- HestiaNiveau 10
Toujours cette animosité de la part de certains... J'ai fait les grèves de 2015 et je peux vous dire que mon chef ne "découvre" absolument pas maintenant les impacts de cette réforme : nous aussi nous perdons des heures. Mais je crois qu'il n'y a pas lieu de se réjouir particulièrement...
- HestiaNiveau 10
Tamerlan a écrit:Balthamos a écrit:ycombe a écrit:Paddy a écrit:http://www.libertepolitique.com/Convaincre/Dossiers-thematiques/Reforme-du-college-le-prive-pris-au-piege
:lol:
Elle constate une forte pression au niveau du rectorat qui « fait très peur », car lors des réunions d’information sur la réforme, certains émissaires se permettent de proférer des menaces sur les contrats d’associations des collèges qui n’appliqueraient pas la réforme à la lettre. À une question sur l’autonomie dont disposerait l’Enseignement catholique, une de ses collègues du privé s’est entendue répondre : « Le recteur a été catégorique : le privé sera inspecté dès la rentrée. L’établissement qui n’appliquera pas la réforme perdra son contrat d’association immédiatement et si c’est le prof, eh bien, la note, le rapport, vous connaissez… » Ambiance…
Cette réforme est tellement formidable qu'il faut menacer les établissement pour la faire appliquer. Même les établissements privés. C'est dire.
Question: si un établissement perd son contrat, que deviennent les personnels payés par l'état?
C'est une excellente question ça. Les professeurs du privé sont contractuels.. Ils sont couvert par des accords nationaux passés entre les employeurs et l'Etat et il y a des différences : si le contrat est simple, aucun contrat avec l’État pour l'agent. S'il y a contrat d'association les professeurs ont un contrat de droit public avec l’État. En principe ceux-là devraient être recasés je crois dans des conditions plus ou moins faciles... Quelqu'un connait-il un exemple de ce genre de situation?
Notre contrat nous permet d'avoir normalement au moins 9h garanties. On complète par des allocs chômage. Il arrive très rarement qu'il y ait licenciement et ça tombe sur celui qui a la priorité la moins forte quand on a recasé tous les autres profs en perte d'heures.
- totoroMonarque
Hestia a écrit:Toujours cette animosité de la part de certains... J'ai fait les grèves de 2015 et je peux vous dire que mon chef ne "découvre" absolument pas maintenant les impacts de cette réforme : nous aussi nous perdons des heures. Mais je crois qu'il n'y a pas lieu de se réjouir particulièrement...
C'est ce qu'on essaie de prouver à certains qui refusent de l'entendre...
Et d'ailleurs, moi je connais des bahuts privés qui perdent les bilangues et dans lesquels les profs de LC ont dû se battre bec et ongles pour garder un peu de latin (le mien...), et des collèges publics qui gardent les bilangues, le latin, les langues "rares"... A ce jeu-là, on est toujours moins bien loti qu'un autre...
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- ycombeMonarque
Tu as un enfant qui entre en sixième, qui bosse correctement et qui aime l'école. Il doit entrer dans un collège de banlieue plutôt moyen, public mixte, ou dans un REP:Dalva a écrit:Soit je ne comprends pas la phrase, soit je ne vois pas pourquoi le privé récupèrerait davantage les élèves qu'actuellement. Le tri sera-t-il plus féroce en raison de la réforme ?ycombe a écrit:Cela dit je trouve que le privé est tout de même pas mal culotté de se plaindre. Ils vont pouvoir, un peu plus, récupérer les meilleurs élèves qui n'auront plus de raison de rester dans des classes où l'ambiance ne permet pas de travailler.
C'est même plutôt l'inverse à mon avis : puisqu'il n'y aura rien de mieux dans le privé, pourquoi ne pas rester dans le public, qui a l'avantage d'être gratuit ?
Avant:
- tu l'inscris en bilangue en sixième, latin en cinquième, pour qu'il ait une petite chance de se retrouver dans une classe qui avance un peu et échapper aux classes bordéliques.
Après:
- tu l'inscris dans le privé puisque toutes les classes de l'établissement du secteur sont également bordéliques. Dans le privé les classes sont - en général - moins bordéliques que dans le public (je sais, il y a des exceptions...).
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- frimoussette77Guide spirituel
Dans le rep, il y aura encore la bilangue ...ycombe a écrit:Tu as un enfant qui entre en sixième, qui bosse correctement et qui aime l'école. Il doit entrer dans un collège de banlieue plutôt moyen, public mixte, ou dans un REP:Dalva a écrit:Soit je ne comprends pas la phrase, soit je ne vois pas pourquoi le privé récupèrerait davantage les élèves qu'actuellement. Le tri sera-t-il plus féroce en raison de la réforme ?ycombe a écrit:Cela dit je trouve que le privé est tout de même pas mal culotté de se plaindre. Ils vont pouvoir, un peu plus, récupérer les meilleurs élèves qui n'auront plus de raison de rester dans des classes où l'ambiance ne permet pas de travailler.
C'est même plutôt l'inverse à mon avis : puisqu'il n'y aura rien de mieux dans le privé, pourquoi ne pas rester dans le public, qui a l'avantage d'être gratuit ?
Avant:
- tu l'inscris en bilangue en sixième, latin en cinquième, pour qu'il ait une petite chance de se retrouver dans une classe qui avance un peu et échapper aux classes bordéliques.
Après:
- tu l'inscris dans le privé puisque toutes les classes de l'établissement du secteur sont également bordéliques. Dans le privé les classes sont - en général - moins bordéliques que dans le public (je sais, il y a des exceptions...).
- BalthamosDoyen
frimoussette77 a écrit:Dans le rep, il y aura encore la bilangue ...ycombe a écrit:Tu as un enfant qui entre en sixième, qui bosse correctement et qui aime l'école. Il doit entrer dans un collège de banlieue plutôt moyen, public mixte, ou dans un REP:Dalva a écrit:Soit je ne comprends pas la phrase, soit je ne vois pas pourquoi le privé récupèrerait davantage les élèves qu'actuellement. Le tri sera-t-il plus féroce en raison de la réforme ?ycombe a écrit:Cela dit je trouve que le privé est tout de même pas mal culotté de se plaindre. Ils vont pouvoir, un peu plus, récupérer les meilleurs élèves qui n'auront plus de raison de rester dans des classes où l'ambiance ne permet pas de travailler.
C'est même plutôt l'inverse à mon avis : puisqu'il n'y aura rien de mieux dans le privé, pourquoi ne pas rester dans le public, qui a l'avantage d'être gratuit ?
Avant:
- tu l'inscris en bilangue en sixième, latin en cinquième, pour qu'il ait une petite chance de se retrouver dans une classe qui avance un peu et échapper aux classes bordéliques.
Après:
- tu l'inscris dans le privé puisque toutes les classes de l'établissement du secteur sont également bordéliques. Dans le privé les classes sont - en général - moins bordéliques que dans le public (je sais, il y a des exceptions...).
Pas chez nous et pas dans la plupart des Rep, sauf cas particuliers connus par les textes et identiques aux non rep.
- InvitéInvité
Hestia a écrit:Tamerlan a écrit:Balthamos a écrit:ycombe a écrit:
Cette réforme est tellement formidable qu'il faut menacer les établissement pour la faire appliquer. Même les établissements privés. C'est dire.
Question: si un établissement perd son contrat, que deviennent les personnels payés par l'état?
C'est une excellente question ça. Les professeurs du privé sont contractuels.. Ils sont couvert par des accords nationaux passés entre les employeurs et l'Etat et il y a des différences : si le contrat est simple, aucun contrat avec l’État pour l'agent. S'il y a contrat d'association les professeurs ont un contrat de droit public avec l’État. En principe ceux-là devraient être recasés je crois dans des conditions plus ou moins faciles... Quelqu'un connait-il un exemple de ce genre de situation?
Notre contrat nous permet d'avoir normalement au moins 9h garanties. On complète par des allocs chômage. Il arrive très rarement qu'il y ait licenciement et ça tombe sur celui qui a la priorité la moins forte quand on a recasé tous les autres profs en perte d'heures.
Ce qui permet de relativiser les avantages du privé. Merci de votre réponse.
- DalvaVénérable
ycombe a écrit:Tu as un enfant qui entre en sixième, qui bosse correctement et qui aime l'école. Il doit entrer dans un collège de banlieue plutôt moyen, public mixte, ou dans un REP:Dalva a écrit:Soit je ne comprends pas la phrase, soit je ne vois pas pourquoi le privé récupèrerait davantage les élèves qu'actuellement. Le tri sera-t-il plus féroce en raison de la réforme ?ycombe a écrit:Cela dit je trouve que le privé est tout de même pas mal culotté de se plaindre. Ils vont pouvoir, un peu plus, récupérer les meilleurs élèves qui n'auront plus de raison de rester dans des classes où l'ambiance ne permet pas de travailler.
C'est même plutôt l'inverse à mon avis : puisqu'il n'y aura rien de mieux dans le privé, pourquoi ne pas rester dans le public, qui a l'avantage d'être gratuit ?
Avant:
- tu l'inscris en bilangue en sixième, latin en cinquième, pour qu'il ait une petite chance de se retrouver dans une classe qui avance un peu et échapper aux classes bordéliques.
Après:
- tu l'inscris dans le privé puisque toutes les classes de l'établissement du secteur sont également bordéliques. Dans le privé les classes sont - en général - moins bordéliques que dans le public (je sais, il y a des exceptions...).
C'est le problème : beaucoup ne voient les choses qu'à travers le prisme de la ville.
A la campagne, où nous sommes encore nombreux, tout cela ne joue en aucune façon. Ici il y a UN collège public et UN collège privé. Ce n'est ni plus ni moins tranquille dans le privé, ce n'est ni mieux ni moins bien loti en options (après la réforme, nous serons a priori mieux lotis qu'eux).
Par ailleurs, ici, le calcul "bilangue" ou "latin" ne vaut strictement rien, les élèves sont éclatés parfois jusqu'à quatre classes et les bordéliques sont de toute façon connus et distribués de façon équitable entre les classes.
Mes filles n'ont pas fait bilangue parce que le chef d'établissement de l'époque refusait de laisser les élèves cumuler bilangue + latin, et elles font latin. Leurs classes ont été des horreurs jusqu'à présent sauf la 3e de l'aînée, hasard des mélanges, étrange alchimie. J'ai eu des classes de bilangues invivables et d'autres "normales", simples, parfaites.
On pourrait dire qu'on choisit l'allemand en seconde langue, mais ça non plus ne joue pas.
Pour rien au monde je ne mettrais mes enfants dans l'établissement privé d'à côté, qui assure davantage de "garderie" (aucun intérêt pour moi) mais dans lequel je vois partir tous les chieurs incompris du public, qui vont pourrir les classes là-bas avant de nous revenir l'année d'après (là-bas non plus, on ne les a pas compris...).
- JeanhotNiveau 1
Mélisande a écrit:dita a écrit:Qu'ils coulent avec nous ! Ils sont sous contrat avec l'Etat, non ? Ils pensaient attirer les meilleurs élèves chez eux ? Lol ! [Modéré]
C'est très sympathique, comme message...
Effectivement...
- ycombeMonarque
Dans la mesure ou à peu près 80% de la population vit dans les zones urbaines, et que les populations rurales sont souvent plus âgées, je pense qu'on peut légitimement parler des effets principaux de la réforme en partant de la situation des zones urbaines. Il y a, comme je l'ai dit, des exceptions. Ce sont des exceptions.Dalva a écrit:ycombe a écrit:Tu as un enfant qui entre en sixième, qui bosse correctement et qui aime l'école. Il doit entrer dans un collège de banlieue plutôt moyen, public mixte, ou dans un REP:Dalva a écrit:Soit je ne comprends pas la phrase, soit je ne vois pas pourquoi le privé récupèrerait davantage les élèves qu'actuellement. Le tri sera-t-il plus féroce en raison de la réforme ?ycombe a écrit:Cela dit je trouve que le privé est tout de même pas mal culotté de se plaindre. Ils vont pouvoir, un peu plus, récupérer les meilleurs élèves qui n'auront plus de raison de rester dans des classes où l'ambiance ne permet pas de travailler.
C'est même plutôt l'inverse à mon avis : puisqu'il n'y aura rien de mieux dans le privé, pourquoi ne pas rester dans le public, qui a l'avantage d'être gratuit ?
Avant:
- tu l'inscris en bilangue en sixième, latin en cinquième, pour qu'il ait une petite chance de se retrouver dans une classe qui avance un peu et échapper aux classes bordéliques.
Après:
- tu l'inscris dans le privé puisque toutes les classes de l'établissement du secteur sont également bordéliques. Dans le privé les classes sont - en général - moins bordéliques que dans le public (je sais, il y a des exceptions...).
C'est le problème : beaucoup ne voient les choses qu'à travers le prisme de la ville.
A la campagne, où nous sommes encore nombreux, tout cela ne joue en aucune façon. Ici il y a UN collège public et UN collège privé. Ce n'est ni plus ni moins tranquille dans le privé, ce n'est ni mieux ni moins bien loti en options (après la réforme, nous serons a priori mieux lotis qu'eux).
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- totoroMonarque
Quand je vois le nombre de collèges ruraux autour du mien et le développement exponentiel que connaissent les "villages" du coin (en raison des loyers de la grande ville...), je me dis que généraliser est vraiment hâtif...
Et je peux te garantir que les collèges ruraux privés prennent très chers (justement parce qu'il n'y a pas de concurrence et que les CDE n'ont aucune raison de se fouler pour attirer du monde...)
Et je peux te garantir que les collèges ruraux privés prennent très chers (justement parce qu'il n'y a pas de concurrence et que les CDE n'ont aucune raison de se fouler pour attirer du monde...)
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- frecheGrand sage
Ilse a écrit:Dalva a écrit:Soit je ne comprends pas la phrase, soit je ne vois pas pourquoi le privé récupèrerait davantage les élèves qu'actuellement. Le tri sera-t-il plus féroce en raison de la réforme ?ycombe a écrit:Cela dit je trouve que le privé est tout de même pas mal culotté de se plaindre. Ils vont pouvoir, un peu plus, récupérer les meilleurs élèves qui n'auront plus de raison de rester dans des classes où l'ambiance ne permet pas de travailler.
C'est même plutôt l'inverse à mon avis : puisqu'il n'y aura rien de mieux dans le privé, pourquoi ne pas rester dans le public, qui a l'avantage d'être gratuit ?
Le privé d'à côté proposera Bilangue, euros (5h d'anglais par semaine !), latin, ...
Plusieurs de nos élèves iront l'an prochain, pour ces raisons.
Chez nous aussi, ils ont même placardé des pub sur nos voitures garées devant le collège la semaine précédant les vacances.
- archebocEsprit éclairé
Je suis conscient que quand on est enseignant dans le privé, on voit arriver la réforme avec craintes et énervements, et on aimerait sentir la solidarité
des collègues du public.
Mais lorsqu'on est enseignant du public, et qu'on a subi depuis des années la fuite des élèves des classes moyennes à l'entrée au collège, on a du mal à laisser s'exprimer cette solidarité.
Ce n'est pas directement lié à la réforme, mais la tendance actuelle est tout de même de faire porter sur le public le plus gros de l'exigence de mixité sociale.
Ainsi, en est-il du témoignage donné ci-dessus : les élèves chieurs, au bout du compte, ne vont passer qu'un an dans le privé avant de se faire éjecter : ils vont donc bien passer trois ans dans le public.
- archebocEsprit éclairé
freche a écrit:Chez nous aussi, ils ont même placardé des pub sur nos voitures garées devant le collège la semaine précédant les vacances.
Chez nous, ils n'ont même pas besoin.
Le CDE du collège de secteur est venu faire la publicité du public à l'école primaire. Pour quelle raison laisserez-vous votre enfant dans le public l'an prochain ? "Par civisme".
- totoroMonarque
On n'attend pas de "solidarité" (ce qui supposerait qu'on est plus à plaindre), mais juste que certains arrêtent de prétendre que le privé s'en sortira beaucoup mieux, que le privé vire les chieurs pour les envoyer dans le public (j'ai deux-trois noms d'élèves en tête). Dans le privé, comme dans le public, les situations sont très différentes selon les régions.
On a les mêmes craintes que vous (avec en plus, celle de voir son salaire baisser si on n'a pas 18h) et c'est tout.
Je n'attends aucune compassion particulière compte tenu du fait qu'on est tous dans le même bateau. Ceux qui découvrent aujourd'hui que le privé est dans la même m... que le public avaient la naïveté de croire l'autonomie des établissements était une idée fabuleuse (mon chef :| ), avant de se rendre compte que l'autonomie quand on a pas les moyens de ses ambitions, ça ne sert pas à grand chose.
On a les mêmes craintes que vous (avec en plus, celle de voir son salaire baisser si on n'a pas 18h) et c'est tout.
Je n'attends aucune compassion particulière compte tenu du fait qu'on est tous dans le même bateau. Ceux qui découvrent aujourd'hui que le privé est dans la même m... que le public avaient la naïveté de croire l'autonomie des établissements était une idée fabuleuse (mon chef :| ), avant de se rendre compte que l'autonomie quand on a pas les moyens de ses ambitions, ça ne sert pas à grand chose.
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- IlseÉrudit
totoro a écrit:Quand je vois le nombre de collèges ruraux autour du mien et le développement exponentiel que connaissent les "villages" du coin (en raison des loyers de la grande ville...), je me dis que généraliser est vraiment hâtif...
Et je peux te garantir que les collèges ruraux privés prennent très chers (justement parce qu'il n'y a pas de concurrence et que les CDE n'ont aucune raison de se fouler pour attirer du monde...)
Mon collège est dans une petite ville de campagne (avec ramassage scolaire), et le privé y prospère très bien...
- che35Niveau 7
Moi ce qui m'énerve le plus avec le privé c'est d'en voir pérorer certains avec leurs excellents résultats au baccalauréat (des 100% soviétiques) quand on sait, du moins est-ce le cas dans certains (tous les ?) bahuts de ce genre près de chez moi, que les candidats susceptibles d'échouer sont priés de s'inscrire au bac en candidats libres... ce qui les fait disparaitre des stats du bahut en question.totoro a écrit:...que le privé vire les chieurs pour les envoyer dans le public (j'ai deux-trois noms d'élèves en tête).
Le privé a toujours voulu jouer avec d'autres règles tout en se comparant au public ? Soit ! Mais maintenant il semblerait que la partie soit terminée...
Quoi qu'il en soit il sera difficile de demander à des profs du public d'arrêter d'avoir certaines arrière-pensées... désolé !
- celitianSage
J'ai reçu le dossier de réinscription pour mon aîné, aucun changement dans le choix des options toujours latin, anglais renforcé et arts.Ilse a écrit:Dalva a écrit:Le privé d'à côté proposera Bilangue, euros (5h d'anglais par semaine !), latin, ...ycombe a écrit:Cela dit je trouve que le privé est tout de même pas mal culotté de se plaindre. Ils vont pouvoir, un peu plus, récupérer les meilleurs élèves qui n'auront plus de raison de rester dans des classes où l'ambiance ne permet pas de travailler.
Plusieurs de nos élèves iront l'an prochain, pour ces raisons.
Je suis ravie mais je ne comprends pas comment ils font.
- proflatinNiveau 6
C'est bien, ils ont gagné, ils parviennent même à ce qu'on se bouffe le nez entre nous. Combien de fois devrons-nous dire que profs du public et profs du privé sous contrat, on est tous dans la même galère ? Avec cette réforme, dans tel secteur, ce sera le public qui sera avantage, dans tel autre ce sera le privé, et alors? On fait le même métier, on a les mêmes élèves, les bons élèves comme les chieurs ne sont pas l'apanage de l'un ou de l'autre. A la rentrée prochaine, on va tous souffrir en mettant en place les mêmes réformes et certains vont perdre des heures (non rémunérées pour le privé si le prof a moins de 18 heures, mais on n'a pas à s'en plaindre, on le savait quand on a signé et on est prioritaire pour un complément).
Je ne comprends vraiment pas cette petite "guerre" que certains collègues entretiennent.
Je ne comprends vraiment pas cette petite "guerre" que certains collègues entretiennent.
- proflatinNiveau 6
Demander à des élèves de ne pas passer le brevet, je l'ai vu dans le collège public à côté du mien alors que nous, nous présentions tous nos élèves. Il y a ou a eu des mauvaises pratiques de tous les côtés.che35 a écrit:Moi ce qui m'énerve le plus avec le privé c'est d'en voir pérorer certains avec leurs excellents résultats au baccalauréat (des 100% soviétiques) quand on sait, du moins est-ce le cas dans certains (tous les ?) bahuts de ce genre près de chez moi, que les candidats susceptibles d'échouer sont priés de s'inscrire au bac en candidats libres... ce qui les fait disparaitre des stats du bahut en question.totoro a écrit:...que le privé vire les chieurs pour les envoyer dans le public (j'ai deux-trois noms d'élèves en tête).
Le privé a toujours voulu jouer avec d'autres règles tout en se comparant au public ? Soit ! Mais maintenant il semblerait que la partie soit terminée...
Quoi qu'il en soit il sera difficile de demander à des profs du public d'arrêter d'avoir certaines arrière-pensées... désolé !
- Le grincheuxSage
Oui, mais vous n'êtes pas dans le kandubien. Le privé, c'est le mal absolu, la recherche du profit, le refus de l'égalité et j'en passe.totoro a écrit:On n'attend pas de "solidarité" (ce qui supposerait qu'on est plus à plaindre), mais juste que certains arrêtent de prétendre que le privé s'en sortira beaucoup mieux, que le privé vire les chieurs pour les envoyer dans le public (j'ai deux-trois noms d'élèves en tête). Dans le privé, comme dans le public, les situations sont très différentes selon les régions.
On a les mêmes craintes que vous (avec en plus, celle de voir son salaire baisser si on n'a pas 18h) et c'est tout.
Plus sérieusement, je trouve l'attitude de certains ici à vomir (et je pèse mes mots). Vous avez quasiment tous à la bouche des notions soi-disant nobles d'égalité, de mixité, de solidarité et j'en passe et, à la première occasion qui vous est donnée, vous vous bouffez le nez. Et après cela, vous vous étonnez encore que les réformes les plus tartes arrivent à passer comme une lettre à la poste. Finalement, vous n'aurez que ce que vous méritez.
Je n'attends aucune compassion particulière compte tenu du fait qu'on est tous dans le même bateau. Ceux qui découvrent aujourd'hui que le privé est dans la même m... que le public avaient la naïveté de croire l'autonomie des établissements était une idée fabuleuse (mon chef :| ), avant de se rendre compte que l'autonomie quand on a pas les moyens de ses ambitions, ça ne sert pas à grand chose.
Notez bien que c'est un peu pour cela que j'ai quitté l'enseignement il y a quelques années. Faire des piges dans le supérieur, c'est bien mieux qu'y être à l'année.
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Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
http://www.systella.fr/
- LefterisEsprit sacré
Dans les villes où le privé est très minoritaire, il a l'avantage : file d'attente, possibilité de choix, possibilité de virer. Ce qui n'est pas forcé"ment le cas dans ceertains coins d Francde où il y a autant voire plus d'établissements publics. On ne peut pas en vouloir au privé, qui ne prospère dans les zones scolaires perdues que par l'incurie du public (enfin de ses décideurs), qui continue à fermer les yeux sur le "climat" de travail , à essayer d'acheter la paix sociale par des "projets" .
Il faudrait même se féliciter que ça permette de sauver au moins quelques élèves des établissements poubelles qu'on ne pourrait éviter sinon. La plupart des enseignants de mon secteur , sinistré scolairement, et qui y vivent, ont leur enfants dans le privé, car ils voient de trop près ce qui se passe.
Si les gens chargés de l'EN faisaient leur travail au lieu de trahir, de saboter l'école pour des motifs sordidement mercantiles, habillés de théories hallucinantes, tout en pratiquant le déni , il n'y aurait aucune raison d'aller dans le privé, faire prendre les transports à ses gosses, payer.
Quant aux enseignants, ils y font leur travail, et on ne peut leur reprocher d'avoir choisi le privé pour des raisons qui n'ont rien de honteuses : choisir sa région, enseigner sur les deux cycles, enseigner tout court.Ils ont d'autres inconvénients dans la balance : hiérarchie plus lourde, cotisations retraites plus élevées.
Il faudrait même se féliciter que ça permette de sauver au moins quelques élèves des établissements poubelles qu'on ne pourrait éviter sinon. La plupart des enseignants de mon secteur , sinistré scolairement, et qui y vivent, ont leur enfants dans le privé, car ils voient de trop près ce qui se passe.
Si les gens chargés de l'EN faisaient leur travail au lieu de trahir, de saboter l'école pour des motifs sordidement mercantiles, habillés de théories hallucinantes, tout en pratiquant le déni , il n'y aurait aucune raison d'aller dans le privé, faire prendre les transports à ses gosses, payer.
Quant aux enseignants, ils y font leur travail, et on ne peut leur reprocher d'avoir choisi le privé pour des raisons qui n'ont rien de honteuses : choisir sa région, enseigner sur les deux cycles, enseigner tout court.Ils ont d'autres inconvénients dans la balance : hiérarchie plus lourde, cotisations retraites plus élevées.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CarnyxNeoprof expérimenté
Comme je l'ai écrit sur un autre fil, faudrait permettre aux profs du public de faire de vraies heures d'enseignement payées par les parents, comme les médecins ont des consultations privées à l'hôpital. :lol:
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- proflatinNiveau 6
Et retraite sur les 25 meilleures années puisque bien que payés par l'état, nous n'avons pas le statut de fonctionnaire donc aucun des avantages qui vont avec. Mais il est vrai qu'en début de carrière on n'est pas muté trop loin de chez nous ou dans des établissements extrêmement difficiles.Lefteris a écrit:Dans les villes où le privé est très minoritaire, il a l'avantage : file d'attente, possibilité de choix, possibilité de virer. Ce qui n'est pas forcé"ment le cas dans ceertains coins d Francde où il y a autant voire plus d'établissements publics. On ne peut pas en vouloir au privé, qui ne prospère dans les zones scolaires perdues que par l'incurie du public (enfin de ses décideurs), qui continue à fermer les yeux sur le "climat" de travail , à essayer d'acheter la paix sociale par des "projets" .
Il faudrait même se féliciter que ça permette de sauver au moins quelques élèves des établissements poubelles qu'on ne pourrait éviter sinon. La plupart des enseignants de mon secteur , sinistré scolairement, et qui y vivent, ont leur enfants dans le privé, car ils voient de trop près ce qui se passe.
Si les gens chargés de l'EN faisaient leur travail au lieu de trahir, de saboter l'école pour des motifs sordidement mercantiles, habillés de théories hallucinantes, tout en pratiquant le déni , il n'y aurait aucune raison d'aller dans le privé, faire prendre les transports à ses gosses, payer.
Quant aux enseignants, ils y font leur travail, et on ne peut leur reprocher d'avoir choisi le privé pour des raisons qui n'ont rien de honteuses : choisir sa région, enseigner sur les deux cycles, enseigner tout court.Ils ont d'autres inconvénients dans la balance : hiérarchie plus lourde, cotisations retraites plus élevées.
- DalvaVénérable
Mon témoignage a été mal compris, sans doute pas assez clair : ils ne se font pas éjecter du tout. Ils ne sont simplement pas contents parce qu'on ne les laisse pas bordéliser les classes, ni dans le public, ni dans le privé. Ils ne font pas trois ans chez nous et un an dans le privé d'à côté : ils font un an ici, un an là, puis retour un an ici, et retour un an là. Quand ils ne changent pas en cours d'année.archeboc a écrit:
Je suis conscient que quand on est enseignant dans le privé, on voit arriver la réforme avec craintes et énervements, et on aimerait sentir la solidarité
des collègues du public.
Mais lorsqu'on est enseignant du public, et qu'on a subi depuis des années la fuite des élèves des classes moyennes à l'entrée au collège, on a du mal à laisser s'exprimer cette solidarité.
Ce n'est pas directement lié à la réforme, mais la tendance actuelle est tout de même de faire porter sur le public le plus gros de l'exigence de mixité sociale.
Ainsi, en est-il du témoignage donné ci-dessus : les élèves chieurs, au bout du compte, ne vont passer qu'un an dans le privé avant de se faire éjecter : ils vont donc bien passer trois ans dans le public.
Ces élèves sont des victimes du corps enseignant, c'est évident. Que le corps soit public ou privé, ils souffrent autant. Les pauvres.
- DaphnéDemi-dieu
proflatin a écrit:Et retraite sur les 25 meilleures années puisque bien que payés par l'état, nous n'avons pas le statut de fonctionnaire donc aucun des avantages qui vont avec. Mais il est vrai qu'en début de carrière on n'est pas muté trop loin de chez nous ou dans des établissements extrêmement difficiles.Lefteris a écrit:
Quant aux enseignants, ils y font leur travail, et on ne peut leur reprocher d'avoir choisi le privé pour des raisons qui n'ont rien de honteuses : choisir sa région, enseigner sur les deux cycles, enseigner tout court.Ils ont d'autres inconvénients dans la balance : hiérarchie plus lourde, cotisations retraites plus élevées.
Oui, c'est le deal dès le départ : on choisit un statut avec ses avantages et ses inconvénients, mais on ne peut pas avoir les avantages de tout et les inconvénients de rien.
Personnellement j'ai fait le choix du public car je n'aurais jamais pu supporter le privé, des amis ont fait le choix inverse en particulier pour ne pas quitter l'académie de Toulouse .............il est vrai que quand je disais que j'étais dans les Ardennes, ils concevaient ça comme le goulag en Extrême -Orient soviétique :diable:
Maintenant ils me disent que je suis privilégiée avec ma retraite de fonctionnaire gnagnagna....... ben oui fallait le faire
- Enseignement privé sous contrat - Enseigner dans le privé au Québec ou au Canada
- [Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ?
- Laurent Nunez (Marianne) : Najat Vallaud-Belkacem "creuse un gouffre entre public et privé".
- Najat Vallaud-Belkacem : "La réforme du collège renforce l'enseignement des langues vivantes".
- Avec plus de 25% des élèves scolarisés dans le privé, l'attractivité de l'enseignement secondaire privé reste forte dans les académies de Rennes, Nantes, Paris, Lyon et Lille.
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