- BalthamosDoyen
fanette a écrit:Nous avons eu il y a quelques années dans mon collège, une étudiante en M2, qui avait eu l'écrit du Capes de Lettres. Ses élèves se sont plaints qu'elle ne faisait pas la différence entre "la mer" et "la mère" ....
Etudiante... Et elle a eu l'oral? titularisée ?
La revalorisation, ça reste la meilleure solution pour attirer la compétence
- amourExpert
Cela ressemble à un ESPE privé, pourquoi pas en effet mais je ne vois pas bien pourquoi les PE qui ne veulent pas aller en Seine saint Denis après une formation plutôt gratuite le voudraient davantage après une formation couteuse. Il est d'ailleurs précisé sur le site que les futurs enseignants officieront dans l'enseignement privé et public, dans cet ordre, et le rattachement est fait à un établissement catholique. Cela ne fait que creuser le problème initial. Il y a certains hôpitaux peu attractifs dans lesquels on a recruté des médecins étrangers, qui voulaient vivre en Europe. Est-ce que c'est aussi l'étape suivante pour le recrutement des PE?Mictlantecuhtli a écrit:Albius a écrit:L' EPP mériterait un fil à elle seule.
Son équipe, outre le fait qu'y figure le très libéral Philippe Nemo, est tout de même formée de personnalités qui ne manquent pas d'intérêt, ne serait-ce que par leurs parcours universitaires.
Sa profession de foi est explicite, et la conséquence logique du naufrage organisé par l'EN:
Le but à long terme de la création de l’École professorale de Paris est de contribuer à recréer les conditions d’existence d’un enseignement secondaire d’excellence en France. Elle met l’accent sur l’acquisition des compétences académiques. Elle formera des professeurs connaissant parfaitement leur discipline.
Ils auront vocation à enseigner dans des établissements secondaires rénovés où, à terme, la continuité de l’enseignement secondaire de la 6ème au baccalauréat sera rétablie.
http://www.epparis.org/esprit-pedagogique/
La logique libérale du gouvernement s'avère d'une redoutable efficacité: détruisons l'enseignement public de qualité pour rendre nécessaires des substituts privés.
Au point où nous en sommes, pourquoi pas. S'il est encore possible de sauvegarder quelque chose dans des conservatoires ou des arches de Noé avant le déluge d'inculture mis en oeuvre par la rue de Grenelle... :|
J'ai regardé le site. C'est un peu bancal quand même comme formation. Mais pourquoi pas ?
- Petit poisNiveau 9
- MurrNiveau 9
fanette a écrit:Nous avons eu il y a quelques années dans mon collège, une étudiante en M2, qui avait eu l'écrit du Capes de Lettres. Ses élèves se sont plaints qu'elle ne faisait pas la différence entre "la mer" et "la mère" ....
L'amère déception que ce dut être pour eux ...
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Ich bin der Geist, der stets verneint! (Goethe)
- leyadeEsprit sacré
J'imagine la gue*le de son cours sur cet extrait (que je propose souvent aux élèves de 5ème) :
"Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage."
"Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage."
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- amourExpert
j'adore ce poème.leyade a écrit:J'imagine la gue*le de son cours sur cet extrait (que je propose souvent aux élèves de 5ème) :
"Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage."
Et voilà un exercice tout prêt pour cette enseignante!
- leyadeEsprit sacré
J'aime beaucoup aussi.
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LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- MurrNiveau 9
amour a écrit:Cela ressemble à un ESPE privé, pourquoi pas en effet mais je ne vois pas bien pourquoi les PE qui ne veulent pas aller en Seine saint Denis après une formation plutôt gratuite le voudraient davantage après une formation couteuse. Il est d'ailleurs précisé sur le site que les futurs enseignants officieront dans l'enseignement privé et public, dans cet ordre, et le rattachement est fait à un établissement catholique. Cela ne fait que creuser le problème initial. Il y a certains hôpitaux peu attractifs dans lesquels on a recruté des médecins étrangers, qui voulaient vivre en Europe. Est-ce que c'est aussi l'étape suivante pour le recrutement des PE?Mictlantecuhtli a écrit:Albius a écrit:L' EPP mériterait un fil à elle seule.
Son équipe, outre le fait qu'y figure le très libéral Philippe Nemo, est tout de même formée de personnalités qui ne manquent pas d'intérêt, ne serait-ce que par leurs parcours universitaires.
Sa profession de foi est explicite, et la conséquence logique du naufrage organisé par l'EN:
Le but à long terme de la création de l’École professorale de Paris est de contribuer à recréer les conditions d’existence d’un enseignement secondaire d’excellence en France. Elle met l’accent sur l’acquisition des compétences académiques. Elle formera des professeurs connaissant parfaitement leur discipline.
Ils auront vocation à enseigner dans des établissements secondaires rénovés où, à terme, la continuité de l’enseignement secondaire de la 6ème au baccalauréat sera rétablie.
http://www.epparis.org/esprit-pedagogique/
La logique libérale du gouvernement s'avère d'une redoutable efficacité: détruisons l'enseignement public de qualité pour rendre nécessaires des substituts privés.
Au point où nous en sommes, pourquoi pas. S'il est encore possible de sauvegarder quelque chose dans des conservatoires ou des arches de Noé avant le déluge d'inculture mis en oeuvre par la rue de Grenelle... :|
J'ai regardé le site. C'est un peu bancal quand même comme formation. Mais pourquoi pas ?
On dirait l'équivalent de l'ILFM pour le second degré...
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- LefterisEsprit sacré
Tu me l'enlèves :lol:leyade a écrit:J'imagine la gue*le de son cours sur cet extrait (que je propose souvent aux élèves de 5ème) :
"Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage."
et un vers commme celui -ci doit être difficile à expliquer littéralement
"La mère de l'amour eut la mer pour berceau, "
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- MurrNiveau 9
leyade a écrit:J'imagine la gue*le de son cours sur cet extrait (que je propose souvent aux élèves de 5ème) :
"Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage."
Dans mes favoris, merci !
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- Vincent83Niveau 6
Balthamos a écrit:fanette a écrit:Nous avons eu il y a quelques années dans mon collège, une étudiante en M2, qui avait eu l'écrit du Capes de Lettres. Ses élèves se sont plaints qu'elle ne faisait pas la différence entre "la mer" et "la mère" ....
Etudiante... Et elle a eu l'oral? titularisée ?
La revalorisation, ça reste la meilleure solution pour attirer la compétence
Désolé mais vu les sommes monstrueuses qu'il faudrait aligner c'est plutôt vers la disparition des enseignants compétents qu'il va falloir s'orienter, enfin pour le tout venant... qui va vraiment pouvoir le rester ;-) Cela étant c'est exactement le but de ces réformes!
- ZapponsNiveau 7
C'est clair. Tout sauf les CPGE : il n'y a plus que ça qui fonctionne dans l'ensemble du système. C'est pour ça qu'il faut accélérer leur disparition, hein... C'est à pleurer.ylm a écrit:J'ai discuté il y a quelques temps avec une responsable de master MEEF; je la paraphrase à peine: "ce master ne vaut rien, son contenu est inexistant, il est impossible de ne pas l'avoir".Verdurette a écrit:Et je continue à ne pas comprendre comment on peut arriver au niveau master sans savoir écrire correctement le français, mais je dois être obtuse.
On en est à un point où quasiment tout déconne dans notre système scolaire, du primaire à l'université.
- ZapponsNiveau 7
Franck059 a écrit:Et l'on ne vous dit pas tout...
De nouveaux profs de maths ne sachant ni compter ni raisonner, vous me croirez si je vous le dis ?
Les professeurs de qualité seront-ils désormais formés ici ?
Ecole Professorale de Paris
Je cite :
- L’École professorale de Paris (EPP) a été créée par un groupe d’universitaires sous l’égide de la Fondation Lettres et Sciences
- L’admission à l’École professorale de Paris se fait par un concours d’entrée à Bac + 2 ou Bac + 3
- L’EPP entend mettre l’accent sur la formation académique des futurs professeurs, et pas seulement sur la dimension professionnelle et pédagogique de leur métier
- L’École comporte une Section littéraire, avec trois spécialités : Philosophie, Lettres, Histoire-Géographie, plus tard des Langues vivantes, et une Section scientifique, avec trois spécialités : Mathématiques, Physique-chimie, Sciences de la Vie et de la Terre
J'ignorais l'ouverture de cette nouvelle école privée. C'est lourd de sens...
- fanetteFidèle du forum
gauvain31 a écrit:
:shock: :shock: :shock: et comment elle réagit à ses lacunes ?
Balthamos a écrit:
Etudiante... Et elle a eu l'oral? titularisée ?
Au bout de quelques mois, elle a arrêté d'enseigner pour se consacrer uniquement à la préparation de l'oral. Nous n'avons pas eu de nouvelles ...
- ditaNeoprof expérimenté
Ignare, oui, mais du moment qu'on tient les élèves, ça va.
- LefterisEsprit sacré
De toute manière , "on n'a pas forcément besoin d'un professeur pour apprendre", dixit une célèbre DGESCO, dans une vidéo non moins célèbre désormais.dita a écrit: Ignare, oui, mais du moment qu'on tient les élèves, ça va.
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- CleroliDoyen
amour a écrit:Cela ressemble à un ESPE privé, pourquoi pas en effet mais je ne vois pas bien pourquoi les PE qui ne veulent pas aller en Seine saint Denis après une formation plutôt gratuite le voudraient davantage après une formation couteuse.Mictlantecuhtli a écrit:Albius a écrit:L' EPP mériterait un fil à elle seule.
Son équipe, outre le fait qu'y figure le très libéral Philippe Nemo, est tout de même formée de personnalités qui ne manquent pas d'intérêt, ne serait-ce que par leurs parcours universitaires.
Sa profession de foi est explicite, et la conséquence logique du naufrage organisé par l'EN:
Le but à long terme de la création de l’École professorale de Paris est de contribuer à recréer les conditions d’existence d’un enseignement secondaire d’excellence en France. Elle met l’accent sur l’acquisition des compétences académiques. Elle formera des professeurs connaissant parfaitement leur discipline.
Ils auront vocation à enseigner dans des établissements secondaires rénovés où, à terme, la continuité de l’enseignement secondaire de la 6ème au baccalauréat sera rétablie.
http://www.epparis.org/esprit-pedagogique/
La logique libérale du gouvernement s'avère d'une redoutable efficacité: détruisons l'enseignement public de qualité pour rendre nécessaires des substituts privés.
Au point où nous en sommes, pourquoi pas. S'il est encore possible de sauvegarder quelque chose dans des conservatoires ou des arches de Noé avant le déluge d'inculture mis en oeuvre par la rue de Grenelle... :|
J'ai regardé le site. C'est un peu bancal quand même comme formation. Mais pourquoi pas ?
A mon avis, l'hypothèse (réaliste) faite par ses fondateurs est la suivante : les établissements scolaires vont pouvoir d'ici peu recruter directement leur personnel et, dans ce cadre, la formation dispensée par cette structure privée assurera ses "heureux élus" un poste dans le privé ou public sélectif. Si on ajoute la rémunération "au mérite" (réel ou supposé), les étudiants vont être nombreux à vouloir passer par ces structures privées, qui n'accepteront que les "meilleurs", assurant de ce fait leur promotion.
- LefterisEsprit sacré
Pour le public, ça se heurte quand même à deux obstacles : le concours devient de plus en plus pédagogiste, donc une formation disciplinaire poussée ne servira pas à grand chose, face aux épreuves de "professionnalisation". Quant au "mérite", il ne repose plus sur la valeur disiciplinaire, mais sur l'extra-pro (faire de sorties, utiliser ne numérique, participer à la "vie" de l'établissement..) .Cleroli a écrit:
A mon avis, l'hypothèse (réaliste) faite par ses fondateurs est la suivante : les établissements scolaires vont pouvoir d'ici peu recruter directement leur personnel et, dans ce cadre, la formation dispensée par cette structure privée assurera ses "heureux élus" un poste dans le privé ou public sélectif. Si on ajoute la rémunération "au mérite" (réel ou supposé), les étudiants vont être nombreux à vouloir passer par ces structures privées, qui n'accepteront que les "meilleurs", assurant de ce fait leur promotion.
A mon avis, c'est plutôt pour le privé hors contrat, appelé à se développer. J'ai un ami , qui enseigne dans le privé sous contrat, mais pas à temps complet car il a d'autres choses dans la vie, qui a été contacté par quelques autres qui ont lancé un un ballon- sonde et sont sur un projet d'école : plein de familles suffisamment aisées sont en demande d'un type d'école exigeante, avec des contenus disciplinaires , culturels abondants, et cherchent à s'associer. Les derniers coups portés contre le collège semblent avoir exacerbé cette demande.
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- User21929Expert
C'est d'ailleurs ma réflexion à l'IPR : "On les fait travailler quand !?".Lefteris a écrit:
Pour le public, ça se heurte quand même à deux obstacles : le concours devient de plus en plus pédagogiste, donc une formation disciplinaire poussée ne servira pas à grand chose, face aux épreuves de "professionnalisation". Quant au "mérite", il ne repose plus sur la valeur disiciplinaire, mais sur l'extra-pro (faire de sorties, utiliser le numérique, participer à la "vie" de l'établissement...) .
A mon avis, c'est plutôt pour le privé hors contrat, appelé à se développer. J'ai un ami , qui enseigne dans le privé sous contrat, mais pas à temps complet car il a d'autres choses dans la vie, qui a été contacté par quelques autres qui ont lancé un un ballon- sonde et sont sur un projet d'école : plein de familles suffisamment aisées sont en demande d'un type d'école exigeante, avec des contenus disciplinaires , culturels abondants, et cherchent à s'associer. Les derniers coups portés contre le collège semblent avoir exacerbé cette demande.
- amourExpert
Oui, Cleroli, ce serait donc une manière de contourner ou simplement de défaire le système actuel d'affectation et de promotion. . Pourtant, les concours du privé existent et constituent déjà une manière de choisir son public!Lefteris a écrit:Pour le public, ça se heurte quand même à deux obstacles : le concours devient de plus en plus pédagogiste, donc une formation disciplinaire poussée ne servira pas à grand chose, face aux épreuves de "professionnalisation". Quant au "mérite", il ne repose plus sur la valeur disiciplinaire, mais sur l'extra-pro (faire de sorties, utiliser ne numérique, participer à la "vie" de l'établissement..) .Cleroli a écrit:
A mon avis, l'hypothèse (réaliste) faite par ses fondateurs est la suivante : les établissements scolaires vont pouvoir d'ici peu recruter directement leur personnel et, dans ce cadre, la formation dispensée par cette structure privée assurera ses "heureux élus" un poste dans le privé ou public sélectif. Si on ajoute la rémunération "au mérite" (réel ou supposé), les étudiants vont être nombreux à vouloir passer par ces structures privées, qui n'accepteront que les "meilleurs", assurant de ce fait leur promotion.
A mon avis, c'est plutôt pour le privé hors contrat, appelé à se développer. J'ai un ami , qui enseigne dans le privé sous contrat, mais pas à temps complet car il a d'autres choses dans la vie, qui a été contacté par quelques autres qui ont lancé un un ballon- sonde et sont sur un projet d'école : plein de familles suffisamment aisées sont en demande d'un type d'école exigeante, avec des contenus disciplinaires , culturels abondants, et cherchent à s'associer. Les derniers coups portés contre le collège semblent avoir exacerbé cette demande.
Il me semble que tu pars ici du principe, Lefteris, selon lequel le but ultime de ces étudiants serait d'obtenir un concours; je n'en suis pas certaine. Ce sera peut-être un "plus" que d'avoir fréquenté cet institut ou l'élément d'un autre mode de recrutement.
Tout cela manque singulièrement de transparence éthique.
- egometDoyen
Albius a écrit:L' EPP mériterait un fil à elle seule.
Son équipe, outre le fait qu'y figure le très libéral Philippe Nemo, est tout de même formée de personnalités qui ne manquent pas d'intérêt, ne serait-ce que par leurs parcours universitaires.
Sa profession de foi est explicite, et la conséquence logique du naufrage organisé par l'EN:
Le but à long terme de la création de l’École professorale de Paris est de contribuer à recréer les conditions d’existence d’un enseignement secondaire d’excellence en France. Elle met l’accent sur l’acquisition des compétences académiques. Elle formera des professeurs connaissant parfaitement leur discipline.
Ils auront vocation à enseigner dans des établissements secondaires rénovés où, à terme, la continuité de l’enseignement secondaire de la 6ème au baccalauréat sera rétablie.
http://www.epparis.org/esprit-pedagogique/
La logique libérale du gouvernement s'avère d'une redoutable efficacité: détruisons l'enseignement public de qualité pour rendre nécessaires des substituts privés.
Au point où nous en sommes, pourquoi pas. S'il est encore possible de sauvegarder quelque chose dans des conservatoires ou des arches de Noé avant le déluge d'inculture mis en oeuvre par la rue de Grenelle... :|
Sauf qu'il n'y a pas de logique néolibérale dans ce gouvernement. La destruction de l'école n'est pas le fruit d'un complot, mais la conséquence de mauvais choix. Les inititeurs des réformes croient sincèrement qu'elles seront bonnes.
Quant au privé hors contrat, il est surtout animé par des gens désespérés de l'état de l'école, et qui ont un énorme dévouement pour travailler plus en étant moins bien payés que dans l'éducation nationale. Ce ne sont pas les puissances de l'argent qui veulent faire main basse sur l'école de la République, juste des gens de bonne volonté qui en ont assez d'attendre la bonne réforme et prennent des initiatives.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- CeladonDemi-dieu
Egomet, au sujet du privé HC, tu me sembles verser dans la bisounounoursie quelque peu excessive, là...
Et puis les initiateurs des réformes qui y croient, après avoir vu se planter le Canada et les USA... mais qu'est-ce qu'ils ont dans les yeux ?
Et puis les initiateurs des réformes qui y croient, après avoir vu se planter le Canada et les USA... mais qu'est-ce qu'ils ont dans les yeux ?
- VindexNiveau 7
Pourquoi ne pas faire du CRPE un concours national et ensuite procéder à la répartition des admis sur toutes les académies, comme dans le secondaire ?
Il y aurait moins d'inégalité entre les académies déjà.
Il y aurait moins d'inégalité entre les académies déjà.
- Reine MargotDemi-dieu
egomet a écrit:
Quant au privé hors contrat, il est surtout animé par des gens désespérés de l'état de l'école, et qui ont un énorme dévouement pour travailler plus en étant moins bien payés que dans l'éducation nationale. Ce ne sont pas les puissances de l'argent qui veulent faire main basse sur l'école de la République, juste des gens de bonne volonté qui en ont assez d'attendre la bonne réforme et prennent des initiatives.
Sauf qu'on ne voit pas en quoi soutenir le privé hors-contrat va aider à remettre l'école publique sur de bons rails, cela servira juste à démontrer que l'école publique, ça ne marche pas (et puis ça coûte cher, hein, etc).
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- gauvain31Empereur
Vindex a écrit:Pourquoi ne pas faire du CRPE un concours national et ensuite procéder à la répartition des admis sur toutes les académies, comme dans le secondaire ?
Il y aurait moins d'inégalité entre les académies déjà.
Mais il y aurait beaucoup moins de candidats......
- Vincent83Niveau 6
Vindex a écrit:Pourquoi ne pas faire du CRPE un concours national et ensuite procéder à la répartition des admis sur toutes les académies, comme dans le secondaire ?
Il y aurait moins d'inégalité entre les académies déjà.
Et sûrement moins de candidats... (edit: +1!)
En fait il faudrait commencer par faire en sorte que le gens puissent enseigner sereinement, où que ce soit en France. Ou alors on pousse le raisonnement jusqu'au bout et l'école devient facultative :shock:
Mais le "100% privé" va certainement se développer à tous les niveaux, et pas pour des gens voulant devenir prof (misère...) mais trouver un job bien payé. Il suffit de voir le système des écuries en PACES par exemple. Et bien des parents accepteront de payer pour garantir la formation et le bien-être de leurs enfants à l'école, quitte à se priver de choses moins essentielles. Pour les autres, s'adresser au(x) gouvernement(s) successif(s)...
Il suffit de voir les perspectives d'emplois très qualifiés pour les années à venir. Soit on a du bagage (du vrai, hein, justifiant une rétribution), soit on a du courage (aide aux personnes âgées, vigile, caissier, bâtiment,etc) mais entre deux il va pas rester grand chose.
Bref on va encore avoir sacrément besoin d'immigration!
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