- Ignatius ReillyFidèle du forum
Je ne les vouvoie ni ne les tutoie. Je claque des doigts et donne des consignes à l'infinitif.
- LaraDeL'estNiveau 2
Je suis arrivée au lycée il y a 6 ans: les 4 premières années, j'ai continué à tutoyer les élèves, comme je l'avais toujours fait au collège. Mais je vouvoyais les élèves dans les couloirs et j'étais parfois gênée de tutoyer des élèves (barbus) de terminale. Il y a deux ans je suis passée au vouvoiement, et je m'en trouve bien. J'ai l'impression de marquer davantage mon respect: par mon vouvoiement j'ai l'impression de les élever au rang de lycéens. D'ailleurs je dis parfois à ceux qui jouent dans les couloirs comme des bébés "Comportez-vous en lycéens, svp"
- LefterisEsprit sacré
Je voussoie les élèves, et je les appelle par leur prénom. Le "vous", même pour certains que j'ai connus enfants, c'est pour leur monter que j'"élève" des futurs adultes, que ce sont des administrés, et ça marque la distance.
Ca ne me gênerait pas de les appeler par leur nom de famille, ça se faisait avant sans que personne y trouve à redire -question de codes- mais ça a disparu. Je l'ai connu moi-même à l'école, concomitamment avec l'appellation par le prénom, ou comme certains enseignants qui appelaient par nom et prénom. Le tutoiement était moins fréquent que le vouvoiement. Mon père me dit que lorsqu'il était élève, (années 50 à 60) le voussoiement était de rigueur.
Dans certains milieux pros, on s'appelle par son nom de famille. A l'armée par exemple, entre gens du même grade, ou souvent de supérieur à subordonné.
Ca ne me gênerait pas de les appeler par leur nom de famille, ça se faisait avant sans que personne y trouve à redire -question de codes- mais ça a disparu. Je l'ai connu moi-même à l'école, concomitamment avec l'appellation par le prénom, ou comme certains enseignants qui appelaient par nom et prénom. Le tutoiement était moins fréquent que le vouvoiement. Mon père me dit que lorsqu'il était élève, (années 50 à 60) le voussoiement était de rigueur.
Dans certains milieux pros, on s'appelle par son nom de famille. A l'armée par exemple, entre gens du même grade, ou souvent de supérieur à subordonné.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CasparProphète
LaraDeL'est a écrit:Je suis arrivée au lycée il y a 6 ans: les 4 premières années, j'ai continué à tutoyer les élèves, comme je l'avais toujours fait au collège. Mais je vouvoyais les élèves dans les couloirs et j'étais parfois gênée de tutoyer des élèves (barbus) de terminale. Il y a deux ans je suis passée au vouvoiement, et je m'en trouve bien. J'ai l'impression de marquer davantage mon respect: par mon vouvoiement j'ai l'impression de les élever au rang de lycéens. D'ailleurs je dis parfois à ceux qui jouent dans les couloirs comme des bébés "Comportez-vous en lycéens, svp"
Ah? Je voudrais faire le chemin inverse. Les élèves se sont-ils aperçu du changement?
- BrixyNiveau 2
Monsieur xxx, Mademoiselle xxx, si derrière on vouvoie l'élève ça me choque pas.
Prénom + tutoiement ou vouvoiement, idem
Par contre j'ai beaucoup de mal avec le nom sans qualificatif, ça fait "militaire" , et avec le nom de famille couplé au tutoiement.
Autre chose mais ça , c'est personnel et non général, mais autant vouvoyer des élèves du supérieur j'y arriverais, mais des ados du secondaire peut être pas ...
Prénom + tutoiement ou vouvoiement, idem
Par contre j'ai beaucoup de mal avec le nom sans qualificatif, ça fait "militaire" , et avec le nom de famille couplé au tutoiement.
Autre chose mais ça , c'est personnel et non général, mais autant vouvoyer des élèves du supérieur j'y arriverais, mais des ados du secondaire peut être pas ...
- NLM76Grand Maître
Un copain me raconta jadis que c'est par un même décret que Ferry interdit les châtiments corporels et le tutoiement des élèves. Vous pensez que c'est des cracs ?
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- CasparProphète
nlm76 a écrit:Un copain me raconta jadis que c'est par un même décret que Ferry interdit les châtiments corporels et le tutoiement des élèves. Vous pensez que c'est des cracs ?
Il faudrait vérifier. Je trouve que c'est plausible mais ça peut tout aussi bien être une légende urbaine.
- skindiverÉrudit
Je ne supporte pas que l'on m'appelle uniquement par mon nom de famille sans qu'il ne soit précédé d'un "monsieur".
Jamais je n'appellerai un élève uniquement par son nom de famille, je trouve ça (à tort peut être) assez méprisant.
Je tutoie mes élèves (lycéens) je les appelle par leurs prénoms, c'est juste quand je suis énervé que je leur dit Mr ou Mme suivi de leur nom de famille.
Jamais je n'appellerai un élève uniquement par son nom de famille, je trouve ça (à tort peut être) assez méprisant.
Je tutoie mes élèves (lycéens) je les appelle par leurs prénoms, c'est juste quand je suis énervé que je leur dit Mr ou Mme suivi de leur nom de famille.
- AlbiusNiveau 10
Lefteris a écrit:Je voussoie les élèves, et je les appelle par leur prénom. Le "vous", même pour certains que j'ai connus enfants, c'est pour leur monter que j'"élève" des futurs adultes, que ce sont des administrés, et ça marque la distance.
Je fais de même, du moins au lycée. Il m'arrive d'y retrouver des élèves que j'avais eus "petiots", en 6e, et que je tutoyais.
Le passage au voussoiement, tout en gardant l'usage du prénom souligne, comme tu le dis, une sorte de promotion à un état -espérons-le- de plus grande maturité et lucidité.
Et puis, cela ne manque pas d'une certaine élégance désuète qui séduit la plupart... :lol:
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La littérature, comme toute forme d'art, est l'aveu que la vie ne suffit pas. F. Pessoa
- CasparProphète
Albius a écrit:Lefteris a écrit:Je voussoie les élèves, et je les appelle par leur prénom. Le "vous", même pour certains que j'ai connus enfants, c'est pour leur monter que j'"élève" des futurs adultes, que ce sont des administrés, et ça marque la distance.
Je fais de même, du moins au lycée. Il m'arrive d'y retrouver des élèves que j'avais eus "petiots", en 6e, et que je tutoyais.
Le passage au voussoiement, tout en gardant l'usage du prénom souligne, comme tu le dis, une sorte de promotion à un état -espérons-le- de plus grande maturité et lucidité.
Et puis, cela ne manque pas d'une certaine élégance désuète qui séduit la plupart... :lol:
Je me tâte pour l'année prochaine, j'ai très envie de repasser au tutoiement après une année passée à vouvoyer les élèves.
- FleurDuMalNiveau 5
Stagiaire à la rentrée en lycée, pour moi, la question ne se pose pas, ça sera " Monsieur / Mademoiselle " + le nom de famille, et voivoiement only.
J'ai 23 ans, les 1ère en auront 17 ou 18, il s'agit de marquer la distance. Physiquement, j'ai la chance de paraître bien plus âgée, donc si je ne donne pas mon âge, aucun souci, ils ne devineront pas qu'on n'a même pas 10 ans d'écart !
Pour le "vous", ça m'est très facile... Je vouvoie très facilement, j'ai des amis et même des gens très proches que je vouvoie, donc aucun problème.
Les appeler par leur prénom, je n'y pense même pas : déjà parce que les prénoms des "jeunes générations", en général, ça m'écorche les oreilles, et puis il y a toujours des "doublons" ( les gens ne savent pas être originaux ET "stylés" quand il s'agit de donner un prénom à leur gamin ... c'est déprimant ! ) Bref, le nom de famille, au moins, personne ne l'a choisi, et donc ça ne m'énerve pas " a priori "
J'ai 23 ans, les 1ère en auront 17 ou 18, il s'agit de marquer la distance. Physiquement, j'ai la chance de paraître bien plus âgée, donc si je ne donne pas mon âge, aucun souci, ils ne devineront pas qu'on n'a même pas 10 ans d'écart !
Pour le "vous", ça m'est très facile... Je vouvoie très facilement, j'ai des amis et même des gens très proches que je vouvoie, donc aucun problème.
Les appeler par leur prénom, je n'y pense même pas : déjà parce que les prénoms des "jeunes générations", en général, ça m'écorche les oreilles, et puis il y a toujours des "doublons" ( les gens ne savent pas être originaux ET "stylés" quand il s'agit de donner un prénom à leur gamin ... c'est déprimant ! ) Bref, le nom de famille, au moins, personne ne l'a choisi, et donc ça ne m'énerve pas " a priori "
- IzambardFidèle du forum
Pourquoi utilisez-vous les verbe "voussoyer" ?
Je ne comprends pas. C'est pour blaguer ?
Sinon je tutoie les élèves, je les appelle par le prénom ou autre vocatif farfelu me passant par la tête au moment où je m'adresse à eux.
Je ne comprends pas. C'est pour blaguer ?
Sinon je tutoie les élèves, je les appelle par le prénom ou autre vocatif farfelu me passant par la tête au moment où je m'adresse à eux.
- FleurDuMalNiveau 5
On peut dire " vouvoyer " ou " voussoyer " ( j'ai mis 18 ans à connaître l'existence du deuxième verbe ... :lol: )
Je me demande quelle est la différence entre les deux verbes, d'ailleurs ( niveau de langue ? ou selon les régions ? l'un est peut-être plus "correct" que l'autre ? )
En tout cas, les deux verbes s'emploient parfaitement.
Je me demande quelle est la différence entre les deux verbes, d'ailleurs ( niveau de langue ? ou selon les régions ? l'un est peut-être plus "correct" que l'autre ? )
En tout cas, les deux verbes s'emploient parfaitement.
- FleurDuMalNiveau 5
http://www.pierrebouillon.com/2011/03/vouvoyer-ou-voussoyer.html
Petit lien donnant quelques explications sur " vouvoyer " et " voussoyer "
Petit lien donnant quelques explications sur " vouvoyer " et " voussoyer "
- IzambardFidèle du forum
Je croyais qu'il s'agissait d'une construction sur le modèle de l'idiot "plussoyer" .
Le TLF précise que c'est " vieilli ".
Bref.
Merci.
Le TLF précise que c'est " vieilli ".
Bref.
Merci.
- FleurDuMalNiveau 5
Je plussoie ! ( il est marrant, ce verbe, il m'a toujours fait rire ... )
Sinon, pour la distinction collège / lycée et le vouvoiement [mot que je vais garder parce que l'allitération en [v] est sympatoche ! ] , je ne m'embêterais pas ... Si j'avais été nommée en collège, ils auraient eu droit au "vous" et au nom de famille aussi. Ca les "impressionne" un peu au début, en général, mais il s'y font, et puis de toute façon, c'est le prof qui décide !
Quand j'étais élève au collège, j'avais des profs qui disaient "tu", des profs qui disaient "vous", des profs qui disaient le prénom, ou bien le nom de famille... c'était un bazar sans nom, je ne comprenais pas pourquoi il y avait de telles disparités dans la pratique... c'était franchement bizarre... [ avec le recul, j'ai compris que les profs les plus "anciens" (en âge) ou issus de milieux sociaux plus élevés utilisaient le "vous" ... les autres en restaient au "tu". J'étais aussi dans un village ouvrier, communiste... le "vous" était en fait très mal vu ... ]
Au lycée, changement de registre : je suis allée dans un petit lycée privé, catholique, et un peu "à l'ancienne". Là, au moins, c'était cohérent : "vous" pour tout le monde, et nom de famille , mais tout le monde appliquait la même politique. Les élèves "chouchoux" ( je le reconnais...) avaient droit au prénom seul, surtout si le prénom était "original". J'étais la seule "titulaire" de mon prénom dans toute l'institution, les années où j'y étais, donc j'ai eu ce petit "privilège" très vite ( et puis j'étais déléguée, rédactrice du journal, je faisais partie de petits clubs, bref ... pas mal de profs me voyaient assez souvent ).
Par contre, on avait l'éternel problème des "de" : beaucoup d'élèves avaient des noms à particule, mais certains élèves voulaient qu'on l'enlève quand on disait leur nom ( dans certains milieux, on "enlève" la particule car ça va de soi, tout le monde en a une ... J'ai appris ça en arrivant là-bas... ) Galère pour les profs, à mon avis, de savoir à qui on la laissait et à qui on l'enlevait ... De même, certains "coupaient" leur nom à rallonge (plus de 4 mots) et d'autres insistaient pour qu'on leur laisse en entier. Moi, ça allait, la particule est "collée" ( merci la Révolution !) donc on ne peut plus l'enlever.
Mais tous ces petits "incidents diplomatiques" m'avaient bien fait rire
Sinon, pour la distinction collège / lycée et le vouvoiement [mot que je vais garder parce que l'allitération en [v] est sympatoche ! ] , je ne m'embêterais pas ... Si j'avais été nommée en collège, ils auraient eu droit au "vous" et au nom de famille aussi. Ca les "impressionne" un peu au début, en général, mais il s'y font, et puis de toute façon, c'est le prof qui décide !
Quand j'étais élève au collège, j'avais des profs qui disaient "tu", des profs qui disaient "vous", des profs qui disaient le prénom, ou bien le nom de famille... c'était un bazar sans nom, je ne comprenais pas pourquoi il y avait de telles disparités dans la pratique... c'était franchement bizarre... [ avec le recul, j'ai compris que les profs les plus "anciens" (en âge) ou issus de milieux sociaux plus élevés utilisaient le "vous" ... les autres en restaient au "tu". J'étais aussi dans un village ouvrier, communiste... le "vous" était en fait très mal vu ... ]
Au lycée, changement de registre : je suis allée dans un petit lycée privé, catholique, et un peu "à l'ancienne". Là, au moins, c'était cohérent : "vous" pour tout le monde, et nom de famille , mais tout le monde appliquait la même politique. Les élèves "chouchoux" ( je le reconnais...) avaient droit au prénom seul, surtout si le prénom était "original". J'étais la seule "titulaire" de mon prénom dans toute l'institution, les années où j'y étais, donc j'ai eu ce petit "privilège" très vite ( et puis j'étais déléguée, rédactrice du journal, je faisais partie de petits clubs, bref ... pas mal de profs me voyaient assez souvent ).
Par contre, on avait l'éternel problème des "de" : beaucoup d'élèves avaient des noms à particule, mais certains élèves voulaient qu'on l'enlève quand on disait leur nom ( dans certains milieux, on "enlève" la particule car ça va de soi, tout le monde en a une ... J'ai appris ça en arrivant là-bas... ) Galère pour les profs, à mon avis, de savoir à qui on la laissait et à qui on l'enlevait ... De même, certains "coupaient" leur nom à rallonge (plus de 4 mots) et d'autres insistaient pour qu'on leur laisse en entier. Moi, ça allait, la particule est "collée" ( merci la Révolution !) donc on ne peut plus l'enlever.
Mais tous ces petits "incidents diplomatiques" m'avaient bien fait rire
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