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- Rogger FlanaganNiveau 5
Très beau texte de Lévinas je trouve, et qui permettait, me semble-t-il, l'utilisation de connaissances acquises relatives à la notion de sujet.
Dépasser le relation, même dans sa dimension phénoménologique la plus épurée, pour tâcher de "jouir" (d') une présence (celle de l'Autre) sans lui faire violence par l'idée même de rapport. Se faire le dépositaire d'un "Il y a", ou n'être que passion sans pâtir ; ni "assimilation" ni "intégration" de l'Autre, mais épreuve de sa trace en une temporalité qui ne cesse de la dire.
Ce texte a le mérite de réinterroger, d'une manière davantage passionnée, la prétendue relation du sujet à cet Autre qui fait aujourd'hui couler beaucoup d'encre et de sang. Contre la bêtise, contre la légion de ceux qui estiment être les sujets d'un tout Autre, sans même comprendre exactement de quel rapport il s'agit.
J'apprécie beaucoup la teneur dramatique, aporétique et actuelle de ce texte.
Dépasser le relation, même dans sa dimension phénoménologique la plus épurée, pour tâcher de "jouir" (d') une présence (celle de l'Autre) sans lui faire violence par l'idée même de rapport. Se faire le dépositaire d'un "Il y a", ou n'être que passion sans pâtir ; ni "assimilation" ni "intégration" de l'Autre, mais épreuve de sa trace en une temporalité qui ne cesse de la dire.
Ce texte a le mérite de réinterroger, d'une manière davantage passionnée, la prétendue relation du sujet à cet Autre qui fait aujourd'hui couler beaucoup d'encre et de sang. Contre la bêtise, contre la légion de ceux qui estiment être les sujets d'un tout Autre, sans même comprendre exactement de quel rapport il s'agit.
J'apprécie beaucoup la teneur dramatique, aporétique et actuelle de ce texte.
- AspasieNiveau 10
De telles écritures existent aussi en philosophie, et donnent lieu à des catastrophes semblables (je pense en particulier par exemple à Bergson ou à Rousseau dont certains textes peuvent paraître autrement plus simples que ceux de Kant ou de Lévinas, mais qui sont redoutables à l'explication). En fait, ce n'est pas tant une recherche d'obscurité qu'un souci, valable pour toutes les écritures philosophiques (et pour bien d'autres aussi je crois, non ?), de l'expression adéquate ; il s'agit de dire une chose et pas une autre.Pour ce faire, le vocabulaire se fait technique et l'expression synthétique. C'est bien en ce sens qu'il y a, au sens propre du terme, à "expliquer" un texte.Leclochard a écrit:C'est intéressant car en littérature, ce n'est pas forcément l'obscurité recherchée qui rend le texte difficile à commenter. Une écriture "simple", sans effet spectaculaire, une compréhension immédiate peuvent conduire à la catastrophique paraphrase.
Au fond, le style de l'auteur (je vais dire une évidence, bien sûr) n'est jamais que la manière qui lui est propre de "formuler" : va-t-il chercher le technique pour marquer les nuances ? Va-t-il faire ressortir dans un terme courant son origine pour en marquer le sens fort ? Va-t-il faire résonner son usage historique pour mieux dire comment le concept qu'il entend mettre en place s'en détache ? Autant de choses dont on attend du candidat qu'il soit capable de les mettre au jour.
Du coup, j'ai dans l'idée que la différence n'est pas si marquée, si ?
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