- t3-Niveau 5
Je veux bien vous croire : le latin et les euros aide les élèves en difficulté. Très bien.V.Marchais a écrit:Même si les études de Terrail, celles de Daviau et d'autres prouvent le contraire.
Sauf que... dans le collège où je suis, je constate qu'il n'y a que des bons élèves en latin/euro. Il y a bien quelques élèves moyens à la marge, mais qui sont volontaires, et pas en échec.
Je ne prétend pas avoir une vue globale sur ce qu'il se passe dans tous les collèges de France, et je serai curieux d'avoir des chiffres nationaux sur le profil des élèves qui font ces options.
L'argument que le latin aide les élèves en difficulté pourrait être étendu à tout : plus d'heures de maths aident les élèves en difficulté, plus d'heures d'art plastique aussi,... Mais l'emploi du temps n'est pas extensible, et des journées trop chargées deviennent contre productives.
Toujours dans mon collège, avec la réforme, davantage d'élèves vont bénéficier des heures offertes par la DHG.
Je pense en particulier aux élèves 'moyens', qui n'ont rien ou quasi rien jusqu'à présent : ils ne sont pas assez en difficulté pour bénéficier des divers heures de soutien actuelles, et ne font pas d'options (latin, euro). Ces élèves, qui sont très nombreux, profitent de bien peu (*) de dispositifs durant leur scolarité au collège. Cela changera l'an prochain où plus d'heures de la DHG leur seront destinées.
(*) ils profitent des groupes en sciences par exemple
- V.MarchaisEmpereur
Et dans ma ZEP, c'étaient les seuls dispositifs qui assuraient un peu de mixité. Comme dans de nombreuses ZEP, d'ailleurs.
Pour les références des études, on les trouve dans le dernier livre de Terrail, par exemple : Pour une école de l'exigence.
Mais la plupart ont aussi fait l'objet de publications au moins partielles sur le net.
Pour les références des études, on les trouve dans le dernier livre de Terrail, par exemple : Pour une école de l'exigence.
Mais la plupart ont aussi fait l'objet de publications au moins partielles sur le net.
- GrypheMédiateur
Avec un nombre d'heures de cours en diminution par classe (dans mon établissement), je n'arrive toujours pas à comprendre comment cela pourrait aider les élèves d'une quelconque manière.t3- a écrit:Cela changera l'an prochain où plus d'heures de la DHG leur seront destinées.
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Invité ElExpert spécialisé
Sincèrement, je prends évidemment très au sérieux la question des élèves en grande difficulté qui doivent être accompagnés. J'ai des élèves en grande difficulté (peu il est vrai) dans mes cours de langues anciennes; et je te prie de croire que je me donne du mal pour les élèves qui peinent dans mes cours de français.
Mais je fais le constat que les heures disciplinaires (en langues anciennes, en mathématiques, en français, en sciences, etc) sont remplacées par du vide au collège. Puisque tu veux être pragmatique t3-, j'entends ce que tu dis. "Sauf que..." soit les moyens supplémentaires de la DHG m'ont l'air bien mal utilisés (c'est facile de dire que les EPI grotesques qui sont publiés ne sont que des exemples; ils sont les seuls que l'on voit, et ils sont consternants) soit la réalité des fonctionnements de nos établissements les rend inopérants (l'AP en classe entière ne sera que très rarement une aide dans les faits).
Résultat: moins pour les volontaires, rien de plus pour ceux qui subissent.
Par ailleurs, je trouve qu'on ne pose jamais la question du libre-arbitre: jusqu'où doit-on contraindre un élève ou une famille qui ne veut pas avoir le souci de l'éducation et de l'instruction?
Enfin, un certain nombre de choix pédagogiques ne sont jamais discutés car ils semblent n'être pas discutables. La disparition des progressions en grammaire est une calamité. EPI, AP, cours dialogué, tout ça c'est de l'écume, vraiment, en face de choix aussi dramatiques.
Mais je fais le constat que les heures disciplinaires (en langues anciennes, en mathématiques, en français, en sciences, etc) sont remplacées par du vide au collège. Puisque tu veux être pragmatique t3-, j'entends ce que tu dis. "Sauf que..." soit les moyens supplémentaires de la DHG m'ont l'air bien mal utilisés (c'est facile de dire que les EPI grotesques qui sont publiés ne sont que des exemples; ils sont les seuls que l'on voit, et ils sont consternants) soit la réalité des fonctionnements de nos établissements les rend inopérants (l'AP en classe entière ne sera que très rarement une aide dans les faits).
Résultat: moins pour les volontaires, rien de plus pour ceux qui subissent.
Par ailleurs, je trouve qu'on ne pose jamais la question du libre-arbitre: jusqu'où doit-on contraindre un élève ou une famille qui ne veut pas avoir le souci de l'éducation et de l'instruction?
Enfin, un certain nombre de choix pédagogiques ne sont jamais discutés car ils semblent n'être pas discutables. La disparition des progressions en grammaire est une calamité. EPI, AP, cours dialogué, tout ça c'est de l'écume, vraiment, en face de choix aussi dramatiques.
- lottaFidèle du forum
A la limite, je me fiche de savoir si le latin et les classes euro aident les élèves en difficulté ou pas.
D'abord, ce n'est pas parce qu'on est en difficulté qu'on est pas curieux. Le latin est ouvert à tous, élèves en difficulté ou pas (enfin, en théorie. En pratique, certains établissements opèrent une sélection car il y a trop de demandes).
Ensuite, j'estime que l'école publique doit proposer une offre d'enseignement à tous les élèves, quelque soit leur niveau. Il faut du soutien pour les élèves en difficulté et des options pour ceux qui veulent apprendre davantage.
Le peu de liberté que nous offrent les DGH avec la réforme n'aidera pas les élèves en difficulté. Pour aider les élèves, je persiste à penser qu'il faut du temps, mais du temps avec les élèves. Avec la réforme, nous ne pouvons dépasser les 26h. Je veux bien dédoubler, faire des groupes, mais cela ne change pas grand chose si on me dit que je ne peux pas avoir en face de moi les élèves plus de 4h par semaine.
D'abord, ce n'est pas parce qu'on est en difficulté qu'on est pas curieux. Le latin est ouvert à tous, élèves en difficulté ou pas (enfin, en théorie. En pratique, certains établissements opèrent une sélection car il y a trop de demandes).
Ensuite, j'estime que l'école publique doit proposer une offre d'enseignement à tous les élèves, quelque soit leur niveau. Il faut du soutien pour les élèves en difficulté et des options pour ceux qui veulent apprendre davantage.
Le peu de liberté que nous offrent les DGH avec la réforme n'aidera pas les élèves en difficulté. Pour aider les élèves, je persiste à penser qu'il faut du temps, mais du temps avec les élèves. Avec la réforme, nous ne pouvons dépasser les 26h. Je veux bien dédoubler, faire des groupes, mais cela ne change pas grand chose si on me dit que je ne peux pas avoir en face de moi les élèves plus de 4h par semaine.
- RendashBon génie
Gryphe a écrit:Avec un nombre d'heures de cours en diminution par classe (dans mon établissement), je n'arrive toujours pas à comprendre comment cela pourrait aider les élèves d'une quelconque manière.t3- a écrit:Cela changera l'an prochain où plus d'heures de la DHG leur seront destinées.
Mais puisqu'on te dit que c'est de la désinformation :lol:
- t3-Niveau 5
En supposant que les DHG ne diminuent pas, on peut par exemple convertir chaque heure élève en plus en une heure en groupe.Gryphe a écrit:Avec un nombre d'heures de cours en diminution par classe (dans mon établissement), je n'arrive toujours pas à comprendre comment cela pourrait aider les élèves d'une quelconque manière.t3- a écrit:Cela changera l'an prochain où plus d'heures de la DHG leur seront destinées.
1h de maths hebdomadaire en plus prend autant sur la DHG qu'1h de maths hebdomadaire en groupe.
Il peut, en effet, y avoir débat pour savoir s'il vaut mieux 1h en plus ou 1h en groupe. Et je conviens que la réforme n'est pas très flexible là dessus : 26h, pas plus.
Mais je me dis que remplacer 1h ayant lieu de 16h30 à 17h30 par une heure en groupe en milieu de journée me semble effectivement aider les élèves. (Et oui, les anciennes heures 'en plus', il fallait bien les placer quelque part. Avec 26h hebdomadaires, j'espère qu'il y aura moins de 16h30-17h30).
C'est un bon argument.elpenor a écrit:Le peu de liberté que nous offrent les DGH avec la réforme n'aidera pas les élèves en difficulté. Pour aider les élèves, je persiste à penser qu'il faut du temps, mais du temps avec les élèves. Avec la réforme, nous ne pouvons dépasser les 26h. Je veux bien dédoubler, faire des groupes, mais cela ne change pas grand chose si on me dit que je ne peux pas avoir en face de moi les élèves plus de 4h par semaine.
Au vu de ce que je mets au dessus, je suis quand même plus favorable aux groupes qu'aux heures en plus. Mais il est vrai que je ne cracherai pas sur un petit nombre, raisonnable, d'heures en plus si c'était possible...
À nous d'utiliser efficacement les moyens supplémentaires. Ne mettez pas ces heures dans les EPI si vous n'avez pas d'idée d'EPI efficace. (C'est d'ailleurs le choix qu'on a fait dans mon collège : EPI en classe entière ; éventuellement quelques coanimation très ponctuelles avec des HSE)."Sauf que..." soit les moyens supplémentaires de la DHG m'ont l'air bien mal utilisés (c'est facile de dire que les EPI grotesques qui sont publiés ne sont que des exemples; ils sont les seuls que l'on voit, et ils sont consternants) soit la réalité des fonctionnements de nos établissements les rend inopérants (l'AP en classe entière ne sera que très rarement une aide dans les faits).
Si on spécifie clairement de quoi on parle, "heures profs" ou "heures élèves", il n'y a pas de désinformation.Rendash a écrit:Mais puisqu'on te dit que c'est de la désinformation
Des heures élèves sont perdues. Les heures profs sont constantes (enfin j'espère...).
Et donc rien pour l'élève lambda, qui est trop fort pour le soutien, et ne demande pas d'option.lotta a écrit:Ensuite, j'estime que l'école publique doit proposer une offre d'enseignement à tous les élèves, quelque soit leur niveau. Il faut du soutien pour les élèves en difficulté et des options pour ceux qui veulent apprendre davantage.
- ProvenceEnchanteur
Bon, si c'est juste une question de conviction (ou de croyance?)...thenastywizard a écrit:
Je pense, personnellement, que la réforme (AP et nouveaux programmes, pas le reste) permettra de donner mieux aux enfants. C'est ma conviction.
Et quand bien même? Les moyens, les bons, les très bons n'auraient pas le droit d'être tirés vers le haut? C'est mal?Les classes euro, le latin et les autres options n'aident pas les élèves en difficulté. Elles bénéficient (apportent un plus) aux élèves en réussite.
Pourquoi? Redoutes-tu d'être convaincu?N'essayez pas de me convaincre du contraire.
Dans mon collège, depuis des années, on renforce l'horaire de français et de maths. Avec 60% d'élèves issus de classes sociales défavorisées, nous obtenons d'excellents résultats au brevet (avec un contrôle final supérieur au contrôle continu). Il n'y a pas de secret, quand on veut faire progresser les élèves dans les fondamentaux, on fixe un horaire légal en conséquence. Apprendre demande du temps et le bidouillage pédagogique ne compensera jamais les heures perdues depuis des années.t3- a écrit:
Au vu de ce que je mets au dessus, je suis quand même plus favorable aux groupes qu'aux heures en plus. Mais il est vrai que je ne cracherai pas sur un petit nombre, raisonnable, d'heures en plus si c'était possible...
- prof2mathsNiveau 5
tu n'as donc pas lu les nouveaux programmes de maths...thenastywizard a écrit:V.Marchais a écrit: On prend acte de la chose et on continue comme ça ou bien on essaie de comprendre où ça déconne et de donner mieux aux enfants ?
Je pense, personnellement, que la réforme (AP et nouveaux programmes, pas le reste) permettra de donner mieux aux enfants. C'est ma conviction.
Les classes euro, le latin et les autres options n'aident pas les élèves en difficulté. Elles bénéficient (apportent un plus) aux élèves en réussite.
N'essayez pas de me convaincre du contraire.
- V.MarchaisEmpereur
En tout cas, l'Académie des Sciences les a lus et n'a pas l'air d'accord avec thenastywizard...
- henrietteMédiateur
Je suis mille fois d'accord avec toi sur ce point. Si tout le monde pouvait en être persuadé !lotta a écrit:A la limite, je me fiche de savoir si le latin et les classes euro aident les élèves en difficulté ou pas.
D'abord, ce n'est pas parce qu'on est en difficulté qu'on est pas curieux. Le latin est ouvert à tous, élèves en difficulté ou pas (enfin, en théorie. En pratique, certains établissements opèrent une sélection car il y a trop de demandes).
Ensuite, j'estime que l'école publique doit proposer une offre d'enseignement à tous les élèves, quelque soit leur niveau. Il faut du soutien pour les élèves en difficulté et des options pour ceux qui veulent apprendre davantage.
Le peu de liberté que nous offrent les DGH avec la réforme n'aidera pas les élèves en difficulté. Pour aider les élèves, je persiste à penser qu'il faut du temps, mais du temps avec les élèves. Avec la réforme, nous ne pouvons dépasser les 26h. Je veux bien dédoubler, faire des groupes, mais cela ne change pas grand chose si on me dit que je ne peux pas avoir en face de moi les élèves plus de 4h par semaine.
Quand on pense que dans certains endroits en CA des collègues sont capables de voter contre le latin et le grec (si, je t'assure, ça existe...).
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- prof2mathsNiveau 5
ainsi que la SMF (Société Mathématique de France)V.Marchais a écrit:En tout cas, l'Académie des Sciences les a lus et n'a pas l'air d'accord avec thenastywizard...
- ElyasEsprit sacré
elpenor a écrit:Sincèrement, je prends évidemment très au sérieux la question des élèves en grande difficulté qui doivent être accompagnés. J'ai des élèves en grande difficulté (peu il est vrai) dans mes cours de langues anciennes; et je te prie de croire que je me donne du mal pour les élèves qui peinent dans mes cours de français.
Mais je fais le constat que les heures disciplinaires (en langues anciennes, en mathématiques, en français, en sciences, etc) sont remplacées par du vide au collège. Puisque tu veux être pragmatique t3-, j'entends ce que tu dis. "Sauf que..." soit les moyens supplémentaires de la DHG m'ont l'air bien mal utilisés (c'est facile de dire que les EPI grotesques qui sont publiés ne sont que des exemples; ils sont les seuls que l'on voit, et ils sont consternants) soit la réalité des fonctionnements de nos établissements les rend inopérants (l'AP en classe entière ne sera que très rarement une aide dans les faits).
Résultat: moins pour les volontaires, rien de plus pour ceux qui subissent.
Par ailleurs, je trouve qu'on ne pose jamais la question du libre-arbitre: jusqu'où doit-on contraindre un élève ou une famille qui ne veut pas avoir le souci de l'éducation et de l'instruction?
Enfin, un certain nombre de choix pédagogiques ne sont jamais discutés car ils semblent n'être pas discutables. La disparition des progressions en grammaire est une calamité. EPI, AP, cours dialogué, tout ça c'est de l'écume, vraiment, en face de choix aussi dramatiques.
L'AP n'est pas du vide, je l'ai déjà démontré et écrit plusieurs fois. Cependant, je me rends bien compte de la vacuité de mes efforts. Il a été décidé que l'AP était du vent et rien ne saurait faire changer d'avis certaines personnes. Maintenant, l'AP peut-il changer la mise ? Je n'en sais rien. S'il parvient à faire évoluer les pratiques, oui. Cependant, il faut aussi donner du temps aux élèves. La réforme ne le donne pas assez, donnant autant d'EPS que de français en classe de 6e. Maintenant, si c'est pour donner 6-7h avec des méthodes inefficaces, ça ne résoudra pas le problème aussi.
- PabloPEExpert
Non elles bénéficient aux élèves motivés, quel que soit leur niveau de départ... pour faire du latin il suffit d'accepter d'avoir des heures en plus dans son emploi du temps. Il ne faut pas passer un examen d'entrée dans une filière d'élite.thenastywizard a écrit:V.Marchais a écrit: On prend acte de la chose et on continue comme ça ou bien on essaie de comprendre où ça déconne et de donner mieux aux enfants ?
Je pense, personnellement, que la réforme (AP et nouveaux programmes, pas le reste) permettra de donner mieux aux enfants. C'est ma conviction.
Les classes euro, le latin et les autres options n'aident pas les élèves en difficulté. Elles bénéficient (apportent un plus) aux élèves en réussite.
N'essayez pas de me convaincre du contraire.
Quoi? Des élèves volontaires réussissent en général mieux que des élèves qui ne veulent pas travailler? C'est étonnant :lol:t3- a écrit:Je veux bien vous croire : le latin et les euros aide les élèves en difficulté. Très bien.V.Marchais a écrit:Même si les études de Terrail, celles de Daviau et d'autres prouvent le contraire.
Sauf que... dans le collège où je suis, je constate qu'il n'y a que des bons élèves en latin/euro. Il y a bien quelques élèves moyens à la marge, mais qui sont volontaires, et pas en échec.
Je ne prétend pas avoir une vue globale sur ce qu'il se passe dans tous les collèges de France, et je serai curieux d'avoir des chiffres nationaux sur le profil des élèves qui font ces options.
L'argument que le latin aide les élèves en difficulté pourrait être étendu à tout : plus d'heures de maths aident les élèves en difficulté, plus d'heures d'art plastique aussi,... Mais l'emploi du temps n'est pas extensible, et des journées trop chargées deviennent contre productives.
Toujours dans mon collège, avec la réforme, davantage d'élèves vont bénéficier des heures offertes par la DHG.
Je pense en particulier aux élèves 'moyens', qui n'ont rien ou quasi rien jusqu'à présent : ils ne sont pas assez en difficulté pour bénéficier des divers heures de soutien actuelles, et ne font pas d'options (latin, euro). Ces élèves, qui sont très nombreux, profitent de bien peu (*) de dispositifs durant leur scolarité au collège. Cela changera l'an prochain où plus d'heures de la DHG leur seront destinées.
(*) ils profitent des groupes en sciences par exemple
_________________
"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- doctor whoDoyen
Elyas a écrit:elpenor a écrit:Sincèrement, je prends évidemment très au sérieux la question des élèves en grande difficulté qui doivent être accompagnés. J'ai des élèves en grande difficulté (peu il est vrai) dans mes cours de langues anciennes; et je te prie de croire que je me donne du mal pour les élèves qui peinent dans mes cours de français.
Mais je fais le constat que les heures disciplinaires (en langues anciennes, en mathématiques, en français, en sciences, etc) sont remplacées par du vide au collège. Puisque tu veux être pragmatique t3-, j'entends ce que tu dis. "Sauf que..." soit les moyens supplémentaires de la DHG m'ont l'air bien mal utilisés (c'est facile de dire que les EPI grotesques qui sont publiés ne sont que des exemples; ils sont les seuls que l'on voit, et ils sont consternants) soit la réalité des fonctionnements de nos établissements les rend inopérants (l'AP en classe entière ne sera que très rarement une aide dans les faits).
Résultat: moins pour les volontaires, rien de plus pour ceux qui subissent.
Par ailleurs, je trouve qu'on ne pose jamais la question du libre-arbitre: jusqu'où doit-on contraindre un élève ou une famille qui ne veut pas avoir le souci de l'éducation et de l'instruction?
Enfin, un certain nombre de choix pédagogiques ne sont jamais discutés car ils semblent n'être pas discutables. La disparition des progressions en grammaire est une calamité. EPI, AP, cours dialogué, tout ça c'est de l'écume, vraiment, en face de choix aussi dramatiques.
L'AP n'est pas du vide, je l'ai déjà démontré et écrit plusieurs fois. Cependant, je me rends bien compte de la vacuité de mes efforts. Il a été décidé que l'AP était du vent et rien ne saurait faire changer d'avis certaines personnes. Maintenant, l'AP peut-il changer la mise ? Je n'en sais rien. S'il parvient à faire évoluer les pratiques, oui. Cependant, il faut aussi donner du temps aux élèves. La réforme ne le donne pas assez, donnant autant d'EPS que de français en classe de 6e. Maintenant, si c'est pour donner 6-7h avec des méthodes inefficaces, ça ne résoudra pas le problème aussi.
Je trouve que les débats sur l'AP sur Néo ont été de plus en plus intéressants. Même si "les lignes n'ont pas bougé", les positions en sont sorties plus nuancées.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- prof2mathsNiveau 5
henriette a écrit:
Quand on pense que dans certains endroits en CA des collègues sont capables de voter contre le latin et le grec (si, je t'assure, ça existe...).
On peut reconnaitre que l'option latin est plutôt fréquentée par de bons élèves. C'est une généralité (avec des exceptions). Cependant, je ne comprends toujours pas les arguments de ceux qui prônent sa disparition. En quoi empêcher un bon élève d'accéder à des savoirs supplémentaires permet-il à un élève en difficulté de progresser?
- Invité ElExpert spécialisé
Tu as vraiment lu ce que j'ai écrit?Elyas a écrit:elpenor a écrit:Sincèrement, je prends évidemment très au sérieux la question des élèves en grande difficulté qui doivent être accompagnés. J'ai des élèves en grande difficulté (peu il est vrai) dans mes cours de langues anciennes; et je te prie de croire que je me donne du mal pour les élèves qui peinent dans mes cours de français.
Mais je fais le constat que les heures disciplinaires (en langues anciennes, en mathématiques, en français, en sciences, etc) sont remplacées par du vide au collège. Puisque tu veux être pragmatique t3-, j'entends ce que tu dis. "Sauf que..." soit les moyens supplémentaires de la DHG m'ont l'air bien mal utilisés (c'est facile de dire que les EPI grotesques qui sont publiés ne sont que des exemples; ils sont les seuls que l'on voit, et ils sont consternants) soit la réalité des fonctionnements de nos établissements les rend inopérants (l'AP en classe entière ne sera que très rarement une aide dans les faits).
Résultat: moins pour les volontaires, rien de plus pour ceux qui subissent.
Par ailleurs, je trouve qu'on ne pose jamais la question du libre-arbitre: jusqu'où doit-on contraindre un élève ou une famille qui ne veut pas avoir le souci de l'éducation et de l'instruction?
Enfin, un certain nombre de choix pédagogiques ne sont jamais discutés car ils semblent n'être pas discutables. La disparition des progressions en grammaire est une calamité. EPI, AP, cours dialogué, tout ça c'est de l'écume, vraiment, en face de choix aussi dramatiques.
L'AP n'est pas du vide, je l'ai déjà démontré et écrit plusieurs fois. Cependant, je me rends bien compte de la vacuité de mes efforts. Il a été décidé que l'AP était du vent et rien ne saurait faire changer d'avis certaines personnes. Maintenant, l'AP peut-il changer la mise ? Je n'en sais rien. S'il parvient à faire évoluer les pratiques, oui. Cependant, il faut aussi donner du temps aux élèves. La réforme ne le donne pas assez, donnant autant d'EPS que de français en classe de 6e. Maintenant, si c'est pour donner 6-7h avec des méthodes inefficaces, ça ne résoudra pas le problème aussi.
- RendashBon génie
Elyas a écrit:
L'AP n'est pas du vide, je l'ai déjà démontré et écrit plusieurs fois. Cependant, je me rends bien compte de la vacuité de mes efforts. Il a été décidé que l'AP était du vent et rien ne saurait faire changer d'avis certaines personnes. Maintenant, l'AP peut-il changer la mise ? Je n'en sais rien. S'il parvient à faire évoluer les pratiques, oui. Cependant, il faut aussi donner du temps aux élèves. La réforme ne le donne pas assez, donnant autant d'EPS que de français en classe de 6e. Maintenant, si c'est pour donner 6-7h avec des méthodes inefficaces, ça ne résoudra pas le problème aussi.
Et on repart sur l'éternel débat : l'AP tel que tu le décris n'est pas du vide, l'AP tel qu'organisé dans de nombreux établissements, parce que la réforme le permet, est vide.
Conclusion : l'AP ne sera pas systématiquement du vide. Difficile d'arguer de son efficacité, dans ce cas. La seule possibilité donnée aux CDE d'en faire du grand n'importe quoi est un argument contre.
Ce que dit elpénor, donc :
elpenor a écrit: la réalité des fonctionnements de nos établissements les rend inopérants
- henrietteMédiateur
Des élèves volontaires, je dirais, parce que j'ai chaque année des élèves aux résultats scolaires très moyens qui s'inscrivent en latin car ils sont prêts à avoir un peu plus d'heures de cours, et de très bons élèves qui ne le font pas car ils ne veulent pas "faire plus".prof2maths a écrit:henriette a écrit:
Quand on pense que dans certains endroits en CA des collègues sont capables de voter contre le latin et le grec (si, je t'assure, ça existe...).
On peut reconnaitre que l'option latin est plutôt fréquentée par de bons élèves. C'est une généralité (avec des exceptions). Cependant, je ne comprends toujours pas les arguments de ceux qui prônent sa disparition. En quoi empêcher un bon élève d'accéder à des savoirs supplémentaires permet-il à un élève en difficulté de progresser?
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- prof2mathsNiveau 5
t3- a écrit:
Toujours dans mon collège, avec la réforme, davantage d'élèves vont bénéficier des heures offertes par la DHG.
Et les élèves en difficulté?
Puisqu'on est dans l'évocation des cas particuliers, voici le cas de mon collège, en maths (mais le constat est le même en français):
- 6ème : actuellement : 4h classe entière, PLUS 1 h AP pour tous avec un groupe très réduit pour les élèves en difficulté
rentrée 2016 : 4,5h classe entière, dont 1 h AP dédoublée en demi-groupe hebdomadaire
- 5ème : actuellement : 3,5h classe entière, PLUS 1 h de soutien hebdomadaire où les élèves en difficulté sont en groupe de six
rentrée 2016 : 3,5h classe entière, dont 1 h AP dédoublée de demi-groupe tous les quinze jours
- 4ème : actuellement : 4h classe entière, PLUS 1 h de soutien quinzaine où les élèves en difficulté sont en groupe de six
rentrée 2016 : 3,5h classe entière, dont 1 h AP dédoublée de demi-groupe tous les quinze jours
- 3ème : actuellement : 4h classe entière, PLUS 1 h de soutien hebdomadaire où les élèves en difficulté sont en groupe de six
rentrée 2016 : 3,5h classe entière.
Le constat est édifiant : moins d'heures de maths pour tous, plus aucun soutien en petit groupe pour les plus fragiles. Ajoutons à cela, que ce constat est encore plus flagrant en français. Ajoutons à cela la fin du grec, la réduction des heures de latin dans mon établissement. Et je ne parle même pas des programmes affligeants dans certaines disciplines...
Alors franchement ras-le-bol de ceux qui expliquent à longueur de post, qu'on peut faire bien mieux avec moins, que "davantage d'élèves vont bénéficier des heures offertes par la DHG" (alors qu'il auront moins d'heures globalement!!!), et que cette réforme aide les plus en difficulté !
Ras-le-bol de lire qu'il ne s'agirait que d'un problème de pédagogie inefficace. Faites les meilleurs cours du monde avec la plus belle, la plus innovante, la plus merveilleuse des pédagogies, faites donc cela sur 4 heures de cours classe entière PLUS un soutien hebdomadaire pour les élèves en difficulté, ou faites cela en 3,5 heures classe entière. Et si vous obtenez de meilleurs progrès de vos élèves dans ce 2eme cas, alors je veux bien être pendu !
- henrietteMédiateur
A mon sens le problème crucial est le manque de temps dévolu aux matières fondamentales, et ce en particulier au primaire.
L'AP tel qu'Elyas l'a présenté me semble un dispositif intéressant, mais j'ai peur que cela ne change pas la donne fondamentalement pour les élèves qui arrivent en difficulté au collège.
L'AP tel qu'Elyas l'a présenté me semble un dispositif intéressant, mais j'ai peur que cela ne change pas la donne fondamentalement pour les élèves qui arrivent en difficulté au collège.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- prof2mathsNiveau 5
henriette a écrit:A mon sens le problème crucial est le manque de temps dévolu aux matières fondamentales, et ce en particulier au primaire.
L'AP tel qu'Elyas l'a présenté me semble un dispositif intéressant, mais j'ai peur que cela ne change pas la donne fondamentalement pour les élèves qui arrivent en difficulté au collège.
Je suis de ton avis. En conseil école-collège, j'ai mis les pieds dans le plat. Les professeurs des écoles l'ont reconnu : le temps consacré à l'enseignement des maths et du français n'a fait que se réduire au fil des années.
Ajoutons à cela, que des moyens supplémentaires sont donnés en plus de la dotation horaire (2,75h) pour la rentrée prochaine. Mais ce volant d'heures est très volatile... Ces moyens sont facilement "récupérables" dans le futur... Rappelez vous des IDD.
- ElyasEsprit sacré
henriette a écrit:A mon sens le problème crucial est le manque de temps dévolu aux matières fondamentales, et ce en particulier au primaire.
L'AP tel qu'Elyas l'a présenté me semble un dispositif intéressant, mais j'ai peur que cela ne change pas la donne fondamentalement pour les élèves qui arrivent en difficulté au collège.
L'AP que je propose n'est pas le mien, c'est celui qui est proposé en formation officielle dans mon Académie et dans les Académies où j'ai copains formateurs (les autres, je ne les connais pas) soit cinq Académies. Le problème est qu'à la fois une partie des collègues et des cde veulent autre chose pour leurs lubies (du genre les triplettes à tous les étages).
- RendashBon génie
Elyas a écrit:henriette a écrit:A mon sens le problème crucial est le manque de temps dévolu aux matières fondamentales, et ce en particulier au primaire.
L'AP tel qu'Elyas l'a présenté me semble un dispositif intéressant, mais j'ai peur que cela ne change pas la donne fondamentalement pour les élèves qui arrivent en difficulté au collège.
L'AP que je propose n'est pas le mien, c'est celui qui est proposé en formation officielle dans mon Académie et dans les Académies où j'ai copains formateurs (les autres, je ne les connais pas) soit cinq Académies. Le problème est qu'à la fois une partie des collègues et des cde veulent autre chose pour leurs lubies (du genre les triplettes à tous les étages).
Problème posé par la réforme telle qu'écrite actuellement
Beh, ça en fait, des problèmes posés par la réforme telle qu'écrite actuellement. Mais ça ne vaut pas le coup de s'y opposer, puisqu'il y a une chose à sauver dedans, toussah. :lol:
- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:henriette a écrit:A mon sens le problème crucial est le manque de temps dévolu aux matières fondamentales, et ce en particulier au primaire.
L'AP tel qu'Elyas l'a présenté me semble un dispositif intéressant, mais j'ai peur que cela ne change pas la donne fondamentalement pour les élèves qui arrivent en difficulté au collège.
L'AP que je propose n'est pas le mien, c'est celui qui est proposé en formation officielle dans mon Académie et dans les Académies où j'ai copains formateurs (les autres, je ne les connais pas) soit cinq Académies. Le problème est qu'à la fois une partie des collègues et des cde veulent autre chose pour leurs lubies (du genre les triplettes à tous les étages).
Dans mon académie, aucune formation sur l'AP.....
- kumranNiveau 5
Isis39 a écrit:Elyas a écrit:henriette a écrit:A mon sens le problème crucial est le manque de temps dévolu aux matières fondamentales, et ce en particulier au primaire.
L'AP tel qu'Elyas l'a présenté me semble un dispositif intéressant, mais j'ai peur que cela ne change pas la donne fondamentalement pour les élèves qui arrivent en difficulté au collège.
L'AP que je propose n'est pas le mien, c'est celui qui est proposé en formation officielle dans mon Académie et dans les Académies où j'ai copains formateurs (les autres, je ne les connais pas) soit cinq Académies. Le problème est qu'à la fois une partie des collègues et des cde veulent autre chose pour leurs lubies (du genre les triplettes à tous les étages).
Dans mon académie, aucune formation sur l'AP.....
Dans mon académie (enfin mon bassin), aucune formation sur rien. Ah si, on nous a mis trois heures devant un ordinateur en nous disant de "coder" un pong sur scratch ... Sans aucune explication bien entendu (ce qui a posé des problèmes à certains collègues affolés de devoir enseigner une choses qu'ils n'ont jamais approché)
_________________
- “Soit A un succès dans la vie. Alors A = x + y + z, où x = travailler, y = s'amuser, z = se taire.” Albert E.
- « Vouloir corriger ses erreurs est le début du pardon. Vouloir obtenir le pardon est le début de l’erreur ! »
- HDA et HG : comment mettez-vous en oeuvre l'HDA dans vos programmes (de la 6e à la 3e)
- Modification des programmes du cycle 1 au cycle 4?
- [Lycée] Quelles oeuvres allez-vous étudier dans le cadre des nouveaux programmes ?
- J'ai perdu mon livre des programmes collège...
- Question sur les nouveaux programmes de Francais cycle 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum