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- bernardoFidèle du forum
pwofesseur a écrit:et on n'a pas le droit d'être POUR ?
Si, on a le droit : ça s'appelle du suicide. Bon courage.
- MUTISExpert
pwofesseur a écrit:et on n'a pas le droit d'être POUR ?
Si bien sûr, si on répète benoîtement la propagande officielle et qu'on veut faire plaisir à ses supérieurs en répétant leurs inepties...
Il y a même une certaine jouissance et une grande sécurité à obéir et à se soumettre.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Pat BÉrudit
- Parce que les nouveaux programmes en maths sont une catastrophe ;
- Parce que prendre sur mes heures de cours pour faire des EPI c'est un gaspillage de temps, temps dont on a désespérément besoin pour faire progresser nos élèves sur des bases nettement plus indispensables !
- Parce que ça n'aidera absolument pas les élèves en difficulté, pour lesquels il faut absolument réformer le primaire en centrant réellement sur les bases lire-écrire-compter ;
- Parce que ça va encore davantage freiner les bons élèves, qui s'ennuient déjà et veulent des choses plus ambitieuses;
- Parce que ça va à rebours de ce qu'il faut faire : cesser de vouloir tout uniformiser, différencier au contraire les parcours !
- Parce que prendre sur mes heures de cours pour faire des EPI c'est un gaspillage de temps, temps dont on a désespérément besoin pour faire progresser nos élèves sur des bases nettement plus indispensables !
- Parce que ça n'aidera absolument pas les élèves en difficulté, pour lesquels il faut absolument réformer le primaire en centrant réellement sur les bases lire-écrire-compter ;
- Parce que ça va encore davantage freiner les bons élèves, qui s'ennuient déjà et veulent des choses plus ambitieuses;
- Parce que ça va à rebours de ce qu'il faut faire : cesser de vouloir tout uniformiser, différencier au contraire les parcours !
- RabelaisVénérable
+ 100000Pat B a écrit:- Parce que les nouveaux programmes en maths sont une catastrophe ;
- Parce que prendre sur mes heures de cours pour faire des EPI c'est un gaspillage de temps, temps dont on a désespérément besoin pour faire progresser nos élèves sur des bases nettement plus indispensables !
- Parce que ça n'aidera absolument pas les élèves en difficulté, pour lesquels il faut absolument réformer le primaire en centrant réellement sur les bases lire-écrire-compter ;
- Parce que ça va encore davantage freiner les bons élèves, qui s'ennuient déjà et veulent des choses plus ambitieuses;
- Parce que ça va à rebours de ce qu'il faut faire : cesser de vouloir tout uniformiser, différencier au contraire les parcours !
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- RendashBon génie
Pat B a écrit:
- Parce que ça n'aidera absolument pas les élèves en difficulté, pour lesquels il faut absolument réformer le primaire en centrant réellement sur les bases lire-écrire-compter ;
T'as pas honte de tenir ce discours de frontiste même pas progressiste ? Fouette-toi.
Tu ne vas pas dire qu'il fait beau, en plus, non ? Parce que j'ai entendu des suppôts du FN le dire dans le métro ce matin, alors, bon, hein è_é
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Carrie7Niveau 9
Pat B a écrit:- Parce que les nouveaux programmes en maths sont une catastrophe ;
- Parce que prendre sur mes heures de cours pour faire des EPI c'est un gaspillage de temps, temps dont on a désespérément besoin pour faire progresser nos élèves sur des bases nettement plus indispensables !
- Parce que ça n'aidera absolument pas les élèves en difficulté, pour lesquels il faut absolument réformer le primaire en centrant réellement sur les bases lire-écrire-compter ;
- Parce que ça va encore davantage freiner les bons élèves, qui s'ennuient déjà et veulent des choses plus ambitieuses;
- Parce que ça va à rebours de ce qu'il faut faire : cesser de vouloir tout uniformiser, différencier au contraire les parcours !
Je ne suis pas pour, mais je ne suis quand même pas d'accord avec votre deuxième argument. Personnellement je vais faire un EPI en 5ème, et ça ne me "prendra" aucune heure de maths. Je vais simplement traiter UN chapitre un peu différemment, les exercices d'applications étant construits pour participer à l'EPI. C'est tout. Et je suis dans les clous de la réforme.
Il suffit de choisir judicieusement ses thèmes / matières.
- RendashBon génie
Carrie7 a écrit:
Il suffit de choisir judicieusement ses thèmes / matières.
Encore faut-il que ce soit possible. On a un sacré paquet de témoignages de délires complets imposés par les CDE, et ça, c'est grâce à la réforme. L'AP en barrettes, par "groupes de besoin", les dispositifs "deux classes, trois profs", les EPI en "co-animation", et autre simagrées, empêchent la souplesse et le bon sens. Et ça, les pro-réforme se gardent bien d'en parler, y opposant systématiquement les mises en place idéales pas gangrenées par les lubies de chefs nocifs, dans lesquelles tous les collègues sont volontaires pour faire des EPI, et se réjouissent de "co-animer" du "travail collaboratif", qui ne peut être que numérique.
Moi, c'est ce point qui me fait me battre bec et ongles contre cette réforme : le fait que l'on impose des pratiques et des organisations, plutôt que d'avoir cherché à convaincre. Et, bien évidemment, le sort indigne fait aux collègues de LC et d'allemand, entre autres, qui ont dû en plus subir le mépris et les mensonges de la hiérarchie et des syndicats carpettes. Je n'ai jamais eu de réponse à ces deux questions, de la part d'aucun des thuriféraires de la réforme, ni Elyas ni Mila Saint-Anne (et voir cette dernière promouvoir le travail en équipe, alors qu'elle s'est fait éjecter de la salle des profs de son bahut, et qu'elle a laissé un souvenir dégueulasse partout où elle est passée, c'est à mourir de rire.).
Aurait-on cherché à convaincre plutôt qu'à imposer, peut-être me serais-je laissé tenter par l'AP, pour lequel j'ai quelques idées. Mais là, nada, je freinerai des quatre fers, n'en déplaise aux lèche-culs carriéristes et aux convaincus, qui sauront bien mettre ça en place sans moi. Enfin, c'est ce qu'ils disent ; c'est donc à se demander pourquoi ils ont imposé ça à tous :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Mila Saint AnneNiveau 9
Rendash a écrit: (...) Mila Saint-Anne (et voir cette dernière promouvoir le travail en équipe, alors qu'elle s'est fait éjecter de la salle des profs de son bahut, et qu'elle a laissé un souvenir dégueulasse partout où elle est passée, c'est à mourir de rire.).
Puisque je suis citée ici, je vais répondre.
Notre collègue Rendash colporte des élucubrations et des mensonges. Je me demande à quelle source il s'abreuve, mais elle est nauséabonde.
On sait tous que la calomnie ne s'embarrasse pas d'exactitude, mais si on veut être crédible, il faut citer ses sources.
Je vais l'aider un peu, puisque pour sa première calomnie, c'est d'un de mes tweet qu'il se sert. J'ai effectivement été virée de ma salle des profs, mais (et c'était précisé dans mon tweet) parce qu'une heure syndicale menée par des collègues CGT et SNES s'y tenait et que mes propos n'ont pas plu. D'ailleurs en fait, c'est plutôt moi qui ai quitté la pièce tellement les propos que j'y entendais étaient insupportables. On appréciera au passage le pluralisme et la tolérance de certains.
Quant au deuxième mensonge de notre estimé collègue, étant donné que je ne suis pas "passee par" un grand nombre d'établissements au cours des 15 dernières années, je le prie de bien vouloir me faire part des mauvais souvenirs que j'ai d'après lui laissé sur mon passage.
Dommage qu'on ne soit pas au XIXe siècle, pour de tels propos infamants je lui aurai bien envoyé deux témoins pour qu'on s'explique.
J'attends donc sa réponse.
- trompettemarineMonarque
- IphigénieProphète
Contre, parce qu'en quarante ans on n'a jamais vu une réforme aussi tonitruante, menée sur tous les niveaux (car on ose tout) avec une telle ignorance (ou plutôt un tel mépris) de toutes les réalités professionnelles, éducatives, culturelles, par des gens aussi peu investis en réalité dans l'éducation et tellement dans la communication politicienne, idéologique, bref, mensongère et qui va livrer l'éducation au secteur marchand avec aussi peu de visions à long terme. Je ne vois plus autour de moi, donc dans un milieu d' enseignants du public un seul parent décidé à inscrire son môme dans l'école publique: ce serait déjà une seule raison très suffisante de colère.
- nevermind62Niveau 3
Un seul argument: la méthode choisie (imposer cette réforme à tt le monde) prouve en elle-même qu'elle est mauvaise et inefficace et que ses initiateurs le savent! Sinon les thuriféraires du "travailler autrement" auraient conduit leurs expérimentations hasardeuses dans leurs classes (EPI, AP, suppression des notes et j'en passe...) et laisser les professeurs sérieux travailler comme ils l'entendent, conformément à la loi, qui reconnaît la liberté pédagogique!Et on aurait alors vu lesquels obtiennent les meilleurs résultats et permettent réellement à la majorité des élèves de s'en sortir! Je parie pour le groupe 2! Belkacem et ses sbires le savent, c'est pour cela qu'ils nous empêchent de travailler comme nous l'entendons!
- RogerMartinBon génie
- réforme sur quatre ans d'un coup, cycles débilissimes et ingérables
- EPI par nature foireux (j'attends d'en lire une description qui ne me fasse ni rire ni pleurer), garantie d'un très grand ennui à venir, et nullité prévisible des étudiants que je rencontrerai dans quelques années (la réforme du lycée portant déjà ses fruits)
- horaires insuffisants pour apprendre une LV ou des maths ou quoi que ce soit correctement d'ailleurs, il faut être un technocrate avec du jaja dans les yeux, ou un sacré faux-derche, pour affirmer le contraire
- AP en groupes entiers (arrêtons les galéjades plaisantes sur la différenciation)
- plus rien dans les collèges pas en REP pour aider les élèves en difficulté
- mort programmée et préméditée des langues anciennes ou de l'allemand : ce dont Allègre avait rêvé, les nouveaux zélateurs le font allègrement, et en plus ils osent prétendre ouvrir ces possibilités à tous les collégiens
- possibilité grâce aux CM2-6e de faire faire des cours de langue et autres niveau collège par des PE qui ont autre chose à faire
- aucune solution concrète proposée aux collègues PE pour vraiment amener les élèves à un niveau "viable" en 6e
- "prime" définitive accordée aux familles aisées culturellement, sous divers prétextes égalitaro-équitables.
Et j'ajouterais, mais là c'est une série de réactions épidermiques individuelles :
- révulsion inspirée par le ton et l'attitude suffisante des collègues qui se sont instaurés thuriféraires de cette daube -- outre le fait qu'ils ne semblent pas se préoccuper le moins du monde du sort fait aux LC et à l'allemand. On se prend à prier pour que leur matière soit la prochaine à morfler.
- exaspération car j'ai un gamin qui entre en 4e, et ça me saoule de devoir m'instaurer prof de latin pour lui permettre d'accéder à ce que ma scolarité dans un collège public pourri m'avait tout naturellement offert.
- honte d'avoir voté pour mettre ce ministère / dit d'Education nationale / dit de gauche / aux commandes
- fureur devant les petits cadeaux transitoires concédés à certains établissements parisiens très bien ciblés, pour s'assurer la docilité de la FCPE parisienne, qui avait frémi lors des rythmes : là c'est bon, rien ne bougera.
- EPI par nature foireux (j'attends d'en lire une description qui ne me fasse ni rire ni pleurer), garantie d'un très grand ennui à venir, et nullité prévisible des étudiants que je rencontrerai dans quelques années (la réforme du lycée portant déjà ses fruits)
- horaires insuffisants pour apprendre une LV ou des maths ou quoi que ce soit correctement d'ailleurs, il faut être un technocrate avec du jaja dans les yeux, ou un sacré faux-derche, pour affirmer le contraire
- AP en groupes entiers (arrêtons les galéjades plaisantes sur la différenciation)
- plus rien dans les collèges pas en REP pour aider les élèves en difficulté
- mort programmée et préméditée des langues anciennes ou de l'allemand : ce dont Allègre avait rêvé, les nouveaux zélateurs le font allègrement, et en plus ils osent prétendre ouvrir ces possibilités à tous les collégiens
- possibilité grâce aux CM2-6e de faire faire des cours de langue et autres niveau collège par des PE qui ont autre chose à faire
- aucune solution concrète proposée aux collègues PE pour vraiment amener les élèves à un niveau "viable" en 6e
- "prime" définitive accordée aux familles aisées culturellement, sous divers prétextes égalitaro-équitables.
Et j'ajouterais, mais là c'est une série de réactions épidermiques individuelles :
- révulsion inspirée par le ton et l'attitude suffisante des collègues qui se sont instaurés thuriféraires de cette daube -- outre le fait qu'ils ne semblent pas se préoccuper le moins du monde du sort fait aux LC et à l'allemand. On se prend à prier pour que leur matière soit la prochaine à morfler.
- exaspération car j'ai un gamin qui entre en 4e, et ça me saoule de devoir m'instaurer prof de latin pour lui permettre d'accéder à ce que ma scolarité dans un collège public pourri m'avait tout naturellement offert.
- honte d'avoir voté pour mettre ce ministère / dit d'Education nationale / dit de gauche / aux commandes
- fureur devant les petits cadeaux transitoires concédés à certains établissements parisiens très bien ciblés, pour s'assurer la docilité de la FCPE parisienne, qui avait frémi lors des rythmes : là c'est bon, rien ne bougera.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- RendashBon génie
Mila Saint Anne a écrit:
Dommage qu'on ne soit pas au XIXe siècle, pour de tels propos infamants je lui aurai bien envoyé deux témoins pour qu'on s'explique.
Je vote pour le duel de point d'honneur
Choisis bien tes armes. Je te suggère une formation à la réforme du genre de celles qui ont sévi dans les académies de Lyon ou Grenoble, tu es sûre de me faire périr d'ennui, c'est imparable.
Mais je te préviens loyalement : j'ai du shampooing, et je n'hésiterai pas à m'en servir :darkvador:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- e-WandererGrand sage
Tu pourrais aussi choisir l'orthographe comme arme : MLA peut déjà se considérer comme morte ! À chaque message son lot de fautes, ce qui est quand même ahurissant pour quelqu'un qui prétend "former" ses collègues…
- RendashBon génie
e-Wanderer a écrit:Tu pourrais aussi choisir l'orthographe comme arme : MLA peut déjà se considérer comme morte ! À chaque message son lot de fautes, ce qui est quand même ahurissant pour quelqu'un qui prétend "former" ses collègues…
Certes, mais je ne tape jamais sous la ceinture. Or, elle écrit comme un pied.
Et je préfère le shampooing, sans doute parce que je m'émerveille de trouver un point commun entre ses cheveux et mon humour.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ParaffinNiveau 9
Notre société encourage la médiocrité et la paresse intellectuelle. Maintenant, notre système scolaire s'y met aussi. Il y a de quoi se méfier d'une "réforme" qui interdit d'étudier plus si on en a l'envie ou les capacités!
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If you want to go nowhere, you're sure to get there.
- trompettemarineMonarque
Voici le début de l'ouvrage d'Alain Deneault, La médiocratie :
et un peu plus loin :
Il reste 200 pages à lire, chez LUX Editeur
« Rangez ces ouvrages compliqués, les livres comptables feront l’affaire. Ne soyez ni fier, ni spirituel, ni même à l’aise, vous risqueriez de paraître arrogant. Atténuez vos passions, elles font peur. Surtout, aucune “bonne idée”, la déchiqueteuse en est pleine. Ce regard perçant qui inquiète, dilatez-le, et décontractez vos lèvres – il faut penser mou et le montrer, parler de son moi en le réduisant à peu de chose : on doit pouvoir vous caser. Les temps ont changé. Il n’y a eu aucune prise de la Bastille, rien de comparable à l’incendie du Reichstag, et l’Aurore n’a encore tiré aucun coup de feu. Pourtant, l’assaut a bel et bien été lancé et couronné de succès : les médiocres ont pris le pouvoir. »
La principale compétence d’un médiocre ? Reconnaître un autre médiocre. Ensemble, ils organiseront des grattages de dos et des renvois d’ascenseur pour rendre puissant un clan qui va s’agrandissant, puisqu’ils auront tôt fait d’y attirer leurs semblables. L’important n’est pas tant d’éviter la bêtise que de la parer des images du pouvoir. « Si la bêtise ne ressemblait pas à s’y méprendre au progrès, au talent, à l’espoir ou au perfectionnement, personne ne voudrait être bête », remarquait Robert Musil. Se satisfaire de dissimuler ses carences par une attitude normale, se réclamer du pragmatisme, mais n’être jamais las de perfectionnement, car la médiocratie ne souffre ni les incapables ni les incompétents. Il faut pouvoir faire fonctionner le logiciel, remplir un formulaire sans rechigner, reprendre naturellement à son compte l’expression « hauts standards de qualité en gouvernance de sociétés dans le respect des valeurs d’excellence » et dire bonjour opportunément aux bonnes personnes. Mais, surtout, sans plus.
« Médiocrité » est en français le substantif désignant ce qui est moyen, tout comme « supériorité » et « infériorité » font état de ce qui est supérieur et inférieur. Il n’y a pas de « moyenneté ». Mais la médiocrité désigne le stade moyen en acte plus que la moyenne. Et la médiocratie est conséquemment ce stade moyen hissé au rang d’autorité. Elle fonde un ordre dans lequel la moyenne n’est plus une élaboration abstraite permettant de concevoir synthétiquement un état des choses, mais une norme impérieuse qu’il s’agit d’incarner. Se dire libre dans un tel régime ne sera qu’une façon d’en manifester l’efficace.
La division et l’industrialisation du travail – manuel comme intellectuel – ont largement contribué à l’avènement du pouvoir médiocre. Le perfectionnement de chaque tâche utile à un tout qui échappe à tous a contribué à rendre « experts » des sans-dessein pérorant en flux tendus sur des tronçons de vérité, et à réduire à des exécutants des travailleurs pour qui l’« activité vitale n’est rien sinon que l’unique moyen de subsistance ».
et un peu plus loin :
Le moyen renvoie étymologiquement au milieu, notamment celui de la profession comme lieu du compromis, voire de la compromission, où nulle œuvre n’advient. Cela se révèle insidieux, car le médiocre ne chôme pas, il sait travailler dur. Il en faut des efforts, en effet, pour réaliser une émission de télévision à grand déploiement, remplir une demande de subvention de recherche auprès d’une instance subventionnaire, concevoir des petits pots de yaourt à l’allure aérodynamique ou organiser le contenu rituel d’une rencontre ministérielle avec une délégation d’homologues. Ne se donne pas les moyens qui veut. La perfection technique sera même indispensable pour masquer l’inénarrable paresse intellectuelle qui est en jeu dans autant de professions de foi conformistes. Et cet engagement exigeant dans un travail qui n’est jamais le sien et dans des pensées qui restent toujours commandées fait perdre de vue leur peu d’envergure.
En la matière, on n’arrête pas le progrès. Jadis, le médiocre se trouvait décrit en situation minoritaire. Pour Jean de la Bruyère, il était surtout un être vil qui tirait son épingle du jeu grâce à sa connaissance des ragots et des intrigues en vigueur chez les puissants. « Celse est d’un rang médiocre, mais des grands le souffrent ; il n’est pas savant, il a relation avec des savants ; il a peu de mérite, mais il connaît des gens qui en ont beaucoup ; il n’est pas habile, mais il a une langue qui peut servir de truchement, et des pieds qui peuvent le porter d’un lieu à un autre. » Devenus dominants, les Celse du monde n’auront personne d’autre à imiter qu’eux-mêmes. Le pouvoir, ils le conquièrent progressivement et presque à leur insu. À force de chapeautage, de passe-droits, de complaisance et de collusion, ils coiffent les institutions. Chaque génération aura dénoncé le phénomène en tant qu’il s’amplifie, témoins les carnets du poète Louis Bouilhet cités par son ami Gustave Flaubert : « Ô médiocratie fétide, poésie utilitaire, littérature de pions, bavardages esthétiques, vomissements économiques, produits scrofuleux d’une nation épuisée, je vous exècre de toutes les puissances de mon âme ! Vous n’êtes pas la gangrène, vous êtes l’atrophie ! Vous n’êtes pas le phlegmon rouge et chaud des époques fiévreuses, mais l’abcès froid aux bords pâles, qui descend, comme d’une source, de quelque carie profonde ! »
Il reste 200 pages à lire, chez LUX Editeur
- Presse-puréeGrand sage
Carrie7 a écrit:Pat B a écrit:- Parce que les nouveaux programmes en maths sont une catastrophe ;
- Parce que prendre sur mes heures de cours pour faire des EPI c'est un gaspillage de temps, temps dont on a désespérément besoin pour faire progresser nos élèves sur des bases nettement plus indispensables !
- Parce que ça n'aidera absolument pas les élèves en difficulté, pour lesquels il faut absolument réformer le primaire en centrant réellement sur les bases lire-écrire-compter ;
- Parce que ça va encore davantage freiner les bons élèves, qui s'ennuient déjà et veulent des choses plus ambitieuses;
- Parce que ça va à rebours de ce qu'il faut faire : cesser de vouloir tout uniformiser, différencier au contraire les parcours !
Je ne suis pas pour, mais je ne suis quand même pas d'accord avec votre deuxième argument. Personnellement je vais faire un EPI en 5ème, et ça ne me "prendra" aucune heure de maths. Je vais simplement traiter UN chapitre un peu différemment, les exercices d'applications étant construits pour participer à l'EPI. C'est tout. Et je suis dans les clous de la réforme.
Il suffit de choisir judicieusement ses thèmes / matières.
Notamment pour l'EPI LCA, plaqué sur un programme disciplinaire et assuré par un non spécialiste dans la plupart des cas. Pour enseigner le latin, il suffit d'avoir lu Astérix et, pour les plus savants, les pages roses du dico.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Mila Saint AnneNiveau 9
e-Wanderer a écrit:Tu pourrais aussi choisir l'orthographe comme arme : MLA peut déjà se considérer comme morte ! À chaque message son lot de fautes, ce qui est quand même ahurissant pour quelqu'un qui prétend "former" ses collègues…
Ce qui est ahurissant c'est que des propos diffamatoires soient moins gênants que mon orthographe. Cela dit, ce n'est pas une excuse, mais écrire depuis un smartphone c'est parfois difficile. Relire encore plus.
J'attends donc toujours des excuses suite aux calomnies proférées sans le moindre début de preuve.
Et je signale le message aux modérateurs.
- RendashBon génie
Cheveux bien donner des preuves, moi, mais ça impliquerait de lever ton anonymat, et celui des collègues, ce qui me répugne. C.T. pourtant évident :lol:
Mais, sinon, on a ça :
"se faire virer d'une réunion syndicale" (et non partir, donc).
"je les ignore aprce (sic) que je n'ai pas encore mis un pied dans la salle des profs"
"dans la vraie (salle des profs, NDLR) je n'y reste pas"
"ressortie de mon conseil de 6e sans note, je n'ai égorgé personne [...]je suis toujours sous médocs, ça aide à relativiser les cons".
Ce petit florilège (merci Luigi, le Grand Compilateur) suffit à lui seul à démolir la fausse accusation de calomnie et de diffamation. Qui, du coup, ressortit à de la diffamation
Mais, sinon, on a ça :
"se faire virer d'une réunion syndicale" (et non partir, donc).
"je les ignore aprce (sic) que je n'ai pas encore mis un pied dans la salle des profs"
"dans la vraie (salle des profs, NDLR) je n'y reste pas"
"ressortie de mon conseil de 6e sans note, je n'ai égorgé personne [...]je suis toujours sous médocs, ça aide à relativiser les cons".
Ce petit florilège (merci Luigi, le Grand Compilateur) suffit à lui seul à démolir la fausse accusation de calomnie et de diffamation. Qui, du coup, ressortit à de la diffamation
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ThermoNiveau 7
Sacré shampooing! :lol:Rendash a écrit:Cheveux bien donner des preuves, moi, mais ça impliquerait de lever ton anonymat, et celui des collègues, ce qui me répugne. C.T. pourtant évident :lol:
Mais, sinon, on a ça :
"se faire virer d'une réunion syndicale" (et non partir, donc).
"je les ignore aprce (sic) que je n'ai pas encore mis un pied dans la salle des profs"
"dans la vraie (salle des profs, NDLR) je n'y reste pas"
"ressortie de mon conseil de 6e sans note, je n'ai égorgé personne [...]je suis toujours sous médocs, ça aide à relativiser les cons".
Ce petit florilège (merci Luigi, le Grand Compilateur) suffit à lui seul à démolir la fausse accusation de calomnie et de diffamation. Qui, du coup, ressortit à de la diffamation
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- MUTISExpert
Mila Saint Anne a écrit:e-Wanderer a écrit:Tu pourrais aussi choisir l'orthographe comme arme : MLA peut déjà se considérer comme morte ! À chaque message son lot de fautes, ce qui est quand même ahurissant pour quelqu'un qui prétend "former" ses collègues…
Ce qui est ahurissant c'est que des propos diffamatoires soient moins gênants que mon orthographe. Cela dit, ce n'est pas une excuse, mais écrire depuis un smartphone c'est parfois difficile. Relire encore plus.
J'attends donc toujours des excuses suite aux calomnies proférées sans le moindre début de preuve.
Et je signale le message aux modérateurs.
Je ne vous connais pas (et ne souhaite pas d'ailleurs faire votre connaissance) mais à la lecture de vos messages et de ceux publiés par Rendash, il est clair que vous avez un sacré problème d'ego et des comptes à régler avec vos collègues.
Ceci dit, j'ai lu un ou deux textes de vous qui étaient si imprégnés d'autosatisfaction mièvre et de complaisance docile à l'égard des discours dominateurs dans l'EN qu'ils me donnent la nausée.
Revenons plutôt au sujet car vos problèmes d'amour-propre ne concernent pas ce fil...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- ylmExpert spécialisé
Mila Saint Anne ne cache pas son nom, on le trouve associé à son pseudo, par elle-même, sur le net.Rendash a écrit:Cheveux bien donner des preuves, moi, mais ça impliquerait de lever ton anonymat
- Mila Saint AnneNiveau 9
MUTIS a écrit:Mila Saint Anne a écrit:e-Wanderer a écrit:Tu pourrais aussi choisir l'orthographe comme arme : MLA peut déjà se considérer comme morte ! À chaque message son lot de fautes, ce qui est quand même ahurissant pour quelqu'un qui prétend "former" ses collègues…
Ce qui est ahurissant c'est que des propos diffamatoires soient moins gênants que mon orthographe. Cela dit, ce n'est pas une excuse, mais écrire depuis un smartphone c'est parfois difficile. Relire encore plus.
J'attends donc toujours des excuses suite aux calomnies proférées sans le moindre début de preuve.
Et je signale le message aux modérateurs.
Je ne vous connais pas (et ne souhaite pas d'ailleurs faire votre connaissance) mais à la lecture de vos messages et de ceux publiés par Rendash, il est clair que vous avez un sacré problème d'ego et des comptes à régler avec vos collègues.
Ceci dit, j'ai lu un ou deux textes de vous qui étaient si imprégnés d'autosatisfaction mièvre et de complaisance docile à l'égard des discours dominateurs dans l'EN qu'ils me donnent la nausée.
Revenons plutôt au sujet car vos problèmes d'amour-propre ne concernent pas ce fil...
Ce n'est pas moi qui suis venue mêler mon nom à ce fil.
Quant à mes collègues, leur comportement à été jugé suffisamment exemplaire pour que l'un soit suspendu plusieurs semaines et d'autres convoqués au tribunal pour leurs actes. Sans doute que le procureur a trouvé quelque chose d'anormal... ou est il, lui aussi a la solde de la rue de Grenelle ?
Sinon, finalement, depuis 2011, une dizaine de tweets (qui ne parlent pas tous de mes collègues d'ailleurs, puisque plusieurs évoquent des séjours à l'hôpital suite à des opérations chirurgicales) c'est quand même pas lourd ....
Quant aux preuves du mauvais souvenir que j'aurais laissé dans les établissements où j'ai exercé avant, la seule personne qui pourrait éventuellement en parler a publié sur instagram au moins une photo très appréciée par les élèves....Et qui dans un milieu professionnel moins protégé que le nôtre serait aujourd'hui inscrite à pôle emploi.
Bref, aucun fondement à ces calomnies.
- bernardoFidèle du forum
Je ne comprends pas qu'un forum puisse servir à attaquer personnellement un collègue comme cela se fait ici. Ne sommes-nous pas là pour frotter nos idées à celles des autres, faire avancer les nôtres, peut-être faire avancer les autres ? J'aimerais qu'un modérateur intervienne car le sujet de ce fil est intéressant et j'aimerais qu'il continue sans haine.
- RendashBon génie
bernardo a écrit:Je ne comprends pas qu'un forum puisse servir à attaquer personnellement un collègue comme cela se fait ici. Ne sommes-nous pas là pour frotter nos idées à celles des autres, faire avancer les nôtres, peut-être faire avancer les autres ? J'aimerais qu'un modérateur intervienne car le sujet de ce fil est intéressant et j'aimerais qu'il continue sans haine.
C'est pourtant l'une des conséquences directes de cette réforme et de la façon dont elle a été mise en place. Le sort fait aux collègues de LC et d'allemand (entre autres), le mépris et les mensonges du ministère et- des syndicats godillots y ont conduit. De même, les attaques systématiques contre les opposants à la réforme, mis volontairement dans le même paquet que les vautours qui s'en moquent bien mais y voient une occasion de capitaliser des voix (UMP et FN, notamment), n'aident pas vraiment à apaiser les choses, en particulier lorsqu'elles s'accompagnent de menaces ("je ferai remonter", par exemple ; ou cf. le rapport d'inspection évoqué sur un autre fil et qui signale l'opposition à la réforme et l'usage du droit de grève). Le fait est que le procédé choisi et les tensions que ça génère sont pour beaucoup dans l'opposition à la réforme ; ces "attaques", à supposer qu'il y en ait eu, sont révélatrices d'un état de tension assez fort.
Quant à "frotter nos idées", on n'en est plus là. MUTIS en particulier a fait un gros travail de compilation et d'explication, si ça avait été efficace, ça se serait vu. La question n'a jamais été de convaincre chez les pro-réforme, mais d'imposer : l'argument massue étant, en général, "mais pourquoi ne pas essayer ? Après tout, ce ne sont que quelques heures."
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
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- L'excellent grand test : êtes vous pour ou contre la réforme ?
- par curiosité, à quelle heure êtes-vous convoqués au collège pour le DNB?
- Réforme du collège : êtes-vous satisfaits des formations que vous avez suivies ?
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- Manifestation du mercredi 15 mars 2023 contre la réforme des retraites : vous en êtes ?
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