- ArsuleHabitué du forum
Tout est dans le titre. Si vous deviez faire des paliers pour évaluer l'imagination ou l'originalité d'une rédaction, comment vous y prendriez-vous et quels seraient les conseils que vous donneriez aux élèves pour les aider à améliorer ce point là ?
Merci pour vos conseils.
Merci pour vos conseils.
- V.MarchaisEmpereur
C'est quelque chose que je valorise (au sens où je vais mettre des points en plus en cas d'efforts d'imagination) mais que je n'attends pas spécialement en rédaction au collège.
En rédaction, j'évalue... la rédaction, c'est-à-dire la capacité, à partir d'un sujet, à organiser des idées et les exprimer en un français intelligible et aussi précis que possible.
Certains sujets, très cadrés, réduisent même l'imagination à presque rien. On peut faire écrire à partir d'image, de planches de BD, faire amplifier un récit, développer un scénario...
Souvent, quand nous préparons un sujet, je fais la recherche d'idées collectivement : cela permet d'écarter un certain nombre d'erreurs, d'aider ceux qui ont toujours du mal avec l'inventio...
Bref, ce n'est pas sur l'imagination que je les attends, mais vraiment sur l'expression.
Pour la plupart des élèves, le problème est justement de canaliser l'imagination, trop débridée, qui conduit à des invraisemblances, des hors sujets ou des récits complètement déstructurés.
Cela dit, certains élèves ont vraiment du mal à inventer quoi que ce soit et se plaignent de n'avoir aucune imagination. Quelques petits trucs qui peuvent aider :
- les contraintes du sujet. Les expliciter. S'en emparer pour imaginer une situation de début conforme à ce sujet, et une fin possible. Il ne reste plus qu'à tracer le chemin entre ce début et cette fin.
- passer par la visualisation, la représentation mentale de l'histoire qu'on veut raconter, comme en compréhension.
- travailler l'enrichissement des détails. Ces élèves-là sont souvent trop dans l'abstraction, ce qui donne des récits secs, sans saveur. Obliger à préciser : le héros voyage en cachette ? Ok, il est caché où ? pendant combien de temps ? etc.
En rédaction, j'évalue... la rédaction, c'est-à-dire la capacité, à partir d'un sujet, à organiser des idées et les exprimer en un français intelligible et aussi précis que possible.
Certains sujets, très cadrés, réduisent même l'imagination à presque rien. On peut faire écrire à partir d'image, de planches de BD, faire amplifier un récit, développer un scénario...
Souvent, quand nous préparons un sujet, je fais la recherche d'idées collectivement : cela permet d'écarter un certain nombre d'erreurs, d'aider ceux qui ont toujours du mal avec l'inventio...
Bref, ce n'est pas sur l'imagination que je les attends, mais vraiment sur l'expression.
Pour la plupart des élèves, le problème est justement de canaliser l'imagination, trop débridée, qui conduit à des invraisemblances, des hors sujets ou des récits complètement déstructurés.
Cela dit, certains élèves ont vraiment du mal à inventer quoi que ce soit et se plaignent de n'avoir aucune imagination. Quelques petits trucs qui peuvent aider :
- les contraintes du sujet. Les expliciter. S'en emparer pour imaginer une situation de début conforme à ce sujet, et une fin possible. Il ne reste plus qu'à tracer le chemin entre ce début et cette fin.
- passer par la visualisation, la représentation mentale de l'histoire qu'on veut raconter, comme en compréhension.
- travailler l'enrichissement des détails. Ces élèves-là sont souvent trop dans l'abstraction, ce qui donne des récits secs, sans saveur. Obliger à préciser : le héros voyage en cachette ? Ok, il est caché où ? pendant combien de temps ? etc.
- ArsuleHabitué du forum
Merci ! Je vais m'inspirer de toutes ces idées ! J'ai essayé d'établir des seuils de compétences en rédaction et j'ai mis l'imagination en dernier, comme bonus... J'ai insisté comme tu le dis sur l'organisation textuelle et l'enchaînement des idées...
C'est une très bonne idée de faire imaginer en commun avant de rédiger... J'ai bien envie d'essayer. Merci !
C'est une très bonne idée de faire imaginer en commun avant de rédiger... J'ai bien envie d'essayer. Merci !
- PouceNiveau 9
Je souscris entièrement aux propos de Véronique.
Pour ma part, je ne parle pas d'imagination mais de qualité du contenu. Cela reste très vague. Mais bien souvent, pour les petites classes, je donne le nombre de paragraphes ainsi que les idées importantes à développer sous forme de questions. Et quand je lis une copie imaginative et originale, je valorise.
Pour ma part, je ne parle pas d'imagination mais de qualité du contenu. Cela reste très vague. Mais bien souvent, pour les petites classes, je donne le nombre de paragraphes ainsi que les idées importantes à développer sous forme de questions. Et quand je lis une copie imaginative et originale, je valorise.
- BussyNiveau 10
V.Marchais a écrit:C'est quelque chose que je valorise (au sens où je vais mettre des points en plus en cas d'efforts d'imagination) mais que je n'attends pas spécialement en rédaction au collège.
En rédaction, j'évalue... la rédaction, c'est-à-dire la capacité, à partir d'un sujet, à organiser des idées et les exprimer en un français intelligible et aussi précis que possible.
Certains sujets, très cadrés, réduisent même l'imagination à presque rien. On peut faire écrire à partir d'image, de planches de BD, faire amplifier un récit, développer un scénario...
Souvent, quand nous préparons un sujet, je fais la recherche d'idées collectivement : cela permet d'écarter un certain nombre d'erreurs, d'aider ceux qui ont toujours du mal avec l'inventio...
Bref, ce n'est pas sur l'imagination que je les attends, mais vraiment sur l'expression.
Pour la plupart des élèves, le problème est justement de canaliser l'imagination, trop débridée, qui conduit à des invraisemblances, des hors sujets ou des récits complètement déstructurés.
Cela dit, certains élèves ont vraiment du mal à inventer quoi que ce soit et se plaignent de n'avoir aucune imagination. Quelques petits trucs qui peuvent aider :
- les contraintes du sujet. Les expliciter. S'en emparer pour imaginer une situation de début conforme à ce sujet, et une fin possible. Il ne reste plus qu'à tracer le chemin entre ce début et cette fin.
- passer par la visualisation, la représentation mentale de l'histoire qu'on veut raconter, comme en compréhension.
- travailler l'enrichissement des détails. Ces élèves-là sont souvent trop dans l'abstraction, ce qui donne des récits secs, sans saveur. Obliger à préciser : le héros voyage en cachette ? Ok, il est caché où ? pendant combien de temps ? etc.
Tout à fait d'accord.
Un détail tout de même, en lien avec le dernier point : ce que j'évalue, en revanche, en plus de ce qui a été parfaitement expliqué déjà par Véronique, c'est la richesse du vocabulaire et des détails, cette capacité à donner de la "saveur" au texte en ajoutant des détails pertinents et variés, en intégrant des passages descriptifs à bon escient, et soignant les dialogues et les phrases importantes...
- charlygpNiveau 9
Je rejoins les propos de Véronique. En 6e et en 5e, les élèves sont guidés par les sujets, très détaillés. Un plan leur est donné. Est alors évaluée la langue : syntaxe, organisation des idées, orthographe/grammaire/conjugaison, réinvestissement du vocabulaire, réinvestissement de structures syntaxiques vues dans des rédactions courtes.
Dès qu'un élève me sort la fameuse phrase : "Je n'ai pas d'idées", je lui réponds qu'il ne s'agit pas d'en avoir mais de partir d'un point A à un point B en imaginant, en visualisant tel un film les étapes pour y arriver. Les points A et B sont plus ou moins définis. Ils doivent juste les éclaircir.
L'imagination, je l'introduis plutôt à partir de la 4e, une fois qu'ils ont pris des réflexes.
- ArsuleHabitué du forum
Merci à tous. Cela me rassure de voir que d'autres que moi ne misent pas tout sur l'imagination... Bon courage pour vos préparations de cours ! Et bonnes vacances !
- ArsuleHabitué du forum
Merci beaucoup Véronique !!! :elephant2:
- yranohHabitué du forum
Même avec des sujets très cadrés (les miens le sont toujours), je trouve très utile que les élèves aient sous la main un dictionnaire analogique. Particulièrement pour les descriptions. Si l'histoire qu'ils racontent se passe en forêt, ils peuvent aller lire la liste associée à ce mot, et cela les inspire, permet de trouver les détails concrets que certains ont tant de mal à imaginer. C'est aussi intéressant pour le vocabulaire. Bien sûre, ils ne doivent pas employer de mots qu'ils ne connaissent pas, mais ils emploient ceux qu'ils connaissent sans qu'ils fassent partie de leur langage. Et ils peuvent vérifier leur orthographe !
Quand je peux, j'en fais acheter une quinzaine au CDI (un par table). Quelques élèves vont les chercher avant chaque rédaction. Si les collègues sont d'accord, pourquoi ne pas les inscrire sur la liste de fournitures de 6e ?
(Trouver le mot juste, dictionnaire des idées suggérées par les mots, Paul Rouaix, 7,90€)
Quand je peux, j'en fais acheter une quinzaine au CDI (un par table). Quelques élèves vont les chercher avant chaque rédaction. Si les collègues sont d'accord, pourquoi ne pas les inscrire sur la liste de fournitures de 6e ?
(Trouver le mot juste, dictionnaire des idées suggérées par les mots, Paul Rouaix, 7,90€)
- frecheGrand sage
V.Marchais a écrit:
Cela dit, certains élèves ont vraiment du mal à inventer quoi que ce soit et se plaignent de n'avoir aucune imagination. Quelques petits trucs qui peuvent aider :
- les contraintes du sujet. Les expliciter. S'en emparer pour imaginer une situation de début conforme à ce sujet, et une fin possible. Il ne reste plus qu'à tracer le chemin entre ce début et cette fin.
- passer par la visualisation, la représentation mentale de l'histoire qu'on veut raconter, comme en compréhension.
- travailler l'enrichissement des détails. Ces élèves-là sont souvent trop dans l'abstraction, ce qui donne des récits secs, sans saveur. Obliger à préciser : le héros voyage en cachette ? Ok, il est caché où ? pendant combien de temps ? etc.
J'ai toujours été comme ça, mes textes sont toujours ternes et secs, et ça me fatigue parce que je m'en rends compte. Souvent, pour une correction un peu élaborée, je prends celle d'un élève qui a su mieux tourner que moi ce que je voulais dire. Je n'arrive pas à développer en fait. Bon à presque 48 ans, j'en ai pris mon parti, mais même pour écrire une lettre, un mot de félicitations ou autre, c'est un pensum pour moi.
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