Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- fanetteFidèle du forum
nitescence :
vivi, demandez une HMIS (heure mensuelle d'information syndicale) : c'est un droit, il faut prévoir une semaine de délai, la CDE n'a son mot à dire que sur l'heure et le jour (début ou fin de journée normalement, pour ne pas trop perturber les cours). Ce serait bien de demander au syndicat contacté s'il peut vous envoyer un représentant à cette occasion.
Le surveillant doit faire un rapport, et demander la tenue du conseil de discipline (par écrit).
vivi, demandez une HMIS (heure mensuelle d'information syndicale) : c'est un droit, il faut prévoir une semaine de délai, la CDE n'a son mot à dire que sur l'heure et le jour (début ou fin de journée normalement, pour ne pas trop perturber les cours). Ce serait bien de demander au syndicat contacté s'il peut vous envoyer un représentant à cette occasion.
Le surveillant doit faire un rapport, et demander la tenue du conseil de discipline (par écrit).
- Ramanujan974Érudit
vivi1982 a écrit:Bon, ça bouge côté collègue: hier un surveillant s'est pris deux coups de points dans le bras que la CDE a excusé car "c'était juste dans le bras, on ne s'est pas ce qui s'est passé avant pour que l'élève en arrive là",
Non mais sérieusement, quand un CDE bafoue à ce point la loi, n'est-il pas possible de porter plainte contre lui ? d'envoyer une lettre détaillant ses agissements au recteur et à la presse ?
- nitescenceÉrudit
Ramanujan974 a écrit:vivi1982 a écrit:Bon, ça bouge côté collègue: hier un surveillant s'est pris deux coups de points dans le bras que la CDE a excusé car "c'était juste dans le bras, on ne s'est pas ce qui s'est passé avant pour que l'élève en arrive là",
Non mais sérieusement, quand un CDE bafoue à ce point la loi, n'est-il pas possible de porter plainte contre lui ? d'envoyer une lettre détaillant ses agissements au recteur et à la presse ?
Que faut-il attendre sinon pour en convoquer un ? Le meurtre d'un enseignant ?
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Bien sur que si!Ramanujan974 a écrit:vivi1982 a écrit:Bon, ça bouge côté collègue: hier un surveillant s'est pris deux coups de points dans le bras que la CDE a excusé car "c'était juste dans le bras, on ne s'est pas ce qui s'est passé avant pour que l'élève en arrive là",
Non mais sérieusement, quand un CDE bafoue à ce point la loi, n'est-il pas possible de porter plainte contre lui ? d'envoyer une lettre détaillant ses agissements au recteur et à la presse ?
Une année ma CDE m'avait harcelé. Avec l'aide des délégué du personnel , on avait écrit une lettre au syndicat : ça l'avait bien calmée
ILs aiment bien les CDE, jouer aux petit chefs pour essayer de se donner de l'importance
- RendashBon génie
vivi1982 a écrit:Chez nous c'est la politique, 0 conseil de dis, ils peuvent être violent, nous insulter etc, il ne se passe rien et les mômes le savent.
Mais le CDE doit notifier par écrit et justifier son refus de réunir un conseil de discipline, sauf erreur de ma part. En avez-vous demandé, par écrit? Il faut la mettre au pied du mur : si ses justifications sont foireuses, vous aurez du biscuit.
Quant à l'incident que tu décris (l'agression de l'AED), et la réaction de ta CDE, j'en reste pantois. Il faudrait presque qu'elle ramasse une bonne mandale d'un élève, pour pouvoir lui demander naïvement ce qu'elle a fait pour provoquer ça. C'est hallucinant.
- nitescenceÉrudit
Rendash a écrit:Quant à l'incident que tu décris (l'agression de l'AED), et la réaction de ta CDE, j'en reste pantois. Il faudrait presque qu'elle ramasse une bonne mandale d'un élève, pour pouvoir lui demander naïvement ce qu'elle a fait pour provoquer ça. C'est hallucinant.
Un peu hors sujet, mais l'année dernière un élève a insulté publiquement le proviseur dans les couloirs et il a royalement été sanctionné par... une journée d'exclusion !
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- RendashBon génie
nitescence a écrit:Rendash a écrit:Quant à l'incident que tu décris (l'agression de l'AED), et la réaction de ta CDE, j'en reste pantois. Il faudrait presque qu'elle ramasse une bonne mandale d'un élève, pour pouvoir lui demander naïvement ce qu'elle a fait pour provoquer ça. C'est hallucinant.
Un peu hors sujet, mais l'année dernière un élève a insulté publiquement le proviseur dans les couloirs et il a royalement été sanctionné par... une journée d'exclusion !
:lol:
Ben, je dirais que là c'est le problème du proviseur. Sauf s'il applique la même sanctiounette quand c'est un collègue qui se fait insulter, bien sûr, ce que je pense probable.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Zenxya a écrit:J'ai déjà vu des élèves "sauvés" par une exclusion puis réinscription dans un autre établissement très loin. D'accord, c'était en lycée. Mais les réinscrire à 70 km en internat, loin de leur bande, de leur cité et de leur réputation de petit caïd leur permet de se racheter une certaine "virginité". Quand j'étais dans l'académie de Nancy-Metz (avant 94), j'en ai vu quelques-uns venir dans mon lycée paumé et ils faisaient tout pour ne pas trop se faire remarquer. C'était une chance pour eux de se racheter une conduite. Ils restaient durs, on les surveillait comme le lait sur le feu mais ça marchait.
Tout à fait d'accord avec ça. "Sanction" est devenu un bien vilain mot, et on a oublié que pour être "bienveillant", au sens vrai du terme, il fallait savoir sanctionner. Certains gamins ne peuvent effectivement plus sortir de la spirale négative dans laquelle ils sont enfermés, de l'image qu'ils se sont créée, et n'existent plus qu'à travers les conneries qu'ils peuvent faire sous le regard des autres. Une exclusion peut ainsi offrir un nouveau départ, et donner une opportunité de construire une nouvelle identité. De ce point de vue, les CDE et CPE qui couvrent les gamins et refusent les conseils de discipline leur rendent le pire des services.
- nitescenceÉrudit
Ventre-Saint-Gris a écrit:Zenxya a écrit:J'ai déjà vu des élèves "sauvés" par une exclusion puis réinscription dans un autre établissement très loin. D'accord, c'était en lycée. Mais les réinscrire à 70 km en internat, loin de leur bande, de leur cité et de leur réputation de petit caïd leur permet de se racheter une certaine "virginité". Quand j'étais dans l'académie de Nancy-Metz (avant 94), j'en ai vu quelques-uns venir dans mon lycée paumé et ils faisaient tout pour ne pas trop se faire remarquer. C'était une chance pour eux de se racheter une conduite. Ils restaient durs, on les surveillait comme le lait sur le feu mais ça marchait.
Tout à fait d'accord avec ça. "Sanction" est devenu un bien vilain mot, et on a oublié que pour être "bienveillant", au sens vrai du terme, il fallait savoir sanctionner. Certains gamins ne peuvent effectivement plus sortir de la spirale négative dans laquelle ils sont enfermés, de l'image qu'ils se sont créée, et n'existent plus qu'à travers les conneries qu'ils peuvent faire sous le regard des autres. Une exclusion peut ainsi offrir un nouveau départ, et donner une opportunité de construire une nouvelle identité. De ce point de vue, les CDE et CPE qui couvrent les gamins et refusent les conseils de discipline leur rendent le pire des services.
+ 1
La sanction a en soi un caractère pédagogique en posant des limites et la véritable bienveillance consiste à savoir sanctionner quand c'est nécessaire. La bienveillance laxiste est en réalité un renoncement qui abandonne les gamins à eux-mêmes. Les élèves, si on les considère, ont droit à l'exigence et même à la sévérité (si elle est juste).
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Il y a un grand malentendu sur les exclusions, effectivement. On nous gave de statistiques à l'échelle macro, pour justifier la fin des exclusions (il me semble que c'était une préconisation des "Etats généraux de la vie scolaire" il y a quelques années). Ils oublient (ou feignent d'oublier) qu'on travaille avec de l'humain, et que les mêmes causes ne produisent quasiment jamais les mêmes effets.
Sur les exclusions, deux rappels:
_ Une exclusion, au bon moment, peut "sauver" un gamin (à condition qu'on ne le laisse pas déscolarisé pendant 6 mois, comme ça arrive souvent dans mon académie)
_ Une multitude de "non-exclusion"suite à des faits graves (comme ça arrive souvent chez moi) est catastrophique, à l'échelle de la "communauté éducative" de l'établissement. Elle crée un sentiment d'impunité chez les élèves. D'insécurité chez les plus fragiles. D'injustice quand les sanctions finissent par tomber (car elles tombent, forcément, au bout d'un moment).
Sur les exclusions, deux rappels:
_ Une exclusion, au bon moment, peut "sauver" un gamin (à condition qu'on ne le laisse pas déscolarisé pendant 6 mois, comme ça arrive souvent dans mon académie)
_ Une multitude de "non-exclusion"suite à des faits graves (comme ça arrive souvent chez moi) est catastrophique, à l'échelle de la "communauté éducative" de l'établissement. Elle crée un sentiment d'impunité chez les élèves. D'insécurité chez les plus fragiles. D'injustice quand les sanctions finissent par tomber (car elles tombent, forcément, au bout d'un moment).
_________________
Asinus asinum fricat
- amourExpert
Ventre-Saint-Gris a écrit:Zenxya a écrit:J'ai déjà vu des élèves "sauvés" par une exclusion puis réinscription dans un autre établissement très loin. D'accord, c'était en lycée. Mais les réinscrire à 70 km en internat, loin de leur bande, de leur cité et de leur réputation de petit caïd leur permet de se racheter une certaine "virginité". Quand j'étais dans l'académie de Nancy-Metz (avant 94), j'en ai vu quelques-uns venir dans mon lycée paumé et ils faisaient tout pour ne pas trop se faire remarquer. C'était une chance pour eux de se racheter une conduite. Ils restaient durs, on les surveillait comme le lait sur le feu mais ça marchait.
Tout à fait d'accord avec ça. "Sanction" est devenu un bien vilain mot, et on a oublié que pour être "bienveillant", au sens vrai du terme, il fallait savoir sanctionner. Certains gamins ne peuvent effectivement plus sortir de la spirale négative dans laquelle ils sont enfermés, de l'image qu'ils se sont créée, et n'existent plus qu'à travers les conneries qu'ils peuvent faire sous le regard des autres. Une exclusion peut ainsi offrir un nouveau départ, et donner une opportunité de construire une nouvelle identité. De ce point de vue, les CDE et CPE qui couvrent les gamins et refusent les conseils de discipline leur rendent le pire des services.
+1000.
Et ce point de vue, hélas, nous autres enseignants sommes bien souvent les seuls à l'avoir (et encore, pas tous ). Le problème est bien que l'objectif premier des CDE n'est plus nécessairement de rendre service aux élèves, mais de satisfaire leur hiérarchie et de fournir de "bonnes" statistiques. je ne blâme personne de manière individuelle, mais c'est un fait: trop de conseils de discipline, c'est très mal vu pour un CDE. Quant aux parents, je n'en ai jamais vu abonder dans notre sens lors des conseils de discipline, d'ailleurs les parents qui trouvent les sanctions nécessaires et travaillent avec nous en ce sens, parfois en nous demandant de l'aide, n'ont pas à se soucier d'un éventuel conseil de discipline: leurs enfants, de manière générale, n'y seront pas confrontés parce que les problèmes seront réglés en amont, et moins douloureusement.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Après, il faut aussi reconnaître que si on laissait aux enseignants la maîtrise des sanctions disciplinaires, on arriverait vite à une surenchère ingérable. Et les CDE et CPE ont bien souvent des informations que nous n'avons pas, qui peuvent expliquer certains comportements d'élèves.
Le venin, finalement, c'est le "contrat d'objectif" donné aux CDE. Par effet de cascade, ça gangrène tout.
Le venin, finalement, c'est le "contrat d'objectif" donné aux CDE. Par effet de cascade, ça gangrène tout.
_________________
Asinus asinum fricat
- amourExpert
arth75 a écrit:Après, il faut aussi reconnaître que si on laissait aux enseignants la maîtrise des sanctions disciplinaires, on arriverait vite à une surenchère ingérable. Et les CDE et CPE ont bien souvent des informations que nous n'avons pas, qui peuvent expliquer certains comportements d'élèves.
Le venin, finalement, c'est le "contrat d'objectif" donné aux CDE. Par effet de cascade, ça gangrène tout.
Je suis très d'accord avec ça aussi et avec ce que tu dis plus haut.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
arth75 a écrit:On nous gave de statistiques à l'échelle macro
Oui, l'utilisation que l'on fait des statistiques est horripilante. Le problème, c'est que cela suffit à convaincre trop de monde...
On nous a fait la même avec les redoublements. Statistiquement, un élève qui redouble ne progresse pas de façon suffisamment significative... Suffisamment significatif, c'est combien ?
Et statistiquement, combien d'élèves la crainte d'un redoublement a-t-elle fait travailler ?
Combien d'élèves arrivent désormais en fin de troisième sans avoir la maturité qui leur permette de faire des choix d'orientation cohérents avec leur niveau réel ? Qu'en disent les statistiques ?
Le cas d'une ancienne élève de mon collège m'a interpellé l'année dernière. Elle avait un niveau relativement médiocre et travaillait de façon irrégulière. Le cas typique de l'élève à propos de laquelle j'enrage de devoir me battre en conseil de classe pour qu'on l'aide en ne lui donnant pas d'encouragements. En seconde, elle a ramé, et a finalement cessé de s'investir à la fin de l'année. Pas de passage en première, mais pas de redoublement non plus : elle ne l'avait pas mérité. Finalement, cette bienveillance ne lui aura laissé aucune chance. Appréciation bienveillante de ses paresses chroniques au collège, aucun redoublement pour les copains qui en faisaient moins qu'elle. On ne sanctionne plus les erreurs, et quand on finit par les pointer du doigt, c'est terminé.
Par contre, ses déboires, ce n'est pas aux profs qui la complimentaient le plus quand elle glandait qu'elle est venue les raconter.
Je me suis un tantinet écarté du sujet, non ?
- amourExpert
Ventre-Saint-Gris a écrit:arth75 a écrit:On nous gave de statistiques à l'échelle macro
Oui, l'utilisation que l'on fait des statistiques est horripilante. Le problème, c'est que cela suffit à convaincre trop de monde...
On nous a fait la même avec les redoublements. Statistiquement, un élève qui redouble ne progresse pas de façon suffisamment significative... Suffisamment significatif, c'est combien ?
Et statistiquement, combien d'élèves la crainte d'un redoublement a-t-elle fait travailler ?
Combien d'élèves arrivent désormais en fin de troisième sans avoir la maturité qui leur permette de faire des choix d'orientation cohérents avec leur niveau réel ? Qu'en disent les statistiques ?
Le cas d'une ancienne élève de mon collège m'a interpellé l'année dernière. Elle avait un niveau relativement médiocre et travaillait de façon irrégulière. Le cas typique de l'élève à propos de laquelle j'enrage de devoir me battre en conseil de classe pour qu'on l'aide en ne lui donnant pas d'encouragements. En seconde, elle a ramé, et a finalement cessé de s'investir à la fin de l'année. Pas de passage en première, mais pas de redoublement non plus : elle ne l'avait pas mérité. Finalement, cette bienveillance ne lui aura laissé aucune chance. Appréciation bienveillante de ses paresses chroniques au collège, aucun redoublement pour les copains qui en faisaient moins qu'elle. On ne sanctionne plus les erreurs, et quand on finit par les pointer du doigt, c'est terminé.
Par contre, ses déboires, ce n'est pas aux profs qui la complimentaient le plus quand elle glandait qu'elle est venue les raconter.
Je me suis un tantinet écarté du sujet, non ?
Je ne trouve pas que tu te sois écarté du sujet tant que cela. . l'un de mes collègues fait exactement les mêmes constatations que toi: il n'en est pas à ses premiers déboires avec l'administration et les parents d'élèves au sujet de ses moyennes de classe jugées trop basses par rapport aux moyennes de ses collègues de même matière, le CDE lui reproche de "ne pas être motivant" lorsqu'il dit la vérité sur les filières post bac sélectives...et pourtant c'est lui que viennent maintenant voir les élèves inquiets de leur orientation en lui disant "vous au moins, on sait que vous ne nous mentirez pas" :shock: Ca a pris du temps, ceci dit. j'ai parfois l'impression qu'il n'y a que deux possibilités soit nous sommes dirigés par des gens cyniques qui prévoient la fin de l'EN sans le moindre scrupule;soit, et mon optimisme me fait pencher vers cette interprétation, conscients de la difficulté croissante de notre métier, nos supérieurs nous incitent à glaner le peu de satisfaction encore possible dans l'exercice de nos fonctions: être sympa, faire le prof copain, jouer à la maman, ça peut convenir à certains et en plus la vérité toute crue serait par trop insoutenable.
- nitescenceÉrudit
haha ! c'est pareil dans cas : quand les élèves ont une bonne note avec moi, ils disent "avec vous, au moins, on sait qu'on la mérite", alors qu'avec mon collègue d'histoire qui a 16 de moyenne, les parents viennent le voir en demandant si le petit chéri qui a 18 de moyenne aura vraiment cette note au bac ! Les parents qui se plaignent des trop bonnes notes en histoire, mdr !
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- fanetteFidèle du forum
vivi1982 a écrit:
J'appréhende le conseil de classe de cette classe jeudi prochain, je sens que ça va être l'accusation publique envers moi quand elle va poser la question aux parents et aux élèves.
(...)
Pas envie d'y aller à ce conseil.
C'est ce soir si j'ai bien compris : bon courage ! Essaie d'avoir le soutien du PP ou de tes collègues au cas où ce serait abordé au conseil (quelqu'un qui rétorque fermement aux délégués que les bavardages sont de leur fait, et que c'est à eux de se remettre en question), mais il y a de fortes chances pour que personne n'évoque le sujet.
_________________
L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Sur le redoublement, on nous fait payer aussi le passé: redoublement systématique avec l'accord (et parfois à la demande) des enseignants.Ventre-Saint-Gris a écrit:arth75 a écrit:On nous gave de statistiques à l'échelle macro
Oui, l'utilisation que l'on fait des statistiques est horripilante. Le problème, c'est que cela suffit à convaincre trop de monde...
On nous a fait la même avec les redoublements. Statistiquement, un élève qui redouble ne progresse pas de façon suffisamment significative... Suffisamment significatif, c'est combien ?
Et statistiquement, combien d'élèves la crainte d'un redoublement a-t-elle fait travailler ?
Combien d'élèves arrivent désormais en fin de troisième sans avoir la maturité qui leur permette de faire des choix d'orientation cohérents avec leur niveau réel ? Qu'en disent les statistiques ?
Le cas d'une ancienne élève de mon collège m'a interpellé l'année dernière. Elle avait un niveau relativement médiocre et travaillait de façon irrégulière. Le cas typique de l'élève à propos de laquelle j'enrage de devoir me battre en conseil de classe pour qu'on l'aide en ne lui donnant pas d'encouragements. En seconde, elle a ramé, et a finalement cessé de s'investir à la fin de l'année. Pas de passage en première, mais pas de redoublement non plus : elle ne l'avait pas mérité. Finalement, cette bienveillance ne lui aura laissé aucune chance. Appréciation bienveillante de ses paresses chroniques au collège, aucun redoublement pour les copains qui en faisaient moins qu'elle. On ne sanctionne plus les erreurs, et quand on finit par les pointer du doigt, c'est terminé.
Par contre, ses déboires, ce n'est pas aux profs qui la complimentaient le plus quand elle glandait qu'elle est venue les raconter.
Je me suis un tantinet écarté du sujet, non ?
Pour me convaincre des "bienfaits" de certains redoublements, il m'a suffi de comparer les deux endroit où j'ai fait l'école:
_ Nord-Pas-de-Calais, aux portes de la Thiérache: redoublement proposé, refusé par les parents ("la honte sur la famille" "il va quand même pas passer sa vie à l'école, etc") en primaire. Au Lycée, redoublement rare, un petit 8 de moyenne générale en seconde suffisait pour passer, même en S (ben parce que sinon il y aurait trop de redoublants en seconde)
_ J'ai fait ma terminale dans un lycée très bourgeois de Bretagne, 95 % de réussite au bac, je me suis retrouvé dans une classe de 36, sur les 18 garçons, seul 2 (dont moi) avaient l' "âge normal". Les autres avaient tous redoublé, la plupart du temps la première ou la seconde, pour consolider des acquis jugés fragiles...
Si tu veux savoir quel est la voie de la réussite, regarde comment les choses se font chez les bourges. Du coup, dans cette logique égalitariste, on aurait tout aussi bien pu décréter "latin, grec et section euro pour tous".
_________________
Asinus asinum fricat
- User5899Demi-dieu
Il ferait beau voir que nous ayons à écouter les élucubrations psychologisantes de certains CPE ! D'ailleurs, nous les shuntons, tellement nous avons l'habitude de leurs insuffisances : en cas de problème, tout le monde va toujours directement chez les PA, comme ça, c'est réglé en deux coups de cuillère à pot. Même les AED n'en peuvent plus, des CPE (qui ne sont pas plus personnels-confidentiels que nous, et qui doivent donc transmettre les informations dont ils ont connaissance, à la différence des infirmières).moonie a écrit:Que pensez-vous Mme Fanette d'une vie scolaire qui trouve des excuses à des élèves qui insultent le professeur? l'élève s'en tire à bon compte à chaque fois, laissant entendre aux autres élèves qu'on peut dire ce que l'on veut et que l'on n'est pas inquiété.
Type de phrases sous-entendues: vous n'avez pas d'autorité donc ce qui vous arrive est normal.
L'élève a des circonstances atténuantes: mal -être etc...
Je comprends tout à fait Vivi1982 car c'est un vécu quotidien dans mon lycée pro.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Vous n'avez pas de chance. Moi j'ai (presque) toujours eu des CPE compétent-e-s quoique débordé-e-s. Non pas que certain-e-s ne soient pas arrivé-e-s avec des idées psychologisantes alak. Mais bizarrement, ces idées ont volé en éclat à chaque fois au bout de quelques semaines de pratiques, remplacées par plus de pragmatisme.
C'est ça qui est bien avec les élèves de banlieue, ils ont les défauts de leurs qualités et inversement. Laissez une brèche, et vous êtes dans les 3 minutes face à un tsunami de violence et d'incivilité. Donc impossible d'être dans le déni. Enfin, sauf pour notre CDE qui regarde les choses depuis sa tour d'ivoire.
C'est ça qui est bien avec les élèves de banlieue, ils ont les défauts de leurs qualités et inversement. Laissez une brèche, et vous êtes dans les 3 minutes face à un tsunami de violence et d'incivilité. Donc impossible d'être dans le déni. Enfin, sauf pour notre CDE qui regarde les choses depuis sa tour d'ivoire.
_________________
Asinus asinum fricat
- mathmaxExpert spécialisé
Ventre-Saint-Gris a écrit:arth75 a écrit:On nous gave de statistiques à l'échelle macro
Le cas d'une ancienne élève de mon collège m'a interpellé l'année dernière. Elle avait un niveau relativement médiocre et travaillait de façon irrégulière. Le cas typique de l'élève à propos de laquelle j'enrage de devoir me battre en conseil de classe pour qu'on l'aide en ne lui donnant pas d'encouragements. En seconde, elle a ramé, et a finalement cessé de s'investir à la fin de l'année. Pas de passage en première, mais pas de redoublement non plus : elle ne l'avait pas mérité. Finalement, cette bienveillance ne lui aura laissé aucune chance. Appréciation bienveillante de ses paresses chroniques au collège, aucun redoublement pour les copains qui en faisaient moins qu'elle. On ne sanctionne plus les erreurs, et quand on finit par les pointer du doigt, c'est terminé.
Par contre, ses déboires, ce n'est pas aux profs qui la complimentaient le plus quand elle glandait qu'elle est venue les raconter.
Je me suis un tantinet écarté du sujet, non ?
On lui a refusé le redoublement ? Je croyais qu'il était de droit si la famille en fait le demande;
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- User5899Demi-dieu
Mon plus gros éclat de rire en conseil de classe a été il y a cinq ans. Le prof d'espagnol regarde tendrement un des délégués, celui dont on est en train de traiter le cas (bon élève fumiste, appréciations à l'avenant) et prend la parole : "On pourrait le féliciter, non ? Il a plus de 13 partout". Je m'apprête à répondre pour m'opposer quand j'entends : "Mais n'importe quoi !" en provenance du coin des délégués. Et le principal intéressé d'ajouter, en direction du collègue : "Mais enfin, vous ne voyez pas que je fous rien ?" :lol:
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
En théorie. En pratique, c'est devenu impossible dans mon établissement. Sauf en 3e, bien sûr, pour ceux qui veulent absolument aller en général et qui sont tellement nuls que même la commission d'appel les a boulés. Ceux qui ont rempli leur dossier d'orientation avec les pieds et qui reviennent en novembre parce qu'ils aimaient pas leur filière pro.mathmax a écrit:
On lui a refusé le redoublement ? Je croyais qu'il était de droit si la famille en fait le demande;
_________________
Asinus asinum fricat
- JennyMédiateur
Cripure a écrit:Mon plus gros éclat de rire en conseil de classe a été il y a cinq ans. Le prof d'espagnol regarde tendrement un des délégués, celui dont on est en train de traiter le cas (bon élève fumiste, appréciations à l'avenant) et prend la parole : "On pourrait le féliciter, non ? Il a plus de 13 partout". Je m'apprête à répondre pour m'opposer quand j'entends : "Mais n'importe quoi !" en provenance du coin des délégués. Et le principal intéressé d'ajouter, en direction du collègue : "Mais enfin, vous ne voyez pas que je fous rien ?" :lol:
- vivi1982Niveau 10
Punaise ce collège!!!!! Une collègue a été convoquée, attendez de voir pourquoi...
Un élève l'avait insulté, donc elle a refusé de le reprendre en cours jusqu'à ce qu'il s'excuse, ça a duré 3 semaines le truc. Finalement il est revenu, il avait donc manqué des cours, il ne lui a pas demandé les feuilles ni rien, mercredi dernier elle a fait un contrôle, il lui a fait un scandale car il ne savait rien vu qu'il n'avait pas eu les feuilles (qu'il n'avait jamais demandé ni eu l'idée de rattraper). Direct après le contrôle il est allé dans le bureau de la CDE pour se plaindre de la collègue, et elle l'a écouté d'une oreille attentive, puis elle a convoqué la collègue et insisté pour que la collègue enlève le 0 (pas de chance, il n'avait pas 0 mais 0.5!) Parce que vous comprenez Madame N., un 0 dans une moyenne de 3ème. Pas un mot sur le pourquoi de l'auto-exclusion de 3 semaines de l'élève, l'insulte rien!!!! On est dans un monde de fou chez nous non?
Sinon, le fameux conseil de classe de ladite classe de 5ème dont les parents avaient à se plaindre de moi, alors, quasi tous les profs se plaignaient de cette classe d'une part (bavards, peu autonomes etc), et d'autre part le parent d'élève qui se plaint, le fils est le plus casse-pied de la classe! Là j'hallucine! Qu'il commence à élever son gosse avant de se plaindre des profs! Il est centre du monde et insupportable ce môme! J'avais eu la fille il y a 2 ans, une sale peste aussi! J'avais dit à la principale que je voulais voir les parents, je crois qu'elle a organisé un truc (d'après ce que j'ai compris), je vais pas me gêner avec celui-là! Il y a lui et la mère de la gamine dont je parlais qui est en difficultés en français, elle n'est pas nickel non plus elle. Mais ça a failli ne pas être évoqué pour moi, c'était noyé dans la masse en fait, vu qu'ils sont relous ailleurs, mais c'est la CDE qui l'a dit en s'adressant au parent d'élève.
Mais je pense que ce n'est pas si virulent que ça côté parents. En plus tout le monde a entendu au conseil que ces élèves étaient pénibles partout et pas qu'avec moi.
Un élève l'avait insulté, donc elle a refusé de le reprendre en cours jusqu'à ce qu'il s'excuse, ça a duré 3 semaines le truc. Finalement il est revenu, il avait donc manqué des cours, il ne lui a pas demandé les feuilles ni rien, mercredi dernier elle a fait un contrôle, il lui a fait un scandale car il ne savait rien vu qu'il n'avait pas eu les feuilles (qu'il n'avait jamais demandé ni eu l'idée de rattraper). Direct après le contrôle il est allé dans le bureau de la CDE pour se plaindre de la collègue, et elle l'a écouté d'une oreille attentive, puis elle a convoqué la collègue et insisté pour que la collègue enlève le 0 (pas de chance, il n'avait pas 0 mais 0.5!) Parce que vous comprenez Madame N., un 0 dans une moyenne de 3ème. Pas un mot sur le pourquoi de l'auto-exclusion de 3 semaines de l'élève, l'insulte rien!!!! On est dans un monde de fou chez nous non?
Sinon, le fameux conseil de classe de ladite classe de 5ème dont les parents avaient à se plaindre de moi, alors, quasi tous les profs se plaignaient de cette classe d'une part (bavards, peu autonomes etc), et d'autre part le parent d'élève qui se plaint, le fils est le plus casse-pied de la classe! Là j'hallucine! Qu'il commence à élever son gosse avant de se plaindre des profs! Il est centre du monde et insupportable ce môme! J'avais eu la fille il y a 2 ans, une sale peste aussi! J'avais dit à la principale que je voulais voir les parents, je crois qu'elle a organisé un truc (d'après ce que j'ai compris), je vais pas me gêner avec celui-là! Il y a lui et la mère de la gamine dont je parlais qui est en difficultés en français, elle n'est pas nickel non plus elle. Mais ça a failli ne pas être évoqué pour moi, c'était noyé dans la masse en fait, vu qu'ils sont relous ailleurs, mais c'est la CDE qui l'a dit en s'adressant au parent d'élève.
Mais je pense que ce n'est pas si virulent que ça côté parents. En plus tout le monde a entendu au conseil que ces élèves étaient pénibles partout et pas qu'avec moi.
- InvitéeC9Niveau 8
nitescence a écrit:haha ! c'est pareil dans cas : quand les élèves ont une bonne note avec moi, ils disent "avec vous, au moins, on sait qu'on la mérite", alors qu'avec mon collègue d'histoire qui a 16 de moyenne, les parents viennent le voir en demandant si le petit chéri qui a 18 de moyenne aura vraiment cette note au bac ! Les parents qui se plaignent des trop bonnes notes en histoire, mdr !
Idem pour moi
Sinon, j'ai connu une collègue d'histoire-géo qui avait 17 de moyenne dans chaque classe (quand ils avaient guère plus de 12 dans les autres matières). C'est d'une malhonnêteté, je trouve...
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum