- JPhMMDemi-dieu
http://www.lepoint.fr/societe/seine-saint-denis-des-dizaines-d-instituteurs-toujours-pas-payes-16-10-2014-1873105_23.php
Seine-Saint-Denis : des dizaines d'instituteurs toujours pas payés
Le Point - Publié le 16/10/2014 à 17:25
Un mois et demi après la rentrée scolaire, le Snuipp 93 et l'Unsa éducation ont recensé "plusieurs dizaines" de professeurs qui n'ont toujours pas reçu leur premier salaire.
Plusieurs dizaines d'instituteurs débutants ou contractuels de Seine-Saint-Denis n'ont toujours pas reçu leur premier salaire, un mois et demi après la rentrée scolaire, dans un département défavorisé qui peine à susciter les vocations, a-t-on appris jeudi auprès de plusieurs syndicats. À la veille des vacances de la Toussaint, le Snuipp 93 et l'Unsa éducation ont recensé "plusieurs dizaines" de professeurs dans cette situation, la CGT Éduc'action en a répertorié au "moins 50", tandis que Sud Éducation évoque jusqu'à 300 enseignants stagiaires et contractuels concernés. Le rectorat de Créteil n'était pas en mesure de commenter ces chiffres dans l'immédiat.
Certains d'entre eux ont pu fournir des renseignements incomplets lors de la constitution de leur dossier administratif à l'embauche, mais beaucoup sont simplement victimes de gros "retards dans le versement des salaires", a expliqué Rachel Schneider, responsable du Snuipp dans le département. "Quel que soit le nombre, ce n'est pas acceptable", a-t-elle ajouté. Une réunion était organisée jeudi, à l'avant-veille des vacances scolaires de la Toussaint, à la direction académique, pour tenter de résorber le problème, notamment en versant au plus vite des "avances" sur le salaire de septembre.
"Catastrophe administrative"
"L'administration est complètement débordée" par l'afflux de nouveaux enseignants, dans un département qui connaît un turn-over extrêmement important et à recours à des centaines de contractuels pour assurer les cours faute de candidats, dénonce Arnaud Montfort, représentant de Sud éducation. "Même ceux qui ont fait leur dossier dans les temps n'ont pas été payés", a-t-il ajouté. Selon lui, même l'administration du personnel de l'académie a du mal à trouver des bras, et seules 5 personnes gèrent 1 500 dossiers, d'où une "catastrophe administrative". "Beaucoup sont mariés, avec des enfants, ou viennent de province" pour enseigner en Seine-Saint-Denis, "c'est la galère", ajoute Isabelle Guigon, secrétaire départementale de l'Unsa éducation. "Pour ceux qui étaient le plus en difficulté, l'administration a proposé des bons d'achat alimentaires", a-t-elle ajouté.
"Les gens ne veulent pas venir travailler dans ce département. Et les nouveaux qui arrivent, on les accueille très mal", ajoute la syndicaliste, selon laquelle seuls 580 enseignants stagiaires sur les 630 affectés au département ont effectivement commencé à travailler en Seine-Saint-Denis, le reste s'étant découragé ou ayant trouvé du travail ailleurs. "Depuis la rentrée, il y a eu une quinzaine de démissions dans le premier degré", a-t-elle ajouté.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- NormandyxNeoprof expérimenté
j'ai entendu ça ce matin, ils battent les records, là, je me demande si après les vacances on n'apprendra pas que dans cette académie, on ne trouve pas de PE, que ceux qui y bossent n'ont pas de salaire et que la mairie leur a supprimer les chaises de bureau et qu'ils doivent rester debout ou apporter un siège de camping...
Cela dit, c'est un grand classique de l'EN, quand on change de département, on se retrouve souvent avec un délai avant que l'organisme payeur soit informé, j'ai ainsi attendu 1 trimestre mon premier salaire d'instit titulaire, quand je suis allé au rectorat on m'a proposé en novembre "une avance" correspondant à 1/2 mois de salaire parce qu'il n'y avait plus de fonds...
Cela dit, c'est un grand classique de l'EN, quand on change de département, on se retrouve souvent avec un délai avant que l'organisme payeur soit informé, j'ai ainsi attendu 1 trimestre mon premier salaire d'instit titulaire, quand je suis allé au rectorat on m'a proposé en novembre "une avance" correspondant à 1/2 mois de salaire parce qu'il n'y avait plus de fonds...
- Annabel LeeNiveau 9
A-BU-SÉ !
- VioletEmpereur
Incroyable, inadmissible.
Ils devraient avoir le paiement d'indemnités de retard pour le préjudice.
Ils devraient avoir le paiement d'indemnités de retard pour le préjudice.
- NormandyxNeoprof expérimenté
Violet a écrit:Incroyable, inadmissible.
Ils devraient avoir le paiement d'indemnités de retard pour le préjudice.
Ca on ne l'a jamais et pire, il faut faire tout un tas de paperasses pour ne pas se retrouver imposé de 15 mois de salaire sur l'année de versement et faire taxer les 3 mois au taux applicable l'année où ils auraient du être versés...
- e-WandererGrand sage
C'est un problème récurrent dans l'EN. Quand j'ai pris mon poste de moniteur pendant ma thèse (après une procédure de pré-sélection qui avait eu lieu… 3 ans auparavant !!!), j'ai été payé en novembre. Je sortais de l'armée avec une solde de 120 euros par mois.
1500 dossiers à traiter par 5 personnes aux 35 heures, sur un mois, on est à 1/2 heure par dossier. Je ne sais pas à quel point la procédure est compliquée, mais s'il s'agit d'entrer un RIB et quelques renseignements d'état civil ou concernant l'affectation, ça ne me semble pas absolument démentiel. Sinon, il faut soit embaucher des vacataires pour la période de coup dur, soit simplifier les normes, soit redéployer temporairement d'autres personnels : le recteur peut bien conduire sa voiture lui-même quelque temps, non ?). Il est inadmissible de ne pas toucher son salaire intégralement après un mois de travail..
1500 dossiers à traiter par 5 personnes aux 35 heures, sur un mois, on est à 1/2 heure par dossier. Je ne sais pas à quel point la procédure est compliquée, mais s'il s'agit d'entrer un RIB et quelques renseignements d'état civil ou concernant l'affectation, ça ne me semble pas absolument démentiel. Sinon, il faut soit embaucher des vacataires pour la période de coup dur, soit simplifier les normes, soit redéployer temporairement d'autres personnels : le recteur peut bien conduire sa voiture lui-même quelque temps, non ?). Il est inadmissible de ne pas toucher son salaire intégralement après un mois de travail..
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