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- LaotziSage
Elyas a écrit:En 2001, je ne connaissais que le nombre d'inscrits, pas de présents C'est chose faite grâce à toi ! Cette année avait été un bordel sans nom. Un correcteur avait perdu des dizaines de copies et on avait dû refaire l'épreuve de géographie (dieu bénisse ce correcteur, ça m'a donné le CAPES, le sujet était magnifiquement horrible pour qui n'avait pas fait de géographie urbaine avec Burgel).
Dans tous les cas (et pour recoller au sujet), le CAPES était effectivement très sélectif dans ces années-là, quasiment autant que l'agrégation aujourd'hui (13 % au CAPES 2001, 12 % à l'agrégation d'histoire 2015), et ce n'était pas rien de l'avoir du premier coup (je ne dis pas que c'est forcément facile aujourd'hui pour autant, cela reste assez sélectif en HG). Pour les intéressés, le rapport 2007 du CAPES HG qui donne les chiffres détaillés de 2001 à 2006 : http://laeti.perrierbrusle.free.fr/capes_rapport_jury_2007.pdf (pour les années depuis 2008, les chiffres sont sur le site du ministère).
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Juste une chose: il est absurde de jauger la difficulté ou même la sélectivité d'un concours au taux de reçus.
- babaorumNiveau 2
Elyas a écrit:Laotzi a écrit:Elyas a écrit:Je suis bien content d'avoir défié les pronostics du fait qu'on n'obtient le CAPES qu'au bout de 2 ou 3 fois (c'était il y a longtemps, on était 10 000 pour 800 places).
En quelle année l'as-tu passé ? Il y avait 6415 présents à la session 2001 pour 865 postes par exemple. A la session 2006 (que j'ai passée), le taux de réussite était encore du même ordre puisqu'il y avait 5126 présents pour 730 postes. Ensuite, la masterisation a modifié profondément les équilibres (en gros, fin années 90 jusqu'à la masterisation à la fin des années 2000, on tournait autour de 15 % de réussite (présents/admis), souvent un peu moins, et on est en 2015 à 22 % et on est même monté à 31 % en 2013 - cela reste malgré tout très loin des maths ou des lettres modernes).
J'étais aussi à l'internat de Châlons (tout au nord de la ville, loin du centre, c'était le moyen le plus économique pour se loger), je passai la leçon le dimanche matin à l'aube, grosse galère pour traverser toute la ville. Comme beaucoup, je garde un souvenir assez horrible de la ville et des conditions de passage (outre la canicule, la pauvreté de la bibliothèque, l'aspect "usine" des oraux), d'autant plus que je sortais à peine de ceux d'agrégation où les conditions sont très différentes.
En 2001, je ne connaissais que le nombre d'inscrits, pas de présents C'est chose faite grâce à toi ! Cette année avait été un bordel sans nom. Un correcteur avait perdu des dizaines de copies et on avait dû refaire l'épreuve de géographie (dieu bénisse ce correcteur, ça m'a donné le CAPES, le sujet était magnifiquement horrible pour qui n'avait pas fait de géographie urbaine avec Burgel).
En 2001 cette annulation d' épreuve m'avait plombé. L' année suivante, rebelotte : annulation de l' écrit d' histoire à cause d' une panne de RER qui avait entraîné le retard de dizaines de candidats lesquels, ne pouvant composé, ont tambouriné sur les portes et fait cesser l' épreuve. Quelques chaises ont volé ce jour là à Rungis et la police est intervenue.
A Châlons, j' étais logé avec quelques autres candidats égarés à l' auberge de jeunesse, où logeaient aussi quelques routards qui passaient par là. Glauque... Ceci dit la patronne était sympa.
- ElyasEsprit sacré
babaorum a écrit:Elyas a écrit:Laotzi a écrit:Elyas a écrit:Je suis bien content d'avoir défié les pronostics du fait qu'on n'obtient le CAPES qu'au bout de 2 ou 3 fois (c'était il y a longtemps, on était 10 000 pour 800 places).
En quelle année l'as-tu passé ? Il y avait 6415 présents à la session 2001 pour 865 postes par exemple. A la session 2006 (que j'ai passée), le taux de réussite était encore du même ordre puisqu'il y avait 5126 présents pour 730 postes. Ensuite, la masterisation a modifié profondément les équilibres (en gros, fin années 90 jusqu'à la masterisation à la fin des années 2000, on tournait autour de 15 % de réussite (présents/admis), souvent un peu moins, et on est en 2015 à 22 % et on est même monté à 31 % en 2013 - cela reste malgré tout très loin des maths ou des lettres modernes).
J'étais aussi à l'internat de Châlons (tout au nord de la ville, loin du centre, c'était le moyen le plus économique pour se loger), je passai la leçon le dimanche matin à l'aube, grosse galère pour traverser toute la ville. Comme beaucoup, je garde un souvenir assez horrible de la ville et des conditions de passage (outre la canicule, la pauvreté de la bibliothèque, l'aspect "usine" des oraux), d'autant plus que je sortais à peine de ceux d'agrégation où les conditions sont très différentes.
En 2001, je ne connaissais que le nombre d'inscrits, pas de présents C'est chose faite grâce à toi ! Cette année avait été un bordel sans nom. Un correcteur avait perdu des dizaines de copies et on avait dû refaire l'épreuve de géographie (dieu bénisse ce correcteur, ça m'a donné le CAPES, le sujet était magnifiquement horrible pour qui n'avait pas fait de géographie urbaine avec Burgel).
En 2001 cette annulation d' épreuve m'avait plombé. L' année suivante, rebelotte : annulation de l' écrit d' histoire à cause d' une panne de RER qui avait entraîné le retard de dizaines de candidats lesquels, ne pouvant composé, ont tambouriné sur les portes et fait cesser l' épreuve. Quelques chaises ont volé ce jour là à Rungis et la police est intervenue.
A Châlons, j' étais logé avec quelques autres candidats égarés à l' auberge de jeunesse, où logeaient aussi quelques routards qui passaient par là. Glauque... Ceci dit la patronne était sympa.
Ah oui, la session de 2002. Il y a eu des comportements inadmissibles. Un pote a pété un câble assez violent à ce moment-là (il avait subi 2001 et 2002 l'a agacé mais il l'a eu). Arcueil, mon amour... euh non, plus jamais à Arcueil !
- LaotziSage
Marcel Khrouchtchev a écrit:Juste une chose: il est absurde de jauger la difficulté ou même la sélectivité d'un concours au taux de reçus.
Bien sûr, cela dépend avant tout du niveau des autres candidats (et des épreuves elles-mêmes, j'imagine que l'agreg' de philo, bien qu'ayant parfois un taux de reçus plus élevée que le CAPES n'en est pas moins bien plus difficile) mais disons que c'est un critère plus difficile à estimer (et je précise évidemment que je n'entendais pas dire que l'agreg était devenue aussi facile que le CAPES d'il y a 15 ans simplement parce que le taux de réussite s'en approchait) et qui peut être moins sujet à des variations à court terme que le nombre de postes offerts.
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- atriumNeoprof expérimenté
maîtresse a écrit:jésus a écrit:Finrod a écrit:jésus a écrit:Quelqu'un qui sortirait de socio, philo etc, n'a pas non plus à la base un niveau disciplinaire dans les métiers d'enseignement.
C'est quoi un "niveau disciplinaire dans les métiers de l'enseignement" ?
l'enseignement n'est pas une discipline.
je me suis mal exprimé, je voulais parler de matières enseignées dans le primaire, du type français, math, histoire...
De toute façon quelle que soit la licence obtenue, il y aura forcément une matière privilégiée par rapport aux autres. Il faudrait une véritable licence pluridisciplinaire pour les PE, sans sciences de l'éducation.
Sinon, on peut supposer que quelqu'un qui a fait une licence de philosophie est plutôt bon en français. Ce n'est déjà pas si mal.
Mais ça a existé: on appelait ça le bac
Ou bien une option (enseignement 1er degré) en deuxième année de DEUG: une sorte de remise à niveau pour préparer le concours des écoles normales.
- User17706Bon génie
Oui : quand on parle de « sélectivité » d'un concours, il faut bien regarder si ça n'est pas une façon de parler simplement du rapport du nombre des admis à celui des inscrits, des présents ou des non-éliminés (et c'est souvent le cas). En ce sens (au sens du pur rapport de nombres), la sélectivité n'équivaut pas à la difficulté.Marcel Khrouchtchev a écrit:Juste une chose: il est absurde de jauger la difficulté ou même la sélectivité d'un concours au taux de reçus.
- ErispoeNiveau 6
Elyas a écrit:babaorum a écrit:Elyas a écrit:
En 2001, je ne connaissais que le nombre d'inscrits, pas de présents C'est chose faite grâce à toi ! Cette année avait été un bordel sans nom. Un correcteur avait perdu des dizaines de copies et on avait dû refaire l'épreuve de géographie (dieu bénisse ce correcteur, ça m'a donné le CAPES, le sujet était magnifiquement horrible pour qui n'avait pas fait de géographie urbaine avec Burgel).
En 2001 cette annulation d' épreuve m'avait plombé. L' année suivante, rebelotte : annulation de l' écrit d' histoire à cause d' une panne de RER qui avait entraîné le retard de dizaines de candidats lesquels, ne pouvant composé, ont tambouriné sur les portes et fait cesser l' épreuve. Quelques chaises ont volé ce jour là à Rungis et la police est intervenue.
A Châlons, j' étais logé avec quelques autres candidats égarés à l' auberge de jeunesse, où logeaient aussi quelques routards qui passaient par là. Glauque... Ceci dit la patronne était sympa.
Ah oui, la session de 2002. Il y a eu des comportements inadmissibles. Un pote a pété un câble assez violent à ce moment-là (il avait subi 2001 et 2002 l'a agacé mais il l'a eu). Arcueil, mon amour... euh non, plus jamais à Arcueil !
/ Mode Ancien combattant ON /
J'ai passé le CAPES d'histoire-géo ces 2 années : 2 disserts d'histoire, 4 de géo...
En 2001, je ne me souviens même plus des sujets de géo. C'est le sujet d'histoire qui m'avait permis d'être admissible.
J'étais logé dans une chambre de l'ancienne école normale (si je me souviens bien) pas loin du centre de Châlons.
A posteriori, je remercie le jury de la leçon d'histoire dont la note m'a fait rater le concours à 3 points (après que le ministère avait constitué en urgence une "liste complémentaire" fin septembre - début octobre, alors que les premiers recalés avaient recommencé leur préparation).
Mais ils avaient raison, je n'étais pas prêt.
Et surtout en 2002, j'avais adoré le premier sujet de géographie, très classique mais que j'avais eu la chance de réviser la veille au soir (gros coup de bol !).
Le soir, j'apprends les incidents à Arcueil et je déprime un peu...
Le sujet de secours de géographie est tombé le lendemain du 21 avril. Je vous laisse imaginer la tronche qu'on tirait dans l'amphi.
Une clameur a résonné quand les sujets avaient été retournés et qu'on avait découvert que la question ne portait pas sur la Méditerranée qu'on attendait tous : Industries et très grandes villes... C'est là que les cours de méthodologie de la dissert de géo ont servi.
Nouveau séjour à Châlons, cette fois dans l'internat d'un lycée privé excentré.
L'expérience de l'année précédente m'a été très utile. J'étais beaucoup plus à l'aise.
/ Mode Ancien combattant OFF /
_________________
"Mage Mystérieux De La Scission Épectatique" (titre honorifique décerné par Puck dans le topic "Flood...")
- babaorumNiveau 2
Erispoe a écrit:Elyas a écrit:babaorum a écrit:Elyas a écrit:
En 2001, je ne connaissais que le nombre d'inscrits, pas de présents C'est chose faite grâce à toi ! Cette année avait été un bordel sans nom. Un correcteur avait perdu des dizaines de copies et on avait dû refaire l'épreuve de géographie (dieu bénisse ce correcteur, ça m'a donné le CAPES, le sujet était magnifiquement horrible pour qui n'avait pas fait de géographie urbaine avec Burgel).
En 2001 cette annulation d' épreuve m'avait plombé. L' année suivante, rebelotte : annulation de l' écrit d' histoire à cause d' une panne de RER qui avait entraîné le retard de dizaines de candidats lesquels, ne pouvant composé, ont tambouriné sur les portes et fait cesser l' épreuve. Quelques chaises ont volé ce jour là à Rungis et la police est intervenue.
A Châlons, j' étais logé avec quelques autres candidats égarés à l' auberge de jeunesse, où logeaient aussi quelques routards qui passaient par là. Glauque... Ceci dit la patronne était sympa.
Ah oui, la session de 2002. Il y a eu des comportements inadmissibles. Un pote a pété un câble assez violent à ce moment-là (il avait subi 2001 et 2002 l'a agacé mais il l'a eu). Arcueil, mon amour... euh non, plus jamais à Arcueil !
/ Mode Ancien combattant ON /
J'ai passé le CAPES d'histoire-géo ces 2 années : 2 disserts d'histoire, 4 de géo...
En 2001, je ne me souviens même plus des sujets de géo. C'est le sujet d'histoire qui m'avait permis d'être admissible.
J'étais logé dans une chambre de l'ancienne école normale (si je me souviens bien) pas loin du centre de Châlons.
A posteriori, je remercie le jury de la leçon d'histoire dont la note m'a fait rater le concours à 3 points (après que le ministère avait constitué en urgence une "liste complémentaire" fin septembre - début octobre, alors que les premiers recalés avaient recommencé leur préparation).
Mais ils avaient raison, je n'étais pas prêt.
Et surtout en 2002, j'avais adoré le premier sujet de géographie, très classique mais que j'avais eu la chance de réviser la veille au soir (gros coup de bol !).
Le soir, j'apprends les incidents à Arcueil et je déprime un peu...
Le sujet de secours de géographie est tombé le lendemain du 21 avril. Je vous laisse imaginer la tronche qu'on tirait dans l'amphi.
Une clameur a résonné quand les sujets avaient été retournés et qu'on avait découvert que la question ne portait pas sur la Méditerranée qu'on attendait tous : Industries et très grandes villes... C'est là que les cours de méthodologie de la dissert de géo ont servi.
Nouveau séjour à Châlons, cette fois dans l'internat d'un lycée privé excentré.
L'expérience de l'année précédente m'a été très utile. J'étais beaucoup plus à l'aise.
/ Mode Ancien combattant OFF /
Ah oui c'est l' épreuve de géo et non d' histoire qui avait été annulée. Ma mémoire me joue des tours. C' était un sujet sur les espaces frontaliers en France je crois. Le sujet de rechange sur l' industrie dans les grandes villes était bien pourri.
- User5899Demi-dieu
PauvreYorick a écrit:Bah, fallait choisir une discipline où l'on fait sa leçon dans un amphi de la Sorbonne. Plaignez-vous donc!
Avec la clochette
Et sinon, Vichy est une ville vraiment belle, j'ai trouvé.
- User5899Demi-dieu
Le ministère aurait pu attendre longtemps que je siégeasse dans de telles conditions. Quelle honte !e-Wanderer a écrit:Pour le CAPES de LM à Tours, il y a eu une année particulièrement épique où les oraux avaient lieu dans les chambres d'étudiants du CROUS : la bibliothèque de commission étalée sur le lit, le jury se tassant à trois autour d'une petite table… et les auditeurs libres (un maximum à la fois !) relégués dans la cabine de douche. Remarquez, comme ça, les candidats n'ont plus aucune illusion sur le mépris dans lequel le ministère tient ses personnels.
- roxanneOracle
Merci ! You're welcome !Cripure a écrit:PauvreYorick a écrit:Bah, fallait choisir une discipline où l'on fait sa leçon dans un amphi de la Sorbonne. Plaignez-vous donc!
Avec la clochette
Et sinon, Vichy est une ville vraiment belle, j'ai trouvé.
- CondorcetOracle
Cripure a écrit:PauvreYorick a écrit:Bah, fallait choisir une discipline où l'on fait sa leçon dans un amphi de la Sorbonne. Plaignez-vous donc!
Avec la clochette
Et sinon, Vichy est une ville vraiment belle, j'ai trouvé.
Michèle Cointet aussi, qui en a tiré un livre.
Je garde un bon souvenir de Châlons, moins du tirage.
- EuphémiaNiveau 10
Je n'ai pas eu droit à la chambre d'étudiant, mais au couloir des toilettes.e-Wanderer a écrit:Pour le CAPES de LM à Tours, il y a eu une année particulièrement épique où les oraux avaient lieu dans les chambres d'étudiants du CROUS : la bibliothèque de commission étalée sur le lit, le jury se tassant à trois autour d'une petite table… et les auditeurs libres (un maximum à la fois !) relégués dans la cabine de douche. Remarquez, comme ça, les candidats n'ont plus aucune illusion sur le mépris dans lequel le ministère tient ses personnels.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- atriumNeoprof expérimenté
Euphémia a écrit:Je n'ai pas eu droit à la chambre d'étudiant, mais au couloir des toilettes.e-Wanderer a écrit:Pour le CAPES de LM à Tours, il y a eu une année particulièrement épique où les oraux avaient lieu dans les chambres d'étudiants du CROUS : la bibliothèque de commission étalée sur le lit, le jury se tassant à trois autour d'une petite table… et les auditeurs libres (un maximum à la fois !) relégués dans la cabine de douche. Remarquez, comme ça, les candidats n'ont plus aucune illusion sur le mépris dans lequel le ministère tient ses personnels.
On critique mais ils préparent bien au métier, ces concours.
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