiquement d'être orgueilleux, fiers et inaccessibles, donc asociaux ?)

Je pense que c est le contraire, les agrégés sont toujours titularisés alors que justement, peut être qu éventuellement , sur un malentendu, mode ironique activé, bref que certains sont comme les stagiaires externes pas forcément bien devant des collégiens.

Se mettre à hauteur d'enfant (ou d'ado!) n'est effectivement pas aisé pour certaines personnes, dans leur domaine de prédilection.

J'ai connu, en sciences (et finalement, par le jeu du mi-temps, je n'en fais jamais que la moitié du programme)
Ma "binôme" a pratiqué à haute dose en histoire.

De mon point de vue, c'est là qu'une formation disciplinaire prend son sens: faire le trajet depuis ce que l'on sait/maîtrise jusqu'à en enseigner un petit bout - et le renoncement à tout ce savoir emmagasiné "pour rien" peut être douloureux... - à telle tranche d'âge (ex: les états de l'eau en PS, en CM1 ou au collège ne s'abordent pas de la même façon ni avec les mêmes objectifs! ).

Pat B a écrit:Ou bien : ils ont une si haute idée de leur matière qu'ils sont incapables de l'enseigner ? Ils ont un niveau tellement bon qu'ils ne savent pas se mettre à portée des faibles, comprendre les difficultés des élèves ?

C'est un préjugé que j'entends même chez des collègues à moi ; bizarrement, surtout des collègues qui n'ont jamais passé de concours, c'est relativement fréquent dans le privé... qui ont fini par être titularisés... et qui se gargarisent d'être de bien meilleurs profs que ces agrégés venus d'une autre planète qui ne sauront certainement pas enseigner puisqu'ils ont un trop haut niveau et ont été trop bons élèves ! Régulièrement j'entends "ma fille n'a jamais aussi peu progressé que quand elle a eu tel prof, agrégé, et tellement plus avancé avec tel autre, simple contractuel".
Ça me hérisse... (ah, ce sont les mêmes qui sont très attachés aux modes pédagogiques aussi, qui surnotent leurs élèves et sont excessivement bienveillants)

Et si c'est répandu chez certains collègues, je suis prête à parier que ça l'est chez certains tuteurs et formateurs, et que ça peut expliquer que les agrégés soient moins titularisés, parce qu'on ne leur laisse rien passer... (ou on les soupçonne automatiquement d'être orgueilleux, fiers et inaccessibles, donc asociaux ?)

Autant je confirme que les préjugés sur les agrégés sont très mal venus , tout comme toi je pense que s'ils en sont là c'est qu'ils se sont donnés tous les moyens d'y être et je ne vois pas du coup en quoi ça ferait d'eux de mauvais prof (bien au contraire), autant les préjugés sur les contractuels sont tout autant inadmissibles.

Contractuel moi même pendant 3 ans avant d 'avoir le CAPES cette année j 'ai toujours considéré que je faisais mon travail aussi bien qu'un certifié ou un agrégé : ni mieux , mais certainement pas ni moins bien.

Le processus de titularisation des agrégés est un peu différent, c'est l'inspection générale et non le jury qui s'en occupe et Il y a une inspection pour tous les stagiaires, contrairement aux certifiés. J'ai l'impression qu'on peut plus facilement se permettre d'en avoir rien à faire de l'ESPE quand on est agrégé. C'est peut-être ce que craignait le formateur dont parle Alwidis.

Whaou! ce qu'on peut lire comme bêtises ce soir!!!
C'est un peu gênant!
Certains ont des chevilles qui doivent tellement gonfler!
Je trouve que Pico85 résume bien la situation.
Arriver à transmettre son savoir au plus grand nombre est à mon avis tout autant difficile chez les certifiés que chez les agrégés!
Je n'arrive cependant pas à comprendre comment un savoir important peut être un frein pour se mettre à la place des élèves! J'ose espérer que ceux qui enseignent à des 6iemes ont un niveau bien supérieur au leur!