- nine1307Niveau 2
L'utilisation du mot "écrivain" dans la consigne m'amène à penser qu'il faut évoquer un écrivain.
- CarabasVénérable
Pfff, tous mes élèves de cours particuliers ont pris l'invention... et je ne leur en veux même pas.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- IsidoriaDoyen
En effet au temps pour moi, je ne corrige pas les sujets de France.
L'année dernière, nous avions eu ici un sujet qui invitait à faire l'éloge d'un personnage historique, et nous avions eu Hitler, Staline et autres...
Les élèves n'arrivent pas à cerner les sujets, à comprendre les termes exacts de ce qui leur est demandé.
A mon avis pour Coluche il faut attendre les consignes de correction pour voir ce qui est dit de l'hommage d'un personnage non écrivain (toutefois, je trouve personnellement que certains textes de Coluche ont une véritable grandeur littéraire), ou de celui d'un écrivain qui n'est pas mort.
L'année dernière, nous avions eu ici un sujet qui invitait à faire l'éloge d'un personnage historique, et nous avions eu Hitler, Staline et autres...
Les élèves n'arrivent pas à cerner les sujets, à comprendre les termes exacts de ce qui leur est demandé.
A mon avis pour Coluche il faut attendre les consignes de correction pour voir ce qui est dit de l'hommage d'un personnage non écrivain (toutefois, je trouve personnellement que certains textes de Coluche ont une véritable grandeur littéraire), ou de celui d'un écrivain qui n'est pas mort.
- IphigénieProphète
lit et rature a écrit:Aïe ! Aïe ! Aïe ! s'écrie un des élèves : pour l'invention , j'ai loué un auteur contemporain qui n'est pas encore mort. Est-ce grave ?
- Mais, jeune homme, savez-vous au juste ce que désigne le mot "commémoration" ?
- si , je l'ai entendu à plusieurs reprises à la télé ; mais quelle idée de nous demander de louer un auteur du passé , que nous n'avons point connu et dont nous n'avons lu aucune œuvre ? C'est une idée simple, celle qui consiste à passer son bac. Sinon on peut aussi faire autre chose. Moi, j'avais envie de parler d'un auteur de notre temps mais pas forcément mort ...Et puis comment voulez-vous que l'on parle de son œuvre alors que , contrairement à vous , on ne peut embrasser du regard toute une œuvre de l'auteur? D'ailleurs, est-ce grave si je n'ai pas parlé de son œuvre dans mon éloge ? L' œuvre peut être compris au sens large ou au sens étroit, le tout c'est bien de parler d'une ou de plusieurs œuvres, parce qu'on parle d'un écrivain. SI on parlait d'un musicien, on ne parlerait pas de son goût pour les fraises à la chantilly, non?
Suite à cette réflexion d'élève , posons-nous les questions suivantes:
Les élèves devaient-ils choisir un écrivain réel ou fictif ? et en conséquence évoquer des oeuvres réelles ou inventées ? Evidemment réel: le bac c'est quand même fait pour valider des connaissances, sinon autant leur demander s'il savent planter des choux.
Que fait-on si l'élève évoque un écrivain encore vivant ? Que fait-on de la consigne " commémoration" ? On considère qu'elle n'est pas respectée et que c'est hors sujet. C'est bien d'avoir l'obsession de tout justifier mais il y a des limites quand même, en l'occurrence celle qui consiste à comprendre un énoncé. Il eût été plus judicieux que le sujet ne précise pas cette mention....Et dise quoi alors? faites un discours sur un écrivain réel ou fictif pour parler de ce que vous voulez, par exemple de sa coiffure?
Que fait-on si l'élève utilise bien les caractéristiques de l'éloge , les procédé oratoires mais n'évoque pas des œuvres précises de cet écrivain? et il parlerait de quoi? Parce qu'un écrivain, à part de son œuvre, je ne vois guère en quoi il offre matière à parler. Sinon autant proposer de faire l'éloge de sa grand-mère.
Cet exercice d'invention me fait penser au Discours que doit prononcer un nouveau membre de l'Académie Française (exercice de style !) . Mais nos élèves en sont-ils capables ?
sans doute que non, c'est tout le problème des sujets d'invention mal conçus ou des corpus indigestes
Réfléchissons !
Lit et rature
:lol: :lol: :lol:
- IphigénieProphète
Je ne doute pas qu'il y aura des pressions dans ce sens .Isidoria a écrit:En effet au temps pour moi, je ne corrige pas les sujets de France.
L'année dernière, nous avions eu ici un sujet qui invitait à faire l'éloge d'un personnage historique, et nous avions eu Hitler, Staline et autres...
Les élèves n'arrivent pas à cerner les sujets, à comprendre les termes exacts de ce qui leur est demandé.
A mon avis pour Coluche il faut attendre les consignes de correction pour voir ce qui est dit de l'hommage d'un personnage non écrivain (toutefois, je trouve personnellement que certains textes de Coluche ont une véritable grandeur littéraire), ou de celui d'un écrivain qui n'est pas mort.
Mais bon si on admet qu'un élève puisse ne pas lire ou comprendre le sujet, ne pas savoir ce que signifie "écrivain", ne connaître aucun écrivain ni aucune œuvre dont il puisse faire un éloge, fût-il forcé ou de circonstances, pourquoi s'acharne-t-on à faire passer une épreuve?
C'est un peu comme si au foot on admettait qu'il y ait but même en dehors des poteaux et avec la main, parce que le joueur a cru qu'il jouait au hand-ball.
- nine1307Niveau 2
Isidoria a écrit:En effet au temps pour moi, je ne corrige pas les sujets de France.
L'année dernière, nous avions eu ici un sujet qui invitait à faire l'éloge d'un personnage historique, et nous avions eu Hitler, Staline et autres...
Les élèves n'arrivent pas à cerner les sujets, à comprendre les termes exacts de ce qui leur est demandé.
A mon avis pour Coluche il faut attendre les consignes de correction pour voir ce qui est dit de l'hommage d'un personnage non écrivain (toutefois, je trouve personnellement que certains textes de Coluche ont une véritable grandeur littéraire), ou de celui d'un écrivain qui n'est pas mort.
Je suis gentille mais il y a des limites: même mes élèves arrivés en France depuis peu connaissent le mot "écrivain".
Et si je peux être vaguement tolérante avec un auteur vivant (après tout, la situation est fictive alors un peu plus ou un peu moins), je m'attends à ce qu'on évoque son œuvre puisqu'il est justement "écrivain".
- nine1307Niveau 2
Je viens de recevoir les consignes d'Aix-Marseille:
- aucune allusion au fait de choisir un auteur vivant
- on attend "la mise en évidence des raisons d'admirer l'oeuvre"
- valorisation des copies "prenant en compte la spécificité du statut de l'écrivain et la force de son oeuvre"
- par contre on pénalise "tout éloge qui ne s'intéresse qu'aux qualités privées du défunt"
- et en gras, en "observation", on "acceptera le choix d'un auteur n'appartenant pas au panthéon littéraire si la production respecte les attentes du sujet"
- aucune allusion au fait de choisir un auteur vivant
- on attend "la mise en évidence des raisons d'admirer l'oeuvre"
- valorisation des copies "prenant en compte la spécificité du statut de l'écrivain et la force de son oeuvre"
- par contre on pénalise "tout éloge qui ne s'intéresse qu'aux qualités privées du défunt"
- et en gras, en "observation", on "acceptera le choix d'un auteur n'appartenant pas au panthéon littéraire si la production respecte les attentes du sujet"
- CarabasVénérable
En même temps, ils donnent bien des auteurs n'appartenant pas au Panthéon littéraire (au hasard, Laurent Gaudé). Ce serait injuste s'ils pénalisaient ça chez les élèves...nine1307 a écrit:
- et en gras, en "observation", on "acceptera le choix d'un auteur n'appartenant pas au panthéon littéraire si la production respecte les attentes du sujet"
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Terry Pratchett
- roxanneOracle
Je n'ai eu aucun retour de mes élèves, mais on bien parlé de Rimbaud et de Camus, j'espère qu'ils s'en seront servis.
- 0massilia0Niveau 6
Pour la question des textes choisis, je pense personnellement qu'ils essaient maintenant de prendre des textes non commentés sur le net.. Histoire d'éviter les fraudes. Après ce sujet... comment dire.....
Et je suis tout à fait d'accord ! Tant de commentaires dans mon paquet... Pfff..... affreux.
[/quote]
Je trouve aussi que ces discours relèvent de la partie obsolète du programme d'argumentation (éloge et blâme) et ne correspond pas du tout à l'intitulé actuel du programme: la question de l'homme dans les genres de l'argumentation, ce qui n'est pas un mince défaut.
ENfin, si on avait voulu vraiment faire réfléchir les élèves, les secouer et les obliger à sortir de la platitude bienfaisante, on aurait joint l'éloge (..) funèbre, d'Aragon et Breton pour Anatole France: là ça aurait secoué le cocotier. :lol: :lol:
En l'état, la dissertation et l'invention peuvent fonctionner, le commentaire est bien pauvre et était à fuir; malheureusement nos élèves sont routiniers.[/quote]
Et je suis tout à fait d'accord ! Tant de commentaires dans mon paquet... Pfff..... affreux.
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Je trouve aussi que ces discours relèvent de la partie obsolète du programme d'argumentation (éloge et blâme) et ne correspond pas du tout à l'intitulé actuel du programme: la question de l'homme dans les genres de l'argumentation, ce qui n'est pas un mince défaut.
ENfin, si on avait voulu vraiment faire réfléchir les élèves, les secouer et les obliger à sortir de la platitude bienfaisante, on aurait joint l'éloge (..) funèbre, d'Aragon et Breton pour Anatole France: là ça aurait secoué le cocotier. :lol: :lol:
En l'état, la dissertation et l'invention peuvent fonctionner, le commentaire est bien pauvre et était à fuir; malheureusement nos élèves sont routiniers.[/quote]
- sansaraModérateur
Je n'ai pas encore reçu les consignes, mais ça ne me paraît pas complètement aberrant pour les élèves de parler d'un auteur fictif ou encore vivant. Après tout, le discours peut aussi être prononcé dans une sorte de futur imaginaire... En tout cas, je ne pénaliserais pas outre mesure pour cela. En revanche, je pense qu'il est important qu'il s'agisse bien d'un écrivain, et évidemment que le discours fasse l'éloge de ses qualités littéraires.
- 0massilia0Niveau 6
Pour revenir à la question de la dissertation et du commentaire, je trouve personnellement dommage que les profs ne préparent pas plus les élèves à la première.
En effet, pour moi c'est LE sujet permettant de valider le travail fait durant l'année. Il oblige à avoir une vision synthétique et à réutiliser les textes travaillés (ceux pour l'oral + les textes complémentaires + ceux des DS + les lectures cursives + le corpus : ça en fait des références !).
Par ailleurs, je trouve le commentaire littéraire très difficile pour un élève lambda. C'est un exercice conçu pour ceux qui sont en quelque sorte de "l'autre côté de la barrière", autrement dit ceux qui ont fait des études de lettres, ou qui ont une grande sensibilité littéraire.
Trouver une vraie problématique et mettre en lien la forme et le fond (pour faire simple), puis organiser et rédiger tout ça... et bien... ça demande quand même une grande maturité littéraire. Parce qu'en plus les textes choisis sont souvent des topoï littéraires, évidents et facile à repérer pour les profs (Cf. le dernier sujet de S en poésie sur le topos du carpe diem : pour moi on ne peut pas exiger que tous les élèves aient croisé ce thème car ça dépend aussi du choix des enseignants), forcément beaucoup moins pour les élèves...
Au contraire, la dissertation est réellement un exercice accessible à tous !
Et les sujets sont quasiment tout le temps les mêmes !! Quelques plans exécutés en classe permettent quasiment de tout balayer...
Bref, toute l'année je fais la promotion de la dissert et ça marche, y compris et surtout sur les moyens, qui se seraient plantés sur le commentaire...
J'aide les élèves à faire des fiches-mémo, classées par objet d'étude et par siècles, avec tous les auteurs croisés : c'est assez rapide à faire et ça donne une base de données simple à réutiliser (et surtout ça les rassure).
En effet, pour moi c'est LE sujet permettant de valider le travail fait durant l'année. Il oblige à avoir une vision synthétique et à réutiliser les textes travaillés (ceux pour l'oral + les textes complémentaires + ceux des DS + les lectures cursives + le corpus : ça en fait des références !).
Par ailleurs, je trouve le commentaire littéraire très difficile pour un élève lambda. C'est un exercice conçu pour ceux qui sont en quelque sorte de "l'autre côté de la barrière", autrement dit ceux qui ont fait des études de lettres, ou qui ont une grande sensibilité littéraire.
Trouver une vraie problématique et mettre en lien la forme et le fond (pour faire simple), puis organiser et rédiger tout ça... et bien... ça demande quand même une grande maturité littéraire. Parce qu'en plus les textes choisis sont souvent des topoï littéraires, évidents et facile à repérer pour les profs (Cf. le dernier sujet de S en poésie sur le topos du carpe diem : pour moi on ne peut pas exiger que tous les élèves aient croisé ce thème car ça dépend aussi du choix des enseignants), forcément beaucoup moins pour les élèves...
Au contraire, la dissertation est réellement un exercice accessible à tous !
Et les sujets sont quasiment tout le temps les mêmes !! Quelques plans exécutés en classe permettent quasiment de tout balayer...
Bref, toute l'année je fais la promotion de la dissert et ça marche, y compris et surtout sur les moyens, qui se seraient plantés sur le commentaire...
J'aide les élèves à faire des fiches-mémo, classées par objet d'étude et par siècles, avec tous les auteurs croisés : c'est assez rapide à faire et ça donne une base de données simple à réutiliser (et surtout ça les rassure).
- trompettemarineMonarque
0massilia0 a écrit:Pour revenir à la question de la dissertation et du commentaire, je trouve personnellement dommage que les profs ne préparent pas plus les élèves à la première.
Tu demandes au ministère de nous remettre les horaires qui existaient : 4 heures de cours, 1 heure de module en demi-groupe (certes par quinzaine) et 1 heure d'aide personnalisée par semaine pour un maximum de 8 élèves.
Depuis la réforme, nous avons moins de temps et un programme plus lourd : 4 heures et de l'AP (accompagnement personnalisé... qui ne doit pas être disciplinaire).
A l'impossible, nul n'est tenu... sauf nous.
En outre les trois quarts des dissertations depuis la réforme (encore plus ancienne) du bac sont devenues des questions de cours et non un exercice à part entière de réflexion. Cherchez les citations par exemple dans les sujets.
Au rythme où ça va, dans deux ans, nous aurons deux heures d'apprentissage de la langue maternelle par semaine et l'objectif sera simplement de leur apprendre à lire.
- FabienneNiveau 9
A mon sens, n'est pas forcément hors sujet l'élève qui a choisi un auteur encore vivant.
Rien dans le sujet n'interdit au candidat de proposer un éloge d'un auteur vivant à l'occasion de la commémoration d'un événement passé.
Pensez-vous que seraient hors sujet les exemples suivants: un éloge de Kundera, à l'occasion de la commémoration du printemps de Prague, de Salman Rushdie pour toute commémoration liée à la liberté d'expression ou à la lutte contre l'obscurantisme religieux, de Chamoiseau à l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'esclavage, ou de la fermeture du bagne de Cayenne?
Tout dépend de la manière dont le mot "commémoration" a été pris en compte... D'ailleurs, le sujet dit "une commémoration", pas "la" commémoration de la mort de l'écrivain...
EDIT: je veux bien admettre qu'on risque peu de trouver ces auteurs dans les copies, mais que fera-t-on des copies qui auront choisi Laurent Gaudé, pour commémorer les morts de migrants dans la Méditerranée? Ou pourquoi pas à l'occasion de l'éventuelle commémoration de la mort du petit Aylan, le petit Syrien retrouvé sur une plage? Ce cas est probable, vu qu'Eldorado est souvent étudié en 1ère...
Rien dans le sujet n'interdit au candidat de proposer un éloge d'un auteur vivant à l'occasion de la commémoration d'un événement passé.
Pensez-vous que seraient hors sujet les exemples suivants: un éloge de Kundera, à l'occasion de la commémoration du printemps de Prague, de Salman Rushdie pour toute commémoration liée à la liberté d'expression ou à la lutte contre l'obscurantisme religieux, de Chamoiseau à l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'esclavage, ou de la fermeture du bagne de Cayenne?
Tout dépend de la manière dont le mot "commémoration" a été pris en compte... D'ailleurs, le sujet dit "une commémoration", pas "la" commémoration de la mort de l'écrivain...
EDIT: je veux bien admettre qu'on risque peu de trouver ces auteurs dans les copies, mais que fera-t-on des copies qui auront choisi Laurent Gaudé, pour commémorer les morts de migrants dans la Méditerranée? Ou pourquoi pas à l'occasion de l'éventuelle commémoration de la mort du petit Aylan, le petit Syrien retrouvé sur une plage? Ce cas est probable, vu qu'Eldorado est souvent étudié en 1ère...
- lit et ratureNiveau 5
Effectivement le sujet évoque "une commémoration" .
Mais le corpus étant en rapport avec l'éloge funèbre , on pouvait s'attendre de la part des élèves à l'éloge funèbre d'un des écrivains qu'ils ont eu l'occasion de découvrir au cours de l'année ou dans leur scolarité , tout court.
Je ne sais pas quelles seront les consignes lors de la réunion de lundi à Poitiers mais si certains d'entre vous ont déjà connaissance de ce qui a été décidé lors des commissions dans d'autres académies , ce serait bien qu'ils nous en fassent part .
Mais le corpus étant en rapport avec l'éloge funèbre , on pouvait s'attendre de la part des élèves à l'éloge funèbre d'un des écrivains qu'ils ont eu l'occasion de découvrir au cours de l'année ou dans leur scolarité , tout court.
Je ne sais pas quelles seront les consignes lors de la réunion de lundi à Poitiers mais si certains d'entre vous ont déjà connaissance de ce qui a été décidé lors des commissions dans d'autres académies , ce serait bien qu'ils nous en fassent part .
- Marguerite VNiveau 6
Je viens mettre mon petit grain de sel en attendant la réunion d'harmonisation de demain. Pour ma part, je trouve le sujet d'invention des ES/S très intéressant et très juste. Je crois qu'il permettra aux élèves ayant travaillé sérieusement de valoriser leur compréhension d'un auteur dont ils auront étudié dans l'année une oeuvre intégrale, tout en leur permettant de montrer leur capacité à réfléchir à l'oeuvre de cet auteur. Je suis en revanche édifiée du sujet d'invention des L. Comment mesurer la culture littéraire des élèves, leur capacité d'analyse et de réflexion, leur sensibilité littéraire avec un sujet pareil ?
- trompettemarineMonarque
Marguerite V a écrit:Je viens mettre mon petit grain de sel en attendant la réunion d'harmonisation de demain. Pour ma part, je trouve le sujet d'invention des ES/S très intéressant et très juste. Je crois qu'il permettra aux élèves ayant travaillé sérieusement de valoriser leur compréhension d'un auteur dont ils auront étudié dans l'année une oeuvre intégrale, tout en leur permettant de montrer leur capacité à réfléchir à l'oeuvre de cet auteur. Je suis en revanche édifiée du sujet d'invention des L. Comment mesurer la culture littéraire des élèves, leur capacité d'analyse et de réflexion, leur sensibilité littéraire avec un sujet pareil ?
Les éloges proposés considèrent que le grand écrivain est par principe un homme de bien.
On fait comment avec Sade, Gide (?), Céline, etc.
- Marguerite VNiveau 6
Je crois qu'il s'agissait de s'attacher à évoquer l'oeuvre plus que l'homme. Les élèves auront peut-être aussi pensé à éviter les auteurs trop polémiques. J'ai d'ailleurs du mal à imaginer une "commémoration" (c'est la situation imposée par le sujet) lors de laquelle on serait tenté d'évoquer Céline ou Sade.
- trompettemarineMonarque
Le présupposé est bel et bien là :
Il y aura aussi des élèves qui vont probablement réinventer totalement la vie d'un auteur, juste à l'aune de l'œuvre qu'ils auront lue.
ou là :Aujourd’hui qu’on en découvre dans son entier la forme colossale, on reconnaît aussi l’esprit dont elle est pleine. C’est un esprit de bonté. Zola était bon. Il avait la candeur et la simplicité des grandes âmes. Il était profondément moral. Il a peint le vice d’une main rude et vertueuse.
Et le sujet ne permet pas de lever l'ambiguïté totalement :Il y a eu en Robert Desnos deux hommes, aussi dignes d'admiration l'un que l'autre : un homme honnête, conscient, fort de ses droits et de ses devoirs et un pirate tendre et fou, fidèle comme pas un à ses amours, à ses amis, et à tous les êtres de chair et de sang dont il ressent violemment le bonheur et le malheur, les petites misères et les petits plaisirs.Desnos a donné sa vie pour ce qu'il avait à dire. Et il avait tant à dire. Il a montré que rien ne pouvait le faire taire. Il a été sur la place publique, sans se soucier des reproches que lui adressaient, de leur tour d'ivoire, les poètes intéressés à ce que la poésie ne soit pas ce ferment de révolte, de vie entière, de liberté qui exalte les hommes quand ils veulent rompre les barrières de l'esclavage et de la mort.
A l’occasion d’une commémoration, vous prononcez un discours élogieux à propos d’un écrivain dont vous admirez l’œuvre.
Il y aura aussi des élèves qui vont probablement réinventer totalement la vie d'un auteur, juste à l'aune de l'œuvre qu'ils auront lue.
- nuagesGrand sage
Au moins, ce sujet d'invention pourrait donner lieu à un développement littéraire, j'espère que la connaissance précise des oeuvres sera valorisée mais cela risque aussi de tourner au cours récité sur un auteur de la liste d'oral. Je n'en saurai rien car je corrigerai le sujet de demain matin , littérature en TL, Oedipe ou Emma qui l'emportera? Suspense intenable!
- Marguerite VNiveau 6
trompettemarine a écrit:Le présupposé est bel et bien là :
ou là :Aujourd’hui qu’on en découvre dans son entier la forme colossale, on reconnaît aussi l’esprit dont elle est pleine. C’est un esprit de bonté. Zola était bon. Il avait la candeur et la simplicité des grandes âmes. Il était profondément moral. Il a peint le vice d’une main rude et vertueuse.
Il y a eu en Robert Desnos deux hommes, aussi dignes d'admiration l'un que l'autre : un homme honnête, conscient, fort de ses droits et de ses devoirs et un pirate tendre et fou, fidèle comme pas un à ses amours, à ses amis, et à tous les êtres de chair et de sang dont il ressent violemment le bonheur et le malheur, les petites misères et les petits plaisirs.Desnos a donné sa vie pour ce qu'il avait à dire. Et il avait tant à dire. Il a montré que rien ne pouvait le faire taire. Il a été sur la place publique, sans se soucier des reproches que lui adressaient, de leur tour d'ivoire, les poètes intéressés à ce que la poésie ne soit pas ce ferment de révolte, de vie entière, de liberté qui exalte les hommes quand ils veulent rompre les barrières de l'esclavage et de la mort.
Oui, c'est vrai ! Je n'avais pas lu le corpus avec assez d'attention, je vous prie de m'en excuser (je suis jury en filière L cette année)...
- NLM76Grand Maître
On a lu Isocrate, et on a appris à louer Busiris.trompettemarine a écrit:Marguerite V a écrit:Je viens mettre mon petit grain de sel en attendant la réunion d'harmonisation de demain. Pour ma part, je trouve le sujet d'invention des ES/S très intéressant et très juste. Je crois qu'il permettra aux élèves ayant travaillé sérieusement de valoriser leur compréhension d'un auteur dont ils auront étudié dans l'année une oeuvre intégrale, tout en leur permettant de montrer leur capacité à réfléchir à l'oeuvre de cet auteur. Je suis en revanche édifiée du sujet d'invention des L. Comment mesurer la culture littéraire des élèves, leur capacité d'analyse et de réflexion, leur sensibilité littéraire avec un sujet pareil ?
Les éloges proposés considèrent que le grand écrivain est par principe un homme de bien.
On fait comment avec Sade, Gide (?), Céline, etc.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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