- nanouevaNiveau 10
Je corrige les copies entièrement (corpus+ écriture) mais je trie en fonction des sujets choisis.
- TelleChris74Niveau 1
Je suis lente, moi... 10 minutes par copie de techno, je n'y arriverais même pas si je voulais... Je corrige les inventions, là, qui présentent d'ailleurs des inventions (sujet de techno) qui n'en sont pas toujours. Moi qui suis à cheval collège/lycée, je ne suis pas dépaysée, j'ai l'impression de bonnes copies de brevet, globalement... Je me remotive en vous lisant et en voyant que je ne suis pas la seule "dans cette galère".
Courage à tous !
Courage à tous !
- Marguerite VNiveau 6
J'ai achevé de corriger les inventions de mes L : une terrible catastrophe... À la hauteur du sujet, qui exigeait d'écrire le monologue intérieur d'un monument. La moitié des copies n'est tout simplement pas compréhensible... Les dissertations ont l'air mieux. On nous a demandé d'accepter toutes sortes d'exemple me au titre de la réécriture de mythes (Robinson sur son île serait un mythe moderne selon le corrigé...)
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
C'est tombé au bac il y a 3 ans en effet.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- IphigénieProphète
Marguerite V a écrit:J'ai achevé de corriger les inventions de mes L : une terrible catastrophe... À la hauteur du sujet, qui exigeait d'écrire le monologue intérieur d'un monument. La moitié des copies n'est tout simplement pas compréhensible... Les dissertations ont l'air mieux. On nous a demandé d'accepter toutes sortes d'exemple me au titre de la réécriture de mythes (Robinson sur son île serait un mythe moderne selon le corrigé...)
Faut dire à leur décharge qu'imaginer "le monologue intérieur d'un monument", c'est en effet.....comment dire...
j'hésite entre :retard: et
- ThanatosNiveau 1
J'ai fini de corriger les commentaires des L, c'est une catastrophe... Le texte ne me paraissait pas compliqué...
- NLM76Grand Maître
23 copies corrigées. Les deux meilleures sont des inventions. Le sujet prêtait à médiocrité outrancière — la plupart livrent une logorrhée immonde — et pourtant, bien préparés et travailleurs, des élèves peuvent y réussir.Iphigénie a écrit:Marguerite V a écrit:J'ai achevé de corriger les inventions de mes L : une terrible catastrophe... À la hauteur du sujet, qui exigeait d'écrire le monologue intérieur d'un monument. La moitié des copies n'est tout simplement pas compréhensible... Les dissertations ont l'air mieux. On nous a demandé d'accepter toutes sortes d'exemple me au titre de la réécriture de mythes (Robinson sur son île serait un mythe moderne selon le corrigé...)
Faut dire à leur décharge qu'imaginer "le monologue intérieur d'un monument", c'est en effet.....comment dire...
j'hésite entre :retard: et
En revanche, le commentaire, comment dire ? Pfff. Une seule copie pour l'instant a compris le sens du conditionnel... et donc le sens du texte. Sinon un tissu inepte de relevé de prétendues figures de style. Quelle plaie.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- sansaraModérateur
Dites, rassurez-moi, vous aussi vous avez des commentaires de STMG qui vous disent que si le capitaine Nemo s'appelle comme ça, c'est à cause du "petit poisson rouge du dessin animé" ? Non parce que j'en ai quand même eu 2 sur 42 copies corrigées, et j'ai un peu peur d'attaquer les 28 autres, là...
- trompettemarineMonarque
nlm76 a écrit:23 copies corrigées. Les deux meilleures sont des inventions. Le sujet prêtait à médiocrité outrancière — la plupart livrent une logorrhée immonde — et pourtant, bien préparés et travailleurs, des élèves peuvent y réussir.Iphigénie a écrit:Marguerite V a écrit:J'ai achevé de corriger les inventions de mes L : une terrible catastrophe... À la hauteur du sujet, qui exigeait d'écrire le monologue intérieur d'un monument. La moitié des copies n'est tout simplement pas compréhensible... Les dissertations ont l'air mieux. On nous a demandé d'accepter toutes sortes d'exemple me au titre de la réécriture de mythes (Robinson sur son île serait un mythe moderne selon le corrigé...)
Faut dire à leur décharge qu'imaginer "le monologue intérieur d'un monument", c'est en effet.....comment dire...
j'hésite entre :retard: et
En revanche, le commentaire, comment dire ? Pfff. Une seule copie pour l'instant a compris le sens du conditionnel... et donc le sens du texte. Sinon un tissu inepte de relevé de prétendues figures de style. Quelle plaie.
Tu ne corriges pas les terminales, cette année ?
- Luigi_BGrand Maître
Terminé les ES aujourd'hui. Paquet désespérant.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- IphigénieProphète
J'ai fini un tiers de mes copies (35) de S: bon j'édite mon bêtisier, ça me fatigue rien que de le revoir.
Bref, j'ai rien vu de bien: beaucoup de médiocrité, quelques nuls.
Bref, j'ai rien vu de bien: beaucoup de médiocrité, quelques nuls.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Pas mal de copies convenables de S ici.
Je viens de mettre un 20
Je viens de mettre un 20
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- NLM76Grand Maître
Bah, tu sais, des professeurs en collège corrigent le bac... Cela fait quelque temps que je corrige des séries que je n'ai pas dans l'année.trompettemarine a écrit:nlm76 a écrit:23 copies corrigées. Les deux meilleures sont des inventions. Le sujet prêtait à médiocrité outrancière — la plupart livrent une logorrhée immonde — et pourtant, bien préparés et travailleurs, des élèves peuvent y réussir.Iphigénie a écrit:Marguerite V a écrit:J'ai achevé de corriger les inventions de mes L : une terrible catastrophe... À la hauteur du sujet, qui exigeait d'écrire le monologue intérieur d'un monument. La moitié des copies n'est tout simplement pas compréhensible... Les dissertations ont l'air mieux. On nous a demandé d'accepter toutes sortes d'exemple me au titre de la réécriture de mythes (Robinson sur son île serait un mythe moderne selon le corrigé...)
Faut dire à leur décharge qu'imaginer "le monologue intérieur d'un monument", c'est en effet.....comment dire...
j'hésite entre :retard: et
En revanche, le commentaire, comment dire ? Pfff. Une seule copie pour l'instant a compris le sens du conditionnel... et donc le sens du texte. Sinon un tissu inepte de relevé de prétendues figures de style. Quelle plaie.
Tu ne corriges pas les terminales, cette année ?
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Sites du grip :
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- 288Niveau 10
Sur la vingtaine de commentaires de S que j'ai corrigée, je dois avoir 5 interrogatives indirectes correctement formulées. J'ai l'air de découvrir la poudre, mais c'en est caricatural. Sinon, il peut y avoir de bonnes remarques, mais aucune structure interne, aucune progression... C'est franchement médiocre.
- NLM76Grand Maître
Vous n'avez rien compris... En fait ce sont des élèves qui ont lu les humanistes du XVIe, ont compris que le français devait renouer avec son ancêtre selon le cœur : le grec. Foin des interrogatives indirectes et de l'hypotaxe soigneusement chevillée à la latine, et vive la logique paratactique plus saisissante et vive des Grecs, pas encore engoncés par des grammairiens latins étroits et petits-bourgeois.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- sansaraModérateur
nlm76 a écrit:Vous n'avez rien compris... En fait ce sont des élèves qui ont lu les humanistes du XVIe, ont compris que le français devait renouer avec son ancêtre selon le cœur : le grec. Foin des interrogatives indirectes et de l'hypotaxe soigneusement chevillée à la latine, et vive la logique paratactique plus saisissante et vive des Grecs, pas encore engoncés par des grammairiens latins étroits et petits-bourgeois.
Les STMG que j'ai l'honneur de corriger sont des génies !
- IphigénieProphète
Je profite du fil pour poser une question: beaucoup d'élèves (maladroits certes, mais fo més par leurs professeurs quand même) confondent désormais le commentaire littéraire d'un texte avec une question de pure stylistique: je n'ai guère, écrit comme oral que des relevés (plus ou moins pertinents) de figures de style totalement déconnectés du sens des textes, voire menés en contresens avec les textes, réduits à l'état de puzzles de mots indépendants les uns des autres.J'ai l'impression que la dérive du structuralisme (le texte, rien que le texte, à bas Sainte-Beuve) est à son tour arrivée à la négation du texte.... Avez-vous été formés ainsi? (je parle aux jeunes enseignants, étant moi-même à ranger dans la catégorie des dinosaures survivants)...
- trompettemarineMonarque
Faut dire aussi que le texte proposé au commentaire ressemble à un pur exercice de style.
- IphigénieProphète
oui et non.... le mot "fresque" (dans l'explication préliminaire, pas distinguée du texte lui-même pour beaucoup d'élèves) a engendré dans la dernière copie que j'ai corrigée aujourd'hui l'idée que Zola était donc un peintre...trompettemarine a écrit:Faut dire aussi que le texte proposé au commentaire ressemble à un pur exercice de style.
Il est vrai que tant qu'à faire commenter un éloge, j'aurais autant aimé l'épisode des Comices chez Flaubert ou, à l'opposé, une oraison de Bossuet, mais le sujet a quand même, je suppose été choisi parce qu'il parle d'un écrivain qu'un élève de lycée ne peut pas ignorer et dans lequel il peut décrypter les allusions. Eh bien! ce n'est pas gagné...J'ai l'impression qu'ils ne réfléchissent même pas au sens: ils doivent faire des grilles de figures de style et de rythmes, ternaire, binaire,... automatiquement identifiés comme "gradations"(exemple" une main rude et vertueuse"). Et, attention, un éloge est rempli de termes "mélioratifs": avec ça, on remplit quatre pages. Conclusion, le texte est un (e) éloge.
- LaotziSage
Pennac ce matin sur France Inter : "je trouve criminel de n'enseigner la littérature que sous forme de dissection médico-légale".
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- FortunioNiveau 5
Je fais le même constat. J'ai une palanquée de relevés de figures de style, c'est une obsession dans 90% des copies. Sans parler des champs lexicaux, de vrais champions! C'est d'un ennui... 'Il y a une énumération donc ça nous PROUVE que Zola est intelligent..." et bla bla bla...
Nous sommes sans doute fautifs aussi. A force de faire des "lectures analytiques" (j'ai cette appellation en horreur), on transforme les élèves en spécialistes des relevés stylistiques et ils ne voient plus rien d'autre.
Nous sommes sans doute fautifs aussi. A force de faire des "lectures analytiques" (j'ai cette appellation en horreur), on transforme les élèves en spécialistes des relevés stylistiques et ils ne voient plus rien d'autre.
- IphigénieProphète
Si on retrouve partout le même défaut, c'est forcément qu'il est constitutif de notre façon de faire (et de l'"inadaptation"ou impréparation des élèves à un vrai travail de commentaire), et pas de spécificités locales...J'aime bien l'expression de "dissection medico-légale: les textes littéraires sont effectivement et visiblement devenus pour la majorité des élèves des empilements de techniques mortes: le problème c'est que malgré les envies (du rapport de M.Laudet) de revivification de l'éxplication de textes, on n'est pas près de remédier à ces pratiques, avec nos problématiques de séquence et questions sur corpus insipides ....
- Luigi_BGrand Maître
Dans mes copies, j'ai été frappé, pour les copies qui ressemblaient à quelque chose, précisément par leur seule ressemblance avec l'exercice du commentaire : une introduction, des parties, sous-parties, transitions, connecteurs logiques, observation du texte et analyse. Mais précisément comme une mécanique fonctionnant dans le vide, les liens logiques ou l'enchaînement des idées ne correspondant à AUCUNE logique ou les analyse étant totalement factices, quand elles ne sont pas nébuleuses ou simplement erronées. Les phrases elles-mêmes imitent une syntaxe correcte (voire le style du professeur, avec souvent des solécismes en ce cas) mais peuvent ne vouloir rien dire.
On dirait que la langue parle toute seule.
Un exemple, vraiment au hasard :
Le pire, c'est qu'une telle prose semi-savante pourrait, face à certains publics, faire illusion.
On dirait que la langue parle toute seule.
Un exemple, vraiment au hasard :
- Spoiler:
- La phrase nominale "C'est un esprit de bonté" souligne son intelligence. Émile Zola présente une qualité idéale qui renvoie à son intelligence. L'oxymore "la candeur et la simplicité" renvoie à une légère opposition face à ses différentes opinions. L'adjectif "moral" (l. 17) souligne la particularité de son talent objectif, accentué par l'adverbe "profondément" qui appuie sur cette idée relatée par Anatole France. De plus "son pessimisme apparent, une sombre humeur" (l.18) présente le caractère ambigüe de Émile Zola. La double récurrence du terme "entier" (l. 15) et (l. 25) suggère une idée objective de lui mais un effet général de sa personnalité auprès du lecteur.
A cela s'ajoute, son talent utilisé comme source d'inspiration pour dévoiler ses idées au sein de ses œuvres. Le terme "l’œuvre littéraire" laisse entendre son talent d'écrivain suivie du nom propre "Zola" (l.6) qui permet d'identifier un écrivain d'exception. D'autre part l'adjectif "immense" (l.6) montre que son œuvre est totalement au-dessus de sa performance. Son œuvre paraît idéale aux yeux du lecteur.
Le pire, c'est qu'une telle prose semi-savante pourrait, face à certains publics, faire illusion.
- FortunioNiveau 5
C'est exactement ce que j'ai eu !
Cela donne des notes, qui, in fine, sont satisfaisantes alors que les commentaires sont tout sauf des commentaires. Les barèmes sont faits de telle sorte que j'étais moi-même affligé de mettre des 11, 13 etc à des copies qui ne les valent pas.
Cela donne des notes, qui, in fine, sont satisfaisantes alors que les commentaires sont tout sauf des commentaires. Les barèmes sont faits de telle sorte que j'étais moi-même affligé de mettre des 11, 13 etc à des copies qui ne les valent pas.
- IphigénieProphète
Voilà, c'est exactement ça: j'ai les mêmes copies. Ils ont compris "un air" mais il n'y a pas les paroles, en quelque sorte: la logique est totalement absente: on forme bien des "communicants", en somme.
le pire étant que ces copies peuvent, selon le correcteur, obtenir des notes appréciables: comme si le sens, finalement, avait déserté complètement le terrain de la littérature scolaire ...
le pire étant que ces copies peuvent, selon le correcteur, obtenir des notes appréciables: comme si le sens, finalement, avait déserté complètement le terrain de la littérature scolaire ...
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