- InvitéInvité
Corpus assez aisé, dictée pas simple avec des mots comme hardies qui en laisseront plus d'un sur le carreau. Les écritures sont intéressantes mais bon, je ne m'attends pas à des étincelles. La question sur le cinéma n'a rien à faire là selon moi.
- SergeMédiateur
Pour la question de la mise en scène, ça n'a rien en soi d’inintéressant.
En effet, lire, et surtout BIEN lire, c'est réussir en même temps à vivre le texte, à visualiser les choses, à s'imaginer mentalement la scène à partir d'éléments explicites et implicites. Si les réponses sont justifiées, ça peut obliger les élèves à une relecture plus fine et réfléchie. A s'immerger dans la situation évoquée pour la "reconstruire" scéniquement de façon concrète, tout en essayant de rendre compte de l'atmosphère, des émotions, de l'impalpable aussi.
Mais ce n'est pas évident. Et on peut vite tomber sur des clichés ou des platitudes. Surtout en 3ème.
En effet, lire, et surtout BIEN lire, c'est réussir en même temps à vivre le texte, à visualiser les choses, à s'imaginer mentalement la scène à partir d'éléments explicites et implicites. Si les réponses sont justifiées, ça peut obliger les élèves à une relecture plus fine et réfléchie. A s'immerger dans la situation évoquée pour la "reconstruire" scéniquement de façon concrète, tout en essayant de rendre compte de l'atmosphère, des émotions, de l'impalpable aussi.
Mais ce n'est pas évident. Et on peut vite tomber sur des clichés ou des platitudes. Surtout en 3ème.
- bonnet péruvienNiveau 2
Serge a écrit:Pour la question de la mise en scène, ça n'a rien en soi d’inintéressant.
En effet, lire, et surtout BIEN lire, c'est réussir en même temps à vivre le texte, à visualiser les choses, à s'imaginer mentalement la scène à partir d'éléments explicites et implicites. Si les réponses sont justifiées, ça peut obliger les élèves à une relecture plus fine et réfléchie. A s'immerger dans la situation évoquée pour la "reconstruire" scéniquement de façon concrète, tout en essayant de rendre compte de l'atmosphère, des émotions, de l'impalpable aussi.
Mais ce n'est pas évident. Et on peut vite tomber sur des clichés ou des platitudes. Surtout en 3ème.
Moi aussi j'ai trouvé la dernière question plutôt bien fichue. Si les élèves ne sont vraiment pas inspirés, elle ne vaut que deux points, ce qui permet de limiter la casse. D'autre part, elle suppose effectivement de reconsidérer visuellement et temporellement le passage, ce qui est une bonne manière de stimuler leur faculté d'interprétation. Je pense qu'avec l'Histoire des Arts et, de façon plus globale, l'étude de l'image qui fait partie des programmes, tous les élèves ont eu l'occasion d'être initiés à l'échelle des plans. Certains connaissent aussi le nom des mouvements de caméra ou des angles de prise de vue et, à défaut de se rappeler le terme exact, peuvent toujours expliquer de quoi il s'agit. Dans tous les cas, je pense que cette question peut davantage les inspirer qu'une question portant sur une mise en scène de théâtre par exemple, comme cela avait été posé dans un ancien sujet.
Pour ma part, j'ai apprécié le sujet dans son ensemble, ni trop dur comme l'année dernière, ni trop simple comme certaines des années précédentes. Mais bon, ne nous leurrons pas : le pourcentage de réussite à l'épreuve sera sensiblement le même : celui décidé par notre cher ministère !
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bonnet péruvien
- AudreyOracle
Ben c'est surtout, Serge, que pour un collègue rompu à l'analyse filmique qui aura donc correctement formé ses élèves, combien y en a-t-il qui ne maîtrisent pas cette disicpline et ne peuvent donc pas transmettre aux élèves des connaissances spécifiques?
La discussion entre deux de mes collègues de lettres ce matin me l'a prouvé, cette question n'aura pas été préparée correctement par la majorité des profs:
"Oh, super la dernière question non?
- Oui, je suis contente, on avait bien bossé la création d'une mise en scène théâtrale avec Antigone!
- Moi aussi! Mais bon, c'est vrai, là, c'était du cinéma, quand même..."
Ben oui, théâtre et cinéma, ça n'a rien à voir.
Au cinéma, le spectateur a un regard fixe sur le spectacle. Le cinéma lui offre un regard mobile, et un champ des possibles incroyable en terme de points de vue.
Voir des collègues tenir ce discours sur le cinéma, comme une forme de vague voisin du théâtre, ça m'énerve. Voilà bien un sujet que moi, au moins, je maîtrise, et auquel je forme correctement mes élèves.
La discussion entre deux de mes collègues de lettres ce matin me l'a prouvé, cette question n'aura pas été préparée correctement par la majorité des profs:
"Oh, super la dernière question non?
- Oui, je suis contente, on avait bien bossé la création d'une mise en scène théâtrale avec Antigone!
- Moi aussi! Mais bon, c'est vrai, là, c'était du cinéma, quand même..."
Ben oui, théâtre et cinéma, ça n'a rien à voir.
Au cinéma, le spectateur a un regard fixe sur le spectacle. Le cinéma lui offre un regard mobile, et un champ des possibles incroyable en terme de points de vue.
Voir des collègues tenir ce discours sur le cinéma, comme une forme de vague voisin du théâtre, ça m'énerve. Voilà bien un sujet que moi, au moins, je maîtrise, et auquel je forme correctement mes élèves.
- bonnet péruvienNiveau 2
Audrey a écrit:Ben c'est surtout, Serge, que pour un collègue rompu à l'analyse filmique qui aura donc correctement formé ses élèves, combien y en a-t-il qui ne maîtrisent pas cette disicpline et ne peuvent donc pas transmettre aux élèves des connaissances spécifiques?
La discussion entre deux de mes collègues de lettres ce matin me l'a prouvé, cette question n'aura pas été préparée correctement par la majorité des profs:
"Oh, super la dernière question non?
- Oui, je suis contente, on avait bien bossé la création d'une mise en scène théâtrale avec Antigone!
- Moi aussi! Mais bon, c'est vrai, là, c'était du cinéma, quand même..."
Ben oui, théâtre et cinéma, ça n'a rien à voir.
Au cinéma, le spectateur a un regard fixe sur le spectacle. Le cinéma lui offre un regard mobile, et un champ des possibles incroyable en terme de points de vue.
Voir des collègues tenir ce discours sur le cinéma, comme une forme de vague voisin du théâtre, ça m'énerve. Voilà bien un sujet que moi, au moins, je maîtrise, et auquel je forme correctement mes élèves.
En ce qui me concerne, je ne considère pas le cinéma comme "une forme de vague voisin du théâtre". J'ai simplement dit que les élèves, à mon avis mais je me goure peut-être, sont mieux armés pour imaginer une mise en scène de cinéma qu'une mise en scène de théâtre. On est nombreux à montrer aux élèves les différentes mises en scène possibles pour un même texte lorsqu'on étudie avec eux une pièce de théâtre. Mais comme ils ne vont jamais au théâtre, je pense que ça glisse sur bon nombre d'entre eux. Alors que le cinéma, genre plus populaire, ça fait partie de leur quotidien. Mais si ça se trouve, je me trompe lourdement et on va assister à un festival de réponses très creuses.
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bonnet péruvien
- BlackMailExpert
Audrey a écrit:Voilà bien un sujet que moi, au moins, je maîtrise, et auquel je forme correctement mes élèves.
Tant mieux pour tes élèves et toi (rien d'ironique dans mon propos). Cela étant dit, nous sommes d'accord qu'en tant que professeurs de français, nous ne sommes pas formés à l'analyse d'une scène tirée d'un film, n'est-ce pas ? Personnellement, je l'avoue, je ne sais pas faire, et j'aurais sûrement été bien embêtée si j'avais dû répondre à cette fameuse question.
Je pense que le texte est suffisamment riche pour que l'on fasse travailler les élèves sur le contenu littéraire.
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- Spoiler:
I'm watching you.
- lottaFidèle du forum
La question 8 ne porte pas sur le programme actuel de Français et va créer une inégalité entre les élèves qui auront travaillé sur l'analyse cinématographique avec leur prof, et les autres.
- V.MarchaisEmpereur
lotta a écrit:La question 8 ne porte pas sur le programme actuel de Français et va créer une inégalité entre les élèves qui auront travaillé sur l'analyse cinématographique avec leur prof, et les autres.
Je trouve aussi. Je me sens totalement incompétente en la matière.
- SergeMédiateur
Mais ils peuvent évoquer des mouvements de caméra sans connaitre le nom des plans. Je serais surpris que les consignes de corrections demandent de pénaliser cela. Bien d'autres aspects (lumière, musique éventuelle, jeux de scène) sont en effet communs avec le théâtre. De toute façon, les réponses "acceptables" seront multiples, et sans doute peu exhaustives, donc ils pourront sans doute réussir cette question même sans parler de plans cinématographiques.
On devrait savoir bientôt les consignes de corrections qui seront données.
On devrait savoir bientôt les consignes de corrections qui seront données.
- SphinxProphète
BlackMail a écrit:Audrey a écrit:Voilà bien un sujet que moi, au moins, je maîtrise, et auquel je forme correctement mes élèves.
Tant mieux pour tes élèves et toi (rien d'ironique dans mon propos). Cela étant dit, nous sommes d'accord qu'en tant que professeurs de français, nous ne sommes pas formés à l'analyse d'une scène tirée d'un film, n'est-ce pas ? Personnellement, je l'avoue, je ne sais pas faire, et j'aurais sûrement été bien embêtée si j'avais dû répondre à cette fameuse question.
Je pense que le texte est suffisamment riche pour que l'on fasse travailler les élèves sur le contenu littéraire.
Moi non plus et entièrement d'accord avec Blackmail. C'est d'ailleurs la même raison pour laquelle je ne vois jamais d'œuvres picturales pour l'HDA avec mes élèves mais des textes : l'analyse de la peinture du XXe siècle, sais pas faire, suis pas formée pour, et le cinéma, pareil. Donc mes élèves non plus. Si on veut que les élèves répondent correctement à ce genre de question, alors on leur donne un autre prof que moi ; et, Audrey, je ne pense pas que vous soyez si nombreux à vous y connaître.
Serge, oui, ils vont pouvoir répondre n'importe quoi et on ne devra rien pénaliser. Donc c'est quoi, l'intérêt ?
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- NadejdaGrand sage
Puis bon, à cet âge ce n'est pas facile d'imaginer ce que donnerait à l'écran un personnage seul dans les tranchées, qui essaie de se rappeler des poèmes sans que le passage de la contemplation des gouttes à la récitation paraisse artificiel (personnage qui se parle à lui-même ? voix off ?...).
- SergeMédiateur
Sphinx a écrit:Serge, oui, ils vont pouvoir répondre n'importe quoi et on ne devra rien pénaliser. Donc c'est quoi, l'intérêt ?
Permettre aux élèves de s'immerger plus pleinement dans le texte pour en proposer une visualisation personnelle, ce que doit pouvoir faire intuitivement tout (bon) lecteur. Ses yeux ne font pas que parcourir des lettres, des syllabes et des mots. Son imagination doit les mettre en réseau et pouvoir en proposer une vision. Chacun peut avoir la sienne propre, c'est pourquoi on est souvent déçu par les adaptations cinématographiques les plus "fidèles", parce que mentalement on s'imagine le personnage, l'ambiance, etc., différemment, en fonction pourtant du même texte.
- HermionyGuide spirituel
V.Marchais a écrit:lotta a écrit:La question 8 ne porte pas sur le programme actuel de Français et va créer une inégalité entre les élèves qui auront travaillé sur l'analyse cinématographique avec leur prof, et les autres.
Je trouve aussi. Je me sens totalement incompétente en la matière.
+1
J'ai une collègue qui adore ça, ses élèves auront donc plus d'armes que les miens, avec qui je n'ai pas vu une seule adaptation filmique de l'année (j'étais trop occupée à tenter de leur faire lire un malheureux chapitre de livre...alors passer des films et les commenter...). Honnêtement, il y avait d'autres manières de creuser le texte, à commencer par une question qui aurait porté sur la raison de la présence des vers dans le texte et sur leur contenu...
Comme il y a deux ans, on acceptera tout et n'importe quoi.
_________________
"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- Melyne5Fidèle du forum
Hermiony a écrit:V.Marchais a écrit:lotta a écrit:La question 8 ne porte pas sur le programme actuel de Français et va créer une inégalité entre les élèves qui auront travaillé sur l'analyse cinématographique avec leur prof, et les autres.
Je trouve aussi. Je me sens totalement incompétente en la matière.
+1
J'ai une collègue qui adore ça, ses élèves auront donc plus d'armes que les miens, avec qui je n'ai pas vu une seule adaptation filmique de l'année (j'étais trop occupée à tenter de les faire lire un malheureux chapitre de livre...alors passer des films et les commenter...). Honnêtement, il y avait d'autres manières de creuser le texte, à commencer par une question qui aurait porté sur la raison de la présence des vers dans le texte et sur leur contenu...
Comme il y a deux ans, on acceptera tout et n'importe quoi.
Ouf ! Vous me rassurez, mes collègues ne voyaient pas le problème!; je pensais vraiment avoir zappé un point important du programme !
- SergeMédiateur
Vous ne vouliez tout de même pas leur donner des questions de langue en français ? :lol:
Et pourquoi pas des calculs en maths tant qu'on y est ?
Et pourquoi pas des calculs en maths tant qu'on y est ?
- HermionyGuide spirituel
Serge a écrit:Vous ne vouliez tout de même pas leur donner des questions de langue en français ? :lol:
Tant qu'on y était, on pouvait aussi leur demander de dessiner la scène...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- SergeMédiateur
Et en maths :
Dessinez au fusain ou mieux peignez à la gouache un triangle rectangle.
Fermez les yeux, ressentez ce triangle, imaginez une couleur et une musique que vous pourriez associer à une telle harmonie. Maintenant, à l'aide d'un triangle fourni par votre professeur de musique, reproduisez tous ensemblele bruit de la musique qu'il vous inspire.
PS : les élèves seront notés sur la sensibilité manifestée et le pouvoir évocateur des bruits harmonieux qu'ils sauront faire ressortir. Une vraie question interdisciplinaire maths/musique/arts plastiques.
Dessinez au fusain ou mieux peignez à la gouache un triangle rectangle.
Fermez les yeux, ressentez ce triangle, imaginez une couleur et une musique que vous pourriez associer à une telle harmonie. Maintenant, à l'aide d'un triangle fourni par votre professeur de musique, reproduisez tous ensemble
PS : les élèves seront notés sur la sensibilité manifestée et le pouvoir évocateur des bruits harmonieux qu'ils sauront faire ressortir. Une vraie question interdisciplinaire maths/musique/arts plastiques.
- BluneNiveau 3
Pour une fois, j'ai aimé ce sujet dans sa globalité.
- Le texte est beau et surtout riche.
- Les questions, pour la plupart, exigent une lecture fine et la capacité de l'élève à trouver par eux-mêmes et exploiter les indices stylistiques et grammaticaux du texte. Au moins là, on se rapproche d'un travail de commentaire littéraire. le fait qu'elles soient ouvertes n'enferme pas la réflexion de l'élève dans une direction imposée. Il peut donc y apporter sa sensibilité propre. Évidemment, nous n'échapperons pas aux réponses insipides de certains, mais après tout, auraient-elles été moins vides avec un questionnaire plus guidé ?
Je trouve que la question 8 interroge la sensibilité artistique de l'élève et sa capacité à traduire la force d'un texte par le biais d'un autre art. Choisir le cinéma, pourquoi pas. Personnellement, je travaille toujours sur une œuvre ciné en lien avec les textes (Vipère au poing, Cyrano, Persépolis par exemple.) Même si je ne suis pas une spécialiste du cinéma ni de ses techniques (loin de là !), cela ne m'empêche pas de travailler sur la notion d'adaptations d’œuvres littéraires. Et je n'ai pas l'impression d'être hors programme en faisant ça ou de m'éloigner de ma discipline.
- La réécriture était simple, en revanche, fallait-il tenir compte du groupe "montent vers", remplacé par [...] dans l'extrait reproduit ? Étant donné que le premier verbe était donné dans l'énoncé "venaient", si on n'intégrait pas "montent", on n'avait pas le compte pour avoir 0.5/modification. C'est étrange d'avoir tronqué cette toute petite partie du texte ... Dans le doute, nous avons dit aux élèves de prendre en compte "monter". Impossible d'avoir le rectorat au tel, et pas de réponse à notre mail ...
- La dictée :ils ont tous oublié le "n'"
- Les sujets de rédaction : j'ai aimé les deux et j'ai trouvé le n°2 vraiment intéressant, leur permettant d'exploiter les acquis en français, histoire, arts plastiques, histoire des arts ...
- Le texte est beau et surtout riche.
- Les questions, pour la plupart, exigent une lecture fine et la capacité de l'élève à trouver par eux-mêmes et exploiter les indices stylistiques et grammaticaux du texte. Au moins là, on se rapproche d'un travail de commentaire littéraire. le fait qu'elles soient ouvertes n'enferme pas la réflexion de l'élève dans une direction imposée. Il peut donc y apporter sa sensibilité propre. Évidemment, nous n'échapperons pas aux réponses insipides de certains, mais après tout, auraient-elles été moins vides avec un questionnaire plus guidé ?
Je trouve que la question 8 interroge la sensibilité artistique de l'élève et sa capacité à traduire la force d'un texte par le biais d'un autre art. Choisir le cinéma, pourquoi pas. Personnellement, je travaille toujours sur une œuvre ciné en lien avec les textes (Vipère au poing, Cyrano, Persépolis par exemple.) Même si je ne suis pas une spécialiste du cinéma ni de ses techniques (loin de là !), cela ne m'empêche pas de travailler sur la notion d'adaptations d’œuvres littéraires. Et je n'ai pas l'impression d'être hors programme en faisant ça ou de m'éloigner de ma discipline.
- La réécriture était simple, en revanche, fallait-il tenir compte du groupe "montent vers", remplacé par [...] dans l'extrait reproduit ? Étant donné que le premier verbe était donné dans l'énoncé "venaient", si on n'intégrait pas "montent", on n'avait pas le compte pour avoir 0.5/modification. C'est étrange d'avoir tronqué cette toute petite partie du texte ... Dans le doute, nous avons dit aux élèves de prendre en compte "monter". Impossible d'avoir le rectorat au tel, et pas de réponse à notre mail ...
- La dictée :ils ont tous oublié le "n'"
- Les sujets de rédaction : j'ai aimé les deux et j'ai trouvé le n°2 vraiment intéressant, leur permettant d'exploiter les acquis en français, histoire, arts plastiques, histoire des arts ...
- bonnet péruvienNiveau 2
Blune a écrit:Pour une fois, j'ai aimé ce sujet dans sa globalité.
- Le texte est beau et surtout riche.
- Les questions, pour la plupart, exigent une lecture fine et la capacité de l'élève à trouver par eux-mêmes et exploiter les indices stylistiques et grammaticaux du texte. Au moins là, on se rapproche d'un travail de commentaire littéraire. le fait qu'elles soient ouvertes n'enferme pas la réflexion de l'élève dans une direction imposée. Il peut donc y apporter sa sensibilité propre. Évidemment, nous n'échapperons pas aux réponses insipides de certains, mais après tout, auraient-elles été moins vides avec un questionnaire plus guidé ?
Je trouve que la question 8 interroge la sensibilité artistique de l'élève et sa capacité à traduire la force d'un texte par le biais d'un autre art. Choisir le cinéma, pourquoi pas. Personnellement, je travaille toujours sur une œuvre ciné en lien avec les textes (Vipère au poing, Cyrano, Persépolis par exemple.) Même si je ne suis pas une spécialiste du cinéma ni de ses techniques (loin de là !), cela ne m'empêche pas de travailler sur la notion d'adaptations d’œuvres littéraires. Et je n'ai pas l'impression d'être hors programme en faisant ça ou de m'éloigner de ma discipline.
- La réécriture était simple, en revanche, fallait-il tenir compte du groupe "montent vers", remplacé par [...] dans l'extrait reproduit ? Étant donné que le premier verbe était donné dans l'énoncé "venaient", si on n'intégrait pas "montent", on n'avait pas le compte pour avoir 0.5/modification. C'est étrange d'avoir tronqué cette toute petite partie du texte ... Dans le doute, nous avons dit aux élèves de prendre en compte "monter". Impossible d'avoir le rectorat au tel, et pas de réponse à notre mail ...
- La dictée :ils ont tous oublié le "n'"
- Les sujets de rédaction : j'ai aimé les deux et j'ai trouvé le n°2 vraiment intéressant, leur permettant d'exploiter les acquis en français, histoire, arts plastiques, histoire des arts ...
Tout à fait d'accord avec toutes tes remarques !
Moi aussi j'utilise le Cyrano de Rappeneau quand je fais étudier la pièce. Formidable de bout en bout !
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bonnet péruvien
- BluneNiveau 3
lotta a écrit:La question 8 ne porte pas sur le programme actuel de Français et va créer une inégalité entre les élèves qui auront travaillé sur l'analyse cinématographique avec leur prof, et les autres.
Dans le doute, je suis allée rechercher dans les programmes de 2008 (car c'est bien de ceux-là qu'il s'agit encore) :
"4. Etude de l’image
En classe de Troisième, le professeur privilégie l’étude de l’image comme engagement et comme représentation de soi. C’est la fonction argumentative de l’image qui est développée, pour laquelle on peut analyser le fonctionnement de certaines publicités.
Le professeur fournit aux élèves des outils d’analyse pour l’image animée ; il les fait réfléchir à la problématique de l’adaptation d’une œuvre littéraire pour le cinéma ou la télévision."
La question 8 s'inscrit bien, selon ce que je comprends, dans la réflexion sur l'adaptation cinématographique d'une œuvre littéraire.
- SphinxProphète
Serge a écrit:Sphinx a écrit:Serge, oui, ils vont pouvoir répondre n'importe quoi et on ne devra rien pénaliser. Donc c'est quoi, l'intérêt ?
Permettre aux élèves de s'immerger plus pleinement dans le texte pour en proposer une visualisation personnelle, ce que doit pouvoir faire intuitivement tout (bon) lecteur. Ses yeux ne font pas que parcourir des lettres, des syllabes et des mots. Son imagination doit les mettre en réseau et pouvoir en proposer une vision. Chacun peut avoir la sienne propre, c'est pourquoi on est souvent déçu par les adaptations cinématographiques les plus "fidèles", parce que mentalement on s'imagine le personnage, l'ambiance, etc., différemment, en fonction pourtant du même texte.
Ben justement. Je peux imaginer le narrateur en tutu avec des palmes si je veux et si ça me rend le livre plus parlant, je ne vois pas pourquoi on devrait m'évaluer là-dessus ! Par ailleurs, là, on ne "permet" pas aux élèves de s'immerger, on les oblige à se creuser la tête pour savoir ce que veut le rédacteur du sujet avec ses histoires de cinéma (qui pour moi n'ont pas grand chose à voir avec le fait de visualiser la scène, puisque le boulot d'un réalisateur à mon sens n'est pas de s'imaginer le bouquin mais d'en proposer une rendition à autrui, mais passons). D'ailleurs, je visualise généralement assez peu les personnages ou les lieux d'un livre, je pense pourtant être bonne lectrice
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Thalia de GMédiateur
Tu as raison. Mais qui parmi nous se sent armé dans ce domaine ? Pas plus que dans l'équipe de mon collège.Blune a écrit:lotta a écrit:La question 8 ne porte pas sur le programme actuel de Français et va créer une inégalité entre les élèves qui auront travaillé sur l'analyse cinématographique avec leur prof, et les autres.
Dans le doute, je suis allée rechercher dans les programmes de 2008 (car c'est bien de ceux-là qu'il s'agit encore) :
"4. Etude de l’image
En classe de Troisième, le professeur privilégie l’étude de l’image comme engagement et comme représentation de soi. C’est la fonction argumentative de l’image qui est développée, pour laquelle on peut analyser le fonctionnement de certaines publicités.
Le professeur fournit aux élèves des outils d’analyse pour l’image animée ; il les fait réfléchir à la problématique de l’adaptation d’une œuvre littéraire pour le cinéma ou la télévision."
La question 8 s'inscrit bien, selon ce que je comprends, dans la réflexion sur l'adaptation cinématographique d'une œuvre littéraire.
Et à qui / quoi en incombe la responsabilité ? À nous et à notre manque d'intérêt ? (Audrey maîtrise et c'est tant mieux pour ses élèves) À une absence d'offre de formation au PAF ? Au manque d'heures accumulées pendant les années de primaire et de collège ?
Je n'ai pas de réponse et me sens désemparée.
Cela dit, la réponse de Serge me paraît pleine de bon sens.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- e-WandererGrand sage
Je trouve le sujet intéressant. Mais en première réaction (même si c'est évidemment tout à fait traitable), je me suis demandé si l'idée d'inventer une suite amenant le personnage à dialoguer avec quelqu'un était très pertinente par rapport à la dernière phrase de l'extrait, qui justement renvoie à un sentiment d'insondable solitude. Il me semble que "Il faut que je me lève, que je marche, que je parle à quelqu'un..." (surtout avec les points de suspension) renvoie davantage à une impossibilité tragiquement ressentie qu'à une ouverture vers une rencontre ou un dialogue possibles. À moins de traiter le sujet sous forme de rupture très brutale, par exemple sous forme de dialogue avec un gradé autoritaire.
- bonnet péruvienNiveau 2
Blune a écrit:lotta a écrit:La question 8 ne porte pas sur le programme actuel de Français et va créer une inégalité entre les élèves qui auront travaillé sur l'analyse cinématographique avec leur prof, et les autres.
Dans le doute, je suis allée rechercher dans les programmes de 2008 (car c'est bien de ceux-là qu'il s'agit encore) :
"4. Etude de l’image
En classe de Troisième, le professeur privilégie l’étude de l’image comme engagement et comme représentation de soi. C’est la fonction argumentative de l’image qui est développée, pour laquelle on peut analyser le fonctionnement de certaines publicités.
Le professeur fournit aux élèves des outils d’analyse pour l’image animée ; il les fait réfléchir à la problématique de l’adaptation d’une œuvre littéraire pour le cinéma ou la télévision."
La question 8 s'inscrit bien, selon ce que je comprends, dans la réflexion sur l'adaptation cinématographique d'une œuvre littéraire.
Mais oui ! Sans compter que l'étude d'image, sans même parler de l'analyse filmique, se doit d'être pratiquée durant tout le collège. Par la simple étude d'un tableau, on peut acquérir certains outils ou notions tout à fait exploitables dans la question 8 : les plans (dans le sens de ce qu'on trouve en 1er plan, 2e, arrière plan...), la répartition de l'ombre et de la lumière, la symbolique des couleurs, les expressions des personnages... Et puis les élèves ont aussi étudié pas mal de choses en arts-plastiques. On leur demande souvent de faire appel à leurs connaissances historiques. Alors pourquoi pas aussi, dans une certaine mesure, à d'autres formes de connaissance ?
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bonnet péruvien
- InvitéInvité
Je suis d'accord avec vous e-wanderer, mais pourquoi ne pas aussi imaginer une rencontre qui se révèle justement imaginaire au final?
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