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- fanetteFidèle du forum
JPhMM :
Le plus triste, c'est que c'est à peine exagéré ...
D'accord aussi sur les 6èmes qui ne connaissent pas leurs tables (ils commencent à les apprendre en CE2 je crois, c'est quand même grave de ne toujours pas les savoir trois ans après !). De plus en plus de difficultés avec les tables d'addition aussi : calculer de tête 17 + 16 sans compter sur les doigts leur devient impossible parce qu'ils ne savent pas combien font 7 + 6 !
Le plus triste, c'est que c'est à peine exagéré ...
D'accord aussi sur les 6èmes qui ne connaissent pas leurs tables (ils commencent à les apprendre en CE2 je crois, c'est quand même grave de ne toujours pas les savoir trois ans après !). De plus en plus de difficultés avec les tables d'addition aussi : calculer de tête 17 + 16 sans compter sur les doigts leur devient impossible parce qu'ils ne savent pas combien font 7 + 6 !
- Alegato.Niveau 7
Moi ça m'arrive de plus en plus de voir des élèves ayant de gros problèmes avec la numération. Par exemple, aujourd'hui en 6è je demande à une élève quel est le nombre entier juste avant 90. Elle réfléchit 1 min et répond : 82 ...
Le truc c'est que ça arrive de plus en plus souvent au fil des années.
Le truc c'est que ça arrive de plus en plus souvent au fil des années.
- CisilHabitué du forum
Verdurette a écrit:Il faut comprendre, certes, mais je ne vois pas bien comment on peut ne pas "apprendre" tables, formules, définitions, théorèmes ...
Je me suis battue avec ma propre fille pour lui faire faire du calcul mental (presque inexistant en classe) et pour lui faire admettre que non, on ne "redisait pas sa leçon de maths avec ses mots" mais que certaines notions devaient être sues par cœur au mot près. Comprises aussi, bien évidemment, mais il fallait les deux pour les utiliser de façon pertinente et efficace.
Pour les observations de la Croix, certaines sont un peu biaisées ...
Dans certains pays, on a tenté de séparer les filles et les garçons pour les matières fondamentales, et les filles ont fait des progrès surprenants en maths. Simplement parce qu'elles avaient davantage de latitude pour s'exprimer, et qu'elles sortaient ainsi du poncif "les filles sont bonnes en français, les garçons en maths". c'est un a priori qui a des effets pervers. (en revanche les garçons n'ont pas progressé dans l'étude de leur langue ).
Pour les établissements privés sous contrat, dans la mesure où certains éliminent les mauvais élèves, les conclusions sont faussées.
Ces mauvais résultats sont dus, comme pour la lecture et la grammaire, à de sérieuses lacunes dans les fondations, et surtout à un énorme déficit de langage, de vocabulaire et de précision. Je suis assez consternée des "problèmes" que je vois soumettre aux élèves d'élémentaire. Ce sont des devinettes, des séances de tâtonnement, c'est ludique, peut-être, mais logique, sûrement pas, et pour la rigueur, que je tiens pour essentielle en mathématique, vous repasserez.
Vous souvenez-vous de cette étude ?
"Des chercheurs de l'Université de Provence ont fait passer un test à des écoliers et des écolières. Ils leur ont montré une figure géométrique assez compliquée en leur expliquant qu'ils allaient devoir la reproduire de mémoire, à main levée.
Cette expérience a été réalisée sur deux groupes comprenant des filles et des garçons. Au premier groupe, les chercheurs ont dit qu'il s'agissait d'un exercice de géométrie. Alors qu'au second, ils ont présenté le test comme un exercice de dessin.
Résultat de l'expérience : lorsque l'on dit aux enfants qu'il s'agit d'un exercice de géométrie, les filles réussissent moins bien que les garçons. Mais lorsque l'on présente l'exercice comme une épreuve de dessin, les filles obtiennent des résultats meilleurs que les garçons, alors que le test est rigoureusement le même dans les deux cas. Autrement dit, la seule évocation de la géométrie (référence directe aux mathématiques) constitue un obstacle pour les filles.
Tout se passe donc comme si très tôt les filles intégraient cette idée reçue selon laquelle elles seraient moins bonnes en mathématiques, au point qu'elles perdent leurs moyens devant une épreuve de mathématiques."
_________________
"Si haut que l’on soit placé, on n’est jamais assis que sur son cul." Montaigne.
"When I went to school, they asked me what I wanted to be when I grew up. I wrote down ‘happy’. They told me I didn’t understand the assignment, and I told them they didn’t understand life.” John Lennon
- wanaxFidèle du forum
avant la puberté, donc.à des écoliers et des écolières.
- CisilHabitué du forum
wanax a écrit:avant la puberté, donc.à des écoliers et des écolières.
En effet, l'étude portait sur des écoliers et écolières, mais quand on sait que plus des trois quarts des étudiantes le sont en lettres ou sciences humaines ou encore qu'elles représentent à peine un quart des effectifs d'écoles d'ingénieurs, on ne peut s'empêcher de faire le lien... Et les proportions sont sensiblement les mêmes en CPGE.
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- dandelionVénérable
Quel était la taille de l'échantillon du test dont tu parles Zazoupro? Il s'agissait déjà de deux groupes d'élèves différents je suppose. Cela plus une taille réduite probable du nombre d'enfants testés, ça fait un test peu fiable je le crains (je peux me tromper mais je vois le gros biais possible tout de même).
- fifi51Fidèle du forum
Je ne pense pas que la taille de l'échantillon joue tant que cela sur le test (il jouera sur l'intervalle de confiance des résultats simplement).
Par contre, savoir ce qui a été mesuré est plus délicat. Il peut simplement mesurer une meilleure aptitude de la part des garçons à la classification. Les hommes et les femmes ne sont pas forcément identiques sur certains points de développement. L'autisme touche à 90% des hommes par exemple.
Je m'explique:
Si tu prends la figure comme un dessin, j'imagine que tu la vois comme un tout.
Si tu la prends comme un exercice de géométrie, tu vas peut-être décomposer la figure en portion d'éléments mathématiques (triangle, trapèze etc...)
Par contre, savoir ce qui a été mesuré est plus délicat. Il peut simplement mesurer une meilleure aptitude de la part des garçons à la classification. Les hommes et les femmes ne sont pas forcément identiques sur certains points de développement. L'autisme touche à 90% des hommes par exemple.
Je m'explique:
Si tu prends la figure comme un dessin, j'imagine que tu la vois comme un tout.
Si tu la prends comme un exercice de géométrie, tu vas peut-être décomposer la figure en portion d'éléments mathématiques (triangle, trapèze etc...)
- CisilHabitué du forum
dandelion a écrit:Quel était la taille de l'échantillon du test dont tu parles Zazoupro? Il s'agissait déjà de deux groupes d'élèves différents je suppose. Cela plus une taille réduite probable du nombre d'enfants testés, ça fait un test peu fiable je le crains (je peux me tromper mais je vois le gros biais possible tout de même).
Je n'ai pas de chiffres, mais je ne pense pas que la taille de l'échantillon soit si importante. Après, c'est vrai qu'on fait dire ce qu'on veut aux résultats...De toutes façons, les statistiques, c'est compliqué, j'suis une fille moi, j'suis nulle en maths
fifi51 a écrit:Je ne pense pas que la taille de l'échantillon joue tant que cela sur le test (il jouera sur l'intervalle de confiance des résultats simplement).
Par contre, savoir ce qui a été mesuré est plus délicat. Il peut simplement mesurer une meilleure aptitude de la part des garçons à la classification. Les hommes et les femmes ne sont pas forcément identiques sur certains points de développement. L'autisme touche à 90% des hommes par exemple.
Je m'explique:
Si tu prends la figure comme un dessin, j'imagine que tu la vois comme un tout.
Si tu la prends comme un exercice de géométrie, tu vas peut-être décomposer la figure en portion d'éléments mathématiques (triangle, trapèze etc...)
Je vais essayer de retrouver l'étude, pour voir ce qui a été évalué. Mais ce que j'en tire comme conclusion, c'est que le cliché "filles littéraires/garçons matheux" est ancré dans les esprits, y compris chez les plus jeunes !
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"Si haut que l’on soit placé, on n’est jamais assis que sur son cul." Montaigne.
"When I went to school, they asked me what I wanted to be when I grew up. I wrote down ‘happy’. They told me I didn’t understand the assignment, and I told them they didn’t understand life.” John Lennon
- BRNiveau 9
Cripure a écrit:Bien sûr, si on leur explique... Le calcul des barycentres et des moyennes, on nous a montré ça très très tôt, d'ailleurs, et je note que personne n'est mort.
J'admire votre culture scientifique : le calcul des barycentres n'est plus au programme du lycée en mathématiques (ce doit être trop compliqué) ni en CPGE (c'est sans doute trop élémentaire pour des élèves de prépas). Étant prof de maths en prépa, je me risque tout de même à m'aventurer à expliquer cette notion hors programme, ce qui pourra permettre à mon collègue physicien de faire de la vraie physique en utilisant ce concept sophistiqué au lieu de perdre du temps à faire un cours de mathématiques pour définir la notion de barycentre avant de l'utiliser.
- ben2510Expert spécialisé
Evidemment, quand on a travaillé la notion de levier en CM2, l'équilibre statique et la notion de couple en cinquième, les barycentres sont vite compris en quatrième.
Ah, on me glisse dans l'oreillette que de nombreux "allègements" de programme ont eu lieu...
Ah, on me glisse dans l'oreillette que de nombreux "allègements" de programme ont eu lieu...
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- GrypheMédiateur
Il suffit d'avoir beaucoup joué avec ça, non ?ben2510 a écrit:Evidemment, quand on a travaillé la notion de levier en CM2, l'équilibre statique et la notion de couple en cinquième, les barycentres sont vite compris en quatrième.
Ah, on me glisse dans l'oreillette que de nombreux "allègements" de programme ont eu lieu...
Clic-clic
Clic-clac
Gryphe, nulle en maths, issue d'une famille de matheux.
- William FosterExpert
Ils sont très bien ces jeux. Et je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'y avoir joué beaucoup pour comprendre comment ça marche
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- MoonchildSage
Ou bien cela témoigne simplement d'une contre-performance des garçons face à une épreuve de dessin (hypothèse : les garçons étant moins scolaires, ils négligent davantage une discipline considérée comme secondaire alors que les filles restent plus appliquées même si l'enjeu est moindre).zazoupro a écrit:Verdurette a écrit:Il faut comprendre, certes, mais je ne vois pas bien comment on peut ne pas "apprendre" tables, formules, définitions, théorèmes ...
Je me suis battue avec ma propre fille pour lui faire faire du calcul mental (presque inexistant en classe) et pour lui faire admettre que non, on ne "redisait pas sa leçon de maths avec ses mots" mais que certaines notions devaient être sues par cœur au mot près. Comprises aussi, bien évidemment, mais il fallait les deux pour les utiliser de façon pertinente et efficace.
Pour les observations de la Croix, certaines sont un peu biaisées ...
Dans certains pays, on a tenté de séparer les filles et les garçons pour les matières fondamentales, et les filles ont fait des progrès surprenants en maths. Simplement parce qu'elles avaient davantage de latitude pour s'exprimer, et qu'elles sortaient ainsi du poncif "les filles sont bonnes en français, les garçons en maths". c'est un a priori qui a des effets pervers. (en revanche les garçons n'ont pas progressé dans l'étude de leur langue ).
Pour les établissements privés sous contrat, dans la mesure où certains éliminent les mauvais élèves, les conclusions sont faussées.
Ces mauvais résultats sont dus, comme pour la lecture et la grammaire, à de sérieuses lacunes dans les fondations, et surtout à un énorme déficit de langage, de vocabulaire et de précision. Je suis assez consternée des "problèmes" que je vois soumettre aux élèves d'élémentaire. Ce sont des devinettes, des séances de tâtonnement, c'est ludique, peut-être, mais logique, sûrement pas, et pour la rigueur, que je tiens pour essentielle en mathématique, vous repasserez.
Vous souvenez-vous de cette étude ?
"Des chercheurs de l'Université de Provence ont fait passer un test à des écoliers et des écolières. Ils leur ont montré une figure géométrique assez compliquée en leur expliquant qu'ils allaient devoir la reproduire de mémoire, à main levée.
Cette expérience a été réalisée sur deux groupes comprenant des filles et des garçons. Au premier groupe, les chercheurs ont dit qu'il s'agissait d'un exercice de géométrie. Alors qu'au second, ils ont présenté le test comme un exercice de dessin.
Résultat de l'expérience : lorsque l'on dit aux enfants qu'il s'agit d'un exercice de géométrie, les filles réussissent moins bien que les garçons. Mais lorsque l'on présente l'exercice comme une épreuve de dessin, les filles obtiennent des résultats meilleurs que les garçons, alors que le test est rigoureusement le même dans les deux cas. Autrement dit, la seule évocation de la géométrie (référence directe aux mathématiques) constitue un obstacle pour les filles.
Tout se passe donc comme si très tôt les filles intégraient cette idée reçue selon laquelle elles seraient moins bonnes en mathématiques, au point qu'elles perdent leurs moyens devant une épreuve de mathématiques."
L'interprétation de ce genre d'étude est toujours délicate et on y trouve le plus souvent la confirmation de ce qu'on y cherche.
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