Combien gagnez-vous en net (1) ? A combien estimez-vous votre travail en net (2) ?
- lavienroseNiveau 2
c'est clair, je ne m'achète plus de livre , je vais à la médiathèque . Je traîne en librairie et n'achète rien.
pas de DVD ni CD .
En fait, j'ai l'impression de me priver de tout . Et de ne réussir à faire aucune économie .
Tout augmente sans arrêt . je ne sais pas comment on réussira à s'en sortir dans quelque temps.
pas de DVD ni CD .
En fait, j'ai l'impression de me priver de tout . Et de ne réussir à faire aucune économie .
Tout augmente sans arrêt . je ne sais pas comment on réussira à s'en sortir dans quelque temps.
- JPhMMDemi-dieu
Je sais, on va me dire que je suis bien payé, que des millions de gens très bien gagnent moins que moi.
Mais sincèrement, quand je regarde le prix de 2 chaises (en solde !) à la Camif et que je regarde ma feuille de paye, je me dis qu'il y a une explication que j'ai du rater.
Pour acheter 6 chaise et une table sur le site de vente traditionnel des enseignants, il me faudrait emprunter sur 5 ans :lol: je comprends pas tout.
Bon, après, elles sont très laides, donc bon.
Mais sincèrement, quand je regarde le prix de 2 chaises (en solde !) à la Camif et que je regarde ma feuille de paye, je me dis qu'il y a une explication que j'ai du rater.
Pour acheter 6 chaise et une table sur le site de vente traditionnel des enseignants, il me faudrait emprunter sur 5 ans :lol: je comprends pas tout.
Bon, après, elles sont très laides, donc bon.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- e-WandererGrand sage
Je viens de regarder les chaises en fer forgé que j'ai achetées 210 € il y a 8 ans, elles ont pris 80 € depuis, soit 30%. Et on nous raconte que l'inflation est inexistante…
- thrasybuleDevin
Quelle idée de vouloir des chaises aussi? Ne me dites, qu'en plus, vous avez un lit? Quel matérialisme déplacé, vous vous vautrez dans le luxe.
- JPhMMDemi-dieu
Désolé.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- barègesÉrudit
Tiens, un mail d'origine syndicale arrivé aujourd'hui dit que selon les documents reçus par une personne bénéficiaire de la GIPA, l'inflation "officielle" de décembre 2010 à décembre 2014 a été de 5, 16%.
Soit ce qu'a perdu tout fonctionnaire depuis le gel du point d'indice, donc.
Soit ce qu'a perdu tout fonctionnaire depuis le gel du point d'indice, donc.
- LeclochardEmpereur
HORA a écrit:Certaines expériences vécues dans ce métier s'apparentent à du bizutage non-stop, tant des usagers que du personnel d'encadrement, et le traitement n'en tient pas compte. N'évoquons même pas la médecine du travail.
(Je me le demande vraiment, dans quelle autre profession de la fonction publique une telle pression nerveuse est-elle exercée sur les agents, dès et surtout l'année de stage ? Suis-je victime du syndrome "l'herbe est plus verte partout ailleurs" ?)
Ma femme a travaillé à Pôle emploi il y a quelques années. Depuis, le travail est encore plus dur: Entre la pression pour obtenir des résultats, le peu d'offres et de solutions à proposer, la souffrance des gens qui se mue en agressivité (allez expliquer à une personne qu'elle a été radiée pour un rendez-vous manqué). Ca dégénère vite.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
e-Wanderer a écrit:Je viens de regarder les chaises en fer forgé que j'ai achetées 210 € il y a 8 ans, elles ont pris 80 € depuis, soit 30%. Et on nous raconte que l'inflation est inexistante…
Elle est faible depuis 2013. Avant elle était en moyenne entre 1,5 et 2% par an (sauf 2009). Sur 8 ans, l'inflation doit dépasser 12%. Enfin, c'est un chiffre théorique.
http://france-inflation.com/inflation-depuis-1901.php
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- lavienroseNiveau 2
Oui et nos paies baissent ...
- LefterisEsprit sacré
Ce que tu dis n'est pas faux, mais pas exclusif du métier d'enseignant. Le monde est parfois assez cruel ailleurs aussi, et les métiers exposés au public souffrent de certains symptômes très proches. Mais la proportion de bizutages par rapport à la catégorie administrative est sans doute supérieure dans ce métier, qui ne jouit d'aucune considération ni même mansuétude de la part de ceux qui le dirigent. Je ne parle pas pour moi (quoique le mépris dont j'ai fait l'objet dans mes procédures de reclassement en dise long), car au quotidien on ne me moleste pas (l'air trop méchant sans doute) , mais je vois bien l'attitude apeurée et résignée, de certains collègues.HORA a écrit:Certaines expériences vécues dans ce métier s'apparentent à du bizutage non-stop, tant des usagers que du personnel d'encadrement, et le traitement n'en tient pas compte. N'évoquons même pas la médecine du travail.
(Je me le demande vraiment, dans quelle autre profession de la fonction publique une telle pression nerveuse est-elle exercée sur les agents, dès et surtout l'année de stage ? Suis-je victime du syndrome "l'herbe est plus verte partout ailleurs" ?)
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RoninMonarque
C'est le manteau noir avec le bandana rouge
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- anthraciteNiveau 9
Ensuite, il ne faut pas regarder ce dont on aurait besoin , car c'est très subjectif, mais comparer les traitements de professeur avec ceux des autres fonctionnaire équivalents de l'administration, en pesant les avantages et les inconvénients (charge de travail, sujétions). Sans se comparer à celles à lourdes contraintes et responsabilités, on peut raisonnablement estimer que par rapport aux emplois administratifs de catégorie A, même en ayant environ 5 semaines de plus de congés, le différentiel qui met les enseignants 35% (ce que reconnaît même la Cour des Comptes, qui n'est pas tendre) en dessous est beaucoup trop fort.
+1
- HORAHabitué du forum
Leclochard a écrit:HORA a écrit:Certaines expériences vécues dans ce métier s'apparentent à du bizutage non-stop, tant des usagers que du personnel d'encadrement, et le traitement n'en tient pas compte. N'évoquons même pas la médecine du travail.
(Je me le demande vraiment, dans quelle autre profession de la fonction publique une telle pression nerveuse est-elle exercée sur les agents, dès et surtout l'année de stage ? Suis-je victime du syndrome "l'herbe est plus verte partout ailleurs" ?)
Ma femme a travaillé à Pôle emploi il y a quelques années. Depuis, le travail est encore plus dur: Entre la pression pour obtenir des résultats, le peu d'offres et de solutions à proposer, la souffrance des gens qui se mue en agressivité (allez expliquer à une personne qu'elle a été radiée pour un rendez-vous manqué). Ca dégénère vite.
Lefteris a écrit:Ce que tu dis n'est pas faux, mais pas exclusif du métier d'enseignant. Le monde est parfois assez cruel ailleurs aussi, et les métiers exposés au public souffrent de certains symptômes très proches. Mais la proportion de bizutages par rapport à la catégorie administrative est sans doute supérieure dans ce métier, qui ne jouit d'aucune considération ni même mansuétude de la part de ceux qui le dirigent. Je ne parle pas pour moi (quoique le mépris dont j'ai fait l'objet dans mes procédures de reclassement en dise long), car au quotidien on ne me moleste pas (l'air trop méchant sans doute) , mais je vois bien l'attitude apeurée et résignée, de certains collègues.HORA a écrit:Certaines expériences vécues dans ce métier s'apparentent à du bizutage non-stop, tant des usagers que du personnel d'encadrement, et le traitement n'en tient pas compte. N'évoquons même pas la médecine du travail.
(Je me le demande vraiment, dans quelle autre profession de la fonction publique une telle pression nerveuse est-elle exercée sur les agents, dès et surtout l'année de stage ? Suis-je victime du syndrome "l'herbe est plus verte partout ailleurs" ?)
C'est vrai, on peut généraliser le constat à la plupart des services publics, les conditions de travail y deviennent très tendues sur le terrain de par un délabrement des liens sociaux, on le paie en fatigue nerveuse et physique, et jamais un meilleur salaire ne vient compenser celle-ci (si tant est qu'un burn out le soit, compensable) puisque cet abandon des services publics passe aussi par une coupe dans la masse salariale du secteur public. Il n'y a guère que ceux qui sont payés à maquiller la réalité qui soient gratifiés de primes.
(Question subsidiaire : combien ça coûte, une formation à l'air méchant ? Chuis prête à sacrifier ma substantielle prime isoe )
- Ignatius ReillyFidèle du forum
thrasybule a écrit:+1e-Wanderer a écrit:Je crois surtout que le gros problème de notre profession, c'est qu'on s'est considérablement ouvert l'esprit pendant nos études à des passions fort dispendieuses, on est très souvent piquousé à l'art sous toutes ses formes (musique, cinéma, littérature…). Avec nos salaires très contenus, on est un peu comme un gosse qui regarde les gâteaux derrière la vitrine.
Allez dire à un pianiste de bon niveau qu'il n'a qu'à renoncer à son Pleyel pour jouer sur un Clavinova. Certes, il bouclera plus facilement son budget, mais il sera fort malheureux. Pour lui, ce sera tout sauf une dépense "farfelue", pour reprendre le terme de Kiwi. Chez un professeur, le budget culture (disques, livres, DVD + sorties concert, théâtre, cinéma, musées) devrait pouvoir être conséquent. Un billet de 4e catégorie à l'opéra Bastille, ça monte couramment à 150 euros. Gloups…
Alors oui, il faut apprendre à gérer ses frustrations. Mais c'est sacrément dur quand ça touche à l'essentiel.
Je ne peux qu'abonder dans ton sens. Malgré ma maîtrise dont tout le monde se fout, le concours et une année perdue à l'iufm qui sert à rien non plus, mes 8 années d'ancienneté auxquelles s'ajoutent mes 4 années d'AED et mon 7ème échelon je dois faire attention à mes dépenses pour ne pas me retrouver fort dépourvu quand le 20 du mois est venu. Je suis à environ 2000 balles net par mois. Je le redis, c'est plus que ce que mes parents ont jamais touché. Mais effectivement ce mois- ci je ne suis pas allé dire bonjour aux super libraires de ma petite ville. Les bouquins, c'est cher. Je ne voyage jamais, je n'en ai pas les moyens. J'ai quelques dépenses somptuaires malgré tout : vélo, outils, pièces pour ma moto car je dois entretenir une certaine street cred', je suis célibataire bien que raffiné et affûté, je vis à la campagne dans une maison construite sur un terrain relativement grand avec des poules, don de mes parents, le terrain pas les poules, je n'ai donc à sortir qu'un remboursement d'emprunt limité par rapport à certains et je n'achète pas mes œufs mais sur un seul salaire le trou se voit nettement, si je veux aller au théâtre je dois mettre du mazout dans ma voiture déglinguée, idem pour les musées (merci le pass' éducation cependant, qui montre bien que nos patrons ont conscience de nos traitement limités), d'ailleurs je suis en manque, et je raque en impôt sur le revenu 1 mois de salaire net. Je dis pas que c'est anormal, en tant que fonctionnaire je ne vais pas cracher dans la soupe, mais au risque de choquer ça me fait suer de voir que les célibataires sont jugés privilégiés. J'ai des collègues qui se plaignent, seulement pour certaines collègues leur salaire est leur argent de poche car leur mari ingé se palpe 2 fois ou 3 fois plus. Or celles- là ne font jamais grève. Surtout pendant les soldes.
Je ne me considère pas comme pauvre, faut pas déconner, je suis propriétaire, mais comme il est dit plus haut les nourritures spirituelles coûtent cher. En ville, je ne pourrais pas non plus aller au théâtre, à l'opéra ou au musée tout le temps.
- LefterisEsprit sacré
Je ne sais pas si je suis un méchant intrinsèque, mais je n'arrive pas à simuler l'enthousiasme avec les yeux-qui-brillent , ni à sourire gratuitement, donc paraît-il, ça me donne un air peu amène, notamment en réunion (et c'est là qu'on est vu, pas quand on se marre avec des potes après de nombreux godets ). Et il y a peu d'occasions de se marrer au boulot, faut dire, surtout en ce moment. J'aurais effectivement beaucoup de mal à présenter un jeu télé en faisant semblant de m'amuser avec un sourire niais accroché à la tronche.Ronin a écrit:C'est le manteau noir avec le bandana rouge
C'est quelle figure de style, ça ?Ignatius Reilly a écrit:Avec nos salaires très contenus...
Non, les célibataires ne sont pas privilégiés, ils paient tout plein pot et double. A mes débuts ( fonctionnaire mais pas prof), je comptais au franc près...Ca s'est arrangé au bout d'un certain temps, mais quelques années ont été très très maigres.mais au risque de choquer ça me fait suer de voir que les célibataires sont jugés privilégiés.
La meilleure situation financière , c'est en couple sans enfants avec deux revenus.
Ca, c'est un atout. Pour ma part, tout va bien pour cette raison, et parce que je n'ai aucune envie : je ne vais pas au théâtre, à l'opéra, je ne fais pas les boutiques , je ne change les objets que quand ils sont cassés, une seule paire de lunettes, une montre de trente ans et une pour le sport, pas bibliophile - je gribouille mes livres, voiture que je pousse jusqu’au bout, et tout comme ça. Mes débuts dans la vie m'ont laissé des habitudes austères , et sans privation, car ça ne m'intéresse pas ; faire les magasins est une corvée par exemple.Je ne me considère pas comme pauvre, faut pas déconner, je suis propriétaire,
Je ne me connais qu'un objet coûteux, mon vélo, mais il a bientôt neuf ans. Et comme je ne suis pas pendu à de crédits, des envies, je dilapide ce qui dépasse, quand c'est possible : vacances à l'étranger, restau sans regarder, femme de ménage etc.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- thrasybuleDevin
Je n'ai pas lu le message où il était dit que les célibataires étaient privilégiés. Je risque de ruer dans les brancards.
- Thierry75Niveau 10
Je suis célibataire. Impôts sur le revenu mensualisés : 485 euros par mois. HC certifié 6ème échelon. Je me sens vachement privilégié.
- thrasybuleDevin
thierry75 a écrit:Je suis célibataire. Impôts sur le revenu mensualisés : 485 euros par mois. HC certifié 6ème échelon. Je me sens vachement privilégié.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ça faisait longtemps qu'on s'était pas monté les uns contre les autres!
Au-delà des injustices criantes dont pâtissent les célibataires sans enfant, pensez-vous qu'il soit normal qu'il existe deux corps d'enseignants qui fassent la même chose? C'est très injuste je trouve.
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Au-delà des injustices criantes dont pâtissent les célibataires sans enfant, pensez-vous qu'il soit normal qu'il existe deux corps d'enseignants qui fassent la même chose? C'est très injuste je trouve.
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
thrasybule a écrit:
C'est bien ce que je pense à chaque fois que quelqu'un râle contre les "privilèges" des autres.
- Ignatius ReillyFidèle du forum
thrasybule a écrit:Je n'ai pas lu le message où il était dit que les célibataires étaient privilégiés. Je risque de ruer dans les brancards.
Privilégiés dans le sens où les célibataires seraient tellement blindés de thunes qu' ils pourraient sans aucun problème payer un max d'impôt sur le revenu.
- thrasybuleDevin
Désolé, je suis un peu irritable sur le sujet.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
thrasybule a écrit:Désolé, je suis un peu irritable sur le sujet.
Très honnêtement je le comprends.
Je suis par exemple dans la même situation vis-à-vis des profs de CPGE, je suis souvent jaloux de leur rémunération. Mais je me dis que c'est eux qui sont payés correctement, je ne leur souhaite donc pas d'être payés comme moi.
- LeclochardEmpereur
Ignatius Reilly a écrit:
Je ne me considère pas comme pauvre, faut pas déconner, je suis propriétaire.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Chaque mois, il gagne plus que ce que vous gagnez en un an. "Si la question est : Vous trouvez-vous trop payé? La réponse est non", a dit M. Descoings
- Combien de temps mettez-vous pour vous rendre au travail ?
- Au bout de combien d'années d'enseignement avez-vous été satisfait de votre gestion de classe et de votre relation aux élèves ?
- Au bout de combien de temps êtes-vous rentré dans votre académie d'origine ?
- Pour vous une IMP de 625 euros est le prix à payer pour combien d'heures de travail ?
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