- mblondeNiveau 9
Un jour on a reçu un militaire italien à la maison alors que j'étais en pleine phase de mutation. Il a halluciné. En Italie, d'apres lui, les membres d'un couple de fonctionnaires ne peut pas être muté à plus de 15km l'un de l'autre. Je me demande comment ils gèrent ça.
- ditaNeoprof expérimenté
Je me suis toujours demandé comment on pouvait avoir des congés de maladie à volonté. "Je suis séparé de mon mari, snif snif, ça me rend malade". Ca marche ? Heureusement que tout le monde ne fait pas ça.
- mblondeNiveau 9
dita a écrit:Je me suis toujours demandé comment on pouvait avoir des congés de maladie à volonté. "Je suis séparé de mon mari, snif snif, ça me rend malade". Ca marche ? Heureusement que tout le monde ne fait pas ça.
Sauf que
1) pas sûre qu'un medecin arrêté juste pour ça
2) au bout de trois mois, passage à li traitement (certes complete par la mutuelle mais juste la base donc pas d'heure supp et quelques primes en moins.
3) au bout d'un moment passage en congé longue durée.
Et puis au bout d'un moment je pense que le médecin du rectorat s'en mêle..
- lene75Prophète
Verdurette a écrit:D'autres, quand elles le peuvent, se mettent en disponibilité. Certes, elles ne sont plus payées, mais avoir deux foyers, ça coûte cher aussi, et puis c'est inacceptable de demander à des gens de vivre loin de leur conjoint et de leurs enfants plus des qq mois nécessaires à finir une année scolaire.
C'est une des raisons qui font probablement que diminuer les bonifications familiales n'est pas d'actualité : supprimer ou diminuer de manière importante les bonifications familiales, c'est de facto renvoyer beaucoup de femmes, et en particulier de mères, dans leurs foyers. Si on veut encourager le travail des femmes, il faut forcément protéger les couples.
Par ailleurs je ne comprends pas bien la discussion sur les postes fixes : les bonifications familiales ne sont accordées que sur des voeux larges. Avec un conjoint et deux enfants dont un handicapé, je ne bénéficie de strictement aucune bonification familiale sur voeu précis. J'ai certes un poste fixe, mais obtenu sur un voeu "tout poste fixe dans le département", que les célib' évitent soigneusement (et ils ont raison) car il est moins risqué d'être TZR que de se retrouver coincé pour 15 ans dans l'établissement le plus pourri du département. Tout autre voeu moins large m'était inaccessible car mon barème sensiblement plus faible. Mais avec un enfant, comment signer un contrat de garde sans avoir des horaires fixes quand les établissements scolaires sont ouverts 55h par semaine ?
Idem pour pouvoir revenir dans son académie d'origine : un RC ne donne pas du tout ce droit, il ne permet pas de choisir son académie mais simplement de pouvoir intégrer celle de son conjoint, le couple aura ensuite tout autant de difficultés à obtenir l'académie de son choix (et même plus puisque le conjoint doit aussi trouver un travail) qu'un célibataire puisqu'il ne bénéficiera d'aucune bonification, sauf à envoyer le conjoint en éclaireur au risque d'être durablement séparés.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- mblondeNiveau 9
lene75 a écrit:Verdurette a écrit:D'autres, quand elles le peuvent, se mettent en disponibilité. Certes, elles ne sont plus payées, mais avoir deux foyers, ça coûte cher aussi, et puis c'est inacceptable de demander à des gens de vivre loin de leur conjoint et de leurs enfants plus des qq mois nécessaires à finir une année scolaire.
C'est une des raisons qui font probablement que diminuer les bonifications familiales n'est pas d'actualité : supprimer ou diminuer de manière importante les bonifications familiales, c'est de facto renvoyer beaucoup de femmes, et en particulier de mères, dans leurs foyers. Si on veut encourager le travail des femmes, il faut forcément protéger les couples.
Par ailleurs je ne comprends pas bien la discussion sur les postes fixes : les bonifications familiales ne sont accordées que sur des voeux larges. Avec un conjoint et deux enfants dont un handicapé, je ne bénéficie de strictement aucune bonification familiale sur voeu précis. J'ai certes un poste fixe, mais obtenu sur un voeu "tout poste fixe dans le département", que les célib' évitent soigneusement (et ils ont raison) car il est moins risqué d'être TZR que de se retrouver coincé pour 15 ans dans l'établissement le plus pourri du département. Tout autre voeu moins large m'était inaccessible car mon barème sensiblement plus faible. Mais avec un enfant, comment signer un contrat de garde sans avoir des horaires fixes quand les établissements scolaires sont ouverts 55h par semaine ?
Idem pour pouvoir revenir dans son académie d'origine : un RC ne donne pas du tout ce droit, il ne permet pas de choisir son académie mais simplement de pouvoir intégrer celle de son conjoint, le couple aura ensuite tout autant de difficultés à obtenir l'académie de son choix (et même plus puisque le conjoint doit aussi trouver un travail) qu'un célibataire puisqu'il ne bénéficiera d'aucune bonification, sauf à envoyer le conjoint en éclaireur au risque d'être durablement séparés.
+1
- BoubouleDoyen
lene75 a écrit:Verdurette a écrit:D'autres, quand elles le peuvent, se mettent en disponibilité. Certes, elles ne sont plus payées, mais avoir deux foyers, ça coûte cher aussi, et puis c'est inacceptable de demander à des gens de vivre loin de leur conjoint et de leurs enfants plus des qq mois nécessaires à finir une année scolaire.
C'est une des raisons qui font probablement que diminuer les bonifications familiales n'est pas d'actualité : supprimer ou diminuer de manière importante les bonifications familiales, c'est de facto renvoyer beaucoup de femmes, et en particulier de mères, dans leurs foyers. Si on veut encourager le travail des femmes, il faut forcément protéger les couples.
Par ailleurs je ne comprends pas bien la discussion sur les postes fixes : les bonifications familiales ne sont accordées que sur des voeux larges. Avec un conjoint et deux enfants dont un handicapé, je ne bénéficie de strictement aucune bonification familiale sur voeu précis. J'ai certes un poste fixe, mais obtenu sur un voeu "tout poste fixe dans le département", que les célib' évitent soigneusement (et ils ont raison) car il est moins risqué d'être TZR que de se retrouver coincé pour 15 ans dans l'établissement le plus pourri du département. Tout autre voeu moins large m'était inaccessible car mon barème sensiblement plus faible. Mais avec un enfant, comment signer un contrat de garde sans avoir des horaires fixes quand les établissements scolaires sont ouverts 55h par semaine ?
Idem pour pouvoir revenir dans son académie d'origine : un RC ne donne pas du tout ce droit, il ne permet pas de choisir son académie mais simplement de pouvoir intégrer celle de son conjoint, le couple aura ensuite tout autant de difficultés à obtenir l'académie de son choix (et même plus puisque le conjoint doit aussi trouver un travail) qu'un célibataire puisqu'il ne bénéficiera d'aucune bonification, sauf à envoyer le conjoint en éclaireur au risque d'être durablement séparés.
Il y a des points de rapprochement pour des voeux "commune" qui en pratique peuvent correspondre à un voeu "établissement" car il n'y en a parfois qu'un. Beaucoup de cas sont complexes (et tactiques).
- LadyOlennaModérateur
Je n'ai pas encore pris le temps de parcourir les 10 pages de ce topic mais je souhaite partager une réflexion ce soir sur ce sujet. L'administration me refuse la possibilité de demander une mutation pour la rentrée 2021 au motif que je ne rentre pas dans les motifs de dérogation (en gros il faut rester 3 ans sur le poste, mais on peut demander à bouger au bout de 2 ans si rapprochement de conjoint, garde alternée ou handicap). Je le savais bien sûr en passant le concours et en acceptant un poste à l'autre bout de la France, mais le coronavirus et ses conséquences sont passés par là. Je voudrais rentrer et retrouver ma famille (famille au sens où ne l'entend pas l'Education Nationale : parents, sœur, neveux et nièces... ), qui est disséminée dans le sud-ouest. Mais tout cela n'émeut guère : Mme Olenna, vous n'êtes pas mariée, vous attendrez. Soit. Je ne suis pas pour autant assurée d'obtenir l'académie que je souhaite pour 2022 : en effet, je passerai toujours après les collègues qui n'en sont pas originaires mais veulent y aller parce qu'il y fait meilleur, dont le conjoint ou conjointe trouve un travail là bas, puis qui font jouer de ce fait le rapprochement de conjoint (déjà vu et entendu, plusieurs collègues originaires de mon académie d'adoption ont pour projet de s'installer dans l'académie que je vise).
En 2021 cette conception de la vie ("si tu es célibataire, tu n'as aucune attache nulle part") me paraît tout simplement hallucinante et rétrograde. Et à une époque où tout le monde est prompt à évoquer une discrimination, ben je trouve que pour le coup, ça en est bien une. Alors je n'irai pas jusqu'à porter plainte et saisir un avocat, mais je me demande s'il n'est pas temps de faire changer les choses, même si je ne sais pas comment. Une pétition ?
En 2021 cette conception de la vie ("si tu es célibataire, tu n'as aucune attache nulle part") me paraît tout simplement hallucinante et rétrograde. Et à une époque où tout le monde est prompt à évoquer une discrimination, ben je trouve que pour le coup, ça en est bien une. Alors je n'irai pas jusqu'à porter plainte et saisir un avocat, mais je me demande s'il n'est pas temps de faire changer les choses, même si je ne sais pas comment. Une pétition ?
- LagomorpheFidèle du forum
LadyOlenna a écrit:
En 2021 cette conception de la vie ("si tu es célibataire, tu n'as aucune attache nulle part") me paraît tout simplement hallucinante et rétrograde. Et à une époque où tout le monde est prompt à évoquer une discrimination, ben je trouve que pour le coup, ça en est bien une. Alors je n'irai pas jusqu'à porter plainte et saisir un avocat, mais je me demande s'il n'est pas temps de faire changer les choses, même si je ne sais pas comment. Une pétition ?
Pétition que je signerais avec enthousiasme. Bien que n'étant plus célibataire depuis quelques années. Juste pour le principe, que je juge extrêmement sain, selon lequel les choix de vie privée ne devraient pas constituer un passe-droit dans le milieu professionnel. Être célibataire n'est d'ailleurs pas forcément un choix. J'ajouterais volontiers au texte de la pétition un paragraphe pour éviter une autre discrimination systématique "si tu n'as pas d'enfant, tu passes derrière tout le monde", qui est souvent liée au statut de célibataire. Mais on risquerait de relancer un débat inépuisable, je doute que la modération apprécie.
- CassandrineNiveau 10
Lagomorphe a écrit:LadyOlenna a écrit:
En 2021 cette conception de la vie ("si tu es célibataire, tu n'as aucune attache nulle part") me paraît tout simplement hallucinante et rétrograde. Et à une époque où tout le monde est prompt à évoquer une discrimination, ben je trouve que pour le coup, ça en est bien une. Alors je n'irai pas jusqu'à porter plainte et saisir un avocat, mais je me demande s'il n'est pas temps de faire changer les choses, même si je ne sais pas comment. Une pétition ?
Pétition que je signerais avec enthousiasme. Bien que n'étant plus célibataire depuis quelques années. Juste pour le principe, que je juge extrêmement sain, selon lequel les choix de vie privée ne devraient pas constituer un passe-droit dans le milieu professionnel. Être célibataire n'est d'ailleurs pas forcément un choix. J'ajouterais volontiers au texte de la pétition un paragraphe pour éviter une autre discrimination systématique "si tu n'as pas d'enfant, tu passes derrière tout le monde", qui est souvent liée au statut de célibataire. Mais on risquerait de relancer un débat inépuisable, je doute que la modération apprécie.
Ce principe "si tu es célibataire, tu passes après tout le monde" pour les mutations est aussi valable pour les emplois du temps, pour les conseils de classe (mon conseil de classe en tant que P.P est toujours le vendredi soir à 18h30 depuis 9 ans), pour la surcharge de travail (tu n'as pas d'enfants donc tu peux être membre du CA, on te refile la classe la plus difficile en tant que P.P) .
- BafjudeNiveau 4
Je pense pas que, sur ce point précis, le système soit volontairement injuste. J'entends les arguments de ceux qui disent qu'il faut pouvoir être mobile si on est mariés, si on a des enfants, etc. Mais je comprends qu'il y a aussi une frustration quand on est célibataire (je le suis) et que nos options sont limités même si on peut effectivement avoir de la famille qu'on aimerait bien rejoindre.
De plus ça peut être un cercle vicieux si on a pour projet de vivre dans une région en particulier, parce que par exemple on a de la famille là-bas et qu'on aimerait en être proche, et que donc au final il faudrait non seulement "trouver quelqu'un" (pour le dire vulgairement) mais aussi et surtout quelqu'un qui voudrait bien aller vivre dans cette région aussi.
Vous avez raison de dire qu'être célibataire peut être un choix de vie, et vouloir vivre quelque part peut aussi être un choix de vie. Alors quand le célibat n'est pas un choix, cet autre choix de vie vient rajouter une barrière.
Après j'ai tendance à penser que quand j'suis pas content d'un système mais que moi-même je n'ai absolument aucune idée de comment l'améliorer, je devrais pas trop râler. Car pour le coup, ici, c'est pas du tout une question de moyens. Il faut des enseignants partout de toute façon...
De plus ça peut être un cercle vicieux si on a pour projet de vivre dans une région en particulier, parce que par exemple on a de la famille là-bas et qu'on aimerait en être proche, et que donc au final il faudrait non seulement "trouver quelqu'un" (pour le dire vulgairement) mais aussi et surtout quelqu'un qui voudrait bien aller vivre dans cette région aussi.
Vous avez raison de dire qu'être célibataire peut être un choix de vie, et vouloir vivre quelque part peut aussi être un choix de vie. Alors quand le célibat n'est pas un choix, cet autre choix de vie vient rajouter une barrière.
Après j'ai tendance à penser que quand j'suis pas content d'un système mais que moi-même je n'ai absolument aucune idée de comment l'améliorer, je devrais pas trop râler. Car pour le coup, ici, c'est pas du tout une question de moyens. Il faut des enseignants partout de toute façon...
- LadyOlennaModérateur
Oui il faut des enseignants et des perdirs partout. Mais je me souviens d'une discussion avec une professeur d'espagnol stagiaire, partie dans l'académie de Versailles l'année de titularisation, qui ne comprenait pas pourquoi on mettait un contractuel sur son poste la même année. Et moi je ne comprends pas pourquoi on a besoin de faisant fonction pour des postes d'adjoints non pourvus au mouvement dans le département que je souhaite, alors qu'on me refuse une mutation.
- pseudo-intelloSage
Contrairement à :
- la journée de carence
- le gel du point d'indice
- l'augmentation des annuités avant de toucher la retraite à taux plein
- les "missions liées" au métier d'enseignant,
Le système de bonification familiale faisait déjà partie du jeu lorsque nous sommes entrés dans la profession. C'est un outil de politique familiale, au même titre que d'autres dans le métier. Ça peu plaire ou ne pas plaire, mais c'était dans le pack depuis le début, et on le savait tous.
- la journée de carence
- le gel du point d'indice
- l'augmentation des annuités avant de toucher la retraite à taux plein
- les "missions liées" au métier d'enseignant,
Le système de bonification familiale faisait déjà partie du jeu lorsque nous sommes entrés dans la profession. C'est un outil de politique familiale, au même titre que d'autres dans le métier. Ça peu plaire ou ne pas plaire, mais c'était dans le pack depuis le début, et on le savait tous.
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- LadyOlennaModérateur
Je suis d'accord avec toi pseudo-intello. Mais la société a changé depuis que ces dispositions ont été prises, et les lois n'ont pas suivi. Or parfois, à la suite de mobilisations des citoyens (je pense par exemple à la garde alternée des enfants, à la suite de la révolte de certains pères), les choses changent. Mais concrètement, comment s'y prendre ? Je ne sais pas.
- Dame JouanneÉrudit
Peut être que lorsqu'il n'y avait pas encore eu toutes ces pertes dans le statut, le fait d'être envoyé à l'autre bout de la France et de mettre des années si on était célibataire à obtenir la mutation espérée était plus facilement acceptable ?
- Clecle78Bon génie
Mais ça c'est un autre débat Lady Olenna. Et ce n'est pas la faute des couples mariés. La non séparation des conjoints est un principe qui régit la fonction publique. Et heureusement malgre tout car élever des enfants aux deux bouts de la France ce n'est pas très fun. Personnellement après 30 ans passés à l'autre bout de la France j'apprécie bien d'avoir pu redescendre. Je savais en passant le capes que ce serait Lille pendant 15 ans. Mon mari a suivi et c'était le cas de tous les jeunes profs de ma génération. Je ne dis pas que c'est bien hein mais on a survécu et même été heureux. Par contre j'ai plein de copines qui ont fait le choix de l'auxilariat et qui n'ont jamais quitté les limites d'Aix Marseille. Titularisées, passées certifiées, finalement elles ont bien réussi leur coup tout en restant sur place. On peut aussi trouver ça injuste mais voilà moi j'avais fait le choix de la sécurité et donc du départ assuré. Ce sont les lois du métier.
- BafjudeNiveau 4
Après il me semble que LadyOlenna aborde un autre problème. Elle se demande pourquoi des postes dans l'académie qu'elle vise restent vacants (puis occupés par des contractuels) alors qu'elle a tant de mal à y retourner.
- pseudo-intelloSage
C'est une des règles qui distingue fondamentalement l'emploi public de l'emploi privé : le système de mutation connu d'avance (quelques modalités changement parfois, mais le principe est le même).
Je n'ai jamais vu de distinction d'EDT en fonction de la situation familiale. Au contraire, entre les 6 et les 11 ans de leurs mômes (quand les aides pour la nounou disparaissent), les jeunes parents "crament" souvent un voeu d'EDT pour les horaires d'école (en évitant la première ou la dernière heure de cours - je ne mets pas le mercredi dans le même panier, car la plage a un potentiel plus sympa).
Personne n'oblige qui que ce soit à t'inscrire au CA, et d'ailleurs, dans mon établissement, les jeunes parents - que ça n'arrange, effectivement, particulièrement pas, se trouvent surreprésentés, parce qu'il faut bien râler contre ce quoi on peut encore râler (certaines années, tous les sièges de profs n'étaient pas pourvus, le monde ne s'est pas écroulé).
En ce qui concerne les PP, idem, personne ne te force à quoi que ce soit. Dans mon établissement, les célibataires sont effectivement sur-représentés, plus pour des raisons financières.
Les EDT de conseils de classe taillés pour les jeunes parents, jamais vu. Bon, faut dire que de 2010 à 2020, je n'ai pas vu u seul conseil de classe le vendredi.
Attention : je ne dis pas que ton témoignage est faux. Je dis simplement que, pour avoir fait un petit paquet de collèges, je pense que ton équipe de direction est pour le moins particulière.
Bonus : célibataire, j'obtenais, en début de carrière, mes vendredis après-midi plus facilement, car j'étais sans attaches dans la région et ma famille habitait à 300 bornes. Après, j'ai fait d'autres choix, que je ne fais plus maintenant parce que la vie de famille, justement, m'empêcherait d'en profiter (ex : demander le jeudi pour partir en virée toute seule du mercredi midi au jeudi soir tard).
Oui, alors faudrait voir à ne pas exagérer (ni à confondre : célibataire" et "sans enfants en bas-âge").Cassandrine a écrit:Ce principe "si tu es célibataire, tu passes après tout le monde" pour les mutations est aussi valable pour les emplois du temps, pour les conseils de classe (mon conseil de classe en tant que P.P est toujours le vendredi soir à 18h30 depuis 9 ans), pour la surcharge de travail (tu n'as pas d'enfants donc tu peux être membre du CA, on te refile la classe la plus difficile en tant que P.P) .
Je n'ai jamais vu de distinction d'EDT en fonction de la situation familiale. Au contraire, entre les 6 et les 11 ans de leurs mômes (quand les aides pour la nounou disparaissent), les jeunes parents "crament" souvent un voeu d'EDT pour les horaires d'école (en évitant la première ou la dernière heure de cours - je ne mets pas le mercredi dans le même panier, car la plage a un potentiel plus sympa).
Personne n'oblige qui que ce soit à t'inscrire au CA, et d'ailleurs, dans mon établissement, les jeunes parents - que ça n'arrange, effectivement, particulièrement pas, se trouvent surreprésentés, parce qu'il faut bien râler contre ce quoi on peut encore râler (certaines années, tous les sièges de profs n'étaient pas pourvus, le monde ne s'est pas écroulé).
En ce qui concerne les PP, idem, personne ne te force à quoi que ce soit. Dans mon établissement, les célibataires sont effectivement sur-représentés, plus pour des raisons financières.
Les EDT de conseils de classe taillés pour les jeunes parents, jamais vu. Bon, faut dire que de 2010 à 2020, je n'ai pas vu u seul conseil de classe le vendredi.
Attention : je ne dis pas que ton témoignage est faux. Je dis simplement que, pour avoir fait un petit paquet de collèges, je pense que ton équipe de direction est pour le moins particulière.
Bonus : célibataire, j'obtenais, en début de carrière, mes vendredis après-midi plus facilement, car j'étais sans attaches dans la région et ma famille habitait à 300 bornes. Après, j'ai fait d'autres choix, que je ne fais plus maintenant parce que la vie de famille, justement, m'empêcherait d'en profiter (ex : demander le jeudi pour partir en virée toute seule du mercredi midi au jeudi soir tard).
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- LadyOlennaModérateur
@Clecle78 : Ah mais je n'ai rien contre les couples mariés ! J'ai même de très bons amis qui le sont
Je m'interroge juste sur le fait que quelque chose qui a quasiment toujours été admis comme allant de soi pourrait être un jour perçu comme une insupportable discrimination.
Je m'interroge juste sur le fait que quelque chose qui a quasiment toujours été admis comme allant de soi pourrait être un jour perçu comme une insupportable discrimination.
- LagomorpheFidèle du forum
pseudo-intello a écrit:Contrairement à :
- la journée de carence
- le gel du point d'indice
- l'augmentation des annuités avant de toucher la retraite à taux plein
- les "missions liées" au métier d'enseignant,
Le système de bonification familiale faisait déjà partie du jeu lorsque nous sommes entrés dans la profession. C'est un outil de politique familiale, au même titre que d'autres dans le métier. Ça peu plaire ou ne pas plaire, mais c'était dans le pack depuis le début, et on le savait tous.
C'est vrai, tu poses là un argument convainquant. La règle du jeu était connue avant le début de la partie, les textes réglementaires étaient clairs et accessibles, on l'accepte ou on ne joue pas. La légitimité des jérémiades est donc limitée, mais ça n'empêche pas de souhaiter voir changer la règle. Personnellement, je n'ai pas à me plaindre de mon affectation, mais si j'ai à m'exprimer sur le sujet, ce sera dans le sens que propose @LadyOlenna, par conviction. Avec un degré de priorité moindre que la contestation des coups bas dont tu dresses la liste, et qui pour le coup sont franchement déloyaux.
Par contre, si j'admets que les textes sont ce qu'ils sont et étaient ce qu'ils étaient avant que je ne rejoigne l'EN, le post de @Cassandrine soulève un autre problème :
Cassandrine a écrit:Ce principe "si tu es célibataire, tu passes après tout le monde" pour les mutations est aussi valable pour les emplois du temps, pour les conseils de classe (mon conseil de classe en tant que P.P est toujours le vendredi soir à 18h30 depuis 9 ans), pour la surcharge de travail (tu n'as pas d'enfants donc tu peux être membre du CA, on te refile la classe la plus difficile en tant que P.P) .
Il s'agit là manifestement d'usages locaux, manifestement discriminatoires - qui heureusement n'ont pas cours dans mon établissement - et qui pour le coup ne sont justifiés par aucun texte, aucune politique familiale officielle. Encore que membre du CA et PP, ça n'a rien d'obligatoire, il suffit de dire non, même si la pression sociale/culpabilisation peut être forte, malheureusement, et très mal perçue par ceux qui la vivent.
- CassandrineNiveau 10
@pseudo-intello ,pseudo-intello a écrit:C'est une des règles qui distingue fondamentalement l'emploi public de l'emploi privé : le système de mutation connu d'avance (quelques modalités changement parfois, mais le principe est le même).Oui, alors faudrait voir à ne pas exagérer (ni à confondre : célibataire" et "sans enfants en bas-âge").Cassandrine a écrit:Ce principe "si tu es célibataire, tu passes après tout le monde" pour les mutations est aussi valable pour les emplois du temps, pour les conseils de classe (mon conseil de classe en tant que P.P est toujours le vendredi soir à 18h30 depuis 9 ans), pour la surcharge de travail (tu n'as pas d'enfants donc tu peux être membre du CA, on te refile la classe la plus difficile en tant que P.P) .
Je n'ai jamais vu de distinction d'EDT en fonction de la situation familiale. Au contraire, entre les 6 et les 11 ans de leurs mômes (quand les aides pour la nounou disparaissent), les jeunes parents "crament" souvent un voeu d'EDT pour les horaires d'école (en évitant la première ou la dernière heure de cours - je ne mets pas le mercredi dans le même panier, car la plage a un potentiel plus sympa).
Personne n'oblige qui que ce soit à t'inscrire au CA, et d'ailleurs, dans mon établissement, les jeunes parents - que ça n'arrange, effectivement, particulièrement pas, se trouvent surreprésentés, parce qu'il faut bien râler contre ce quoi on peut encore râler (certaines années, tous les sièges de profs n'étaient pas pourvus, le monde ne s'est pas écroulé).
En ce qui concerne les PP, idem, personne ne te force à quoi que ce soit. Dans mon établissement, les célibataires sont effectivement sur-représentés, plus pour des raisons financières.
Les EDT de conseils de classe taillés pour les jeunes parents, jamais vu. Bon, faut dire que de 2010 à 2020, je n'ai pas vu u seul conseil de classe le vendredi.
Attention : je ne dis pas que ton témoignage est faux. Je dis simplement que, pour avoir fait un petit paquet de collèges, je pense que ton équipe de direction est pour le moins particulière.
Bonus : célibataire, j'obtenais, en début de carrière, mes vendredis après-midi plus facilement, car j'étais sans attaches dans la région et ma famille habitait à 300 bornes. Après, j'ai fait d'autres choix, que je ne fais plus maintenant parce que la vie de famille, justement, m'empêcherait d'en profiter (ex : demander le jeudi pour partir en virée toute seule du mercredi midi au jeudi soir tard).
Merci de ne pas écrire que j'exagère sans rien connaître des exemples précis que je cite. Tu as beau avoir fait un paquet de collèges mais tu ne les connais pas tous. Je peux t'envoyer un message privé le planning des conseils de classe pour que tu vois nos conseils du vendredi soir à 18h30 ...
Dans nos vœux d'emplois du temps , on nous demande nos obligations familiales donc quand tu n'en as pas, tu passes après les autres. (exemple: le vœu du mercredi matin qui est accordé en priorité aux profs parents ) . Alors, ok personne ne force un prof célibataire à être au CA mais il me semble injuste que lorsque le prof célibataire est PP (qui a envie d'être P.P) on lui refile toujours la classe la plus compliquée.
- LadyOlennaModérateur
Si je prends la loi du 18 novembre 2016 : "Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de [...] leur situation de famille" On est bien dans ce cadre là non ?
- BafjudeNiveau 4
Pour le coup c'est pas normal ça. On peut imaginer que c'est une stratégie de gestion humaine de la direction, surtout si les parents sont plus nombreux. Mais je trouve pas ça cool de séparer les obligations familiales des voeux.
Ca pour le coup, c'est pas marqué avant qu'on ne signe !
Ca pour le coup, c'est pas marqué avant qu'on ne signe !
- LadyOlennaModérateur
Je précise ma pensée (puisque les différents posts m'aident à l'affiner). En formation juridique on nous enseigne la hiérarchie des textes, et on nous explique qu'un texte ne peut contredire un autre qui lui serait supérieur dans cette hiérarchie : un décret par exemple ne peut contredire une loi. Donc je me demande si le BOEN qui fixe les règles en matière de mutation ne contrevient pas à la loi que j'ai citée ci-dessus. Auquel cas ce serait attaquable.LadyOlenna a écrit:Si je prends la loi du 18 novembre 2016 : "Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de [...] leur situation de famille"
- Clecle78Bon génie
C'est la même chose dans toute la fonction publique d'état et d'ailleurs dans pas mal de ministères les couples sont plus avantagés que dans l'en. Au même titre de la politique familiale. On peut ne pas être d'accord mais si vous cassez le rapprochement de conjoints ça va faire très mal et là ce sera une discrimination bien plus importante notamment pour les enfants.
- A TuinVénérable
Cassandrine a écrit:
Ce principe "si tu es célibataire, tu passes après tout le monde" pour les mutations est aussi valable pour les emplois du temps, pour les conseils de classe (mon conseil de classe en tant que P.P est toujours le vendredi soir à 18h30 depuis 9 ans), pour la surcharge de travail (tu n'as pas d'enfants donc tu peux être membre du CA, on te refile la classe la plus difficile en tant que P.P) .
- Ce n'est pas vrai, pour les emplois du temps. En tant que parents on est obligés de demander le mercredi déjà, pour garder les enfants, mais quand ils seront plus grands, et quand j'étais célibataire, je préférais largement demander le lundi ou le vendredi pour raccourcir ma semaine, et bosser le mercredi matin était plutôt agréable. Devoir cramer un vœu pour le mercredi représente plutôt une corvée de mon point de vue. Que cela soit jalousé ou convoité par certains célibataires me dépasse un peu.
- Ce n'est pas vrai non plus pour les conseils. Combien de fois j'ai dû me farcir des conseils à 19h30 qui se traînaient jusqu'à 21h parfois. Je pourrais rétorquer que j'ai une vie, et qui plus est accessoirement effectivement, des enfants qui attendent à la maison qu'on rentre. Quand j'étais célibataire, je m'en fichais pas mal de finir éventuellement tard, mais avec les enfants ça me gave parce que j'aime bien les voir et en profiter un peu les soirs, plutôt que de faire réunion à lac** jusqu'à pas d'heure avec des gens qui sont contents d'être là pour taper la causette (les fois où cela finissait à 21h, c'étaient des collègues âgés ou sans enfants, c'est important à préciser. Quand tu te retrouves les seul couillon à avoir des enfants en bas âge au milieu de cela, tu te sens un peu seul).
- Ce n'est pas vrai non plus pour le CA. Personne n'oblige personne à y participer.
- Et pas vrai non plus pour les classes difficiles. Personne ne peut passer à travers une classe pénible de temps en temps.
Pour les mutations en revanche, il devrait y avoir une bonification pour compenser, au bout de X années pour les célibataires. C'est effectivement raide de se trouver propulsé à Versailles ou Créteil pour toute sa vie, dès lors qu'on est célibataire. Déjà qu'on est mal payés pour le travail requis, devoir supporter des frais et un éloignement dans ces lieux là pour une durée indéfinie après un bac+5 n'est pas quelque chose qui vend naturellement du rêve. On peut entendre que les gens puissent y réfléchir à deux fois.
- postulatNiveau 7
Cela a déjà été abordé dans le sujet mais je pense que ce qui pourrait résoudre beaucoup de problèmes, est le retour du mouvement à un tour. Cela permettrait de fluidifier beaucoup les mutations...
Célibataire sans enfant, muté dans l'académie de Créteil il y a cinq ans (par choix évidemment ), je n'y suis pas malheureux. Je passe néanmoins toutes mes vacances dans ma région d'origine (je ne me sentirai jamais francilien). Y retourner un jour ? J'aimerais bien (en maths, c'est assez jouable même si la réforme du lycée a fait du dégât) mais la loterie du mouvement après la phase inter me fait vraiment réfléchir. Devenir TZR pendant plusieurs années et sans doute passer par le collège (après avoir obtenu un poste fixe dans un lycée plutôt tranquille dès l'année de titularisation) serait clairement une grosse dégradation de mes conditions de travail. Je n'ai rien contre le collège, j'y ai fait mon stage mais je préfère le lycée.
Avec l'ancien système, j'aurais demandé chaque année des lycées de ma région d'origine (ou au moins d'une région plus proche, quitte à me rapprocher un peu chaque année).
Quel dommage qu'on entende si peu les syndicats sur un retour au mouvement à un tour ! Cela simplifierait la vie de beaucoup de fonctionnaires de l'EN (célibataires ou non).
Célibataire sans enfant, muté dans l'académie de Créteil il y a cinq ans (par choix évidemment ), je n'y suis pas malheureux. Je passe néanmoins toutes mes vacances dans ma région d'origine (je ne me sentirai jamais francilien). Y retourner un jour ? J'aimerais bien (en maths, c'est assez jouable même si la réforme du lycée a fait du dégât) mais la loterie du mouvement après la phase inter me fait vraiment réfléchir. Devenir TZR pendant plusieurs années et sans doute passer par le collège (après avoir obtenu un poste fixe dans un lycée plutôt tranquille dès l'année de titularisation) serait clairement une grosse dégradation de mes conditions de travail. Je n'ai rien contre le collège, j'y ai fait mon stage mais je préfère le lycée.
Avec l'ancien système, j'aurais demandé chaque année des lycées de ma région d'origine (ou au moins d'une région plus proche, quitte à me rapprocher un peu chaque année).
Quel dommage qu'on entende si peu les syndicats sur un retour au mouvement à un tour ! Cela simplifierait la vie de beaucoup de fonctionnaires de l'EN (célibataires ou non).
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