- VicomteDeValmontGrand sage
Brighelli (Le Point) a écrit:
Nous voici revenus au bon vieux temps de la monarchie absolue, qui graciait quand elle voulait, et vouait aux galères quand tel était son bon plaisir. Je m'abstiendrai de commenter les derniers développements de l'affaire Jacqueline Sauvage, dont j'ignore tout (comme la plupart des commentateurs qui, eux, ont un avis). Mais cette façon de passer par-dessus la tête d'un jury populaire, quels que soient les tenants et aboutissants, illustre ce que la Constitution de la Ve République a de plus régalien – et fait des émules.
Pétitions en série
Si bien que des enseignants d'un côté, des syndicats de l'autre côté se sont dit qu'il n'y avait plus que le président de la République, qui reçoit dans l'heure les taxis en colère et ignore les dizaines de milliers de professeurs ulcérés par leur ministre, pour dénouer cette fâcheuse affaire de réforme du collège. Une réforme qui ne se fera pas, c'est bien entendu, parce qu'en moyenne il n'y a que trois profs favorables aux carabistouilles ministérielles par établissement, mais qui empuantit l'atmosphère. Sans compter les performances exceptionnelles dudit ministre face aux barbus de service – juste après avoir expliqué comment enseigner la morale et le civisme. Si la meilleure communicante de France (ou supposée telle) reste coite sur un plateau, que peuvent bien attendre d'elle des enseignants confrontés toute l'année aux délires de gosses qui répètent les âneries entendues sur le Net ?
La suite: http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-reforme-du-college-m-le-president-nous-ne-voulons-pas-de-votre-grace-01-02-2016-2014498_1886.php
- ShajarVénérable
De l'art du gloubi-boulga.
- SchéhérazadeNiveau 10
Je suis d'accord avec Brighelli: il ne sert à rien d'imaginer que nous puissions considérer qui que ce soit dans ce gouvernement comme un interlocuteur. Le dialogue n'a jamais été possible: Hollande, Le Foll, NVB et Valls sont volontairement aveugles et sourds. Leur mépris est tel que s'adresser à eux n'a aucun sens: leur donner encore une occasion de ricaner, de mentir ou de nous ignorer, et certainement de nous humilier? Non merci. Alors de deux choses l'une: soit nous pouvons créer un rapport de force favorable, et nous pouvons les faire reculer; soit nous ne le pouvons pas, et il nous faut les subir sans nous avilir. Je pense à ces vers "Toi qui fais au proscrit ce regard calme et haut/ qui damne tout un peuple au pied d'un échafaud": c'est ainsi que je nous verrais, face à l'opinion lyncheuse de professeurs, face au gouvernement qui tue l'école et notre métier. Parce que je doute que 2017 change quoi que ce soit, et je doute que le grand soir ait jamais lieu, et quand bien même, je doute plus encore que des lendemains puissent chanter.
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