- JohnMédiateur
http://blog.educpros.fr/Jean-Michel-Zakhartchouk/2015/04/17/dix-raisons-de-saluer-les-projets-de-programmes-decole-et-college/Les projets de nouveaux programmes de « l’école du socle commun », c’est-à-dire des trois cycles qui vont du CP à la classe de troisième sont désormais en ligne. J’ai participé activement et de façon passionnante à leur élaboration (pour le cycle 4) et je me réjouis globalement de leur teneur. Je voudrais d’abord donner dix raisons pour justifier cet assentiment, puis je voudrais revenir sur divers commentaires qui m’ont été faits concernant les langues anciennes, mais aussi les langues vivantes.
Voici mes dix points positifs [...]
Personnellement, j’ose affirmer que mes années de latin de la sixième à la première (j’ai abandonné avec soulagement en fin de première pour faire des mathématiques en Terminale A2 qui m’ont bien plu, avec un programme intéressant) ne m’ont pas apporté grand-chose d’autre que de l’ennui et une certaine habileté à reformuler des traductions trouvées grâce au Gaffiot de textes antiques. Je me souviens de mes notes catastrophiques en thème. Je sais bien que les courageux anonymes qui me traitent de tous les noms sur certains sites très peu « néos », mais bien plus « archéos » diront que c’est bien pour cela que je ne sais pas penser et que je suis inculte. Mais je pense qu’on entend trop ceux qui, les trémolos dans la voix, évoquent leurs années de latin comme cruciales dans leur formation. Disons qu’on se forme de bien des manières. Le latin, bien sûr aussi, surtout avec une pédagogie plutôt renouvelée et souvent stimulante, comme le montrent les témoignages du hors série des Cahiers pédagogiques et un numéro plus ancien épuisé. Mais que dire de l’abandon massif à l’entrée au lycée, de ces élèves qu’on traine jusqu’en troisième, alors qu’ils voudraient tant laisser tomber cette matière. Que dire du très faible niveau de langue des élèves malgré les heures passées, parce que le latin, il faut en faire de façon vraiment intensive pour qu’on soit capable d’aller au-delà de quelques laborieuses traductions.
Oui, aux enseignants de langues anciennes d’être convaincants dans des établissements pour qu’on maintienne des horaires en dehors des indispensables EPI, avec des projets mobilisateurs qui justement articuleraient EPI et enseignements systématiques, faisant une place au grec.
Enfin, je continue à être irrité par la glorification de l’héritage gréco-latin, le « miracle » de la démocratie athénienne étendant ses vertus (relatives) à l’ensemble de la civilisation, dès lors qu’on oublie tous les maux qui accablaient ces sociétés : chauvinisme avant l’heure, règne massif de la corruption (entre Jeux Olympiques et élections à Rome), vendettas interminables entre familles et leur cortège d’horreurs (lectures des Atrides à la lumière des conflits dans les Balkans). Tant que certains inconditionnels de l’Antiquité ne seront pas plus équilibrés dans leurs jugements, j’aurais envie de pointer ces scories, qui ne font pas oublier l’émotion toujours ressenti à Épidaure, l’agacement qu’on étudie plus le puéril Antigone d’Anouilh au lieu de celui de Sophocle, le plaisir à travailler avec les élèves sur les Métamorphoses ou les Travaux d’Hercule.
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- fabienne7564Niveau 9
:malmaisbien:
- Roumégueur IerÉrudit
Entre lui qui vomit à mots à peine voilés la culture antique (et qui a priori avait des comptes à régler avec une matière qui l'a fait souffrir) et Lussault qui montre sa détestation de la grammaire, on ne pouvait pas imaginer une autre réforme que la bouillie qui vient d'être servie...
- JPhMMDemi-dieu
« J'ai fait un travail extraordinaire et je m'en réjouis !
D'ailleurs je voulais vous dire combien je m'en réjouis et combien je suis moi-même extraordinaire, en dix points positifs. »
D'ailleurs je voulais vous dire combien je m'en réjouis et combien je suis moi-même extraordinaire, en dix points positifs. »
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- IphigénieProphète
C'est bien vrai: et d'ailleurs la Renaissance ayant été un moment de grande régression, il serait bon aussi de la rayer de nos programmes.Enfin, je continue à être irrité par la glorification de l’héritage gréco-latin, le « miracle » de la démocratie athénienne étendant ses vertus (relatives) à l’ensemble de la civilisation, dès lors qu’on oublie tous les maux qui accablaient ces sociétés :
Et vu tous les maux qui ont accablé toutes les périodes de l'histoire jusqu'à aujourd'hui ils serait bon de rayer l'histoire de nos programmes.
On ne va pas non plus étudier l'anglais, vu l'impérialisme américain et les ravages du libéralisme anglais.
Ne parlons pas du russe du chinois ou de l'allemand, hein! On a vu ce qu'ont donné ces cultures.
Tiens, si on étudiait du Zakhartchouk, pour progresser?
- ysabelDevin
Iphigénie a écrit:C'est bien vrai: et d'ailleurs la Renaissance ayant été un moment de grande régression, il serait bon aussi de la rayer de nos programmes.Enfin, je continue à être irrité par la glorification de l’héritage gréco-latin, le « miracle » de la démocratie athénienne étendant ses vertus (relatives) à l’ensemble de la civilisation, dès lors qu’on oublie tous les maux qui accablaient ces sociétés :
Et vu tous les maux qui ont accablé toutes les périodes de l'histoire jusqu'à aujourd'hui ils serait bon de rayer l'histoire de nos programmes.
On ne va pas non plus étudier l'anglais, vu l'impérialisme américain et les ravages du libéralisme anglais.
Ne parlons pas du russe du chinois ou de l'allemand, hein! On a vu ce qu'ont donné ces cultures.
Tiens, si on étudiait du Zakhartchouk, pour progresser?
C'est en voie de l'être, non ?
En lettres, au lycée ce n'est obligatoire que pour les L... impossible en secondes et si on veut pour les autres 1ères.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- olive-in-oilSage
Pourquoi tant de haine dans ses propos
- ysabelDevin
Mais non, il est fier de lui !
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- totoroMonarque
J'aime l'argument : "je me suis ennuyé en cours de latin, donc, il faut supprimer le latin..."
_________________
- Roumégueur IerÉrudit
olive-in-oil a écrit:Pourquoi tant de haine dans ses propos
Il le dit très clairement, cette matière a été une source de souffrance et d'humiliation (voir le passage sur ses notes en thème), il veut juste lui régler son compte, et nous, sommes de vils 'archéos'... Vive le modernisme version Z.
- Roumégueur IerÉrudit
Ce passage est proprement hallucinant : "Oui, aux enseignants de langues anciennes d’être convaincants dans des établissements pour qu’on maintienne des horaires en dehors des indispensables EPI, avec des projets mobilisateurs qui justement articuleraient EPI et enseignements systématiques, faisant une place au grec."
Traduction : Profs de langues anciennes, on a tout fait pour vous mettre des bâtons dans les roues, à vous de prouver à votre chef que vous servez à quelque chose, il décidera si vous valez la peine d'exister et encore, dans le cadre conscrit des EPI le plus souvent. Quel minable.
Traduction : Profs de langues anciennes, on a tout fait pour vous mettre des bâtons dans les roues, à vous de prouver à votre chef que vous servez à quelque chose, il décidera si vous valez la peine d'exister et encore, dans le cadre conscrit des EPI le plus souvent. Quel minable.
- IphigénieProphète
d'un Z qui veut dire ZéroRoumégueur Ier a écrit:olive-in-oil a écrit:Pourquoi tant de haine dans ses propos
Il le dit très clairement, cette matière a été une source de souffrance et d'humiliation (voir le passage sur ses notes en thème), il veut juste lui régler son compte, et nous, sommes de vils 'archéos'... Vive le modernisme version Z.
- ycombeMonarque
C'est le même ressort que celui d'Allègre contre les maths: ils ont eu des difficultés avec une matière, donc ils veulent la détruire. Ce sont des gens incapables de faire la part des choses, qui ruminent leurs échecs personnels et font du pouvoir qu'ils acquièrent le moyen d'une revanche contre les autres, ceux qui réussissaient là où ils échouaient. Ils sont aigris et n'ont que cela pour exister.Roumégueur Ier a écrit:olive-in-oil a écrit:Pourquoi tant de haine dans ses propos
Il le dit très clairement, cette matière a été une source de souffrance et d'humiliation (voir le passage sur ses notes en thème), il veut juste lui régler son compte, et nous, sommes de vils 'archéos'... Vive le modernisme version Z.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- MorgaredNiveau 9
Personnellement, j’ose affirmer que mes années de latin de la sixième à la première (j’ai abandonné avec soulagement en fin de première pour faire des mathématiques en Terminale A2 qui m’ont bien plu, avec un programme intéressant) ne m’ont pas apporté grand-chose d’autre que de l’ennui et une certaine habileté à reformuler des traductions trouvées grâce au Gaffiot de textes antiques. Je me souviens de mes notes catastrophiques en thème.
Monsieur n'a pas aimé le latin, qui ne lui a servi à rien. Il en déduit donc qu'il faut interdire à tous la possibilité d'apprendre cette langue.
Comme mon expérience est l'inverse de celle de ce monsieur, je décrète que la France entière doit dès à présent faire du latin à haute dose dès le CP.
- Reine MargotDemi-dieu
Je me suis copieusement ennuyée toute ma scolarité en maths, j'ai débouché le champagne après le bac de ne plus en faire de ma vie, ça ne me sert plus à grand-chose au quotidien, supprimons les maths.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AnaxagoreGuide spirituel
« Géométrie et latin » /Alain/Propos sur l’éducation », XIX .
Je trouve ridicule qu'on laisse le choix, aux enfants ou aux familles, d'apprendre ceci
plutôt que cela. Ridicule aussi qu'on accuse l'État de vouloir leur imposer ceci et cela. Nul ne
doit choisir, et le choix est fait. Napoléon, je crois bien, a exprimé en deux mots ce que tout
homme doit savoir le mieux possible : géométrie et latin. Élargissons ; entendons par latin
l'étude des grandes œuvres, et principalement de toute la poésie humaine. Alors tout est dit.
La géométrie est la clef de la nature. Qui n'est point géomètre ne percevra jamais bien
ce monde où il vit et dont il dépend. Mais plutôt il rêvera selon la passion du moment, se
trompant lui-même sur la puissance antagoniste, mesurant mal, comptant mal, nuisible et
malheureux. Aussi je n'entends point qu'on doive enseigner toute la nature ; non, mais régler
l'esprit selon l'objet, d'après la nécessité clairement aperçue. Il n'en faut pas plus, mais il n'en
faut pas moins. Celui qui n'a aucune idée de la nécessité géométrique manquera l'idée même
de nécessité extérieure. Toute la physique et toute l'histoire naturelle ensemble ne la lui
donneront point. Donc peu de science, mais une bonne science, et toujours la preuve la plus
rigoureuse. Le beau de la géométrie est qu'il y a des étages de preuves, et quelque chose de
net et de sain dans toutes. Que la sphère et le prisme, donc, nous donnent des leçons de
choses. À qui ? À tous. Il est bien plaisant de décider qu'un enfant ignorera la géométrie parce
qu'il a peine à la comprendre ; c'est un signe au contraire qu'il faut patiemment l'y faire entrer.
Thalès ne savait point toute notre géométrie ; mais ce qu'il savait, il le savait bien. Ainsi la
moindre vue de la nécessité sera une lumière pour toute une vie. Ne comptez donc pas les
heures, ne mesurez pas les aptitudes, mais dites seulement : « Il le faut. »
La poésie est la clef de l'ordre humain, et, comme j'ai dit souvent, le miroir de l'âme.
Mais non pas la niaise poésie, que l'on rime exprès pour les enfants ; au contraire, la plus
haute poésie, la plus vénérée. Là-dessus on trouve souvent à dire que l'enfant ne comprendra
guère. Sans aucun doute il ne comprendra pas d'abord. Mais la puissance de la poésie est en
ceci, à chaque lecture, que d'abord, avant de nous instruire, elle nous dispose par les sons et le
rythme, selon un modèle humain universel. Et cela est bon aussi pour l'enfant, surtout pour
l'enfant. Comment apprend-il à parler, sinon en réglant sa nature animale d'après ce ramage
humain qu'il entend ? Faites donc qu'il récite scrupuleusement le beau ramage. C'est ainsi
qu'en réglant d'abord ses passions, il se met en situation de comprendre toutes les passions,
s'élevant aussitôt au sentiment, point d'observation d'où l'on découvre tout le paysage humain.
Mais il est grossier et comme sauvage ? Il est indifférent à ces choses ? je n'en crois rien.
La grande poésie a prise sur tous. Les plus rudes compagnons veulent la plus grande poésie. Il
n'en faut pas moins contre la grimace, qui est une sorte de poésie, mais sans secours. Donc
toute la poésie à tous, autant qu'on pourra ; et toute la langue humaine, autant qu'on pourra.
L'homme qui n'est pas discipliné selon cette imitation n'est pas un homme.
Géométrie et poésie ; cela suffit. L'une tempère l'autre. Mais il faut les deux. Homère et
Thalès le conduiront par la main. L'enfant a cette ambition d'être un homme ; il ne faut point
le tromper ; encore moins lui donner à choisir dans ce qu'il ignore. Sans quoi le catéchisme
nous ferait rougir. Car les théologiens enseignaient à tous tout ce qu'ils savaient, s'arrêtant à
l'esprit rebelle. Et, dans le doute, ils baptisaient toute forme humaine. Allons-nous choisir,
nous autres, et refuser le baptême humain au frivole ou à l'endormi ?
Je trouve ridicule qu'on laisse le choix, aux enfants ou aux familles, d'apprendre ceci
plutôt que cela. Ridicule aussi qu'on accuse l'État de vouloir leur imposer ceci et cela. Nul ne
doit choisir, et le choix est fait. Napoléon, je crois bien, a exprimé en deux mots ce que tout
homme doit savoir le mieux possible : géométrie et latin. Élargissons ; entendons par latin
l'étude des grandes œuvres, et principalement de toute la poésie humaine. Alors tout est dit.
La géométrie est la clef de la nature. Qui n'est point géomètre ne percevra jamais bien
ce monde où il vit et dont il dépend. Mais plutôt il rêvera selon la passion du moment, se
trompant lui-même sur la puissance antagoniste, mesurant mal, comptant mal, nuisible et
malheureux. Aussi je n'entends point qu'on doive enseigner toute la nature ; non, mais régler
l'esprit selon l'objet, d'après la nécessité clairement aperçue. Il n'en faut pas plus, mais il n'en
faut pas moins. Celui qui n'a aucune idée de la nécessité géométrique manquera l'idée même
de nécessité extérieure. Toute la physique et toute l'histoire naturelle ensemble ne la lui
donneront point. Donc peu de science, mais une bonne science, et toujours la preuve la plus
rigoureuse. Le beau de la géométrie est qu'il y a des étages de preuves, et quelque chose de
net et de sain dans toutes. Que la sphère et le prisme, donc, nous donnent des leçons de
choses. À qui ? À tous. Il est bien plaisant de décider qu'un enfant ignorera la géométrie parce
qu'il a peine à la comprendre ; c'est un signe au contraire qu'il faut patiemment l'y faire entrer.
Thalès ne savait point toute notre géométrie ; mais ce qu'il savait, il le savait bien. Ainsi la
moindre vue de la nécessité sera une lumière pour toute une vie. Ne comptez donc pas les
heures, ne mesurez pas les aptitudes, mais dites seulement : « Il le faut. »
La poésie est la clef de l'ordre humain, et, comme j'ai dit souvent, le miroir de l'âme.
Mais non pas la niaise poésie, que l'on rime exprès pour les enfants ; au contraire, la plus
haute poésie, la plus vénérée. Là-dessus on trouve souvent à dire que l'enfant ne comprendra
guère. Sans aucun doute il ne comprendra pas d'abord. Mais la puissance de la poésie est en
ceci, à chaque lecture, que d'abord, avant de nous instruire, elle nous dispose par les sons et le
rythme, selon un modèle humain universel. Et cela est bon aussi pour l'enfant, surtout pour
l'enfant. Comment apprend-il à parler, sinon en réglant sa nature animale d'après ce ramage
humain qu'il entend ? Faites donc qu'il récite scrupuleusement le beau ramage. C'est ainsi
qu'en réglant d'abord ses passions, il se met en situation de comprendre toutes les passions,
s'élevant aussitôt au sentiment, point d'observation d'où l'on découvre tout le paysage humain.
Mais il est grossier et comme sauvage ? Il est indifférent à ces choses ? je n'en crois rien.
La grande poésie a prise sur tous. Les plus rudes compagnons veulent la plus grande poésie. Il
n'en faut pas moins contre la grimace, qui est une sorte de poésie, mais sans secours. Donc
toute la poésie à tous, autant qu'on pourra ; et toute la langue humaine, autant qu'on pourra.
L'homme qui n'est pas discipliné selon cette imitation n'est pas un homme.
Géométrie et poésie ; cela suffit. L'une tempère l'autre. Mais il faut les deux. Homère et
Thalès le conduiront par la main. L'enfant a cette ambition d'être un homme ; il ne faut point
le tromper ; encore moins lui donner à choisir dans ce qu'il ignore. Sans quoi le catéchisme
nous ferait rougir. Car les théologiens enseignaient à tous tout ce qu'ils savaient, s'arrêtant à
l'esprit rebelle. Et, dans le doute, ils baptisaient toute forme humaine. Allons-nous choisir,
nous autres, et refuser le baptême humain au frivole ou à l'endormi ?
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- OlympiasProphète
Et à aucun moment il n'y a eu d'information officielle indiquant qui avait décidé que ce monsieur ferait partie des groupes élaborant les programmes
- Reine MargotDemi-dieu
En effet, c'est là qu'on voit que le ministère choisit les meilleurs...
Je ne comprends pas que ce genre de personne puisse participer à l'élaboration de programmes dont dépendent l'avenir de nos enfants...
Je ne comprends pas que ce genre de personne puisse participer à l'élaboration de programmes dont dépendent l'avenir de nos enfants...
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Fesseur ProGuide spirituel
pour faire des mathématiques en Terminale A2 qui m’ont bien plu,
Le choix de la Terminale A2 était fait ( à mon grand soulagement ), pour ne pratiquement plus faire de maths ( épreuve de bac à l'oral avec un tout petit coeff ).
_________________
Pourvu que ça dure...
- Roumégueur IerÉrudit
Un grand fana des IDD, pas de mystère : http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/pages/idd_liens.aspx
Et le paragraphe sur le français, son groupe, laisse songeur :
"La recherche du sens (exemple du français)
Dans le sous-groupe autour du Français que j’ai piloté, nous avons surtout cherché à donner plus de sens à la discipline. A quoi servent les schémas actantiels et autres recherche de champ lexical ? A savoir réciter tout cela lors d’un contrôle ? Ou à utiliser pour écrire un conte, pour mieux analyser une poésie ? A quoi sert l’énumération des différents compléments circonstanciels ? Sans doute pas à grand-chose. Ce qui importe en revanche, c’est s’approprier des outils grammaticaux très divers pour exprimer la causalité ou situer des actions dans le temps. Le sens passe aussi par le remplacement d’un programme très chronologique autour de l’histoire littéraire (qui aura toute sa place au lycée) par l’inscription des textes étudiés ou écrits dans des problématiques globales qui traversent les siècles. Ce qui n’interdit pas les rapprochements avec le programme d’Histoire, surtout dans le cadre des EPI."
On détruit donc la chronologie des programmes de 2008 pour instaurer du spiralaire, l'erreur qui a été en partie faite en Histoire récemment il me semble, éventuellement, dans le cadre d'un EPI Histoire-français, on pourrait envisager de remettre un peu d'ordre dans ce chaos, mais vraiment si on n'a que ça à faire.
C'est vraiment irresponsable.
Et le paragraphe sur le français, son groupe, laisse songeur :
"La recherche du sens (exemple du français)
Dans le sous-groupe autour du Français que j’ai piloté, nous avons surtout cherché à donner plus de sens à la discipline. A quoi servent les schémas actantiels et autres recherche de champ lexical ? A savoir réciter tout cela lors d’un contrôle ? Ou à utiliser pour écrire un conte, pour mieux analyser une poésie ? A quoi sert l’énumération des différents compléments circonstanciels ? Sans doute pas à grand-chose. Ce qui importe en revanche, c’est s’approprier des outils grammaticaux très divers pour exprimer la causalité ou situer des actions dans le temps. Le sens passe aussi par le remplacement d’un programme très chronologique autour de l’histoire littéraire (qui aura toute sa place au lycée) par l’inscription des textes étudiés ou écrits dans des problématiques globales qui traversent les siècles. Ce qui n’interdit pas les rapprochements avec le programme d’Histoire, surtout dans le cadre des EPI."
On détruit donc la chronologie des programmes de 2008 pour instaurer du spiralaire, l'erreur qui a été en partie faite en Histoire récemment il me semble, éventuellement, dans le cadre d'un EPI Histoire-français, on pourrait envisager de remettre un peu d'ordre dans ce chaos, mais vraiment si on n'a que ça à faire.
C'est vraiment irresponsable.
- ElyasEsprit sacré
Roumégueur Ier a écrit:Un grand fana des IDD, pas de mystère : http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/pages/idd_liens.aspx
Et le paragraphe sur le français, son groupe, laisse songeur :
"La recherche du sens (exemple du français)
Dans le sous-groupe autour du Français que j’ai piloté, nous avons surtout cherché à donner plus de sens à la discipline. A quoi servent les schémas actantiels et autres recherche de champ lexical ? A savoir réciter tout cela lors d’un contrôle ? Ou à utiliser pour écrire un conte, pour mieux analyser une poésie ? A quoi sert l’énumération des différents compléments circonstanciels ? Sans doute pas à grand-chose. Ce qui importe en revanche, c’est s’approprier des outils grammaticaux très divers pour exprimer la causalité ou situer des actions dans le temps. Le sens passe aussi par le remplacement d’un programme très chronologique autour de l’histoire littéraire (qui aura toute sa place au lycée) par l’inscription des textes étudiés ou écrits dans des problématiques globales qui traversent les siècles. Ce qui n’interdit pas les rapprochements avec le programme d’Histoire, surtout dans le cadre des EPI."
On détruit donc la chronologie des programmes de 2008 pour instaurer du spiralaire, l'erreur qui a été en partie faite en Histoire récemment il me semble, éventuellement, dans le cadre d'un EPI Histoire-français, on pourrait envisager de remettre un peu d'ordre dans ce chaos, mais vraiment si on n'a que ça à faire.
C'est vraiment irresponsable.
Non, en tout cas, pas au collège. Pas de spiralaire en HG collège, en tout cas pas dans ceux de 1996, 2008 et les nouveaux.
- ycombeMonarque
Oui, les programmes ont été écrit par des gens qui ne se basent que sur leur impression personnelle. Le contraire d'une démarche rigoureuse, pragmatique, basée sur l'expérience.Roumégueur Ier a écrit:Un grand fana des IDD, pas de mystère : http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/pages/idd_liens.aspx
Et le paragraphe sur le français, son groupe, laisse songeur :
"La recherche du sens (exemple du français)
Dans le sous-groupe autour du Français que j’ai piloté, nous avons surtout cherché à donner plus de sens à la discipline. A quoi servent les schémas actantiels et autres recherche de champ lexical ? A savoir réciter tout cela lors d’un contrôle ? Ou à utiliser pour écrire un conte, pour mieux analyser une poésie ? A quoi sert l’énumération des différents compléments circonstanciels ? Sans doute pas à grand-chose. Ce qui importe en revanche, c’est s’approprier des outils grammaticaux très divers pour exprimer la causalité ou situer des actions dans le temps. Le sens passe aussi par le remplacement d’un programme très chronologique autour de l’histoire littéraire (qui aura toute sa place au lycée) par l’inscription des textes étudiés ou écrits dans des problématiques globales qui traversent les siècles. Ce qui n’interdit pas les rapprochements avec le programme d’Histoire, surtout dans le cadre des EPI."
On détruit donc la chronologie des programmes de 2008 pour instaurer du spiralaire, l'erreur qui a été en partie faite en Histoire récemment il me semble, éventuellement, dans le cadre d'un EPI Histoire-français, on pourrait envisager de remettre un peu d'ordre dans ce chaos, mais vraiment si on n'a que ça à faire.
C'est vraiment irresponsable.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- CarnyxNeoprof expérimenté
Si c'est si « transparent » cette élaboration des programmes, pourquoi ne sont-ils jamais signés ? Qui les rédige, un logiciel type Meirieutron ?
Pourquoi ne peut-on toucher une virgule de ces textes sacrés ?
La « consultation » soviétique qui va avoir lieu sera encore sans doute un « progrès démocratique » dont socialos et pédagos ont le secret !
Pourquoi ne peut-on toucher une virgule de ces textes sacrés ?
La « consultation » soviétique qui va avoir lieu sera encore sans doute un « progrès démocratique » dont socialos et pédagos ont le secret !
_________________
Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- sinanNiveau 9
En tout cas, nous sommes lus...
- FinrodExpert
C’était déjà à vrai dire l’esprit des Itinéraires de découverte, qui partaient des programmes, et qui ont bien fonctionné en majorité, malgré ce qu’une désinformation actuelle veut faire croire.
Pendant que d'autres à l'UNSA se plaignent de la suppression des IDD http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/2011/121_6.aspx
Espérons la même réussite pour les EPI.
(les heures disciplinaires seraient conservées)
- Jean-Michel Zakhartchouk prêt à améliorer les programmes pour "éviter les phrases trop longues".
- Rue des écoles, mercredi 21 mai 15h - Le Nouveau socle avec Alain Boissinot et Jean-Michel Zakhartchouk
- Jean-Michel Zakhartchouk : "Arrêtons de nous considérer comme des quasi forçats qui travaillent pour pas grand-chose".
- Jean-Michel Zakhartchouk : "Passer deux heures en éducation prioritaire sur les adjectifs de couleurs, et pour quel résultat, franchement !"
- Pour Jean-Michel Zakhartchouk, il faut rapprocher "les difficultés à se mobiliser pour un vrai socle commun à l’école et celles à résister aux vagues populistes".
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum