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- bubulleNiveau 1
Bonjour à tous,
je crée ce sujet pour collecter des données, mêmes approximatives, sur la titularisation des stagiaires en mathématiques.
En effet avant et pendant mes années de stage je n'ai jamais trouvé de statistiques sur le sujet, que personnellement je trouve assez grave, étant donné les difficultés que rencontre l'E.N. à recruter. Pour plus de facilité de lecture, je vous invite à mettre les académies et les données en gras.
Académie de Nantes: à l'issue de l'année 2015/16, il y a eu approximativement et d'après les retours des stagiaires, 40% de refus de titularisation : 14 licenciements, dont plusieurs à l'issue de la deuxième année de stage, et 11 renouvellements, sur 62 stagiaires, soit un peu plus de 22% de licenciements et quasi 18% de renouvellements.
je crée ce sujet pour collecter des données, mêmes approximatives, sur la titularisation des stagiaires en mathématiques.
En effet avant et pendant mes années de stage je n'ai jamais trouvé de statistiques sur le sujet, que personnellement je trouve assez grave, étant donné les difficultés que rencontre l'E.N. à recruter. Pour plus de facilité de lecture, je vous invite à mettre les académies et les données en gras.
Académie de Nantes: à l'issue de l'année 2015/16, il y a eu approximativement et d'après les retours des stagiaires, 40% de refus de titularisation : 14 licenciements, dont plusieurs à l'issue de la deuxième année de stage, et 11 renouvellements, sur 62 stagiaires, soit un peu plus de 22% de licenciements et quasi 18% de renouvellements.
- BalthazaardVénérable
Bonjour, cela va surement déchainer certains mais je ne vois pas le but de cette opération. Si on passe un concours, il y a sélection, si nous (ceux en poste) voulons garder un semblant de valeur à ce concours, il me semble que la barrière ne doit pas être symbolique.
je me trouve mal placé pour critiquer un bac dévalorisé par sa facilité (dans ma matière en tous cas) et pleurer sur un concours soi-disant trop sélectif.
Quant au problème de recrutement, il est uniquement lié au manque d'attractivité du métier, les grandes écoles sont largement plus sélectives mais font le plein.
Il est évident que la question des critères doit être posée mais je ne vois pas cela dans les buts affichés de ce post
je me trouve mal placé pour critiquer un bac dévalorisé par sa facilité (dans ma matière en tous cas) et pleurer sur un concours soi-disant trop sélectif.
Quant au problème de recrutement, il est uniquement lié au manque d'attractivité du métier, les grandes écoles sont largement plus sélectives mais font le plein.
Il est évident que la question des critères doit être posée mais je ne vois pas cela dans les buts affichés de ce post
- Dadoo33Grand sage
Balthazaard a écrit:Bonjour, cela va surement déchainer certains mais je ne vois pas le but de cette opération. Si on passe un concours, il y a sélection, si nous (ceux en poste) voulons garder un semblant de valeur à ce concours, il me semble que la barrière ne doit pas être symbolique.
je me trouve mal placé pour critiquer un bac dévalorisé par sa facilité (dans ma matière en tous cas) et pleurer sur un concours soi-disant trop sélectif.
Quant au problème de recrutement, il est uniquement lié au manque d'attractivité du métier, les grandes écoles sont largement plus sélectives mais font le plein.
Il est évident que la question des critères doit être posée mais je ne vois pas cela dans les buts affichés de ce post
Non, non je suis d'accord avec toi. Ça donne un peu l'impression de parce-qu'il y a pénurie de profs de maths, l'en doit garder les incompétents.
On peu s'interroger effectivement sur les épreuves du concours, s'interroger sur les difficultés rencontrées par ces stagiaires... Bref.
- jonjon71Fidèle du forum
Balthazaard a écrit:Bonjour, cela va surement déchainer certains mais je ne vois pas le but de cette opération. Si on passe un concours, il y a sélection, si nous (ceux en poste) voulons garder un semblant de valeur à ce concours, il me semble que la barrière ne doit pas être symbolique.
je me trouve mal placé pour critiquer un bac dévalorisé par sa facilité (dans ma matière en tous cas) et pleurer sur un concours soi-disant trop sélectif.
Quant au problème de recrutement, il est uniquement lié au manque d'attractivité du métier, les grandes écoles sont largement plus sélectives mais font le plein.
Il est évident que la question des critères doit être posée mais je ne vois pas cela dans les buts affichés de ce post
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Et des données "approximatives", je ne sais pas quel crédit il faudra apporter à cela.
- pignoloNiveau 6
Je ne serai pas plus précis : "chez nous" il y a eu beaucoup de stagiaires de maths en difficulté (procédure d'alerte), je ne connais pas le résultat statistique. Il y a (évidemment) déjà un problème de niveau, même pour enseigner au lycée des choses basiques. Les idées floues donnent rarement un enseignement clair, hein.
Le discours des IPR et formateurs ESPE est clairement que le concours est composé de deux barrières, à savoir bien sûr le concours lui-même mais aussi le stage. Leur discours public est bienveillant, leur discours privé plus lucide.
Je suis pleinement d'accord avec Balthazaard qu'il vaut mieux ne pas recruter que valider sans exigence. Politiquement, se pose la question de vouloir ouvrir des postes aux concours avant même d'avoir rendu à la profession un peu d'attractivité.
Le discours des IPR et formateurs ESPE est clairement que le concours est composé de deux barrières, à savoir bien sûr le concours lui-même mais aussi le stage. Leur discours public est bienveillant, leur discours privé plus lucide.
Je suis pleinement d'accord avec Balthazaard qu'il vaut mieux ne pas recruter que valider sans exigence. Politiquement, se pose la question de vouloir ouvrir des postes aux concours avant même d'avoir rendu à la profession un peu d'attractivité.
- bubulleNiveau 1
Le but ? Je l'ai déjà écrit : rassembler des données qui ne sont consultables nulle part (à moins que quelqu'un ne les trouve, dans ce cas on arrêt le sujet ici). On connait les taux de réussite au concours, mais pas ceux de la titularisation.
Je ne parle pas de la sélection au concours, mais de la période après la réussite au concours. Pourquoi accepter quelqu'un dans l'enseignement si c'est pour le licencier un, voire deux ans plus tard ?
Si tu veux des justifications personnelles : je trouve que ces situations sont violentes. Un stagiaire l'an dernier a reçu des menaces de mort sur son bureau (apparemment c'était une blague...), son CE ne l'a pas soutenu, sa tutrice non plus. Il a démissionné, et il était parti pour être licencié. Une stagiaire cette année n'a pas été titularisée pour non entente avec sa tutrice. Une autre stagiaire s'est endormie au volant de fatigue et a frôlé l'accident, à force de travailler et de conduire pour aller à l'espe. Il y a quelques licenciements justifiés mais il faut le dire: les conditions de stage sont devenues très difficiles (9h au lieu de 6h, éloignement des ESPE: des heures et des heures de conduite, des tas de rapports inutiles à rendre, mémoire adossé à la recherche mais seulement 20h allouées pour l'écrire alors que ça en prend plutôt quelques centaines, 4 évaluateurs : IPR, ESPE, Tuteur, CE, remboursements pas toujours respectés des frais engagés pour les déplacements...). Tous les stagiaires que j'ai connus étaient angoissés car les critères sont très subjectifs et dépendent beaucoup de l'entente avec les tuteurs. Comment espérer le meilleur des stagiaires si on les épuise physiquement et si on les stresse à ce point ? Et surtout, comment espérer pouvoir recruter plus et mieux si on rend l'accès au métier aussi difficile ?
Bref, au delà de ce pavé, si le sujet ne t'intéresse pas, je t'invite à ne pas le lire, et à ne pas participer. Bonne journée.
Je ne parle pas de la sélection au concours, mais de la période après la réussite au concours. Pourquoi accepter quelqu'un dans l'enseignement si c'est pour le licencier un, voire deux ans plus tard ?
Si tu veux des justifications personnelles : je trouve que ces situations sont violentes. Un stagiaire l'an dernier a reçu des menaces de mort sur son bureau (apparemment c'était une blague...), son CE ne l'a pas soutenu, sa tutrice non plus. Il a démissionné, et il était parti pour être licencié. Une stagiaire cette année n'a pas été titularisée pour non entente avec sa tutrice. Une autre stagiaire s'est endormie au volant de fatigue et a frôlé l'accident, à force de travailler et de conduire pour aller à l'espe. Il y a quelques licenciements justifiés mais il faut le dire: les conditions de stage sont devenues très difficiles (9h au lieu de 6h, éloignement des ESPE: des heures et des heures de conduite, des tas de rapports inutiles à rendre, mémoire adossé à la recherche mais seulement 20h allouées pour l'écrire alors que ça en prend plutôt quelques centaines, 4 évaluateurs : IPR, ESPE, Tuteur, CE, remboursements pas toujours respectés des frais engagés pour les déplacements...). Tous les stagiaires que j'ai connus étaient angoissés car les critères sont très subjectifs et dépendent beaucoup de l'entente avec les tuteurs. Comment espérer le meilleur des stagiaires si on les épuise physiquement et si on les stresse à ce point ? Et surtout, comment espérer pouvoir recruter plus et mieux si on rend l'accès au métier aussi difficile ?
Bref, au delà de ce pavé, si le sujet ne t'intéresse pas, je t'invite à ne pas le lire, et à ne pas participer. Bonne journée.
- bubulleNiveau 1
PS : en fait, en créant ce sujet, je souhaitais tout sauf une discussion sur le fond. Merci donc de créer un nouveau sujet si vous souhaitez en débattre. Je laisse les néo-tit' qui savent de quoi on parle, et qui souhaiteraient ajouter leurs chiffres, s'exprimer. Merci par avance
- VicomteDeValmontGrand sage
La question de l'attractivité se pose mais surtout celles des conditions de stage, de la qualité de la formation, et du suivi fait par certains tuteurs.
Rappelons tout de même que certains des vieux larrons, ici, qui critiquent un recrutement au rabais ont eu une entrée dans le métier beaucoup plus facile avec un tiers temps et, souvent, une seule classe. Sans parler, bien sûr, du traitement qui était plus valorisant que la misère donnée aujourd'hui aux stagiaires (1321,65 euros contre 1 141,61 euros pour le SMIC).
Rappelons tout de même que certains des vieux larrons, ici, qui critiquent un recrutement au rabais ont eu une entrée dans le métier beaucoup plus facile avec un tiers temps et, souvent, une seule classe. Sans parler, bien sûr, du traitement qui était plus valorisant que la misère donnée aujourd'hui aux stagiaires (1321,65 euros contre 1 141,61 euros pour le SMIC).
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- BalthazaardVénérable
Justement il m’intéresse, par contre visiblement nous n'avons pas la même vision des choses, désolé si je ne crie pas au scandale sans réserves.
Maintenant je vais en rajouter une louche puisque tu le prends comme ça....ce que tu cites est scandaleux mais je crois que le moindre prof après 3 ou 4 ans d'expérience en a 10 fois plus à raconter à moins de commencer dans un lycée super huppé.
Soyons clair, je ne suis pas pour un management par le stress, je ne considère pas que parce que j'en ai bavé d'autres doivent suivre, je pense au contraire qu'il faudrait faciliter l'entrée dans le métier et les premières années....sauf que ce n'est pas le cas, qu'il faudra beaucoup...beaucoup de nerfs à certains pour tenir et qu'effectivement ceux qui craquent (menace de mort pour rire...j'en ai vu pour de vrai et même des passages à l'acte) , c'est malheureux, ne sont peut-être pas faits pour ce métier sous sa forme actuelle.
Maintenant je vais en rajouter une louche puisque tu le prends comme ça....ce que tu cites est scandaleux mais je crois que le moindre prof après 3 ou 4 ans d'expérience en a 10 fois plus à raconter à moins de commencer dans un lycée super huppé.
Soyons clair, je ne suis pas pour un management par le stress, je ne considère pas que parce que j'en ai bavé d'autres doivent suivre, je pense au contraire qu'il faudrait faciliter l'entrée dans le métier et les premières années....sauf que ce n'est pas le cas, qu'il faudra beaucoup...beaucoup de nerfs à certains pour tenir et qu'effectivement ceux qui craquent (menace de mort pour rire...j'en ai vu pour de vrai et même des passages à l'acte) , c'est malheureux, ne sont peut-être pas faits pour ce métier sous sa forme actuelle.
- BalthazaardVénérable
VicomteDeValmont a écrit:La question de l'attractivité se pose mais surtout celles des conditions de stage, de la qualité de la formation, et du suivi fait par certains tuteurs.
Rappelons tout de même que certains des vieux larrons, ici, qui critiquent un recrutement au rabais ont eu une entrée dans le métier beaucoup plus facile avec un tiers temps et, souvent, une seule classe. Sans parler, bien sûr, du traitement qui était plus valorisant que la misère donnée aujourd'hui aux stagiaires (1321,65 euros contre 1 141,61 euros pour le SMIC).
beaucoup plus facile en 85....750 postes au capes national pour ma matière quand je suis entré environ 1500 aujourd'hui (et je ne parle pas de l'agrégation), 1.30 smic au lieu de 1.15 aujourd'hui (à cette époque il n'y avait pas d'isoe fixe ça compte un peu) et que les passages d'échelons du 1 au 4 étaient sensiblement plus long.
Moins d'em....pendant l'année de stage mais un "ça passe ou ça casse à la fin" sans appel et sans rien qui puisse te prévenir pendant l'année.
- VicomteDeValmontGrand sage
Balthazaard a écrit:VicomteDeValmont a écrit:La question de l'attractivité se pose mais surtout celles des conditions de stage, de la qualité de la formation, et du suivi fait par certains tuteurs.
Rappelons tout de même que certains des vieux larrons, ici, qui critiquent un recrutement au rabais ont eu une entrée dans le métier beaucoup plus facile avec un tiers temps et, souvent, une seule classe. Sans parler, bien sûr, du traitement qui était plus valorisant que la misère donnée aujourd'hui aux stagiaires (1321,65 euros contre 1 141,61 euros pour le SMIC).
beaucoup plus facile en 85....750 postes au capes national pour ma matière quand je suis entré environ 1500 aujourd'hui (et je ne parle pas de l'agrégation), 1.30 smic au lieu de 1.15 aujourd'hui (à cette époque il n'y avait pas d'isoe fixe ça compte un peu) et que les passages d'échelons du 1 au 4 étaient sensiblement plus long.
Moins d'em....pendant l'année de stage mais un "ça passe ou ça casse à la fin" sans appel et sans rien qui puisse te prévenir pendant l'année.
Cela dit, les démissions étaient vraiment exceptionnelles à l'époque. Tout comme les licenciements secs à la fin de la première année (ce qui est de plus en plus fréquent).
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- romain369Niveau 1
C'est vraiment un scandale 40% de refus de titularisation sachant que la plupart du temps ces inspecteurs à la pédagogie douteuse ("pedagogisme" ubuesque qui ruine l'Ecole républicaine et renforce les inégalités sociales) refusant la titularisation sont des anciens mauvais enseignants ayant gravi les échelons non par compétence mais par pure cooptation, peut-être le plaisir du petit chef.
Rappelons-nous de cette phrase "ceux qui ne savent pas enseigner enseignent comment enseigner"et pour ceux qui par mal chance ou acharnement ne seraient pas titularisés, cette phrase de Simone Weil disant au Puy à un inspecteur "je considère la révocation comme le couronnement suprême de ma carrière"
Normalement quand on donne un concours, cela signifie que l'on est apte à enseigner aussi bien au niveau théorique que pratique (il faut toutefois bien sûr se perfectionner). Tout comme l'école actuelle fabrique malheureusement bien souvent des crétins pour reprendre une analyse brighellienne, les espe déconnectés de la réalité, dirigés par des docteurs en sciences de l'éducation influencés par Piaget et Mérieu ne servent qu'à fabriquer des bons petits soldats de l'idéologie dominante.
Je ne dis pas que les licenciements ne devraient pas exister, mais comme dans les autres pans de la fonction publique, c'est à dire exceptionnellement pour faute grave, imagine-t-on 40% de refus de titularisation au ministère des finances suite au concours d'inspecteur des finances publiques? A la justice, Aux affaires étrangères? . Paradoxalement, on recrute des professeurs au rabais en contractuel sur le bon coin....
Rappelons-nous de cette phrase "ceux qui ne savent pas enseigner enseignent comment enseigner"et pour ceux qui par mal chance ou acharnement ne seraient pas titularisés, cette phrase de Simone Weil disant au Puy à un inspecteur "je considère la révocation comme le couronnement suprême de ma carrière"
Normalement quand on donne un concours, cela signifie que l'on est apte à enseigner aussi bien au niveau théorique que pratique (il faut toutefois bien sûr se perfectionner). Tout comme l'école actuelle fabrique malheureusement bien souvent des crétins pour reprendre une analyse brighellienne, les espe déconnectés de la réalité, dirigés par des docteurs en sciences de l'éducation influencés par Piaget et Mérieu ne servent qu'à fabriquer des bons petits soldats de l'idéologie dominante.
Je ne dis pas que les licenciements ne devraient pas exister, mais comme dans les autres pans de la fonction publique, c'est à dire exceptionnellement pour faute grave, imagine-t-on 40% de refus de titularisation au ministère des finances suite au concours d'inspecteur des finances publiques? A la justice, Aux affaires étrangères? . Paradoxalement, on recrute des professeurs au rabais en contractuel sur le bon coin....
- zouzFidèle du forum
bubulle a écrit:Le but ? Je l'ai déjà écrit : rassembler des données qui ne sont consultables nulle part (à moins que quelqu'un ne les trouve, dans ce cas on arrêt le sujet ici). On connait les taux de réussite au concours, mais pas ceux de la titularisation.
Je ne parle pas de la sélection au concours, mais de la période après la réussite au concours. Pourquoi accepter quelqu'un dans l'enseignement si c'est pour le licencier un, voire deux ans plus tard ?
Si tu veux des justifications personnelles : je trouve que ces situations sont violentes. Un stagiaire l'an dernier a reçu des menaces de mort sur son bureau (apparemment c'était une blague...), son CE ne l'a pas soutenu, sa tutrice non plus. Il a démissionné, et il était parti pour être licencié. Une stagiaire cette année n'a pas été titularisée pour non entente avec sa tutrice. Une autre stagiaire s'est endormie au volant de fatigue et a frôlé l'accident, à force de travailler et de conduire pour aller à l'espe. Il y a quelques licenciements justifiés mais il faut le dire: les conditions de stage sont devenues très difficiles (9h au lieu de 6h, éloignement des ESPE: des heures et des heures de conduite, des tas de rapports inutiles à rendre, mémoire adossé à la recherche mais seulement 20h allouées pour l'écrire alors que ça en prend plutôt quelques centaines, 4 évaluateurs : IPR, ESPE, Tuteur, CE, remboursements pas toujours respectés des frais engagés pour les déplacements...). Tous les stagiaires que j'ai connus étaient angoissés car les critères sont très subjectifs et dépendent beaucoup de l'entente avec les tuteurs. Comment espérer le meilleur des stagiaires si on les épuise physiquement et si on les stresse à ce point ? Et surtout, comment espérer pouvoir recruter plus et mieux si on rend l'accès au métier aussi difficile ?
Bref, au delà de ce pavé, si le sujet ne t'intéresse pas, je t'invite à ne pas le lire, et à ne pas participer. Bonne journée.
C'est tellement vrai ! J'aimerais moi aussi avoir accès à de telles statistiques, ne serait-ce que pour les candidats en premier lieu. Pour avoir bossé dans l'EN depuis mes 19 ans, je note et regrette la disparition d'une très grande solidarité.
- neocdtHabitué du forum
romain369 a écrit:Normalement quand on donne un concours, cela signifie que l'on est apte à enseigner aussi bien au niveau théorique que pratique
Sans polémique aucune, je ne suis pas d'accord avec cette phrase, ou alors tout dépend de ce que vous appelez "concours".
Personnellement, je ferais le distinguo entre "concours" et "titularisation" :
Concours : les écrits et oraux que l'on passent : 1er filtre (test pour savoir si on est apte théoriquement... mais absolument pas pratiquement !)
Titularisation : suite à l'année de stage : 2ème filtre (et effectivement, test qui confirme l'aptitude théorique et test d'aptitude pratique).
Maintenant, que ces tests soient correctement et humainement réalisés, on peut se poser la question...
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“Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.”
- romain369Niveau 1
oui pourquoi ne donnent-ils pas des statistiques, ce serait intéressant, ou de savoir combien de professeurs démissionnent dans les 5 ans, l'en est une administration soviétique.
- romain369Niveau 1
neocdt a écrit:romain369 a écrit:Normalement quand on donne un concours, cela signifie que l'on est apte à enseigner aussi bien au niveau théorique que pratique
Sans polémique aucune, je ne suis pas d'accord avec cette phrase, ou alors tout dépend de ce que vous appelez "concours".
Personnellement, je ferais le distinguo entre "concours" et "titularisation" :
Concours : les écrits et oraux que l'on passent : 1er filtre (test pour savoir si on est apte théoriquement... mais absolument pas pratiquement !)
Titularisation : suite à l'année de stage : 2ème filtre (et effectivement, test qui confirme l'aptitude théorique et test d'aptitude pratique).
Maintenant, que ces tests soient correctement et humainement réalisés, on peut se poser la question...
Oui mais dans les autres ministères l'année de stage existe également après le concours, on est titularisé au bout d'un an sauf que les chiffres de non titularisation sont de l'ordre de 1%. Seule la faute grave ou la non assiduité répétée sont des critères objectifs, le reste c'est de la subjectivité, tout dépend de l'idéologie dominante, ce qui est disqualifiant un jour ne l'est plus le lendemain et inversement. En plus comme tout le monde sait que les espe ne servent à rien, la formation est bidon
- neocdtHabitué du forum
romain369 a écrit:neocdt a écrit:romain369 a écrit:Normalement quand on donne un concours, cela signifie que l'on est apte à enseigner aussi bien au niveau théorique que pratique
Sans polémique aucune, je ne suis pas d'accord avec cette phrase, ou alors tout dépend de ce que vous appelez "concours".
Personnellement, je ferais le distinguo entre "concours" et "titularisation" :
Concours : les écrits et oraux que l'on passent : 1er filtre (test pour savoir si on est apte théoriquement... mais absolument pas pratiquement !)
Titularisation : suite à l'année de stage : 2ème filtre (et effectivement, test qui confirme l'aptitude théorique et test d'aptitude pratique).
Maintenant, que ces tests soient correctement et humainement réalisés, on peut se poser la question...
Oui mais dans les autres ministères l'année se stage existe également après le concours, on est titularisé au bout d'un an sauf que les chiffres de non titularisation sont de l'ordre de 1%.
J'ai personnellement trouvé qu'il y avait un énorme décalage entre le concours et le métier d'enseignant...
Je précise que c'est un avis purement personnel, et je ne sais absolument pas s'il est partagé :
Lorsque j'ai passé le concours du CAPET Génie Electrique Electronique et Automatique, ce dernier était d'un très bon niveau "d'ingénieur" (confirmé d'ailleurs par quelques amis qui étaient justement en dernière année d'école d'ingénieur).
Mon année de stage, passée avec des premières et terminales F2 à l'époque, était à des années lumières de ce niveau : bien plus bas... mais la pédagogie, la méthode y étaient constamment présentes...
Lors de mes inspections cette année là, mon niveau théorique n'a quasi jamais été contrôlé, mais ma pratique constamment...
C'est peut-être cette spécificité qui fait ce décalage entre concours et titularisation...
Attention, je n'ai pas dit que j'approuvais ce système, j'essaye simplement de l'expliquer... Dans les autres concours où le taux de non-titularisation avoisine les 1%, y a t-il un tel décalage entre concours et réalité du terrain ?
- gauvain31Empereur
Faire des comparaisons n'apporterait pas grand chose. Autant je suis d'accord qu'il faut améliorer l'entrée dans le métier, mais autant 40% de non titularisation est choquant, totalement anormal. J’aurais préféré carrément échouer au CAPES quitte à faire un autre métier plutôt qu'on me fasse croire que j'étais fait fait pour ce métier. Il faut poser clairement aussi le problème des critères d'admission au CAPES et la responsabilité des membres du jury (dont des IPR je suppose)
La responsabilité des IPR sur de longues années est à dénoncer. Si le niveau en maths chute, il y a bien des raisons. Je serais IPR , je me remettrais en question.
La responsabilité des IPR sur de longues années est à dénoncer. Si le niveau en maths chute, il y a bien des raisons. Je serais IPR , je me remettrais en question.
- romain369Niveau 1
neocdt a écrit:romain369 a écrit:neocdt a écrit:romain369 a écrit:Normalement quand on donne un concours, cela signifie que l'on est apte à enseigner aussi bien au niveau théorique que pratique
Sans polémique aucune, je ne suis pas d'accord avec cette phrase, ou alors tout dépend de ce que vous appelez "concours".
Personnellement, je ferais le distinguo entre "concours" et "titularisation" :
Concours : les écrits et oraux que l'on passent : 1er filtre (test pour savoir si on est apte théoriquement... mais absolument pas pratiquement !)
Titularisation : suite à l'année de stage : 2ème filtre (et effectivement, test qui confirme l'aptitude théorique et test d'aptitude pratique).
Maintenant, que ces tests soient correctement et humainement réalisés, on peut se poser la question...
Oui mais dans les autres ministères l'année se stage existe également après le concours, on est titularisé au bout d'un an sauf que les chiffres de non titularisation sont de l'ordre de 1%.
J'ai personnellement trouvé qu'il y avait un énorme décalage entre le concours et le métier d'enseignant...
Je précise que c'est un avis purement personnel, et je ne sais absolument pas s'il est partagé :
Lorsque j'ai passé le concours du CAPET Génie Electrique Electronique et Automatique, ce dernier était d'un très bon niveau "d'ingénieur" (confirmé d'ailleurs par quelques amis qui étaient justement en dernière année d'école d'ingénieur).
Mon année de stage, passée avec des premières et terminales F2 à l'époque, était à des années lumières de ce niveau : bien plus bas... mais la pédagogie, la méthode y étaient constamment présentes...
Lors de mes inspections cette année là, mon niveau théorique n'a quasi jamais été contrôlé, mais ma pratique constamment...
C'est peut-être cette spécificité qui fait ce décalage entre concours et titularisation...
Attention, je n'ai pas dit que j'approuvais ce système, j'essaye simplement de l'expliquer... Dans les autres concours où le taux de non-titularisation avoisine les 1%, y a t-il un tel décalage entre concours et réalité du terrain ?
Les concours se ressemblent selon les ministères, c'est un peu une spécificité Française datant de l'Empire, ayant des défauts mais permettant tout de même de limiter la cooptation. Ils évaluent souvent une niveau de culture générale et théorique plutôt que les réelles compétences pratiques nécessaires pour exercer le métier. Vous pouvez devenir inspecteur des impôts stagiaire sans pratiquement rien connaitre aux finances, suffit d'être bon dans une des matières (compta, éco, math...) et de connaitre 2 3 banalités théoriques pour l'oral. On ne peut décréter que très rarement au bout d'un an si une personne est faite ou non pour le métier.
- neocdtHabitué du forum
romain369 a écrit:
Les concours se ressemblent selon les ministères, c'est un peu une spécificité Française datant de l'Empire, ayant des défauts mais permettant tout de même de limiter la cooptation. Ils évaluent souvent une niveau de culture générale et théorique plutôt que les réelles compétences pratiques nécessaires pour exercer le métier. Vous pouvez devenir inspecteur des impôts stagiaire sans pratiquement rien connaitre aux finances, suffit d'être bon dans une des matières (compta, éco, math...) et de connaitre 2 3 banalités théoriques pour l'oral.
Le décalage dont je parlais... A partir de cela, comment s'étonner sur les réussites des titularisations...
- romain369Niveau 1
neocdt a écrit:romain369 a écrit:
Les concours se ressemblent selon les ministères, c'est un peu une spécificité Française datant de l'Empire, ayant des défauts mais permettant tout de même de limiter la cooptation. Ils évaluent souvent une niveau de culture générale et théorique plutôt que les réelles compétences pratiques nécessaires pour exercer le métier. Vous pouvez devenir inspecteur des impôts stagiaire sans pratiquement rien connaitre aux finances, suffit d'être bon dans une des matières (compta, éco, math...) et de connaitre 2 3 banalités théoriques pour l'oral.
Le décalage dont je parlais... A partir de cela, comment s'étonner sur les réussites des titularisations...
Ce que je voulais dire que ce décalage existe partout au niveau de la fonction publique, à l'enm, à l'ena.... mais vous ne verrez jamais 40% de non titularisés. la théorie est un critère objectif, la pratique subjectif. c'est un système présentant des qualités et des défauts.
- neocdtHabitué du forum
romain369 a écrit:neocdt a écrit:romain369 a écrit:
Les concours se ressemblent selon les ministères, c'est un peu une spécificité Française datant de l'Empire, ayant des défauts mais permettant tout de même de limiter la cooptation. Ils évaluent souvent une niveau de culture générale et théorique plutôt que les réelles compétences pratiques nécessaires pour exercer le métier. Vous pouvez devenir inspecteur des impôts stagiaire sans pratiquement rien connaitre aux finances, suffit d'être bon dans une des matières (compta, éco, math...) et de connaitre 2 3 banalités théoriques pour l'oral.
Le décalage dont je parlais... A partir de cela, comment s'étonner sur les réussites des titularisations...
Ce que je voulais dire que ce décalage existe partout au niveau de la fonction publique, à l'enm, à l'ena.... mais vous ne verrez jamais 40% de non titularisés. la théorie est un critère objectif, la pratique subjectif. c'est un système présentant des qualités et des défauts.
Ce décalage, entre niveau demandé et réalité de terrain, est peut-être moindre dans ces administrations ? Je ne peux qu'émettre une hypothèse, ne connaissant pas les niveaux de ces concours ni leur réalité du terrain...
- VicomteDeValmontGrand sage
Il faut aussi noter que la "réalité du terrain", la manière d'enseigner et les difficultés de plus en plus nombreuses font qu'un lauréat du concours ne retrouvera pas vraiment l'école qu'il a connue 10 ans auparavant, et qu'il sera donc plus difficile de s'y adapter.
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- gauvain31Empereur
Le décalage entre le niveau demandé et la réalité du terrain ne devrait plus avoir lieu justement depuis la réforme du CAPES; Lors de cette réforme tout a été fait pour professionnaliser le concours. Donc qu'il y ait autant d'échec en 2ème année montre que cette professionnalisation du CAPES ne marche pas (en tout cas en mathématiques).
- ProvençalLeGauloisExpert
neocdt a écrit:romain369 a écrit:neocdt a écrit:romain369 a écrit:
Les concours se ressemblent selon les ministères, c'est un peu une spécificité Française datant de l'Empire, ayant des défauts mais permettant tout de même de limiter la cooptation. Ils évaluent souvent une niveau de culture générale et théorique plutôt que les réelles compétences pratiques nécessaires pour exercer le métier. Vous pouvez devenir inspecteur des impôts stagiaire sans pratiquement rien connaitre aux finances, suffit d'être bon dans une des matières (compta, éco, math...) et de connaitre 2 3 banalités théoriques pour l'oral.
Le décalage dont je parlais... A partir de cela, comment s'étonner sur les réussites des titularisations...
Ce que je voulais dire que ce décalage existe partout au niveau de la fonction publique, à l'enm, à l'ena.... mais vous ne verrez jamais 40% de non titularisés. la théorie est un critère objectif, la pratique subjectif. c'est un système présentant des qualités et des défauts.
Ce décalage, entre niveau demandé et réalité de terrain, est peut-être moindre dans ces administrations ? Je ne peux qu'émettre une hypothèse, ne connaissant pas les niveaux de ces concours ni leur réalité du terrain...
Je ne sais pas si ce décalage est moindre dans ces administrations, ce qui est plus certain, en revanche c'est qu'à ces concours s'y présentent beaucoup plus de candidats que de postes, ce qui n'est plus le cas pour le CAPES de mathématiques ou de lettres notamment, et ça explique, à mon sens l'explosion du nombre de renouvellements de stages dans ces matières.
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
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