- RendashBon génie
Rosanette a écrit:J'ai mal cité ton message précédent Rendash, mais je voulais dire qu'aider régulièrement un papy isolé c'est carrément kawai#engagement.
(Les lycéens n'auraient qu'à coller les tickets de caisse dans leur carnet, en surlignant les items "besoins de vieux", quelques photos soirée disco et hop, engagement quantifiable. Suffisait de demander).
:lol:
Il ne s'agit pourtant pas de quelque chose de visible et structuré, mais c'est de ça que je parle quand j'évoque des actions dans l'entourage immédiat. Ce n'est pas un engagement à proprement parler, d'ailleurs. Et je refuserais que quiconque évalue ça : il ne manquerait plus qu'on me demande, en plus, de sensibiliser le voisin au manger-sainement (je dépose un brevet sur çui-là, d'ailleurs )!
- RosanetteEsprit éclairé
Il faudrait que je vérifie, mais dans le programme Duke of Edinburgh il y a bien un volet "bénévolat" qui s'applique pour un engagement auprès d'une asso ou d'une personne. Il faudrait que je voie comment ils se dépatouillent avec ça, s'ils font pointer les gosses (quand j'étais en Angleterre, une lycéenne faisait ce fameux programme et dans son volet Skills elle apprenait à tricoter pour se faire un pull, une amie était son référent Knitting et signait sa feuille de présence pour les tricothés).
Mais le DofE est sur la base du volontariat (mais valorisé par la suite).
Mais le DofE est sur la base du volontariat (mais valorisé par la suite).
- User5899Demi-dieu
Je me demande si Dieudonné est considéré comme engagé
- Shere KhanNiveau 10
Purée ! Et moi qui n'osais pas le dire !Rosanette a écrit:Fantine a écrit:-qui a des résonances trop communistes à mes oreilles.
Si seulement
- A TuinVénérable
ysabel a écrit:Rosanette a écrit:Fantine a écrit: Alors, de mon côté, je préfère un lycéen qui lit vraiment, à 3 lycéens qui proposent une action pour le CVL sur la laïcité mais n'ont pas une once de réflexion.
Et des lycéens qui monteraient un groupe de lecture entre plusieurs classes d'âge, qui viendraient débarquer dans des CDI de collège ?
Encore une fois, je lis des positions crispées sur le bénévolat comme s'il s'agissait d'une réalité unique.
On peut tout à fait envisager des formes d'entraide qui n'obligent pas à donner de sa patience à la misère du monde, avec tout ce que ça peut avoir de rock n roll.
Les refuges animaliers, le réseau Wikipédia, des travaux de rédaction pour une association,... Les possibilités sont suffisamment variées pour que l'argument "le bénévolat, ça me gonfle" semble étrange.
Je n'ai jamais dit que ceux qui ne faisaient pas de bénévolat étaient des mauvaises personnes, je m'interroge sur les raisons derrière ces choix, au-delà d'un "j'veux pô".
Mais cela suffit amplement. Nul besoin d'argument fallacieux : envie ou pas envie.
Même avis qu'Ysabel en fait : il n'y a rien à chercher derrière, c'est tout simplement qu'il y a des gens qui ont envie, et d'autres qui n'ont pas envie parce qu'ils aiment mieux faire autre chose
Vous partez dans des trucs machins métaphysiques chelous là je trouve
- A TuinVénérable
DesolationRow a écrit:Mais une action désintéressée existe-t-elle seulement, hein Lafcadio, t'en dis quoi ?
Il y en a aussi qui vont dans les associations pour se montrer et se faire valoir auprès d'un parterre de gens triés sur le volet, qui se congratulent entre eux dans leur pré carré. Ne pas oublier non plus cet aspect.
- LefterisEsprit sacré
Très bonne réflexion, à commencer par l'interrogation du mot "engagement". En effet, on remarque que cet élément de langage revient sans cesse dans les discours à connotation managériale : du ministère à l"administration , de administration aux "acteurs" "je compte sur votre engagement" "je vous remercie de votre engagement", etc.JPhMM a écrit:Je pense que la notion d'engagement est à interroger, le mot n'est certainement pas innocent ici.
Je n'ai pas les outils pour décortiquer tout cela, mais j'ai l'intime conviction qu'ici engagement n'est pas politique, il se conçoit apolitique, c'est-à-dire aussi hors toute réflexion politique, hors tout système critique d'idées, remplacés par une idéologie du concret et une praxéologie.
L'impératif d'action par l'enregistrement de l'acte pour l'établissement d'un curriculum citoyen qui viendrait en lieu et place d'un statut de citoyen, et la raillerie permanente de l'ennui et de la contemplation (la pire insulte des temps contemporains) ne sont que des étapes dans le peuplement du vide par la gesticulation perpétuelle. Promouvoir le bénévolat pour changer le monde et railler le temps de réflexion nécessaire à la construction de l'idée n'ont qu'un effet désiré : ne rien changer au monde, dont on prétend qu'il serait arrivé à la fin de son histoire, et pour lequel chacun d'entre nous ne pourrait qu'espérer agir à son échelle, à sa petite échelle, un ajustement sans idéologie, soixante millions de rustines sur un système décrété ainsi inchangeable. « Car c'est la vie, ma pauvre Lucette. On n'y peut rien. Le système est ainsi, il ne changera jamais. Il faut juste trouver à le rendre moins insupportable par de la gesticulation. La politique est morte, laissez-la aux professionnels. Aux citoyens, il reste les miettes de l'engagement citoyen. Cessez donc de rêver, de revendiquer. Allez donc agir maintenant à votre petit niveau. A vous le quartier, laissez-nous les rouages de l'état et de l'économie, de toute façon c'est devenu une affaire d'experts, vous n'y comprenez plus rien. »
:|
Monde de m...
Le mot est supposé être connoté positivement, donc pousse à y adhérer, et implique en réalité la participation active ( et non la simple adhésion de principe) aux intérêts d'autrui , contre les siens propres et ceux de la société à terme . Exemple magnifique de la réforme, conçue par une élite pour servir d'autres intérêts moins avouables. En bonne partie ce que tu développes, après sur la confiscation du pouvoir, et sur quoi je ne renchéris pas, parce qu'on bon message de forum est un message court , et qu'il se fait tard.
Là où je diverge, c'est que l'idéologie du concret , est à coup sûr une réflexion politique, ou tout au moins une récupération politique, si elle ne naît pas de la volonté délibérée de se représentants (ce dont je doute , en pensant aux attaques permanentes du précédent président contree l'inutile, la culture, le savoir, qui n'étaient pas dues au hasard). Tu le vois toi même quand tu remarques que les professionnels veulent l'exclusivité de la politique.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RosanetteEsprit éclairé
A Tuin a écrit:DesolationRow a écrit:Mais une action désintéressée existe-t-elle seulement, hein Lafcadio, t'en dis quoi ?
Il y en a aussi qui vont dans les associations pour se montrer et se faire valoir auprès d'un parterre de gens triés sur le volet, qui se congratulent entre eux dans leur pré carré. Ne pas oublier non plus cet aspect.
Cet aspect qui existe dans votre tête ?
Ca existe vraiment des soirées Croix-Rouge VIP avec plein de bénévoles ?
- JPhMMDemi-dieu
Merci pour ces réflexions.Lefteris a écrit:Très bonne réflexion, à commencer par l'interrogation du mot "engagement". En effet, on remarque que cet élément de langage revient sans cesse dans les discours à connotation managériale : du ministère à l"administration , de administration aux "acteurs" "je compte sur votre engagement" "je vous remercie de votre engagement", etc.JPhMM a écrit:Je pense que la notion d'engagement est à interroger, le mot n'est certainement pas innocent ici.
Je n'ai pas les outils pour décortiquer tout cela, mais j'ai l'intime conviction qu'ici engagement n'est pas politique, il se conçoit apolitique, c'est-à-dire aussi hors toute réflexion politique, hors tout système critique d'idées, remplacés par une idéologie du concret et une praxéologie.
L'impératif d'action par l'enregistrement de l'acte pour l'établissement d'un curriculum citoyen qui viendrait en lieu et place d'un statut de citoyen, et la raillerie permanente de l'ennui et de la contemplation (la pire insulte des temps contemporains) ne sont que des étapes dans le peuplement du vide par la gesticulation perpétuelle. Promouvoir le bénévolat pour changer le monde et railler le temps de réflexion nécessaire à la construction de l'idée n'ont qu'un effet désiré : ne rien changer au monde, dont on prétend qu'il serait arrivé à la fin de son histoire, et pour lequel chacun d'entre nous ne pourrait qu'espérer agir à son échelle, à sa petite échelle, un ajustement sans idéologie, soixante millions de rustines sur un système décrété ainsi inchangeable. « Car c'est la vie, ma pauvre Lucette. On n'y peut rien. Le système est ainsi, il ne changera jamais. Il faut juste trouver à le rendre moins insupportable par de la gesticulation. La politique est morte, laissez-la aux professionnels. Aux citoyens, il reste les miettes de l'engagement citoyen. Cessez donc de rêver, de revendiquer. Allez donc agir maintenant à votre petit niveau. A vous le quartier, laissez-nous les rouages de l'état et de l'économie, de toute façon c'est devenu une affaire d'experts, vous n'y comprenez plus rien. »
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Monde de m...
Le mot est supposé être connoté positivement, donc pousse à y adhérer, et implique en réalité la participation active ( et non la simple adhésion de principe) aux intérêts d'autrui , contre les siens propres et ceux de la société à terme . Exemple magnifique de la réforme, conçue par une élite pour servir d'autres intérêts moins avouables. En bonne partie ce que tu développes, après sur la confiscation du pouvoir, et sur quoi je ne renchéris pas, parce qu'on bon message de forum est un message court , et qu'il se fait tard.
Là où je diverge, c'est que l'idéologie du concret , est à coup sûr une réflexion politique, ou tout au moins une récupération politique, si elle ne naît pas de la volonté délibérée de se représentants (ce dont je doute , en pensant aux attaques permanentes du précédent président contree l'inutile, la culture, le savoir, qui n'étaient pas dues au hasard). Tu le vois toi même quand tu remarques que les professionnels veulent l'exclusivité de la politique.
Je vois ce que tu veux dire, en effet.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Tout ça me fait penser à un *** intégral que je côtoie de loin en loin. Le gars a fui les classes grâce à un détachement dans une sinécure de l'usep où il affecte d'oeuvrer utilement en montant des usines à gaz sportivo-citoyennes aussi dispendieuses que bidons.
Un jour, à la sortie de l'école, il s'interrompt en pleine phrase pour interpeller vertement mes collègues qui traversaient la rue (déserte) :
- vous n'êtes pas sur le passage piéton.
- :shock:
- Et vous ne devriez pas fumer, c'était mauvais pour la santé.
- :shock: :shock:
- Si vous vous faites écraser, vous ne viendrez pas vous plaindre.
-
Authenntique mot pour mot. Le genre de mec à rendre junkie le dalaï-lama juste pour l'emmerder.
Je sus sûr qu'il applaudit de deux mains.
Un jour, à la sortie de l'école, il s'interrompt en pleine phrase pour interpeller vertement mes collègues qui traversaient la rue (déserte) :
- vous n'êtes pas sur le passage piéton.
- :shock:
- Et vous ne devriez pas fumer, c'était mauvais pour la santé.
- :shock: :shock:
- Si vous vous faites écraser, vous ne viendrez pas vous plaindre.
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Authenntique mot pour mot. Le genre de mec à rendre junkie le dalaï-lama juste pour l'emmerder.
Je sus sûr qu'il applaudit de deux mains.
- RendashBon génie
Et personne ne l'a engagé (citoyennement) à fermer sa gueule? :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- the educatorFidèle du forum
Je ne comprends pas à quel moment tu arrives à penser qu'une société, une communuauté, peut vivre sans que ses membres ne se mettent au service des autres et du commun. Ce luxe que tu as, de t'enfermer dans tes loisirs, quel est donc son prix?Ysabel a écrit:Mais cela suffit amplement. Nul besoin d'argument fallacieux : envie ou pas envie.
Je ne crois qu'on puisse décréter l'engagement, je m’inquiète qu'il soit devenu facultatif, que l'on demande au collectif de nous foutre la paix. Parce qu'encore une fois, c'est participer à la misère dont on se plaint ensuite, et c'est donner les interactions sociales en pâture à des marchands de lessive.
Je ne parviens pas à comprendre comment on peut s'embourgeoiser au point de revendiquer ce droit à mépriser les communs.
- PseudoDemi-dieu
the educator a écrit:Je ne comprends pas à quel moment tu arrives à penser qu'une société, une communuauté, peut vivre sans que ses membres ne se mettent au service des autres et du commun. Ce luxe que tu as, de t'enfermer dans tes loisirs, quel est donc son prix?Ysabel a écrit:Mais cela suffit amplement. Nul besoin d'argument fallacieux : envie ou pas envie.
Je ne crois qu'on puisse décréter l'engagement, je m’inquiète qu'il soit devenu facultatif, que l'on demande au collectif de nous foutre la paix. Parce qu'encore une fois, c'est participer à la misère dont on se plaint ensuite, et c'est donner les interactions sociales en pâture à des marchands de lessive.
Je ne parviens pas à comprendre comment on peut s'embourgeoiser au point de revendiquer ce droit à mépriser les communs.
Quand je te lis, la seule envie que j'ai c'est pourtant qu'on me foute la paix. S'il faut aller encore après le boulot se farcir des leçons de moral, je préfère rester chez moi bien égoïstement..
L'engagement, c'est déjà travailler sur soi pour ne pas emmerder les autres, voire leur faire du bien au quotidien sans forcément prendre sa carte dans une quelconque organisation. Et j'en connais quelques uns, très "engagés", qui feraient bien de s'occuper de leurs oignons plutôt que de se croire indispensables. Ca ferait baisser le niveau de stress et de konnerie de façon intéressante.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- ysabelDevin
the educator a écrit:Je ne comprends pas à quel moment tu arrives à penser qu'une société, une communuauté, peut vivre sans que ses membres ne se mettent au service des autres et du commun. Ce luxe que tu as, de t'enfermer dans tes loisirs, quel est donc son prix?Ysabel a écrit:Mais cela suffit amplement. Nul besoin d'argument fallacieux : envie ou pas envie.
Je ne crois qu'on puisse décréter l'engagement, je m’inquiète qu'il soit devenu facultatif, que l'on demande au collectif de nous foutre la paix. Parce qu'encore une fois, c'est participer à la misère dont on se plaint ensuite, et c'est donner les interactions sociales en pâture à des marchands de lessive.
Je ne parviens pas à comprendre comment on peut s'embourgeoiser au point de revendiquer ce droit à mépriser les communs.
Rétablissons la corvée ! comme cela, plus de pb d'engagement !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- CelebornEsprit sacré
the educator a écrit:
Je ne comprends pas à quel moment tu arrives à penser qu'une société, une communuauté, peut vivre sans que ses membres ne se mettent au service des autres et du commun.
Ça porte déjà un nom : ça s'appelle travailler.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- A TuinVénérable
Rosanette a écrit:A Tuin a écrit:DesolationRow a écrit:Mais une action désintéressée existe-t-elle seulement, hein Lafcadio, t'en dis quoi ?
Il y en a aussi qui vont dans les associations pour se montrer et se faire valoir auprès d'un parterre de gens triés sur le volet, qui se congratulent entre eux dans leur pré carré. Ne pas oublier non plus cet aspect.
Cet aspect qui existe dans votre tête ?
Ca existe vraiment des soirées Croix-Rouge VIP avec plein de bénévoles ?
Non mais les associations de parents d'élèves par exemple, pour avoir constaté .... il y a quelques beaux specimens.
- A TuinVénérable
Pseudo a écrit:the educator a écrit:Je ne comprends pas à quel moment tu arrives à penser qu'une société, une communuauté, peut vivre sans que ses membres ne se mettent au service des autres et du commun. Ce luxe que tu as, de t'enfermer dans tes loisirs, quel est donc son prix?Ysabel a écrit:Mais cela suffit amplement. Nul besoin d'argument fallacieux : envie ou pas envie.
Je ne crois qu'on puisse décréter l'engagement, je m’inquiète qu'il soit devenu facultatif, que l'on demande au collectif de nous foutre la paix. Parce qu'encore une fois, c'est participer à la misère dont on se plaint ensuite, et c'est donner les interactions sociales en pâture à des marchands de lessive.
Je ne parviens pas à comprendre comment on peut s'embourgeoiser au point de revendiquer ce droit à mépriser les communs.
Quand je te lis, la seule envie que j'ai c'est pourtant qu'on me foute la paix. S'il faut aller encore après le boulot se farcir des leçons de moral, je préfère rester chez moi bien égoïstement..
L'engagement, c'est déjà travailler sur soi pour ne pas emmerder les autres, voire leur faire du bien au quotidien sans forcément prendre sa carte dans une quelconque organisation. Et j'en connais quelques uns, très "engagés", qui feraient bien de s'occuper de leurs oignons plutôt que de se croire indispensables. Ca ferait baisser le niveau de stress et de konnerie de façon intéressante.
C'est surtout la phrase "Je ne parviens pas à comprendre comment on peut s'embourgeoiser au point de revendiquer ce droit à mépriser les communs" : c'est carrément à côté de la plaque, à tel point que la phrase se frelate elle-même. Il y en a vraiment qui pètent plus haut que leur luc On se demande qui méprise qui, et qui est bourge dans l'histoire. C'est vraiment bizarre sur ce fil sérieux. La langue m'en tombe.
- BrindIfFidèle du forum
Je ne comprends pas ce discours s'adressant à des enseignants, du public qui plus est : des personnes qui ont choisi d'avoir un métier au service de la société. Ce n'est pas du bénévolat, mais ce n'est pas non plus un luxueux enfermement dans ses loisirsthe educator a écrit:Je ne comprends pas à quel moment tu arrives à penser qu'une société, une communuauté, peut vivre sans que ses membres ne se mettent au service des autres et du commun. Ce luxe que tu as, de t'enfermer dans tes loisirs, quel est donc son prix?Ysabel a écrit:Mais cela suffit amplement. Nul besoin d'argument fallacieux : envie ou pas envie.
Je ne crois qu'on puisse décréter l'engagement, je m’inquiète qu'il soit devenu facultatif, que l'on demande au collectif de nous foutre la paix. Parce qu'encore une fois, c'est participer à la misère dont on se plaint ensuite, et c'est donner les interactions sociales en pâture à des marchands de lessive.
Je ne parviens pas à comprendre comment on peut s'embourgeoiser au point de revendiquer ce droit à mépriser les communs.
- RendashBon génie
Accessoirement, the educator, il y a quand même un nombre non négligeable d'enseignants qui dépassent leur mission, pour la gloire, ou plus exactement par souci de leurs élèves. Lorsqu'on prend un élève ou deux en fin d'heure pour discuter d'un problème ou réexpliquer un point mal compris, on sort de notre service, à proprement parler. Toutes les actions éducatives liées à une forme de tutorat ne sont pas forcément rémunérées, non plus. Etc.
Cela étant, je partage ton constat d'individualisation de la société au détriment de la composante collective. Mais à titre individuel, si on se préoccupe d'abord de son entourage, ça résout déjà pas mal de problèmes. C'est ce que je me tue à dire depuis le début, et ce que Pseudo explique aussi, fort justement à mon avis :"L'engagement, c'est déjà travailler sur soi pour ne pas emmerder les autres, voire leur faire du bien au quotidien sans forcément prendre sa carte dans une quelconque organisation. Et j'en connais quelques uns, très "engagés", qui feraient bien de s'occuper de leurs oignons plutôt que de se croire indispensables.".
Cela étant, je partage ton constat d'individualisation de la société au détriment de la composante collective. Mais à titre individuel, si on se préoccupe d'abord de son entourage, ça résout déjà pas mal de problèmes. C'est ce que je me tue à dire depuis le début, et ce que Pseudo explique aussi, fort justement à mon avis :"L'engagement, c'est déjà travailler sur soi pour ne pas emmerder les autres, voire leur faire du bien au quotidien sans forcément prendre sa carte dans une quelconque organisation. Et j'en connais quelques uns, très "engagés", qui feraient bien de s'occuper de leurs oignons plutôt que de se croire indispensables.".
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RosanetteEsprit éclairé
C'est assez juste, il est fondamental de se soucier de ses proches, mais ça ne fait qu'entretenir un lien qui est déjà présent ; créer du lien social hors de son cercle, d'une manière ou d'une autre, ça permet aussi de vaincre quelques préjugés, d'enrayer un peu la peur de l'inconnu. J'en reviens à mes idées du social, de l'action bénévole (dans toutes ses acceptions) pour renégocier les espaces à petite échelle.
Il est vrai que prof c'est un métier très "social", on rencontre via les parents des réalités très différentes. Mais ce n'est pas le seul boulot où on en fait souvent un peu plus que ce qui est demandé.
Il est vrai que prof c'est un métier très "social", on rencontre via les parents des réalités très différentes. Mais ce n'est pas le seul boulot où on en fait souvent un peu plus que ce qui est demandé.
- the educatorFidèle du forum
Mais je suis d'accord avec ça, ça ne change rien à mon propos.pseudo a écrit:L'engagement, c'est déjà travailler sur soi pour ne pas emmerder les autres, voire leur faire du bien au quotidien sans forcément prendre sa carte dans une quelconque organisation.
De quel travail parles tu? de nos activités émunérées? Une bonne partie des activités rémunérées ne produit pas de bien(s)s commun(s), c'est même pire, certaines activités pillent le bien commun au profit d’intérêts privés.Celeborn a écrit:Ça porte déjà un nom : ça s'appelle travailler.
Le problème de limiter la participation aux communs aux seules activités rémunérées, c'est que d'une part si l'activité n'est pas rentable (immédiatement rentable j'ajouterai), elle disparait, d'autre part cela entraine des surcouts considérables de sous traitances, d'industries de services, de dépendances, qui sont celles dont on se plaint au quotidien. Et encore, je n'entre pas sur le terrain de la misère que ça crée en désindividuant les citoyens qui deviennent des utilisateurs de service dans des pans entier de leur vie sociale (et même affective).
Je ne comprends pas ta remarque, je n'ai jamais dit le contraire de tout cela. C'est bien la preuve qu'on ne peut pas borner cela à un "travail". Je ne m'adresse pas à "des enseignants du public" comme le dit Brindif, je répondais juste à des propos précis. Cela dit, je l'ai déjà dit ailleurs, mais moi même je n'ai pas forcément choisi mon boulot pour sa plus value sociale (même quand elle existe réellement) et je ne pense pas être le seul.Rendash a écrit:Accessoirement, the educator, il y a quand même un nombre non négligeable d'enseignants qui dépassent leur mission, pour la gloire, ou plus exactement par souci de leurs élèves. Lorsqu'on prend un élève ou deux en fin d'heure pour discuter d'un problème ou réexpliquer un point mal compris, on sort de notre service, à proprement parler. Toutes les actions éducatives liées à une forme de tutorat ne sont pas forcément rémunérées, non plus. Etc.
Pour moi, refuser de participer aux communs, c'est admettre implicitement que quelqu'un s'en chargera a notre place. par vocation? peut etre. Mais peut être aussi parce qu'il a des enfants à nourrir, parce qu'il n'a pas pu faire autre chose . C'est admettre que parce que je n'aime pas balayer devant chez moi, il est naturel que quelqu'un aime cela à ma place. Ou qu'en tout cas s'il n'aime pas il doit avoir une bonne raison de le faire. Ce modèle détruit l'idée même de collectif, il vide de sens la vie sociale, qui se résume à une vie affective, il détruit aussi le savoir (au sens large, le savoir du jardinier par exemple) puisque chaque individu ne maitrise que ce pour quoi il est payé, et, pour moi, il contribue à la misère existentielle avec laquelle on se débat. Il aboutit à des "carnet d'engagement", si je peux me permettre de résumer...
- CondorcetOracle
Dans tout engagement, il y a un choix. Dénier à l'individu le droit de s'engager ou de s'y refuser revient à annihiler la portée de tout engagement. Le collectif ne se décrète pas ni se provoque : il provient de l'envie de la rencontre, qui n'obéit pas à des logiques institutionnelles mais humaines. Sauf danger immédiat pour la société, l'Etat n'a pas à prescrire ou à proscrire tel ou tel engagement.
- caroletteNeoprof expérimenté
ysabel a écrit:the educator a écrit:Je ne comprends pas à quel moment tu arrives à penser qu'une société, une communuauté, peut vivre sans que ses membres ne se mettent au service des autres et du commun. Ce luxe que tu as, de t'enfermer dans tes loisirs, quel est donc son prix?Ysabel a écrit:Mais cela suffit amplement. Nul besoin d'argument fallacieux : envie ou pas envie.
Je ne crois qu'on puisse décréter l'engagement, je m’inquiète qu'il soit devenu facultatif, que l'on demande au collectif de nous foutre la paix. Parce qu'encore une fois, c'est participer à la misère dont on se plaint ensuite, et c'est donner les interactions sociales en pâture à des marchands de lessive.
Je ne parviens pas à comprendre comment on peut s'embourgeoiser au point de revendiquer ce droit à mépriser les communs.
Rétablissons la corvée ! comme cela, plus de pb d'engagement !
"Livret citoyen", c'est tout de suite plus classe que "livret de corvées" ! Mieux connoté "valeurs de la république"...
- RosanetteEsprit éclairé
Condorcet a écrit:Dans tout engagement, il y a un choix. Dénier à l'individu le droit de s'engager ou de s'y refuser revient à annihiler la portée de tout engagement. Le collectif ne se décrète pas ni se provoque : il provient de l'envie de la rencontre, qui n'obéit pas à des logiques institutionnelles mais humaines. Sauf danger immédiat pour la société, l'Etat n'a pas à prescrire ou à proscrire tel ou tel engagement.
La notion d'engagement ou de don de temps pour autrui recouvre des réalités suffisamment larges pour que chacun s'y retrouve, en terme de capacités, d'objet etc.
- RendashBon génie
Rosanette a écrit:Condorcet a écrit:Dans tout engagement, il y a un choix. Dénier à l'individu le droit de s'engager ou de s'y refuser revient à annihiler la portée de tout engagement. Le collectif ne se décrète pas ni se provoque : il provient de l'envie de la rencontre, qui n'obéit pas à des logiques institutionnelles mais humaines. Sauf danger immédiat pour la société, l'Etat n'a pas à prescrire ou à proscrire tel ou tel engagement.
La notion d'engagement ou de don de temps pour autrui recouvre des réalités suffisamment larges pour que chacun s'y retrouve, en terme de capacités, d'objet etc.
Absolument. C'est bien mon point de vue. Et on peut donc refuser le bénévolat sans être pour autant un abominable égocentrique
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ysabelDevin
Rosanette a écrit:C'est assez juste, il est fondamental de se soucier de ses proches, mais ça ne fait qu'entretenir un lien qui est déjà présent ; créer du lien social hors de son cercle, d'une manière ou d'une autre, ça permet aussi de vaincre quelques préjugés, d'enrayer un peu la peur de l'inconnu. J'en reviens à mes idées du social, de l'action bénévole (dans toutes ses acceptions) pour renégocier les espaces à petite échelle.
Il est vrai que prof c'est un métier très "social", on rencontre via les parents des réalités très différentes. Mais ce n'est pas le seul boulot où on en fait souvent un peu plus que ce qui est demandé.
je ne vois pas le rapport entre ce que j'ai souligné et "l'engagement".
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
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