- PaddyHabitué du forum
http://www.libertepolitique.com/Convaincre/Dossiers-thematiques/Reforme-du-college-le-prive-pris-au-piege
:lol:
EXCLUSIF MAG - Saluée par les instances nationales de l’Enseignement catholique, l’autonomie promise par la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, n’est pas au rendez-vous de la réforme du collège.
À quelques mois de son entrée en vigueur en septembre 2016, les chefs d’établissements découvrent concrètement les conséquences d’une réforme qui va changer le visage du collège. Outre la suppression de nombreuses options de langues anciennes, classes bilangues et autres sections européennes, l’introduction des EPI (Enseignements pratiques interdisciplinaires) et d’heures consacrées à l’accompagnement personnalisé (AP) dans le socle des enseignements obligatoires fait mécaniquement diminuer les heures d’enseignement dans les disciplines classiques. Tous les niveaux (de la sixième à la troisième) vont changer d’un coup : du jamais vu. Chacun fait ses calculs, en cherchant à sauver ses dispositifs pédagogiques et les postes de ses enseignants d’anglais renforcé, d’allemand ou de langues anciennes. Et tous se plaignent que l’autonomie tant espérée ne soit pas au rendez-vous…
:lol:
- RoninMonarque
C'est pas faute de les avoir prévenus. Qu'ils assument maintenant.
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- Fesseur ProGuide spirituel
Bien fait !
Le privé avec nous.
Le privé avec nous.
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Pourvu que ça dure...
- ZenxyaGrand sage
Faut-il envoyer cet article au SNPDEN ?
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- may68Expert
Isabelle Dignocourt suggère une explication : « La facilité avec laquelle la réforme des rythmes scolaires n’a pas été appliquée dans les écoles primaires de l’Enseignement catholique a pu laisser croire qu’il en serait de même pour celle du collège. Le sentiment diffus qu’on s’en sortira toujours a fait qu’on découvre seulement maintenant ce qui va nous arriver. La prise de conscience n’en est que plus douloureuse. »
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- LaverdureEmpereur
may68 a écrit:Isabelle Dignocourt suggère une explication : « La facilité avec laquelle la réforme des rythmes scolaires n’a pas été appliquée dans les écoles primaires de l’Enseignement catholique a pu laisser croire qu’il en serait de même pour celle du collège. Le sentiment diffus qu’on s’en sortira toujours a fait qu’on découvre seulement maintenant ce qui va nous arriver. La prise de conscience n’en est que plus douloureuse. »
:lol:
Au moins est-ce honnête.
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- DalvaVénérable
Et il serait malhonnête de prétendre qu'il ne s'est pas passé exactement la même chose dans le public.
Qui ici n'a pas rencontré un collègue qui, entre janvier et mars 2016, s'est soudain avisé que l'AP ne serait pas en plus des heures disciplinaires ?
Qui ici n'a pas rencontré un collègue qui, entre janvier et mars 2016, s'est soudain avisé que l'AP ne serait pas en plus des heures disciplinaires ?
- henrietteMédiateur
Je viens de l'expliquer à une collègue pas plus tard que ce matin...Dalva a écrit:Et il serait malhonnête de prétendre qu'il ne s'est pas passé exactement la même chose dans le public.
Qui ici n'a pas rencontré un collègue qui, entre janvier et mars 2016, s'est soudain avisé que l'AP ne serait pas en plus des heures disciplinaires ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- totoroMonarque
Fesseur Pro a écrit:Bien fait !
Le privé avec nous.
On est quand même un certain nombre à s'être rendu compte que le privé était tout autant la mouise que le public.
Et beaucoup de collègues du public (même sur ce forum...) ont assuré que le privé était à l'abri ou pour le moins s'en sortirait beaucoup mieux...
Je suis ravie que ça fasse plaisir de voir que nous sommes tous dans le même bateau, mais ça fait un moment que nous, profs du privé, vous le disons.
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- totoroMonarque
henriette a écrit:Je viens de l'expliquer à une collègue pas plus tard que ce matin...Dalva a écrit:Et il serait malhonnête de prétendre qu'il ne s'est pas passé exactement la même chose dans le public.
Qui ici n'a pas rencontré un collègue qui, entre janvier et mars 2016, s'est soudain avisé que l'AP ne serait pas en plus des heures disciplinaires ?
Une collègue d'allemand semble s'être aperçue qu'elle perdait beaucoup beaucoup d'heures en janvier dernier...
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- BalthamosDoyen
Bien fait.
Quelle découverte tardive...
quelques mois de son entrée en vigueur en septembre 2016, les chefs d’établissements découvrent concrètement les conséquences d’une réforme qui va changer le visage du collège.
Quelle découverte tardive...
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- Spoiler:
- ditaNeoprof expérimenté
Qu'ils coulent avec nous ! Ils sont sous contrat avec l'Etat, non ? Ils pensaient attirer les meilleurs élèves chez eux ? Lol ! Modéré
- micaschisteMonarque
Balthamos a écrit:Bien fait.
quelques mois de son entrée en vigueur en septembre 2016, les chefs d’établissements découvrent concrètement les conséquences d’une réforme qui va changer le visage du collège.
Quelle découverte tardive...
Il est temps qu'ils ouvrent les yeux.
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- MélisandeNeoprof expérimenté
dita a écrit:Qu'ils coulent avec nous ! Ils sont sous contrat avec l'Etat, non ? Ils pensaient attirer les meilleurs élèves chez eux ? Lol ! [Modéré]
C'est très sympathique, comme message...
- DalvaVénérable
Quelle hargne !dita a écrit:Qu'ils coulent avec nous ! Ils sont sous contrat avec l'Etat, non ? Ils pensaient attirer les meilleurs élèves chez eux ? Lol ! [Modéré]
Au moins les directeurs interrogés ne font-ils pas semblant de trouver encore la réforme formidable, et tiennent un discours qui montre qu'ils savent ce que c'est qu'enseigner. Ce n'est pas ce que j'observe chez la majorité des CdE du public, qui se contentent de nous demander d'appliquer sans se soucier de savoir comment nous ferons.
- InvitéInvité
" Nous nous retrouvons dans l’obligation de fonctionner exactement de la même manière que dans le public. »
- ycombeMonarque
Paddy a écrit:http://www.libertepolitique.com/Convaincre/Dossiers-thematiques/Reforme-du-college-le-prive-pris-au-piege
:lol:
Elle constate une forte pression au niveau du rectorat qui « fait très peur », car lors des réunions d’information sur la réforme, certains émissaires se permettent de proférer des menaces sur les contrats d’associations des collèges qui n’appliqueraient pas la réforme à la lettre. À une question sur l’autonomie dont disposerait l’Enseignement catholique, une de ses collègues du privé s’est entendue répondre : « Le recteur a été catégorique : le privé sera inspecté dès la rentrée. L’établissement qui n’appliquera pas la réforme perdra son contrat d’association immédiatement et si c’est le prof, eh bien, la note, le rapport, vous connaissez… » Ambiance…
Cette réforme est tellement formidable qu'il faut menacer les établissements pour la faire appliquer. Même les établissements privés. C'est dire.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- BalthamosDoyen
ycombe a écrit:Paddy a écrit:http://www.libertepolitique.com/Convaincre/Dossiers-thematiques/Reforme-du-college-le-prive-pris-au-piege
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Elle constate une forte pression au niveau du rectorat qui « fait très peur », car lors des réunions d’information sur la réforme, certains émissaires se permettent de proférer des menaces sur les contrats d’associations des collèges qui n’appliqueraient pas la réforme à la lettre. À une question sur l’autonomie dont disposerait l’Enseignement catholique, une de ses collègues du privé s’est entendue répondre : « Le recteur a été catégorique : le privé sera inspecté dès la rentrée. L’établissement qui n’appliquera pas la réforme perdra son contrat d’association immédiatement et si c’est le prof, eh bien, la note, le rapport, vous connaissez… » Ambiance…
Cette réforme est tellement formidable qu'il faut menacer les établissements pour la faire appliquer. Même les établissements privés. C'est dire.
Question: si un établissement perd son contrat, que deviennent les personnels payés par l'état?
- ycombeMonarque
Cela dit je trouve que le privé est tout de même pas mal culotté de se plaindre. Ils vont pouvoir, un peu plus, récupérer les meilleurs élèves qui n'auront plus de raison de rester dans des classes où l'ambiance ne permet pas de travailler.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- totoroMonarque
ycombe a écrit:Cela dit je trouve que le privé est tout de même pas mal culotté de se plaindre. Ils vont pouvoir, un peu plus, récupérer les meilleurs élèves qui n'auront plus de raison de rester dans des classes où l'ambiance ne permet pas de travailler.
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- DalvaVénérable
Soit je ne comprends pas la phrase, soit je ne vois pas pourquoi le privé récupèrerait davantage les élèves qu'actuellement. Le tri sera-t-il plus féroce en raison de la réforme ?ycombe a écrit:Cela dit je trouve que le privé est tout de même pas mal culotté de se plaindre. Ils vont pouvoir, un peu plus, récupérer les meilleurs élèves qui n'auront plus de raison de rester dans des classes où l'ambiance ne permet pas de travailler.
C'est même plutôt l'inverse à mon avis : puisqu'il n'y aura rien de mieux dans le privé, pourquoi ne pas rester dans le public, qui a l'avantage d'être gratuit ?
- VerduretteModérateur
Je doute que l'Etat puisse se passer des classes du privé sous contrat... où mettrait-on des milliers d'élèves qui resteraient sur le carreau suite à une mesure de fermeture ? Najat joue les père Fouettard, mais ça restera de la menace.
Quant à la solution d'ajouter les heures et disciplines en plus hors contrat, je ne vois pas du tout pourquoi ils auraient de scrupules tant que les familles sont d'accord (et si elles peuvent suivre financièrement). Les parents qui mettent leurs enfants dans le privé ne sont pas tous des bourgeois friqués qui veulent uniquement des parcours d'excellence, beaucoup font un gros effort financier pour une "vie scolaire" avec certaines valeurs. J'en fais partie et je ne roule pas sur l'or.
Quant à la solution d'ajouter les heures et disciplines en plus hors contrat, je ne vois pas du tout pourquoi ils auraient de scrupules tant que les familles sont d'accord (et si elles peuvent suivre financièrement). Les parents qui mettent leurs enfants dans le privé ne sont pas tous des bourgeois friqués qui veulent uniquement des parcours d'excellence, beaucoup font un gros effort financier pour une "vie scolaire" avec certaines valeurs. J'en fais partie et je ne roule pas sur l'or.
- IlseÉrudit
Dalva a écrit:Soit je ne comprends pas la phrase, soit je ne vois pas pourquoi le privé récupèrerait davantage les élèves qu'actuellement. Le tri sera-t-il plus féroce en raison de la réforme ?ycombe a écrit:Cela dit je trouve que le privé est tout de même pas mal culotté de se plaindre. Ils vont pouvoir, un peu plus, récupérer les meilleurs élèves qui n'auront plus de raison de rester dans des classes où l'ambiance ne permet pas de travailler.
C'est même plutôt l'inverse à mon avis : puisqu'il n'y aura rien de mieux dans le privé, pourquoi ne pas rester dans le public, qui a l'avantage d'être gratuit ?
Le privé d'à côté proposera Bilangue, euros (5h d'anglais par semaine !), latin, ...
Plusieurs de nos élèves iront l'an prochain, pour ces raisons.
- InvitéInvité
Balthamos a écrit:ycombe a écrit:Paddy a écrit:http://www.libertepolitique.com/Convaincre/Dossiers-thematiques/Reforme-du-college-le-prive-pris-au-piege
:lol:
Elle constate une forte pression au niveau du rectorat qui « fait très peur », car lors des réunions d’information sur la réforme, certains émissaires se permettent de proférer des menaces sur les contrats d’associations des collèges qui n’appliqueraient pas la réforme à la lettre. À une question sur l’autonomie dont disposerait l’Enseignement catholique, une de ses collègues du privé s’est entendue répondre : « Le recteur a été catégorique : le privé sera inspecté dès la rentrée. L’établissement qui n’appliquera pas la réforme perdra son contrat d’association immédiatement et si c’est le prof, eh bien, la note, le rapport, vous connaissez… » Ambiance…
Cette réforme est tellement formidable qu'il faut menacer les établissement pour la faire appliquer. Même les établissements privés. C'est dire.
Question: si un établissement perd son contrat, que deviennent les personnels payés par l'état?
C'est une excellente question ça. Les professeurs du privé sont contractuels.. Ils sont couvert par des accords nationaux passés entre les employeurs et l'Etat et il y a des différences : si le contrat est simple, aucun contrat avec l’État pour l'agent. S'il y a contrat d'association les professeurs ont un contrat de droit public avec l’État. En principe ceux-là devraient être recasés je crois dans des conditions plus ou moins faciles... Quelqu'un connait-il un exemple de ce genre de situation?
- HestiaNiveau 10
Toujours cette animosité de la part de certains... J'ai fait les grèves de 2015 et je peux vous dire que mon chef ne "découvre" absolument pas maintenant les impacts de cette réforme : nous aussi nous perdons des heures. Mais je crois qu'il n'y a pas lieu de se réjouir particulièrement...
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