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- LenagcnNiveau 10
Pauvres mômesOsmie a écrit:maîtresse a écrit:auléric, je n'ai toujours pas mis le nez dedans, je repousse l'échéance.
Mon inspectrice m'a quand même dit : "La conjugaison, ça n'existe pas !"
Ça ose tout ; encore une qui mérite la machine à baffes. L'inspectrice devrait éviter de dire des âneries de ce genre à moins de 5 mètres du PE, histoire d'éviter une paire de claques bien méritée. Dans mon coin sévit un IEN qui interdit aux PE l'utilisation du dictionnaire qui bride l'imagination des enfants en mettant un sens sur un mot.
- OsmieSage
auléric a écrit:Pierre-Henri a écrit:Non, ce n'est pas ça. Au lieu de décliner les listes de formes et les apprendre par cœur, aux six personnes, les élèves ont appris les verbes directement dans des phrases. C'est bien joli, on "donne du sens", mais les élèves sont aussi perdus dès qu'ils se trouvent face à une personne relativement rare ("tu", "vous"), ou dès qu'une forme sort du cadre. Si je touchais un euro à chaque "disez" ou "faisez" que je corrige, je serais déjà dans ma villa aux Bahamas.
Ce genre de subtilités ne s'apprend pas dans des phrases. Elles s'apprennent d'abord par la répétition bête et mécanique des conjugaisons : je fais, tu fais, il fait, nous faisons, (ô surprise) vous faites, ils font.
Même (sinon surtout) les conjugaisons des premier et deuxième groupe deviennent difficiles à apprendre de cette manière. Ces deux groupes sont réguliers. Dès qu'on sépare la base de la terminaison, on peut mécaniquement et bêtement reproduire les formes avec tous les verbes correspondants. Quand on les apprend tout de suite dans des phrases, en revanche, on donne l'impression aux élèves qu'il faut apprendre les formes de tous les verbes un par un, au lieu de décliner le même schéma. Comme résultat, les élèves sont complètement perdus quand il se trouvent face à un verbe comme "crier".
Sans compter que dire aux élèves "le premier groupe est celui des verbes qui se terminent en -er" ne rime à rien dans leur esprit, puisqu'ils mélangent allègrement toutes les écritures possibles du même son : -er, -é, -ai, -ait... Ils devinent le mot d'après le début, et ne lisent pas la fin. Merci la globale.
aaahhhh tu as sûrement eu affaire à des adeptes de la méthode Picot qui étudie et "collecte" des faits de langue dans des textes, transforme en changeant de personne , on passe au pluriel, on déplace etc ....et un jour dit enfin (Ô miracle) que ces choses qu'on manipule sont le présent, le COD, etc .... (perso j'ai beau m'être plongé dans le bouquin de la méthode, j'en ressortie avec l'impression que je m'y perdais et je ne voyais comment faire çà en classe efficacement)
et dans cette méthode effectivement on ne te parle pas explicitement de conjugaison et c'est THE méthode à la mode en ce moment tant sur la blogosphère que chez la hiérarchie / ESPE etc ...
et sinon tu vas adorer les nouveaux programmes de cycle 3 de français où la notion de groupe des verbes disparait, du coup les gamins n'auront plus de repère du tout et seront encore plus confortés dans cette idée qu'il faut apprendre tous les verbes un par un .... pour ça aussi surement qu'on nous ne fixe plus comme objectif que 10 verbes seulement
Je goûte (oups, goute, c'est mieux, c'est moderne) particulièrement le passage suivant (de mémoire) du programme du cycle 3 : "Tout ce qui relève du cas particulier ne fait plus l'objet d'un apprentissage, mais d'un effort de mémorisation." C'est de l'ambition, ou je ne m'y connais pas.
Cycle 4 en conjugaison : avoir vu les temps principaux (?) et les modes principaux (?) du français. Chez nous, on va comprendre l'idée du bousin de la façon suivante : étudier tous les modes et tous les temps du français, point barre.
- gauvain31Empereur
Cripure a écrit:kyu a écrit:Moi je vois des élèves de moins en moins intéressés, de moins en moins motivés, de plus en plus agités avec un énorme défaut de concentration et de savoir être.
Pour ce qui est des maths, les élèves qui nous arrivent du collège ont un niveau exécrable, par contre, ils avaient tous de très bons résultats au collège.
Donc à moins de faire des miracles, c'est ce qu'on nous demande en somme, je suis incapable de rectifier des années de déficiences éducatives à tous les niveaux.
Clairement.
Enfin, je nuancerais seulement un petit point : la déficience éducative ne provient pas des collègues précédents, mais de l'ambiance générale dans laquelle baigne un ado aujourd'hui quel que soit son âge : on ne veut pas le brimer (équipes de direction ouvertement laxistes), on se trompe sur la valeur éducative du matériel dont on le leste (c'est-à-dire l'alourdit : smartphones, tablettes), on lui sert un message implicite selon lequel il est admirable (sauf au collège où on lui dit qu'il est nul), ses parents ne veulent pas entrer en conflit avec lui et donc lui disent "oui" sans cesse à tout (j'ai appris à midi qu'un couple de personnes que je connais d'assez loin va passer certains de ses week ends "ailleurs", parce que la fille de 16 ans a demandé, exigé, obtenu de pouvoir disposer de la maison familiale avec son petit copain :shock:).
Donc carence éducative, oui. Pas possible d'enseigner en étant crédible quand le monde autour dit cela aux enseignés.
Ca va bien sûr s'accentuer un poil avec la réforme inepte du collège...
Mais je viens de remarquer que les fiches navettes de fin de seconde ne permettent plus à la famille de demander un doublement. Le doublement était de droit pour les familles, mais hop ! En silence, on vient de les déposséder de ce droit.
Ah bon??? On m'a dit que certes, on ne pouvait plus cocher sur la fiche navette le doublement (et c'était le cas l'an dernier); mais la famille avait tout à fait le droit de demander un doublement. C'est le cas d'une de mes élèves redoublante de seconde: elle avait demandé ES... et vus ces résultats, on lui a dit au conseil de classe du 3ème trimestre "admise en STMG" . Ce qu'elle a refusé..... un demande de doublement a été faite ... et acceptée.
- OsmieSage
Lenagcn a écrit:Pauvres mômesOsmie a écrit:maîtresse a écrit:auléric, je n'ai toujours pas mis le nez dedans, je repousse l'échéance.
Mon inspectrice m'a quand même dit : "La conjugaison, ça n'existe pas !"
Ça ose tout ; encore une qui mérite la machine à baffes. L'inspectrice devrait éviter de dire des âneries de ce genre à moins de 5 mètres du PE, histoire d'éviter une paire de claques bien méritée. Dans mon coin sévit un IEN qui interdit aux PE l'utilisation du dictionnaire qui bride l'imagination des enfants en mettant un sens sur un mot.
Oui, pauvres mômes, et d'autant plus que certains PE craignent ou estiment assez leur IEN pour lui obéir. Cette façon qu'ont ces despotes locaux d'imposer des stupidités à des PE qui voudraient seulement qu'on leur foute la paix...
- Ma'amÉrudit
Cripure a écrit:Donc, c'est vrai. Elle est quand même inspectrice, elle en aurait vumaîtresse a écrit:Mon inspectrice m'a quand même dit : "La conjugaison, ça n'existe pas !"
Ben voui, c'est pour ça que je ne lui ai pas mis la baffe préconisée par Osmie.
Bon, je continue à faire de la conjugaison, rassurez-vous, mais ça va sûrement me valoir des points sur ma note d'inspection.
- Ma'amÉrudit
Osmie a écrit:maîtresse a écrit:auléric, je n'ai toujours pas mis le nez dedans, je repousse l'échéance.
Mon inspectrice m'a quand même dit : "La conjugaison, ça n'existe pas !"
Ça ose tout ; encore une qui mérite la machine à baffes. L'inspectrice devrait éviter de dire des âneries de ce genre à moins de 5 mètres du PE, histoire d'éviter une paire de claques bien méritée. Dans mon coin sévit un IEN qui interdit aux PE l'utilisation du dictionnaire qui bride l'imagination des enfants en mettant un sens sur un mot.
Bon ben finalement, je n'ai pas la pire !
- OsmieSage
maîtresse a écrit:Cripure a écrit:Donc, c'est vrai. Elle est quand même inspectrice, elle en aurait vumaîtresse a écrit:Mon inspectrice m'a quand même dit : "La conjugaison, ça n'existe pas !"
Ben voui, c'est pour ça que je ne lui ai pas mis la baffe préconisée par Osmie.
Bon, je continue à faire de la conjugaison, rassurez-vous, mais ça va sûrement me valoir des points sur ma note d'inspection.
Un collègue, PE dans mon secteur, passe les échelons à l'ancienneté. Ses méthodes sont tellement rétrogrades ! Lecture, recours au dictionnaire, enrichissement du lexique, travail de la rédaction, de la conjugaison, et même de la grammaire. Quelle horreur, et quel dommage qu'il existe un statut ne permettant pas de soustraire les enfants à son influence délétère !
Mais je suis contente qu'il soit là, et je vois le niveau de ses élèves à l'entrée en 6e.
- EuphémiaNiveau 10
Lefteris a écrit:
Je ne suis pas certain qu'il faille interpréter ça comme une mise en cause des personnels, mais plutôt comme une défaillance du système. Actuellement en collège, je ne le prends pas mal , et je serais même tenté de renchérir. On fait ce qu'on peut, mais le système de laxisme, de surnotation, de passage forcé, de perte de temps en activités alac , de flatterie de l'apprenant qu'on autorisen finalement à être paresseux, et de dénigrement des savoirs comme des enseignants, et j'en passe fait qu'effectivement, il y effectivement une carence éducative. C'est global, ce n'est pas dû à untel ou untel.
Je ne suis pas tout à fait d'accord : un tel système n'a pu s'imposer que parce que nous, enseignants, avons laissé faire. Si nous avions majoritairement et fermement résisté à la démagogie, à la surnotation, au renoncement à la rigueur et à la qualité du contenu, les collégiens entreraient au lycée dans un meilleur état.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- gauvain31Empereur
Euphémia a écrit:Lefteris a écrit:
Je ne suis pas certain qu'il faille interpréter ça comme une mise en cause des personnels, mais plutôt comme une défaillance du système. Actuellement en collège, je ne le prends pas mal , et je serais même tenté de renchérir. On fait ce qu'on peut, mais le système de laxisme, de surnotation, de passage forcé, de perte de temps en activités alac , de flatterie de l'apprenant qu'on autorisen finalement à être paresseux, et de dénigrement des savoirs comme des enseignants, et j'en passe fait qu'effectivement, il y effectivement une carence éducative. C'est global, ce n'est pas dû à untel ou untel.
Je ne suis pas tout à fait d'accord : un tel système n'a pu s'imposer que parce que nous, enseignants, avons laissé faire. Si nous avions majoritairement et fermement résisté à la démagogie, à la surnotation, au renoncement à la rigueur et à la qualité du contenu, les collégiens entreraient au lycée dans un meilleur état.
Nous faisons partie du système, nous avons donc une part de responsabilité.
- RabelaisVénérable
Tout à fait.
Il vient d'ailleurs de se décider en SDP de mettre des vraies notes à partir de maintenant....
Il vient d'ailleurs de se décider en SDP de mettre des vraies notes à partir de maintenant....
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- LefterisEsprit sacré
Eh bien moi, quand je suis entré dans le "système", relativement récemment, fort tard dans la vie (et désormais à mon plus grand regret), je l'ai trouvé comme ça. Et quelqu'un qui résiste passe vite pour un père fouettard et s'attire les foudres. Comme un prof de maths ancien qui venait d'un établissement de bon niveau, avait des exigences et donc des moyennes faibles, qui a subi une fin de carrière difficile, avec inspections demandées, n'a pas eu la HC , etc. Ou un collègue de langues qui voyait validées des compétences dans son dos. Ou des élèves passant en seconde contre l'avis du conseil de classe, etc. Il faut voir aussi ce qui vivent les jeunes et les stagiaires par endroit, ce qu'ils entendent, les pression s qu'ils subissent. Résister est un tour de force.Euphémia a écrit:Lefteris a écrit:
Je ne suis pas certain qu'il faille interpréter ça comme une mise en cause des personnels, mais plutôt comme une défaillance du système. Actuellement en collège, je ne le prends pas mal , et je serais même tenté de renchérir. On fait ce qu'on peut, mais le système de laxisme, de surnotation, de passage forcé, de perte de temps en activités alac , de flatterie de l'apprenant qu'on autorisen finalement à être paresseux, et de dénigrement des savoirs comme des enseignants, et j'en passe fait qu'effectivement, il y effectivement une carence éducative. C'est global, ce n'est pas dû à untel ou untel.
Je ne suis pas tout à fait d'accord : un tel système n'a pu s'imposer que parce que nous, enseignants, avons laissé faire. Si nous avions majoritairement et fermement résisté à la démagogie, à la surnotation, au renoncement à la rigueur et à la qualité du contenu, les collégiens entreraient au lycée dans un meilleur état.
De toute manière, même si les enseignants résistent , les élèves savent parfaitement qu'ils passeront coûte- que-coûte dans la classe supérieure, et ils ne voient que ça, n'envisagent pas "l'après", qu'ils ne voient pas, et rien ne peut les mettre au travail. Sans compter que quand on récupère des élèves majoritairement analphabètes en 6è, ce qui est le cas en établissement "difficile", la suite s'avère plus que compliquée.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gauvain31Empereur
élèves majoritairement analphabètes en 6è, ce qui est le cas en établissement "difficile", la suite s'avère plus que compliquée
Dans ce cas là, il ne faut pas mettre de note ; vous expliquez la raisons aux parents: l'enfant n'a pas acquis de base du primaire. On ne note pas car ils se décourageraient trop vite.... dans un premier temps. Il faudrait trouver un système où la note chiffrée viendrait progressivement pour qu'ils se rendent compte de leur niveau réel. C'est un équilibre subtil à atteindre: exigence/honnêteté/éviter le découragement.
Il faut juste se mettre d'accord auprès des collègues et être honnête vis à vis des parents . C'est ce que fait un de mes collègues qui enseigne en langue des signes: il ne met pas de note à une classe de jeunes sourds en 6ème et 5ème car le Français est une langue étrangère pour eux. Il y a beaucoup d'analphabètes.
Il attend la classe de 4ème pour mettre des notes sur 20
Dans ce cas là, il ne faut pas mettre de note ; vous expliquez la raisons aux parents: l'enfant n'a pas acquis de base du primaire. On ne note pas car ils se décourageraient trop vite.... dans un premier temps. Il faudrait trouver un système où la note chiffrée viendrait progressivement pour qu'ils se rendent compte de leur niveau réel. C'est un équilibre subtil à atteindre: exigence/honnêteté/éviter le découragement.
Il faut juste se mettre d'accord auprès des collègues et être honnête vis à vis des parents . C'est ce que fait un de mes collègues qui enseigne en langue des signes: il ne met pas de note à une classe de jeunes sourds en 6ème et 5ème car le Français est une langue étrangère pour eux. Il y a beaucoup d'analphabètes.
Il attend la classe de 4ème pour mettre des notes sur 20
- CarnyxNeoprof expérimenté
Comment résister aux passages en classe supérieure ? Ce sont des chefs qui décident, vous voulez faire la grève de la faim chaque fois ?
Je mets des notes adaptées aux travaux de mes élèves : chaque année « on » râle plus ou moins ouvertement ou dans mon dos, je ne participe plus à aucun projet ni sortie, je dis ce que je pense y compris sur les bulletins (qui ne servent à rien) : je suis à l'ancienneté. Je dois me scarifier comme ces filles anorexiques et dépressives ?
Qui fait les réformes ? Qui réduit les horaires ? Qui refuse qu'on enseigne à lire grâce à des méthodes hiéroglyphiques ? Qui a mis de la physique ou de la techno au collège ? De l'ECJS-EMC à tous les étages ?
J'ai des gens dans ma famille qui avaient, je crois bien, en 6e cinq heures de latin, mais c'était une époque élitiste… où les fils d'ouvriers arrivaient plus nombreux dans les prépas et les grandes écoles !
Je mets des notes adaptées aux travaux de mes élèves : chaque année « on » râle plus ou moins ouvertement ou dans mon dos, je ne participe plus à aucun projet ni sortie, je dis ce que je pense y compris sur les bulletins (qui ne servent à rien) : je suis à l'ancienneté. Je dois me scarifier comme ces filles anorexiques et dépressives ?
Qui fait les réformes ? Qui réduit les horaires ? Qui refuse qu'on enseigne à lire grâce à des méthodes hiéroglyphiques ? Qui a mis de la physique ou de la techno au collège ? De l'ECJS-EMC à tous les étages ?
J'ai des gens dans ma famille qui avaient, je crois bien, en 6e cinq heures de latin, mais c'était une époque élitiste… où les fils d'ouvriers arrivaient plus nombreux dans les prépas et les grandes écoles !
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- PabloPEExpert
JE n'ai jamais fait autant de conjugaison que depuis que je suis la méthode Picot.. là en janvier au CM2 mes élèves connaissent TOUS les temps de l'indicatif, toutes les leçons ont été apprises et ils savent conjuguerauléric a écrit:
aaahhhh tu as sûrement eu affaire à des adeptes de la méthode Picot qui étudie et "collecte" des faits de langue dans des textes, transforme en changeant de personne , on passe au pluriel, on déplace etc ....et un jour dit enfin (Ô miracle) que ces choses qu'on manipule sont le présent, le COD, etc .... (perso j'ai beau m'être plongé dans le bouquin de la méthode, j'en ressortie avec l'impression que je m'y perdais et je ne voyais comment faire çà en classe efficacement)
et dans cette méthode effectivement on ne te parle pas explicitement de conjugaison et c'est THE méthode à la mode en ce moment tant sur la blogosphère que chez la hiérarchie / ESPE etc ...
et sinon tu vas adorer les nouveaux programmes de cycle 3 de français où la notion de groupe des verbes disparait, du coup les gamins n'auront plus de repère du tout et seront encore plus confortés dans cette idée qu'il faut apprendre tous les verbes un par un .... pour ça aussi surement qu'on nous ne fixe plus comme objectif que 10 verbes seulement
Et cerise sur le gâteau ils reconnaissent tous les verbes et les sujets, maîtrisent les CC et commencent à bien repérer les COD :lol:
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- auléricNeoprof expérimenté
alors j'aimerai bien être une petite souris et venir dans ta classe apprendre à me servir de cette méthode. Parce que moi je n'ai juste pas réussi à me sentir à l'aise avec le bouquin (et même en allant reprendre çà via les blogs qui ont remis en forme le truc pour le rendre plus "linéaire" , le livre obligeant à de fréquents aller-retour dans les différentes parties)
bref :lol:
on reprendra ça une autre fois....
bref :lol:
on reprendra ça une autre fois....
- ysabelDevin
PabloPE a écrit:JE n'ai jamais fait autant de conjugaison que depuis que je suis la méthode Picot.. là en janvier au CM2 mes élèves connaissent TOUS les temps de l'indicatif, toutes les leçons ont été apprises et ils savent conjuguerauléric a écrit:
aaahhhh tu as sûrement eu affaire à des adeptes de la méthode Picot qui étudie et "collecte" des faits de langue dans des textes, transforme en changeant de personne , on passe au pluriel, on déplace etc ....et un jour dit enfin (Ô miracle) que ces choses qu'on manipule sont le présent, le COD, etc .... (perso j'ai beau m'être plongé dans le bouquin de la méthode, j'en ressortie avec l'impression que je m'y perdais et je ne voyais comment faire çà en classe efficacement)
et dans cette méthode effectivement on ne te parle pas explicitement de conjugaison et c'est THE méthode à la mode en ce moment tant sur la blogosphère que chez la hiérarchie / ESPE etc ...
et sinon tu vas adorer les nouveaux programmes de cycle 3 de français où la notion de groupe des verbes disparait, du coup les gamins n'auront plus de repère du tout et seront encore plus confortés dans cette idée qu'il faut apprendre tous les verbes un par un .... pour ça aussi surement qu'on nous ne fixe plus comme objectif que 10 verbes seulement
Et cerise sur le gâteau ils reconnaissent tous les verbes et les sujets, maîtrisent les CC et commencent à bien repérer les COD :lol:
Je peux t'envoyer mes lycéens ?
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- wanaxFidèle du forum
Je peux t'envoyer mes collègues ?ysabel a écrit:PabloPE a écrit:
JE n'ai jamais fait autant de conjugaison que depuis que je suis la méthode Picot.. là en janvier au CM2 mes élèves connaissent TOUS les temps de l'indicatif, toutes les leçons ont été apprises et ils savent conjuguer
Et cerise sur le gâteau ils reconnaissent tous les verbes et les sujets, maîtrisent les CC et commencent à bien repérer les COD :lol:
Je peux t'envoyer mes lycéens ?
- PabloPEExpert
:lol: Par contre il faut bien sentir la méthode et ne pas hésiter à se l'approprierauléric a écrit:alors j'aimerai bien être une petite souris et venir dans ta classe apprendre à me servir de cette méthode. Parce que moi je n'ai juste pas réussi à me sentir à l'aise avec le bouquin (et même en allant reprendre çà via les blogs qui ont remis en forme le truc pour le rendre plus "linéaire" , le livre obligeant à de fréquents aller-retour dans les différentes parties)
bref :lol:
on reprendra ça une autre fois....
Mais son côté spiralaire qui reprend toutes les semaines les mêmes notions et force à revoir en permanence les temps les forcent à ne pas oublier, pour mes Doris c'est parfait
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- Ma'amÉrudit
Osmie a écrit:maîtresse a écrit:Cripure a écrit:Donc, c'est vrai. Elle est quand même inspectrice, elle en aurait vumaîtresse a écrit:Mon inspectrice m'a quand même dit : "La conjugaison, ça n'existe pas !"
Ben voui, c'est pour ça que je ne lui ai pas mis la baffe préconisée par Osmie.
Bon, je continue à faire de la conjugaison, rassurez-vous, mais ça va sûrement me valoir des points sur ma note d'inspection.
Un collègue, PE dans mon secteur, passe les échelons à l'ancienneté. Ses méthodes sont tellement rétrogrades ! Lecture, recours au dictionnaire, enrichissement du lexique, travail de la rédaction, de la conjugaison, et même de la grammaire. Quelle horreur, et quel dommage qu'il existe un statut ne permettant pas de soustraire les enfants à son influence délétère !
Mais je suis contente qu'il soit là, et je vois le niveau de ses élèves à l'entrée en 6e.
C'est cool pour ses élèves, mais ça ne met pas de beurre dans les épinards. En fin de carrière, la différence de salaire est énorme. On ne pourrait pas lui en vouloir de capituler.
Moi j'essaye de dissimuler mes méthodes quand je suis inspectée.
Bon, parfois, il y a des ratés ! Je n'avais pas anticipé le coup de la conjugaison ! Le pire, c'est que la même chose, les mêmes leçons, les mêmes exercices, classés derrière l'intercalaire "Grammaire" ça passait. On ne m'a pas reproché mes méthodes en fait.
- kyuNiveau 5
Lefteris a écrit:
Eh bien moi, quand je suis entré dans le "système", relativement récemment, fort tard dans la vie (et désormais à mon plus grand regret), je l'ai trouvé comme ça. Et quelqu'un qui résiste passe vite pour un père fouettard et s'attire les foudres. Comme un prof de maths ancien qui venait d'un établissement de bon niveau, avait des exigences et donc des moyennes faibles, qui a subi une fin de carrière difficile, avec inspections demandées, n'a pas eu la HC , etc. Ou un collègue de langues qui voyait validées des compétences dans son dos. Ou des élèves passant en seconde contre l'avis du conseil de classe, etc. Il faut voir aussi ce qui vivent les jeunes et les stagiaires par endroit, ce qu'ils entendent, les pression s qu'ils subissent. Résister est un tour de force.
De toute manière, même si les enseignants résistent , les élèves savent parfaitement qu'ils passeront coûte- que-coûte dans la classe supérieure, et ils ne voient que ça, n'envisagent pas "l'après", qu'ils ne voient pas, et rien ne peut les mettre au travail. Sans compter que quand on récupère des élèves majoritairement analphabètes en 6è, ce qui est le cas en établissement "difficile", la suite s'avère plus que compliquée.
Je confirme. Il est devenu très difficile de mettre les vraies notes même au lycée. Il faut même être sacrément courageux pour résister car on se rend rapidement compte qu’on est très isolé. Même au sein d’une même équipe éducative celui qui décide d’évaluer les élèves à leur niveau réel, se fait vite remarquer.
Les élèves ne comprennent pas pourquoi ils ont une moyenne faible en maths alors qu’ils ont toujours cartonné les années précédentes.
D’où une agressivité de leur part puisqu’ils se sont habitués à toujours avoir de bonnes notes sans trop se fouler. Quel intérêt d’ailleurs de fournir un travail sérieux puisqu’on obtient de bons résultats sans quasiment rien faire (parole d’élève)!
Même incompréhension et même agressivité chez les parents d’élèves qui s’étaient fait à l’idée que leur rejeton était un génie des maths puisqu’il a toujours eu 17 au collège. Et s’il n’a plus que 9 ou 8 au lycée ça doit surement être le prof qui est mauvais. Pour la majorité des gens, il y a une corrélation évidente entre la qualité du prof et les résultats des élèves !
Quant à la hiérarchie, il ne faut surtout pas compter dessus pour avoir le moindre soutien bien au contraire, elle n’hésitera pas à vous enfoncer puisqu’elle prône justement le laxisme généralisé au niveau des notes. Peu importe que les notes ne correspondent pas au niveau réel de l’élève ; il faut faire semblant et surtout congratuler les élèves (la bienveillance bien sûr) et aussi s’auto-congratuler soi même que le système marche aussi parfaitement. Le conseil de classe étant lieu idéal à toute cette comédie.
Presque tout le monde proteste contre l’arrivée progressive des notes colorées au collège. Je trouve assez contradictoire de s’enflammer contre une petite brèche dans l’édifice alors qu’on a soi même contribué (bon gré mal gré) au fil des années à démolir toute crédibilité de l’évaluation quelque soit la forme qu’elle prend !
- EuphémiaNiveau 10
Exactement. Il est facile d'accuser le système, sauf que ce sont les enseignants les premiers responsables du marasme dans lequel a sombré l'école, les premiers responsables du discrédit de notre profession. Comment défendre l'école si nous ne sommes déjà pas capable de reconnaître nos erreurs ?
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- InvitéeC9Niveau 8
maîtresse a écrit:Osmie a écrit:maîtresse a écrit:Cripure a écrit:
Donc, c'est vrai. Elle est quand même inspectrice, elle en aurait vu
Ben voui, c'est pour ça que je ne lui ai pas mis la baffe préconisée par Osmie.
Bon, je continue à faire de la conjugaison, rassurez-vous, mais ça va sûrement me valoir des points sur ma note d'inspection.
Un collègue, PE dans mon secteur, passe les échelons à l'ancienneté. Ses méthodes sont tellement rétrogrades ! Lecture, recours au dictionnaire, enrichissement du lexique, travail de la rédaction, de la conjugaison, et même de la grammaire. Quelle horreur, et quel dommage qu'il existe un statut ne permettant pas de soustraire les enfants à son influence délétère !
Mais je suis contente qu'il soit là, et je vois le niveau de ses élèves à l'entrée en 6e.
C'est cool pour ses élèves, mais ça ne met pas de beurre dans les épinards. En fin de carrière, la différence de salaire est énorme. On ne pourrait pas lui en vouloir de capituler.
Moi j'essaye de dissimuler mes méthodes quand je suis inspectée.
Bon, parfois, il y a des ratés ! Je n'avais pas anticipé le coup de la conjugaison ! Le pire, c'est que la même chose, les mêmes leçons, les mêmes exercices, classés derrière l'intercalaire "Grammaire" ça passait. On ne m'a pas reproché mes méthodes en fait.
Quoi, parce que tu leur fais faire des exercices, en plus ??? Mais voyons, les exercices, c'est dépassé ! C'est élitiste ! Maintenant, les élèves, euh pardon les zenfants, il faut les faire jouer pour qu'ils apprennent !
- RabelaisVénérable
Ouaip, t'es pas trop " ludique" , genre, comme style de prof.
:lol:
:lol:
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- Ma'amÉrudit
Je plaide coupable votre Honneur !
- InvitéeC9Niveau 8
Tout le monde est bien d'accord que les zenfants n'apprennent qu'en s'amusant. Si on les fait travailler, ils n'apprendront jamais rien et seront dégoûtés de l'école. Vous n'avez pas fini de harceler ces pauvres gamins ? Vous et vos méthodes, vous allez encore alimenter les tomes 3 et 4 de la saga de Furina et mettre la honte à tous les enseignants... euh, animateurs, de France et de Navarre.
- PabloPEExpert
Rho FracfloEuphémia a écrit:Exactement. Il est facile d'accuser le système, sauf que ce sont les enseignants les premiers responsables du marasme dans lequel a sombré l'école, les premiers responsables du discrédit de notre profession. Comment défendre l'école si nous ne sommes déjà pas capable de reconnaître nos erreurs ?
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"Et moi qui
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