- Hermione0908Modérateur
Je parlais d'une forme de racisme social dans mon compte-rendu devant cette préconisation de la primauté de l'oral...
Il nous a été dit, en résumé, que pour ne pas perdre "les élèves défavorisés", il faut impérativement revoir nos pratiques en faveur de l'oral, mais le plus souvent, pas un oral travaillé et exigeant comme celui que propose Elyas, au contraire, un oral spontané, qui serait moins stigmatisant que l'écrit.
Il nous a été dit, en résumé, que pour ne pas perdre "les élèves défavorisés", il faut impérativement revoir nos pratiques en faveur de l'oral, mais le plus souvent, pas un oral travaillé et exigeant comme celui que propose Elyas, au contraire, un oral spontané, qui serait moins stigmatisant que l'écrit.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Oudemia a écrit:On va de enRoumégueur Ier a écrit:J'y ai aussi appris que pratiquer l'accord sujet-verbe est 'une activité abstraite de haut niveau, coûteuse d'un point de vue cognitif'! Là, ça calme le chaland.
Les tenanciers de la formation dans mon académie nous expliquaient déjà cela il y a presque quinze ans. Les profs de lettres que nous étions n'imaginions pas la complexité des opérations mentales que peut supposer un tel accord. Parce que nous étions nés avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Combien de mots taquins peuvent se glisser entre le sujet et le verbe ? Le plaisant sujet se prive-t-il parfois de succéder au verbe quand il est le plus souvent antéposé ? N'est-il pas parfois multiple quand on aimerait qu'il soit toujours simple ? Ne s'amuse-t-il pas aussi à se déguiser en infinitif, pour déconner ? Il faut penser à vérifier tant de choses...
En fait, c'est un peu comme si l'on s'amusait à décomposer la succession complexe des opérations que doit effectuer un enfant quand il apprend à marcher ou à se servir d'une cuillère. Rendez-vous compte ! Il faut déjà apprendre à serrer les doigts sur l'objet, tout en mettant l'ustensile dans le bon sens. Ensuite, par un exercice de motricité fine du bras et de la main faisant intervenir simultanément, au bas mot, un paquet de muscles, parvenir à diriger l'objet dans l'assiette. Et ce n'était que le début ! Fichtre ! Prendre la bouffe en gérant l'angle de la cuillère et en s'appuyant sur l'assiette sans faire tout voler par-dessus bord, ni projeter l'assiette elle-même, assurer la remontée de la cargaison tout en maintenant l'horizontalité de l'ensemble pour ne pas échouer à quelques centimètres du but, viser sans la voir une bouche que l'on aura préalablement pensé à ouvrir, ce n'est pas à la portée de n'importe qui ! Alors couper un morceau de viande en se servant en même temps des deux paluches dont les actions dissociées doivent se compléter ? C'est qu'on donne là dans la grosse sélection.
Oui, les opérations mentales permettant d'accorder un verbe avec son sujet sont complexes. A quand l'eau chaude ?
- OudemiaBon génie
Mieux vaut en rire, mais je me sens de plus en plus sur et tout près de
- RabelaisVénérable
Et l'on vient de passer un documentaire au journal de TF1 sur des étudiants du supérieur qui ne savent pas orthographier: retour aux dictées pour eux,au bescherelle et au cours magistral de grammaire/ conjugaison.
Les études démontrant que l'accès au travail est handicapé par les lacunes orthographiques.
Le diable se mordrait-il la queue?
Les études démontrant que l'accès au travail est handicapé par les lacunes orthographiques.
Le diable se mordrait-il la queue?
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- Mila Saint AnneNiveau 9
kamasolou a écrit:laMiss a écrit:Personne n'a réagit à ça ? :shock:kamasolou a écrit: « Vous avez le droit de penser, mais pas d’interférer… »
Qu'entend-il par interférer ? Protester ? On n'a pas le droit de dire ce que l'on pense ?
C'est dommage, la citation est à la fois approximative et tronquée. Du coup, son sens en est forcément très altéré.
En l'occurrence, l'ipr expliquait simplement que la contestation était possible, mais que les formations n'étaient pas le lieu pour le faire une fois qu'il serait parti et que les formatrices n'avaient pas à subir d'agression.
Ils pensent qu'on peut nous empêcher de parler ? Comment ?
Cela me rappelle une autre formule d'un autre IPR (vue sur ce forum) qui nous permettait gentiment de penser, mais en silence.
Oui, j'ai aussi pensé à Audrey !
On n'a pas entendu la fin de sa phrase à cause des protestations dans la salle. Un peu après, il a ajouté "Je suis fonctionnaire, j'applique". Tout un état d'esprit...
Oui, il parlait de lui. Et uniquement de lui.
Je ne m'étends pas trop sur la suite avec les formatrices, nous étions en phase léthargique (ou correction de copies, selon les collègues): Présentation de dispositifs pédagogiques tels que classe inversée (avec une vidéo vraiment très très drôle), cartes mentales, tutorat entre élèves... On s'est tous demandé quel était le rapport avec la réforme : pédagogie imposée ou liberté pédagogique ? Pourquoi attendre la réforme ? Pourquoi étiqueter ça AP ? Pourquoi ne pas le faire hors AP ? Alibi pédagogique pour faire passer une réforme économique ?
Dans les 3 collèges présents, gros sentiment de HS... Et nous n'avons rien appris de concret sur la mise en place organisationnelle de la réforme (à part que c'est le CDE qui décide et qu'il peut imposer des barrettes à gogo s'il en a envie, même si c'est très contraignant. Pour ceux qui en doutaient encore...).
J'adore ! On a rien écouté mais c'était nul.
J'attendais avec intérêt le compte rendu de la deuxième journée, mais je ne t'y ai pas vue... Dommage. J'avais prévu de t'expliquer le lien entre ce qu'on avait expliqué et L'AP, mais du coup, j'ai pas pu.
#déçue
- kamasolouHabitué du forum
Mila Saint Anne a écrit:kamasolou a écrit:laMiss a écrit:Personne n'a réagit à ça ? :shock:kamasolou a écrit: « Vous avez le droit de penser, mais pas d’interférer… »
Qu'entend-il par interférer ? Protester ? On n'a pas le droit de dire ce que l'on pense ?
C'est dommage, la citation est à la fois approximative et tronquée. Du coup, son sens en est forcément très altéré.
En l'occurrence, l'ipr expliquait simplement que la contestation était possible, mais que les formations n'étaient pas le lieu pour le faire une fois qu'il serait parti et que les formatrices n'avaient pas à subir d'agression.
Ils pensent qu'on peut nous empêcher de parler ? Comment ?
Cela me rappelle une autre formule d'un autre IPR (vue sur ce forum) qui nous permettait gentiment de penser, mais en silence.
Oui, j'ai aussi pensé à Audrey !
On n'a pas entendu la fin de sa phrase à cause des protestations dans la salle. Un peu après, il a ajouté "Je suis fonctionnaire, j'applique". Tout un état d'esprit...
Oui, il parlait de lui. Et uniquement de lui.
Je ne m'étends pas trop sur la suite avec les formatrices, nous étions en phase léthargique (ou correction de copies, selon les collègues): Présentation de dispositifs pédagogiques tels que classe inversée (avec une vidéo vraiment très très drôle), cartes mentales, tutorat entre élèves... On s'est tous demandé quel était le rapport avec la réforme : pédagogie imposée ou liberté pédagogique ? Pourquoi attendre la réforme ? Pourquoi étiqueter ça AP ? Pourquoi ne pas le faire hors AP ? Alibi pédagogique pour faire passer une réforme économique ?
Dans les 3 collèges présents, gros sentiment de HS... Et nous n'avons rien appris de concret sur la mise en place organisationnelle de la réforme (à part que c'est le CDE qui décide et qu'il peut imposer des barrettes à gogo s'il en a envie, même si c'est très contraignant. Pour ceux qui en doutaient encore...).
J'adore ! On a rien écouté mais c'était nul.
J'attendais avec intérêt le compte rendu de la deuxième journée, mais je ne t'y ai pas vue... Dommage. J'avais prévu de t'expliquer le lien entre ce qu'on avait expliqué et L'AP, mais du coup, j'ai pas pu.
#déçue
Oui l'ipr parlait de lui.
Comme je l'ai dit, nous n'avons pas entendu la fin de sa phrase, le début ayant provoqué de bruyantes contestations dans la salle.
Les formatrices n'ont pas été prises à parti. Inutile, ce ne sont pas elles qui ont le pouvoir de décision.
Comme tu as pu le constater, nous avons un peu écouté. Mais il est vrai que le public n'a pas été franchement captivé... Je voyais mon collègue plutôt favorable à la réforme dessiner sur sa feuille, les autres qui corrigaient des copies...
Mes collègues m'ont déjà un peu raconté cette deuxième journée, qui semble avoir été très productive. :mdr3:
Pour le lien avec l'AP, tu peux toujours me l'expliquer ici, ça doit intéresser du monde. Mes collègues ne m'ont fait aucun retour là-dessus aujourd'hui.
J'ai certainement loupé toutes tes formidables explications, c'est dommage, mais bon comme j'avais un truc intéressant à faire... (CA du snes avec le gentil collègue qui t'avait permis de remplir ton bingo).
- DesolationRowEmpereur
Ma bichonnette
- Hermione0908Modérateur
Oh, au fait, ça vient de me revenir, pour la lecture en 6e, on nous a proposé des albums ! "Celui-ci par exemple est très bien fait, le texte est très littéraire et le propos est une dénonciation implicite de la guerre."
Alors entendons-nous bien, je n'ai rien contre les albums, certains sont de très grande qualité. Mais pas en 6e. Non.
On nous a rebattu les oreilles avec la littérature de jeunesse, en particulier en cycle 3. J'ai alors posé une question, demandant ce qu'il en était de la littérature patrimoniale pour laquelle nous avions (et selon moi à juste titre) des préconisations très fortes depuis la mise en place des programmes de 2008. On m'a rassurée en disant que bien sûr la littérature patrimoniale était toujours d'actualité. Mais tout de même, on nous a fait l'article sur la littérature de jeunesse, et le premier ouvrage qui nous a été présenté pour la littérature en cycle 3 a été un album.
C'était un reste d'hallu de ma journée de jeudi. Il s'était caché dans un recoin.
Alors entendons-nous bien, je n'ai rien contre les albums, certains sont de très grande qualité. Mais pas en 6e. Non.
On nous a rebattu les oreilles avec la littérature de jeunesse, en particulier en cycle 3. J'ai alors posé une question, demandant ce qu'il en était de la littérature patrimoniale pour laquelle nous avions (et selon moi à juste titre) des préconisations très fortes depuis la mise en place des programmes de 2008. On m'a rassurée en disant que bien sûr la littérature patrimoniale était toujours d'actualité. Mais tout de même, on nous a fait l'article sur la littérature de jeunesse, et le premier ouvrage qui nous a été présenté pour la littérature en cycle 3 a été un album.
C'était un reste d'hallu de ma journée de jeudi. Il s'était caché dans un recoin.
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Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- Invité ElExpert spécialisé
Ici, le collègue le plus favorable à la réforme, au SGEN depuis belle lurette, chargé de mission, formateur occasionnel, est sorti cette semaine furibard de la journée de formation, d'un vide intersidéral à vomir.
Je note que toutes les interventions des collègues comme kamasolou sont précises et circonstanciées. Les défenses des formateurs relèvent toutes de contorsions interprétatives bien peu convaincantes.
Je note que toutes les interventions des collègues comme kamasolou sont précises et circonstanciées. Les défenses des formateurs relèvent toutes de contorsions interprétatives bien peu convaincantes.
- ShajarVénérable
Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. Celle de "bichonnette" a assez duré.
- kamasolouHabitué du forum
En tous cas, je n'ai jamais lu un CR de collègue super emballé par ces journées de formations. Même sur la page de l'unsa. Bizarre.
- ElyasEsprit sacré
kamasolou a écrit:En tous cas, je n'ai jamais lu un CR de collègue super emballé par ces journées de formations. Même sur la page de l'unsa. Bizarre.
En même temps, une formation n'a pas à emballer les gens. Elle a des objectifs et sa réussite dépend non de l'enthousiasme mais de l'impact sur les pratiques. Et puis, il y a le principe de Burns et ça, ça explique tout
- kamasolouHabitué du forum
Elyas a écrit:Et puis, il y a le principe de Burns et ça, ça explique tout
J'avais déjà oublié cette magnifique diapo (éclipsée par une vidéo aussi tordante que désespérante).
- Hermione0908Modérateur
Elyas a écrit:kamasolou a écrit:En tous cas, je n'ai jamais lu un CR de collègue super emballé par ces journées de formations. Même sur la page de l'unsa. Bizarre.
En même temps, une formation n'a pas à emballer les gens. Elle a des objectifs et sa réussite dépend non de l'enthousiasme mais de l'impact sur les pratiques. Et puis, il y a le principe de Burns et ça, ça explique tout
Si ça n'a pas à emballer les foules en délire, ça devrait au moins remporter un minimum d'adhésion, et surtout, nous éclairer, sans parler de nous donner du clef en main.
Très sincèrement, en sortant de ma formation disciplinaire, je ne sais toujours pas ce que je dois faire, l'IPR ne nous a laissé poser que 5 ou 6 questions en tout, et la plupart des réponses obtenues ont été sur le mode "nous savons ça mais nous n'avons pas de réponse à vous donner maintenant, ça va être du tâtonnement".
Je n'en sais pas plus à l'issue de cette formation, et c'est même encore moins clair dans ma tête et celle de bons nombres de mes collègues.
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- Bobby-CowenFidèle du forum
Ben nous, les collègues jouent les fayots en présentant leur projet d'EPI tout beau, tout en interdisciplinarité-cohésion-gnagnagna... Et les autres de surenchérir : "Bravo ! C'est super élaboré/génial/bien pensé !" :mal:
J'ai dû être l'une des seules à proposer "Perte de temps" et "Foutage de gueule" dans l'élaboration d'un nuage Wordle... (mais ces mots ne sont pas apparus, les formatrices ont "paumé" mon papier) :baoum:
J'ai dû être l'une des seules à proposer "Perte de temps" et "Foutage de gueule" dans l'élaboration d'un nuage Wordle... (mais ces mots ne sont pas apparus, les formatrices ont "paumé" mon papier) :baoum:
- ElyasEsprit sacré
Hermione0908 a écrit:Elyas a écrit:kamasolou a écrit:En tous cas, je n'ai jamais lu un CR de collègue super emballé par ces journées de formations. Même sur la page de l'unsa. Bizarre.
En même temps, une formation n'a pas à emballer les gens. Elle a des objectifs et sa réussite dépend non de l'enthousiasme mais de l'impact sur les pratiques. Et puis, il y a le principe de Burns et ça, ça explique tout
Si ça n'a pas à emballer les foules en délire, ça devrait au moins remporter un minimum d'adhésion, et surtout, nous éclairer, sans parler de nous donner du clef en main.
Très sincèrement, en sortant de ma formation disciplinaire, je ne sais toujours pas ce que je dois faire, l'IPR ne nous a laissé poser que 5 ou 6 questions en tout, et la plupart des réponses obtenues ont été sur le mode "nous savons ça mais nous n'avons pas de réponse à vous donner maintenant, ça va être du tâtonnement".
Je n'en sais pas plus à l'issue de cette formation, et c'est même encore moins clair dans ma tête et celle de bons nombres de mes collègues.
Toutes les formations ne sont pas ainsi. Ensuite, il y a des cahiers des charges qui font que quoi qu'on veuille, la formation part sur de mauvaises bases.... du genre, présenter des trucs énormes en 3h à 120 personnes. Ce n'est pas une formation, c'est une information.
- Invité ElExpert spécialisé
Ben faut pas accepter de la prendre en charge alors.
- Hermione0908Modérateur
Franchement, si on pouvait avoir en lettres ce que tu fais en HG... D'ailleurs, quand je lis ce que tu proposes, j'essaie parfois de voir comment je pourrais m'en inspirer, en réadaptant à ma discipline. J'ai rarement eu des formations que j'ai pu réexploiter vraiment.Elyas a écrit:Hermione0908 a écrit:Elyas a écrit:kamasolou a écrit:En tous cas, je n'ai jamais lu un CR de collègue super emballé par ces journées de formations. Même sur la page de l'unsa. Bizarre.
En même temps, une formation n'a pas à emballer les gens. Elle a des objectifs et sa réussite dépend non de l'enthousiasme mais de l'impact sur les pratiques. Et puis, il y a le principe de Burns et ça, ça explique tout
Si ça n'a pas à emballer les foules en délire, ça devrait au moins remporter un minimum d'adhésion, et surtout, nous éclairer, sans parler de nous donner du clef en main.
Très sincèrement, en sortant de ma formation disciplinaire, je ne sais toujours pas ce que je dois faire, l'IPR ne nous a laissé poser que 5 ou 6 questions en tout, et la plupart des réponses obtenues ont été sur le mode "nous savons ça mais nous n'avons pas de réponse à vous donner maintenant, ça va être du tâtonnement".
Je n'en sais pas plus à l'issue de cette formation, et c'est même encore moins clair dans ma tête et celle de bons nombres de mes collègues.
Toutes les formations ne sont pas ainsi. Ensuite, il y a des cahiers des charges qui font que quoi qu'on veuille, la formation part sur de mauvaises bases.... du genre, présenter des trucs énormes en 3h à 120 personnes. Ce n'est pas une formation, c'est une information.
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- RendashBon génie
Elyas a écrit:kamasolou a écrit:En tous cas, je n'ai jamais lu un CR de collègue super emballé par ces journées de formations. Même sur la page de l'unsa. Bizarre.
En même temps, une formation n'a pas à emballer les gens. Elle a des objectifs et sa réussite dépend non de l'enthousiasme mais de l'impact sur les pratiques.
C'est pourtant exactement ce qu'on nous demande, à nous Emballer et enthousiasmer, plutôt que de faire des choses solides (les deux n'étant pas nécessairement incompatibles, certes, mais je n'ai encore vu aucun exemple d'EPI qui les allie ).
- Luigi_BGrand Maître
Elyas a écrit:En même temps, une formation n'a pas à emballer les gens. Elle a des objectifs et sa réussite dépend non de l'enthousiasme mais de l'impact sur les pratiques.
Ne faire que ce qui est demandé ou ne pas faire preuve d'enthousiasme, c'est DÉJÀ résister à #collège2016. ^^ pic.twitter.com/w571OMFaMW
— LoysBonod(@loysbonod) 21 octobre 2015
:lol:
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
D'un autre côté, si un jour j'assistais à une formation intéressante qui a un rapport de près (enseignements complémentaires) ou de loin (nouveaux programmes) avec la réforme, je ne suis pas sûr que je posterais un CR ici. Parce que je n'en vois pas l'intérêt, n'étant pas encore tout à fait masochiste.
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Asinus asinum fricat
- RendashBon génie
arth75 a écrit:D'un autre côté, si un jour j'assistais à une formation intéressante qui a un rapport de près (enseignements complémentaires) ou de loin (nouveaux programmes) avec la réforme, je ne suis pas sûr que je posterais un CR ici. Parce que je n'en vois pas l'intérêt, n'étant pas encore tout à fait masochiste.
Le mot-clef étant sans doute "ici" : tu sous-entends, sauf erreur de ma part, que poster un compte-rendu de formation positif conduirait à t'associer avec les pro-réforme et donc à en prendre plein la gueule sur Néo.
Ce qui est souligné, c'est qu'on n'a pas encore trouvé de compte-rendu élogieux, où que ce soit. Les seuls échos positifs sont les tweets des thuriféraires de la réforme (Mila Saint-Anne, Fillion, Lozac'h, Caron, par exemple), mais sans compte-rendu précis du contenu. Les tweets en question ne citent pas nommément les collèges concernés par ces formations, c'est donc difficile de croiser ça avec les compte-rendus négatifs.
Les éloges dont ces formateurs se targuent ne sont pas incompatibles avec ce qui est décrit dans ces compte-rendus syndicaux, d'ailleurs : on peut trouver une, deux, dix personnes déjà convaincues dans le public, comme on peut les trouver dans les établissements, même majoritairement opposés à la réforme. On peut même admettre que des collègues neutres aient été convaincus par ces formations ; mais on n'a aucun écho de collègues opposés qui aient changé d'avis.
Ce qui signe l'échec du procédé : il fallait convaincre, non imposer. Or, outre le manque d'arguments aux yeux des anti-réforme, la façon de faire a agi comme repoussoir.
- archebocEsprit éclairé
Par ailleurs, lorsqu'on lit : "cette formation n'avait aucun contenu", ou bien : "on avait l'impression que les formateurs comptaient sur nous pour leur donner de la matière", on n'est plus dans le domaine d'une divergence sur la méthode pédagogique : le problème est bien plus fondamental.
- Pierre-HenriHabitué du forum
archeboc a écrit:
Par ailleurs, lorsqu'on lit : "cette formation n'avait aucun contenu", ou bien : "on avait l'impression que les formateurs comptaient sur nous pour leur donner de la matière", on n'est plus dans le domaine d'une divergence sur la méthode pédagogique : le problème est bien plus fondamental.
Ces formateurs emploient les méthodes pédagogiques qu'ils prônent : l'élève doit construire seul son propre savoir, il ne faut pas lui imposer des connaissances qui lui seraient extérieures, le rôle du professeur est d'accompagnement et non de transmission, etc.
- ElyasEsprit sacré
En même temps, la fracture est si intense que même si on donne du contenu et qu'on en montre l'intérêt, les anti-réformes diront tout de même que c'était nul, vide et inutile.
Je ne me leurre absolument pas à ce sujet.
Dans plusieurs de mes formations, j'ai eu des salles entières d'anti-réforme face à moi. Quand on parlait AP, ils étaient contre de facto. Quand j'ai commencé à leur montré des méthodes d'enseignement adaptées à cet AP, ils étaient très intéressés (le plan de travail est toujours un succès, la diversification de production aussi). Je sais même que pas mal d'entre eux ont défendu ce type de fonctionnement dans leurs bahuts après mes formations. Problème : ils ne diront jamais que l'AP, c'est bien. Néanmoins, j'ai réussi un truc, j'ai donné des outils et provoqué des processus de changement. La formation est donc un succès même si la communication autour ne sortira jamais au grand jour.
Maintenant, je vais devoir donner des stages dans le cadre de la formation à la réforme. Je vais être en mode automatique. Je n'ai absolument aucune envie de donner du grain à moudre à certains "je-me-la-pète" qui vont ensuite faire de la communication du genre "je-suis-un-grand-résistant-contre-le-fasciste-formateur-pro-réforme". Je suis là pour partager et aider les gens à choisir ce qu'ils vont faire dans un cadre réglementaire qui s'impose ipso facto. On peut me traiter de collabo et autres joyeusetés. Personnellement, je sais ce que je fais et je suis capable de dire que je peux me regarder dans la glace tous les matins car je donne des outils pour faire monter le niveau en HG.
Je ne me leurre absolument pas à ce sujet.
Dans plusieurs de mes formations, j'ai eu des salles entières d'anti-réforme face à moi. Quand on parlait AP, ils étaient contre de facto. Quand j'ai commencé à leur montré des méthodes d'enseignement adaptées à cet AP, ils étaient très intéressés (le plan de travail est toujours un succès, la diversification de production aussi). Je sais même que pas mal d'entre eux ont défendu ce type de fonctionnement dans leurs bahuts après mes formations. Problème : ils ne diront jamais que l'AP, c'est bien. Néanmoins, j'ai réussi un truc, j'ai donné des outils et provoqué des processus de changement. La formation est donc un succès même si la communication autour ne sortira jamais au grand jour.
Maintenant, je vais devoir donner des stages dans le cadre de la formation à la réforme. Je vais être en mode automatique. Je n'ai absolument aucune envie de donner du grain à moudre à certains "je-me-la-pète" qui vont ensuite faire de la communication du genre "je-suis-un-grand-résistant-contre-le-
- User5899Demi-dieu
J'ai été censuré pour un commentaire sur cette phrase, alors je vais le reformuler. Dire "je suis fonctionnaire, j'applique" a été jugé condamnable par des tribunaux correctionnels français. Avoir reçu un ordre ne justifie pas qu'on l'applique, quel qu'il soit. Le fonctionnaire est censé faire montre de discernement.kamasolou a écrit:Un peu après, il a ajouté "Je suis fonctionnaire, j'applique". Tout un état d'esprit...
Et il n'est pas interdit de reprendre nos vaillants IPR sur le fameux "la réforme est votée". Non, elle n'est pas votée : elle découle d'un décret pris en loucedé.
- Témoignages sur la formation à la réforme du collège (recension)
- Discussions-digressions autour des retours sur les formations à la réforme du collège
- Témoignages sur les postes supprimés ou en CS dans nos établissements du fait de la réforme (recension)
- Formation collège PAF supprimée à Lille pour une formation interne, locale et obligatoire à la réforme du collège
- [Réforme du collège] Boycotter Le Monde & Libération pour leur partialité au sujet de la réforme du collège.
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