- ShajarVénérable
Et plus précisément encore, sur les réponses aux questions dans les manuels professeurs de 6 manuels de lycée. (1re et T générale), en "oubliant" habilement ceux de seconde, qui ne vont pas dans son sens.Luigi_B a écrit:Remarque pour Al-qalam à propos de l'interview : http://oummatv.tv/eleves-musulmans-moins-bien-notes-plus-punisFrançois Durpaire (3'30) a écrit:On a étudié tous les manuels, de collège et de lycée...
Les auteurs ne se sont penchés que sur les manuels du lycée...
Ca, c'est quand même du corpus représentatif.
Il dit aussi
Si on fait un petit décryptage, ça veut dire que dans un des manuels profs (partie réponses aux questions), il y a 15 fois le mot "islamisme" (et non pas islam) et deux fois le terme "mort pour l'islam" (ce qui m'étonne beaucoup, je n'ai jamais vu cette expression, nettement calquée de "mort pour la France" - mais je n'ai pas les moyens de vérifier, n'ayant presque pas de manuels prof à la maison).
Un manuel qui cite 17 fois le mot islam et sur sur ces 17 occurrences "islam", 15 sont relatives à l'islamisme et deux sont "morts pour l'islam".
Parce qu'il faut savoir deux choses, quand même
- dans leur méthodologie, islamisme et islam sont équivalents. Il ne font aucune différence dans leur traitement statistique, estimant qu'il y a un "lien grammatical" entre les deux noms. (mais pas avec musulman ).
- ils ne se posent absolument pas la question de savoir dans quel cadre prennent place ces termes. Or, on a deux solutions : en 1re, l'étude sur le 11 septembre, en term, les conflits au Proche- et au Moyen-Orient. Où on parle bien d'histoire politique, pas de religion.
Je suis effarée de la facilité qu'ont les journalistes à gober des mensonges aussi gros, et à n'avoir aucun recul sur la méthodologie d'un bouquin qu'ils présentent. Même en étant un quidam lambda, ce n'est pas difficile de se rendre compte qu'il y a quelque chose qui cloche, ne serait-ce qu'à cause des incohérences d'un paragraphe sur l'autre.
- ZakalweNiveau 9
Al-qalam a écrit:Et plus précisément encore, sur les réponses aux questions dans les manuels professeurs de 6 manuels de lycée. (1re et T générale), en "oubliant" habilement ceux de seconde, qui ne vont pas dans son sens.Luigi_B a écrit:Remarque pour Al-qalam à propos de l'interview : http://oummatv.tv/eleves-musulmans-moins-bien-notes-plus-punisFrançois Durpaire (3'30) a écrit:On a étudié tous les manuels, de collège et de lycée...
Les auteurs ne se sont penchés que sur les manuels du lycée...
Ca, c'est quand même du corpus représentatif.
Il dit aussi
Si on fait un petit décryptage, ça veut dire que dans un des manuels profs (partie réponses aux questions), il y a 15 fois le mot "islamisme" (et non pas islam) et deux fois le terme "mort pour l'islam" (ce qui m'étonne beaucoup, je n'ai jamais vu cette expression, nettement calquée de "mort pour la France" - mais je n'ai pas les moyens de vérifier, n'ayant presque pas de manuels prof à la maison).
Un manuel qui cite 17 fois le mot islam et sur sur ces 17 occurrences "islam", 15 sont relatives à l'islamisme et deux sont "morts pour l'islam".
Parce qu'il faut savoir deux choses, quand même
- dans leur méthodologie, islamisme et islam sont équivalents. Il ne font aucune différence dans leur traitement statistique, estimant qu'il y a un "lien grammatical" entre les deux noms. (mais pas avec musulman ).
- ils ne se posent absolument pas la question de savoir dans quel cadre prennent place ces termes. Or, on a deux solutions : en 1re, l'étude sur le 11 septembre, en term, les conflits au Proche- et au Moyen-Orient. Où on parle bien d'histoire politique, pas de religion.
Je suis effarée de la facilité qu'ont les journalistes à gober des mensonges aussi gros, et à n'avoir aucun recul sur la méthodologie d'un bouquin qu'ils présentent. Même en étant un quidam lambda, ce n'est pas difficile de se rendre compte qu'il y a quelque chose qui cloche, ne serait-ce qu'à cause des incohérences d'un paragraphe sur l'autre.
Je suppose que tu négliges l'élément hélas sans doute essentiel : lesdits journalistes n'ont pas lu ce livre, uniquement l'abstract publicitaire qui leur a été fourni... Pour le reste, je ne peux évidemment qu'abonder dans ton sens...
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INJUSTE Terme utilisé pour désigner les avantages dont on a essayé de spolier d'autres gens, mais sans y arriver. Voir aussi MALHONNETETE, DISSIMULATION, et TIENS J'AI DU POT
- User5899Demi-dieu
Coiffeur de toute évidence financé par le gangsta rapMarcel Khrouchtchev a écrit:Son objectif c'est de gagner suffisamment d'argent pour se payer le coiffeur.
- ZenxyaGrand sage
J'ai eu deux frères dont les parents sont d'origine marocaine, musulmans (enfin, c'est ce que j'en avais déduit, vu qu'ils faisaient le ramadan), un s'appelle Karim, l'autre Mickael !
Dubitative, je suis.
Dubitative, je suis.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Oui, mais gageons que Mickael est quand même "musulman d'apparence"
- MoonchildSage
Mais "ce genre de propos" n'est-il pas l'aboutissement du discours antiraciste officiel depuis les années 80 ? Ce discours que nous avons aussi complaisamment relayé en analysant tout propos sur l'immigration et/ou l'islam sous le prisme de la suspicion et en lançant à hue et à dia des accusations de xénophobie (on raconte même que certaines discussions de forum peuvent être verrouillées sous prétexte qu'elles "ne sentent pas la rose" - la fleur ou la doxa socialiste de la grand époque mitterrandienne ?). Après avoir répété à l'envi que la France est un pays profondément raciste et qu'il faut sans cesse brider les mauvais penchants d'un peuple mal dégrossi et intolérant, cette fois-ci, c'est nous qui nous retrouvons sur le ban des accusés ; dans le fond, ce renversement de situation a quelque chose d'ironique.Luigi_B a écrit:Le plus grave étant que ce genre de propos trouve évidemment une oreille : la vidéo de Oumma a déjà été vue plus de 30.000 fois. Je vous laisse imaginer les ravages dans l'esprit de certains élèves ou parents d'élèves.
Moi non plus, je n'arrive plus à m'y retrouver. Je le trouve vraiment bizarre l'ours de son nouvel avatar.ysabel a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:HS Cripure: j'aime votre nouvel avatar, c'est Jan Palach?
Moi, cela me perturbe, je ne reconnais plus Cripure...
- HocamSage
Marcel Khrouchtchev a écrit:Oui, mais gageons que Mickael est quand même "musulman d'apparence"
Ou qu'il a mieux fini que son frère ?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Même si je ne pense pas que l'école en soit responsable, une sorte de sentiment diffus me laisse l'impression que la vie de tous les jours doit être un peu plus simple quand on s'appelle Mickael que Karim.
Mais bon, je peux me tromper.
Mais bon, je peux me tromper.
- User1542Niveau 10
Jacq a écrit:Logique Zemmour :
- il y a plus de personnes de type "arabo-musulman" arrêtés pour trafic de drogue, DONC les personnes "arabo-musulmane" sont par nature des trafiquants en puissance (l'origine sociale ? on s'en fiche). Racisme.
Sauf que Zemmour n'a jamais dit ça. Il a dit que puisque une grande partie des trafiquants étaient d'origine d'Afrique du nord ou d'Afrique noire, il était normal que les policiers contrôlent majoritairement ces populations.
Rien à voir avec les propos que vous lui attribuez.
- dandelionVénérable
Sauf que si les policiers contrôlent plus certaines populations que d'autres, il est également logique que ces populations soient plus fréquemment interpellées (j'ai travaillé dans un lycée bourge, et beaucoup de drogue y circulait, mais personne ne contrôlant ces élèves, peut-on en déduire qu'ils n'étaient pas consommateurs et vendeurs de drogue?). Quoi que Zemmour ait voulu dire, il y avait un biais dans le raisonnement il me semble.
- JacqGuide spirituel
frigo a écrit:Jacq a écrit:Logique Zemmour :
- il y a plus de personnes de type "arabo-musulman" arrêtés pour trafic de drogue, DONC les personnes "arabo-musulmane" sont par nature des trafiquants en puissance (l'origine sociale ? on s'en fiche). Racisme.
Sauf que Zemmour n'a jamais dit ça. Il a dit que puisque une grande partie des trafiquants étaient d'origine d'Afrique du nord ou d'Afrique noire, il était normal que les policiers contrôlent majoritairement ces populations.
Rien à voir avec les propos que vous lui attribuez.
Il a plusieurs fois soutenu que la délinquance était plus importante chez ces populations que chez les autres, sans même évoquer des origines sociales et urbaines de ces personnes, s'arrêtant à l'aspect ethnique, et il ne parlait pas de contrôles policiers en particulier, et à la fin on tombait dans la généralisation. S'il avait construit ses propos avec un peu plus de précautions tout le monde ne lui serait pas tombé dessus de la même façon.
- CarnyxNeoprof expérimenté
Je ne comprends pas : Zemmour joue du piano ou du clavecin ?
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- VinZTDoyen
Carnyx a écrit:Je ne comprends pas : Zemmour joue du piano ou du clavecin ?
Plutôt du pipo, mais il est vrai que ce fil devient confus
- ShajarVénérable
Glenn Gould et consorts sont par ici : https://www.neoprofs.org/t98589-glenn-gould-clavecin-et-musique-baroque#3485836
- Luigi_BGrand Maître
Philippe Blanchet dans "Mediapart" du 25/01/16 : https://blogs.mediapart.fr/philippe-blanchet/blog/250116/passer-de-l-ecole-qui-exclut-l-ecole-qui-inclut-une-analyse-des-discriminations-scolaires-et
Les arguments, fondés sur des enquêtes, s’accumulent au fil du livre. Les élèves d’origine non européenne et surtout africaine ou musulmane, sont nombreux à déclarer se sentir discriminés à l’école et dans la société en général. Les élèves d’origine arabo-musulmane et africaine sont ségrégués dans des écolés, des filières et des classes différentes. Tests et documents à l’appui, les deux chercheurs révèlent que ces élèves sont, par rapport aux autres et à travail équivalent, moins bien notés et davantage orientés vers des filières dévalorisantes. Ils sont même davantage punis. Pas directement parce que le système éducatif et ses acteurs sont xénophobes, islamophobes, mais parce qu’ils projettent sur ces élèves tous les préjugés négatifs : « Les théories implicites des enseignants français semblent véhiculer un double handicap social et culturel au détriment des enfants appartenant à des catégories sociales défavorisées et à ceux d’origine maghrébine » (p. 61). Ayant analysé les 15 manuels d’histoire de lycée les plus utilisés et les 9 livrets de l’enseignant associés, F. Durpaire et B. Mabilon-Bonfils donnent à voir sans même forcer le trait à quel point l’islam y est associé à islamisme, attentats, loi, laïcité de façon massivement réductrice, humiliante et orientée.
La conclusion est lapidaire et sans appel : « il y a bien une islamophobie dans l’école qui est aussi une islamophobie de et par l’école » (p. 107). On savait depuis longtemps déjà que l’école ne réduit pas les inégalités et même qu’elle les augmente. On sait qu’elle ne réduit pas les discriminations et même qu’elle les augmente, et ce livre le montre à propos de la xénophobie anti-maghrébins et de l’islamophobie. A force de vouloir ignorer les différences, voire les éliminer, elle les augmente dans une direction négative. Et si cela se produit à l’école, c’est parce que c’est la conception même de la France par l’état français, déployée dans ses institutions, son école, ses programmes, ses manuels, avec pas ou pas assez de contrepoids par exemple dans la formation des enseignants.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ZakalweNiveau 9
Luigi_B a écrit:Philippe Blanchet dans "Mediapart" du 25/01/16 : https://blogs.mediapart.fr/philippe-blanchet/blog/250116/passer-de-l-ecole-qui-exclut-l-ecole-qui-inclut-une-analyse-des-discriminations-scolaires-et7
). Ayant analysé les 15 manuels d’histoire de lycée les plus utilisés et les 9 livrets de l’enseignant associés, F. Durpaire et B. Mabilon-Bonfils donnent à voir sans même forcer le trait à quel point l’islam y est associé à islamisme, attentats, loi, laïcité de façon massivement réductrice, humiliante et orientée.
La conclusion est lapidaire et sans appel : « il y a bien une islamophobie dans l’école qui est aussi une islamophobie de et par l’école » (p. 107). On savait depuis longtemps déjà que l’école ne réduit pas les inégalités et même qu’elle les augmente. On sait qu’elle ne réduit pas les discriminations et même qu’elle les augmente, et ce livre le montre à propos de la xénophobie anti-maghrébins et de l’islamophobie. A force de vouloir ignorer les différences, voire les éliminer, elle les augmente dans une direction négative. Et si cela se produit à l’école, c’est parce que c’est la conception même de la France par l’état français, déployée dans ses institutions, son école, ses programmes, ses manuels, avec pas ou pas assez de contrepoids par exemple dans la formation des enseignants.
Nan mais sérieusement, "sans même forcer le trait", en voilà un chez mediapart qui donne surtout à voir qu'il n'a, au choix, pas lu le livre ou qu'il ne connait rien au sujet... Voire les deux.
Par les dieux, il y a des jours qui me fatiguent. Et il y a des jours tous les jours...
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INJUSTE Terme utilisé pour désigner les avantages dont on a essayé de spolier d'autres gens, mais sans y arriver. Voir aussi MALHONNETETE, DISSIMULATION, et TIENS J'AI DU POT
- ZakalweNiveau 9
Fortement étayé par de nombreuses études scientifiques, ancré dans le terrain, ce livre est aussi solide que convaincant.
Quand même... qu'il pose de bonnes questions est une évidence, mais de là à s'aveugler sur le néant méthodologique de ce truc, c'est à mon avis se tirer une balle dans le pied.
Bon, curieusement, l'article de blog est fermé aux commentaires...
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INJUSTE Terme utilisé pour désigner les avantages dont on a essayé de spolier d'autres gens, mais sans y arriver. Voir aussi MALHONNETETE, DISSIMULATION, et TIENS J'AI DU POT
- MoonchildSage
Je serais incapable de retrouver la source, mais je me souviens avoir à l'époque entendu Zemmour dire que les études de criminologie montraient que toute vague d'immigration amenait un phénomène de sur-délinquance (il me semble qu'il avait cité l'exemple des Irlandais ou des Italiens aux Etats-Unis) et qu'il reprochait justement à ceux qui l'attaquaient de ne pas vouloir débattre des causes de cette sur-délinquance.Jacq a écrit:frigo a écrit:Jacq a écrit:Logique Zemmour :
- il y a plus de personnes de type "arabo-musulman" arrêtés pour trafic de drogue, DONC les personnes "arabo-musulmane" sont par nature des trafiquants en puissance (l'origine sociale ? on s'en fiche). Racisme.
Sauf que Zemmour n'a jamais dit ça. Il a dit que puisque une grande partie des trafiquants étaient d'origine d'Afrique du nord ou d'Afrique noire, il était normal que les policiers contrôlent majoritairement ces populations.
Rien à voir avec les propos que vous lui attribuez.
Il a plusieurs fois soutenu que la délinquance était plus importante chez ces populations que chez les autres, sans même évoquer des origines sociales et urbaines de ces personnes, s'arrêtant à l'aspect ethnique, et il ne parlait pas de contrôles policiers en particulier, et à la fin on tombait dans la généralisation. S'il avait construit ses propos avec un peu plus de précautions tout le monde ne lui serait pas tombé dessus de la même façon.
Zemmour se laisse parfois aller à des raccourcis abusifs, mais en l'occurrence il ne s'arrête pas à l'aspect ethnique de cette question. En réalité ce que ces détracteurs lui reprochent c'est d'avoir énoncé ce phénomène sans insister immédiatement et fortement sur les causes sociales et de ne pas avoir immédiatement ajouté que, évidemment, les musulmans ne sont pas tous des délinquants en insistant plus longuement sur ce point que sur le précédent ; or, pour certains, ne pas sacrifier à la cérémonie du "padamalgame" c'est déjà faire un amalgame (on a eu de multiples exemples sur ce forum).
Quant à dire que "s'il avait construit ses propos avec un peu plus de précautions tout le monde ne lui serait pas tombé dessus de la même façon", d'une part, les médias l'invitent pour le buzz et les formats dans lesquels il intervient ne permettent pas toujours de cultiver la nuance (sans compter les montages comme chez Ardisson) et, d'autre part, Zemmour comme Finkielkraut ou maintenant Onfray incarnent ce qu'une certaine caste intellectuelle auparavant dominante déteste au plus haut point - et ce d'autant plus qu'elle est en train de perdre le match de la réalité - donc la moindre de leur sortie génère une avalanche de réactions outragées (dans le cas de Zemmour, il lui a même été reproché l'usage d'un mot qu'il n'avait même pas employé et qui n'était qu'une traduction approximative d'un journaliste italien). L'hystérie des réactions qu'ils provoquent chez ses contempteurs n'est sans doute pas la meilleure échelle de mesure de la validité des propos de Zemmour.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Zakalwe a écrit:
Nan mais sérieusement, "sans même forcer le trait", en voilà un chez mediapart qui donne surtout à voir qu'il n'a, au choix, pas lu le livre ou qu'il ne connait rien au sujet... Voire les deux.
Par les dieux, il y a des jours qui me fatiguent. Et il y a des jours tous les jours...
Il me semble (mais on me démentira peut-être) que les blogs hébergés par Mediapart n'engagent pas la ligne éditoriale du périodique.
- User5899Demi-dieu
D'accord en tous points. Il est bien plus satisfaisant de montrer que parfois, il dit n'importe quoi, ce qui n'empêche pas de reconnaître qu'il n'est pas nécessairement à côté de ses pompes. J'ajouterais même, loin de là.Moonchild a écrit:Je me souviens avoir à l'époque entendu Zemmour dire que les études de criminologie montraient que toute vague d'immigration amenait un phénomène de sur-délinquance (il me semble qu'il avait cité l'exemple des Irlandais ou des Italiens aux Etats-Unis) et qu'il reprochait justement à ceux qui l'attaquaient de ne pas vouloir débattre des causes de cette sur-délinquance.
Zemmour se laisse parfois aller à des raccourcis abusifs, mais en l'occurrence il ne s'arrête pas à l'aspect ethnique de cette question. En réalité ce que ces détracteurs lui reprochent c'est d'avoir énoncé ce phénomène sans insister immédiatement et fortement sur les causes sociales et de ne pas avoir immédiatement ajouté que, évidemment, les musulmans ne sont pas tous des délinquants en insistant plus longuement sur ce point que sur le précédent ; or, pour certains, ne pas sacrifier à la cérémonie du "padamalgame" c'est déjà faire un amalgame (on a eu de multiples exemples sur ce forum).
Quant à dire que "s'il avait construit ses propos avec un peu plus de précautions tout le monde ne lui serait pas tombé dessus de la même façon", d'une part, les médias l'invitent pour le buzz et les formats dans lesquels il intervient ne permettent pas toujours de cultiver la nuance (sans compter les montages comme chez Ardisson) et, d'autre part, Zemmour comme Finkielkraut ou maintenant Onfray incarnent ce qu'une certaine caste intellectuelle auparavant dominante déteste au plus haut point - et ce d'autant plus qu'elle est en train de perdre le match de la réalité - donc la moindre de leur sortie génère une avalanche de réactions outragées (dans le cas de Zemmour, il lui a même été reproché l'usage d'un mot qu'il n'avait même pas employé et qui n'était qu'une traduction approximative d'un journaliste italien). L'hystérie des réactions qu'ils provoquent chez ses contempteurs n'est sans doute pas la meilleure échelle de mesure de la validité des propos de Zemmour.
- ZakalweNiveau 9
Marcel Khrouchtchev a écrit:Zakalwe a écrit:
Nan mais sérieusement, "sans même forcer le trait", en voilà un chez mediapart qui donne surtout à voir qu'il n'a, au choix, pas lu le livre ou qu'il ne connait rien au sujet... Voire les deux.
Par les dieux, il y a des jours qui me fatiguent. Et il y a des jours tous les jours...
Il me semble (mais on me démentira peut-être) que les blogs hébergés par Mediapart n'engagent pas la ligne éditoriale du périodique.
Je pense aussi. Mais en même temps, à chaque fois (ou presque, il faut être honnête) que je vois des publications de blogs mediapart, ça rase les pâquerettes... Qu'il y ait un effet déformant dans ce qui est le plus partagé est une évidence, mais quand même.
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INJUSTE Terme utilisé pour désigner les avantages dont on a essayé de spolier d'autres gens, mais sans y arriver. Voir aussi MALHONNETETE, DISSIMULATION, et TIENS J'AI DU POT
- JacqGuide spirituel
Je me souviens d'une année, avec une classe très divisée, en trois groupes, où nous nous étions posé la question inverse : est-ce que nous n'étions plus indulgents finalement avec les personnes issues de l'immigration (qq soit la génération) qu'avec les petits non issus de l'immigration. Nous avions une classe coupée en trois. 1/3 issu de l'immigration, qui refusait de se mélanger aux "autres" (1/3 aussi), de leur parler, de communiquer, mais qui accusait ce 1/3 de racisme. Le dernier 1/3, aussi issu de l'immigration, ne savait pas sur quel pied danser. Cela se traduisait, dans la classe, par une nette coupure, physique, géographique. La rangée de gauche (pour le prof), composée de ceux issus de l'immigration qui ne faisait rien, polluait le cours (au bout d'un moment faut dire ce qui est), et reprochait au 1/3 de droite (issu des mêmes catégories sociales, chez nous tout le monde venait du même milieu social) de racisme. Et au centre de la classe, un troisième 1/3 qui se sentait attiré par ceux qui voulaient travailler (le 1/3 de droite) mais qui se voyait reprocher par le 1/3 de gauche de trahir la "communauté" et de pactiser avec les prof et le 1/3 de ce qu'ils qualifiaient de petits "blancs" "français". La caricature même de ce que je ne veux pas voir, et de ce qu'on refuse de voir.
Comme la classe ne pouvait s'entendre, entre ces trois groupes, nous avons eu une "belle" réunion où le CDE a indiqué que le 1/3 gauche se plaignait de racisme. Racisme des prof (parce que forcément, c'était ce 1/3 que nous engueulions tout le temps puisqu'il ne fichait rien, bavardait, dissipait etc.... et pourtant l'autre 1/3 issu de l'immigration, nous ne l'engueulions jamais, alors : racisme ? ) ; racisme des élèves qui serait venu du 1/3 de droite, alors que c'est le 1/3 de gauche qui refusait de se mélanger. Et lors de cette réunion j'ai fini par dire : "c'est bon, faut arrêter, ce ne sont pas nos gamins issus de l'immigration qui sont victimes d'exclusion ou de racisme, c'est eux qui refusent toute mixité et qui en plus entraîne leurs camarades qui veulent bosser de le faire, faut arrêter d'inverser les rôles". La réunion s'est terminée ainsi. Mais pas l'année.
L'année s'est terminée ainsi pour tous ces élèves, issus de la même origine sociale :
Le 1/3 de gauche : tous les échecs de la classe, et ceux qui ont obtenu leur BEP n'ont pas obtenu l'orientation qu'ils souhaitaient (nous étions encore en BEP 2 + bac pro 2). Ils ont eu une orientation dans un autre établissement, et en étaient très contents parce que comme nous étions tous (les prof et les élèves) des racistes ils voulaient aller ailleurs. Deux mois après, ils frappaient à la porte de notre lycée (de "nous", les "racistes", pour quitter leur nouvel établissement et revenir chez nous qui finalement étions si gentils).
Le 1/3 du centre a obtenu son BEP et grossièrement l'orientation souhaitée (pourtant, même origine ethnique, sans doute même religion, ce qui prouve que là encore, nous étions de "vrais gros racistes").
Le 1/3 de droite : 100/100 au BEP, et 100/100 de réussite à l'orientation, et 100/100 deux après au bac.
L'origine ethnique n'influence ni ma notation, ni mon appréciation (parfois même, en sens inverse), ni mon avis pour l'orientation (même si on peut nuancer, mais y compris chez les parents qui n'ont pas toujours la même ambition pour leurs gamins). Je vais même dire, avec honte peut-être, que je pense même être plus influencé par les bons résultats d'une Fatima que par une Marianne issue d'un milieu que l'on suppose parfois automatiquement comme plus favorisé alors que ce n'est pas obligatoirement le cas. Etant dans un lycée où la majorité était d'origine étrangère, à une ou plusieurs générations, parfois nous nous sommes vraiment demandé si nous n'étions pas plus indulgents pour ceux qui étaient d'origine étrangère, supposant une origine sociale plus défavorisée alors que certains de nos "souchiens" l'étaient finalement bien moins.
Cette constatation faite, et sans et pour faire du Zemmour, ensuite il faut se demander : le nombre d'exclusion, de sanctions, la notation, vient d'une supposée ethnie, et du fait que les enseignants sanctionneraient cette ethnie ? ou alors d'actes qui sont le fait parfois d'un manque d'éducation, d'une origine sociale, de codes de l'éducation nationale qui ne sont pas acquis dans la famille.... ? C'est facile de résumer dans un sens que l'on (les prof) condamne en fonction de l'origine ethnico-religieuse (thèse Durpaire) ou que l'on est plus susceptible de pratique répréhensible parce qu'on est de cette origine ethnico-religieuse (thèse Zemmour).
Pour mon cas, réel, de division par 1/3 d'une de mes classes, nous sommes vraiment dans le cas de l'éducation, de l'encadrement des parents, le niveau social étant cette fois le même.
Comme la classe ne pouvait s'entendre, entre ces trois groupes, nous avons eu une "belle" réunion où le CDE a indiqué que le 1/3 gauche se plaignait de racisme. Racisme des prof (parce que forcément, c'était ce 1/3 que nous engueulions tout le temps puisqu'il ne fichait rien, bavardait, dissipait etc.... et pourtant l'autre 1/3 issu de l'immigration, nous ne l'engueulions jamais, alors : racisme ? ) ; racisme des élèves qui serait venu du 1/3 de droite, alors que c'est le 1/3 de gauche qui refusait de se mélanger. Et lors de cette réunion j'ai fini par dire : "c'est bon, faut arrêter, ce ne sont pas nos gamins issus de l'immigration qui sont victimes d'exclusion ou de racisme, c'est eux qui refusent toute mixité et qui en plus entraîne leurs camarades qui veulent bosser de le faire, faut arrêter d'inverser les rôles". La réunion s'est terminée ainsi. Mais pas l'année.
L'année s'est terminée ainsi pour tous ces élèves, issus de la même origine sociale :
Le 1/3 de gauche : tous les échecs de la classe, et ceux qui ont obtenu leur BEP n'ont pas obtenu l'orientation qu'ils souhaitaient (nous étions encore en BEP 2 + bac pro 2). Ils ont eu une orientation dans un autre établissement, et en étaient très contents parce que comme nous étions tous (les prof et les élèves) des racistes ils voulaient aller ailleurs. Deux mois après, ils frappaient à la porte de notre lycée (de "nous", les "racistes", pour quitter leur nouvel établissement et revenir chez nous qui finalement étions si gentils).
Le 1/3 du centre a obtenu son BEP et grossièrement l'orientation souhaitée (pourtant, même origine ethnique, sans doute même religion, ce qui prouve que là encore, nous étions de "vrais gros racistes").
Le 1/3 de droite : 100/100 au BEP, et 100/100 de réussite à l'orientation, et 100/100 deux après au bac.
L'origine ethnique n'influence ni ma notation, ni mon appréciation (parfois même, en sens inverse), ni mon avis pour l'orientation (même si on peut nuancer, mais y compris chez les parents qui n'ont pas toujours la même ambition pour leurs gamins). Je vais même dire, avec honte peut-être, que je pense même être plus influencé par les bons résultats d'une Fatima que par une Marianne issue d'un milieu que l'on suppose parfois automatiquement comme plus favorisé alors que ce n'est pas obligatoirement le cas. Etant dans un lycée où la majorité était d'origine étrangère, à une ou plusieurs générations, parfois nous nous sommes vraiment demandé si nous n'étions pas plus indulgents pour ceux qui étaient d'origine étrangère, supposant une origine sociale plus défavorisée alors que certains de nos "souchiens" l'étaient finalement bien moins.
Cette constatation faite, et sans et pour faire du Zemmour, ensuite il faut se demander : le nombre d'exclusion, de sanctions, la notation, vient d'une supposée ethnie, et du fait que les enseignants sanctionneraient cette ethnie ? ou alors d'actes qui sont le fait parfois d'un manque d'éducation, d'une origine sociale, de codes de l'éducation nationale qui ne sont pas acquis dans la famille.... ? C'est facile de résumer dans un sens que l'on (les prof) condamne en fonction de l'origine ethnico-religieuse (thèse Durpaire) ou que l'on est plus susceptible de pratique répréhensible parce qu'on est de cette origine ethnico-religieuse (thèse Zemmour).
Pour mon cas, réel, de division par 1/3 d'une de mes classes, nous sommes vraiment dans le cas de l'éducation, de l'encadrement des parents, le niveau social étant cette fois le même.
- Luigi_BGrand Maître
Ce tableau de G. Felouzis en 2003, omis par nos deux auteurs, laisse songeur sur l'islamophobie de l'école.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- RendashBon génie
Jacq a écrit:Etant dans un lycée où la majorité était d'origine étrangère, à une ou plusieurs générations, parfois nous nous sommes vraiment demandé si nous n'étions pas plus indulgents pour ceux qui étaient d'origine étrangère, supposant une origine sociale plus défavorisée alors que certains de nos "souchiens" l'étaient finalement bien moins.
Cette constatation faite, et sans et pour faire du Zemmour, ensuite il faut se demander : le nombre d'exclusion, de sanctions, la notation, vient d'une supposée ethnie, et du fait que les enseignants sanctionneraient cette ethnie ? ou alors d'actes qui sont le fait parfois d'un manque d'éducation, d'une origine sociale, de codes de l'éducation nationale qui ne sont pas acquis dans la famille.... ? C'est facile de résumer dans un sens que l'on (les prof) condamne en fonction de l'origine ethnico-religieuse (thèse Durpaire) ou que l'on est plus susceptible de pratique répréhensible parce qu'on est de cette origine ethnico-religieuse (thèse Zemmour).
Pour mon cas, réel, de division par 1/3 d'une de mes classes, nous sommes vraiment dans le cas de l'éducation, de l'encadrement des parents, le niveau social étant cette fois le même.
Tu fais allusion au lycée qu'on a en commun, ou à un autre établissement?
Très clairement, dans mon établissement actuel, la fracture, parfois très nette, est bien sociale et non ethnique. Il y a beaucoup de plaisanteries et d'allusions entre élèves d'origine turque et d'origine maghrébine, mais ça s'arrête là, en tout cas dans la partie GT : je ne constate pas de réelle tension de ce point de vue. Mais d'après mes collègues plus anciens dans l'établissement, c'est assez récent, et ces tensions ont été assez fortes il y a quelques années. C'est à ça que tu fais allusion?
Quoi qu'il en soit, la valeur ajoutée du ce lycée est suffisamment élevée pour former à elle seule un énorme et jouissif bras d'honneur aux deux escrocs cités (vu l'absence de rigueur de leur travail, c'est le terme adéquat).
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- verdurinHabitué du forum
De toutes façons l'accusation de racisme, ou de favoritisme est une des plus faciles à porter.
En quarante ans d'enseignement j'ai appris :
que je favorisais les turcs
que je défavorisais les turcs
que je favorisais Oberbronn contre Niderbronn
que je favorisais les gens de l'intérieur
que je favorisais les alsaciens
que je favorisais les arabes
que je défavorisais les arabes
que je favorisais les vietnamiens
que je défavorisais les espagnols
que je défavorisais les arméniens (j'en ai eu un, à ma connaissance)
que je défavorisais les polonais
etc.
Il est évident que la meilleure excuse pour un élève qui ne veut rien faire est de dire : « le prof m'en veut parce que je suis du type A, et il n'aime pas les A ».
Elle présente l'avantage évident de ne pas remettre en cause celui qui la porte.
Le professeur m'en veut pour ce que je suis et non pour ce que je fais.
Ce qui est stupéfiant c'est la :censure: des sociologues qui prennent ça pour argent comptant.
En quarante ans d'enseignement j'ai appris :
que je favorisais les turcs
que je défavorisais les turcs
que je favorisais Oberbronn contre Niderbronn
que je favorisais les gens de l'intérieur
que je favorisais les alsaciens
que je favorisais les arabes
que je défavorisais les arabes
que je favorisais les vietnamiens
que je défavorisais les espagnols
que je défavorisais les arméniens (j'en ai eu un, à ma connaissance)
que je défavorisais les polonais
etc.
Il est évident que la meilleure excuse pour un élève qui ne veut rien faire est de dire : « le prof m'en veut parce que je suis du type A, et il n'aime pas les A ».
Elle présente l'avantage évident de ne pas remettre en cause celui qui la porte.
Le professeur m'en veut pour ce que je suis et non pour ce que je fais.
Ce qui est stupéfiant c'est la :censure: des sociologues qui prennent ça pour argent comptant.
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- TristanaVénérable
Moonchild a écrit:L'hystérie des réactions qu'ils provoquent chez ses contempteurs n'est sans doute pas la meilleure échelle de mesure de la validité des propos de Zemmour.
C'est vrai que question hystérie, Zemmour lui ne s'illustre absolument jamais (surtout lorsqu'il s'agit du corps enseignant) :
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« C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien. »
Virginie Despentes
- "La fin de l'école" (Béatrice Mabilon-Bonfils et François Durpaire)
- L'ecole en question sur France Culture, La Grande Table avec Beatrice Mabilon-Bonfils, 2.09.14
- Les neuf propositions de Beatrice Mabillon-Bonfils pour la formation et le recrutement des enseignants
- François Durpaire réclame "la fin de l'école" au profit du "mobile learning".
- Les profs les meilleurs sont les moins bien notés par leurs étudiants.
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