- KalypsoExpert spécialisé
voilà Kagome, c'est exactement ça
donc Sakei, puisque la géographie à la papa, c'est dépassé, ça ne te dérange pas de lire ce que décrit Kagome ?
donc Sakei, puisque la géographie à la papa, c'est dépassé, ça ne te dérange pas de lire ce que décrit Kagome ?
- BalthamosDoyen
Etant prof en amont de toi (au collège donc), je fais le vocabulaire de base en 6e, un peu en 5e.
Je le revois en 4e/ 3e quand il vient dans l'étude parce que les élèves ne ne connaissent toujours pas.
J'ai remarqué que mes élèves n'en connaissent pas plus après le cours
Cela ne m'étonne pas qu'ils méconnaissent pas des termes de géographie ou tout simplement la logique en 2nde.
Je le revois en 4e/ 3e quand il vient dans l'étude parce que les élèves ne ne connaissent toujours pas.
J'ai remarqué que mes élèves n'en connaissent pas plus après le cours
Cela ne m'étonne pas qu'ils méconnaissent pas des termes de géographie ou tout simplement la logique en 2nde.
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- Spoiler:
- KagomeHabitué du forum
Oh je ne doute pas que certaines notions ou du moins vocabulaire aient déjà été étudié .. Il y a quand même heureusement beaucoup de choses qui restent en avalBalthamos a écrit:Etant prof en amont de toi (au collège donc) (...)
J'ai remarqué que mes élèves n'en connaissent pas plus après le cours
Cela ne m'étonne pas qu'ils méconnaissent pas des termes de géographie ou tout simplement la logique en 2nde.
J'arrive souvent à retrouver quel(les) collègue(s) du collège mes 2nde ont eu (je suis dans un établissement qui fait collège / lycée ) et je vois d'année en année les évolutions, qui a fait quelle étude de cas etc. et là, depuis 2 ans, disparation de l'étude du Nil / crue, de la géo physique en général (confirmé après discussion avec les susmentionnés collègues).
Bref, du coup, avec mes 2ndes, je commence à faire de plus en plus de géo physique (merci les chapitres sur les ressources terrestres ...) + schémas et ça passe super bien ! D'ailleurs, je prends même un malin plaisir à narguer mes collègues de Term et leur cher et tendre chapitre sur la gouvernance :p Pour finir je prends ça comme un défi perso de réussir à faire de beaux schéma au tableau, ça ne s'improvise pas ...
(et juste histoire de, pas la peine de venir me dire qu'il y a les TICe toussa, chez moi, y a rien pour projeter c'est tableau noir / craie ou éventuellement tableau blanc avec de la chance ou rien. La salle info en général, c'est atelier râlage contre le matos qui ne fonctionne pas ou mal...)
(ps : oui, j'enseigne en France hin dans un bon établissement de centre-ville^^)
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Makenaï Zettaï
- JPhMMDemi-dieu
Idem ici.Balthamos a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Sakei a écrit:Isis39 a écrit:Personnellement, je n'aborde pas tellement les notions d'amont et d'aval. Je trouve que l'on n'en a pas vraiment l'occasion.
Par contre, je rabâche d'autres choses, comme les pouvoirs, les secteurs de l'économie, la définition de constitution, etc.
Idem
Amont/aval c'est de la géographie à la papa.
Alors que les secteurs de l'économie...
Ca, c'est de la géographie à la maman
En cinquième, je ne perds pas de temps à leur expliquer les additions et soustractions de relatifs à la papa.
Je parle directement d'espace de Calabi-Yau.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- KalypsoExpert spécialisé
Jp ! dans mes bras !
- BalthamosDoyen
JPhMM a écrit:
Idem ici.
En cinquième, je ne perds pas de temps à leur expliquer les additions et soustractions de relatifs à la papa.
Je parle directement d'espace de Calabi-Yau.
Il faut quand même revenir à la raison.
Je veux bien un débat sur l'intérêt de la géographie physique (ou plutôt ici de l'apprentissage d'un vocabulaire scientifique) mais on est en géographie !
On peut très bien comprendre les questions des ressources en Egypte, la question démographique en Inde ou les enjeux du DD sans connaître l'adret et l'ubac.
- JPhMMDemi-dieu
Je suis d'accord, mais humblement (n'étant pas prof de géographie) le citoyen que je suis trouve que savoir ce que signifient amont et aval reste fondamental — stricto sensu.Balthamos a écrit:JPhMM a écrit:
Idem ici.
En cinquième, je ne perds pas de temps à leur expliquer les additions et soustractions de relatifs à la papa.
Je parle directement d'espace de Calabi-Yau.
Il faut quand même revenir à la raison.
Je veux bien un débat sur l'intérêt de la géographie physique (ou plutôt ici de l'apprentissage d'un vocabulaire scientifique) mais on est en géographie !
On peut très bien comprendre les questions des ressources en Egypte, la question démographique en Inde ou les enjeux du DD sans connaître l'adret et l'ubac.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- KalypsoExpert spécialisé
il me semble que les notions d'amont et d'aval sont quand même bien plus essentielles... je ne fais quasiment pas de géo physique hein, mais là, comme le souligne Kagome, quand les élèves ne comprennent pas ça, ça donne lieu à des aberrations
- JPhMMDemi-dieu
Voilà.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- KalypsoExpert spécialisé
oui, et ce sont des mots qu'on n'emploie pas seulement dans un contexte géographique !
- Isis39Enchanteur
Balthamos a écrit:JPhMM a écrit:
Idem ici.
En cinquième, je ne perds pas de temps à leur expliquer les additions et soustractions de relatifs à la papa.
Je parle directement d'espace de Calabi-Yau.
Il faut quand même revenir à la raison.
Je veux bien un débat sur l'intérêt de la géographie physique (ou plutôt ici de l'apprentissage d'un vocabulaire scientifique) mais on est en géographie !
On peut très bien comprendre les questions des ressources en Egypte, la question démographique en Inde ou les enjeux du DD sans connaître l'adret et l'ubac.
+1
- FeuchtwangerNiveau 9
Pour moi la géographie physique est absolument cruciale, y compris pour comprendre la géographie humaine. En outre, je trouve qu'en collège elle parle beaucoup plus aux élèves que des poles, interfaces, etc...
En plus, de nombreux termes de géo peuvent être réemployés avec profit en histoire (typiquement amont/aval).
En plus, de nombreux termes de géo peuvent être réemployés avec profit en histoire (typiquement amont/aval).
- Isis39Enchanteur
Feuchtwanger a écrit:Pour moi la géographie physique est absolument cruciale, y compris pour comprendre la géographie humaine. En outre, je trouve qu'en collège elle parle beaucoup plus aux élèves que des poles, interfaces, etc...
En plus, de nombreux termes de géo peuvent être réemployés avec profit en histoire (typiquement amont/aval).
Je suis d'accord mais elle n'est plus dans les programmes.
J'avoue que j'aimerais bien un peu moins d'espaces productifs et faire de la place à de la géo physique.
Mais en attendant, on ne peut pas mettre en cause les collègues de collège qui appliquent les programmes.
- OlympiasProphète
Région parisienne sous la flotte. Énormes bourrasques de vent hier. Je brave les éléments pour assister à un séminaire ministériel sur les théories complotistes. Et ce sont les vacances...😹😹
- ShajarVénérable
Sans jeter la pierre aux collègues, on peut regretter la très faible part accordée à la géo physique au collège, que ce soit en matière de vocabulaire que de localisation. On s'en plaint régulièrement ici, donc je ne vais pas ergoter, mais en 2de et en term, dans un très bon lycée et un lycée moyen, beaucoup d'élèves n'avaient jamais vu un globe terrestre (et je me suis fait copieusement charrier lorsque je leur ai montré le mien pour leur parler des projections cartographiques... ce qui quand même a permis à certain de comprendre que la terre était vraiment ronde - même s'ils le savaient intellectuellement, ils ne faisaient pas le lien entre cette notion et la carte papier - ou que le nord n'était pas "en haut").Isis39 a écrit:Feuchtwanger a écrit:Pour moi la géographie physique est absolument cruciale, y compris pour comprendre la géographie humaine. En outre, je trouve qu'en collège elle parle beaucoup plus aux élèves que des poles, interfaces, etc...
En plus, de nombreux termes de géo peuvent être réemployés avec profit en histoire (typiquement amont/aval).
Je suis d'accord mais elle n'est plus dans les programmes.
J'avoue que j'aimerais bien un peu moins d'espaces productifs et faire de la place à de la géo physique.
Mais en attendant, on ne peut pas mettre en cause les collègues de collège qui appliquent les programmes.
Ce genre de truc n'entre que par le rabâchage, à plusieurs moments dans l'année, sur plusieurs années, de différentes manières. Or, les programmes évacuent beaucoup trop cette dimension de répétition, pourtant indispensable à toute pédagogie : on estime qu'un truc appris une fois pour un contrôle en 6e le restera pour la vie, et on brûle des étapes pour faire dès le collège de la géo universitaire (les fameuses "études de cas", les trucs imbitables sur l'aménagement) ou complètement idéologisée (toute l'année sur le DD en 5e, toute l'année sur la mondialisation en 4e). En passant un temps énorme sur des exemples à grande échelle, on néglige tous les cadrages à différentes échelles plus petites, la chère "géographie à papa" , et toute la dimension spatiale inhérente à la géographie au profit d'une approche beaucoup plus économique et sociale (la "géographie à fiston", je suppose ?). La notion de contraintes spatiales (sans aller jusqu'à parler de déterminisme géographique, on est bien d'accord) ou de profondeur historique de la géographie, disparaît complètement de la tête des élèves : tout peut être n'importe où, les espaces n'étant déterminés que par des critères a-géographiques. Ce qui amène les choses si étranges qu'on peut voir dans les cartes.
Parfois, j'ai l'impression que les programmes sont bien plus écrits pour que les profs (ou les concepteurs de programmes...) remettent à jour leurs connaissances, changent leurs cours, voire se fassent plaisir (bon, pas sur les système productifs, OK ) que dans une réelle optique pédagogique pour les élèves. Le programme de term était super stimulant pour moi ; pour les élèves, il était incompréhensible. Enseigner, c'est souvent répéter vingt fois la même chose, à propos de données qui ne changent pas vite ; évidemment, c'est moins fun que de proposer la super-étude-de-cas-qui-tue-sur-la-culture-bio-du-mil-au-Burundi-équatorial... mais est-ce moins formateur ?
Bizarrement, en histoire, les lacunes sont moindres, je trouve, lorsque les élèves arrivent en 2de : ils connaissent les 4 périodes, arrivent grosso-modo à les définir par des dates-repères, ne mettent pas Rome au Moyen-Âge... même si évidemment, ils n'évitent pas tous les anachronismes, mais c'est - il me semble - plus une question de développement intellectuel que de connaissances. Pourtant, les programmes ne sont pas mieux, mais je pense que les collègues de collège insistent davantage sur les questions de cadrage chronologique (en dehors du programme), peut-être parce qu'ils y sont plus sensibles par formation, pour la plupart ?
Dans l'absolu, évidemment, rien n'est mauvais, ni travailler sur l'eau au Maghreb, ni faire une carte des ressources en eau sur la planète. Le problème c'est qu'il faut faire des choix, et que les programmes devraient tenter d'aller à l'essentiel vis à vis du temps imparti à la matière. Or c'est tout l'inverse : ils visent bien davantage les "compétences" du fameux socle commun que la partie "connaissances", sans prendre en compte qu'on ne développe pas les premières sur du vide.
- boris vassilievGrand sage
Al-qalam a écrit:Sans jeter la pierre aux collègues, on peut regretter la très faible part accordée à la géo physique au collège, que ce soit en matière de vocabulaire que de localisation. On s'en plaint régulièrement ici, donc je ne vais pas ergoter, mais en 2de et en term, dans un très bon lycée et un lycée moyen, beaucoup d'élèves n'avaient jamais vu un globe terrestre (et je me suis fait copieusement charrier lorsque je leur ai montré le mien pour leur parler des projections cartographiques... ce qui quand même a permis à certain de comprendre que la terre était vraiment ronde - même s'ils le savaient intellectuellement, ils ne faisaient pas le lien entre cette notion et la carte papier - ou que le nord n'était pas "en haut").
Ce genre de truc n'entre que par le rabâchage, à plusieurs moments dans l'année, sur plusieurs années, de différentes manières. Or, les programmes évacuent beaucoup trop cette dimension de répétition, pourtant indispensable à toute pédagogie : on estime qu'un truc appris une fois pour un contrôle en 6e le restera pour la vie, et on brûle des étapes pour faire dès le collège de la géo universitaire (les fameuses "études de cas", les trucs imbitables sur l'aménagement) ou complètement idéologisée (toute l'année sur le DD en 5e, toute l'année sur la mondialisation en 4e). En passant un temps énorme sur des exemples à grande échelle, on néglige tous les cadrages à différentes échelles plus petites, la chère "géographie à papa" , et toute la dimension spatiale inhérente à la géographie au profit d'une approche beaucoup plus économique et sociale (la "géographie à fiston", je suppose ?). La notion de contraintes spatiales (sans aller jusqu'à parler de déterminisme géographique, on est bien d'accord) ou de profondeur historique de la géographie, disparaît complètement de la tête des élèves : tout peut être n'importe où, les espaces n'étant déterminés que par des critères a-géographiques. Ce qui amène les choses si étranges qu'on peut voir dans les cartes.
Parfois, j'ai l'impression que les programmes sont bien plus écrits pour que les profs (ou les concepteurs de programmes...) remettent à jour leurs connaissances, changent leurs cours, voire se fassent plaisir (bon, pas sur les système productifs, OK ) que dans une réelle optique pédagogique pour les élèves. Le programme de term était super stimulant pour moi ; pour les élèves, il était incompréhensible. Enseigner, c'est souvent répéter vingt fois la même chose, à propos de données qui ne changent pas vite ; évidemment, c'est moins fun que de proposer la super-étude-de-cas-qui-tue-sur-la-culture-bio-du-mil-au-Burundi-équatorial... mais est-ce moins formateur ?
Bizarrement, en histoire, les lacunes sont moindres, je trouve, lorsque les élèves arrivent en 2de : ils connaissent les 4 périodes, arrivent grosso-modo à les définir par des dates-repères, ne mettent pas Rome au Moyen-Âge... même si évidemment, ils n'évitent pas tous les anachronismes, mais c'est - il me semble - plus une question de développement intellectuel que de connaissances. Pourtant, les programmes ne sont pas mieux, mais je pense que les collègues de collège insistent davantage sur les questions de cadrage chronologique (en dehors du programme), peut-être parce qu'ils y sont plus sensibles par formation, pour la plupart ?
Dans l'absolu, évidemment, rien n'est mauvais, ni travailler sur l'eau au Maghreb, ni faire une carte des ressources en eau sur la planète. Le problème c'est qu'il faut faire des choix, et que les programmes devraient tenter d'aller à l'essentiel vis à vis du temps imparti à la matière. Or c'est tout l'inverse : ils visent bien davantage les "compétences" du fameux socle commun que la partie "connaissances", sans prendre en compte qu'on ne développe pas les premières sur du vide.
Bien vu, Al Qalam.
_________________
On a beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a autre chose : ça serait pas des fois de la betterave, hein ? Si, y'en a aussi... (Jean Lefebvre / Lino Ventura, Les Tontons flingueurs, 1963, Michel Audiard évidemment, à propos du... "bizarre").
- Isis39Enchanteur
Le problème vient bien des programmes. Pas des profs.
- KalypsoExpert spécialisé
ah mais moi je n'ai jamais jeté la pierre sur les collègues ! si j'ai demandé si les notions étaient abordées c'était aussi pour savoir ce qu'il en était des programmes en amont
- Fesseur ProGuide spirituel
Tout à fait.
Les collègues doivent bien comprendre qu'on a une masse de connaissances à tenter de faire assimiler au mieux à nos collégiens et qu'on ne fait pas ce qu'on voudrait et que le bon sens imposerait.
On n'a tout simplement pas le temps.
Et l'exemple amont/aval n'est pas le seul.
Les collègues doivent bien comprendre qu'on a une masse de connaissances à tenter de faire assimiler au mieux à nos collégiens et qu'on ne fait pas ce qu'on voudrait et que le bon sens imposerait.
On n'a tout simplement pas le temps.
Et l'exemple amont/aval n'est pas le seul.
_________________
Pourvu que ça dure...
- OlympiasProphète
et on ne cesse d'empiler les injonctions dans une tranche horaire qui diminueboris vassiliev a écrit:Al-qalam a écrit:Sans jeter la pierre aux collègues, on peut regretter la très faible part accordée à la géo physique au collège, que ce soit en matière de vocabulaire que de localisation. On s'en plaint régulièrement ici, donc je ne vais pas ergoter, mais en 2de et en term, dans un très bon lycée et un lycée moyen, beaucoup d'élèves n'avaient jamais vu un globe terrestre (et je me suis fait copieusement charrier lorsque je leur ai montré le mien pour leur parler des projections cartographiques... ce qui quand même a permis à certain de comprendre que la terre était vraiment ronde - même s'ils le savaient intellectuellement, ils ne faisaient pas le lien entre cette notion et la carte papier - ou que le nord n'était pas "en haut").
Ce genre de truc n'entre que par le rabâchage, à plusieurs moments dans l'année, sur plusieurs années, de différentes manières. Or, les programmes évacuent beaucoup trop cette dimension de répétition, pourtant indispensable à toute pédagogie : on estime qu'un truc appris une fois pour un contrôle en 6e le restera pour la vie, et on brûle des étapes pour faire dès le collège de la géo universitaire (les fameuses "études de cas", les trucs imbitables sur l'aménagement) ou complètement idéologisée (toute l'année sur le DD en 5e, toute l'année sur la mondialisation en 4e). En passant un temps énorme sur des exemples à grande échelle, on néglige tous les cadrages à différentes échelles plus petites, la chère "géographie à papa" , et toute la dimension spatiale inhérente à la géographie au profit d'une approche beaucoup plus économique et sociale (la "géographie à fiston", je suppose ?). La notion de contraintes spatiales (sans aller jusqu'à parler de déterminisme géographique, on est bien d'accord) ou de profondeur historique de la géographie, disparaît complètement de la tête des élèves : tout peut être n'importe où, les espaces n'étant déterminés que par des critères a-géographiques. Ce qui amène les choses si étranges qu'on peut voir dans les cartes.
Parfois, j'ai l'impression que les programmes sont bien plus écrits pour que les profs (ou les concepteurs de programmes...) remettent à jour leurs connaissances, changent leurs cours, voire se fassent plaisir (bon, pas sur les système productifs, OK ) que dans une réelle optique pédagogique pour les élèves. Le programme de term était super stimulant pour moi ; pour les élèves, il était incompréhensible. Enseigner, c'est souvent répéter vingt fois la même chose, à propos de données qui ne changent pas vite ; évidemment, c'est moins fun que de proposer la super-étude-de-cas-qui-tue-sur-la-culture-bio-du-mil-au-Burundi-équatorial... mais est-ce moins formateur ?
Bizarrement, en histoire, les lacunes sont moindres, je trouve, lorsque les élèves arrivent en 2de : ils connaissent les 4 périodes, arrivent grosso-modo à les définir par des dates-repères, ne mettent pas Rome au Moyen-Âge... même si évidemment, ils n'évitent pas tous les anachronismes, mais c'est - il me semble - plus une question de développement intellectuel que de connaissances. Pourtant, les programmes ne sont pas mieux, mais je pense que les collègues de collège insistent davantage sur les questions de cadrage chronologique (en dehors du programme), peut-être parce qu'ils y sont plus sensibles par formation, pour la plupart ?
Dans l'absolu, évidemment, rien n'est mauvais, ni travailler sur l'eau au Maghreb, ni faire une carte des ressources en eau sur la planète. Le problème c'est qu'il faut faire des choix, et que les programmes devraient tenter d'aller à l'essentiel vis à vis du temps imparti à la matière. Or c'est tout l'inverse : ils visent bien davantage les "compétences" du fameux socle commun que la partie "connaissances", sans prendre en compte qu'on ne développe pas les premières sur du vide.
Bien vu, Al Qalam.
- ShajarVénérable
On est bien d'accord. Des programmes et de la dotation horaire pour la matière.Isis39 a écrit:Le problème vient bien des programmes. Pas des profs.
Et des IPR qui sortent que le programme n'est pas important en formation, aussi. :shock:
- Isis39Enchanteur
Al-qalam a écrit:On est bien d'accord. Des programmes et de la dotation horaire pour la matière.Isis39 a écrit:Le problème vient bien des programmes. Pas des profs.
Et des IPR qui sortent que le programme n'est pas important en formation, aussi. :shock:
Cela dépend des IPR.
- ShajarVénérable
J'aurais dû écrire "Et de ceux parmi les IPR qui...".
- Isis39Enchanteur
Al-qalam a écrit:J'aurais dû écrire "Et de ceux parmi les IPR qui...".
Parce qu'en HG certains IPR ont déjà affirmé qu'il faudra toujours terminer le programme, même avec EPI et/ou AP.
- VanGogh59Expert spécialisé
Isis39 a écrit:Al-qalam a écrit:J'aurais dû écrire "Et de ceux parmi les IPR qui...".
Parce qu'en HG certains IPR ont déjà affirmé qu'il faudra toujours terminer le programme, même avec EPI et/ou AP.
Des adeptes de la science fiction sans doute... :abk:
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- JPhMMDemi-dieu
Ben, n'enseignez pas amont/aval, alors, keske vous voulez que je vous dise... c'est parfait.Isis39 a écrit:Balthamos a écrit:JPhMM a écrit:
Idem ici.
En cinquième, je ne perds pas de temps à leur expliquer les additions et soustractions de relatifs à la papa.
Je parle directement d'espace de Calabi-Yau.
Il faut quand même revenir à la raison.
Je veux bien un débat sur l'intérêt de la géographie physique (ou plutôt ici de l'apprentissage d'un vocabulaire scientifique) mais on est en géographie !
On peut très bien comprendre les questions des ressources en Egypte, la question démographique en Inde ou les enjeux du DD sans connaître l'adret et l'ubac.
+1
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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